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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Macron et les jeunes : grandes manœuvres ou basses manip’ ?, par Marie d'Armagnac.

    qui ouvre un compte TikTok, qui accorde une interview de deux heures à Brut, qui lance un défi aux célèbres youtubeurs (six millions d’abonnés). Jean Castex – dont on croirait, à son allure, qu’il sort tout droit d’une émission de l’ORTF– face à Samuel Étienne sur Twitch, Gabriel Attal qui reçoit le 22 février dernier cinq influenceurs richissimes pour parler de la précarité économique, psychologique et pédagogique des étudiants : la Macronie, sans grande finesse, investit massivement le public « jeune ».

    3.jpgTout d’abord, il est vrai que le jeunisme est une maladie de notre époque, qui n’assume plus ni la sagesse ni les rides héritées du passage du temps, mais où le culte de l’image vire à l’obsession. Et l’hypocrite attention portée à notre jeunesse semi-enfermée depuis un an a tout du passage obligé, de la case à cocher. « Si la jeunesse bénéficie d’un traitement particulier, c’est parce qu’elle morfle grave dans cette crise », s’exclame le député LREM Gilles Le Gendre, 62 ans.

    Mais, surtout, les échéances électorales se rapprochent, et souvenons-nous qu’en 2017, 30 % des moins de 35 ans se sont abstenus au premier tour, et qu’au second tour, 44 % des 18-24 ans et 38 % des 25-34 ans ont voté… pour .

    Vu le bilan catastrophique du quinquennat d’Emmanuel Macron, il y a urgence à jouer de l’entourloupe. Autant de raisons à ce focus mis sur notre jeunesse ces dernières semaines.

    Notre jeunesse, paraît-il, ne s’informe plus auprès des médias traditionnels mais des réseaux sociaux et plates-formes d’influenceurs. À titre d’exemple, l’interview d’Emmanuel Macron sur Brut a été vue par 50 % des 15-34 ans en France, « grâce au déploiement d’un dispositif multiplateforme avec un Facebook live retransmis sur YouTube, Twitter et Twitch, et des stories sur Instagram et TikTok », rapporte Le Point. En langage clair, le renvoi de l’interview d’une plate-forme à l’autre fait que, pour les abonnées à ces réseaux sociaux, il fallait ce soir-là être totalement déconnecté pour échapper à la parole macronienne. À cela s’ajoutent les 6,6 millions de vues sur les chaînes d’info classiques.

    Le 19 février dernier, Emmanuel Macron lançait un défi aux youtubeurs Mcfly et Carlito : faire une vidéo expliquant aux jeunes l’importance des gestes barrières et « récolter » dix millions de vues « pour nous aider à battre le virus ». Les deux compères, bien que se disant lucides sur la grossière arrière-pensée électoraliste d’Emmanuel Macron, acceptent de rentrer dans le jeu, parce que « c’est un sujet hyper important, c’est pour la bonne cause. On veut aider la santé publique à travers les gestes barrières. » La néo-morale covidienne a force de loi et remplace aisément le libre-arbitre. En contrepartie, ils pourront aller à l’Élysée filmer le Président et le soumettre à un concours d’anecdotes.

    On passera sur le degré zéro de la pensée politique inversement proportionnelle à l’habileté en affaires des deux vidéastes, on passera aussi sur les coups de canif supplémentaires à « la stature présidentielle » pourtant si souvent revendiquée.

    Mais on s’arrêtera sur le scandale absolu de ces tentatives répétées de manipulation de la jeunesse. Tout d’abord, cela fonctionne-t-il ?

    Une internaute se déclare « vexée de voir à quel point ils pensent avoir nos voix en utilisant des influenceurs […] on vous voit venir à des kilomètres […] ça peut marcher sur les ados mais pas sur les jeunes en âge de voter ».

    Car il s’agit bien ici d’opportunisme, d’instrumentalisation, de mépris et d’arrogance de la population française en général et de notre jeunesse en particulier.

    Et comme le dit Mathieu Slama, dans Le Figaro, « l’enjeu fondamental […] est la dépolitisation, par le gouvernement, d’absolument tous les sujets politiques, y compris les plus importants, et le recours à la propagande et à l’infantilisation au détriment du débat démocratique ».

     

    Marie d'Armagnac

    Journaliste
    Journaliste et auteur
  • Plongée en Absurdistan : en France, vaut-il mieux être schizophrène-terroriste qu’immigré en règle ?, par Marie Delarue.

    Il y a, dans l’actualité, des nouvelles qui se télescopent et dont on se dit, au premier abord, qu’elles n’ont aucun rapport, et puis, en y regardant de plus près…

    Ce matin, par exemple, je découvre que l’ONU s’alarme de ce qu’un drone armé aurait visé une cible et abattu un soldat « ami » sans instructions.

    2.jpgLe quadcoptère KARGU-2 est « un drone d’attaque mortelle conçu pour les guerres asymétriques et les opérations antiterroristes ». Il a, tout seul, décidé de « chasser une cible humaine ». Ce n’était pas la bonne ? Tant pis, veux pas le savoir !

    J’apprends aussi qu’une autre machine aveugle – l’administration française – a décidé d’expulser du territoire un Algérien de 27 ans, en règle, serveur sur l’une des « terrasses » visées par les attentats du 13 novembre 2013. Précision : il fait partie des victimes indemnisées par le Fonds de garantie des victimes des actes de et autres infractions (FGTI) après le traumatisme subi ce soir-là. Il est resté en poste, dispose d’un CDI, paie ses impôts et trouve ici un réconfort familial puisque ses quatre sœurs habitent aussi en France.

    Pourquoi, alors, lui notifier une OQTF (obligation de quitter le territoire français) assortie d’une interdiction de revenir en France pendant trois ans ? Parce qu’il s’est séparé de sa femme, épousée en 2016, ce qui le prive désormais de son « titre de séjour au titre de sa “vie familiale et privée” »», explique 20 Minutes, qui rapporte la chose. Or, nous dit-on, « une “communauté de vie” doit être justifiée pour les conjoints étrangers bénéficiant de ce type de carte de séjour ».

    Dura lex, sed lex, « la loi est dure, mais c’est la loi », disaient les Anciens. Fort bien. Alors, qu’on l’applique à tous avec la même rigueur.

    La préfecture se justifie : la demande de renouvellement de titre de séjour n’a pas été faite comme il aurait fallu, il eût été préférable de la faire au titre de salarié. Oui, mais voilà, l’avocat dudit salarié dit avoir « insisté pour que la demande de renouvellement se fasse sur un fondement familial, parce que c’était le plus pertinent et le plus protecteur » pour son client. « J’avais que les conséquences de la crise sanitaire liées au Covid-19 dans son secteur d’activité lui soient défavorables dans le cadre de cette démarche. » On le comprend.

    Mais dura lex, sed lex, bis repetita, et l’on ne saurait transiger !

    L’administration manque autant de souplesse que de bon sens. L’avocat fait ainsi remarquer que son client, partie civile dans le dossier des attentats, n’aura « pas le droit d’assister au procès qui doit commencer en septembre ». Manque d’humanité, aussi… sauf quand l’immigré se fait terroriste au couteau et à la petite semaine, auquel cas on se précipite pour lui trouver des circonstances atténuantes et un psychiatre compatissant pour lui éviter la geôle.

    L’évidence s’impose donc : la loi est dure pour ceux qui la respectent. Pour les autres, aucun souci : l’administration et la ne leur courent pas après. Trop dangereux. Mieux vaut, dans la France d’aujourd’hui, être dealer-caillasseur de flics que serveur.

