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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Littérature • Bloy et Bernanos

     

    par Gérard Leclerc

     

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    Hier, Leonardo Castellani, un étonnant génie du pays de notre pape François, nous offrait, en quelque sorte, une clé pour entrer dans l’intimité de cet autre génie qu’est Léon Bloy.

    Une clé qui risquait d’en rebuter plus d’un. Reconnaissons-le : l’annonce du Royaume avec Bloy, ça n’est pas une partie de plaisir. Ça risque même d’en faire fuir beaucoup. Mais la Bonne Nouvelle ne se traduit pas non plus facilement en termes publicitaires. L’Évangile, qui nous amène au Vendredi saint, suffirait à nous en avertir. Et de ce point de vue là, Bloy est dans la ligne, il ne nous raconte pas d’histoire. Bernanos confirme le diagnostic de Castellani. Il a écrit en 1947 un texte intitulé Dans l’amitié de Léon Bloy, où il note que si l’écrivain a dans le monde, et singulièrement en Amérique latine, des milliers d’amis, « nul, en apparence, n’a moins que lui recherché l’amitié ; il l’eut plutôt déconcertée, découragée, il l’a souvent défiée, provoquée avec une espèce de colère sacrée… ».

    De cette attitude, Bernanos tire une leçon pour son temps qui peut être prolongée encore aujourd’hui. Et là encore, il nous faut encaisser. Nous sommes, en effet, très loin d’une thématique qui a cours chez nous autour de « l’ouverture au monde ». Nous serions trop loin des attentes du monde, et c’est pourquoi l’Évangile n’y serait pas entendu. Bien sûr, il y a quelque chose de vrai là-dedans, si l’on entend par ouverture proximité avec le prochain, écoute du cœur. Mais c’est tout autre chose qu’un alignement sur l’esprit du temps et les idéologies en cour.

    C’est là que l’inflexibilité de Bloy et de Bernanos fait réfléchir. La question n’est pas, je traduis, de se trouver du côté du monde, mais de s’y trouver avec Jésus Christ. Et pour cela, il y a des ruptures nécessaires, des conversions, et même des polémiques, comme il y a des polémiques dans l’Évangile. Polémiques qui ne servent pas à rabaisser l’autre, mais à le faire émerger, ne serait-ce que pour découvrir la charte du Royaume, où se trouve exalté l’esprit de pauvreté. Cet esprit que Léon Bloy a poursuivi toute sa vie.   

    Gérard Leclerc

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 7 novembre 2017

  • Le stupide mépris des ancêtres

    L'Apothéose d'Homère, Ingres, 1827, Musée du Louvre
     

    Par  Mathieu Bock-Côté

    Cette tribune [11.11] est de celles que Mathieu Bock-Côté donne sur son blogue du Journal de Montréal. Il est vrai que nous reprenons volontiers et souvent ses écrits tant ils sont pertinents, proches de nos propres idées, et collent, de façon vivante, intelligente et claire, à l'actualité la plus intéressante. Il s'agit ici de l'arrogance des modernes ...  LFAR  

     

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    Permettez-moi de méditer un peu sur notre époque et ses travers. Une des choses qui frappe le plus, lorsqu’on pense à nos contemporains, c’est leur immodestie.

    Je m’explique. Ils se regardent, ils se contemplent, et ne cessent de s’émerveiller d’être nés à notre époque.

    Immodestie

    Surtout, ils regardent leurs ancêtres avec mépris et les accablent de tous les maux. L’accusation est connue : ils étaient racistes, sexistes, homophobes et compagnie. Ils étaient fermés sur le monde. Ils étaient ignorants et arriérés. Et on pourrait continuer longtemps cette énumération de reproches. 

    Évidemment, si nos contemporains sont capables de faire ainsi le procès de leurs ancêtres, c’est qu’ils se croient moralement supérieurs à eux. Ils se sentent délivrés des anciens préjugés. Ils se voient comme des humains purifiés. 

    Cette arrogance des modernes a des conséquences bien réelles sur notre vie collective.

    Comment pouvons-nous, par exemple, avoir un minimum de fierté nationale si, au fil des siècles, nous ne parvenons pas à nous voir autrement que comme des salauds ?

    Comment admirer les héros de notre histoire si nous ne voyons en eux que des hommes machistes, écrasants, intolérants, ou des femmes dominées, soumises, martyrisées ?

    Comment admirer les fondateurs et les explorateurs de la Nouvelle-France si nous les voyons comme des conquérants pillards et racistes venus s’emparer d’un monde où ils n’auraient jamais dû mettre les pieds ?

    Fierté

    De même, comment pouvons-nous transmettre la culture à l’école si nous croyons qu’elle est contaminée par des préjugés et des stéréotypes dont il faudrait surtout la nettoyer ?

    Comment admirer de grandes œuvres littéraires si nous n’y voyons que le reflet d’époques détestables qui se seraient exprimées à travers elles ?

    Nous vivons dans un monde qui cultive le stupide mépris des ancêtres. Il éduque ses enfants dans une posture qui les amène à rejeter la civilisation dont ils héritent. Notre monde est suicidaire.  

