UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • L'Afrique Réelle n°132 - Décembre 2020, par Bernard Lugan.

    Sommaire

    Actualité :
    Aux origines de la guerre du Tigré


    Dossier : Côte d’Ivoire
    - Une question d’abord ethnique

    - Comment Henri Konan Bédié et les Baoulé ont détruit le système Houphouët-Boigny
    - De Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara

    Dossier : Rwanda
    Questions sur les deux insolites « commissions Duclert »

    bernard lugan.jpgEditorial de Bernard Lugan
    En cette fin d’année 2020, deux « vieux » conflits africains viennent de se rallumer :
     
    1) Au nord, la tension est subitement remontée entre le Maroc et l’Algérie après que le Polisario ait décidé de couper la route reliant le Sénégal et la Mauritanie à la Méditerranée. Cependant, la seule question qui mérité d’être posée est de savoir si le Polisario a agi de sa propre initiative, ou bien si l’armée algérienne l’a engagé à tester la volonté marocaine. Questions annexes, quel contrôle l’Algérie exerce-t-elle véritablement sur certains diverticules du Polisario qui ont rejoint l’état islamique (Daech) et au bout du compte, le Polisario est-il encore utile au « Système » algérien ?
     
    2) Dans la région de la Corne, l’Ethiopie fait de nouveau l’actualité avec la sécession du Tigré. Sommes-nous face à un phénomène du type yougoslave, avec l’éclatement d’un pays multi-ethnique, une mosaïque de peuples ayant perdu son ciment ?
     
    Des origines à 1991, les Amhara ont joué ce rôle, puis, de 1991 à 2019, ce furent les Tigréens. Aujourd’hui, ethno-mathématiquement en force, les Oromo s’imposent peu à peu. Mais les Tigréens ne veulent pas être soumis à leurs anciens serfs... Heureusement pour le pouvoir central, la haine des Amhara pour leurs cousins Tigréens est telle qu’ils se sont très conjoncturellement alliés au pouvoir oromo. Jusqu’à quand ? Là est la question…
     
    La crise algéro-marocaine intervient dans un contexte politique algérien qui fait penser à la fin de la période Bouteflika. En réalité, depuis 2013, date du premier AVC de ce dernier, l’Algérie est un bateau ivre qui n’est plus gouverné. 
     
    Après les immenses manifestations du « Hirak » interrompues par le Covid 19, véritable « divine surprise » pour le « Système », l’« Algérie nouvelle » qui avait été annoncée par le président Tebboune est rapidement apparue pour ce qu’elle est, à savoir le prolongement gérontocratique de l’Algérie de Bouteflika.
     
    En effet, les trois gérontes qui gèrent le « Système » semblent tous les trois arriver au terme de leur « horloge biologique ». Agé de 75 ans, le président Tebboune est hospitalisé en Allemagne, cependant que le général Chengriha, chef d’état-major âgé de 77 ans l’est en Suisse. Quant à Salah Goujil, le président du Sénat, l’homme qui devra assumer la période transitoire en cas de disparition du président, il a 89 ans et est, lui aussi, très malade...
     
    En cette période de fin de règne, les clans de janissaires sont prêts à s’entre-égorger afin de s’emparer des restes du pouvoir. Celui du général Gaïd Salah a été politiquement liquidé et deux autres clans semblent se placer dans l’attente de la disparition du président Tebboune :
    - L’ancien DRS (les Services) que l’on avait donné détruit montre actuellement qu’il est encore puissant en dépit de l’incarcération de ses principaux chefs.
    - Celui de son ennemi, le général Benali Benali, âgé d’environ 80 ans, le plus ancien dans le grade le plus élevé de l’armée algérienne et chef de la puissante garde républicaine.
     
    Pour tous, l’alternative est simple : prendre le pouvoir ou finir leurs jours en prison...
     
  • Covid-19 : l’horreur progressiste démasquée, par Olivier Piacentini.

    Depuis le début de la pandémie, le est le mot qui revient à chaque fois à la charge pour justifier toutes les mesures de et autres, au nom de la préservation de la santé, du caractère sacré de la vie. Thème récurrent du progressisme, que l’on retrouve d’ailleurs dans des pays comme Cuba qui, bien que très pauvre, et totalement privé de toute liberté, est doté d’un système de santé que bien des pays peuvent lui envier.

    7.jpgSi le premier confinement pouvait se justifier par l’effet de surprise, la méconnaissance du virus, l’impréparation de notre système de santé, le même argument ne tient plus aujourd’hui. Les mesures liberticides d’ampleur exceptionnelle prises en France, bien plus sévères que partout ailleurs, ne se justifient que par l’incompétence de ce gouvernement à adapter notre système de santé au risque, alors qu’il a disposé de huit mois pour améliorer les capacités hospitalières ! Il a gaspillé ce temps et, aujourd’hui, ce sont les Français qui paient au prix fort les pots cassés de ses errances.

    Progressisme signifierait protection de la santé : oui, mais visiblement pas pour toutes les pathologies. Car si les statistiques nous font un état précis quotidien de la mortalité due au Covid-19, personne ne nous parle des décès liés à des reports de soin, d’examen, pour les autres maladies. Très peu nous parlent de mal-être des Français : il y aurait un doublement des cas de dépression nerveuse. La tristesse et la détresse s’installent dans nos populations. Et il y a de quoi. De nombreuses professions se voient interdites de travailler, d’exploiter leur commerce, de gagner leur vie : restaurateurs, exploitants de salles de cinéma, de spectacle, de discothèque, et bien d’autres. Ces gens se voient privés de revenu, accablés par les charges et les crédits, dépossédés de leur droit fondamental à travailler : ils sont des centaines de milliers en France. Ils sont au bord de la rupture économique, sociale, familiale, psychique, mais pour eux, le progressisme ne compte pas : ils n’ont qu’à faire comme tout les assistés, attendre patiemment que le gouvernement daigne leur débloquer des aides qui ne couvrent même pas 20 % de leurs besoins… Pas grave, ils ne sont pas essentiels, nous dit-on…

    Des humoristes « progressistes » salariés du service public ont même été jusqu’à se moquer d’eux, les « chouineurs »… Les vieux n’ont, eux, qu’à rester à l’isolement, et tant pis s’ils meurent de chagrin. Pour les jeunes, pas de travail, pas de cours à l’université, pas de sortie, pas de distraction, pas le moindre job en vue en cette période de récession sans précédent : ne vous plaignez pas, le pouvoir vous sauve la vie, et celle de vos aînés…

    Cette année, la dépense publique en France va atteindre les 63 % du PIB : un score inégalé, digne de la Hongrie ou de la Pologne au temps du bloc soviétique. Mais peut-être est-ce là le vrai but recherché par le « progressisme » qui, depuis Marx, s’oppose au « populisme » réactionnaire des petits propriétaires ? Pendant que Macron et sa bande versent des larmes de crocodile sur les indépendants, ce sont Amazon et les GAFAM qui se frottent les mains de sa politique. Que deviendront nombre de commerces et restaurants poussés à la faillite ? Nombre d’entre eux seront probablement, demain, la propriété de grands groupes, grandes banques qui les rachèteront à la casse.

    Doit-on vivre seulement pour ne pas mourir ? C’est le choix qu’un régime comme celui de Cuba a proposé à son peuple. C’est un choix que le progressisme nous impose aujourd’hui sans nous permettre d’évaluer le pour et le contre. Comme il nous a déjà imposé le libre-échangisme, l’immigration de masse : à chaque fois, on nous pousse dans un sens précis sans nous permettre d’évaluer sérieusement les tenants et aboutissants. Après nous avoir dépouillé de nos usines, de nos emplois, de notre identité, de notre sécurité, voilà qu’on veut s’emparer de nos libertés et de ce qu’il nous reste de patrimoine. Mais rassurez-vous, c’est pour notre santé que le gouvernement progressiste agit ainsi…

     

    Olivier Piacentini

    Ecrivain, politologue
  • Vous pensez que seules les femmes ont des règles ? Bande de transphobes !, par Gabrielle Cluzel.