    L’avocat, soulignant que son client est arrivé en France quand il était encore mineur et a toujours été en règle, annonce qu’il va déposer un recours au tribunal administratif de .
    Interpellée, dit qu’elle va demander un « réexamen » de la situation.
    C’est comme ça, en Absurdistan : il faut l’intervention d’un ministre pour réaliser ce qui relève du bon sens le plus élémentaire !

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne

  • À propos du livre d'Eugénie Bastié sur Barbey d'Aurevilly, le point de vue de Léon Daudet : ”Mon auteur, c'est Barbey d'

    Tiré de notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet (317 photos) :

    "Mon auteur, c'est Barbey d'Aurevilly"...

    1. De Paris Vécu, 2ème Série, Rive gauche, pages 101.102 :

    "...Mon auteur, c'est Barbey d'Aurevilly, qui respire largement, sur un promontoire, avec des phrases bien ponctuées de dix lignes, où les incidentes sont des rameaux solides, qui prolongent le tronc vers le ciel.
    La syntaxe est une arborescence..."

    2. De "Fantômes et vivants", pages 101 à 105 :

    "...Le public a été deux fois injuste envers lui: d'abord en ne lui accordant pas la considérable place à laquelle il avait certainement droit; ensuite en grossissant sa légende de dandy ridicule, au détriment de son singulier génie.
    Quoi qu'on ait raconté sur ses origines, Barbey d'Aurevilly, au temps de Lemerre, avait une héroïque noblesse, une allure, un ton et des mots inoubliables.
    Pauvre et fier comme Artaban, illusionné de la Manche française comme l'autre de la Manche espagnole, mais d'un à-pic extraordinaire dans quelques uns de ses jugements, ferme en ses opinions et croyances, à une époque où tout vacillait dans l'épaisse sottise démocratique, éloquent et spirituel à la façon d'un Rivarol, aéré comme Chateaubriand, bien plus logique que lui, visionnaire des paysages de son Cotentin comme un vieil aigle, le maître du "Chevalier Destouches" et de "Vieille Maîtresse" inspirait au gamin que j'étais une profonde admiration.
    Il avait la tête dans les cieux. Il ne ressemblait pas aux autres hommes de lettres.
    Ses aphorismes, ses condamnations, ses éloges tombaient de haut.
    Un jour d'hiver, par un froid sec, mon père l'emmena, de chez Lemerre, jusqu'à un restaurant des Champs-Élysées, encore ouvert et bien chauffé, dont je ne me rappelle plus le nom.
    Tous deux parlaient vivement de Flaubert, que défendait avec passion Alphonse Daudet, qu'attaquait avec passion Barbey D'Aurevilly.
    Je marchais à côté d'eux très attentif et intéressé, car Flaubert, chez nous, était roi.
    Une fois installés: “Que prenez-vous ?...
    — Du champagne”, répondit d'Aurevilly comme il aurait dit : “De l'hydromel.”
    Vieux guerrier édenté, au verbe sifflant et irrésistible, il avala coup sur coup quatre, cinq verres de cet argent liquide et mousseux.
    Puis il se mit à parler, si fort et si bien, que la caissière émue ne le quittait pas du regard.
    Mon père lui donnait la réplique.
    Le soir venait. On alluma le gaz et, au bout d'une heure environ, étant derechef altéré, ce démon de Barbey redemanda: “Une seconde bouteille de champagne, madame, je vous prie.”
    J'étais émerveillé. Il portait ce jour-là, pour cette prouesse improvisée, un grand manteau noir flottant, doublé de blanc, et le fond de son chapeau haut de forme était de satin écarlate.
    Mais qui donc aurait eu envie de rire en entendant de pareils accents !
    Sa voix ajoutait au prestige. Il l'enflait, puis la baissait harmonieusement. Il eût fait un orateur consommé. Perpétuellement tourné vers ce qui est grand, généreux et original, il possédait un répertoire d'exploits galants et militaires, où le farouche le disputait au précieux dans un excellent dosage très français.
    Imaginez une interpolation des Vies des dames galantes de Brantôme avec les Vies des grands capitaines.
    Son horreur de la vulgarité s'affirmait, quand il disait à mon père: “Votre Zôla”, comme s'il y avait eu sur l'o plusieurs accents circonflexes et dépréciateurs.
    Je l'ai montré grand et beau buveur. Un soir à Champrosay, le domestique, se trompant, versa à la ronde, au lieu de vin blanc, une antique eau-de-vie de prunes, dépouillée certes, mais encore vigoureuse.
    D'Aurevilly se faisait toujours servir au ras-bord. Avant qu'on eût le temps de l'avertir de la méprise, il avait déjà tout englouti d'une lampée, sans nul émoi, comme si cette rasade eût été naturelle.
    Il avait en horreur certains contemporains, pour la mollesse de leur style ou la vulgarité de leurs idées.
    D'où sont mot célèbre au sujet du plus prolixe d'entre eux : "Ses parents, monsieur, vendaient de la porcelaine. Lui, c'est un plat."
    Mais il était tout indulgence et bonté envers les petits confrères laborieux et miteux, qui font péniblement leur chemin dans le journalisme.
    Il citait volontiers Byron et les lakistes, Shakespeare, les Pères de l'Eglise et les grands classiques.
    Somme toute, une admirable personnalité, un diamant que rien ne pouvait rayer, sinon un autre diamant de même taille et de même clivage.
    On l'eût vainement cherché parmi ceux de sa génération..."

  • Saint-Chamond et son imam suspendu mais pas révoqué : embrouilles au Clochemerlistan !, par Nicolas Gauthier.

    Mardi 20 juillet, à Saint-Chamond, dans la Loire. Un jour comme les autres, sauf qu’il s’agit de l’Aïd, fin du Ramadam. Là, l’imam Mmadi Ahamada, d’origine comorienne et formé à l’Institut Mohammed VI de Rabat, au Maroc, conclut son prêche en citant la sourate 33 du Coran : « Femmes musulmanes, tâchez d’obéir aux droits d’Allah et à ceux de vos époux, restez dans vos foyers et ne vous exhibez pas de la manière des femmes d’avant l’. »

    7.jpgLe tout est diffusé en direct sur Facebook, ce qui permet à Isabelle Surply, conseillère municipale locale du Rassemblement national, de mettre cet extrait en ligne sur Twitter. Deux jours plus tard, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, s’engouffre dans la brèche, enjoignant Catherine Séguin, préfet du département, de veiller au « non-renouvellement du titre de séjour » de l’imam en question et d’exiger de la mosquée incriminée qu’elle s’en « sépare ». Ce au nom des valeurs de la , on imagine.

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    Pourtant, ces dernières étaient jusqu’alors assez peu sur ces sujets conjugaux : « Le mari doit protection à sa femme, la femme obéissance à son mari », nous dit l’article 213 du Code civil de 1804, abrogé en 1938. Néanmoins, lorsque l’auteur de ces lignes s’est marié, en 1988, dans une paroisse qui n’avait pourtant rien de traditionnaliste, le curé prononçait encore la phrase magique. Plus de trente plus tard, la vérité oblige à admettre que mon épouse eut droit à la protection ; quant à l’obéissance, j’ai fait tintin, comme aurait dit Milou. Comme quoi, qu’ils soient laïcs ou sacrés, les textes demeurent impuissants face au bon vouloir des filles. Ce que femme veut, Dieu veut, ne disait-on pas jadis ?

