UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • L’Europe de la racaille, par Silvio Molenaar.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    L’Europe de la racaille, fruit de l’inénarrable politique multiculturelle ayant cours sur le continent… En attendant l’intégration de l’Europe dans la ? Un certain sultan du Bosphore y bosse fort : « L’assimilation est un crime contre l’humanité », éructait le pacha à l’intention de sa diaspora, il y a quelques années.

    1.jpgMon postulat était et reste celui-ci : le multiculturalisme masque un désarmement culturel unilatéral imposé aux populations antérieurement établies sur le continent, au titre de la tranquillité et de la carrière du politicard en charge des affaires du moment. Lorsque celui-ci vous susurre mielleusement à l’oreille « apaisement, apaisement », entendez « capitulation, capitulation ».

    Les cultures d’importation étant, somme toute, moins à blâmer que l’exécrable nullité du politique autochtone censé imposer une voie : elles se contentent de dérouler, n’en revenant toujours pas de cette aubaine. Trois exemples : l’un en France, l’autre en Suisse et enfin le dernier aux Pays-Bas.

    D’abord, cette aventure d’une petite musulmane bosniaque, arrivée en France en 2017 et filant le parfait amour avec son petit ami serbe chrétien jusqu’à projeter un mariage. Les parents de la jeune fille, adeptes d’une religion « de paix et d’amour » bien connue, rétorquent alors : « Nous sommes musulmans, tu ne te marieras pas avec un chrétien. » Après une fugue de quelques jours, la jeune femme revient chez elle pour y être violentée et tondue par sa mère et son oncle, lesquels seront quand même mis en examen…

    Du rififi chez les Helvètes : « Une piscine suisse (Porrentruy, dans le Jura suisse à 40 km de la frontière) interdite aux Français après des incidents commis par une bande de jeunes », titrait Ouest-France du 6 août Une bande de « jeunes » ? Tout est dit, mais chuuuut, surtout ne pas le dire… Le Parti socialiste jurassien (PSJ) dénonce « une restriction qui alimente les divisions et attise les débats nauséabonds ». Facile de dénoncer collectivement des divisions lorsque l’on ne paie jamais personnellement l’addition… Ou, quand on la paie, de se farcir d’un christique « Vous n’aurez pas ma haine ! » Ad nauseam, en effet… Finalement, le maire de Porrentruy s’explique dans lematin.ch du 21 août qui résume : « Sa décision ne visait pas les travailleurs frontaliers, mais les perturbateurs maghrébins… » Eh oui, dans les médias suisses libres d’expression, on peut appeler un chat un chat.

    Même punition multiculturelle aux Pays-Bas où le Telegraaf du 22 août titrait dans un article : « La problématique des émeutiers marocains source de migraines depuis trente ans. » Ces dernières semaines, et suite notamment au déconfinement, « des jeunes » s’agitent partout, mettent le feu aux poubelles et bagnoles, agressent civils et policiers, d’Utrecht à La Haye en passant par Rotterdam et Amsterdam, inlassablement, décennie après décennie, comme en France, chacun faisant mine de découvrir le sujet à chaque flambée, ministres de l’Intérieur successifs et respectifs bombant le torse verbal avec un implacable « Inadmissible » ! Des « jeunes » tremblant de terreur devant ces susurrements de castrats. En réalité, ils s’étouffent de rire.

    Oui, l’Europe de la racaille précède, et de loin, une quelconque Europe politique ou militaire…

     

    Silvio Molenaar

    Nouvelliste.
  • Il est sidérant de voir combien la crise sanitaire nous préoccupe, alors que le projet de loi bioéthique poursuit son ch

    Mgr Jacques Habert aux diocésains de Séez, en cette rentrée pastorale, sur le sujet bioéthique :

    Source : https://www.riposte-catholique.fr/

    Quel monde voulons-nous ?

    Tel était le titre de la déclaration du groupe de bioéthique de la conférence des évêques de France en septembre 2019. Une question qui demeure d’une actualité criante en ce temps de rentrée. Quel monde voulons-nous, alors que le projet de loi de bioéthique, discuté en seconde lecture à l’Assemblée Nationale, a connu cet été des évolutions très inquiétantes ?

    Il est sidérant de voir combien la crise sanitaire continue de nous préoccuper jusqu’à l’obsession, alors même que ce projet de loi poursuit son chemin dans une indifférence généralisée. La mise en perspective de ces deux réalités révèle la fragilité extrême de notre société. Alors qu’un virus microscopique met à terre l’économie mondiale et nous contraint à des règles sanitaires de plus en plus exigeantes, voilà qu’une majorité de nos députés veut autoriser une mainmise absolue de la technique médicale sur les questions essentielles de la procréation ou de la parentalité.

    Les perspectives qu’ouvre le projet de loi nous font entrer dans un monde réellement inhumain.

    Pensons par exemple à l’autorisation de pratiquer un avortement jusqu’au terme de la grossesse en raison d’une détresse psycho sociale ou encore à la fabrication d’embryons chimères. Tout ce qui est techniquement possible pourra un jour être effectivement réalisé. Nous entrons dans une logique effrénée. Dans un tel contexte la question n’est plus de savoir si la GPA sera un jour autorisée, la question est de savoir quand elle le sera. De telles transgressions nous conduisent vers un monde où la parole du serpent adressée à Adam et Eve dans le livre de la genèse s’applique : Vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. (Gn 3, 5). Nous y sommes, c’est le temps où l’homme devient le maitre absolu de la vie et la mort.

    Il serait injuste de dire que l’Église n’a rien fait dans le débat national.

    Des chrétiens, dont vous êtes, ont pris la parole lors du grand débat sur la bioéthique. Des chrétiens, dont vous êtes, se sont formés, ont écrit à leurs parlementaires, ont prié, se sont mobilisés. Evêques de France, nous avons aussi largement pris la parole, suscité des réflexions et des débats, nous avons interpellé les autorités de notre pays au plus haut niveau. Certains de nos parlementaires ont été sensibles à nos paroles. Je note avec reconnaissance combien ceux de notre département accueillent avec intérêt la parole de l’Eglise et pour certains la mettent en pratique.
    Le combat n’est pas fini, même si l’issue de la démarche est hélas prévisible. Un tel constat ne nous fera cependant jamais entrer dans une diabolisation de la société ou de ceux qui la dirigent.

    En revanche ce constat nous invite à la mobilisation.

    Comment continuer, sans nous décourager, à proposer le trésor de la sagesse biblique et de la révélation chrétienne ? Nous savons qu’une telle attitude implique d’abord de notre part que nous le mettions nous-mêmes humblement en pratique. C’est sur le terrain de la fraternité et de la compassion que nous sommes attendus. Ce chemin n’excluant jamais le terrain de la vérité.
    Alors que je termine cet article l’évangile du jour me permet d’entendre les paroles de Jésus : Vous avez négligé ce qui est le plus important dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu’il fallait pratiquer. (Mat 23, 23) Que cette nouvelle année pastorale, avec tous les défis qu’elle comporte, nous garde unis dans cet unique essentiel : être fidèle à la parole de Dieu, être, quoi qu’il en coute des serviteurs de la Vie.

    + Jacques Habert,
    Évèque de Séez.

  • France, Terre d’asile … de fous !, par Jean-Michel Lavoizard.

    migrants immigration chomage travail

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    La Grande-Bretagne vient de rappeler à la France ses obligations de contrôle de ses frontières…

    La Grande-Bretagne vient de rappeler à la France ses obligations de contrôle de ses frontières face à une recrudescence de traversées clandestines de la Manche. Sur le territoire national, des associations et ONG bien-pensantes (Utopia, MSF et autres) militent pour que les jeunes sans-papiers en voie d’examen administratif, qui peut durer jusqu’à dix-huit mois, soient protégés par le statut « d’enfants en danger » au même titre que les Français, avec toutes ses implications juridiques ultra protectrices – aux frais des contribuables, cela va sans dire.