    Viendra un jour où vous regretterez , Christiane Taubira et autres Caroline De Haas. C’est faux. Vous les regrettez déjà, même si vous ne le savez pas encore. La promo qui monte, biberonnée à l’implacable école « woke », les mue, par comparaison, en gentillettes ménagères des années 60.

    gabrielle cluzel.jpegCertaines de ces nouvelles « féministes » – mais peut-on dire sérieusement qu’elles défendent encore les femmes ? – viennent de faire virtuellement la peau à une influenceuse, Louise Aubery : sous le nom de « MyBetterSelf » (« le meilleur de moi-même »), celle-ci est suivie sur Instagram par 465.000 abonnés, qu’elle prétend aider à être bien dans leur corps. Sans ordre ni logique, elle publie avec une régularité de métronome des photos la montrant tour à tour en petite tenue – il faut dire que cette ancienne de Sciences Po vient de créer sa ligne de lingerie « éthique et inclusive » -, en robe de soirée fendue jusqu’en haut et décolletée jusqu’en bas, cuisinant des cookies, brunchant avec son compagnon ou brandissant gracieusement une pancarte « J’accuse » contre Roman Polanski, tel un Émile Zola très glamour. Tout est lisse, sent la bougie parfumée, la crème hydratante pour le corps et le politiquement correct à paillettes.

    Mais, il y a quelques jours, la jolie Louise a dérapé en talons aiguilles sur le parquet ciré : prétendant dénoncer la précarité menstruelle, elle a voulu jouer, comme l’écrit, hargneuse, l’une de ses détracteuses, à la « Queen Tampax » : posant, hiératique, la tête ceinte d’un diadème de… tampons – on a les reines que l’on mérite -, elle entendait sensibiliser la douloureuse situation de « 1,7 million de femmes en situation de précarité menstruelle en France ».

    « La précarité menstruelle » est le nouveau cheval de bataille féministe : chaque mois, les femmes doivent acheter des protections et cela grève leur budget. C’est injuste. Notons qu’elles doivent aussi acheter brosses à cheveux et élastiques, attendu que le « beau sexe » est, la plupart du temps, doté d’une opulente chevelure quand tant d’hommes – parfois à leur grand désespoir – ont un crâne d’œuf nécessitant fort peu d’entretien. Et si une nature sexiste a imposé à la moitié de l’humanité des règles, elle a donné une pilosité faciale à l’autre qui n’a pas d’autre choix que la domestiquer pour trouver du travail, l’homme des bois étant stigmatisé dans les bureaux feutrés. Qui pour poser, le crâne hérissé d’une couronne de rasoirs Gillette, afin de dénoncer la précarité pilaire ?

    Un fardeau que ne portent pas les femmes en dehors de sainte Wilgeforte (et non sainte Barbe, comme certains l’imaginent) et Conchita Wurst. Et puisqu’il est question de la diva autrichienne, quels critères d’attribution ? Pour avoir déclaré que seules les femmes pouvaient avoir leurs règles, l’auteur de la saga Harry Potter a été accusée de transphobie. Les choses se compliquent…

    C’est précisément là que Louise a péché : en associant le mot « femme » à « menstruations ». Stupeur et tremblements. Aurait-elle oublié que les trans n’ayant pas subi d’hystérectomie ont des règles ? Et d’ailleurs, certaine rageuse en profite pour rajouter qu’étant « blanche, bourgeoise et parfaitement dans les canons de beauté », Louise n’a absolument pas le droit de s’élever contre le body shaming. Sans compter qu’elle a accepté, jadis, de débattre avec l’affreux masculiniste Julien Rochedy. Il ne suffit pas de penser bien, il faut aussi refuser tout contact, y compris pour les contredire, avec ceux qui pensent mal.

    Louise Aubery, dans une vidéo, a présenté ses excuses. Elle ne voulait surtout pas se montrer « transphobe », en parlant de « femmes » plutôt que de « personnes qui menstruent » (sic).

    2.jpg

    Comme le youtubeur Norman – qui a peu ou prou souri à l’idée que l’on puisse choisir Denzel Washington ou Nicolas Bedos dans le rôle principal d’un biopic sur Mao Tsé-toung -, elle s’est couchée. « Un temps viendra où l’on allumera des bûchers pour y brûler ceux qui osent rappeler que 2 et 2 font 4 », prophétisait Chesterton. Pour les bûchers médiatiques, nous y sommes, n’est-ce pas ?

     

    Gabrielle Cluzel

    Ecrivain, journaliste
  • 1979, un Français fabrique une voiture à hydrogène, par Florence Dartois.

    La station d’avitaillement du premier bus fonctionnant avec une pile à hydrogène est officiellement inaugurée ce 19 septembre à Pau. En 1979, un Français réalisait un prototype de voiture roulant à l'hydrogène. Lui utilisait des panneaux solaires pour l'énergie nécessaire à la fabrication de son carburant.

    Juin 1979. Ce reportage de France3 Nantes nous présente l'invention de Jean-Luc Perrier, 35 ans, professeur technique à Angers. Pas de pile à hydrogène dans ce prototype. Il s'agit ici de l'adaptation d'un moteur de série, alimenté à l'eau et à l'hydrogène, sur une voiture. Son prototype fonctionne. Très enthousiaste, il décrit le procédé utilisé : 

    "Au-dessus du carburateur, nous trouvons trois tubes d'arrivée d'hydrogène. Deux pour la mise en route et le ralenti et un autre tube pour la mise en régime en puissance. L'alimentation à pression régulière se fait grâce à un détendeur… à partir de la bouteille d'hydrogène qui se trouve dans le véhicule."

    A l'arrière de la voiture, posée sur le siège, se trouve une bonbonne d'hydrogène qu'il extirpe rapidement tout en continuant son exposé : "grâce à l'hydrogène que nous trouvons dans la nature de manière abondante (H2O), l'eau qui peut être séparée de l'oxygène, l'hydrogène est un combustible qui remplace le gaz naturel et qui peut être utilisé aussi bien pour le chauffage que pour la locomotion. Et lorsque l'hydrogène de la bouteille se combine avec l'oxygène de l'air, nous retrouvons l'énergie qui a été au départ nécessaire (H2O) pour séparer l'hydrogène de l'oxygène."

    Le commentaire ajoute : "De la vapeur d'eau tout simplement sort donc de ce tube d'échappement. D'où plus de pollution ! Autre avantage : autonomie multipliée par deux. Pas d'usure et un gaz moins explosif que l'essence. Donc moins dangereux."

    9.jpg

    Le journaliste se demande alors pourquoi ne pas dépasser le stade du prototype ? "Première raison : on ne sait pas bien stocker ce gaz."

    Jean-Luc Perrier donne ensuite la seconde raison pour laquelle personne n'a construit de véhicule ou de transport urbain qui fonctionneraient à l'hydrogène. A cause de sa fabrication et de son coût de production : "Actuellement, l'hydrogène est fabriqué avec du pétrole ou avec des gaz de hauts fourneaux ou par cracking de l'ammoniaque, alors que dans l'avenir, si on peut le fabriquer avec l'énergie nucléaire ou encore mieux avec l'énergie solaire - ce qui permettrait aux pays arabes d'avoir toujours un produit à nous vendre et pour nous d'avoir toujours un produit à consommer - de réduire le problème énergétique de façon pratiquement infinie."

    Pour en savoir plus sur le Fébus de Pau.

    Le tram-bus à hydrogène fait partie d’une flotte de huit véhicules dont la mise en service est prévue en fin d’année. Le 6 septembre 2019, il a été présenté aux Palois. Fébus est le premier bus à haut niveau de service de 18 mètres au monde fonctionnant avec une pile à hydrogène. Il a une capacité de 125 passagers et une autonomie de 240 kilomètres par jour. Le véhicule est animé par un moteur électrique de 200 kW (270 chevaux) fourni par l’équipementier allemand Siemens et utilise une pile à combustible de 100 kW du canadien Ballard.