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

  • Patrimoine • Notre-Dame de Paris, illuminée

     

    par Gérard Leclerc

    Pour ceux qui croient au Ciel comme pour ceux qui n'y croient pas Notre-Dame est un pur symbole de notre civilisation et de notre Histoire.  LFAR

     

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    L’enthousiasme est unanime. La scénographie projetée sur la cathédrale Notre-Dame de Paris, à l’enseigne de « La Dame de Cœur », a obtenu plein succès, aussi bien de la part du public qui s’est pressé sur le parvis, quatre soirées durant, que de la part de la critique qui n’a pas trouvé de mots assez forts pour exprimer la splendeur du spectacle*. Ainsi Amaury Giraud écrit-il dans Le Figaro : « Le spectacle plonge le spectateur dans une rêverie féerique, à mi-chemin entre promenade narrative et initiation mystique. Car si les explications historiques sauront contenter les adultes en quête d’érudition, l’émerveillement des enfants est lui aussi garanti. La technologie est ici au service d’une poésie visuelle hors normes. » Il convient de féliciter Bruno Seillier, le directeur artistique, à qui l’on doit cette création originale et qui avait déjà fait ses preuves, notamment avec « La nuit aux Invalides ».

    Il est sans doute hasardeux de préjuger de l’effet d’un tel spectacle sur les milliers de personnes qui ont pu y accéder. (À chaque séance, on a, en quelque sorte, joué à bureau fermé. Le parvis étant comble et les organisateurs contraints de refuser d’innombrables candidatures.) Mais l’impression sur les présents était forte et les moins avertis de la dimension spirituelle ont souvent été les plus médusés par ce spectacle de lumières et de couleurs qui faisait ressortir le mystère de « la Dame de Cœur ». Il ne faut pas minimiser la puissance d’attestation spirituelle de la beauté et du témoignage qu’elle projette dans l’âme de tous ceux et de toutes celles qui en sont saisis. L’héritage que nous avons reçu de nos prédécesseurs dans la foi nous met aux prises avec l’inspiration qui a présidé à la construction d’un tel patrimoine.

    Mgr Patrick Chauvet, le recteur de la cathédrale, expliquait, ces jours-ci, que son vœu le plus cher était que les touristes qui visitent Notre-Dame deviennent des pèlerins. Une telle transformation ne peut s’opérer par la seule grâce du monument, il faut que celle-ci soit mise en valeur, explicitée dans un service d’accompagnement, qui restitue au peuple des statues et des vitraux ses références bibliques, évangéliques, ecclésiales. La scénographie constitue un moment fort de cette mission. Elle reprend, à sa façon et avec d’autres moyens, la tradition des mystères qui, au Moyen Âge se déroulaient devant les églises pour mieux faire parler la pierre. N’y a-t-il pas dans la réussite de « La Dame de Cœur » une invitation à se mobiliser pour faire de notre patrimoine religieux l’occasion d’une vaste entreprise de pédagogie spirituelle, préalable à l’évangélisation qui s’impose à notre temps ?   

    * Voir le reportage photographique de Michel Pourny

    Gérard Leclerc

  • Politique & Religion • Annie Laurent : Connaître l'Islam

     

    Par Anne Bernet

     

    2660702885.2.pngC'est un traité simple et profond : l'Islam pour tous ceux qui veulent en parler, mais ne le connaissent pas vraiment.

    Il est devenu difficile de tenir sur l'Islam un discours clair et conforme à la réalité. Le conformisme ambiant, la peur d'être accusé de racisme ou d'islamophobie, concept forgé précisément afin d'en interdire toute critique et analyse, une vision erronée de la tolérance, une ignorance abyssale ont contribué, ces dernières décennies, tandis que l'implantation musulmane s'accroissait, à en présenter une image apaisée, « en phase avec la laïcité et la modernité », mais fausse. L'actualité ne cesse d'ailleurs de rappeler combien le discours officiel sur la question est mensonger et absurde, ce qui suscite, chez un nombre croissant de Français, interrogations et angoisses.

    C'est à ces gens ignorants, désinformés, inquiets, à raison, que s'adresse ce nouveau livre d'Annie Laurent, spécialiste incontestée du Proche-Orient et des rapports difficiles entre musulmans et chrétiens.

    À l'origine, il y a les Petites feuilles vertes publiées par l'association Clarifier, qui présentent, de manière synthétique et accessible mais très sérieuse et complète, l'histoire de l'Islam, ses courants, sa pensée, ses croyances, ses divisions internes, son droit, sa conception de la place de la femme dans la société, ses ambitions de domination mondiale, son recours à la violence institutionnalisée, l'idée qu'il se fait de ses rapports avec les autres religions.

    Dans ces dossiers, enfin regroupés et mis à la portée de tous, Annie Laurent n'emploie pas la langue de bois. Jamais elle ne prétendra, comme il est de bon ton de le dire, que l'Islam est une « religion de paix, de tolérance et d'amour ». Elle sait qu'entretenir de tels mensonges désarme des populations d'accueil, rendues déjà vulnérables par la déchristianisation ambiante, le relativisme, la perte du sentiment national, et empêche l'assimilation des arrivants.

    Dire la vérité est une nécessité vitale, une question de survie pour nos nations. Cela ne signifie pas manquer à la charité envers les musulmans, au demeurant souvent les premières victimes d'une croyance qui a refusé, une fois pour toutes, d'évoluer ou se réformer.

