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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Sympathie pour le diable

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    Art et essai : Sympathie pour le diable, un film de Guillaume de Fontenay, avec Niels Schneider et  Ella Rumpf (Paul Marchand et son amie Boba),

    d’après le livre éponyme et les entretiens du réalisateur avec le  reporter de guerre Paul Marchand, ainsi que les témoignages d’autres journalistes et de nombreux sarajéviens qui ont collaboré au « documentaire » tourné dans la ville.

    guilhem de tarlé.jpgSarajevo... C'est d'abord, dans notre imaginaire, l'attentat du 28 juin 1914 qui déclencha la "Grande guerre", quand un bosniaque, nationaliste serbe, assassina le prince héritier d'Autriche, l'archiduc François-Ferdinand, et son épouse.


    C'est, plus prosaïquement, dans les Balkans, une ville créée au XVème siècle par les Ottomans, et la capitale de la Bosnie-Herzégovine.


    Les deux après-guerres l'intégrèrent respectivement au Royaume et à la République Fédérative Socialiste de Yougoslavie.


    Après la Croatie et la Slovénie, en 1991, la Macédoine et la Bosnie-Herzégovine proclamèrent leur indépendance en 1992, et cette dernière fut encerclée par les "forces yougoslaves", en un mot, la Serbie.


    Le long-métrage nous plonge dans la ville assiégée à partir d’avril 1992 durant 22 mois, et en fait davantage, sous les tirs sporadiques des snipers, jusqu’aux accords de paix de 1996 (12.000 tués, 50.000 blessés).

    On y suit le reportage du correspondant de guerre qui prend parti contre les Serbes en dénonçant l’inefficacité de l’action diplomatique et de la conférence permanente sur l’ex-Yougoslavie à Genève; on y voit les Casques bleus de la FORPRONU; on n’y évoque jamais l’aspect ethnique et religieux de cette guerre qui opposait les Serbes aux communautés bosniaques musulmanes majoritaires dans les villes dont Sarajevo;
    en revanche, au détour d’une phrase, on évoque comme actuelle la dangerosité des Tchetniks qui fut, contre les Allemands, un mouvement de résistance serbe légitimiste et anticommuniste, largement massacré par Tito après 1945.

    Bref, un document partial, qui ne « prend pas véritablement aux tripes », trop centré sur le journaliste que l’on voit en permanence conduire à très vive allure dans les rues de la ville, tandis que progressivement il « pète les plombs » (il se suicidera par pendaison en 2009).

    Aurait-il aimé ce « biopic », lui qui sermonne ses confrères : « nous ne sommes pas là pour parler de nous, mais d’eux ».

    On dit de la guerre de Bosnie qu’elle est le conflit le plus sanglant sur le continent européen depuis la seconde guerre mondiale, avec 100.000 morts.


    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus de 400 autres sur mon blog Je ciné mate.
    Pour mémoire  

     

    Titre

    Violent/scabreux

    Date

    Il aurait été très dommage de ne pas le voir

    Hors normes

    non

    10/11/2019

    Une bonne soirée

    Sol

    Non

    12/01/2020

    Un très bon film

    Midway

    non

    11/11/2019

    Un bon film

    Sympathie pour le diable

    oui

    16/01/2020

    (Très) intéressant

    Un monde plus grand

    non

    28/11/2019

    A revoir en VF

    La Famille

    non

    08/10/2019

    j’aurais pu et dû ne pas le voir

    Lillian

    non

    14/01/2020

    Je m’y suis ennuyé

    Les filles du Docteur March

    non

    13/01/2020

    Je n’ai pas aimé du tout

    Chanson douce

    oui

    10/12/2019

    S’il faut retenir un film depuis le 1er janvier

    Une vie cachée

    oui

    05/01/2020

  • LE CLIMAT DÉLÉTÈRE DANS LEQUEL EST ENTRÉ LE QUINQUENNAT

    Par François Marcilhac 

    3466611312.jpgLe climat délétère dans lequel est entré le quinquennat d’Emmanuel Macron ne semble pas près de se dissiper, même si, à l’heure où nous écrivons, les sondages semblent lui être moins défavorables.

    C’est évidemment dû à cette partie fluctuante de l’opinion qui ne se détermine que sur l’apparence. C’est malheureusement elle qui décide du résultat des élections, par sa frilosité (voter contre les candidats extrémistes), voire sa passivité (s’abstenir) : c’est en ce sens-là aussi, que le suffrage universel est conservateur. Prête à soutenir, de loin s’entend, les gilets jaunes dans un premier temps, pour recueillir les fruits de leur action, chose faite, ou à peu près, en matière de pouvoir d’achat – les mesurettes de Macron de décembre dernier –, elle préfère tourner la page.

    emmanuel-macron_5_0.jpgLes citoyens actifs sont peu nombreux. Et il est normal qu’il en soit ainsi. Tous les citoyens n’ont pas vocation à faire de la politique, du moins au plan national, ou n’ont pas le caractère assez trempé pour manifester, ou, tout simplement, la possibilité matérielle de le faire. On doit même se féliciter d’une mobilisation aussi durable, même s’il est normal qu’elle s’essouffle. Il y a de l’abnégation chez les Gilets jaunes, d’autant qu’ils ont à faire face à une oligarchie impitoyable, qui a rompu avec l’État de droit, car elle sait, mieux encore que les Gilets jaunes eux-mêmes, que ce mouvement la condamne sans appel. C’est pourquoi elle a si peur et ne lâchera rien, bien sûr, ni sur les plans économique et financier, ni sur celui de l’Europe, ni sur celui de la transformation sociale et sociétale de notre pays, tout simplement parce que tout se tient.

    Emmanuel-Macron-a-l-Arc-de-Triomphe-apres-les-violences.jpgC’est l’oligarchie qui a désigné l’ennemi, dans sa diversité, mais par-delà ses contradictions, en accusant aussitôt les gilets jaunes d’homophobie, après avoir fait de même de la Manif pour tous en 2013. Par-delà les contradictions sociales, qui interdisent encore toute convergence des luttes, il n’y a pas de solution de continuité de la Manif pour tous aux gilets jaunes... Comme si le sociétal était le marqueur de cette oligarchie, ce qu’il est, en fait.

    Car la PMA pour toutes, avant la GPA pour tous, comme la tentative de supprimer les mots père et mère des formulaires scolaires, disent la vérité de la déconstruction mondialiste de notre société, que le gilet jaune, qu’une Église devenue élitiste a repoussé, comme le bourgeois encore catholique, refusent d’un même élan, celui d’une loi naturelle encore ancrée en eux, comme l’expression du bon sens, tout simplement – c’est en ce sens-là aussi que le suffrage universel était conservateur et ne l’est peut-être plus : le bon sens est aujourd’hui devenu un délit.

    4597967lpw-4598702-article-bercy-sapin-eckert-macron-jpg_3650828_660x281.jpgComme nous l’écrivions déjà en 2013, fustigeant la frilosité de Marine Le Pen à soutenir la Manif pour tous au nom de sa priorité sociale, celui qui n’avait pas encore revêtu un gilet jaune pour défendre sa dignité n’a pas envie que sa fille soit condamnée, un jour, à louer son ventre pour manger. Tout se tient. Mais qui le sait ? Le militant de la Manif pour tous, par sa culture démocrate-chrétienne et, souvent ce qu’il croit être son intérêt, est évidemment pro-européen et appartient, de manière contradictoire, au camp progressiste et mondialiste, tout en en récusant les conséquences au plan sociétal. Le Gilet jaune est objectivement, voire consciemment eurosceptique : d’où sa criminalisation par l’élite. D’où, aussi, le recours décomplexé au complotisme par l’État, relayé par la grande presse, la loi sur les fake news et une campagne européenne qui s’annonce sous haute surveillance. Il n’est pas certain, toutefois, qu’abreuvé depuis la maternelle des bienfaits de l’Europe, le Gilet jaune ose aller jusque-là : désigner la prison des peuples comme l’ennemi immédiat.