    La station d'avitaillement a été construite en partenariat avec ENGIE/GNVert, elle sera alimentée par le biais d’un électrolyseur fourni par ITM Power. Sa capacité de production est de 268 kilos d’hydrogène par jour, cet électrolyseur alimentera 8 points de distribution.

    Du 14 au 22 septembre prochains, Fébus sera exposé à la foire de Pau.

    Pour aller plus loin

    JT du 20h00 : les carburants de demain.  (3 février 1977)

    JT de 13h00 : la voiture à hydrogène. Michel Chevalet dans un laboratoire à Malakoff montre les différentes possibilités de stockage de l'hydrogène.  (15 avril 1978) 

    Soir 3 : Inova 79, le moteur à hydrogène. A l'occasion de la semaine mondiale de l'innovation, l'exposition Inova présente le moteur à hydrogène. Démonstration des possibilités de ce moteur. Paul Perroud, du Centre d'études nucléaire de Grenoble explique le fonctionnement de ce moteur. (1er avril 1979)

    Florence Dartois

    Source : https://www.ina.fr/

  • Au-delà du quadrillage de la ruralité, par Dominique Paolini.

    La fracture France urbaine/France rurale a engendré une grille de lecture qui utilisée sans discernement est grosse d’une vision duale débouchant sur un clivage sommaire et schématique mais néanmoins très parlant. Mais est-il opératoire ? Peut-on fonder une stratégie sur cette dualité ? On objectera que depuis Mao qui a voulu « encercler les villes par les campagnes » ce type de schéma évoque fortement des formes de conflit peu concevables dans nos sociétés ou précisément le monde rural n’est plus détenteur d’un poids démographique, économique et surtout culturel dominant. 

    Les attributs de la modernité lui échappent et même le Mouvement des Gilets Jaunes, né rural est mort (temporairement !) urbain. Reste que le monde rural - la France périphérique - est aujourd’hui porteur de revendications et, osons le mot, de valeurs qui la dressent contre les Métropoles. Les ouvrages et études sur le sujet abondent. Même si la ruralité redevient un acteur politique il est probable qu’une lutte de front avec le monde urbain tournerait à sa confusion quelle que soit la qualité de ses porte paroles ou de son encadrement par : « Résistons ! » de Jean Lassalle, le Mouvement de la Ruralité ou encore les Coordination et Confédération rurales sans parler des GJ et autres réseaux implantés dans le mode rural. Sans compter que l’élargissement de cette fracture si il peut déstabiliser fortement le système emporte parallèlement une négation de la solidarité nationale et de la cohésion sociale. Dilemme donc ! Comment faire jouer un ressort puissant tout en le maitrisant ? En d’autres termes comment mobiliser le monde rural sans verser dans un affrontement social mortifère ? Comment rendre l’affrontement « positif » ?

    Dans un article diffusé par l’agence ACIP, et repris par divers hebdomadaires régionaux Michel Corcelles évoque une initiative originale, prise au printemps 2020 pour jeter un pont entre les mondes ruraux et urbains en recrutant en zone urbaine des saisonniers pour venir au secours d’une agriculture privée de bras roumains, polonais ou marocains du fait la fermeture des frontières pour cause de Covid. « Parmi les initiatives prises au nom des cohésions sociale et nationale il faut signaler un recours aux jeunes urbains et périurbains. Ainsi de nombreuses associations répondirent-elles à l’appel comme « Laissezles-servir » de Seine-Saint-Denis, dirigés pas capitaine Nouroudine Abdoulhoussen, de Mayesha Espoir (les Comoriens de Marseille) ou encore de l’AICS qui regroupe plusieurs centaines de jeunes parisien des 19ème et 20ème arrondissement. Cette initiative, si elle retint l’attention de nombreuses organisations professionnelles sensibles à son enjeu civique se heurta à des difficultés techniques ou physiques et sans doute à des préjugés. Dans le Vaucluse (sous la pression des producteurs de melons) ou en Alsace les autorités durent céder à la pression d’élus conservateurs qui préfèrent le recours à des travailleurs étrangers plutôt qu’à des jeunes Français issus des banlieues ».

    On le voit donc, les intérêts corporatifs, quoique légitimes, ne vont pas spontanément dans le sens la cohésion sociale et il est cocasse d’avoir vu l’establishment macronien - ministre de l’agriculture en tête - défendre en 2020 (une fois n’est pas coutume) la fermeture des frontières contre une profession et des élus - plutôt « de droite » - qui en l’espèce prônaient l’ouverture. Un combat à fronts renversés qu’on risque de retrouver en 2021 car on peut penser que l’environnement sanitaire et professionnel ne sera guère différant au moins pour les huit premiers mois de l’année.

     

    Quadriller la ruralité, oui, mais sans oublier que ceux qui jetteront les ponts vers le monde urbain et péri urbain, jetteront les ponts qui permettront d’éviter que la fracture ne devienne guerre civile.

  • En France, des provinces aux « territoires » : mort programmée de la patrie charnelle et de cœur, par Pierre Arette.

    Ils n’ont que ce mot à la bouche, ces jeunes de LREM : territoires ! Amélie de Montchalin, 35 ans, sur le pont dès le matin du 7 mars, sur CNews, faisait les gros yeux aux journalistes pour mieux exorciser les émeutes de Rillieux-la-Pape, en évoquant des élus qui « savent que pour réussir dans leurs territoires, […] l’État et les collectivités doivent travailler ensemble »

    3.pngCandidate elle-même en Essonne pour les prochaines élections régionales, « un territoire qui est une mini-France » ; « ce territoire d’abord, c’est un territoire qui est très important pour notre pays » ; elle entend « mettre fin dans ces territoires comme dans tous les autres » à la politique politicienne. « Vaste programme », aurait pu lui rétorquer de Gaulle ! En tout cas, elle nous a bien asséné cinq fois du « territoire » en moins de deux minutes !

    Et tous y vont du substantif géographique flou. Car le déguisé-provincial gascon Castex avait « donné le la » de la concordance sémantique lors de son discours de politique générale de juillet dernier : « La France […], c’est aussi celle des territoires, avec leurs identités et leurs diversités. C’est à cette France des territoires, à cette France de la proximité que nous devons impérativement faire confiance, car c’est elle qui détient en large part les leviers du sursaut collectif. Les territoires, c’est la vie des gens. Libérer les territoires, c’est libérer les énergies. C’est faire le pari de l’intelligence collective. Nous devons réarmer nos territoires ; nous devons investir dans nos territoires, nous devons nous appuyer sur nos territoires. » « Beau ce », aurait pu s’esclaffer Rabelais !

    Darmanin connaît aussi son atlas et le mot magique. À Limoges, le 11 janvier, comme dans tous ses déplacements d’après la bataille, ne promettait-il pas le renforcement des forces de l’ordre « afin d’aider tous les territoires français » à lutter contre la délinquance ? Mais le meilleur élève du troupeau démarcheur est le porte-parole du gouvernement, notre Gabriel Attal préféré, 31 ans, qui, sous ses airs d’un saint Sébastien de Mantegna marchant au supplice, vient, jour après jour, justifier courageusement tous les fiascos gouvernementaux dans une impeccable langue de bois où le mot totem précité figure toujours en bonne place : « Nous maintenons une approche ciblée, territoire par territoire », disait-il encore, récemment, de la gestion du Covid-19. Dans le mille ?

    Pourquoi cette infestation, aujourd’hui, dans le discours politique ? Les géographes, comme Roger Brunet, définissent le « territoire » comme un « espace approprié, avec sentiment ou conscience d’appropriation ». Son aménagement est – depuis les années 1950 et la popularisation de l’idée par Jean-François Gravier en 1947 – un objectif des politiques publiques. La loi de 1995 entendait ainsi encourager la reconnaissance de territoires présentant « une cohésion culturelle, économique ou sociale » pour en faire le cadre d’élaboration d’un « projet commun de développement ». Un bel exemple de la technocratisation tentaculaire qui tue, en propos et en actes.