     

    Dans la foulée, Isabelle Surply jubile : « Victoire ! Suite à mon alerte, la préfecture a été saisie par Darmanin pour demander la destitution de l’imam. » Lequel, évidemment, ne l’a pas été. En effet, ce prêche n’appelle pas à la haine de l’autre ou au , se contentant de rappeler une certaine vision traditionnelle de la vie conjugale, mais qui n’est pas l’apanage des seuls musulmans, sachant que le concept voulant que la femme règne dans la sphère privée tout en laissant l’homme roi dans le domaine public ne remonte pas à hier et fut toujours globalement commun aux trois religions révélées. Bref, c’est la complémentarité qui était mise à l’honneur plus que l’égalité, notion bien floue par ailleurs. Juger cela au prisme de l’actuel relève de l’anachronisme, le pire ennemi des historiens et des gens de bon sens.

    L’islam serait donc aujourd’hui tenu pour « sexiste ». Mais on ne saurait non plus prétendre que les deux autres religions abrahamiques, catholicisme et judaïsme, soient des modèles de « féminisme ». Les textes sacrés auraient-ils donc vocation à être réécrits au gré de l’air du temps et des caprices de telles ou telles minorités énervées ? Certes, on réécrit bien Molière et Georges Bizet ; mais de là à corriger Évangiles, Torah et Coran… Car ce sera quoi, la prochaine étape ? Amender les Dix commandements ? Au motif qu’il n’y est pas fait référence obligation de génuflexion devant les droits des LGBTQI+ ?

     

    D’ailleurs, le politique à vouloir se mêler trop de religion, ne serait-il pas en train de mettre à bas la sacro-sainte , fondée sur la séparation de ces pouvoirs ? On notera encore que ce débat est biaisé par avance. En effet, ce n’est pas l’islam en tant que religion qui pose question, mais simplement le fait que plusieurs millions de musulmans venus de l’étranger, certains assimilés et d’autres moins voire pas du tout, soient en train de bouleverser le peu d’équilibre qui demeurait dans la société française.

     

    Nicolas Gauthier

    Journaliste, écrivain
  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    Salah Abdeslam n'est rien d'autre qu'un vulgaire terroriste barbare et cruel, sans pitié pour les autres, qu'il assassine (et qu'il aide à assassiner) avec plaisir et sadisme; mais cette vulgaire bête fauve sans âme se double d'un lâche, lavette, pétochard et dégonflé dès qu'il s'agit de sa petite personne. Celui qui se dit - sans rire - "combattant de l'État islamique" prétend que sa ceinture explosive n'a pas fonctionné, mais même ses acolytes en barbarie lui ont fait remarquer qu'avec un briquet, une simple allumette, il aurait pu se faire sauter.

    Oui mais voilà : tuer les autres, pas de problème, passer à l'acte pour lui, ce fut une autre affaire : le fanfaron provocateur se liquéfia et renonça, lâche et abject jusqu'au bout.

    À l'ouverture de son procès, il a choisi la fanfaronnade provocatrice, pour faire oublier sans doute sa lâcheté. Nous lui répondrons par la dérision, avec deux répliques des Visiteurs : Godefroy de Montmirail avait pour devise "Que je trépasse si je faiblis" : Salah a préféré ne pas trépasser, lorsqu'il a faibli, il mérite donc bien qu'on lui dédie ces deux répliques : "Morte couille !" (de Godefroy) à laquelle fait écho le "Bourses molles !" (de son Jacquouille)...

     

    1. Zemmour a raison : la culture de l'effacement, c'est la défaite de l'Intelligence; c'est la rancoeur des imbéciles et des "bas de plafond", la révolte des nains contre les géants... :

    (extrait vidéo 2'25)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1435667049494294540?s=20

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    2. Frédéric Tangy (Chercheur à l'Institut Pasteur et spécialiste des vaccins) alerte, en six secondes seulement :

    "...On sait que de vacciner de plus en plus de monde probablement va faire naître d’autres variants résistants à la réponse immunitaire..."
     
    Donc vacciner massivement en pleine épidémie est dangereux : CQFD...
     

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    3. Gilles-William Goldnadel a bien répondu à la scandaleuse demande du CSA faite aux médias audiovisuels de "décompter les interventions de M. Éric Zemmour portant sur le débat politique national" :

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    Gilles-William Goldnadel
    "Depuis quand vous substituez vous au législateur ? Pourquoi dans ce cas ne pas décompter le temps de parole d’un président déjà en campagne ? Vous feriez mieux de surveiller le temps de parole des éditorialistes du service public sans pluralisme en campagne idéologique permanente"

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    4. Motu proprio : Mgr Aupetit fixe les règles d’application et, peut-être pour la première fois, déçoit. Et fortement... L’archevêque de Paris a adressé une Lettre aux prêtres de Paris, ce mercredi 8 septembre, pour fixer les conditions des célébrations selon le missel de 1962. La messe selon la forme extraordinaire se trouve strictement encadrée dans le diocèse, alors que le débat reste vif pour les fidèles traditionalistes après la publication du motu proprio Traditionis Custodes... Dommage...

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    4 BIS. Et, comme en guise de "réponse", en quelque sorte, de nombreuses associations et fidèles attachés à la Messe traditionnelle se mobilisent...

    https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2021/09/08/Lettre-aux-catholiques-du-monde-entier

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    6. En dix-neuf secondes, une nouvelle preuve que, désormais, les forces de l'armée barbare d'invasion sont en train de faire jeu égal avec les Forces de l'ordre, et même de prendre le dessus sur elle, dans de plus en plus d'endroits que le Système a volontairement transformé en zones ethniques anti-françaises, par sa politique immigrationniste destinée à diluer la France dans n'importe quoi, pourvu qu'elle disparaisse.

    https://twitter.com/GilbertCollard/status/1435741536201871360?s=20

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    Pendant que Darmanin répète qu "il n'y a pas de zones de non-droit" en France, les policiers de Corbeil-Essonnes (Tarterêts) sont contraints de reculer sous les tirs de mortiers et les jets de cocktails Molotov...

     

    7. (Sur CNews) Thibault de Montbrial : "La menace terroriste est revenue au même niveau de danger qu’en 2015" :

    (extrait vidéo 1')

    https://twitter.com/CNEWS/status/1435490104492109830?s=20

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    À DEMAIN !

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  • Menaces américaines et résistance allemande autour de Nord Stream 2, par Antoine de Lacoste.

    Le gazoduc Nord Stream 2, en chantier depuis longtemps, est presque terminé mais les derniers kilomètres sont les plus difficiles.

    Destinée à doubler Nord Stream 1 afin de multiplier par deux les livraisons de gaz à l’Allemagne, cette réalisation stratégique est l’occasion de rudes frictions entre la , les États-Unis, l’Allemagne et la France.

    antoine de lacoste.jpgLe premier acteur est bien sûr la Russie. C’est son poids lourd Gazprom qui pilote le projet. Le but de la Russie est triple : augmenter ses livraisons à l’Allemagne, contourner l’ avec qui les relations sont exécrables et renforcer sa position de premier partenaire gazier de l’Europe.

    L’Allemagne rejoint volontiers le premier objectif et sait aussi que le passage par l’Ukraine complique les choses et renchérit les coûts. Elle ferme donc les yeux sur les tensions géopolitiques du Donbass dirigé de facto par des séparatistes pro-russes.

    Les États-Unis sont vent debout contre ce projet qui contrecarre leurs ambitions exportatrices de gaz de schiste. Or, les Allemands ne veulent pas de ce gaz car il est beaucoup plus cher que le gaz russe et le coût d’un produit l’emporte souvent chez eux sur des considérations idéologiques.