    5.jpgSoyons honnêtes sur l incontrôlée en France, qui tend à transformer notre pays, autrefois de tradition chrétienne et développé, en Cour des miracles multiculturelle en voie de sous-développement. Soyons lucides sur les raisons pour lesquelles ça ne fera qu’empirer jusqu’à l’implosion sociale, quand – et non pas si, car c’est uniquement question de temps -, les aveuglements naïfs et errements idéologiques auront atteint leur point de rupture.

    La France est devenue un eldorado pour desperados de tous horizons.

    Ils sont attirés comme des lucioles par la lumière sociale à bas prix, plutôt que par les Lumières de l’esprit. , cette Cour des miracles des temps modernes se révèle être une Cour des mirages, qui n’a pas les moyens de sa prétendue générosité universelle et sans limites.

    En Macronie,  l’insupportable slogan « Bienvenue chez vous » est brandi par de faux humanistes déculturés, c’est toute l’année « Journées portes ouvertes ».Combien d’immigrés et sa cour de bobos nantis, gentils bonobos des beaux quartiers, hébergent-ils pour montrer l’exemple et goûter aux joies de l’accueil sans limites que subit quotidiennement le peuple français ? Allons, un peu de générosité !

    Le rapport d’audit 2019 de la Cour des comptes sur l’immigration. Il pointait un manque de clarté des objectifs politiques de maîtrise des flux entrants, visiblement pas synonyme de réduction alors que les chiffres et le montant de la facture concernant les immigrés hors pays de l’Union européenne s’envolent depuis la présidence Sarkozy, avec une accélération depuis 2012. Et ça ne fait qu’empirer, solidarité empruntée oblige.

    L’appel d’air de l’immigration s’est amplifié jusqu’à devenir un vortex aspirant sans fond. Loin d’être constituée principalement de réfugiés de guerre, la plupart d’entre eux viennent de pays africains en paix, en quête de conditions de vie meilleures.

    En effet, alors qu’on célèbre sans cesse l’émergence des pays africains, la seule chose qu’on voit émerger quand on y vit et travaille au régime commun, ce sont des formes aggravées et nouvelles de criminalité publique et privée organisée, économique et financière.

    La France est perçue comme un havre de paix et de salut, un environnement social suffisamment dégradé et anarchisé pour pouvoir y naviguer en eaux troubles tout en bénéficiant de multiples aides, dont une fraude sociale multiforme quasi institutionnalisée.

    C’est ainsi que la France s’est africanisée, ce qui n’est pas un compliment, ni un avantage. C’est ce qui attire les Africains désespérés par une mauvaise gouvernance chronique de leurs dirigeants, encouragée par une communauté internationale complaisante voire complice, dont la France.

    Ils y reconnaissent un état de désordre social proche de celui qui règne chez eux, où tout est permis pour les hors-la-loi, avec en mieux des avantages incomparables de prise en charge médico-sociale. Le gite et le couvert y sont désormais assurés, sans condition ni contrepartie, accueillis à bras ouvert par des activistes mondialistes irresponsables.

    Ne devrait-on pas donner enfin la priorité aux Français de souche et de culture, et, puisque l’air du temps est aux quotas, en fixer à une immigration choisie plutôt que subie, selon des principes bien compris de responsabilité et d’humanité ?

    L’immigration sans limites, une « chance pour la France » ? Terre d’asile … de fous.

     

    Jean-Michel Lavoizard

     
    Chef d'entreprise
  • Léa Salamé veut imiter Pascal Praud ? Ce n’est pas gagné…, par Gabrielle Cluzel.

    Autrefois, les pieuses dames patronnesses se retrouvaient à l’heure du thé, et devisaient un peu tristement en secouant la tête sur les péchés du temps – le sujet du dernier prêche du curé – les turpitudes dans lesquelles tombaient leurs pauvres, bien qu’elles les exhortassent à la vertu. C’était parfois décourageant.

    5.jpegAujourd’hui, ce n’est plus dans un fauteuil Napoléon III mais au micro rouge – au propre comme au figuré – de France Inter que les mêmes, aux allures un peu plus punk, 2020 oblige, se lamentent. Leur curé à elles, c’est Daniel Schneidermann ou autre figure longue comme un vendredi Saint de la gauche morale, et Dieu sait s’il y a du monde qui se bouscule depuis des dizaines d’années dans ces séminaires. Léa Salamé et Sonia Devillers – journaliste de France Inter dont la passion est la « fachosphère », elle en collectionne les déclarations, les saillies, les bad buzz, les pensées et les arrière-pensées… à chacun ses hobbies, mais il y en a qui ont été invités à dîner un mercredi pour moins que ça – cherchent une solution pour retenir leurs gens, ceux que leurs certitudes hautaines, leur mépris bienveillant (ou pas), et tous leurs discours déconnectés poussent vers… CNEWS. Elles s’imaginaient peut-être naïvement qu’ils leur appartenaient de droit, qu’ils avaient signé – d’une croix – quelque-part, ou qu’ils leur devaient une reconnaissance éternelle pour leur apporter tous les matins, dans les médias du service public, leur petit panier plein d’idées toutes faites, mitonnées par leur soin, de politiquement correct tricoté tout l’hiver de leurs blanches mains pour tenir chaud au cerveau.

    Léa Salamé a trouvé la solution : « Il ne faut pas laisser à Pascal Praud les débats politiques ». Parfois, Monsieur de La Palice invente le fil à couper le beurre les deux pieds dans l’eau tiède. Mais il ne faut pas la laisser tomber, être une journaliste libérée ce n’est pas si facile. De vrais débats, c’est compliqué, ce ne sont pas des conversations ouatées où des esprits proprets à l’idéologie bien peignée tombent d’accord sur tout, sauf peut-être sur la couleur du papier peint de l’Élysée.

    Le sectarisme a longtemps protégé la gauche aussi sûrement qu’un cordon de CRS, un confinement intellectuel confortable et aseptisé, une citadelle aux grands murs imprenables. Mais à l’ombre de ses sentences qui empêchent de douter et donc de penser, elle tourne en rond, s’étiole, est en train d’étouffer et de faire le vide autour d’elle.

    Vendredi, sur les réseaux sociaux, une anecdote symptomatique. Certains se sont étonnés, de voir Christine Boutin dans un tweet approuver la récente déclaration de Nicolas Bedos : “Comme Nicolas Bedos a raison ! Par la peur et l’angoisse, on fait de nous beaucoup de morts-vivants ! Choisissons d’être des vivants qui mourront un jour #COVID19france” .

    Certains ont ironisé : ce soutien-là, n’est-ce pas, Nicolas Bedos s’en passerait bien ! Mais pour quelle raison sur un sujet sanitaire, donc en principe transverse sur le plan politique et rebattant les cartes, deux personnalités telles que celles-là ne pourraient pas tomber d’accord ?

    Sans trop s’avancer, on peut juger peu probable de voir un jour Nicolas Bedos « liker » un tweet de Christine Boutin… Preuve que contre toute attente, cette dernière est infiniment plus libre, ouverte, provocatrice, transgressive que lui. Et ce constat pourrait se généraliser à leur univers respectif.

     

    Gabrielle Cluzel

    Ecrivain, journaliste
  • Ce « monde d’après » est terrifiant.