    Dans un article du Point, en 2019, François-Guillaume Lorrain sentait le piège d’un « terme mis à toutes les sauces » politico-médiatiques par l’établissement bien-pensant ; un vocable « neutralisé, arasé, planifié ». Alors, déjà oubliée la province ; exit la région, le département, la ville ou le village. Principe de la mondialisation sans racines appliqué à la France même, la territorialisation, avec son néo-parler d’obligation, ne viserait-elle pas, finalement, à en finir avec les résidus singuliers de nos vieilles provinces par un projet orchestré de dilution identitaire ? Avec la perte de notre âme, donc. « Le territoire, c’est la terre sans nom, la terre devenue innommable », conclut le journaliste. Bref, l’identité niée.

    Saurons-nous dire à ces marcheurs et démarcheurs du mondialisme que notre patrie charnelle, vécue ou désirée, n’est pas leur Hexagone en feu ?

     

    Pierre Arette

    Agriculteur
     
  • Entre l’inflation et la banqueroute, les États choisiront l’inflation, par Marc Rousset.

    Le sentiment qui a prévalu, vendredi, aux États-Unis, c’est que les finiront par gagner la partie. Les deux problèmes présents dans tous les esprits, aussi bien en Europe qu’aux États-Unis, ce sont l’ à venir et l’endettement astronomique des États, avec des hypothèses sur l’évolution des taux d’intérêt nominaux et réels.

    marc rousset.jpgLa s’est envolée en , en 2020, de 270 milliards d’euros pour atteindre, fin 2020, 2.650 milliards, soit 115,7 % du PIB, et le s’est creusé à 9,2 %, soit son niveau le plus élevé depuis 1949. En 2021, le gouvernement prévoit de ramener le déficit public à 8,5 % du PIB, tandis que la dette devrait continuer à augmenter pour approcher les 3.000 milliards d’euros, soit plus de 122 % du PIB. En 2030, elle pourrait atteindre 133 % et, en 2045, 150 % du PIB. Les taux d’intérêt vont certainement remonter ; la question est de savoir s’ils vont augmenter plus vite ou moins vite que l’inflation.

    L’ est malsain car le moindre cygne noir peut faire basculer à tout moment les hypothèses les plus optimistes. La Cour de Karlsruhe, qui peut interdire à la Bundesbank de participer aux rachats d’actifs de la , vient de suspendre la ratification du plan de relance de 750 milliards d’euros de l’, pourtant très inférieur aux 1.900 milliards de dollars de Biden aux États-Unis. Il faut espérer que ce sera beaucoup de bruit pour rien, comme en mai 2020. De plus, le 11 mars, un groupe de seize personnes a déposé une nouvelle plainte auprès de la Cour de Karlsruhe contre le plan anticipé de rachat d’actifs de 1.850 milliards d’euros par la BCE.

    Si l’optimisme règne aux États-Unis, c’est aussi parce que Biden prévoit un plan supplémentaire, rien que pour les infrastructures, bien supérieur aux 2.000 milliards de dollars évoqués pendant sa campagne. L’enveloppe pourrait s’élever à 4.000 milliards, les besoins d’investissements en infrastructures dans les secteurs privés et publics étant estimés à 6.000 milliards de dollars dans les dix prochaines années. Ce nouveau plan devrait être financé par l’augmentation d’impôts sur les bénéfices des entreprises, sur les revenus annuels, les héritages et les plus-values des particuliers, et par une majoration de la taxe sur l’essence. Si l’on tient compte de l’effet multiplicateur sur la demande des investissements, cela devrait relancer l’inflation aux États-Unis.

    L’argent du plan Biden de 1.900 milliards arrive directement chez les particuliers qui vont s’empresser de consommer dans les magasins Il ne va pas partir dans la trappe de liquidités comme l’argent créé par la Fed. Il peut donc y avoir bientôt surchauffe et inflation aux États-Unis, et la Fed n’interviendra pas en augmentant les taux d’intérêt pour ne pas mettre le gouvernement en faillite. Elle préférera spolier les épargnants avec l’inflation. Ce n’est que si le taux d’inflation devait être très élevé que la Fed augmenterait ou laisserait augmenter les taux d’intérêt sans intervenir sur les marchés. Quant à Christine Lagarde, compte tenu de la situation économique moins brillante en Europe, elle laissera filer le peu d’inflation qui risque d’apparaître. Dans l’immédiat, il ne devrait pas y avoir de forts dérapages inflationnistes ; ce n’est qu’en que des problèmes sérieux pourront se poser, suite à la masse énorme de monnaie créée artificiellement depuis 2008.

    Pour résoudre le problème des dettes, schématiquement, il faudrait soit une inflation de 5 % par an pendant dix ans non compensée par une hausse des taux d’intérêt, soit l’éclatement de la zone euro avec retour à la monnaie commune qui permettrait aux pays européens en banqueroute de pratiquer deux ou trois dévaluations de 20 % de leur monnaie nationale sur une brève période de deux à trois ans, ce qui aurait pour effet, dans les deux cas, de réduire de moitié le poids de la dette. Les taux d’inflation s’élèveraient alors à 20 % par an dans la deuxième hypothèse.

    Le moment critique entre les deux voies à prendre sera un bras de fer entre l’Europe du Sud et celle du Nord en avril-mai 2022, le plan de rachat d’actifs PEPP par la BCE se terminant en mars 2022. Dans ces conditions, posséder aujourd’hui, pour un particulier, de l’or ou des biens réels semble un pari gagnant à terme.

     

    Marc Rousset

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • 40 ans d’échec dans la lutte contre l’insécurité… et ça continue !, par Olivier Damien.

    Voilà quarante ans, et même un peu plus, que les gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays vont d’échec en échec dans la lutte contre la délinquance. Depuis le début des années 1970, qu’ils soient de ou de gauche, aucun d’entre eux n’a été capable d’inverser la courbe du crime en France, au point de le rendre aujourd’hui insupportable. 

    9.jpegCe sont pourtant des moyens colossaux qui ont été consacrés au phénomène. Plans de lutte contre la criminalité, plans , création d’une multitude d’organismes et de comités censés résoudre cette question. Rien n’y a fait ! C’est un échec cuisant qui a fini par nous conduire dans une impasse.

    Si les décisions prises sous l’èreSarkozy de réduire de façon drastique les effectifs de la et de la gendarmerie ont accéléré le processus, celui-ci était, en réalité, engagé bien avant. Et il tient à une raison bien précise : l’absence d’une vision commune et concertée des pouvoirs politiques successifs sur la façon de combattre la délinquance. Sous la pression d’idéologies mortifères, la lutte contre le crime est en effet passée au second plan, laissant la place à un combat politique qui a pris le pas sur cette mission fondamentale qu’auraient dû assumer les pouvoirs en place. Loin de tirer les enseignements de leurs erreurs, nos dirigeants se sont accommodés de cette réalité, se servant même du phénomène comme d’un outil de conquête du pouvoir. Et plus la situation se dégradait, plus la surenchère sécuritaire était présente.

    De la naissance des conseils départementaux et communaux de prévention de la délinquance, en 1983, à la mise en œuvre, en 2020, des contrats de sécurité intégrée, en passant par les contrats locaux de sécurité en 2002, ce sont un nombre infini de dispositifs qui, à prix d’or, n’ont apporté aucune amélioration. Bien plus : les tergiversations et les discussions sans fin et totalement improductives qu’ils ont induites n’ont fait qu’aggraver une situation dont on a aujourd’hui totalement perdu le contrôle.