    On croit souvent que l’événement décide de tout : or il ne décide de tout que lorsque qu’une minorité suffisamment éclairée de citoyens peut lui donner l’inflexion nécessaire, au moment opportun. Éclairer le choix de nos concitoyens pour y participer activement, telle est notre raison d’être.   

  • Jacques Myard a raison : Les gilets jaunes, une crise politique ? Non, une crise structurelle, une crise de régime !

     

    Par Jacques Myard

    Un article où Jacques Myard frappe fort - mais juste, à son habitude. Il a malheureusement raison ; ses diagnostics sont exacts. [Boulevard Voltaire, 13.12]. 

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    La crise des gilets jaunes a surpris et étonné nombre d’observateurs et de politiques ; toutefois, certains (dont je suis) ont toujours annoncé que la politique de Bruxelles et de la BCE de Francfort nous menait dans une impasse.

    Une crise structurelle

    La France est dans la zone euro et les Français y sont attachés : c’est, en quelque sorte, un acte de foi, de nature quasi religieuse. Il est possible que cela change, mais il est certain, aujourd’hui, qu’aucun gouvernement européen ne prendra l’initiative de sortir de la zone euro. Ce qui ne signifie pas que la monnaie unique ne soit pas aujourd’hui menacée car une monnaie unique comme l’euro, c’est :

    – l’impossibilité d’avoir une politique monétaire adaptée à chaque économie nationale, dont certaines peuvent connaître une surchauffe, d’autres stagner ;

    – le taux externe de la monnaie unique, notamment vis-à-vis du dollar américain, est le résultat essentiellement de l’économie dominante allemande dont les surplus commerciaux tirent l’euro vers le haut. L’euro surévalué est alors un sérieux handicap pour les exportations de la France ;

    – l’impossibilité de dévaluer pour retrouver de la compétitivité ; dès lors, il est jugé préférable de « se serrer la ceinture » et de faire des coupes radicales dans les dépenses, à charge pour le peuple de le comprendre… afin de respecter les fameux 3 % de déficit budgétaire.

    Cela s’appelle la dévaluation interne, politique que la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Italie ont été obligés de mettre en œuvre pour réduire leurs déficits budgétaires et, à un moindre degré, la France.

    Le gouvernement Hollande puis Macron ont mis en œuvre cette dévaluation interne en bloquant les salaires de la fonction publique, en réduisant les allocations familiales, les pensions et les allocations vieillesse, et les investissements.

    Cette politique a entraîné une récession économique sans pareille puisque l’Italie, aujourd’hui, n’a toujours pas retrouvé son PIB de 2008 et elle a provoqué des mouvements sociaux importants ainsi que l’arrivée au pouvoir d’une coalition qu’Emmanuel Macron qualifie de populiste.

    En décidant d’augmenter le SMIC, de défiscaliser les heures supplémentaires, de supprimer la hausse des carburants – laquelle devait compenser la suppression de la taxe d’habitation -, de supprimer la hausse de la CSG pour les revenus inférieurs à 2.000 euros, Emmanuel Macron prend le contre-pied de ses choix européens antérieurs et va à Canossa devant la révolte populaire ; il « lâche » 10 milliards d’euros pour calmer le jeu.

    À cela, il faut ajouter l’interdiction, pour les banques centrales, de financer les États (traité de Maastricht), d’où des dettes souveraines colossales et l’atonie complète des investissements !

    Une crise politique

    Certains ministres doivent se sentir légèrement embarrassés à la suite des décisions du président de la République : l’un a souhaité que l’on rétablisse l’ISF, l’autre a fustigé la hausse du SMIC qui détruit des emplois, et le Premier ministre défend la fiscalité écologique avant d’être désavoué quelques heures après…

    Une crise de régime

    Mais le problème majeur révélé par cette crise est la défiance, pour ne pas dire le rejet, du président de la République dont l’image, malgré un acte de contrition et de repentance unique de la part d’un président de la République, est brisée. Sa crédibilité est fortement mise à mal et semble irrémédiablement compromise. À travers sa personne, c’est le char de l’État qui s’embourbe.

    Mais Emmanuel Macron doit se garder d’oublier, dans le calme précaire revenu, la résolution qu’il a prise pendant la tempête de changer son action, car la tempête risque de gronder encore plus fort s’il n’y a pas un changement radical de politique économique ; loin, très loin de l’idéologie de Bruxelles !

    À suivre…   ■ 

    Jacques Myard
    Homme politique
    Député-maire de Maisons-Laffitte
  • Patrimoine cinématographique • La Chinoise

     

    Par Pierre Builly  

    La Chinoise de Jean-Luc Godard (1967)

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    Encore plus détestable que tout le reste 

    Beaucoup de ceux qui ont apprécié La Chinoise argumentent de façon quelquefois séduisante sur les aspects qui leur paraissent innovants et intéressants dans le cinéma de Godard.

    Ils font mine de ne pas attacher plus d'importance que ça au fond du sujet, estimant même que le Genevois a simplement capté l'air du temps qui, de fait, était à Mao.

    lachinoise-6.jpgEt, comme j'avais 20 ans très engagés (évidemment pas du tout de ce côté là) en 67, je peux témoigner de l'étrange séduction que la Chine exerçait sur les étudiants, alors infiniment plus politisés qu'ils ne le sont aujourd'hui. 

    Tout cela aurait sa pertinence si le parcours ultérieur de Godard, en Mai 68 et surtout ensuite ne montrait que le cinéaste a partagé, tout au moins un bon moment les utopies, les folies, les aveuglements, de cette génération cinglée.

    La Chinoise.10.jpgCinglée, assurément… En exemple la conversation surréaliste dans un train entre Véronique (Anne Wiazemsky) et Francis Jeanson, censé être son ancien professeur de Philosophie. 

    Francis Jeanson, en termes révolutionnaires, ce n'est pas de la gnognote : c'est l'organisateur des réseaux de soutien qui faisaient passer fonds, armes et explosifs aux terroristes qui plaçaient ensuite des bombes dans les cafés les plus fréquentés pour faire le maximum de victimes (revoir La bataille d'Alger). En somme un type effrayant, avec plein de sang sur les mains, mais d'une grande cohérence avec ses idéaux anticolonialistes.

    La Chinoise.3.jpgMais, dans le film il est effaré, stupéfait, presque démuni devant l'amateurisme, l'absence de vraie conscience politique et de sens du rapport de force de la jeune fille. Pourquoi ? Elle se propose, avec deux ou trois de ses camarades, d'aller placer des bombes dans les amphis des universités afin de tuer assez de professeurs et d'étudiants pour que, la panique venant, le Gouvernement soit obligé de fermer toutes les écoles ainsi qu'on vient de le faire dans la Chine de la Révolution culturelle sous prétexte de régénération. 