    1435703774.jpgCette prise de conscience nécessaire et urgente s'accompagne d'un appel vibrant à aimer, même s'ils se donnent parfois beaucoup de mal pour ne pas l'être, les disciples de Mahomet, c'est-à-dire à leur offrir les moyens de découvrir le Christ et son amour. C'est à l'Église, aux évêques, au clergé, tout aussi prisonniers de leurs idées fausses que le sont journalistes et politiciens, que s'adresse Annie Laurent, pas dupe d'un « dialogue interreligieux » à sens unique, dans un remarquable développement consacré aux erreurs et naïvetés trop répandues parmi les catholiques au sujet des prétendues convergences entre les monothéismes.

    Ce n'est qu'en apprenant à connaître vraiment l'Islam qu'il sera possible d'assurer notre avenir. Lire Annie Laurent est un excellent moyen de le faire. 

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    L'ISLAM, Annie Laurent,
    Editions Artège, 285 p., 19,90 €

  • L'affaire de Charlottesville

    Donald Trump et Kenneth Frazier 

     

    En deux mots.jpgDans l'affaire de Charlottesville, Trump, malgré ses voltefaces grotesques et erratiques, a tout de même une idée et elle est juste.

    C'est qu'il y a de la violence, de la haine, de l'irrationnel et même du racisme dans les deux camps. Les renvoyer dos à dos fût-il discutable. Car, même s'il est tu, si l'évoquer est inconvenant, le racisme antiblanc est bel et bien une réalité. Aux Amériques, comme ailleurs. Plus qu'ailleurs, bien-sûr. Par surcroît, une forme de racisme antiblancs s'est développé du côté des Blancs eux-mêmes. 

    Nous ne sommes pas assez bons connaisseurs de la politique intérieure américaine pour avoir une appréciation du détail.  

    Mais il nous paraît évident que la violence et la haine demeurent inscrites au cœur de la société américaine et que l'une et l'autre tiennent, en bonne part, à la toujours problématique coexistence entre Blancs et Noirs. La question raciale que l'on voulait croire résolue aux Etats-Unis ne l'est nullement. Elle traverse l'histoire et la société américaines depuis plus ou moins deux siècles et n'a, comme on l'a proclamé à tort, nullement disparu. On disait le racisme éradiqué, il n'en est rien. On pourrait presque le dire consubstantiel et intrinsèque à la société américaine, ce qui ne semble pas pouvoir être dit, du moins à ce degré, d'aucune nation européenne. 

    6608007_G.jpgLa décision de retirer la statue du général Lee à Charlottesville n'était pas - la suite l'a montré - un acte d'apaisement mémoriel ni de paix civile... Les anachroniques et allogènes svastikas brandis par des suprémacistes blancs hallucinés n'étaient, non plus, ni pacifiques ni malignes.  

    Ce que nous montrent ces événements est que si l'on veut des peuples paisibles mieux vaut l'homogénéité - culturelle, ethnique et même raciale - que la diversité. Point d'angélisme : cette dernière nourrit les haines détestables et crée des conflits endémiques. 

    La seconde leçon de Charlottesville ce pourrait être que, pour compenser un tant soit peu l'évolution des rapports de force dans le monde, laquelle nous est si défavorable, une certaine dose de « suprémacisme » blanc - dans un sens évidemment tout différent du sens américain : fierté à recouvrer, puissance à reconstruire - ne serait pas inutile. En tout cas pas à l'Europe, peuplée de Blancs, qui, après avoir dirigé les affaires de l'univers, se voit, aujourd'hui, à la fois supplantée dans l’ordre de la puissance et envahie dans l’ordre du peuplement par les autres continents. Ce qui ne semble pas améliorer l'état du monde. Et nous prépare un avenir dangereux. 

    Il y eut sans doute un temps où l'orgueil et l'égoïsme européens furent excessifs. L'Europe en paie le prix. L'excès inverse, celui de la repentance, de la haine de soi, de la soumission à tout ce qui nous est étranger, est bien pire et pourrait nous coûter beaucoup plus cher.  

  • Une France américanisée ?, par Gérard Leclerc.

    Palais de justice de Paris

    © Arthur Weidmann / CC by-sa

    La manifestation qui a lieu, mardi soir, au abords du nouveau Palais de justice de Paris constitue un événement d’une singulière signification, non seulement à cause des violences auxquelles il a donné lieu. 20 000 personnes réunies alors que tout rassemblement de foule demeure interdit, c’est déjà un motif de réflexion. Mais c’est surtout la cause de l’événement qui s’impose par sa gravité. Il s’agissait, en effet, de protester, quatre ans après la mort d’Adama Traoré, contre la violence policière qui serait à son origine.

    gerard leclerc.jpgUne farouche bataille judiciaire s’est engagée, à coup d’expertises et de contre-expertises, pour savoir si Adama est mort, oui ou non, du placage ventral dont il a été l’objet à la suite d’une arrestation musclée. La police refuse cette interprétation, alors que la famille désigne le racisme policier qui frapperait régulièrement des personnes en raison de leur peau noire.

    Mardi soir, la sœur d’Adama, Assa Traoré, en s’exprimant devant la foule rassemblée, n’a pas hésité à annoncer que ce n’était que le début d’une offensive d’importance historique. Il est difficile de prendre parti dans une querelle aussi douloureuse. Comment ne pas comprendre le chagrin et la colère d’une famille endeuillée ? Mais par ailleurs, on peut aussi s’inquiéter des dimensions sociales, politiques et idéologiques d’une affaire qui provoque une émeute, à l’image de ce qui se passe aux États-Unis après la mort de Georges Floyd. Peut-on parler, en France, de racisme institutionnel, dont notre police serait coupable ? C’est déjà discutable. Mais les choses vont plus loin encore.