    Source : https://voixdupeuple.wordpress.com

    Chère Madame, cher Monsieur,

    C’est officiel, l’État de droit est mort en France.

    Le ministre de l’Intérieur l’a enterré hier.

    Christophe Castaner l’a dit : l’émotion est au dessus de la loi.

    C’est exactement ce que le ministre avance pour justifier que des manifestations contre le racisme et les « violences policières » se soient tenues dans plusieurs villes malgré leur interdiction.

    2.jpg« Les manifestations ne sont pas (autorisées) dans les faits car il y a un décret du premier ministre dans le cadre de la deuxième phase du déconfinement qui interdit les rassemblements de plus de dix personnes. Mais je crois que l’émotion mondiale, qui est une émotion saine sur ce sujet, dépasse au fond les règles juridiques qui s’appliquent. »

    Notre ministre de l’Intérieur, par ces paroles à peine croyables, légitime la loi de la jungle, la loi de la rue, la loi du plus fort… Il annonce très officiellement que l’État renonce à faire appliquer l’ordre et la Loi dans certaines situations.

    D’ailleurs, Christophe Castaner a provoqué la colère des policiers. Certains fonctionnaires y voient même une trahison de la part de leur ministre dans cette période de tensions extrêmes, où les forces de l’ordre sont clouées au pilori dans leur ensemble par une poignée d’agitateurs militants et une excitation médiatique malsaine.

    Dans le journal Le Monde, une policière de l’ouest parisien a témoigné : « On est tous dégoûtés, il n’y a pas d’autres mots. Pourtant, on a l’habitude d’être lâchés par les différents gouvernements, mais là, c’est le point de non-retour. »

    La police est blessée dans son honneur. Mais cette affaire est bien plus grave et va bien au-delà. Les syndicats de policiers appellent à ne plus aller « au casse-pipe » dans ces conditions. Le Ministre, par ses propos, met clairement notre sécurité en péril.

    Une question me taraude, si nous organisons une manifestation de soutien aux force de l’ordre, serions-nous tolérés de la même façon ?

    À votre avis ?

    Eric Naulleau, critique littéraire et chroniqueur à la télévision, notoirement de gauche, a parfaitement résumé les choses : « L’honnêteté intellectuelle oblige à reconnaître que les manifestations non autorisées rencontrent plus d’indulgence de la part du pouvoir quand elles viennent des banlieues. »

    3.jpg

    La ministre de la Justice s’est elle aussi particulièrement illustrée ces derniers jours.

    Savez-vous qu’Emmanuel Macron a demandé à Nicole Belloubet de recevoir la famille d’Adama Traoré, ce jeune homme de 24 ans mort en 2016 lors d’une intervention policière à Beaumont-sur-Oise ? Faisant fi de la séparation des pouvoirs et de l’instruction toujours en cours concernant les circonstances du décès de cet homme.

    Pourquoi recevoir une famille militante, bien connue pour jeter de l’huile sur le feu, qui hurle aux violences policières et à l’État raciste depuis des années ? Acheter la paix sociale fait renoncer à bien des valeurs…

    Cette famille qui s’érige en victime est pourtant loin d’être exemplaire. Sur 17 frères et sœurs, plusieurs ont déjà été condamnés pour de graves délits de droit commun, d’extorsion de fonds, de port d’armes, d’agressions, de tabassage de personnes qui ont porté plainte…

    Et, comble de l’humiliation, la famille Traoré a refusé d’être reçue par la Ministre.

    Drôle d’époque où les délinquants deviennent aux yeux des dirigeants des victimes et imposent leur loi.

    Le « monde d’après » promis à la fin du confinement est terrifiant. « L’émotion dépasse les règles juridiques », nos policiers sont désavoués publiquement par leur ministre, les minorités et les groupuscules militants ont la voie libre pour tous les excès, les délinquants sont reçus officiellement dans les ministères.

    Mes chers amis, tout ce qui est décrit dans mon message est très grave.
    Notre sécurité est en jeu, l’avenir de notre pays peut basculer au moment où les représentants de la République renoncent à remplir leurs devoirs les plus élémentaires.

    Avec tout mon dévouement,

    Laurence Havel

    ps : Le ministre de l’Intérieur a promis qu’il « n’y aura pas de sanction et de procès-verbal », et qu’il faudra « respecter les règles barrières » lors de ces manifestations interdites mais tolérées. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, il a également affirmé qu’il « serait prêt à mettre un genou à terre », geste symbolique importé des États-Unis pour dénoncer le racisme supposé de la police. Notre ministre voudrait importer en France les tensions raciales qui ont semé le chaos et la destruction dans de nombreuses villes américaines, il ne s’y prendrait pas autrement.

    '1.jpg

  • Menaces sur Sainte-Sophie, par Annie Laurent.

    (Source : https://lanef.net/, n° 327 – Juillet-août 2020)

     

    Restaurer Sainte-Sophie comme lieu de culte musulman : Recep Tayyip Erdogan, président de la République turque, en rêve depuis longtemps. Serait-il sur le point d’aboutir ?

    Il est trop tôt pour donner une réponse affirmative à cette question mais les initiatives dans ce sens s’accélèrent. Ainsi, le vendredi 29 mai dernier, alors que toutes les mosquées rouvraient leurs portes après plus de deux mois de fermeture pour cause de coronavirus, à Istamboul l’antique basilique Sainte-Sophie a été le théâtre d’un événement inattendu. Installé à l’intérieur de l’édifice, ayant à ses côtés le ministre du tourisme, un imam y a récité publiquement des versets du Coran avec les gestes appropriés.

    Le chef de l’État, qui a participé à cette prière par vidéoconférence, l’a justifiée en ces termes : « Il est très important de célébrer le 567ème anniversaire de la conquête » (1).

    4.jpgErdogan faisait allusion à la prise de Constantinople par les armées turques du sultan Mehmet II, survenue le 29 mai 1453. Tout en rebaptisant la capitale de l’Empire byzantin du nom de Stamboul, qui signifie « la Plénitude de l’islam », le vainqueur transforma de nombreuses églises en mosquées. Tel fut le sort réservé à la basilique-phare dédiée à la Sainte Sagesse (Haghia Sophia en grec), inaugurée en 537 sous le règne de Justinien et longtemps considérée comme la huitième merveille du monde. Il suffit alors d’y effacer les images saintes, d’en ôter les cloches et de surmonter l’édifice de quatre hauts minarets. Son nom grec et chrétien lui fut cependant conservé. En 1934, Atatürk, fondateur de la Turquie moderne et militant laïque, en fit un « musée offert à l’humanité », statut qui est toujours le sien.

    Durant son mandat de maire d’Istamboul (1994-1998), Erdogan formula déjà son intention d’œuvrer à refaire de Sainte-Sophie une mosquée, projet que sa destitution par l’armée ne lui permit pas de réaliser. Depuis quelques années, à la faveur de la réislamisation de la Turquie, à laquelle s’attellent méthodiquement Erdogan et sa formation politique, le Parti de la Justice et du Développement (AKP), dont l’idéologie est un mélange d’islamisme et de nationalisme, le projet est au programme du régime. Le chef de l’Etat l’évoque régulièrement dans ses déclarations publiques. Ainsi, durant la campagne pour les élections municipales du 31 mars 2019, il annonça que « le temps est venu » pour Ayasofia de redevenir une mosquée, estimant que la décision d’Atatürk avait été une « très grosse erreur » (2). Plusieurs organismes soutiennent d’ailleurs ce projet : l’Union turque des monuments historiques et le Comité pour la conquête de Constantinople.