    La stupeur de Jeanson irait plutôt dans le sens de la moquerie de Godard envers ses personnages si ses critiques ne portaient pas sur l'irréalisme du projet, mais plutôt sur son horreur, qui ne le gêne pas du tout. Ce genre de trucs a ensuite conduit à toutes les dérives, en Europe (Action directe, la Fraction Armée rouge) et, sur une échelle industrielle, au Cambodge, avec les Khmers rouges. Ça ne fait rien : ça paraît toujours un peu ridicule mais bien sympathique… Caprices d'enfants gâtés, péchés de jeunesse bien pardonnables, exaltations généreuses finalement sans importance… 

    90be1da95fbcdc300a76c1adf693213c.pngVoire ! Comment se fait-il que les gens qui ont accroché au maoïsme (entre 25 et 70 millions de morts, selon les sources), qui sont nombreux et bien installés dans les allées de tous les pouvoirs puissent venir la ramener aujourd'hui alors que, s'ils avaient eu la moindre esquisse de sympathie pour le nazisme ils seraient disqualifiés à jamais (à tort ou à raison) ? C'est un des côtés les plus dégueulasses du film de Godard : faire mine que tout cela n'a pas d'importance. 

    Un des côtés les plus dégueulasses, mais pas le seul : le cinéaste fou furieux multiplie ses tics et ses obsessions de filmage : prises de vue frontales, omniprésence des couleurs primaires (jaune, bleu, rouge), bavardages prétentieux, insertions de maximes, irruption de la bande-son, enfantillages prétentieux et arrogants, sans finesse ni subtilité. 

    Mais comment ce sale type irresponsable a-t-il pu avoir du succès ? Ma génération me fait souvent honte…                 

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    DVD autour de 13 € si on a l’idée saugrenue de regarder ça

    Retrouvez l'ensemble des chroniques hebdomadaires de Pierre Builly sur notre patrimoine cinématographique, publiées en principe le dimanche, dans notre catégorie Culture et Civilisation.
  • Famille de France • Le prince Eudes, duc d'Angoulême, a fêté son 50ème anniversaire dimanche dernier 18 mars

     

    Dimanche 18 mars, S. A. R. le prince Eudes de France, duc d’Angoulême, et fils de France, a célébré son cinquantième anniversaire.

    Troisième fils du chef de la Maison royale de France, Monseigneur le comte de Paris et de Madame la duchesse de Montpensier, le prince a été prénommé Eudes en l’honneur de Eudes, comte de Paris, fils de Robert Le Fort, qui vivait au IXème siècle. 

    En 1987, à l’occasion du Millénaire Capétien le prince Eudes a reçu de son grand-père le comte de Paris (Henri VI) le titre de duc d’Angoulême au château d’Amboise. Après son baccalauréat, le prince Eudes est étudiant à la Sorbonne et il obtient une maîtrise de philosophie. En 1990, le prince Eudes effectue son service militaire à Saumur où il reçoit ses galons d’Officier en présence de la duchesse de Montpensier. Libéré de ses obligations militaires, le duc d’Angoulême a suivi un troisième cycle d’étude à l’institut de Gestion Sociale à Paris où il étudie le management et les ressources humaines. 

    Prince Eudes Conclusions jpg.jpgEn 1998, le prince Eudes se fiance à une aristocrate bretonne, descendante de Louis XIV, Marie-Liesse de Rohan-Chabot fille du comte Mériadec de Rohan Chabot et d’Isabelle de Bauffremont, princesse de Marnay et du Saint Empire. Le mariage civil est célébré à Dreux le 19 juin 1999, jour du décès du son grand-père le comte de Paris. Trois semaines plus tard, Eudes et Marie-Liesse s’unissent devant Dieu dans la petite église d’Antrain en présence de la comtesse de Paris qui avait demandé à son petit-fils de « célébrer joyeusement le mariage » parce que la vie continuait. Symboliquement la princesse a tenu à ne pas revêtir le deuil ce jour -là. Le prince Eudes et son épouse ont eu deux enfants, la princesse Thérèse en 2001 et le prince Pierre en 2003. 

    Depuis 2011, le duc d’Angoulême, son épouse la princesse Marie-Liesse, qui est professeur de philosophie à Bordeaux et leurs enfants le prince Pierre et la princesse Thérèse, vivent dans une maison au cœur de la capitale bordelaise. Le prince Eudes y exerce l’activité de Directeur Général du château de Fargues, un grand cru classé de Sauternes appartenant au comte Alexandre de Lur-Saluces. Le prince pilote également une activité sylvicole et agricole ainsi qu’un pôle touristique dans les Landes. Très proche de son frère le prince Jean de France, duc de Vendôme, le prince Eudes s’implique dans le travail de son frère et estime que son rôle est de soutenir et d’épauler le prince Jean dans les actions qu’il entreprend. Le prince Eudes est un père de famille comblé, il est très proche de ses enfants et met un point d’honneur à suivre leurs activités telles que le sport et le scoutisme ainsi que leurs études.  

    Lafaurearousseau souhaite un joyeux anniversaire à S. A. R. le prince Eudes de France, duc d’Angoulême.  • 

    Source : La Couronne.

    Photo dans le texte : Le prince Eudes conclut le rassemblement des Baux de Provence, en juin 2002. Les Provençaux n'ont pas oublié cette présence des Princes - le prince Jean, le prince Eudes, la princesse Marie-Liesse et, déjà, la toute petite princesse Thérèse - au milieu d'eux ce jour-là. Pas plus qu'ils n'ont oublié les moments passés à préparer cette rencontre, sous le regard attentif du prince Eudes qui résidait dans le Midi à ce moment-là.   

  • Mensonges sur le chômage aux Etats-Unis : vers une crise économique mondiale pire qu’en 1929

     

    Par Marc Rousset 

     

    3890715347.jpgLe jeudi 24 octobre 1929 (jeudi noir), c’est le krach à Wall Street. Tout le monde veut vendre ses titres et personne n’achète. À midi, l’indice Dow Jones a perdu 22,6 %. La baisse se poursuit pendant trois ans ; les cours chutent de 87 % et les banques font faillite. La production industrielle baisse de moitié de 1929 à 1932 et le taux de chômage passe de 3,1 % à 24 %.

    La prochaine crise économique, monétaire et financière qui nous attend sera pire que celle de 1929 ; elle sera apocalyptique et conduira à l’écroulement du Système. Pourquoi ? Parce qu’on nous ment, parce que le taux de chômage réel aux États-Unis est déjà de 20 % et non pas de 4,7 %, parce que le Système public et privé dans le monde entier est déjà bien plus endetté qu’en 1929, parce que l’économie moderne très fragile offre beaucoup de biens et services non indispensables, moins primaires et essentiels qu’en 1929, parce que partout dans le monde libre-échangiste dangereusement interconnecté (Europe, États-Unis, Japon, Chine), on a déjà eu recours à une politique monétaire hyper-laxiste, avant même que le krach boursier ne se soit produit.

    Dès le krach boursier, la création monétaire de la Réserve fédérale et de la BCE s’amplifiera et le monde connaîtra une situation hyperinflationniste semblable à celle de l’Allemagne en 1923. L’euro, excellente chose, ne pourra alors malheureusement qu’exploser face au chaos économique et à l’inévitable chacun pour soi national dans des situations aussi graves.

    Nous vivons, en fait déjà depuis 2008, une grande dépression larvée et masquée par une bulle folle spéculative sur les actions, l’hyper-endettement, les taux bas d’intérêt, la politique monétaire laxiste, les mensonges des gouvernements et des médias. Le taux de chômage réel des États-Unis est particulièrement élevé dans la réalité ; il remet donc en cause tout le cinéma médiatique anglo-saxon sur la prospérité états-unienne. Ce n’est pas pour rien que Donald Trump a été élu.