    Les Américains ont alors passé la vitesse supérieure et ont menacé de sanctions tous ceux qui participent à ce projet. Les entreprises, bien sûr, mais aussi les personnes physiques.

    Le maire de la petite ville de Sassnitz (Allemagne) a ainsi reçu une lettre de menaces du Sénat américain parce qu’un bateau participant au chantier mouillait dans le port de la ville. Plusieurs responsables du port autonome ont reçu la même lettre : ils doivent cesser tout soutien au chantier sous peine d’être personnellement responsables, « juridiquement et économiquement ».

    Ils ont décidé de ne pas se laisser intimider, comme le rapporte l’hebdomadaire Die Zeit, et ont conclu sobrement qu’ils n’iraient pas voyager aux États-Unis.

    Il n’en n’a pas été de même pour la société suisse Allseas, dont le navire poseur de pipe-lines a quitté le chantier, entraînant, une fois de plus, son arrêt.

    La France avait soutenu l’Allemagne l’an passé contre l’Amérique. Mais c’était l’Amérique de Trump. Maintenant qu’elle est dirigée par un honnête démocrate et qu’elle a rejoint le camp du bien, nos dirigeants trouvent que Nord Stream 2 n’est finalement pas une bonne idée. Et l’aimable Clément Beaune (secrétaire d’État aux Affaires européennes, comme chacun sait) a demandé à notre voisin de renoncer au gaz russe. Inutile de lui rappeler qu’une entreprise française, Engie, participe au chantier car, quand les principes sont en jeu…

    Les Allemands ont été fort agacés par ce revirement français et le ministre des Affaires étrangères Heiko Maas a rappelé que « la politique énergétique européenne doit être décidée en Europe et pas aux États-Unis ». C’est assez bien répondu et cela en dit long sur la solidité du couple franco-allemand que nos européistes les plus convaincus n’osent même plus évoquer. Les Français auraient pu rappeler aux Allemands que s’ils n’avaient pas imprudemment abandonné l’énergie nucléaire, ils ne seraient pas si dépendants du gaz russe. Mais comme nous risquons de prendre le même chemin un jour, l’argument ne fut pas utilisé.

    La fin de ce chantier sera fort intéressante à suivre et s’il parvient à son terme, ce sera une belle victoire d’un couple inédit germano-russe.

     

    Antoine de Lacoste

  • Racistes et antiracistes : tous aussi pénibles !, par Nicolas Gauthier.

    Pour un raciste, tout s’explique par la race. On notera que de savants racistes expliquant la marche du monde par le seul déterminisme de l’épiderme et du diamètre des crânes, tels jadis Arthur de Gobineau ou Georges Vacher de Lapouge, il n’y a plus guère, si ce n’est plus. 

    14.pngDe l’autre côté de la barrière, les antiracistes pour lesquels le même déterminisme racial est au cœur de toutes choses paraissent bénéficier d’une meilleure aura médiatique que leurs devanciers.

    Pour les premiers, les Blancs avaient vocation à dominer. Pour les seconds, les Blancs doivent expier leur ancestral statut de dominateur. C’est à peu près l’inverse, sauf que c’est globalement le même concept, puisque réduit à la même hiérarchie raciale supposée. Comme si les Noirs et les Blancs étaient respectivement faibles et forts par essence.

    La preuve par qui, dans sa course à la Maison-Blanche, affirme à destination de ses potentiels électeurs afro-américains : « Je vais vous dire, si vous avez un problème pour décider si vous êtes pour moi ou pour Trump, alors vous n’êtes pas noir. » Là, c’est le grand retour à La Case de l’oncle Tom, le maître blanc décidant pour qui l’asservi noir doit voter. Dans le registre de l’humanisme et de l’émancipation civique, on a vu plus convaincant.

    Heureusement, des voix, elles aussi « noires », sont de plus en plus nombreuses à s’élever contre cette pensée sottement binaire, telle Rachel Khan, écrivain et juriste, dans son livre Racée qui refuse, justement, d’être « assignée » à son seul taux de mélanine. Citée par Le Point, elle affirme ainsi : « Les mots de racisé.e ou afro-descendant.e me font froid dans le dos. Il a pourtant fallu que je les avale, ces termes, au point de devenir “femme de couleuvre”. »

    Il est vrai que le pedigree ethnico-culturel de cette dame peut donner à réfléchir tout en provoquant les pires cauchemars, à la fois chez les racistes et les antiracistes, puisqu’à la fois africaine et européenne, binationale franco-gambienne aux ascendances juives et de lointaine religion animiste, quoique de culture islamo-chrétienne. Et notre fine mouche de noter : « Avant l’intensification des replis identitaires, les choses étaient plus sympathiques. J’apportais d’autres réalités selon les milieux, un décalage, une porosité dans les différents groupes que je rencontrais. J’étais Juive chez les Noirs, Noire chez les Juifs, juriste chez les artistes, artiste chez les politiques… Maintenant, je suis à chaque fois quelque chose “de service” ! »

    Pour abonder en son sens, on ajoutera que les trois principaux facteurs pouvant permettre de définir un être humain sont, dans l’ordre, la culture, la religion et la couleur de peau. Emil Cioran, philosophe d’origine roumaine, disait : « On n’habite pas un pays, on habite une langue. » Léopold Sédar Senghor, défunt président du Sénégal et membre éminent de l’Académie française, n’aurait pas mieux dit.

    Car la langue, c’est la culture, soit une sorte de connivence innée entre amateurs de Molière et de Brassens, Noirs ou Blancs, par exemple. La religion participe de ce même processus culturel : à une sortie de messe, il n’y a ni Blancs ni Noirs, juste des hommes et des femmes unis dans la même communion spirituelle. En ce sens, les questions d’épiderme ne sont finalement qu’anecdotiques.

    Pour finir, il y a encore le grand non-dit des nouveaux antiracistes : la question sociale. En effet, quoi de commun entre un milliardaire noir, rappeur ou sportif, et un balayeur, certes noir lui aussi, mais dont les problématiques quotidiennes sont aux antipodes ?

    À croire que ces questions sont bien trop sérieuses pour être abandonnées à d’incultes turlupins, même si brillant, tels des miroirs de bordel, d’un viatique universitaire acquis plus par l’intimidation que le mérite.

    Les racistes peuvent être souvent pénibles, mais parfois se reposent ; alors que les antiracistes, eux, ne comptent pas leurs heures…

     

    Nicolas Gauthier

    Journaliste, écrivain
     

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Se faire vacciner en France ? La grande incohérence…, par Bertrand Renault.

    En France, depuis deux mois, nous sommes contraints de constater que la campagne salutaire de vaccination des Français contre le Covid-19 balbutie, pour ne pas dire qu’elle merdoie. Un seul chiffre. Le 6 mars 2021, 4 fois plus de Britanniques (23 millions) avaient reçu au moins une dose de , pour seulement 5,5 millions de Français.

    6.pngIl y a presque (jour pour jour) un an, notre premier de cordée à la pensée si complexe tonitruait, le 16 mars 2020, justement sans aucun complexe, que nous étions « en guerre contre un virus ». Un peu d’humilité au sommet de la monarchie républicaine serait bienvenue si nous considérons toutes les batailles lamentablement perdues : les masques, les tests, le traçage et l’isolement des contaminés, aujourd’hui les vaccins. Alors que cette bataille ardue s’engage, la France, suppléée par les technocrates hors-sol de l’Europe bruxelloise, s’est déjà pris plus d’une fois les pieds dans le tapis, depuis deux mois.