    Erdogan avance cependant sans précipitation tant la question revêt une forte portée symbolique et n’emporte pas l’adhésion d’une partie des Turcs attachés à l’héritage kémaliste. Il a donc choisi de laisser se créer un climat favorable en tolérant périodiquement des manifestations pieuses « spontanées » dans l’enceinte de Sainte-Sophie ou à ses abords. Le 23 mars dernier, l’appel à la prière musulmane a même été lancé du haut des minarets.

    Une nouvelle étape a été franchie début juin 2020 par l’examen de la question lors d’une réunion du comité exécutif central de l’AKP, au cours de laquelle Erdogan aurait demandé aux participants de rechercher une formule rendant possible la transformation souhaitée, sans toutefois interdire Ayasofia aux visites des touristes, « comme cela est le cas pour la mosquée voisine de Sultanahmet », appelée la Mosquée bleue. Tout en insistant sur la prudence dans cette réflexion, compte tenu de la sensibilité du sujet, il aurait précisé que, dans tous les cas, « seule notre grande nation peut décider » (3).

    En vertu de la nouvelle Constitution turque, approuvée en 2017, le président dispose de pouvoirs très étendus qui l’autorisent à gouverner par décrets dans tous les domaines de la vie politique, sans avoir besoin de la validation du Parlement. Le projet doit néanmoins être examiné le 2 juillet par le Conseil d’Etat.

    La Grèce a déjà fait connaître son opposition à cette transformation dont la mise en application constituerait une grave humiliation pour les chrétiens de Turquie, en particulier pour le Patriarcat œcuménique de Constantinople qui représente la communauté chrétienne (orthodoxe) la plus nombreuse dans ce pays où les baptisés de tous rites constituent moins de 1 % de la population.

     

    Annie LAURENT

    _____

    1. La Croix, 4 juin 2020.

    2. L’Orient-Le Jour, 29 mars 2019.

    3. Agence Fides, 6 juin 2020.

  • Affaire Traoré : trop, c’est trop !, par Jacques de Guillebon.

    Manifestation à Paris contre les prétendues violences policières © Flickr

    Source : https://lanef.net/

    À peine sommes-nous sortis de nos grottes que la grande guerre de notre temps a repris. Sans crier gare, nous voilà jetés dans un cauchemar dont on nous reproche en sus d’avoir depuis quarante ans voulu l’éviter : celui de la confrontation « raciale », ou au moins civilisationnelle. Sans crier gare, des familles Traoré et des Tchétchènes tapant sur des Maghrébins et réciproquement viennent squatter les feux de l’actualité, imposant leur sous-ordre à la France entière. Sans crier gare ? Nous, nous rigolons. Ça fait donc, comme on vient de le dire quarante, voire cinquante ans qu’une partie lucide de la France avertit des dangers encourus par, disons-le nettement tellement c’est évident, une immigration de masse, inorganisée, subie, ressemblant de plus en plus à une invasion même si les moyens employés ne sont certes pas guerriers.

    6.jpgC’est un truisme, mais la dénégation de nos « élites », d’une grande part de la bourgeoise et même de nombre de Français de base a été telle devant le phénomène qu’il convient de le rappeler : ce n’est pas un « multiculturalisme » que l’on a créé ici, mais un « multicivilisationnisme » – quoique le mot soit hélas imprononçable. Car pétrie de différentes cultures, la France l’a toujours été et, que ce soit passé de manière volontaire ou parfois un peu forcée, un Alsacien qui ne partageait pas la même cuisine, les mêmes vêtements, le même patois ou la même structure familiale qu’un Picard, un Basque ou un Savoyard avait fini par former avec eux une seule patrie, une seule nation, une seule France, au nom d’une idée supérieure et surtout parce qu’il n’avait pas été déplacé de son territoire d’origine, sauf s’il « montait » à Paris. Mais bref, il n’était pas un migrant, et surtout la civilisation au sens fort sur laquelle il était greffé était la même que celle de ses compatriotes, savoir la raison grecque, l’ordre romain et la sainteté catholique. On se souvient de la réponse de Mitterrand sur les frontières de l’Europe : « Partout où il y a des monastères bénédictins. » Ça, c’est dit.
    Ainsi donc on a introduit des germes d’une ou de plusieurs autres civilisations au sein de la nôtre et non pas dans des proportions exotiques, mais à des taux insupportables. En nous racontant au début qu’on était tous pareils, qu’il n’y avait pas de races (ce qui est vrai, pour nous autres occidentaux chrétiens) et que tout ça finirait bien, en un brouet général et généreux, que la fusion opérerait certainement (par l’opération de quel laïc saint-esprit ?) ; puis on nous a, au contraire, demandé de respecter la très sacrée différence avec les populations allogènes, au nom de l’ouverture d’esprit ; puis enfin, et c’est l’actuel et dernier acte, de nous incliner, de nous prosterner, de nous vautrer honteusement et humblement devant cette différence, nous autres censément dominants, pleins de malice, de péchés éternels et d’ignominie. C’en est trop. C’en est évidemment trop.

    La tactique du diable
    Selon l’habituelle tactique du diable, cette dialectique s’appuie sur ce qui demeure de nos sentiments chrétiens, viciés, détournés et retournés : remplis de componction, de scrupules et de repentance par deux mille heureuses années chrétiennes, on nous fait accroire que nous devrions demander pardon à ces gens, les Traoré par exemple qui seraient les petits frères de George Floyd, juste parce qu’ils sont « Noirs ». Mais non. Nous n’avons d’abord à demander pardon à personne collectivement, et encore s’il le fallait, peut-être nos descendants d’esclaves des îles seraient-ils de bons candidats. Mais pas les Traoré, récents immigrés au casier long comme le bras d’un Waffen SS, dont les aïeux furent peut-être des trafiquants d’esclaves. Mais non, la France qui les accueille, les solde et les nourrit, ne leur doit rien de plus. Eux-mêmes nous doivent. De la même façon que cette racaille qui fout le feu aux banlieues de Dijon pour régler des comptes tribaux entés sur du banditisme. Mais non, c’est au contraire toutes ces populations qui doivent nous dire merci et nous demander pardon quand elle est délinquante, pille les ressources de la Caf, pourrit les classes de nos enfants et allonge la file de Pôle Emploi.
    Nous demanderons pardon, à Dieu et à notre prochain quand nous l’aurons offensé, dans le secret d’une oreille et d’un confessionnal, et dans le plus profond de notre cœur. Pas sur des places publiques, où le délinquant réclame notre aveu avec une effronterie qui mérite des gifles.

    © LA NEF n°327 Juillet-Août 2020

  • Le Liban s’enfonce dans une crise sans précédent, par Antoine de Lacoste.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Le s’effondre. , crise financière, crise bancaire, tout arrive en même temps et, au fond, ce n’est pas une surprise. Le « libanais » était un mirage. Un mirage construit sur un château de cartes qui s’est effondré.

    Aucune issue ne semble pour l’instant possible. L’inflation galopante détruit ce qui reste de pouvoir d’achat, le chômage est devenu massif, la livre libanaise s’effondre et la classe politique reste honteusement passive.

    antoine de lacoste.jpgComment en est-on arrivé là ? L’économie libanaise produit peu et exporte donc peu. Pour financer les importations nécessaires à la vie quotidienne, la Banque centrale libanaise a créé un système totalement artificiel de taux élevés afin d’attirer des capitaux du monde entier. La diaspora libanaise, plus nombreuse que les habitants eux-mêmes, a volontiers souscrit à ce système très rémunérateur et a massivement rapatrié des capitaux pour nourrir les banques du pays.

    Dans le même temps, le Premier ministre sunnite Hariri a entrepris de reconstruire Beyrouth, très endommagée par quinze ans de guerre civile. Son groupe de travaux publics s’est enrichi, tout comme l’Arabie saoudite, principal bénéficiaire de cette reconstruction accélérée, souvent illégale et toujours au cœur des circuits de corruption. La capitale libanaise a été irrémédiablement enlaidie et de très nombreuses charmantes demeures anciennes détruites au profit d’immeubles clinquants et sans âme.

    L’assassinat, dans des conditions restées mystérieuses, d’Hariri n’a pas beaucoup changé la donne. Son fils est devenu Premier ministre à son tour, bénéficiaire d’un système communautariste devenu un boulet.

    Ce système prévoit que la présidence du Liban revient aux chrétiens, le Premier ministre (détenteur du pouvoir effectif) est sunnite et le président de l’Assemblée chiite. Mais au-delà de cette répartition tripartite, de très nombreuses communautés doivent être intégrées dans d’invraisemblables combinaisons gouvernementales qui mettent des mois à se conclure.

    Le pouvoir est ainsi paralysé, aucune réforme structurelle n’est entreprise faute de consensus et chacun ne pense qu’à tirer bénéfice d’un système où l’on pouvait s’enrichir et faire vivre sa communauté sans aucun souci du bien commun.

    Pendant des années le système a fonctionné sur un empilement de dette extérieure grassement rémunérée, dont la classe politique elle-même tirait un profit substantiel.

    Tout le monde s’aveuglait, faisant une confiance totale à Riad Salamé, gouverneur de la Banque du Liban depuis 1993. De génie financier, ce dernier est passé au statut peu enviable de fossoyeur du pays. Car lorsque la confiance s’est érodée et que les sorties de capitaux ont commencé, tout s’est enchaîné à la vitesse de l’éclair. La livre s’est effondrée, l’inflation et le chômage ont explosé. L’élite du pays ne pense qu’à une chose : sauver son argent.

    Les grandes manifestations de l’automne dernier n’y ont, hélas, rien changé. Le Liban sombre dans l’indifférence générale. La moitié de la population atteint le seuil de pauvreté et a maintenant recours au troc pour survivre.

    La , traditionnel appui du Liban, reste passive, tout comme le FMI et l’, mais cela n’étonnera personne.

    En attendant, les jeunes diplômés, souvent chrétiens, ne trouvent pas de travail et ne pensent plus qu’à une chose : partir.

  • Turquie : jusqu’où Erdogan ira-t-il ?

    Le président Erdogan pendant une prière dans la basilique Saint-Sophie, devenue récemment mosquée, à Istanbul, le 24 juillet 2020. MUSTAFA KAMACI / AFP

    Source : https://www.lemonde.fr/

    Basilique Sainte-Sophie transformée en mosquée, interventions en Syrie et en Libye, manœuvres dans la zone maritime de la Grèce… le président turc multiplie coups d’éclat et actes expansionnistes. La réaction des Occidentaux est à ce jour bien timide.

    Voilà bien longtemps que Recep Tayyip Erdogan est passé maître dans l’art de la provocation. Encouragé par la mollesse des réactions de l’Occident et galvanisé par ses ambitions nationalistes sur fond de nostalgie de la grandeur ottomane, le président turc avance méthodiquement ses pions en multipliant les coups d’éclat, repoussant chaque fois un peu plus les limites de l’acceptable pour l’Union européenne (UE) et ses alliés de l’OTAN.

    Dans ses manœuvres, il n’hésite pas à avoir recours à toute la palette de l’intimidation, des actes les plus symboliques aux agressions délibérées. Il s’agit de tester adversaires et partenaires, qui peinent à prendre la mesure de son jusqu’au-boutisme, tout en cherchant à rehausser sa cote de popularité dans un pays qui s’enfonce dans la crise économique.

    La mise en scène organisée vendredi 24 juillet autour de la première grande prière islamique au sein de la célèbre basilique Sainte-Sophie d’Istanbul, transformée en mosquée il y a quelques jours, ne doit rien au hasard. Cette date correspond au 97e anniversaire de la signature du traité de Lausanne, qui a tracé les frontières de la Turquie actuelle, que M. Erdogan rêve de redessiner.

    De « Boukhara à l’Andalousie »

    Cet acte est un défi lancé au monde occidental. Le président turc parle d’« une nouvelle conquête ». Ce thème est aujourd’hui ressassé à l’envi dans les médias turcs progouvernementaux. Il s’applique aussi bien à Sainte-Sophie qu’aux visées expansionnistes à travers le monde, en Méditerranée, en Libye, en Syrie, dans le nord de l’Irak, où l’armée turque a lancé récemment une offensive majeure contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

    Le 11 juillet, M. Erdogan a posté une vidéo sur Twitter dans laquelle il affirme que la résurrection de Sainte-Sophie en tant que mosquée a une valeur pour tout le monde musulman, de « Boukhara à l’Andalousie », ouvrant la voie à la « libération » de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem.

    En attendant, le symbole ne fait qu’envenimer les relations avec l’UE, et particulièrement avec la Grèce. A la question de Chypre se sont ajoutés le partage de la manne gazière et le tracé du plateau continental. Le 22 juillet, un navire turc n’a pas hésité à mener des explorations offshore, avec l’appui de navires militaires, dans la zone maritime de la Grèce, faisant monter d’un cran la tension en Méditerranée orientale.

    A ce stade, rien ne semble pouvoir arrêter les visées expansionnistes turques. Il est grand temps que les partenaires de la Turquie comprennent à quel point celle-ci s’est métamorphosée. Le pays n’a plus rien à voir avec celui qui frappait à la porte de l’UE, il y a une quinzaine d’années. Plus religieuse et plus agressive sur la scène internationale, la Turquie s’éloigne inexorablement de ses attaches européennes.

    La France tente modestement de faire pièce à l’expansionnisme turc, mais reste isolée au sein d’une OTAN qui hésite à modérer les ambitions d’Ankara. Ce faisant, M. Erdogan ne fait que s’adapter à l’absence de stratégie de ses partenaires traditionnels. Le désengagement américain et l’inexistence diplomatique de l’Europe ont créé un vide dans lequel le président turc n’hésite pas à s’engouffrer.

    A la barbe des Occidentaux, son armée s’est installée durablement en Libye par la force de ses drones et l’envoi de plusieurs milliers de combattants syriens. Avec l’aval des présidents russe et américain, Vladimir Poutine et Donald Trump, un protectorat turc a été établi dans le nord de la Syrie, où la devise turque, la livre, a cours désormais. Jusqu’où M. Erdogan ira-t-il ?

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Petit pays.

    2.jpg

     

    A l’affiche : Petit pays, un film franco-belge d’Éric Barbier, avec Jean-Paul Rouve, Isabelle Kabano, Djibril Vancoppenolle, Dayla De Medina (Michel, Yvonne, Gabriel, dit Gaby, et Ana, les parents et leurs enfants),
    adapté du livre éponyme de Gaël Faye,
    né au Burundi d’un père français et d’une mère rwandaise, d’ethnie tutsi.

    guilhem de tarlé.jpgPetit pays
    C’est un violent cri d’amour à son Petit pays que Gaël Faye a dû exprimer dans son livre, qu’il a quitté à 13 ans, en 1995, pour la France, et qu’Éric Barbier a apparemment particulièrement bien retranscrit au cinéma.

    Je n’ai pas lu le « roman » de Gaël Faye, de même que je n’ai pas lu le « Rwanda, un génocide en questions » de l’africaniste Bernard Lugan, qui m’auraient sans doute éclairé sur ces événements des années 1990 du Burundi et du Rwanda.