    Officiellement, les États-Unis comptent 8 millions de chômeurs déclarés, mais en réalité, il convient d’ajouter à ce chiffre 94 millions d’Américains en âge de travailler sans emploi. Si vous êtes désespéré d’être au chômage aux États-Unis et que vous avez cessé de chercher un emploi au cours des quatre dernières semaines, le département du travail ne vous comptera plus comme chômeur.

    Si vous effectuez une heure de travail aux États-Unis et que vous êtes payé au moins 20 dollars pour avoir tondu une pelouse, ou si vous avez travaillé dix heures à temps partiel, vous ne serez pas officiellement enregistré comme chômeur.

    Aux États-Unis, 251 millions de personnes sont en âge de travailler, mais seulement 157 millions (soit 62 %) travaillent ou cherchent un travail. Dans les 38 % restants, soit 94 millions de personnes, 54 millions ne travaillent pas suite à l’explosion des maladies, du diabète, de la drogue, des invalidités, et 40 millions sont sans emploi, qui tentent de survivre comme elles peuvent, ayant renoncé à chercher un travail. Ce n’est pas un hasard si le nombre de bénéficiaires en paupérisation accélérée des bons alimentaires du programme « SNAP » explose.

    Comme en France, le taux de chômage réel aux États-Unis est plutôt de l’ordre de 20 %. Après le krach boursier à venir, le chiffre du chômage ne serait plus de 24 %, comme en 1932 aux États-Unis, mais il pourrait bien alors atteindre le chiffre réel apocalyptique et révolutionnaire de 30 à 40 % ! Macron ne serait manifestement plus l’homme de la situation.  

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    Économiste

    Ancien haut dirigeant d'entreprise

  • Un élève braque sa prof avec une arme factice : Castaner crée un comité stratégique !

     

    Par Catherine Rouvier

    Merci à Catherine Rouvier d'avoir écrit cet excellent billet ! 

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    Dans notre civilisation du spectacle, il ne faut pas moins qu’un coup de théâtre pour qu’on s’aperçoive, soudain, de ce qui crève les yeux depuis pas mal de temps.

    Le 21 mars dernier, le proviseur du lycée Saint-Exupéry, à Créteil, était hospitalisé. Il avait reçu un coup de tête de l’un de ses élèves qui fut placé en garde à vue.

    Cette fois, c’est au lycée Branly de la même ville qu’à la fin d’un cours de première en « prévention santé environnement » (!), un lycéen a pointé une arme sur son enseignante pendant qu’un de ses camarades filmait, en lui intimant l’ordre de le noter « présent ».

    La vidéo, vue des milliers de fois sur les réseaux sociaux, a semblé réveiller le château étatique endormi.

    Le premier étonnement, après avoir vu la vidéo, c’est de lire : l’agresseur sera déféré dimanche au juge des enfants. Tu parles d’un enfant ! On ne serait pas un peu en décalage avec la réalité ?

    Capture-35.pngAutre sujet d’étonnement : celui qui aurait introduit l’arme dans la classe a été interpellé, placé en garde à vue mais remis en liberté sans poursuites, l’arme, un pistolet à billes « de type airsoft » n’étant, aux yeux de parquet de Créteil, « qu’un jouet ». La consultation rapide d’un catalogue d’armurier nous apprend que l’objet en question est la réplique exacte d’une arme – un colt, en l’espèce. L’intention de terroriser est donc évidente. Mais on nous rassure : l’arme et les billes ont été détruites.

    Ce qui stupéfie, enfin, c’est la réaction des « autorités ».

    Le président du syndicat des collèges déclare : « On ne peut pas gérer tous les problèmes socio-économiques du pays. » Sous-entendu : c’est un « jeune » de banlieue, donc, c’est « la faute à la société ».

    Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, en charge des lycées, se dit « aux côtés des communautés éducatives » pour financer « tous les équipements de sécurité ». L’argent, toujours l’argent !

    Le président de la République a, lui, réagi en fin de soirée. « J’ai demandé au ministre de l’Éducation nationale et au ministre de l’Intérieur de prendre toutes les mesures pour que ces faits soient punis et définitivement proscrits de nos écoles. »

    Il manque un mot, non ? On ne proscrit pas un fait mais une personne… Mais personne ne semble l’envisager.

    Le directeur de l’établissement l’a dit : il est surpris de cet acte car il font au lycée des « séances de sensibilisation au respect ». Va-t-il virer les trois élèves ? Mais non, c’est les vacances ! « Alors, à la rentrée, on réunira un conseil de discipline. » Le 5 novembre, dans quinze jours !

    Le conseil ramolli par les vacances et ayant déjà oublié « l’incident » dira sans doute que c’était le dernier jour d’école et que, donc, c’était sûrement juste pour « rigoler », comme l’a déclaré le braqueur.

    La réponse de Castaner ne dénote pas, non plus, un désir farouche d’en découdre. Il va mettre en œuvre un « comité stratégique pour un plan d’actions ambitieux contre les violences visant les enseignants ».

    Quatorze mots pour ne rien dire.

    Par comparaison, un internat digne de ce nom a renvoyé un élève pour trois jours dans la minute où il avait fait « quelque chose de très grave ». Il avait « mis son doigt sur sa tempe et, en regardant la prof d’allemand bien en face, il avait tourné ». Sous-entendre que la prof est folle : trois jours immédiats d’exclusion.

    Lui, braquer une arme sur la tempe… rien.

    « Rien », comme notait Louis XVI le 14 juillet 1789… Juste la Révolution, au sens propre : la mise sens dessus dessous de la société. ■  


    Docteur d'Etat en droit public, avocat, maître de conférences des Universités

     
  • Le temps de l’inventaire

     

    Par Jean-Baptiste d'Albaret*

     

    Nous sommes en « guerre ». Après les attentats en Isère, Manuel Valls, lui-même, a lâché le mot. Une guerre dont la violence aveugle se manifeste sans limite. Sur les lointains terrains d’Afrique et du Proche-Orient, mais également tout près de nous, sur notre sol, dans les églises, les écoles, les transports en commun.

    Sur le front extérieur : l’État islamique vient de dynamiter le temple hellénistique de Baal, à Palmyre en Syrie, après avoir mis en scène la décapitation du conservateur de ce site classé au patrimoine mondial de l’humanité. Sur le front intérieur : un homme, présenté d’abord comme un « déséquilibré », mais en réalité lié à la mouvance islamiste, a cherché, le 21 août, à provoquer un carnage dans le Thalys reliant Amsterdam à Paris. Si l’intervention héroïque de trois touristes américains a permis d’échapper au pire, il s’en est fallu de peu pour qu’Ayoub El Khazzani ne perpètre un véritable massacre.

    Mais la chance ou le courage ne suffiront pas toujours à annihiler les actions d’individus fanatisés et prêts à toutes les extrémités. Le parcours d’El Khazzani, radicalisé en Espagne façon « loup solitaire » et repéré par les services de renseignements, ressemble à celui de ses semblables qui ont récemment défrayé la chronique du terrorisme hexagonal : Sid Ahmed Ghlam, étudiant soupçonné de planifier des attentats contre des églises à Villejuif, dans le Val-de-Marne, ou encore Yassin Salhi, mis en examen pour avoir décapité son employeur avant d’accrocher sa tête à un grillage, entourée de drapeaux islamistes.

    La fréquence de plus en plus rapprochée de ces attaques – combien depuis l’équipée sanglante de Mohamed Merah en 2012 ? – devrait imposer une révolution de pensée à nos dirigeants. Il apparaît ainsi de plus en plus nettement que l’idéologie droit-de-l’hommiste qui leur tient lieu de ligne directrice mène à une impasse. La morale incantatoire ne fait pas une politique. Pas plus que le rêve d’une Europe de la « libre circulation des personnes », totalement inadapté à la nouvelle donne mondiale, et qui vire au cauchemar.