    La sécurité des Français aurait pourtant pu être un thème unificateur. Pour cela, il suffisait d’adopter une ligne pragmatique visant à considérer que prévention et répression ne sont que les deux termes d’une seule politique possible pour ramener durablement la paix publique dans notre pays. La prévention, pour éviter que la délinquance ne s’installe et ne se déploie sur un territoire préalablement identifié à risques. La répression, dès lors que la prévention s’avère insuffisamment efficace et que le crime s’enracine de façon durable. Malheureusement, pour de sombres raisons électoralistes, nos décideurs furent incapables de s’accorder sur ce constat, pourtant de simple bon sens !

    N’ayant toujours rien compris, nos politiques s’écharpent maintenant au sujet des tout nouveaux contrats de sécurité intégrée (CSI), basés sur du donnant-donnant. L’État s’engage à renforcer les effectifs de si la collectivité concernée développe ou renforce sa et recourt à la vidéosurveillance. Ce nouveau dispositif n’a pas manqué de provoquer l’ire des élus du Forum français pour la sécurité urbaine (FFSU). Dénonçant un nouveau contrat trop « répressif » et « alourdissant l’empilement des instances partenariales de sécurité », ces élus y ont également vu « une rupture d’égalité pour la sécurité des citoyens ».

    À l’heure où nos quartiers flambent toutes les nuits, où nos forces de l’ordre sont systématiquement attaquées lorsqu’elles interviennent, où nos pompiers sont agressés lors de leurs interventions, où les chiffres de la délinquance explosent et où les victimes sont de plus en plus nombreuses, le temps n’est-il pas enfin venu d’ouvrir les yeux ? De cesser ces palabres inutiles et destructrices et d’agir avec détermination pour éradiquer ce cancer qui ronge notre et la conduit à sa perte. Les prochaines échéances électorales donneront aux Français l’occasion de choisir une nouvelle voie. Souhaitons qu’ils ne s’égarent pas !

     

    Olivier Damien

    Docteur en droit – Commissaire divisionnaire honoraire - Ancien secrétaire général du syndicat des commissaires de police
     
  • Merci les Verts!, par Jean-Paul Brighelli.

    De gauche à droite, Eric Piolle, Esther Benbassa, Julien Bayou et Yannick Jadot. mars 2021 © ISA HARSIN/SIPA Numéro de reportage : 01011940_000006

    Je ne saurais trop remercier les héros de l’Écologie dont les noms suivent…

    Je remercie du fond du cœur Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, qui a montré à la France entière l’inanité des sapins de Noël, que l’on fait pousser pour les couper, quelle farce !

    3.jpegLes anciens administrés de Montaigne, ce demeuré qui ignorait tout de l’Écologie, se contenteront désormais d’un plug géant de couleur verte, comme celui qui avait été implanté jadis place Vendôme.

    Je remercie aussi Eric Piolle, qui a décidé de faire labourer les cours de récréation des écoles de sa bonne ville de Grenoble, afin que les garçons ne puissent plus y jouer au football et gênent ainsi les calmes jeux des filles. Sur ces terres à nouveau arables les enfants planteront des carottes et des tomates, qui viendront à maturité lorsque les vacances commenceront.

    Tous mes remerciements aussi à Grégory Doucet, qui impose le véganisme aux petits Lyonnais. Après tout, ce n’est pas parce que la ville s’ouvre sur le Charolais et la Bresse qu’il faut fournir en protéines animales des enfants initiés désormais à la co-responsabilité verte et aux joies du quinoa.

    Je m’en voudrais d’oublier Léonore Moncond’huy (littéralement : mon con d’aujourd’hui) qui vient de suspendre les subventions ordinairement allouées aux aéro-clubs de sa bonne ville de Poitiers, arguant qu’il était temps que « l’aérien ne fasse plus partie des rêves des enfants ». Icare est désormais interdit de séjour dans sa ville.

    À propos de subventions, comment ne pas célébrer Jeanne Barseghian, qui oubliant ses ancêtres arméniens, offre 2,5 millions d’euros à une organisation islamiste turque pour qu’elle édifie dans sa ville une mosquée dont le minaret rivalisera avec les flèches de la cathédrale. Peu importe que le Concordat qui régit l’Alsace ignore l’islam, il est temps d’intégrer les Français d’origine turque dans le grand patchwork national. Et quelle importance si la Confédération islamique Millî Görüş, qui a par ailleurs refusé de signer la Charte des principes pour l’islam de France, est une officine de l’AKP, le parti d’Erdogan, l’homme qui ne veut que du bien à l’Europe.

    Et j’en profite pour saluer le fait que lors de la même délibération municipale, Jeanne Barseghian ait fait rejeter la définition de l’antisémitisme que proposait l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste, sous prétexte qu’elle interdisait, selon elle, de critiquer la politique d’Israël.

    Quitte à évoquer l’Alsace, je salue la fermeture de la centrale de Fessenheim, l’année dernière, qui fonctionnait parfaitement bien, ce qui nous a obligés à importer de l’électricité allemande issue de centrales au lignite, qui comme chacun sait ne sont absolument pas polluantes. Je déplore que le gouvernement n’en ait pas profité pour fermer toutes les centrales nucléaires, de façon à ce que la décroissance s’installe enfin et que nous utilisions une partie du temps que nous allouent les confinements présents et à venir à recharger nos portables en frottant deux silex l’un contre l’autre.

    Pour tous ces exploits accomplis en moins d’un an, merci, merci, merci ! Si en quelques mois les Verts ont su obtenir des résultats si méritoires, que ne feront-ils pas en cinq ans, lorsque Yannick Jadot aura été élu à la magistrature suprême…

    J’ai hâte — oh qu’est-ce que j’ai hâte !

    Jean-Paul Brighelli

    Source : https://www.causeur.fr/

  • Délations, explosion de haine entre Français : la psychose du Covid aggrave les fractures, par Marie d'Armagnac.

    Il y a quelques mois, Renaud Girard et Jean-Loup Bonnamy publiaient Quand la psychose fait dérailler le monde, un essai roboratif dont nous avions rendu compte dans ces colonnes. Ils expliquaient qu’une mise en perspective de la réalité de l’épidémie et un traitement rationnel de celle-ci comme problème de santé publique avaient été écartés par la volonté de masquer les carences de notre système de santé : 

    1.jpgà partir de là, c’est la qui domine, et la psychose, abondamment relayée par les , a fait dérailler le . Dénonçant cette de la psychose, ils expliquaient fort justement que, basculant dans l’irrationnel dont la sacralisation du principe de précaution n’est qu’un variant, le politique avait viré à l’arbitraire et à l’absurde. Une sorte de fuite en avant qui avait fait de ce virus « un terroriste, c’est-à-dire un agent dont l’impact psychologique et sociétal dépasse de loin son impact physique ».

    Quelques mois plus tard, nous y voilà : l’incohérence et l’absurdité érigées en système ont fragilisé la santé mentale de nombreux Français, qui ont succombé à la panique. Chez beaucoup de nos concitoyens, le discours illogique tenu par les autorités, martelé jusqu’à plus soif, couplé à une privation de libertés qui met en surchauffe l’équilibre mental de chacun, a réveillé de bas instincts.

    Aujourd’hui, chaque Français a peur de son voisin, les grands-parents de leurs petits-enfants, les professeurs de leurs élèves, les commerçants de leurs clients : ce qu’il aurait à tout prix fallu éviter dans un pays déjà malade et fracturé.

    Et de la défiance généralisée à la haine, il n’y a malheureusement qu’un pas que d’aucuns ont vite franchi : la délation s’est répandue comme une traînée de poudre.

    Ici, c’est un verre de rosé dégusté sur une plage qui suscite, sous les yeux d’une famille avec de jeunes enfants, l’intervention d’une dizaine d’hommes en armes venus verbaliser sévèrement les récalcitrants. Ils étaient coupables de ne pas savoir que Jean Castex avait interdit la consommation d’alcool sur la voie publique, inaugurant un triste et nouveau concept : le puritanisme progressiste. Ce genre d’exemple – et il y en de nombreux – accentue la fracture avec des forces de l’ordre dont la mission est de protéger et que l’ont voit, absurdement, punir. Le motif sanitaire d’une telle mesure est tellement fumeux qu’on ne peut l’expliquer.