    Doses annoncées par milliers pour, en fin de compte, ne pas être livrées ou pour rester stockées inutilement dans des chambres froides. Débat surréaliste sur la plus ou moins grande efficacité de tel ou tel vaccin. Réticences (idéologiques ?) des personnels de santé qui ne sont qu’un tiers à s’être fait vacciner à ce jour. Impossibilité de prendre rendez-vous en ligne ou par téléphone.

    Ça ne marche pas. Tout simplement. Et je l’ai encore malheureusement vérifié hier matin.

    Toutes mes tentatives de prise de rendez-vous sur le site Doctolib ont échoué. Il est vrai que les rendez-vous sont réservés aux personnes de plus de 75 ans et au personnel de santé. Aucun autre choix possible n’est proposé. Pourtant, âgé de 57 ans et atteint d’une pathologie chronique, je suis prioritairement éligible à la vaccination. Or, je dois donc passer mon tour et patienter, contrairement aux déclarations officielles des ministres. Mon propre médecin traitant, que je côtoie depuis 19 ans, tente sans plus de succès d’obtenir un rendez-vous de vaccination depuis fin janvier ! Il a évoqué devant moi d’utiliser ses connaissances au conseil de l’ordre départemental pour accélérer son accès personnel à la vaccination. Comme le docteur Véran a indiqué que les pharmaciens pourraient vacciner à partir du 15 mars, j’y suis passé ce matin pour m’entendre répondre par ce professionnel qu’il ne pouvait pas me proposer de rendez-vous car le processus technique de vaccination n’avait pas encore été envoyé par l’ARS du Grand Est aux pharmaciens. De plus, il n’avait aucune dose de vaccin en stock et ne savait pas non plus quel vaccin, en quelle quantité et quand il allait en recevoir.

    Bref, par cette matinée ensoleillée du , une très grande incohérence existe entre les affirmations ministérielles sur les chaînes d’information et les réalités d’une pharmacie, d’un médecin et d’un patient dans un bourg de 3.500 habitants.

    Alors, MM. Castex et Véran, attendu que vous êtes toujours prompts à ne pas jamais tourner sept fois votre langue dans votre bouche avant de parler et attendu que la santé en France, c’est gratuit, selon vos propres déclarations – à croire que vous êtes fiers du déficit de 44,7 milliards d’euros laissé en 2020 -, je vous demande solennellement de pouvoir me rendre en Grande-Bretagne aux frais de la Sécurité sociale française pour me faire vacciner au plus vite.

     

    Bertrand Renault

    Courtier en assurances
  • Manifestation de police à Paris : Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti hués !, par Nicolas Gauthier.

    En , dès que survient un drame, il est coutume de promulguer une nouvelle loi et d’organiser une manifestation. La colère de nos forces de l’ordre, militaires et policiers, en demeure la parfaite illustration.

    3.pngEn effet, après les crimes qu’on sait, perpétrés contre ceux qui sont chargés de nous protéger, le gouvernement devait donc réagir ; d’où loi de circonstance entraînant manifestation d’urgence dont on ne sait trop bien qu’elle n’est que de façade.

    Un nouveau texte législatif n’engage finalement à rien. À force de les empiler, les lois d’exception finissent par devenir la norme, surtout quand cette dernière a depuis longtemps été inversée. Naguère les voyous avaient peur de la maréchaussée. Depuis, cette même norme a changé, en même temps que la trouille de camp. Pour aller franc, les flics craignent pour leur vie et les racailles ne frémissent pas de peur devant quelques mois de prison.

    La seconde ne coûte guère plus. Combien de marches blanches, peluches et bougies à l’appui, de larmes télévisées, de reconstructions bienveillantes et de résiliences nigaudes pour, qu’au bout du compte, tout continue comme avant ? Alors, cette manifestation du 1, censée incarner une sorte d’union nationale ?

    Au-delà des effets d’annonce, la vérité est que la police française est depuis longtemps cogérée par des syndicats se répartissant les rôles ; certains de , d’autres de . Étrange spectacle que celui-ci : un ministre de l’Intérieur battant le pavé avec ses subordonnés, devant une Assemblée nationale suspecte de ne pas voter les lois censées protéger ces derniers, alors qu’il est partie prenante du gouvernement. Soit « un ministre qui manifeste contre sa propre inaction », note, sans humour, François-Xavier Bellamy, des Républicains.

    Avec ses mots à lui, le très fantasque Jean-Luc Mélenchon ne dit fondamentalement pas autre chose, lorsque stigmatisant ces « syndicats factieux » dont le ministre de tutelle, Gérald Darmanin, pourrait éventuellement instrumentaliser la colère. Au risque de marcher sur le Palais Bourbon, comme un certain 6 février 1934 ? Le patron de la France insoumise, même si parfois coutumier des approximations historiques, est assez malin pour ne pas trop sombrer dans un tel anachronisme politique. D’où cette photo postée sur les réseaux sociaux, où on le voit siroter un lait-fraise en une terrasse tout juste ouverte, alors que, paraît-il et à l’en croire, la République serait en danger.

    Mais soyons taquins. Gérald Darmanin et Jean-Luc Mélenchon s’invectivent, s’accusant l’un et l’autre de mettre la démocratie en péril, tandis que Jean-Luc Darmanin et Gérald Mélenchon communient de concert dans la croisade anti-lepéniste. L’un dans les Hauts-de-France pour les prochaines , et l’autre pour le scrutin présidentiel à venir. À croire que ces gens n’aient que ça à faire de leurs journées.

    Pour le reste, il ne manquait pas un seul bouton de guêtre à l’appel et l’ensemble de « l’arc républicain » était au rendez-vous, d’EELV au , du PS au PC, des LR à LDI. Mais derrière ce consensus de façade, d’autres sourdes angoisses pointent le bout du museau. Ce sondage, par exemple, cité par du jour, selon lequel « 44 % des et gradés de la police porteraient leurs suffrages sur la candidature de Marine Le Pen dès le premier tour de l’élection présidentielle, une proportion qui pourrait atteindre 60 % au second. »

    Au final des courses, les manifestants ont salué le ministre de l’Intérieur et son collègue de la Justice Éric Dupond-Moretti, en les huant copieusement.

    On se demande bien pourquoi.

     

    Nicolas Gauthier

    Journaliste, écrivain
  • Explosion de la prostitution des mineurs en 5 ans, par Marie Delarue.

    Deux papiers se télescopent dans Le Figaro qui invitent à la réflexion. Le premier traite des prénoms, le second de la prostitution des mineurs. Quel rapport, me direz-vous ? Aucun a priori.

    7.jpegPlutôt une comparaison : alors que les prénoms restent cantonnés à un groupe sans aucune porosité, la prostitution des mineurs elle touche tout sans distinction aucune de milieu.

    S’agissant des prénoms, Le Figaro a exploré les annonces de publiées dans ses pages. La liste des « enfants, gendres et belles-filles, petits-enfants, arrière-petits-enfants » généralement déroulée dans ces longs faire-part « permet d’identifier les prénoms les plus donnés à chaque génération, ainsi que les plus emblématiques d’une certaine bourgeoisie ». Le quotidien n’affiche pas ses tarifs, il faut les lui demander… mais l’auteur de l’article le reconnait : « Le type de lectorat du Figaro mais aussi le tarif à la ligne favorisent la surreprésentation d’une catégorie sociale élevée au sein de ces annonces. » C’est même tout l’intérêt de cette enquête : voir si la haute bourgeoisie tient toujours son rôle de prescripteur au sein de la population française.

    En effet, il y a un petit siècle, dit le sociologue Baptiste Coulmont, « si Monsieur et Madame de La Rochefoucauld choisissaient pour leur fille le prénom de Simone, on retrouvait ce prénom dans des familles ouvrières d’Orléans ou Toulouse quelques décennies plus tard ». Ce temps est révolu. « Certains prénoms ne franchissent plus les frontières », et de citer en exemple Augustin qui « n’arrive pas à franchir le périphérique ». Les Français ont d’autres prescripteurs et piochent plutôt dans le , les séries TV et la variété pour choisir les prénoms.

    Pas de porosité en matière de prénom, donc, chacun reste dans son “quant-à-soi“. En revanche il en va tout autrement de la prostitution des mineurs qui, elle, se répand dans toutes les classes sociales. C’est un véritable fléau qui transcende les milieux et est en constante augmentation, comme en témoigne le rapport remis ce mardi au secrétaire d’État chargé de l’Enfance et des Familles par un groupe d’experts, et dont les conclusions devraient conduire à un « plan national de lutte contre la prostitution des mineurs » dès octobre prochain.

    Le constat est plus qu’alarmant : le phénomène concerne de 7.000 à 10.000 adolescents en France, parfois dès 12 ans. Depuis 2016, la progression a été de 70 %, dit la procureure générale près la Cour d’appel de Paris qui a présidé le groupe de travail. « Ce sont très majoritairement des filles, de 15 à 17 ans en moyenne, vulnérables, provenant de tous les milieux sociaux et qui peinent à prendre conscience de leur statut de victimes», dit-elle. Ces jeunes ne se considèrent pas comme prostituées mais affirment pour la plupart d’entre elles « agir par choix », parlant de « michetonnage » ou d’« escorting », et mettant en avant l’attrait de « l’argent rapide ». « Ce qui est nouveau, dit la procureure Catherine Champrenault, c’est que ce n’est plus  une activité de survie – à part pour les mineurs non accompagnés –, mais presque une activité de promotion sociale. »

    Elle pointe ainsi les ravages de « l’effet Zahia », cette jeune prostituée offerte en cadeau d’anniversaire à des footballeurs de l’équipe de France, devenue depuis égérie des milieux de la mode et qui continue de faire les beaux jours de la presse en posant les fesses à l’air pour éplucher des légumes ou se promener en nuisette sur la plage.

    Qu’en disent les féministes ? Rien bien sûr puisque cela contrevient à leurs clichés. Pour preuve : une étude du département du Nord « fait apparaître qu’un mineur sur deux reconnaît des aspects positifs à la prostitution, le premier étant l’autonomie financière… »

    Quand on fait du consumérisme l’alpha et l’oméga de la vie citoyenne, il ne faut pas s’en étonner.

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Passe sanitaire : les modalités des ennemis du peuple, par Yvan FALYS (Juriste).

    OPINION. Alors qu’il aurait pu en être autrement, le passe sanitaire crée de facto une fracture au sein de la société française, dans ses dispositions actuelles. En préférant cette voie à un modèle fondé sur la confiance et la responsabilité, le gouvernement assume une stratégie perverse.

    1.jpegImaginez : le président de la République annonce le passe sanitaire en s’excusant, en insistant sur le fait qu’il s’agit d’une privation de liberté et qu’elle sera strictement temporaire. Imaginez qu’il ajoute qu’il sera possible de faire des autotests devant témoin (pharmaciens, restaurateurs, vigiles à l’entrée des magasins, caissières, etc.) et que ceux-ci seront gratuits et valables cinq jours. En contrepartie, le passe pourra être demandé dans tous les lieux clos, y compris dans les RER et les métros. S’ensuivrait un appel à la responsabilisation de chacun et notamment des plus de 60 ans qui ne sont pas encore vaccinés et prennent le risque d’engorger les hôpitaux. Il y aurait eu des réactions, mais pensez-vous vraiment qu’il y aurait autant de monde dans les rues en plein mois d’août ? Aucune des objections des anti-passes n’aurait suscité l’adhésion totale.

    Obligation vaccinale déguisée ? Non, vous avez une alternative, le test. Entrave à notre liberté ? Non, devoir perdre 30 minutes tous les 5 jours pour faire un autotest devant témoin n’est pas une atteinte disproportionnée à votre liberté. Rupture d’égalité ? Non, les tests sont gratuits. Contrôle par les citoyens et changement de civilisation ? Non, la mesure est temporaire et un commerçant peut déjà vous demander votre carte d’identité pour vérifier votre âge quand vous achetez de l’alcool ou des cigarettes (même si la comparaison est discutable). Inefficacité sanitaire ? Non, le manque de précision des autotests (il y a surtout des faux positifs) et leur durée de validité de 5 jours seraient largement compensés par la masse et la fréquence des tests effectués.

    Ce qui choque, ce n’est pas le passe sanitaire en soit, mais la perversité d’un gouvernement qui piège une partie de sa population qu’il croit minoritaire pour en faire des boucs émissaires des échecs de sa politique sanitaire. Répéter à l’envi que la liberté vaccinale sera garantie, puis, une fois qu’une majorité de Français (dont moi) se sont fait vacciner, revenir sur sa parole est pervers. Créer deux catégories de citoyens, les bons, vaccinés dès 12 ans et majoritaires (bolcheviks en URSS) qui ont le droit de retrouver une vie normale, et les marginaux (hooligans en URSS), promis à la relégation sociale (sauf s’ils ont les moyens de payer les tests) et désignés à la vindicte populaire, est pervers. Être fort avec les faibles, mais reculer lâchement devant la moindre rumeur d’un possible fort (les camionneurs seront exemptés de passe pour accéder aux relais routiers) est pervers.

    Un gouvernement pervers a besoin d’ennemis faibles. Le gouvernement croit qu’il n’a plus en face de lui que des papillons jaune fluo qui viendront se fracasser sur le parebrise de sa force publique. Il a peut-être raison, ne sous-estimons pas notre propre perversité. Si la nature humaine ne ressentait pas un certain plaisir sadique au sentiment de faire partie des happy-few, ça se saurait. Beaucoup de Brésiliens peuvent admirer, depuis la piscine du balcon de leur appartement, le mur qui sépare leur quartier des favelas. Je n’ai pas entendu dire que cela nuisait à leur bonheur… Pourtant, la présence de nombreux vaccinés dans les cortèges démontre que décidément le monde n’est pas encore un village et que les Français ne sont pas des Brésiliens.

    Les modalités actuelles du passe heurtent notre roman national construit autour des valeurs de liberté, égalité, fraternité. Les manifestations sont peut-être un baroud, mais ceux qui y participent, vaccinés ou non, sauvent l’honneur de la France.

    Source : https://frontpopulaire.fr/

  • “Sandrine Rousseau est le reflet d’une période où tout le monde perd les pédales !”, par Me Régis de Castelnau.

    A neuf mois de l’élection présidentielle, Régis de Castelnau analyse la vie politique en France. Selon lui le contexte de la crise sanitaire favorise la prise de position de nombreuses personnalités de tous bords susceptibles d’être candidats.

    https://soundcloud.com/bvoltaire/regis-de-castelnau-8

    La presse fait des gorges chaudes des propos de Sandrine Rousseau, la candidate à la primaire de Europe Ecologie Les Verts. Quelle est cette écologie politique qui se donne en spectacle ?

    Sandrine Rousseau est une apparition récente. On l’a déjà vue une fois en larmes chez Laurent Ruquier. Tout d’un coup, elle est intronisée candidate et elle essaie d’occuper le terrain. Elle multiplie les bêtises ! La dernière en date dit il vaut mieux faire venir les terroristes car on peut ainsi les surveiller. Et moi je dis qu’il vaut mieux les laisser poser des bombes, comme ça on peut les désamorcer !

    Elle ne supporte pas que les gens réagissent et la critique.

     

    Elle a retiré de Twitter la photo de son équipe après des moqueries…

    C’est trop tard, cette photo se balade partout ! Sandrine Rousseau est un bouc émissaire mais elle est le reflet d’une période où on a l’impression que tout le monde perd les pédales. On a un scandale parisien extraordinaire : les gens qui sont partis en vacances et qui reviennent trouvent que cela s’est encore aggravé. Madame Hidalgo organise un congrès du parti socialiste et verrouille pour être la candidate du parti socialiste à l’élection présidentielle. C’est la garantie d’une défaite cinglante.

    On apprend ce matin que Eric Ciotti et Delphine Batho sont candidats à la présidentielle.

     

    On a l’impression que tous ces candidats se disent que la place est prenable…

    Il y a une difficulté à appréhender ce qu’il s’est passé en 2017. Un candidat sorti de nulle part s’est retrouvé président de la république. Certains s’imaginent que c’est reproductible sans avoir étudié ce qu’il s’est passé. C’est tout sauf une arrivée surprise. Tout cela a été organisé et financé. La magistrature française a choisi qui serait président de la république. Je pense qu’il y a ce syndrome-là : on peut partir de nulle part et se retrouver au deuxième tour de la présidentielle.

    Beaucoup de gens font ce franchissement de miroir sur différentes questions. En particulier autour de la pandémie Covid. Des gens que l’on pensait raisonnables et rationnels prennent des positions curieuses, je pense par exemple à Jean-Pierre Luminet, un astrophysicien remarquable qui a basculé dans un délire antivax assez curieux. De même, les tenants de la stratégie vaccinale deviennent inquiétants avec une dérive autoritaire.  Malheureusement, le monde politique est le reflet de cette ébranlement psychologique lié à la pandémie.

     

    La campagne présidentielle de 2022 s’annonce particulière…

    À l’automne, on va avoir Philippot, Dupont-Aignan, Zemmour, Ciotti, François Boulo l’avocat des gilets jaunes et d’autres encore. Cela va-t-il se décanter ? Une élection présidentielle, ce n’est pas rien, il faut trouver 500 signatures, de l’argent, des militants. Il y a des règles de communication. Je pense à Éric Zemmour qui annonce qu’il fera son émission à la rentrée, cela va devenir assez compliqué. À neuf mois des présidentielles, tout ce qui concerne la communication des candidats est strictement encadré.

    Tout cela m’apparaît comme un foutoire, et il est possible que cela se décante, c’est ma conviction. Je vois difficilement comment on peut échapper au deuxième tour qui se profile, les sondages récents le démontrent encore. Les deux principaux candidats sont suffisamment largement devant pour que le duel du deuxième tour de 2017 soit rejoué.

     

  • Après le passe sanitaire et l’obligation vaccinale, l’interdiction de l’instruction en famille : merci la Chine !, par S

    C’est un nouvel arrêt de d’une de nos libertés fondamentales, certes un peu plus discret que les autres, qui vient d’être signé, vendredi 13 août, par le Conseil constitutionnel.

    3.jpgEn validant la majeure partie des dispositions de la loi dite « confortant le respect des principes de la République », il n’y aura désormais plus de libre choix des parents d’instruire leurs enfants en famille, à de rares exceptions près :

    « 1er L’état de santé de l’enfant ou son  » ;

    « 2e La pratique d’activités sportives ou artistiques intensives » ;

    « 3e L’itinérance de la famille en ou l’éloignement géographique de tout établissement scolaire public » ;

    « 4e L’existence d’une situation propre à l’enfant motivant le projet éducatif, sous réserve que les personnes qui en sont responsables justifient de la capacité de la ou des personnes chargées d’instruire l’enfant à assurer l’instruction en famille dans le respect de l’intérêt supérieur de l’enfant. Dans ce cas, la demande d’autorisation comporte une présentation écrite du projet éducatif, l’engagement d’assurer cette instruction majoritairement en langue française ainsi que les pièces justifiant de la capacité à assurer l’instruction en famille »

    À compter de la rentrée de septembre 2022, la liberté d’enseignement n’est donc plus de mise. Seuls les quelque 62.000 enfants comptabilisés déjà scolarisés à la maison bénéficient d’un sursis de deux ans à l’issue duquel ils devront satisfaire aux nouvelles exigences ou se soumettre en revenant sur les bancs de l’école.

    Le système de l’école à la maison est en pleine expansion, passé de 18.000 à 62.000 élèves en seulement dix ans. Une valeur refuge pour les parents : baisse générale du niveau, formatage idéologique de l’Éducation nationale, envie de donner une seconde chance à un enfant en difficulté, les motivations sont nombreuses et infinies. Il aurait pu servir de nouvel asile pour les parents réfractaires aux mesures sanitaires ou simplement désireux d’exercer leur libre choix : le refus d’un pour leurs collégiens et lycéens s’il devait être mis en place, quitter une école qui menace d’exclusion les non-vaccinés en cas de découverte d’un cas Covid dans une classe ou simplement échapper à une future obligation vaccinale étendue aux plus jeunes.

    Une menace à prendre au sérieux puisque « la vaccination pourrait, dans les mois qui viennent, être proposée aux enfants de 5 à 11 ans. Si les laboratoires s’y préparent, les autorités sanitaires attendent avant de se prononcer », selon LCI. La Chine, notre nouveau modèle, vaccine depuis juin dès l’âge de 3 ans et certains Français n’ont pas attendu les experts puisque déjà près de 7.000 enfants de moins de 12 ans ont reçu une dose de vaccin. Le directeur général français de Moderna souhaite, pour sa part « descendre en âge très lentement mais prudemment » et projette, comme le laboratoire , de déposer une demande d’autorisation européenne dans le courant de l’automne.

    De quoi accroître les inquiétudes des parents qui verront leurs espoirs douchés par cette décision du Conseil constitutionnel. Au nom d’une lutte ratée contre l’islamisme, puisqu’on cherche encore la preuve du lien entre foyers et instruction à la maison. Il fallait une victime pour expier les incapacités du pouvoir dans sa lutte contre le . Ce sera donc la famille. Dont l’État a bien usé et abusé à une époque ou le confinement fermait les écoles. Mais qui n’est plus d’aucune utilité depuis qu’on a  trouvé mieux : un régime de liberté sous surveillance. Merci Teng Hsiao-ping, tu nous a ouvert la voie !

     

    Sabine de Villeroché

    Juriste

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Chute des Bourses, déferlante de licenciements, récession : et ils parlent de « reprise » ?, par Marc Rousset.

    Le rebond des marchés a tourné court, en septembre, avec un CAC 40 aujourd’hui à 4824,88. Il en est de même à Wall Street où le NASDAQ, le Standard & Poor’s 500 et le Dow Jones ont fini de progresser pour perdre, respectivement, 5 %, 3,9 % et 2,3 %. Depuis son plus haut de l’été, le NASDAQ a perdu 15 % et la bulle folle des GAFAM ainsi que des valeurs technologiques américaines pourrait bien continuer à se dégonfler, à défaut d’éclater subitement.

    marc rousset.jpgLa pandémie semble reprendre dans le monde, mais les gouvernements occidentaux paraissent enfin avoir compris qu’un nouveau confinement généralisé serait la descente assurée aux enfers avec un risque de révolte des populations et une mort sociale, économique, budgétaire, financière assurée par création de chômage, assassinat des entreprises et hyperendettement menant tout droit à la banqueroute. Des espoirs très nombreux de vaccins dans de nombreux pays sont permis pour 2021, mais sans aucune certitude si ce n’est que les délais d’homologation sont beaucoup trop brefs et comportent donc des risques pour les populations.

    La déferlante de licenciements dans les grandes entreprises a commencé : 9.000 emplois, soit 10 % des effectifs, chez Shell ; Disney, American Airlines et United Airlines ont annoncé, à elles seules, 60.000 licenciements en 24 heures. À très court terme, ce sont 100.000 postes qui sont menacés aux États-Unis. En Europe, on évoque 50.000 suppressions de postes. Les aéroports américains affichent une fréquentation en baisse de 60 % à 70 %.

    En France, une récession de l’ordre de -2 % à -4 % pourrait bien avoir lieu au dernier trimestre 2020 en guise de reprise. La prévision de croissance de 8 % du budget 2021 par Bruno Le Maire semble très optimiste, avec des hypothèses sanitaires qui peuvent très vite devenir caduques. Quant à l’endettement, pour la France, de 120 % du PIB à fin 2021, ce sera un minimum, la seule certitude étant un endettement hors de contrôle.

    « La reprise reste incomplète, incertaine et inégale », a rappelé, lundi, la présidente de la BCE, Christine Lagarde. La Fed et la BCE semblent, en fait, à bout de souffle. Le soutien des banques centrales a permis de sauver les meubles face à la crise sanitaire, tout en provoquant une bulle sur les marchés boursiers. Les facteurs fondamentaux déflationnistes sont tellement puissants que les tentatives de la Fed et de la BCE de créer de l’inflation pour diminuer le poids des dettes des États et des entreprises ont échoué.

    À la BCE, la lutte entre les « faucons » menés par Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, et les « colombes » perdure : les premiers veulent mettre fin à la politique non conventionnelle en cours, ultra-accommodante, de création de 1.350 milliards d’euros, tandis que les seconds réclament une rallonge, voire sa pérennisation. Christine Lagarde se veut être une « chouette », symbole de la sagesse, afin de pouvoir trancher entre les deux camps, mais c’est en fait une « colombe » française mise en place par Macron qui risque, un jour, d’être complètement dépassée par les événements. Une explosion de la zone euro ou une scission en deux zones monétaires sera inévitable si la France et l’ continuent de se diriger vers la banqueroute.

    L’actif du bilan de la Fed, qui représentait environ 10 % du PIB américain en 2000, en représente aujourd’hui 60 %, avec une augmentation continue du cours de l’or de 250 à environ 2.000 dollars l’once. Si les États-Unis continuent au même rythme de création monétaire, l’actif du bilan de la Fed devrait atteindre 150 % du PIB, en 2025, avec un cours de l’or à 7.000 dollars l’once. Powell promet que la Fed aidera « aussi longtemps que nécessaire ». L’argent gratuit va continuer de couler à flots, tandis que l’hyperendettement des États-Unis va s’accélérer. La prochaine crise d’une économie américaine sous perfusion sera monétaire, les investisseurs Warren Buffett et Ray Dalio se préparant à une inflation élevée à venir. Comme l’écrivait Céline, « on ne meurt pas de dettes, on meurt de ne plus pouvoir en faire ».

     

    Marc Rousset

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
     
  • Tant de peines pour faire un peu de bien, par Charles de Meyer.

    Du Proche-Orient, j’aimerais ne vous décrire que les hommes, les paysages, les odeurs, et les contradictions. J’aimerais ne m’appesantir que sur les cœurs qui s’élargissent en découvrant des liturgies ancestrales et des ermites insoupçonnés. J’aimerais vous dire nos courses aux frontières et nos émerveillements quand nos volontaires atteignent les séminaires ou demandent le baptême.

    6.jpgC’est pourquoi je ne dis pas habituellement la peine qui envahit le cœur quand on fait le compte des déceptions devant l’église militante. Rien, je ne dis rien des consternations devant l’impolitesse de tel archevêque qui ne propose pas un verre d’eau à son confrère oriental venu lui rendre visite. Rien non plus de cet académicien qui donne la leçon aux patriarches résidant en Syrie au début de la guerre civile. Rien non plus de querelles, connues de quelques-uns seulement, pourtant tellement révélatrices des hypocrisies entourant les appels à l’engagement des laïcs.

    Je ne dis rien de tout cela car un moine m’a dit un jour : « Quand sa mère est nue, on ne l’insulte pas, on la recouvre d’un manteau, et on la veille ». Je peux simplement témoigner des douleurs de l’âme devant les embûches et les lâchetés. Le Christ nous a prévenus, tenter de faire le bien ne va pas sans mal.

    Quand cependant le mal sort du monde, la liberté est de mise. Au milieu d’une tablée, l’alerte sonne. Des pigistes vous bafouent. Ils ne connaissent ni les pays, ni les hommes dont ils parlent. Ils n’ont épuisé aucune route, aucune soirée, aucune fête à tracer un chemin pour proposer une parcelle de bien. Ils n’ont inauguré ni église, ni école, n’ont bâti aucun centre, offert aucun cadeau. Ils n’ont pas vu les enfants handicapés des montagnes de l’Irak ou les veuves de Mhardeh. Ils ne savent rien de cela. Ce n’est pas leur sujet, ce n’est pas leur monde.

    Les démons de la presse contre les beautés de la mission

    Ils ont une bourse de Georges Soros, des positions dans des journaux financés par le milliardaire américain, des réseaux, ceux du magnat. Ils ont pour eux une mélodie qui assimile la gauche à la liberté et aux convictions, la droite à l’opprobre. Tout cela fait leur partage et même leur salaire. Alors ils vous insultent, ils travestissent l’évêque d’une ville martyre, fidèle à son troupeau au milieu des mortiers, en parrain douteux. Qui leur répondra qu’ils ne savent rien, qu’ils n’ont rien touché, qu’ils n’ont ni main, ni cœur ?

    Qui pourra dire à cette jeunesse, issue des Instituts d’Etudes Politiques, que la vie orientale n’a rien à voir avec une lutte pour dégenrer les sanitaires et briser les statues ? Personne puisqu’ils n’écouteraient pas. Ce n’est pas leur sujet. Leur sujet est de salir, d’instiller, de corrompre. Leur sujet est d’humilier les chrétiens syriens, en armes pour que leur fille ne soit pas éventrée par un Tchétchène et leur fils pendu par un djihadiste aux papiers français. Leur sujet est d’humilier la génération qui se lève pour aider les chrétiens d’Orient, là-bas, dans la fournaise et le dénuement. Leur sujet est de violer les desseins les plus purs et les volontés les plus nobles. Il y a des démons de la presse qui ne supportent pas les beautés de la mission.

    SOS chrétiens d’Orient a tout traversé. Les guerres, les calomnies, les insultes, et même l’enlèvement de quatre de nos amis. Le fanatisme de la gauche française a durci notre peau et renforcé nos traits. Mais le soir, quand nos familles pleurent de ce qu’on dit de vous, une question nous taraude : parviendront-ils à noircir notre cœur ?

    Puisse nos âmes s’en défendre, nos amis nous en prémunir, et la loyauté à tant de sacrifices librement consentis, obtenir de La-Haut, la force qu’il nous faut pour souffrir comme doivent souffrir ceux qui savent ce qu’ils font.

    7.jpg

    Source : https://www.politiquemagazine.fr/