    Oui, on est en droit de s’interroger sur la présence d’étrangers sur notre territoire dont les liens avec l’islamisme radical ont été identifiés. Il est sidérant qu’Ayoub El Khazzani ait pu, sans être inquiété, monter dans un train avec, dans son sac, un pistolet et une kalachnikov. D’autant plus que l’on apprend que l’homme a fait l’objet d’une fiche « S » – pour « Sûreté de l’État ». Ces fiches, établies par les services de renseignements, permettent de repérer des suspects en cas de contrôle de police. Très bien. Mais quelle est leur utilité si ces individus peuvent aller et venir librement, sans le moindre contrôle, à travers l’Europe sans frontières de Schengen ?

    Oui, la coopération européenne est un échec : il faut d’urgence rétablir une surveillance aux frontières et contrôler drastiquement les vagues migratoires – pourvoyeuses de terroristes en puissance – qui submergent le continent.

    Oui, les ratés de l’intégration ont favorisé un communautarisme, terreau du radicalisme, qui gangrène nos sociétés.

    Oui, le laxisme de la politique pénale est un pousse-au-crime pour des islamistes fanatisés.

    Oui, l’intervention en Libye a été une grave erreur stratégique créant, dans le monde arabe, une nouvelle poudrière s’ajoutant aux déflagrations en série provoquée par l’invasion de l’Irak en 2003.

    Oui, les relations ambigües que nous entretenons avec certains islamistes à l’étranger sont parfaitement contre-productives et favorisent même les assassins de chrétiens.
    Avant de s’attaquer aux causes du terrorisme islamique, commençons par identifier les erreurs tragiques qui ont conduit à cette situation devenue explosive et dont nos dirigeants portent la lourde responsabilité. Qui osera dresser l’inventaire ? 

      - Politique magazine

     

  • Les antifas sont-ils des terroristes?, par Félix Racine.

    Source : quebecnouvelles.info/

    Depuis une semaine, les États-Unis s’embrasent, et ce depuis la mort de l’afro-américain George Floyd, décédé pour le simple méfait d’avoir payé avec un faux billet de vingt dollars. Sans aucun doute, cette odieuse exécution doit être catégoriquement condamné. Encore aujourd’hui, au XXIe siècle, le racisme existe, d’où la manifestation qui s’est tenue hier dans les rues du centre-ville de Montréal. Bien évidemment, la question raciale n’est pas la même au Québec ou aux États-Unis. Il faut veiller à ne pas mélanger les deux réalités, nettement distinctes. Malgré tout, le droit de manifester calmement en est un de fondamental.

    2.jpgPar contre, lorsque la nuit tombe, c’est le moment où survient le point de rupture et que la manifestation est gangrenée par un parasite. Ce parasite en question, c’est l’antifa, toujours prêt à instrumentaliser une cause légitime afin de foutre le bordel. Le mode opératoire demeure le même. Tout ce qu’il veut, c’est provoquer les forces de l’ordres, briser ce qui l’entoure et répandre l’anarchie. En pleine pandémie, alors que les commerçants souffrent des conséquences financières, l’antifa n’hésitera pas à bafouer la propriété privée, vandaliser les vitrines et piller les boutiques.

    Ainsi, les antifas sont de véritables racailles, maitres dans l’art de semer le chaos et d’attaquer de plein fouet la société. Ils n’ont aucun principe moral et carburent à la haine. Même une noble cause, à savoir la lutte contre le véritable racisme, est un prétexte pour se déchainer et instaurer une forme de barbarie. Ces sauvages s’attaquent aux piliers même de notre régime politique, à savoir le respect de la loi, de la propriété et de la personne. À cet effet, il faut être absolument intransigeant et les mater comme il se doit.

    Rappelons que nos forces policières, généralement pacifiques, n’ont évidemment rien à voir avec le tueur de George Floyd. Ce torrent de haine, déferlant à leur égard, est totalement injustifiée. Les éléments radicaux de la manifestation ne méritent aucune sympathie et doivent subir les conséquences appropriées. Dans une société civilisée, de tels agissements n’ont pas lieu d’être. Les dispositifs policiers ont la fonction de remettre l’ordre, et donc la justice. À cet effet, leur droiture est salutaire.

    Certes, la mort de George Floyd est tragique, nul n’oserait le nier. Également, le droit de manifester pacifiquement est tout à fait approprié. Par contre, en ce qui a trait aux éléments radicaux, leur comportement est purement indésirable. Il ne faut pas faire œuvre de laxisme, car au final, quelqu’un va inévitablement payer pour les actes de barbarie qui sont commis. Que ce soit les bris municipaux, commerciaux ou personnels, il y a toujours au bout du compte une victime qui subit. Dans le pire des cas, les dommages peuvent même être directement physiques. C’est pourquoi, bien que les manifestations modérées sont les bienvenues, en ce qui a trait aux éléments radicaux en action, les forces de l’ordre ont le devoir d’y mettre un frein catégorique.

    Au cœur de la crise, Donald Trump a bien compris le danger que représente les antifas pour la démocratie. Incapable de respecter les institutions et règles en place, ces milices sont clairement guidées par des pulsions destructrices, souillant les causes dont elles tentent de se draper. Un Canada digne de ce nom devrait suivre la cadence et décréter, de même, que les antifas soient reconnus à juste titre comme ils sont, c’est à dire une organisation terroriste. Nous n’avons pas à transiger avec des groupuscules radicalisés qui n’hésitent pas à faire œuvre de violence.

    Félix Racine

    Félix Racine est présentement étudiant à l'université en Science politique et Philosophie. Attentif à l'actualité politique et sociale, il dénonce le politiquement correct qui affecte l'espace médiatique, politique et académique.

  • Entre coronavirus et décision de la Cour de Karlsruhe : suspense…, par Marc Rousset.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Wall Street a fini dans le rouge, ce vendredi, la poussée alarmante du coronavirus dans de nombreux États américains faisant peser un climat d’incertitude sur le marché des actions. En Allemagne, plus de 1.000 travailleurs d’un abattoir ont été testés positifs. Malgré un soutien démentiel des banques centrales, la reprise en V s’éloigne ; la non-maîtrise de l’épidémie inquiète aux États-Unis et en Amérique du Sud.

    Bercy, sans visibilité, se lance dans un marathon budgétaire périlleux avec un troisième projet de loi de finances rectificative qui atteint 136 milliards d’euros. La contraction du PIB en 2020 serait de l’ordre de 11 %, alors que Bruno Le Maire a pu parler d’un premier impact sur le PIB de 0,1 % ! Le déficit public estimé de 2,2 % du PIB avant la crise serait aussi de l’ordre de 11 %. La crise pourrait détruire en France, selon le scénario modéré ou pessimiste, entre 187.000 et 500.000 emplois dans l’industrie en deux ans.

    Selon le scénario de base de la Banque mondiale, le PIB diminuera de 5,2 % en 2020 dans le monde, mais de 8 % dans l’hypothèse pessimiste. Selon les Nations unies, les 5.000 plus grandes entreprises multinationales vont subir une baisse moyenne de 40 % de leurs bénéfices et, pour certaines, des pertes, avec une diminution de 40 % des investissements directs étrangers. Quant au FMI, il estime une contraction du PIB de 4,9 % en 2020 dans le monde, avec un redémarrage poussif et un choc catastrophique pour l’emploi.