    Là, c’est un prêtre et son vicaire qui sont en garde à vue parce que, tout à leur ministère de prêtre, lors d’une cérémonie où il y eut dix baptêmes, ils n’ont pas pleinement exercé leur pouvoir de police en allant voir, un à un, les fidèles qui ne portaient par leurs masques. On a vu, là encore, surgir la haine entre frères : le délateur était le frère d’un catéchumène – on imagine les réunions de famille – et certains catholiques n’ont rien trouvé de mieux que de désigner à la vindicte populaire ceux de leurs frères qui étaient mis en cause.

    Voyez comme ils s’aiment…

    Ailleurs, encore, c’est la chasse aux restaurants clandestins, le nouveau sport national des forces de police : leur ministre de tutelle assimilant sans doute bien plus les malheureux Français contrevenants à des terroristes d’une nouveau genre, fauteurs de trouble sanitaire, que ceux qui, chaque jour et depuis des années, installent le islamiste au cœur de notre pays.

    L’inflation réglementaire qui a tenu de lieu de gestion de crise, avec les mesures sanitaires obligatoires dont certaines sont franchement douteuses, voire dadaïstes – le port du en bord de mer en plein vent, par exemple, est un non-sens médical –, ont créé dans l’esprit des gens un nouveau conformisme d’habitudes rétrécies dont il sera difficile de se défaire. Et comme l’écrit excellemment le journaliste italien Andrea Venanzoni dans la revue Atlantico, « le conformisme est rassurant, chaud, confortable, sanctifiant même parce qu’il élève des esprits médiocres sur l’autel de la conscience sociale, assignant une quelconque fonction d’utilité à des individus qui, sans cela, resteraient piégés dans des existences d’une rare grisaille ».

    La question qui se pose maintenant est de savoir comment, après un tel traumatisme de la société, les Français sauront s’unir pour reconstruire le pays.

     

    Marie d'Armagnac

    Journaliste
    Journaliste et auteur
  • D’ici deux ans au plus tard, l’hyper-krach ou l’hyper-inflation, par Marc Rousset.

    Dans l’immédiat, l’ inquiète plus Wall Street que les Bourses européennes car la est très faible en Europe. Certains économistes américains considèrent cependant que ces politiques monétaires sont incroyablement accommodantes, porteuses d’inflation à terme et que la Fed est devenue en fait le « bureau social des marchés financiers ». 

    marc rousset.jpgDans l’immédiat, les principaux facteurs d’inflation sont : la vélocité de la monnaie, la hausse des salaires, l’augmentation du prix des matières premières et une augmentation de 9 % des prix de vente chinois.

    La continue de vivre dans l’illusion que les dettes peuvent croître de façon illimitée ; toutes les grandes crises économiques ont pourtant été précédées de liquidités en abondance et d’un hyper-endettement. L’exercice 2021 sera encore pire que 2020 avec un déficit de 9,4 % du PIB contre 9,2 % en 2020. Le déficit du budget devrait être de 220 milliards en 2021 contre 178 milliards en 2020. En fait le gouvernement a triché en reportant des de 2020 sur 2021. Bruno Le Maire est l’archétype de l’optimiste imperturbable, avec un langage très sérieux de Normalien qui nous conduit tout droit vers le précipice : endettons-nous sans limites car demain, bien évidemment, tout ira beaucoup mieux !

    Christine Lagarde est aussi la femme idéale pour parler benoîtement aux foules : l’inflation sera non seulement faible, mais passagère. La va continuer le programme PEPP de 1.850 milliards d’euros jusqu’en mars , plus les 20 milliards d’actifs rachetés tous les mois. La BCE a acheté des actifs français en 2020 qui couvraient 88 % de nos besoins de financement de 212 milliards d’euros, selon l’INSEE. La BCE détient aujourd’hui 650 milliards d’euros de titres français, soit le quart de notre dette publique. Depuis mars 2020, la BCE a racheté 1.115 milliards d’euros de dettes des Etats et d’entreprises ; il reste donc 735 milliards dans l’enveloppe prévue du PEPP. En un an, le bilan de la BCE a augmenté de 50 % pour atteindre aujourd’hui le chiffre astronomique de 7.680 milliards d’euros. Tous les mois, la BCE continue de racheter 100 milliards d’euros d’obligations. Les réunions au conseil des gouverneurs de la BCE vont commencer à changer de ton entre les colombes et les faucons, à partir de septembre 2021.

    Larry Flink, le patron américain du fonds d’investissement géant Black Rock, pense que l’inflation constituera « un assez gros choc » et évoque la période Paul Volcker avec des taux d’intérêt à 20 % et une inflation de 14,80 % en mars 1980. L’inflation ne peut pas être transitoire, selon Flink, car si la Fed augmente les taux d’intérêt pour la combattre, elle déclenchera le plus grand et obligataire de tous les temps. Et si la Fed ne réagit pas, l’inflation s’emballera au lieu de rester temporaire.

    Quant à la Deutsche Bank, l’économiste en chef David Folkerts-Landau et ses collègues viennent de sortir un rapport pour nous informer que nous sommes assis sur une bombe à retardement car les dettes souveraines ont atteint des niveaux inimaginables il y a 10 ans, en dépassant, comme la France et l’Italie, la ligne rouge des 100 % du PIB. Le Congrès américain a adopté plus de 5.000 milliards de dollars de mesures de relance et la Fed, suite à la du « QE », a doublé son bilan à 8.000 milliards de dollars. Nous allons donc effectivement retrouver, selon la Deutsche Bank, le monde des années 1970-1980 et de Paul Volcker, mais la catastrophe devrait arriver en 2023 plutôt qu’en 2022.

    Il n’est pas besoin de sortir de HEC pour comprendre que des injections énormes de liquidités monétaires et de dépenses publiques gouvernementales, avec des dettes incontrôlées, ne peuvent conduire qu’à la catastrophe et à l’écroulement du système avec, à la clé, l’hyper-krach ou l’hyperinflation. Le drame, c’est que, comme pour l’immigration, nos gouvernants depuis 40 ans et le Président Macron aujourd’hui n’ont jamais voulu voir les réalités économiques et financières en face. De plus, le moindre cygne noir, le moindre mouvement social, politique ou sanitaire peut déclencher une soudaine panique boursière. Nous sommes, en fait, comme un futur pendu, avec une trappe sous les pieds qui peut s’ouvrir à chaque instant, sachant qu’elle finira par s’ouvrir d’ici deux ans au plus tard.

     

    Marc Rousset

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • Covid et principe de précaution : les camps scouts pourront-ils y survivre ?, par Marie Delarue.

    Qu’est-ce qu’un camp scout sans les odeurs de chaussettes sales ? Sans la joyeuse proximité des chambrées, les cabanes dans les arbres, les jeux de piste, les chantiers… Qui aurait imaginé les veillées « dans le respect des règles sanitaires », distanciation et masque obligatoires ?

    9.jpgJe l’ai dit, déjà : je me demande comment l’humanité a pu survivre jusqu’à ce jour. La trouille et son corollaire « le principe de précaution » règnent désormais sur ; « zéro risque », voilà la devise qui devrait désormais figurer au fronton de nos mairies.

    Selon ledit principe, les colonies de sont désormais soumises à des règles draconiennes ; les normes empilées au fil des ans ont tant grevé les coûts qu’elles sont devenues un loisir de luxe pour familles aisées. Voilà que s’y ajoutent, maintenant, les restrictions et autres contraintes sanitaires dues à la pandémie, faisant du moindre rassemblement un casse-tête.

    Le Figaro s’est penché sur le sort des camps scouts, des lieux qui, par principe, échappaient encore un peu à l’aseptisation ambiante. En effet, selon sa définition, le scoutisme a pour but d’« aider le jeune individu à former son caractère et à construire sa personnalité tout en contribuant à son développement physique, mental et spirituel », ce qui suppose la mise en œuvre d’« d’activités pratiques dans la nature, mais aussi des activités en intérieur, destinées plutôt à un apprentissage intellectuel ». Quelle que soit l’obédience à laquelle il se réfère, « le scoutisme s’appuie sur une loi et une promesse et a généralement une dimension religieuse ou spirituelle ». Il est pratiqué dans 217 pays et territoires, de toutes religions et nationalités.

    Et, donc, le Covid est passé par là, faisant que, désormais, « les camps scouts croulent sous les normes sanitaires », titre Le Figaro. À l’évidence, « avec le Covid, cela devient difficile de pratiquer le “vivre ensemble”, et de camper dans la nature », dit une cheftaine des Scouts de . Ainsi, on apprend que la liste des restrictions s’est encore allongée : désinfection de chaque objet utilisé, un mètre de distanciation lors des activités physiques.

    « Parmi les restrictions les plus difficiles à appliquer, la distanciation de deux mètres minimum entre deux couchettes est souvent évoquée », nous dit-on. Une cheftaine guide des Scouts unitaires de France explique que, chaque année, ses guides construisent des tentes suspendues dans des cabanes perchées dans les arbres. Quatre couchettes sont construites sur un premier étage, quatre autres sur un second, ce qui rend impossibles les espaces de deux mètres : « Cela voudrait dire trouver quatre arbres suffisamment éloignés, scier des perches beaucoup plus grandes, donc beaucoup plus . » Or, « les guides les plus jeunes ont 12 ans, et elles n’ont que deux jours pour construire leur tente. Ça en devient dangereux. »

    Confidence : je suis très étonnée qu’on autorise encore ces constructions dans les arbres quand on interdit aux moins de 18 ans de grimper sur une échelle pour récolter les fruits

    Le plus épineux est le problème de l’eau : lavage constant des mains et… vaisselle individuelle ! D’ordinaire, un ou deux jeunes sont chargés, par roulement, de faire la vaisselle de la collectivité ; désormais, « pour respecter les normes sanitaires, chacun doit faire sa propre vaisselle ».

    Question : si se laver les mains détruit le virus, que risque-t-on à les plonger dans l’eau de vaisselle ? À moins, bien sûr, qu’à l’aide de ses petits picots, il ne distingue entre votre assiette et celle du voisin…

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne

    Source : https://www.bvoltaire.fr

  • Régis de Castelnau : « Nous avons une minorité, extrêmement minoritaire, qui est en train d’imposer un carcan liberticid

    Régis de Castelnau revient sur le débat à l’Assemblée nationale de jeudi soir sur le passe sanitaire. Pour lui, « il y a une bascule autoritaire et liberticide inquiétante, mais ce n’est pas une dictature ». Pour autant, il dénonce le carcan imposé aux Français.

    https://soundcloud.com/bvoltaire/regis-de-castelnau-7

    Avec la mise en place du passe sanitaire, peut-on parler d’une dictature ?

    Non, une dictature est un régime où je ne pourrais pas dire ce que je vais dire là. Il y a une dérive autoritaire très sérieuse, très inquiétante, mais une dictature, ce n’est pas cela. Quand j’allais en Amérique latine pendant les années de plomb, je ressentais physiquement l’existence de la dictature. Aujourd’hui, la France est une démocratie très abîmée mais ce n’est pas une dictature. Peut-elle le devenir ? On peut se poser la question.

     

    Le passe sanitaire prévoit de licencier un salarié non vacciné, l’interdiction pour les personnes non vaccinées de se rendre à l’hôpital ou dans les . Il y a une violence incroyable qui s’abat sur le pays, une division entre les vaccinés et les non-vaccinés. Que se passe-t-il, à l’Assemblée ?

    Les députés sont des godillots, des larbins. Ils avaient voté contre l’obligation du passe sanitaire pour rentrer à l’hôpital, M. Véran est arrivé et les députés sont revenus sur leur vote.

    Je suis favorable à la vaccination à titre personnel et je suis vacciné, j’y suis aussi favorable à titre collectif car nous sommes confrontés à une pandémie et c’est un des moyens de lutter contre elle. L’État doit trancher et prendre des mesures. Le problème est qu’ils ont, une fois de plus, révélé la conception qu’ils ont de l’exercice du pouvoir : la lutte contre la pandémie n’est qu’un prétexte pour mettre en place un système coercitif qui a des caractéristiques totalitaires. Surveiller et punir : ils veulent mettre en place le moyen de surveiller la population et le moyen de la punir. Durant le premier confinement, il y a eu un million d’amendes pour non-respect du confinement, contre 10.000 en Grande-Bretagne. Cela témoigne bien d’une conception de la question du pouvoir.

    On constate qu’il y a un problème de quantité de vaccins, les mesures sont très difficiles à appliquer car les gens n’ont pas le temps de se faire vacciner. On veut mettre en place un système coercitif. Le licenciement si vous n’êtes pas vaccinés, les amendes pour les restaurateurs, l’interdiction de toute vie sociale : cela revient à encadrer et surveiller le peuple. Il y aura la question du passe sanitaire, puis celle du test PCR supplémentaire ; il y aura toujours de nouvelles conditions.

    De plus, deux amendements ont été rejetés : celui de Mme Ménard demandant la fin de ces mesures à la fin de la pandémie et celui de Joachim Son-Forget excluant les bureaux de vote des mesures.

     

    dit que nous ne sommes pas en dictature car la dictature, c’est la minorité qui exerce son pouvoir contre la majorité. Or, on voit qu’ a été élu entre 12 et 16 % du corps électoral, quelle est cette minorité d’extrême centre qui prend en main le pays ?

    La dictature, c’est quand un clan décide de la loi : c’est ce qu’il se passe. On a un Parlement croupion, élu à la suite d’un coup d’État à dimension judiciaire, qui ne représente plus le pays et qui vote en cadence tous les textes demandés par le président de la République. Et comme les contre-pouvoirs ne fonctionnent plus – le et le Conseil d’État sont alignés -, on a un vrai problème. Les définitions de la dictature d’Emmanuel ou de Jean ne sont pas les miennes. Nous avons une minorité qui est en train d’imposer un carcan liberticide au pays.

    Le régime est en bascule autoritaire inquiétante car s’il faut le passe sanitaire pour rentrer au bureau de vote, cela veut dire qu’on va rétablir une espèce de suffrage censitaire. Cela fera progresser le vote électronique. Ces gens-là sont prêts à tout, notre pays est en danger. Nous sommes dans une forme de coup d’État permanent depuis l’arrivée illégitime d’Emmanuel Macron au pouvoir en 2017. On peut dire merci à la magistrature qui l’a favorisée. Ceux qui ont fait cela en 2017 sont tout à fait prêts à recommencer pour le maintenir au pouvoir. La mise en examen des amis de Jean-Luc Mélenchon en est un signe.

     

  • « Avec le passe sanitaire, on va fabriquer deux catégories d’élèves », par Jean-Paul Brighelli.

    Jean-Paul Brighelli réagit aux annonces de Jean-Michel Blanquer concernant la mise en application du dans les collèges et les lycées. Il dénonces des mesures « inhumaines » et « pédagogiquement pas tenables ».

    https://soundcloud.com/bvoltaire/jean-paul-brighelli-850502877

    Que pensez-vous de l’annonce de Jean- Blanquer précisant qu’en cas de Covid, un élève non vacciné serait évincé ?

    Tout le monde fait de la surenchère en ce moment. Avec le passe sanitaire, on a clairement établi deux catégories de citoyens. va nous fabriquer deux catégories d’élèves. Il faudrait être clair sur un point : qui va dire que tel élève est vacciné ou non ? Va-t-on se fier aux déclarations sur l’honneur des parents ?

    L’idée est de dégager les élèves non vaccinés, qui sont dans la tranche d’âge où les symptômes sont bénins, en excluant les élèves ayant les stigmates non vaccinés.

    Il a également dit que les élèves non vaccinés resteront chez eux pour suivre les cours en distanciel si un cas se présente. Jean-, le président du SNALC [Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur, NDLR], a dit qu’il en était hors de question. Les profs vont faire cours toute la journée en présentiel et ils devraient faire cours en distanciel le soir ? Ou bien on branche un micro dans la classe, mais ce sera à sens unique, l’élève ne peut pas intervenir. Des élèves sont totalement déscolarisés depuis un an et demi, c’est compliqué du côté des enseignants d’avoir des classes où les deux tiers des élèves ont perdu l’habitude d’être en cours.

    C’est dans les quartiers défavorisés que l’on trouve le plus grand nombre de gens non vaccinés, on va leur faire une double peine ! Ceux qui ont le plus besoin de l’école et des cours vont être mis à la marge parce qu’ils n’ont pas de . On marche sur la tête ! Pédagogiquement, ce n’est pas tenable, humainement, c’est inhumain et je me demande si les sages du Conseil constitutionnel apprécient ces façons de créer deux classes d’élèves.

     

    Que pensez-vous de l’installation de centres de vaccination dans les collèges et les lycées pour faciliter la vaccination des ?

    Il va falloir que vous me montriez les collèges et les lycées où on trouvera de la place pour créer de tels centres ! Lorsque vous avez 2.500 ou 3.000 élèves dans le lycée, ce n’est pas dans une salle de classe que la vaccination va se passer, ou alors vous y mettez l’année ! Il vaudrait mieux que les centres soient totalement extérieurs. Actuellement, pour être vacciné, il faut attendre entre un mois et un mois et demi. De surcroît, les élèves ne sont pas du tout motivés pour être vaccinés car ils ne sont pas malades. Il faut être clair là-dessus : ce n’est pas être anti-vaccin que de le dire, ils ne sont pas malades. Dans la tranche 12-25 ans, il y a eu très peu de cas graves depuis un an et demi sur des millions de cas. Pour la tranche d’avant, le ministre dit que la classe fermera au premier cas. Où va-t-on ?

    Des élèves de familles défavorisées, peu vaccinées, habitant dans des quartiers qui sont plus des ghettos qu’autre chose, seront obligés de rester chez eux, comme s’ils étaient malades. Je comprends qu’un malade contagieux soit amené à rester chez lui. Mais là, il s’agit d’exfiltrer des gens sains de l’école et de créer deux catégories d’élèves et faire porter le blâme sur les non-vaccinés. Pourquoi, à ce moment-là, ne pas rendre le vaccin obligatoire ? La plupart des élèves ont été vaccinés contre la diphtérie, le tétanos, la polio, et moi-même et ceux de ma génération contre la variole. C’était des vaccins sérieux. Quand on était vacciné, on était sûr de ne plus avoir la maladie en question. Aujourd’hui on dit aux gens : vous êtes vaccinés, mais vous pouvez avoir la maladie, la transmettre et vous garderez un masque. Dans ce cas, je comprends les parents, comme ceux de la FCPE, qui hésitent sérieusement à faire vacciner leurs enfants. On vient de sortir un vaccin théoriquement réservé aux adolescents en disant qu’il serait évalué dans un an : on se fiche de qui ? Ils n’ont pas fait les essais de phase trois, ils vont les faire en grand sur nos enfants ? Sans moi !

     

    Le 21 juillet dernier, l’OMS a demandé aux pays les plus riches de ne pas vacciner les plus jeunes et de donner leur dose aux pays pauvres. L’OMS a-t-elle raison ?

    On pourrait, en tout cas, reverser les doses en question à nos propres pauvres qui sont les moins vaccinés afin de leur permettre de sortir des ghettos dans lesquels ils sont socialement enfermés.

     

    Jean-Paul Brighelli

    Enseignant et essayiste
  • Marche des fiertés, lobby LGBT, désertion, Hongrie : quelle victime ?, par Sabine de Villeroché.

    À la veille de l’ sans nul doute définitive de la loi de , faisons les comptes. Dix-sept : c’est le nombre de députés qui, en septembre 2019 (première lecture), se sont opposés à l’ouverture de la . Seuls 75 députés étaient alors présents. Lors de la deuxième lecture, ils n’étaient que 101 présents et 37 à s’être prononcés contre.

    5.jpegDes chiffres dérisoires pour un débat qui engage le futur d’hommes et de femmes à naître : fabrique d’enfants sans père financée par la sociale, création de futurs monstres mi-homme mi-animal (embryons chimères), embryons génétiquement modifiés dont on ne mesure encore pas les conséquences humaines, possibilité d’avorter jusqu’au 9e mois.

    C’est donc mardi, en principe, que toutes ces mesures devraient être définitivement adoptées par l’Assemblée nationale. Combien seront-ils à s’y opposer ? Combien d’absents, de distraits, de couards, de traîtres pourtant payés 7.185 euros par mois (hors avantages divers, gratuité des transports, enveloppes collaborateurs, etc.) par des Français qui leur ont accordé leur confiance en 2017 ?

    Qui, d’ailleurs, parmi ces Français, sait réellement ce qui sera décidé pour eux ? Moins d’un Français sur deux, d’après ce sondage réalisé par l’association Alliance VITA qui conclue : « Seul un quart des sondés déclarent ainsi que le projet de loi permettra la procréation d’enfants sans lien biologique avec leurs parents (26 %, contre 19 %, pensent que cela est faux) ou qu’il permettra de financer, via la Sécurité sociale, l’assistance médicale à la PMA pour des personnes qui n’ont pas de problèmes d’infertilité (25 %, contre 22 % qui pensent que c’est faux). Les Français sont particulièrement peu nombreux à penser que le projet de loi autorisera les embryons humains modifiés génétiquement (9 %) ou la création de chimères « animal-homme », c’est-à-dire l’introduction de cellules humaines dans un embryon animal (7 %). »

    Des transgressions autorisées à l’insu d’un peuple mais à grand renfort du puissant lobby LGBT. Qui défilait, ce samedi samedi, jour de Marche des fiertés, rendez-vous annuel de dénonciation des « discriminations homophobes ».

    Un chantage à la victimisation qui se porte à merveille. Depuis deux dizaines d’années, en , le lobby LGBT ne cesse de remporter des victoires : institution du PACS, légalisation du mariage homosexuel, droit d’adoption des couples, simplification des procédures de changement de prénom et d’état civil pour les trans, prise en charge par la Sécurité sociale d’opérations de changement de sexe, PMA. La suite est identifiée, connue, quasi certaine : droit au changement de sexe pour les mineurs pudiquement dénommé « transidentité » et légalisation de la GPA.

    Parallèlement à cela, on ostracise ceux qui refusent de se soumettre. Des pays entiers comme la Hongrie sont conspués, honnis, menacés d’exclusion. fait la leçon à un peuple souverain à qui il n’accorde « aucune complaisance ». On ne se met pas impunément en travers de l’agenda des militants homosexuels. Agnès Thill en sait quelque chose. Elle l’a appris à ses dépens, elle qui a refusé de se taire et lutté contre le projet de PMA.

    Un combat législatif qui nous aura beaucoup appris. Sur le courage des uns et la désertion des autres. Xavier Breton, Annie Genevard, Patrick Hetzel, Brigitte Kuster, Marc Le Fur, Emmanuelle Ménard, Marie-France Lorho et d’autres valeureux députés, des sénateurs auront su faire preuve d’un esprit de résistance à toute épreuve. De fidèles militants de , Alliance VITA, les Juristes pour l’enfance et d’autres n’auront jamais désarmé. Agnès Thill aura sacrifié sa carrière politique et gardé sa liberté de conscience. D’autres auront brillé par leur lâcheté, leur pusillanimité, leur flemmardise, leur désintérêt de la chose publique ou un peu de tout ça à la fois.

    Et nous ? Nous nous souviendrons de tout : du meilleur comme du pire…

     

    Sabine de Villeroché

    Juriste

    Source : https://www.bvoltaire.fr/