    Le rapprochement avec les États-Unis est plus qu’inquiétant, car tout se passe comme si l’on voulait que la France entre complètement dans le modèle américain avec toutes les connotations d’une histoire marquée par l’esclavage, la lutte pour les droits civiques mais encore les tendances persistantes au suprémacisme blanc et les affrontements sanglants. Et cela correspond à toute une construction intellectuelle également importée d’outre-Atlantique, qui voudrait que « la domination blanche » structure notre société, et que celle-ci ne peut que se comprendre à partir de termes ethno-raciaux binaires, du type blanc-noir. Ainsi notre pays, dans cette logique, devrait participer à la grande bataille qui secoue en ce moment les États-Unis. Une France essentialisée raciste, c’est, pour moi en tout cas, un grand danger à éviter et, pour rester dans le même vocabulaire, à déconstruire d’urgence.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 4 juin.

  • De Gérard Leclerc (3/3) : Quand les passions s’échauffent.

    Paris Batignolles 2 juin 2020 manifestation

    pour Adama Traoré et George Floyd

    © Langladure / CC by-sa

    L’affaire Traoré, relancée par les événements qui se déroulent aux États-Unis, est traitée par les différents médias selon leur angle de vue idéologique. C’est inévitable. Encore faut-il y aller voir de près pour constituer le dossier d’informations nécessaire.

    Dans une période où les passions s’échauffent, est-il possible de faire son métier de journaliste avec toute la rectitude nécessaire, la volonté de collecter le maximum d’informations utiles à l’expression, sinon de la vérité, du moins de la complexité des événements ?

    gerard leclerc.jpgC’est problématique ! La simple lecture des quotidiens montre à quel point, selon les options des uns et des autres, certains aspects de la réalité sont privilégiés au détriment d’autres aspects, chacun étant sûr de son bon droit, en rapport avec la cause qu’il défend. J’en prendrai pour cette fois un seul exemple. Dans Le Monde daté d’aujourd’hui, un article entend établir « l’histoire d’une mobilisation », celle qui a permis la grande manifestation parisienne du mardi 2 juin pour soutenir la cause d’Adama Traoré, dont la mort, il y a quatre ans, a suscité une intense bataille judiciaire. On apprend beaucoup à lire cette enquête, ses auteurs Louise Couvelaire et Abel Mestre ont travaillé sérieusement, en s’attachant au parcours militant de la sœur d’Adama, Assa Traoré, qui s’est révélée comme animatrice charismatique de tout un mouvement.

    Il y a d’évidence beaucoup d’empathie dans ce papier, et cela concourt à lui donner une certaine force. Mais les auteurs disent-ils toute la vérité ? D’évidence non, et l’on est bien obligé de se référer à d’autres sources, pour avoir les compléments nécessaires. Ainsi, j’ai retrouvé sur le net un article publié par le général Bertrand Cavallier dans une publication intitulée La voix du gendarme. Le général rappelle les cinq nuits d’insurrection qui suivirent la mort d’Adama Traoré, au cours desquelles trente-cinq membres des forces de l’ordre furent blessés, dont treize par armes à feu. Au total, une centaine de coups de feu ont été identifiés. Dans une situation extrêmement tendue, il était ardu de rétablir l’ordre. Est-il vrai que tout un territoire se trouvait terrorisé par des bandes de voyous et que la population s’est félicitée qu’ils aient été neutralisés ? Cinq frères d’Adama Traoré ont été inculpés à la suite de ces violences. Le général Cavallier s’indigne qu’à cause de la propagande d’Assa Traoré, l’opération des forces de l’ordre ait été stigmatisée, comme relevant d’une dimension raciale.

    Ce qui est sûr, c’est que, journaliste, je ne puis que recueillir les deux pièces du dossier, en attendant d’autres pour établir l’ensemble des faits. Puis, éventuellement, formuler mon propre jugement.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 9 juin 2020.

  • Sur Sacr TV, le désastre de la troisième république - De Bismarck à la Grande Guerre.


    La république clôture notre histoire et détruit tout ce qui représente la France dans sa réalité historique culturelle et religieuse, bref dans tout ce que touche chaque Français. Bismarck ne le savait que trop bien et en avait surtout conscience, comme l’Angleterre, qu’un retour à la Monarchie en France serait désastreux pour l’Empire Allemand, mais au combien fortifiant pour la France.

    Et c’est un ennemi juré de la France qui fit cette analyse, qui nous l’espérons, fera réfléchir plus d’un républicain sincère, s’il en reste !

    Et c’est cette république voulu par Bismarck qui, 40 ans après la défaite de 1871, prendra la responsabilité de diriger la guerre la plus atroce face à l’Allemagne. Pourtant, peu avant le déclenchement de la Guerre de 14-18 la faiblesse du régime républicain se faisait déjà cruellement ressentir. Un député socialiste et franc-maçon, Marcel Sembat, rédigea un pamphlet : « Faites un roi, sinon faites la paix ». A travers ce pamphlet rédigé en 1911, Marcel Sembat expliquait combien le régime républicain était trop faible et instable, mais aussi source de divisions et donc incapable de pouvoir gérer efficacement une guerre. Il disait : « Aller à la guerre sous des Jules Faure, des Poincaré des Barthou, des Trochu, des Gambetta, des Clemenceau ? Nous serions encore condamnés à cela ? Comment osez-vous, trop connus, vous qui, en paix, n’êtes déjà que des conducteurs assez médiocres, vous proposer pour chefs de guerre ? Retirez-vous, vous puez la défaite ». Manifestement il ne fut pas entendu et c’est au nom de la Liberté et des Droits de l’Homme que le français de 1914 avait perdu sa liberté d’aller ou de ne pas aller à la guerre, liberté qui fut pourtant acquise durant des siècles sous la Monarchie. La république su alimenter durant ces 40 ans un esprit revanchard associé à un patriotisme révolutionnaire particulièrement désastreux. Raymond Poincaré, dans son message aux Assemblées du 4 août 1914, proclamera l’Union sacrée entre tous les français. Le but étant de faire disparaître les nombreuses divisions existantes entre les français, divisions politiques, syndicales, religieuses…etc. Afin de renforcer le gouvernement républicain dans sa gestion du conflit. Mais cette union sacrée ne fut qu’un leurre car le gouvernement républicain profitera bel et bien du conflit pour continuer à se débarrasser de ses adversaires politiques, à savoir les Catholiques, les Royalistes et les Nationalistes. Ces derniers malheureusement agiront avec confiance et refuseront de profiter du conflit pour abattre la république. Jean de Viguerie écrivait à ce sujet dans « Les deux Patries » :

    « Car les curés doivent subir le sort commun : ils doivent tuer eux aussi, et être tués. Mais le but est surtout d’en faire tuer le plus possible. Avec le plus grand nombre possible de leurs fidèles. L’intention est avouée. Les politiciens ne s’en cachent pas. « La jeunesse catholique, aurait déclaré l’un d’eux, nous l’enterrerons dans les tranchées. » »


    Jean de Viguerie – Les deux Patries – Editions DMM - p195

  • Turquie : après Sainte-Sophie, Saint-Sauveur-in-Chora à son tour reconvertie en mosquée.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Dans un décret présidentiel? publié le vendredi 21 août au Journal officiel turc, un mois après la basilique Sainte-Sophie, le chef d’État turc a ordonné l’ouverture au culte musulman de l’église Saint-Sauveur-in-Chora à Istanbul, s’appuyant sur une décision du Conseil d’État rendue en 2019 stipulant sa reconversion.

    Haut lieu touristique de la ville et joyau de l’époque byzantine dont les vestiges actuels datent du XIe siècle, saint-Sauveur-in-Chora remonte au Ve siècle et fut, jusqu’au XVe siècle, un monastère orthodoxe, avant d’être convertie en mosquée après la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453. Désacralisé, le lieu devint un musée en 1958.

    Crainte pour les mosaïques

    Outre son histoire millénaire, « l’église byzantine de la Chora est surtout connue pour ses magnifiques mosaïques et fresques datant du XIVe siècle, dont une monumentale composition du Jugement dernier », explique Le Monde.

    Ces mosaïques byzantines sont classées au patrimoine mondial de l’UNESCO, elles avaient été recouvertes de chaux pendant la période ottomane.

    L’annonce de cette reconversion en mosquée a suscité des craintes pour la survie des mosaïques et fresques de l’édifice car l’islam interdit les représentations figuratives. Zeynep Turkyilmaz, historienne de l’Empire ottoman, estime qu’il sera impossible de les dissimuler temporairement lors des heures de prière (comme à Sainte-Sophie) car elles décorent l’ensemble des parois : « C’est l’équivalent d’une destruction, car il est impossible de transformer cette architecture intérieure en la préservant », s’inquiète-t-elle.

    Une volonté d’effacer les traces de la civilisation grecque et chrétienne

    Ce geste politique des autorités turques, fort de symboles, pourrait provoquer de nouvelles tensions, en particulier avec l’Église orthodoxe et la Grèce voisine, qui a aussitôt dénoncé la reconversion de l’église de la Chora, y voyant « une autre provocation envers les croyants et la communauté internationale ».

    « Il y a une volonté d’effacer les traces de la civilisation grecque et chrétienne », estime Zeynep Turkyilmaz, dans Le Monde. « En mettant la main sur un lieu appartenant à la civilisation grecque, on rappelle aussi à la Grèce sa place d’ancien membre de l’empire que les Turcs dominaient. »

    Cette décision, qui, selon Connaissance des arts, « vise à contenter l’électorat islamiste et ultra-nationaliste du président turc », risque de provoquer « une nouvelle vague d’émotions dans le monde chrétien comme auprès de tous les tenants de la laïcité ».

  • L’AFP refuse de signer la lettre de solidarité avec Charlie Hebdo “pour ne pas mettre ses équipes en danger dans des pay

    Nous avons découvert avec consternation, comme de nombreux collègues, que l’AFP avait décidé de ne pas s’associer à la lettre ouverte, intitulée « Ensemble défendons la liberté », publiée ce mercredi 23 septembre par une centaine de médias (du plus petit aux plus grands, comme Radio France et France Télévisions) en solidarité avec Charlie Hebdo, objet de nouvelles menaces.

    Ce faisant, la direction de l’AFP a tourné le dos à l’histoire de l’Agence France-Presse et aux principes qui la guident depuis plus de sept décennies, et qui devraient continuer à l’animer.

    Selon les comptes rendus des conférences de rédaction, le directeur de l’information a justifié cette décision par la volonté « de ne pas mettre nos équipes en danger dans des pays musulmans où ce droit est considéré comme une provocation ». « L’AFP défend avec force la liberté d’expression, a-t-il souligné, mais les signataires de cette lettre ouverte ne sont pas aussi exposés que nous dans ces pays. »

    L’argument de la sécurité de nos salariés partout dans le monde, qui est évidemment un souci partagé par tous, n’est ici pas recevable. Quand on prétend défendre la liberté de la presse, il ne saurait y avoir de « mais », ou alors c’est que l’on a une piètre conception de cette liberté fondamentale.

    Ce même argument de la protection de nos journalistes avait été invoqué début septembre pour expliquer que l’AFP diffuse en images une version tronquée, camouflée, de la Une du numéro de Charlie republiant des caricatures du prophète de l’islam. L’opération visait à dissimuler un dessin de Cabu – tué dans les attentats de janvier 2015 – « considéré comme une insulte pour les fidèles musulmans », selon la note rédactionnelle relayant la position de la direction de l’information.

    Depuis quand l’AFP prend-elle ses décisions en fonction du ressenti prêté à tel ou tel groupe communautaire, ou de l’accueil attendu dans tel ou tel pays ? Qui peut sérieusement croire que le choix du renoncement – renoncement à montrer un dessin, à se joindre à une pétition – peut contribuer à accroître la sécurité de nos équipes ?

    En janvier 2015, quelques jours après les attentats, l’AFP, fondée à la Libération de Paris, invitait les survivants de Charlie à rejoindre l’événement organisé pour son 70e anniversaire, au palais Brongniart, dans un beau geste de solidarité et de foi en la liberté malgré la douleur du moment. Cinq ans et quelques mois plus tard, la direction de la même Agence maltraite la Une de Charlie et boycotte une lettre de soutien à sa rédaction. Cette évolution, qui est une abdication, nous attriste et nous fait honte.

    snj-afp.org

    Source : https://lalettrepatriote.com/

  • Sur Sacr TV, nos raisons pour la Monarchie - 3.


    Contrairement à ce que l’on nous fait souvent croire, la république n’est pas le meilleur des systèmes de gouvernement. Il n’existe pas à vrai dire de système politique parfait, et la Monarchie ne fait pas exception. Mais dans son imperfection, la Monarchie offre bien plus de possibilité que la république actuelle. Il ne sert à rien non plus d’envisager une sixième ou septième voire huitième république, car lorsque l’on fait le bilan des cinq premières depuis 1792, force est de constater que la faiblesse, l'absence de continuité et l’instabilité sont des symptômes inhérent à ce système. Ce qui explique l’état actuel de notre pays en a peine deux siècles. Une république forte, stable et durable ne serait qu’une république singeant la monarchie. Et pour ainsi dire ça ne serait même plus une république car comme nous l'avons dit c'est la faiblesse, l’absence de continuité et l'instabilité qui constituent les caractéristiques principales d’une république.

    C’est ce que le Norvégien diplomate et homme d’Etat Fridtjof Nansen avait compris, lorsqu’il répondit à un journaliste français sur le choix de ses compatriotes pour la Royauté, et non la République en 1905, après leur séparation du royaume de Suède :

    « Nous avons choisi la Monarchie pour trois motifs :

    « Le premier, c'est que, la Norvège n'étant pas riche, nous voulons un gouvernement économique, et, vous le savez, il n'y a pas de gouvernement plus coûteux que la République.

    Le deuxième, c'est que nous voulons être forts ; et la République nous eût rendu trop faible vis-à-vis de la Suède.

    Enfin, nous voulons être libre ; nous ne nous soucions nullement de subir la tyrannie des partis. »

    Alors qu’attendons-nous aussi pour être libre ? La Monarchie c’est l’autorité en haut et les libertés en bas ! L’un étant la conséquence de l’autre !

    Quelque-soit la Monarchie de demain, la seule chose que nous pouvons garantir c’est que dans tous les cas, le Roi sera indépendant, il sera au-dessus des lobbies et des partis. Qu'il reste un gouvernement humain avec ses qualités et ses défauts. La durée lui exige un sens aigu des responsabilités au risque d'une déstabilisation qui lui serait fatale comme ce fut le cas dans l'histoire. Le règne des partis disparaitra naturellement car son pouvoir, pour durer, devra reposer sur une représentation réelle de la nation, basé sur les familles et associations professionnelles, les villes et les provinces libérée du joug partisan...

    La monarchie sera toute à la fois active, "traditionnelle dans ses principes, moderne dans ses institutions".

    Il ne tient qu’à nous d’en reconnaître les vertus, et de tout faire pour que dans un futur proche, les lys refleurissent notre destinée pour une nouvelle aventure Capétienne. Nous retrouverions alors la possibilité d'un humanisme dont un univers dominé par des financiers restera à jamais dépourvu...

    Notre jour viendra ! Frédéric Winkler

  • Le débat n’est plus possible, par Gérard Leclerc.

    Source : https://www.france-catholique.fr/

    « Aujourd’hui, la vie publique se résume a des polémiques médiatiques où l’on se contente d’asséner des affirmations dont la véhémence fait preuve. Cela ne laisse plus beaucoup de place pour une argumentation développée. » Cette déclaration de Marcel Gauchet à l’hebdomadaire L’Obs est d’autant plus à recevoir avec sérieux qu’elle explique la cessation de parution de la revue Le Débat, dont le philosophe fut, pendant quarante ans, l’animateur infatigable aux côtés de Pierre Nora, son directeur.

    gerard leclerc.jpgLequel d’ailleurs confirme totalement les propos de son rédacteur en chef. L’historien constate « un gauchissement de l’idéologie radicale ». Car « la radicalité est devenue un trait majeur. Les sensibilités des communautés et des minorités imposent leurs revendications. »

    Voilà qui confirme ce que dans les précédentes chroniques j’appelais « la surchauffe idéologique », que j’aurais pu aussi bien traduire en « hystérie intellectuelle ». Étais-je trop optimiste en appelant à la poursuite du débat, précisément au moment où la revue appelée Le Débat cesse sa parution, faute de trouver un climat propice à l’échange approfondi des idées ? C’est la passion qui prévaut aujourd’hui, et plus encore l’agressivité communautaire ou communautariste, notamment sur les questions liées au féminisme et à la colonisation. « L’histoire, dit Pierre Nora, s’efface et ne devient qu’un prétexte, récupérée, fétichisée pour des raisons idéologiques. » Marcel Gauchet aggrave le diagnostic en affirmant que « les élites dirigeantes sont devenues incultes ».

    L’actualité la plus récente confirme, ô combien, les convictions des dirigeants du Débat. On s’en est aperçu, ces jours-ci, avec une affaire que j’ai eu scrupule à évoquer ici-même. On pourrait l’appeler l’affaire Obono, du nom de cette députée de La France insoumise, bousculée par l’hebdomadaire Valeurs actuelles, à travers une fiction qui la transforme en esclave africaine au milieu du XVIIIe siècle. Il est vrai qu’avec une telle fiction, aucune distance n’est prise. L’implication personnelle est immédiate, brutale. Peu de possibilité de problématiser pour une discussion argumentée. Il n’y a de débouché que dans la plainte judiciaire, les tribunaux devenant les arbitres des différends politiques et idéologiques. Curieuse époque. Époque qui oblige à arrêter le débat. Il faudra tout de même en sortir !

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 2 septembre 2020.

  • Notre actuelle dynastie des Bourbons : onze cents ans d'âge, qui dit mieux ?

    (extrait de notre Ephéméride de ce jour)

     

    2015 : Début des trois jours de festivités du Onzième centenaire de la Dynastie des Bourbons...

     

    Le prince Charles-Henri de Lobkowicz a souhaité réunir des représentants de tous les Bourbons du monde, à cette occasion, dans leurs terres ancestrales du Bourbonnais, près de Bourbon-l'Archambault, à Souvigny, Besson et dans le château de Bostz : plusieurs fois cousin des Bourbons-Orléans, actuels représentants de la Famille de France, le prince a donc reçu des membres de toutes les branches de cette prolifique famille, depuis les yougoslaves (prince Michel de Yougoslavie) et les Habsbourgs (son altesse impériale et royale l’Archiduc Carl Christian) jusqu'aux brésiliens et aux Bourbons d'Espagne (prince Luis-Alfonso et Prince Francisco de Bourbon, duc de Séville et représentant du roi d’Espagne Felipe VI)...

     

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    C'est autour de Bourbon-l'Archambault que s'est construit le duché de Bourbon, au coeur de la France, en Auvergne : ici, le Bourbonnais dans ses limites du XVIIIème siècle, et les communes et départements et actuels...

     

     

     

    Six de nos Ephémérides se proposent de mieux faire connaître l'histoire, forcément complexe, d'une famille si prolifique, et qui a noué tant d'alliances matrimoniales :

     

    1 : (7 février) "1317 : Mort de Robert de Clermont, aux origines de la 3ème maison de Bourbon, aujourd'hui Famille de France"

    2 : (18 juillet) "1523 : Trahison du Connétable de Bourbon" (et 19 août) "1524 : Les "Dames" de Marseille repoussent l'assaut des Impériaux...

    4 : (21 septembre) "1640 : Naissance de Philippe, second fils de Louis XIII, à l'origine de l'actuelle Famille de France..."

    5 : (5 septembre) "Louis XIV, aux origines des Bourbons d'Espagne..."

    6 : (10 janvier) "1724 : Philippe V, premier roi Bourbon d'Espagne, abandonne le pouvoir...

     

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     A gauche, les armes du Comte de Paris; à droite, celles du Dauphin, le prince Gaston, à qui notre ami Péroncel Hugoz dédia (en 2017) la ré-édition qu'il réalisa de l'ouvrage de Balzac Rois de France, écrit en 1837 et devenu introuvable :

    "A Son Altesse royale l'émir Moulay-Hassan, prince héritier du Maroc (né en 2003).

    Et à son Altesse royale le prince Gaston de France (né en 2009), espoir des royalistes français." (voir notre Ephéméride du 18 août)

  • Sur Sacr TV, l'illégitimité de la république en France.


    NOS RAISONS CONTRE LA REPUBLIQUE : https://fr.calameo.com/read/000869313...

    « La forme sociale et politique dans laquelle un peuple peut entrer et rester n'est pas livrée à son arbitraire, mais déterminée par son caractère et son passé. »

    Hippolyte Taine - L’ancien régime (1875)

    D’ailleurs, en 1899, le franc-maçon et homme politique Ferdinand Buisson fit cet aveu : « Deux conditions sont nécessaires pour mettre sur pied une République. L’une facile : lui donner une Constitution républicaine ; l’autre difficile : lui donner un peuple de républicains. »

    F. Buisson « Le devoir présent de la jeunesse » - Ed Boutroux – 1899 – p24

    Il sous-entendait bel et bien que la république n’était pas un régime naturel au peuple français. La logique républicaine s’interdit toute forme d’adaptation au peuple français tel qu’il fut forgé au fil des siècles de notre histoire chrétienne, cela implique en conséquence, la soumission du peuple français aux principes républicains et à ses pseudo-valeurs. Voilà qui démontre à quel point la république n’est pas seulement un système de gouvernement au regard de ceux qui la défendent, mais bel est bien un système de valeurs d’essence théologique. Car seule une Religion exige la soumission de ses adeptes à ses principes.

    Et les trois républiques accumulées au XXème siècle se chargeront de fournir à la Constitution républicaine un peuple de républicains. Ce qui justifie le qualificatif d’illégitimité totale de ce système qui n’était pas, dès l’origine, adapté au peuple français.

    Le constat est sans appel. La révolution de 1789 marque une cassure entre deux civilisations. L’une historique culturelle et religieuse née du Baptême de Clovis vers 496 et qui s’appelle la France. Et l’autre idéologique, républicaine et Droits-de-l’Hommiste née de l’anthropocentrisme de la Renaissance et usurpant le nom de France afin de garantir sa propre survie, dans l’ombre de la civilisation chrétienne qu’elle s’acharne à détruire. On ne peut pas se revendiquer de Jeanne d’Arc et de Marianne en même temps. Ces deux personnages n’ont rien en commun. La première, en chair et en os, est issue des valeurs catholiques de la vraie France traditionnelle, alors que la seconde n’est qu’un personnage fictif incarnant des valeurs abstraites issue de l’idéologie des Lumières ensemençant tous les systèmes totalitaires modernes…

    Bref, on n’a rien à attendre de ce régime-là. La république est totalement illégitime en France. C’est un régime parasite qui s’est imposé par la violence, incarnée par des fanatiques extrémistes et sanguinaires, à contrario de la Monarchie chrétienne dont l’acte de naissance se résume à un simple baptême. C’est l’huile sacré de la Sainte Ampoule qui coula ce jour-là et non le sang de milliers d’innocents au nom de principes abstraits.

  • Contre le racisme, l’amitié sociale, par Gérard Leclerc.

    © Philippe Lissac / Godong

    Il fallait s’y attendre. Le drame survenu à Minneapolis et les retombées qu’il a eues en France avec le rebond de l’affaire Traoré suscitent une énorme controverse, qui n’est pas près de s’éteindre. Cette controverse se décline sur différents tons, les uns suraigus, les autres plus modérés. C’est sans doute en raison de l’appréciation que l’on a du phénomène. Pour ceux qui sont persuadés qu’il existe dans notre pays un racisme solidement installé, qui structure les comportements, le problème est dramatique, et il n’y a pas assez de mots pour qualifier une pathologie qui plonge profondément dans la psyché collective.

    gerard leclerc.jpgQue les Américains soient confrontés à ce type de phénomène, on peut l’admettre à cause de leur histoire et de ses séquelles. Mais en ce cas, quel remède apporter ? Certains sont d’avis qu’il faut une médication sévère, seule apte à purger les consciences, débusquer les instincts innés.

    Cela nous donne le vaste empire du politiquement correct, avec sa surveillance constante. Ses redressements vigilants. Mais on peut se demander si le remède n’est pas pire que le mal, dès lors qu’on considère la situation de beaucoup d’universités américaines, où règne une véritable hystérie qui ressemble beaucoup à l’univers décrit par George Orwell. C’est un totalitarisme mental qui se met en place, avec un système de contrôle universel et une pratique du lynchage particulièrement raffinée. Il circule en ce moment sur le net un document sur une université américaine, littéralement terrifiant.

    Est-ce pour autant qu’il faut renoncer à améliorer la situation, corriger les injustices, voire s’opposer aux violences évidentes ? Heureusement, il faut le répéter, notre situation n’est pas comparable à celle des États-Unis, mais elle est à considérer avec attention. Ce qu’on appelle les quartiers perdus de la République relève d’un registre particulier qu’il est de notre responsabilité de traiter au plus vite, même si ce n’est pas évident. Mais d’une façon générale, ce n’est pas la surenchère idéologique qui nous sortira de nos difficultés, mais une stratégie qui développe des rapprochements aptes à reconstituer un tissu social. J’oserais même dire de l’amitié sociale. Si j’observe ce qui se passe dans beaucoup de nos paroisses, il pourrait bien y avoir là une école intéressante de convivialité. Je n’en parle pas en l’air. Le curé de ma paroisse est d’origine africaine, et à la messe, hier matin, on se saluait entre paroissiens de toutes les couleurs avec chaleur, en dépit des gestes barrières.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 8 juin 2020.