    Le suspense continue avec les magistrats de la Cour de Karlsruhe, depuis le jugement du 5 mai dernier qui a ordonné à la Bundesbank de ne plus participer à l’achat de titres de la BCE, début août, si elle ne parvient pas à prouver, d’ici là, que ses achats respectent le principe de proportionnalité prévu dans ses statuts. Jens Weidmann, président de la Bundesbank, vient donc de transmettre les documents justificatifs de la BCE au Parlement et au gouvernement allemands. La supériorité des lois fondamentales de l’Allemagne sur les directives européennes et sur les arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne a été affirmée par l’arrêt du 30 juin 2009 de la Cour de Karlsruhe : seuls les États-nations sont dépositaires de la légitimité démocratique.

    Selon la Cour de Karlsruhe, seule une loi constitutionnelle votée par le peuple allemand pourrait donner un fondement à un tel degré d’intégration européenne. « Un retrait de la Bundesbank provoquerait l’éclatement de la zone euro », prévient l’économiste Jacques Sapir. Si la Bundesbank se retire, c’est l’éclatement immédiat de la zone euro, et si la Bundesbank met un terme à son programme de rachat de titres, la hausse des taux d’intérêt entraînera une nouvelle crise qui se terminera aussi par l’éclatement de la zone euro. L’euro explosera et l’endettement français apparaîtra ce qu’il est, à savoir « insoutenable », ce qui entraînera la banqueroute immédiate de la France. Fin du suspense : début août.

    Les prévisions économiques de la Fed montrent à quel point l’avenir est aussi très incertain aux États-Unis. La croissance est estimée, pour 2020, avec deux extrêmes de -10 % et -4,2 %, -1 % et +7 % pour 2021, tandis que le taux de chômage se situerait entre 7 % et 14 % en 2020, 4,5 % et 12 % en 2021. Tout va dépendre de la trajectoire du coronavirus. La dette américaine est, désormais, à 25.000 milliards de dollars, alors qu’elle était à 22.000 milliards de dollars fin 2019. 30 % des Américains ne payent plus leurs loyers ; le taux d’épargne, aux États-Unis, est trop faible, le déficit commercial trop important et le dollar, dont la domination faiblit petit à petit, pourrait chuter très fortement en 2021-2022, ce qui marquerait la fin de son règne.

    Une certitude, c’est que les banques centrales restent positives pour l’or, selon une étude récente du World Gold Council, suite au phénomène exceptionnel des taux d’intérêt négatifs. Aucun sondé n’anticipe une baisse de ses réserves en or, alors que 20 % des banques centrales veulent au contraire les augmenter.

    L’autre certitude, c’est que l’on va tout droit vers un nouvel ordre monétaire international, que l’Italie, avec une dette qui atteindrait les 160 % du PIB et tous ses problèmes structurels, est une bombe en puissance. Et la certitude finale, c’est que suite à l’hyperendettement exagéré, la folle création monétaire par les banques centrales partout dans le monde, tout cela va très mal se terminer !

  • Le poison de la culpabilité par accusation, par Philippe Bilger.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Le concept de la culpabilité par accusation a été mis en lumière par le grand avocat et juriste américain Alan Dershowitz. Chaque jour qui passe démontre sa pertinence et les ravages que crée cette dérive dans une France qui est devenue le lieu d’un immense contentieux sauvage, spontané et arrogant.

    2.jpgCette notion ne concerne pas que le champ judiciaire mais la vie intellectuelle et médiatique, avec tous ses débats, et, profondément, le comportement civique de chacun acharné à faire le procès de tous et à considérer que sa seule accusation vaut preuve.

    Je suis persuadé que cette dégradation est pour beaucoup, dorénavant, dans la prédominance ostentatoire d’un monde irrespirable et étouffant.

    La principale conséquence de ce prurit d’individualisation à charge a été précisément la banalisation, voire l’effacement des règles et des principes de la procédure pénale. Il est de plus en plus vain de réclamer le respect de la présomption d’innocence quand l’essentiel se déroule, au mieux parallèlement à l’action judiciaire, au pire se substituant à celle-ci.

    Prenons l’exemple de l’instruction relative à la mort d’ : il est clair qu’avec le verbe surabondant d’, l’information est passée au second plan et que le système de la culpabilité par accusation bat au contraire son plein. À tel point, d’ailleurs, que la multiplication compulsive des actes d’instruction est moins le signe d’une recherche de la vérité judiciaire que la conséquence de l’intimidation des juges tétanisés, à cause des pressions extérieures, à l’idée de clôturer.

    Puisque la seule solution acceptable pour la famille Traoré, complaisamment médiatisée, est celle de la culpabilité par l’accusation constante d’Assa.

    Sur le même mode, deux classements sans suite et un non-lieu en faveur de n’ont pas la moindre importance pour ses contempteurs, non seulement parce qu’il est présumé coupable sur le plan judiciaire, mais parce que sa culpabilité est dans tous les cas établie, indiscutable à cause de l’accusation des féministes dont la parole est forcément crédible, voire sacrée.

    Cette culpabilité par accusation surgit en permanence dans les joutes ordinaires, les incriminations ordinaires. Il n’est plus besoin d’articuler une preuve, la moindre démonstration de ce qu’on avance, puisque accuser, dans l’autarcie vindicative du moi, est à la fois le début et l’aboutissement du procès.

    Cette réduction de l’honnêteté à presque rien gangrène même les débats médiatiques où la facilité du ciblage de la culpabilité d’autrui par une accusation sûre d’elle quoique solitaire, impérieuse à proportion de sa légèreté, dispense de la profondeur du dialogue et de la vigueur nourrie des échanges.

    Ce poison qui rend coupable parce qu’on l’a décidé par son accusation, sans que quiconque ose vous enjoindre d’aller plus loin, d’être moins sommaire, moins univoque, est un bonheur pour la multitude qui est investie d’un pouvoir de malfaisance inouï, qui peut se livrer avec un sadisme content de soi à des massacres dérisoires ou perturbants, tels de petits maîtres qui, flattés, accusent, sans même se demander s’il y a matière…

    Cette culpabilité par accusation, au lieu de l’accusation par argumentation, m’apparaît comme le fléau redoutable émanant, grâce aux réseaux sociaux, de la mise à disposition de chacun de la faculté, de la liberté, de l’arrogance de faire mal. Puisque plus rien n’est à justifier, tout devient permis. Des réputations sont offensées, des destins brisés, des familles affectées, des honneurs battus en brèche, de possibles innocences saccagées avant l’heure, une bombe étant livrée à chacun pour détruire au singulier.

    Cette culpabilité par accusation, qui se multiplie, fait froid dans le dos, fait peur à l’esprit.

    La France se déteste.

     

    Philippe Bilger

    Magistrat honoraire
    Magistrat honoraire et président de l'Institut de la parole
  • Non à l'abattage des grands arbres de l'avenue Janvier à Rennes et d'ailleurs.

    Une reculade en laisse la moitié mais l'autre est menacé, Pire, 5 grands arbres ont été abattus illégalement via un passage en force qui se règlera au Tribunal Administratif - c'est la concertation sauce rennaise-.

    C'est une décision inadmissible, composée de contre-arguments qui desservent le Climat,  la qualité de l'air et la Santé publique et favorise les ilots de chaleur et l’impact des canicules : des écarts de 23C a 67C mesurés le 21 juillet 2020 a Rennes au sol et en façade a l’ombre des grands Charmes et au soleil, av Jean Janvier. L'effet canopée des grands arbres est démontré et agit donc positivement.