    Pour mémoire : colonie allemande au début du XXème siècle, le Burundi intègre l’empire colonial belge au lendemain de la guerre 14-18, qui s’appuie sur les Tutsis.
    Lors de l’indépendance, le 1er juillet 1962, les Tutsis, qui représentent 15 % de la population, monopolisent le pouvoir en se heurtant aux Hutus. Une insurrection en 1972 est durement réprimée avec une estimation de 100 000 à 200 000 morts chez les Hutus.
    Les premières élections « démocratiques » en 1993 donnent la victoire au candidat Hutu, Melchior Ndadaye.
    Celui-ci est renversé par l’armée (majoritairement Tutsi) le 21 octobre 1993 et exécuté.
    Des massacres sont alors perpétrés des deux côtés jusqu’à un accord de janvier 1994 qui donne
    le poste de 1er ministre à un tutsi et la présidence à un hutu, Cyprien Ntaryamira.
    Trois mois plus tard, le 6 avril 1994, un avion dans lequel il se trouve avec le président du Rwanda, lui aussi Hutu, est victime d’un tir de missile au moment de l’atterrissage sur l’aéroport de Kigali .
    Cet attentat déclenche le génocide des Tutsis au Rwanda tandis que la guerre civile continuera au Burundi jusqu’en 2005 faisant 300 000 morts.

    On accuse en permanence les seuls européens de « racisme », mais la guerre civile du Burundi et le massacre au Rwanda des Tutsis par les Hutus n’illustrent-ils pas un véritable racisme qui oppose ces deux ethnies ?


    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et 500 autres sur mon blog Je ciné mate.

    Pour mémoire :  un tableau récapitulatif donnant, dans le désordre, un « top ten » des films vus au cinéma depuis le 1er janvier

    Titre

    Réalisateur

    appréciation

    genre

    nationalité

    Date de sortie

    Dark Waters

    Todd Haynes

    Je recommande

    Biopic, drame

    américain

    Février 2020

    Le cas Richard Jewell

    Clint Eastwood

    Je recommande

    drame

    américain

    Février 2020

    La fille au bracelet

    Stéphane Demoustier

    Je recommande

    Drame, justice

    Français

    Février 2020

    Voir le jour

    Marion Laine

    Un bon film

    Comédie-dramatique

    Français

    Août 2020

    L’appel de la forêt

    Chris Sanders

    Un bon film

    Aventure, animalier

    Américain

    Juin 2020

    The Perfect Candidate

    Haifaa Al Mansour

  • Les enjeux de la base navale russe au Soudan, par Mikhail Gamandiy-Egorov.

    La Russie a confirmé la création d’une base navale au Soudan. Cette nouvelle concerne plusieurs aspects – pratiques du point de vue de la marine militaire russe, mais touche également aux enjeux géostratégiques régionaux et internationaux.

    7.jpgLedit projet d’accord russo-soudanais prévoit la construction près de Port-Soudan – principal port du pays, situé sur la mer Rouge, d’un carrefour logistique pour la marine russe. Appelé officiellement point d’appui matériel et logistique, il prévoit une capacité d’accueil simultané de 300 hommes (civils et militaires), ainsi que quatre navires, notamment à propulsion nucléaire. Son fonctionnement sera assuré par la partie russe.

    L’accord restera en vigueur pour une période de 25 ans, avec un renouvellement automatique de 10 ans si aucune des parties ne demande sa cessation au préalable. La Russie aura également la possibilité de transporter, via les ports et aéroports soudanais, des armes, munitions et équipements destinés au fonctionnement de la base navale.

    En termes de perspectives, cette annonce confirme plusieurs aspects. Tout d’abord il s’agit évidemment d’un renforcement des relations bilatérales entre Moscou et Khartoum, à l’heure où la Russie est redevenue un acteur international majeur sur le continent africain. Intérêt pratique pour la marine russe, pour nombre de médias occidentaux l’emplacement dudit site est également stratégique: près de 10% des marchandises commercialisées dans le monde passent par ce carrefour d’échanges maritimes entre l’Europe et l’Asie.

    Pour le Soudan, l’ouverture d’une telle base – au-delà de renforcer encore plus le partenariat bilatéral avec la Russie – accorde plus de sécurité au pays face aux interférences étrangères, notamment étasuniennes. Il est vrai que depuis le départ du président Omar el-Béchir, de nombreux analystes entrevoyaient une éventuelle prise de pouvoir par des forces orientées sur l’establishment occidental. Le site internet américain Military Watch Magazine, spécialisé dans les questions de la Défense, parle même d’un coup d’Etat soutenu par l’Occident en avril 2019 – ayant évincé el-Béchir du pouvoir. Tout en indiquant que l’élite militaire soudanaise est restée étroitement liée à Moscou dans le secteur de la Défense.

    Cette remarque du média étasunien est d’autant plus intéressante qu’elle admet une interférence occidentale dans les affaires intérieures d’un pays souverain, tout en reconnaissant amèrement que l’élite militaire du pays en question a maintenu une relation d’alliance avec la Russie – concrétisée désormais par l’accord en lien avec la construction de la base navale.

    Il est vrai que le Soudan a de quoi être rassuré – sachant que même après le départ forcé du président Omar el-Béchir, le pays est resté dans le viseur de l’establishment occidental, plus particulièrement étasunien – situation géographique stratégique oblige, sur terre comme sur mer. Sans oublier des relations fortes avec des pays comme la Chine ou la Russie. L’inquiétude, ou du moins l’amertume des analystes, et probablement bientôt des élites de l’Occident, peut donc être vue sur plusieurs points.

    Tout d’abord l’ouverture d’une telle base compliquera les éventuelles nouvelles tentatives de déstabilisation du Soudan, voire de la région. Surtout lorsqu’on connait la durée de l’accord : un quart de siècle. D’autre part, la présence de la flotte militaire russe, y compris avec des armements de pointe, à proximité des bases militaires US – mais également des voies commerciales maritimes internationales, apporte un changement notable dans l’équilibre des forces sur la scène régionale et internationale.

    Mais peut-être plus important encore – toutes les tentatives qui émanaient de Washington et de leurs alliés occidentaux d’isoler les principaux adversaires géopolitiques n’ont eu comme résultat que le renforcement de ces derniers sur la scène internationale. Et cela, vraisemblablement, les nombreux analystes des médias mainstream ayant beaucoup accentué sur ce sujet au cours des dernières années – n’avaient pas prévu.

    Sources :  http://www.observateurcontinental.fr

    https://reseauinternational.net/

  • Je n’ai pas « mal à ma France », j’ai mal pour la France…, par Gabrielle Cluzel.

    Jamais le spectacle d’une France à deux vitesses ne sera apparue de façon si prégnante qu’aujourd’hui. Durant des semaines, les Français ordinaires, la France bien élevée, se sont pliés docilement sans moufter à des règles aussi ubuesques que tatillonnes auxquelles n’auraient même pas osé penser Ionesco ni Devos :

    gabrielle cluzel.jpegverbalisés pour défaut d’auto-attestation – comment être sûr, sans cela, qu’ils aient été d’accord avec eux-mêmes pour se déplacer ? Qu’ils n’aient pas pris cette décision sans même s’être demandé leur avis ? -, autorisés à acheter des tringles à rideaux, mais pas les rideaux, des pyjamas 18 mois mais pas 4 ans, des journaux mais pas des livres, des jouets pour le chien mais pas pour les enfants, interdits de culte – les fidèles ont droit de rentrer dans l’église, les prêtres aussi, mais les prêtres n’avaient pas le droit de célébrer la devant les fidèles… -, voilà qu’enfin, on leur « desserre la bride ». D’un chouia. Devant les commerces, des files dignes de l’Ukraine des années 50 s’étirent sur le trottoir, un employé tient le compte des clients à l’intérieur. Avec largesse, autorisation a été donnée d’aller se promener jusqu’à 20 kilomètres. Le culte est à nouveau autorisé, mais quelle que soit la nature de l’église, chaque messe ne pourra pas accueillir plus de 30 personnes. Pourquoi ? Parce que.

    Nous sommes samedi, il est 15 heures, un avocat, un gros dossier sous le bras, attend donc sagement dans les locaux feutrés du Conseil d’État que l’on statue sur le référé-liberté déposé contre cette jauge de 30 fidèles.

    Pendant ce temps, une marée humaine a envahi les rues de Paris pour une marche dite des libertés, contre la loi « de sécurité globale » sur laquelle il y aurait, sans doute, fort à dire mais qui ne justifie en aucun cas les exactions perpétrées : Banque de France incendiée, voitures et motos brûlées, vitrines de magasins fracassées, parfois sans réaction des forces de l’ordre. Face à l’assaut des Black Blocs et autres, des images nous montrent celles-ci dépassées, elles battent en , des CRS tombent dans la débâcle. N’ont-elles pas les moyens matériels de résister ou sont-elles psychologiquement désarmées par des jours de pilonnage anti-police, des « J’ai mal à ma France » et des « Ces images nous font honte » ? Une immense banderole affiche d’ailleurs sans complexe : « La police mutile, la police assassine. » En tête de cortège, Assa Traoré, qui prendra la parole.

    L’idée traverse peut-être certains qu’il vaut mieux risquer mourir physiquement sous les coups des manifestants déchaînés qu’être lynché médiatiquement par un geste de défense malheureux. Et peut-être ceux qui les commandent pensent-ils, sans l’avouer, la même chose.

    Les forces de l’ordre sont dépassées par les manifestants #marchesdeslibertes #Paris #manifestation pic.twitter.com/BJgpTQA1aN

    — Amar Taoualit (@TaoualitAmar) November 28, 2020

     

    Le gouvernement soutient les forces de l’ordre comme la corde soutient le pendu. L’extrême gauche, arbitre des élégances et de la morale, a mené une fois de plus la danse, a fait monter la mayonnaise, transformé un passage à tabac aux circonstances encore obscures en preuve systémique. Et l’exécutif court derrière. En fait des tonnes. Met de l’huile sur le feu au prétexte de se dédouaner. Oublie de rappeler qu’il y a une semaine, un gendarme en civil, dans les Pyrénées-Orientales, a été roué de coups sur un parking de supermarché, devant sa compagne, pour avoir révélé la nature de son métier. Qu’un commissariat, encore hier, a été incendié à Cahors. Tout cela est bon pour la presse régionale. Mal informer, ce n’est pas seulement produire des « fake news », c’est aussi faire des « no news » et des « mega news » : occulter ceci et amplifier cela, quand bien même les deux faits seraient d’égale importance.

    La France n’est pas seulement l’Absurdistan. Elle était aujourd’hui l’Injustistan et l’Anarchistan. Je n’ai pas « mal à ma France », j’ai mal pour la France…

     

    Gabrielle Cluzel

    Ecrivain, journaliste
  • L’or et les réalités économiques se vengeront des illusions boursières, par Marc Rousset.

    Le Dow Jones a franchi momentanément, pour la première fois, la barre des 30.000 points, à Wall Street. Depuis l’investiture de Donald Trump, le 20 janvier 2017, il a grimpé de plus de moitié. L’indice parisien est parti pour boucler son meilleur mois de novembre depuis plus de trente ans.

    marc rousset.jpgLe sentiment dominant des boursiers, avec la probable nomination au Trésor de Janet Yellen, ancienne présidente de la Fed, est que des solutions vont être trouvées pour tous les problèmes des sociétés occidentales.

    Cette euphorie nouvelle repose, en fait, sur les potentiels des vaccins, sur l’assurance que tous les gouvernements dans le monde vont continuer à s’endetter de plus belle, sur les certitudes que les injections monétaires de la Fed et de la BCE vont continuer, que les taux resteront à des niveaux planchers pendant des années. En 1980, il fallait briser l’inflation ; aujourd’hui, il faut briser la déflation, quitte à choisir l’option démagogique de la théorie monétaire moderne et des hélicoptères monétaires.

    Les réalités économiques présentes devraient, cependant, interpeller les boursiers. L’Italie maintient l’emploi sous perfusion avec interdiction de licencier et chômage partiel jusqu’au 21 mars 2021, afin d’éviter 600.000 licenciements. Aux États-Unis les banques alimentaires concerneraient 50 millions de personnes et plus de 7 millions d’enfants dans une extrême pauvreté.

    La dette totale publique et privée des États-Unis devrait s’élever à 80.000 milliards de dollars à fin 2020, soit une augmentation de 9.000 milliards par rapport à 2019. En zone euro, la dette globale a augmenté de 1.500 milliards de dollars en neuf mois et s’élève à 53.000 milliards de dollars à fin septembre. Comment l’économie mondiale pourra-t-elle se désendetter à l’avenir sans des conséquences impossibles à supporter ? Le remboursement paraît impossible à l’économiste Jean-Jacques Rosa : « Je pense que nous assisterons à des défauts de paiement de pays et d’entreprises. Des accidents très sérieux sont devant nous. »

    Quant à la BCE, elle alerte sur la vulnérabilité des banques européennes. La pandémie accroît le risque d’insolvabilité des entreprises et des ménages, ce qui fragilise leurs créanciers. Les banques vont bientôt faire face à 1.400 milliards d’euros de crédits à risques, susceptibles de mettre en péril le système financier. Plus les banques prêtent, avec un niveau de profitabilité trop faible de 2 %, plus elles prennent des risques pour leur propre stabilité. En Italie, les dettes souveraines représentent 19 % des actifs totaux des banques. Ce ne sont pas les vaccins qui vont faire disparaître tous les avis de tempête sur l’économie.

    L’or vient de baisser à 1.800 dollars l’once, ces deux dernières semaines, soit une baisse d’environ 10 %. Cependant, de nombreux établissements financiers voient l’or à 2.300 ou 2.500 dollars l’once, en 2021. Selon un modèle très sérieux du rapport 2020 In Gold We Trust faisant intervenir des hypothèses de croissance de la masse monétaire et des ratios différents de couverture en or par les banques centrales, l’or devrait coter 4.800 dollars, en 2030, avec un maximum possible à 8.900 dollars l’once. La réalité hallucinante, c’est que les Bourses s’envolent, fin 2020, alors que nous sommes dans une période de crise ! Tout cela se terminera par la récession et la déflation ou, beaucoup plus probablement, par l’hyperinflation. Que ce soit en matière boursière, économique, politique ou migratoire, l’inconscience et l’irresponsabilité caractérisent les sociétés occidentales.

     

    Marc Rousset

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • Obligation vaccinale : dans le monde postmoderne, la liberté est-elle encore un bien essentiel ?, par Marie d'Armagnac.

    Il y a quelques jours, le sénateur italien Davide Faraone, proche de Matteo Renzi, lançait une bombe sur Facebook. Évoquant l’impossibilité d’imposer par force la vaccination contre le Covid-19, il préconisait pour les récalcitrants rien moins que la mort sociale :

    3.jpgplus de possibilité de prendre le train, l’avion, le bateau, ni d’aller au bar ou au restaurant, au théâtre ou au musée, au stade ou dans les centres commerciaux sans le passeport sanitaire délivré lors de la vaccination. Et plus de possibilité, non plus, d’aller à l’école ou de se faire soigner dans les hôpitaux.

    Proposition farfelue, me direz-vous, les Italiens sont toujours un peu extravagants…

    Eh bien, non, cette appétence pour des pratiques d’exclusion totalitaire est fort répandue en France. Yannick Jadot, Gérard Larcher, François Bayrou, Daniel Cohn-Bendit, Christophe Barbier : tous militent pour l’obligation vaccinale. Le progressisme et la défense hystérique des droits – en l’occurrence ce mystérieux droit à la santé – ne font pas bon ménage avec l’exercice des libertés : celles-ci ne sont définitivement plus classées dans la catégorie des biens essentiels.

    En France, le gouvernent reste prudent pour le moment, tant il perçoit que l’exaspération des Français a supplanté, et de loin, « l’acceptabilité » des mesures gouvernementales en matière de gestion du Covid-19. Cependant, juge la Haute Autorité de santé, s’il est « inopportun » de rendre la vaccination obligatoire en début de campagne, la HAS l’envisage tout de même, notamment « lorsque les outils de persuasion n’ont pas permis d’atteindre une couverture vaccinale suffisante pour protéger la population », soit 75 % minimum de la population.

    Mardi soir, lors de son discours, a affirmé que la vaccination ne serait pas rendue obligatoire. Le sondage Odoxa du 9 novembre dernier révélait que 60 % des Français étaient opposés au caractère obligatoire du quand celui d’Ipsos affirmait que 55 % des Français étaient prêts à se faire vacciner. « Ma crainte est que les Français ne se fassent pas assez vacciner », disait, d’ailleurs, récemment, .

    Les raisons d’une telle défiance ? Un manque évident de recul sur la maladie, et encore plus sur le vaccin (il faut une dizaine d’années pour évaluer l’efficacité d’un vaccin, et surtout ses éventuels effets secondaires). Mais aussi, et c’est capital, une méfiance gigantesque des Français vis-à-vis des autorités sanitaires et des laboratoires, et une perte de crédibilité très forte de la parole publique gouvernementale en la matière, tant la gestion de l’épidémie a pu révéler de mensonges et d’impréparation.

    À l’étranger, si, pour le Royaume-Uni de Boris Johnson, la vaccination anti-Covid ne sera pas obligatoire, la nouvelle loi sanitaire de la région autonome de Galice, en Espagne prévoit une amende minimum de 3.000 euros pour ceux qui refuseraient de se faire vacciner.

    On peut, néanmoins, se demander si la question de l’obligation, ou pas, de se vacciner n’est pas déjà dépassée. En effet, Alan Joyer, le PDG de la compagnie aérienne australienne Qantas, vient de déclarer qu’il mettrait en place, pour tous ses vols internationaux, l’obligation pour tous les voyageurs d’être vaccinés.

    Dans le même temps se mettent en place des standards internationaux pour la création d’un passeport sanitaire numérique, avec l’application Common Pass, qui évalue les tests obligatoires selon la destination des passagers, télécharge sur leur téléphone les résultats transmis par un laboratoire agréé et génère un code QR scannable. Or, selon le docteur Brad Perkins, responsable du projet, « à mesure que les vaccins vont devenir largement disponibles, de nombreux pays vont exiger des voyageurs qu’ils présentent une preuve de vaccination à leur arrivée ».

    Et l’on passera, sans coup férir, de l’obligation de test à l’obligation de vaccination pour pouvoir se rendre à l’étranger.

    Aura-t-on, dans le futur, réellement la liberté de ne pas se faire vacciner contre le Covid-19 ?

     

    Marie d'Armagnac

    Journaliste
    Journaliste et auteur
  • L'Afrique Réelle n°132 - Décembre 2020, par Bernard Lugan.

    Sommaire

    Actualité :
    Aux origines de la guerre du Tigré


    Dossier : Côte d’Ivoire
    - Une question d’abord ethnique

    - Comment Henri Konan Bédié et les Baoulé ont détruit le système Houphouët-Boigny
    - De Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara

    Dossier : Rwanda
    Questions sur les deux insolites « commissions Duclert »

    bernard lugan.jpgEditorial de Bernard Lugan
    En cette fin d’année 2020, deux « vieux » conflits africains viennent de se rallumer :
     
    1) Au nord, la tension est subitement remontée entre le Maroc et l’Algérie après que le Polisario ait décidé de couper la route reliant le Sénégal et la Mauritanie à la Méditerranée. Cependant, la seule question qui mérité d’être posée est de savoir si le Polisario a agi de sa propre initiative, ou bien si l’armée algérienne l’a engagé à tester la volonté marocaine. Questions annexes, quel contrôle l’Algérie exerce-t-elle véritablement sur certains diverticules du Polisario qui ont rejoint l’état islamique (Daech) et au bout du compte, le Polisario est-il encore utile au « Système » algérien ?
     
    2) Dans la région de la Corne, l’Ethiopie fait de nouveau l’actualité avec la sécession du Tigré. Sommes-nous face à un phénomène du type yougoslave, avec l’éclatement d’un pays multi-ethnique, une mosaïque de peuples ayant perdu son ciment ?
     
    Des origines à 1991, les Amhara ont joué ce rôle, puis, de 1991 à 2019, ce furent les Tigréens. Aujourd’hui, ethno-mathématiquement en force, les Oromo s’imposent peu à peu. Mais les Tigréens ne veulent pas être soumis à leurs anciens serfs... Heureusement pour le pouvoir central, la haine des Amhara pour leurs cousins Tigréens est telle qu’ils se sont très conjoncturellement alliés au pouvoir oromo. Jusqu’à quand ? Là est la question…
     
    La crise algéro-marocaine intervient dans un contexte politique algérien qui fait penser à la fin de la période Bouteflika. En réalité, depuis 2013, date du premier AVC de ce dernier, l’Algérie est un bateau ivre qui n’est plus gouverné. 
     
    Après les immenses manifestations du « Hirak » interrompues par le Covid 19, véritable « divine surprise » pour le « Système », l’« Algérie nouvelle » qui avait été annoncée par le président Tebboune est rapidement apparue pour ce qu’elle est, à savoir le prolongement gérontocratique de l’Algérie de Bouteflika.
     
    En effet, les trois gérontes qui gèrent le « Système » semblent tous les trois arriver au terme de leur « horloge biologique ». Agé de 75 ans, le président Tebboune est hospitalisé en Allemagne, cependant que le général Chengriha, chef d’état-major âgé de 77 ans l’est en Suisse. Quant à Salah Goujil, le président du Sénat, l’homme qui devra assumer la période transitoire en cas de disparition du président, il a 89 ans et est, lui aussi, très malade...
     
    En cette période de fin de règne, les clans de janissaires sont prêts à s’entre-égorger afin de s’emparer des restes du pouvoir. Celui du général Gaïd Salah a été politiquement liquidé et deux autres clans semblent se placer dans l’attente de la disparition du président Tebboune :
    - L’ancien DRS (les Services) que l’on avait donné détruit montre actuellement qu’il est encore puissant en dépit de l’incarcération de ses principaux chefs.
    - Celui de son ennemi, le général Benali Benali, âgé d’environ 80 ans, le plus ancien dans le grade le plus élevé de l’armée algérienne et chef de la puissante garde républicaine.
     
    Pour tous, l’alternative est simple : prendre le pouvoir ou finir leurs jours en prison...