    Un comble pour une Ville relais santé de L’OMS. Nous ne partageons donc pas de telles pratiques d'un autre age et peu dignes d'une équipe municipale qui prétend défendre le cadre vert de notre ville et se prévalent dernièrement Écologistes.

    Rennes est de moins en moins une ville verte. Trop de zones naturelles sont minéralisées afin d'y accueillir des projets immobiliers qui, s'ils répondent en partie à un besoin d'élargir l'offre d'habitat, modifient surtout en profondeur les espaces de vie et de rencontre entre les habitants. On densifie l'habitat et dédensifie les grands arbres, totalement inacceptable et interdit ?

    En effet depuis 2017,  l'art L350-3 du Code de l’Environnement interdit l'abattage des arbres d’alignements, notamment le long de voies de communications, ce qui est le cas pour les avenues rennaises.

    Les grands arbres rennais, au delà de leur présence symbolique pour au moins deux générations de rennais, sont vivants et en force. Outre la captation  de carbone et la production d'oxygène, chaque grand arbres capte 20 Kg/an de particules fines -PM 10- et très fines -PM 2.5 et PM1-. Ils rendent donc des services vitaux a l'ensemble de la population, notamment lors des canicules. Savez vous que 67 000 décès prématurés par an en France sont dus uniquement a la pollution de l'air?    Les études en indiquent 520/an a Rennes Métropole et 260/an pour Rennes...

    Trop d'arbres coupés -700 durant le dernier mandat municipal- des sites naturels sacrifiés -Matelouères et St Martin,la Prévalaye-...et de places végétalisées -St Germain- ont été rasées  au motif de projets d'intérêt général, mais au fond qui servent surtout une métropolisation effréné qui se réalise au détriment de ses habitants. Les arbres ont droit de cité aussi en dehors des parcs et jardins.

    Ils sont le plus simplement du monde un héritage que nous devons respecter et dont nous devons prendre soin. Leur remplacement par des arbustes ne refera pas (re)vivre ces arbres.Aucune compensation n'est possible avant 50 a 70 ans, alors?

    Ces décisions, prises en conseil municipal et métropolitain et sans consultations locales , viennent modifier en profondeur l'approche de la vie politique telle que la considère les citoyens. Elle appelle une mobilisation citoyenne pour rappeler à l'équipe en place que les mandat confiés ne valent pas blanc seing et qu'ils doivent aussi rendre compte de ces actions nocives au final pour tous.

    Nous exigeons, par conséquent, l'abandon définitif de coupe de grand arbres et appelons un Plan arbres métropolitain inscrit dans le règlement littéral du PLUI, donc opposable...pour le Climat, la qualité de l'air et la Santé Publique

    Agissez également en soutenant financièrement ce combat pour le Bien commun que sont les grands arbres, lien adhésions/dons: https://www.helloasso.com/associations/la-nature-en-ville/adhesions/j-adhere-a-l-association-la-nature-en-ville

    En effet 4 recours contentieux sont déposés au Tribunal Administratif de Rennes : Fréville, Janvier, Buttes de Coesmes et Coquelin, un avocat est mandaté pour joindre ses 4 assignations et d'obtenir un jurisprudence forte.

  • Sortir du troupeau bêlant !, par Philippe Bilger.

    Il n’y a pas de jour où je ne sente pas le bienfait de me qualifier de réactionnaire dans la définition que j’en donne.

    Non pas la mutilation du réel, de la vie intellectuelle, de l’approche humaine mais, au contraire, leur plénitude, les ombres et les lumières, le pour mais aussi le contre, penser certes, mais savoir également penser contre soi, refuser la facilité des condamnations sommaires, des décrets expéditifs, des haines hémiplégiques.

    1.jpgAvoir le courage de l’honnêteté et ne pas récuser la lucidité au prétexte qu’elle vous ferait sortir du troupeau bêlant.

    Je me félicite d’avoir le droit de stigmatiser les rares violences illégitimes commises par des fonctionnaires de police et, en même temps, comme je l’ai toujours fait, de soutenir la police dans la multitude de ses actions et missions. Je suis heureux, connaissant par expérience le caractère difficile et éprouvant de ses tâches, de ne pas lui imputer une présomption de culpabilité et de la remercier au quotidien pour la tranquillité publique qu’elle nous assure, qu’elle nous sauvegarde. Je considère que le préfet de police Lallement enjoignant à ses troupes de respecter « une ligne républicaine » a raison, mais je ne serais pas hostile à ce qu’il s’applique aussi à lui-même cette prescription.

    Je n’ai pas, non plus, à m’excuser d’être curieux de l’opinion des autres, de ne pas mépriser celle de mes adversaires et de mes contradicteurs, d’écouter ceux-ci et peut-être d’en tirer profit.

    Pourquoi devrais-je détester par principe, une bonne fois pour toutes, en bloc ceux qui nous dirigent, nous gouvernent, sans prendre la peine d’être équitable et de suivre, par exemple, notre Président à la trace, le louant pour ce qu’il accomplit de bien, le critiquant s’il agit mal ? Pourquoi notre société exige-t-elle qu’on prenne un parti à vie, qu’on choisisse un camp à perpétuité, qu’on schématise, qu’on réduise, qu’on mente en occultant délibérément ce qui ne viendrait pas au soutien de nos thèses ?

    Se comporter ainsi n’a rien à voir avec du centrisme ni avec une quelconque lâcheté. C’est, au contraire, faire preuve du courage rare de l’équilibre.

    Pour le grave comme pour le dérisoire.

    Un policier a été lynché le 28, place de la République, par des casseurs dans les marges d’une manifestation contre les violences policières et la loi de sécurité globale. Comprenne qui pourra ! Mais je rends grâce à Michel Zecler qui a refusé que la moindre violence soit commise en son nom.

    Maradona est mort. À la fois un génie du football mais une personnalité qui ne m’a jamais enthousiasmé. La manière dont sa disparition a été accueillie relève du délire. A-t-on si peu de héros authentiques à se mettre dans l’âme et la sensibilité pour être obligés de porter aux nues les footballeurs, ces gladiateurs d’aujourd’hui mais qui, heureusement, ne meurent pas de devoir taper dans un ballon ?

    Je ne supporte pas ce monde qui est incapable d’embrasser tout ce qui doit nourrir et irriguer l’esprit parce qu’il risquerait de devoir changer d’avis. Alors qu’il est si doux et si confortable, mais si bête au fond, de demeurer dans le cocon de nos idées toutes faites, jamais questionnées.

    L’opprobre qu’on ne cesse de déverser sur certains médias, parce qu’ils ne seraient pas assez progressistes, donc univoques et monocolores, est au contraire un hommage qu’on leur rend. Puisqu’ils font bouger, stimulent, contredisent et dérangent.

    Réactionnaire, c’est d’abord réagir contre ce qui nous limite, nous emprisonne. Contre ce qui nous interdit de sortir de nous-mêmes. Contre ce qui prétend stériliser ce qu’on a à penser et à exprimer.

    Tout le réel, sinon rien.

     

    Philippe Bilger

    Magistrat honoraire
    Magistrat honoraire et président de l'Institut de la parole
  • SOLIDARITÉ KOSOVO !... : INAUGURATION DE LA FERME LAITIÈRE DE GRACANICA...

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    Site officiel : Solidarité Kosovo

    lafautearousseau "aime" et vous invite à "aimer" la page facebook Solidarité Kosovo :

    https://www.facebook.com/solidarite.kosovo/

    INAUGURATION DE LA FERME LAITIÈRE DE GRACANICA

    Solidarité Kosovo poursuit son engagement en faveur de la sécurité alimentaire des Serbes du Kosovo avec une contribution de 65 000 d’euros à la construction d’une ferme laitière. Initiée à la demande de l’évêque du Kosovo-Métochie, Monseigneur Théodose, cette nouvelle entité agricole située sur les hauteurs de l’enclave de Gračanica aura vocation à s’élargir en s’inspirant du succès du complexe agricole de Novo Brdo, qui compte pas moins de six bâtiments fermiers.

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    C’est une inauguration sans fanfares ni trompettes qui s’est déroulée vendredi 23 avril à Gracanica, en raison du contexte épidémique qui impose de limiter les rassemblements au maximum. Monseigneur Théodose avait néanmoins tenu à être présent, malgré la fatigue causée par le Covid, qui l’a envoyé quelques jours à l’hôpital il y a quelques semaines, et a pu visiter cette nouvelle ferme, guidé par le Père Serdjan et Milovan, salariés du bureau humanitaire de Solidarité Kosovo, et Svetlana, directrice de la soupe populaire, elle aussi tout juste sortie de l’hôpital, pour la même raison.

    Cette nouvelle ferme accueille une trentaine de vaches. La traite, l’alimentation, les soins aux animaux et l’accès au pâturage sont pratiqués par une dizaine d’éleveurs serbes, salariés de la soupe diocésaine. Cette taille réduite permet de disposer de conditions d’élevage optimales, contribuant ainsi au bien-être des animaux et à la qualité du produit.

    À l’instar du complexe agricole de Novo Brdo, ce projet est basé sur la relocalisation de la production-transformation et la distribution-consommation en faveur de la communauté locale. Par ailleurs, la ferme laitière est également un bon exemple d’interdépendance et d’équilibre naturel à son propre échelon. En effet, la majorité de l’alimentation des animaux est produite sur place, ce qui permet de subvenir à la totalité des besoins primaires de la ferme laitière.

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    Sans sécurité alimentaire, aucune paix n’est possible

    Depuis plus d’une décennie, la sécurité alimentaire et la souveraineté alimentaire figurent en tête de liste des priorités de Solidarité Kosovo.

    Après la guerre et les pogroms, les familles serbes se sont retrouvées sans moyens de produire et avec un accès aux ressources primaires quasi-inexistant. Face à une disette menaçante, Solidarité Kosovo s’est unit à la soupe diocésaine pour améliorer et restaurer la sécurité alimentaire des enclaves. Né de cette volonté commune, le complexe agricole de Novo Brdo a fait figure de « projet pilote » qui sera répliqué dans d’autres localités, à commencer donc par celle de Gracanica.

    Autre avantage certain de ces fermes : elles fournissent de l’emploi à des pères de familles, qui sortent ainsi de la pauvreté et de la dépendance aux aides sociales, et regagnent ainsi leur indépendance.

    Selon Igor, éleveur dans la nouvelle ferme laitière : « Si vous ne nourrissez pas les gens, vous nourrissez les conflits. Les conflits et la faim, lorsqu’ils frappent un pays ou une région, se renforcent mutuellement et ne peuvent être éliminés séparément ».  Il a également confié que ce « puissant appel à l’action que représente le complexe agricole de Gracanica en devenir fait comprendre que la sécurité alimentaire est essentielle pour instaurer la paix et la stabilité ».

  • Pourquoi la France fait face à un risque d’effondrement ?, par Marc Rousset.

    Avec des Bourses au plus haut et sans visibilité sur l’ à venir, le spectre de l’intervention des banques centrales préoccupe les investisseurs ; les Bourses jouent donc au Yo-Yo, plombées par la de l’inflation, mais elles sous-estiment les risques de faillites d’entreprises et de pertes financières pour les banques.

    marc rousset.jpgAfin de juguler l’inflation, la Fed pourrait diminuer ses achats d’actifs obligataires qui s’élèvent à 120 milliards de dollars par mois ; elle imagine cette possibilité pour fin 2021-début , mais il est possible qu’elle soit obligée d’intervenir beaucoup plus tôt. Pour l’instant, suite à la vente de titres obligataires par les investisseurs, le taux des bons du Trésor à dix ans est de 1,672 %. Quant à la , en raison des taux d’inflation actuels très bas en , il n’est pas question de diminuer les achats de titres obligataires, et les taux d’emprunt augmentent très lentement (0,244 % en et 1,081 % en Italie). Si les taux d’intérêt  devaient augmenter brusquement en 2021, suite à une inflation qui augmente, à un niveau d’endettement des États de plus en plus élevé et à une croissance économique insuffisante, la BCE se trouverait dans une situation impossible, devant alors choisir entre la peste de l’hyper-inflation inacceptable (augmentation des achats de titres) et le choléra des taux d’intérêt élevés (diminution des achats de titres) et donc de la banqueroute des États (France et Italie).

    Au-delà du risque d’inflation, suite à l’augmentation de la masse monétaire par les banques centrales, il y a également un risque d’inflation par les coûts. Au manque de conteneurs pour le transport maritime, à la pénurie de puces électroniques, à la hausse d’un grand nombre de matières premières telles que le cuivre, le bois, le lithium, de nouvelles pénuries apparaissent : manque de pneus et de caoutchouc et même de palettes en bois et de clous ! Les palettes en bois ont augmenté de 50 % en un an et le prix des clous de 36 %. Les entreprises du BTP éprouveraient aussi de grandes difficultés pour effectuer leurs achats nécessaires aux chantiers. Il semblerait que la Chine ait acheté de grandes quantités de caoutchouc partout dans le monde. Les Chinois chercheraient à se débarrasser de leurs dollars qui ne leur rapportent rien, en achetant et stockant des matières premières susceptibles de flamber dans les mois qui viennent.

    L’Institute of International Finance explique comment la réponse à la pandémie Covid-19 a ajouté 24.000 milliards de dollars à la montagne de la dette mondiale, qui a atteint en 2020 un nouveau record historique à 281.000 milliards de dollars. La BCE, de son côté, alerte sur les risques élevés de . Les faillites vont se multiplier car les taux d’endettement ont bondi de 220 % des fonds propres fin 2019, à 270 % en moyenne fin 2020, pour les 10 % des entreprises les plus endettées. Les États de la zone euro vont donc aussi faire face au dilemme de la faillite des entreprises ou des dépenses trop importantes du “quoi qu’il en coûte” car l’endettement moyen des Etats de la zone euro est passé de 86 % du PIB en 2019 à 100 % en 2020.

    Les dilemmes seront encore d’autant plus cornéliens dans la zone euro qu’une hausse des défaillances d’entreprises fragilisera très fortement les banques. Ces dernières devront augmenter leurs provisions pour créances douteuses, tout en étant exposées à un risque de correction des prix des actions, voire de l’immobilier. Il se trouve que la rentabilité des banques européennes est actuellement très faible (1,3 % de rentabilité des capitaux propres, alors qu’elle était de 5,3 % avant la pandémie), et qu’elle est de 10 % pour les banques américaines. La rentabilité devrait progresser un peu de nouveau, mais la BCE ne voit que les mariages entre établissements (avec donc des licenciements pour diminuer les coûts) afin de remédier aux problèmes structurels du secteur.

    Pas besoin donc de sortir de Polytechnique pour réaliser que les propos optimistes du gouvernement ne correspondent en rien à la gravité de la situation en France au sortir de la crise sanitaire. Si l’on ajoute au risque économique, financier et boursier un risque non négligeable de crise politique, d’explosion sociale ou populiste, parler de risque d’effondrement de la France n’est pas exagéré.

     

    Marc Rousset

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise