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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Macron célèbre au Panthéon les anti-valeurs républicaines : Terrorisme révolutionnaire d'Etat, Génocide/Mémoricide, Nouv

    Il faut en finir avec la grotesque mais répugnante mascarade du mauvais carnaval des "valeurs" républicaines. Le Panthéon républicain n'est qu'une supercherie de très mauvais goût, qui célèbre plusieurs monstruosités dans une schyzophrénie qui mériterait une étude clinique de grande ampleur. 

    L'une des pires est, sans conteste, la présence en ce lieu des restes du bras armé du Génocide vendéen, Lazare Carnot, qui n'a pas agi seul mais au nom de toute la Convention, et qui a ordonné, planifié et fait exécuter le premier Génocide des temps modernes, le Génocide vendéen, modèle de tous ceux qui suivront.

    Ce Génocide se double d'un mémoricide, puisqu'il est toujours nié deux siècles et demi après : il s'agit là d'un cas typique de Négationnisme/Révisionnisme, sur lequel s'assied sans scrupule(s), sans honte et sans rougir cette odieuse République idéologique qui prétend donner au monde entier des leçons de droits de l'homme alors qu'elle les a bafoués depuis ses origines; alors qu'elle s'est construite sans et contre la volonté de l'immense majorité du Peuple français; alors que, pour ce faire, elle a inventé et pratiqué la Terreur d'Etat...

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    C'est au cours de cette monstruosité que fut le Génocide vendéen qu'eut lieu le premier Oradour-sur-Glane, cent cinquante ans avant que les nazis n'accomplissent quasi exactement le même scénario, le même rituel, si l'on peut dire, que celui exécuté par les terroristes révolutionnaires aux Lucs-sur-Boulogne en 1794...

    Ce Panthéon a été volé à l'Eglise catholique, et doit lui être rendu, pour redevenir le lieu de culte pour quoi il a été bâti.

    En attendant, il est défiguré (son lanterneau et ses deux clochers ont été abattus), 38 de ses 42 fenêtres ont été bouchées, obscurcissant considérablement le bâtiment, plongé dans une semi-pénombre. Pénombre triste et sépulcrale de surcroît, car l'obturation des fenêtres perturbe la ventilation du bâtiment et accroît le taux d'humidité, laquelle crée des fissures et favorise l'érosion des structures métalliques...

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    Tel quel, dans cette ambiance lugubre, le Panthéon est aujourd'hui le Temple de la Nouvelle Religion Républicaine, celle qui s'est fixé pour but d'éradiquer la religion traditionnelle du Peuple français et de la France, avant même que celle-ci ne soit la France : "Du passé faisons table rase !", c'est-à-dire abolissons le Christianisme et remplaçons-le par... nous-mêmes ! Voilà l'orgueil démentiel des Robespierre, Danton, Saint Just, Marat et toute la cliques des foux furieux sanguinaires, qui ont mis la France et l'Europe à feu et à sang, faisant naufrager leurs propres théories folles dans la Terreur et la dé-raison, eux qui se voulaient, prétendument, les héritiers de... la Raison !

    Dans leur guerre totale d'extermination contre la Religion catholique, ils ont considérablement affaibli celle-ci : et, aujourd'hui que le Système nous a imposé - par l'immigration massive ininterrompue, un Islam conquérant "sûr de lui et dominateur", comme disait de Gaulle, on voit des pans entiers de la France où... l'on n'est plus en France ! Et la barbarisation de nos rues ne cesse de gagner du terrain...

    Ainsi, en affaiblissant tous les piliers sur lesquels reposait la Société française et pré-française, depuis deux mille ans, le Système, responsable et coupable, nous amène peu et mal armés face à un adversaire redoutable : l'Islam, sa charia, ses moeurs... et l'islamisation rampante, progressive et constante de la France progresse partout avec peu de difficulté, là où les défenses spirituelles, morales, mentales, intellectuelles du Pays ont été considérablement diminuées...

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    Et aujourd'hui le Grand Maître de ce Système pensé, imposé, construit sans, en dehors et contre les idéaux et principes traditionnels de la France éternelle va, dans son Temple, ranimer la flamme du terrorisme révolutionnaire installé au pouvoir.

    A nous de dénoncer, à temps et à contre-temps, la supercherie du faux ordre établi; de dire et de redire que Macron n'est que le représentant du des-Ordre au pouvoir, du "chaos figé des conservateurs du désordre",  héritiers du "chaos explosif des révolutionnaires", comme le disait si justement Gustave Thibon.

    Si l'on veut libérer la France de ce Système mortifère, bâti sur la Terreur et le mensonge, il n'y a qu'une seule solution : elle est politique, elle consiste à bannir un Système idéologique bâti contre nos Traditions et nos Racines, et à renouer avec le Régime qui a fait la France, malgré ses erreurs, car nous n'avons jamais, à la différence des révolutionnaires, prétendu que la Royauté fût parfaite en tout, toujours et partout. Renouer avec le Régime qui a fait de cette France, qu'il a créée, le pays le plus puissant, le plus riche, le plus peuplé et le plus heureux d'Europe. Qui a fait de la France, selon le mot du hollandais Grotius, "le plus beau royaume après celui du Ciel."

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    PS : Ah, au fait, Manu, n'oublie pas d'aller faire un petit coucou à Voltaire, lui aussi enterré au Panthéon (tu sais : "Aux grands hommes, la République reconnaissante"), honoré par ton Système schyzophrénique. Ne nous dis pas que Brigitte ne t'a jamais parlé de ses propos sur les Juifs et sur les Noirs. Si c'était le cas, en voici deux, mais on en a un wagon pour toi, si tu veux parfaire ton éducation et approfondir ta connaissance des gens... que TU HONORES !

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  • On ne peut vaincre l’ensauvagement qu’en restaurant Notre civilisation ! (III), par Christian Vanneste.

    L’ensauvagement n’est pas une nouvelle de l’été parmi d’autres. C’est entre le retour du virus, la crise économique et les six millions de chômeurs, le vote dans l’indifférence estivale de la PMA pour les lesbiennes, et les mesures écolos pondues par la convention dite citoyenne, le sujet décisif parce que mortel à moyen ou long terme pour notre civilisation.

    christian vanneste.jpgOr, même lorsque l’accumulation des faits impose son évidence, cet intrus dans le monde politiquement correct de la bienpensance continue à se heurter à un aveuglement général du microcosme politico-médiatique, variable toutefois dans la gamme de ses manifestations.

    Il y a d’abord la réponse conjointe des politiciens professionnels et des technocrates, souvent les mêmes. L’ensauvagement, c’est-à-dire la montée de la violence dans les rapports sociaux ne concernerait qu’une partie de la société, mais engloberait l’anomie de certains quartiers en déshérence et la réaction extrémiste qu’elle suscite (quel scandale !) chez les identitaires. Il pourrait en tout cas être résolu par des mesures quantitatives et techniques. L’augmentation du nombre de policiers, la lutte contre le trafic de drogues qui gangrène les zones de non-droit, et bien sûr une nouvelle couche de politique de la ville, grâce aux finances d’un Etat qui depuis peu semblent inépuisables. On observera le flou qui entoure les réponses à la question de la drogue. Le Premier Ministre a annoncé une généralisation de l’amende forfaitaire pour les consommateurs. Elle ne concerne pas les mineurs et vise à désengorger les tribunaux qui retrouveront toutefois ceux qui n’auront pas payé. Les policiers pourront donc taxer les « clients » solvables mais seront impuissants devant l’activité des zones où leur présence réclame des opérations d’ampleur considérable. Et il sera toujours plus confortable d’épingler le distrait qui a oublié son masque que le dealer au sein de son quartier. Faut-il rappeler que l’interdiction du voile intégral, un masque lui-aussi, n’a guère eu de suite pour les mêmes raisons ? Ce n’est pas le motif de l’amende qui constitue la difficulté, mais la personne à laquelle elle s’applique et la communauté à laquelle elle appartient. Alors, bien sûr, on évoque à nouveau la dépénalisation : sur ce point la solution technique et lâche rejoint la préférence idéologique des prétendus « progressistes »: toujours plus de licence pour les individus, et avec d’autant plus d’enthousiasme que la pratique « libérée » vient d’ailleurs : l’alcool, non, mais le cannabis, oui !

    Lorsqu’on passe des technocrates aux idéologues, c’est le mot lui-même qui effarouche. Qui dit ensauvagement dit sauvage, et qui dit sauvage commence à sentir le souffre du racisme. Les faits ont beau être têtus et aligner des auteurs qui ne s’appellent ni Philippe, ni Mélanie, ni Thomas, ni Axelle, car ce sont les prénoms des victimes, l’antiracisme inquisiteur refuse ce terme sourdement discriminant. Lorsqu’un crime met en lumière une partition ethnique de notre société, parce que justement des ethnies différentes, et non des races, ont des cultures différentes, et donc des comportements différents, un rapport différent à la violence, notamment, la novlangue progressiste édulcore : ce sont des incivilités, commises par des « jeunes », victimes de conditions sociales défavorables. Ce sont les victimes de la colonisation à la fois comme descendants de colonisés, et comme « indigènes » colonisés en France même. Ce discours délirant accuse les forces de l’ordre de violences ciblées, et exige que la France désarme sa police aujourd’hui et se repente de son passé colonial et esclavagiste d’avant-hier. On comprend que le gauchisme déstabilisateur ne néglige aucun mensonge historique ou judiciaire, mais la passivité de l’Etat devant ces excès laisse pantois. Curieusement, le technocrate sans expérience qui habite l’Elysée se révèle davantage comme un idéologue progressiste, sensible aux arguments gauchistes dès qu’il ne s’agit pas d’économie : il avait demandé à sa Garde des sceaux de recevoir Assa Traoré ; il a osé parler de crime contre l’humanité à propos de la colonisation ; il confie maintenant, selon son bon vouloir, la mission mémorielle sur l’Algérie à l’historien le plus partisan et le plus hostile à la France. Comment veut-on lutter contre l’ensauvagement si on nie son existence, en parlant d’incivilités, et si on alimente ainsi les prétextes de l’insoumission à l’ordre républicain ? Et c’est le Président de la République qui commet cette faute lourde ? L’indemnisation de la victime du viol commis en prison par Adama Traoré, décidée le 12 Mars par la CIVI de Pontoise, montre cependant toute la mauvaise foi qui sous-tend non une demande de justice, mais une volonté d’affaiblir notre société.

    Ceux qui ont lu 1984 d’Orwell savent que la novlangue se plaît aux antiphrases, aux mots qui disent le contraire de ce qu’ils désignent. Le minipax y est ainsi le ministère de la guerre. De même, le régime que nous subissons se proclame progressiste, parce qu’anti-conservateur. En fait, il est le complice actif et enthousiaste de la décadence de notre pays et de la civilisation qu’il incarne. Décadence, en voilà un gros mot politiquement très incorrect et qui prend jour après jour le poids de l’évidence, pointée par des penseurs aussi différents que Maffesoli ou Onfray. Nous vivons la chute de notre pays, sur le plan économique mais aussi intellectuel avec la fin des idées claires et distinctes qui caractérisaient la pensée française, cartésienne. Nous vivons la submersion de la civilisation chrétienne par le matérialisme hédoniste et consumériste. Nous subissons une évolution démographique mortelle pour notre identité. Démographie ! Un autre gros mot ! Depuis des décennies, en même temps qu’on encourageait l’immigration de familles nombreuses y compris polygames, porteuses d’une autre culture, comme des faits divers récents viennent de le souligner, on démantelait systématiquement la famille française , lieu privilégié de la transmission pour réduire la population autochtone en « particules élémentaires » sous prétexte de satisfaire les caprices de groupes de pression ultra-minoritaires. Au coeur de cet été du Covid, le pouvoir inepte qui sévit en France fait passer en catimini la PMA pour les lesbiennes, en jurant ses grands dieux que la GPA est une ligne rouge… Ce sera pour le prochain mandat !

  • Convention climat : vers une « démocratie augmentée » ?

    Même aléatoire, la sélectionde ces citoyens n’est pas exempte de biais qui en altèrent la légitimité, précisent Christophe Boutin et Frédéric Rouvillois. Mehdi Chebil/HANS LUCAS

    Sources : https://www.fondation-du-pont-neuf.fr/

    https://www.lefigaro.fr/vox/

    Christophe Boutin et Frédéric Rouvillois, professeurs de droit public* s’inquiètent de l’émergence d’une forme inédite de démocratie, concurrente de la représentation parlementaire et de la consultation référendaire.

    4.jpgSur la Convention citoyenne pour le climat, clôturée par le président Macron le 29 juin dernier, le jugement le plus significatif est peut-être celui qu’a porté son rapporteur général, Julien Blanchet, en parlant de « démocratie augmentée ». La formule ouvre en effet bien des horizons, en ce qu’elle renvoie à ce que l’on nomme « la réalité augmentée » ou encore, « l’humanité augmentée », dont chacun sait qu’elles n’ont plus grand-chose à voir, ni avec la réalité, ni avec l’humanité. Dans ces deux cas, « l’augmentation » vantée fait basculer ce qu’elle modifie dans une dimension différente, que l’on pourra peut-être trouver plus agréable, plus excitante, plus belle ou plus forte, mais qui n’a que de lointains rapports avec son objet initial.

    Emmanuel Macron s’étant engagé, par un « contrat moral », à soumettre « sans filtre » ses propositions au Parlement ou au peuple, un véritable pouvoir a été attribué à ce groupe de 150 personnes tirées au sort, puis sélectionnées sur la base de critères visant à reproduire en miniature « la société française dans sa diversité ».

    Il en va de même avec la démocratie participative mise en œuvre dans le cadre de la Convention citoyenne. Emmanuel Macron s’étant engagé, par un « contrat moral », à soumettre « sans filtre » ses propositions au Parlement ou au peuple, un véritable pouvoir a été attribué à ce groupe de 150 personnes tirées au sort, puis sélectionnées sur la base de critères visant à reproduire en miniature « la société française dans sa diversité » – ou plutôt, ce que les initiateurs du projet considéraient comme étant cette diversité, écartant de la liste des critères ce qui leur semblait sans importance, comme la situation de famille… Cette opération visait à offrir à un « panel » idéologiquement orienté et encadré par les responsables de think tanks proches du Président le droit de penser, de débattre et de décider à la place des Français. Elle justifiait ainsi la mise à l’écart du peuple, seul et unique souverain dans une démocratie, en affirmant une coïncidence supposée parfaite entre la volonté de ce dernier et les choix de ceux dont on avait arbitrairement décidé qu’ils s’exprimeraient pour lui. La Convention, notait ainsi Édouard Philippe dans sa Lettre de mission, avait pour but d’ « impliquer toute la société dans la transition écologique à travers un échantillon représentatif de citoyens ». De l’impliquer, parce que le consensus en son sein traduirait nécessairement celui qui, quoique non encore exprimé, existerait dans notre société sur ces questions.…

    5.jpgFace aux divergences flagrantes entre les positions de la Convention et l’opinion du pays – ce fut le cas pour la limitation de vitesse à 110 km/h sur les autoroutes, adoptée à 59,7 % par les « conventionnaires » mais rejetée par 74 % des Français – il suffisait de plaider le manque d’informations de ces derniers. « C’est sans doute – estime Laurence Bedeau en rendant compte du sondage – parce que les conducteurs sous-estiment le poids de la voiture dans les émissions de gaz à effet de serre, et l’impact que peut avoir une baisse de 20 km/h sur les émissions polluantes ». Bref, parce qu’ils ne savent pas. Parce qu’ils n’ont pas, comme le déclaraient plusieurs membres de la Convention pour justifier leur refus de s’en remettre au référendum pour valider leurs propositions, le même niveau de connaissance que celui qu’eux-mêmes ont fini par acquérir au terme de cette « expérience inédite d’intelligence collective ».

    La démocratie augmentée, c’est en somme la « France en petit » qui, grâce à la parole des experts, sait ce qui est bon pour la France en grand

    La démocratie augmentée, c’est en somme la « France en petit » qui, grâce à la parole des experts, sait ce qui est bon pour la France en grand… C’est donc le dépassement, sinon la relégation future, des deux formes classiques de la démocratie qu’elle soit parlementaire ou référendaire. Les amateurs de science-fiction, comme les psychiatres, n’ignorent pas que les adeptes de la réalité augmentée finissent toujours par se détourner de la réalité ordinaire pour ne plus vivre que dans leurs paradis artificiels. Paradis artificiel, tel est au fond le destin, sinon l’objectif à peine dissimulé, de la démocratie augmentée façon Convention citoyenne : d’une part, en concurrençant un système représentatif jugé vieillissant, coupé du peuple et du pays réel, par le « sang neuf » de la « société civile » ; d’autre part, en encadrant et en marginalisant pour mieux les neutraliser des mécanismes référendaires toujours incontrôlables et suspects de dérives populistes.

    Emmanuel Macron a annoncé que l’expérience serait étendue à bien d’autres sujets, et notamment aux grandes questions de société – une évolution que préfigurent des éléments du projet de loi organique portant réforme du Conseil économique social et environnemental que le gouvernement Castex vient de déposer en urgence ce 10 juillet sur le bureau de l’Assemblée nationale. À ceux qui oseraient dénoncer l’illégitimité de tels procédés, critiquer les mécanismes de sélection, souligner le rôle déterminant joué par les experts, déplorer le conformisme résultant des méthodes de travail, s’indigner de la mise à l’écart du peuple souverain et de la place secondaire laissée à ses représentants, on répondra sans doute que ce qu’on leur propose ainsi, c’est toujours la démocratie, en mieux. Mais pour qui ?

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  • France-Afrique : Un ouvrage décisif, la chro­nique de Sté­phane Blan­chon­net (le Bien Com­mun n°24 – Décembre 2020).

    Le livre de Loup Vial­let, La Fin du franc CFA, qui vient de paraître chez VA Édi­tions, est un chef d’œuvre de clar­té et de péda­go­gie. Il est aus­si une arme de des­truc­tion mas­sive lan­cée contre les bataillons de l’idéologie déco­lo­niale qui gan­grène le pays légal, médias, par­tis poli­tiques et pseu­do intel­lec­tuels spé­cia­li­sés dans la pro­duc­tion de calom­nies contre la France.

    Chiffres à l’appui, Loup Vial­let nous dépeint la réa­li­té éco­no­mique des rap­ports de la France et des pays de son ancien empire colo­nial sub­sa­ha­rien. Après une période de pro­tec­tion­nisme impé­rial, qui eut peut-être le mérite de la pro­té­ger après la crise de 1929, mais qui était aus­si un frein à la moder­ni­sa­tion de son éco­no­mie, la France a fait le choix après-guerre de réorien­ter ses échanges dans l’hémisphère nord, en Europe sur­tout, et de déco­lo­ni­ser son éco­no­mie. Après les indé­pen­dances, le main­tien d’une zone franc en Afrique, garan­tie par la France, n’a pas tant ser­vi le néo­colonialisme fran­çais, comme le pré­tendent les dif­fé­rents com­plo­tistes afri­cains et leurs ins­pi­ra­teurs fran­çais (Par­ti com­mu­niste fran­çais, médias de gauche), que les pays de cette zone eux-mêmes, qui ont béné­fi­cié d’une mon­naie stable et ont ain­si été pré­ser­vés des affres de l’inflation pen­dant que, dans le même temps, les pays de leur voi­si­nage régio­nal immé­diat subis­saient de plein fouet des chocs éco­no­miques dévas­ta­teurs. C’est si vrai que mal­gré la déma­go­gie de cer­tains de leurs poli­ti­ciens, tou­jours prompts à faire de la France le bouc émis­saire de leurs échecs, aucun de ces pays n’a sérieu­se­ment envi­sa­gé de quit­ter cette zone de sta­bi­li­té (à l’exception du Mali mais qui a fini par reve­nir dans le Franc CFA) et que d’autres pays, qui n’étaient pas d’anciennes colo­nies fran­çaises, comme la Gui­née Bis­sau et la Gui­née équa­to­riale, deux pays luso­phones, s’y sont fina­le­ment joints. Aujourd’hui l’importance de la zone franc pour l’économie fran­çaise est tel­le­ment négli­geable (moins de 1 % de nos échanges, les pays de la zone n’étant même plus nos pre­miers par­te­naires en Afrique !) que le main­tien de ce par­te­na­riat coû­teux et néga­tif en terme d’image (la France reste la cible favo­rite de tous les déma­gogues en Afrique) ne se jus­ti­fie plus que par des impé­ra­tifs de sécu­ri­té. En effet, un nau­frage éco­no­mique des pays de l’ancienne AOF et de l’ancienne AEF pour­rait avoir pour nous de graves consé­quences en terme de pres­sion migra­toire et d’accroissement du risque ter­ro­riste. Est-ce pour autant une rai­son pour pro­po­ser, comme l’a fait Emma­nuel Macron, de renon­cer à tout contrôle fran­çais sur les deux banques cen­trales de la zone tout en conti­nuant à garan­tir la valeur d’une mon­naie qu’on débap­ti­se­rait par la même occa­sion pour com­plaire à ceux qui nous dénigrent en per­ma­nence ? La France a déci­dé­ment besoin, en Afrique comme ailleurs, de diri­geants qui cessent de s’humilier et recom­mencent à ins­pi­rer le respect !

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    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Après la palinodie marseillaise, l’union des droites !, par Christian Vanneste.

    En 2010, j’avais considéré que l’alliance de l’UMP et du FN était inéluctable si la droite française voulait gagner les élections à venir, garder le pouvoir en 2012 et bâtir enfin la politique que beaucoup de Français attendaient, car nécessaire à l’intérêt supérieur de notre pays. Je m’étais à l’époque appuyé sur l’exemple italien.

    christian vanneste.jpgIl me paraissait contraire au bon sens que la droite française persiste à perdre les élections, notamment régionales, en refusant un accord avec “l’extrême-droite”, encore minoritaire, alors que la droite italienne l’emportait en rassemblant jusqu’aux héritiers de Mussolini. On pouvait penser que la répulsion pour une dictature qui a conduit à la compromission avec le nazisme et à la guerre serait plus forte que celle que pouvait susciter en France un mouvement qui avait abandonné les outrances provocatrices de son fondateur, et dont la composition était diverse. A la Mairie de Tourcoing, où j’étais élu, un incident avait opposé le Maire socialiste, qui dans son discours avait amalgamé le FN à la “Collaboration”, à un élu de ce parti, ancien de la IIe DB, et libérateur de Paris, qui l’avait très mal pris ! Par ailleurs, j’observais que l’évolution du FN compensait malheureusement la fusion du RPR et de l’UDF. La seconde avait émasculé le premier. Des technocrates “progressistes” avaient remplacé les gaullistes conservateurs et patriotes qui avaient animé le RPR. Chirac, dénué de la moindre conviction, louvoyait depuis que Marie-France Garaud ne le cornaquait plus. Quant à Sarkozy, trop parisien, ébloui par les phares du microcosme médiatique, il avait commis “l’ouverture à gauche” après sa victoire à droite de 2007.

    Ma position, de bon sens, reposait donc à la fois sur l’arithmétique électorale et sur les convictions du RPR, patriotisme, souverainisme, conservatisme sociétal, exigence d’ordre, que je voyais reprises par le FN. Sur le plan économique, on pouvait encore croire que le FN était libéral-national. Or, je fus pris dans un étau : d’une part, l’appareil de l’UMP me tomba dessus, et je fus à deux doigts d’être convoqué par un Bureau politique pour être exclu. Membre du RPR dès sa création, il était pénible pour moi d’être attaqué  par un Eric Besson, venu du PS et incapable de défendre intelligemment l’identité nationale, ou par Rama Yade, ministre franco-sénégalaise, qui, en cas de guerre entre les deux pays, avait dit choisir le Sénégal. Quant à Xavier Bertrand, sa sévérité à mon encontre devait provenir de son appartenance maçonnique. J’avoue ne jamais avoir compris l’obsession anti-FN des Loges, ou tout au moins de certaines. J’imaginais au contraire qu’elles étaient des lieux de liberté de pensée. Mais, l’accueil du FN à ma proposition fut très décevant, d’une totale froideur. Il y avait deux causes à cette attitude. La première était logique. Marine Le Pen ne voulait pas être l’auxiliaire, mais savait qu’en continuant son parcours, elle ferait de son parti le premier. C’est ce qui est arrivé avec ce revers que l’alliance de rejet réunit alors contre elle tous les autres, qui n’ont pourtant rien en commun sauf ce rejet. Un parti, qui est relativement majoritaire en voix, se retrouve donc avec une poignée de députés incapables de former un groupe à l’Assemblée, et ne dirige jusqu’à présent aucune région en raison d’alliances contre-nature. Le second motif est plus souterrain : il tient d’abord à la présence très lourde au sein du FN devenu RN du lobby LGBT qui n’a jamais apprécié mes positions sur ses centres d’intérêt obsessionnels que je continue à penser contraires au bien commun de notre pays. Plus généralement, sur le plan économique et social, des orientations démagogiques ont fait évoluer le RN vers la gauche. Il me sera difficile aux élections régionales prochaines de choisir entre Xavier Bertrand et Sébastien Chenu, ce transfuge qui menait “Gaylib” au sein de l’UMP et réclamait mon exclusion chaque jour…

    Ce retour sur le passé me conduit à la situation présente. Il me serait facile de souligner aujourd’hui combien j’avais raison. En Espagne, la droite vient de gagner à Madrid. Vox continuera à soutenir le PP : c’est cette alliance qui leur avait permis d’arracher l’Andalousie à la gauche dont toute l’Europe sait désormais qu’elle tue notre continent. En France, le rapport de forces a évolué : les “nationaux” sont aujourd’hui plus forts que les “républicains” sauf pour les élections locales où l’implantation des élus surclasse un parti qui manque d’enracinement et de notables. Dans cette situation, “Les Républicains” avaient le choix entre deux solutions : soit retrouver une identité forte et droitière, ce qu’avait réussi Fillon, ce qu’a tenté Wauquiez, ce que poursuivent des Marleix, des Retailleau, des Ciotti, des Aubert etc… Soit s’accrocher à leurs fiefs, à leurs places en abandonnant toute trace de conviction, en brandissant de prétendues valeurs face à “l’extrême-droite” tout en étant incapables de les citer, et en préférant s’allier à des gens avec lesquels il n’y a pas le moindre soupçon d’une idée commune. Manifestement, ces deux options déchirent Les Républicains, comme l’a montré la grotesque palinodie marseillaise. Qu’y a-t-il donc que puisse partager la droite avec le macronisme, machine à recycler le parti socialiste, perclus de corruptions diverses, immigrationniste, adepte de la repentance nationale, impuissant à assurer la sécurité des Français, prêt à accélérer toutes les mesures de décadence sociétale et de dissolution de la nation dans le bain européen ? La suppression de l’ISF pour les fortunes mobilières et des “avancées” en matière de droit du travail, alors que notre pays a poursuivi sa dérive socialiste suicidaire avec un accroissement de la dépense publique, de la dette, de la fiscalité et du contrôle abusif des citoyens, de leurs pensées, de leurs déplacements, de leurs activités, sauf bien sûr pour ceux qui campent dans l’illégalité ? La gestion lamentable de la crise sanitaire devrait condamner définitivement l’imposture que nous subissons, et les Républicains viendraient à son secours ?

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Quand le pouvoir s’autorise à dire ce qu’il veut et censure qui il veut !, par Christian Vanneste.

    L’optimisme revient avec l’été qui s’annonce. Les terrasses se remplissent. Notre train de la joie fonce toujours vers le pont qui va s’effondrer mais il est repeint aux couleurs de l’arc-en-ciel. Comment expliquer ce décalage sans cesse grandissant entre l’ambiance qui prévaut dans notre société et la réalité du monde ? Jamais sans doute un pouvoir dans notre pays n’a bénéficié d’un soutien médiatique aussi puissant. 

    christian vanneste.jpgOn assiste à ce paradoxe d’une expression de la pensée plus libérée que jamais chez ceux qui nous dirigent tandis que la censure s’emploie à faire taire les oppositions. Ce phénomène a commencé pendant le quinquennat de François Hollande, alors qu’Emmanuel Macron le secondait à l’Elysée. Déjà un général avait parlé : c’était le général Bertrand Soubelet, responsable national des opérations de la gendarmerie nationale, venu répondre aux questions des membres d’une commission parlementaire de l’Assemblée nationale le 18 Décembre 2013. Il s’agit d’un homme mesuré qui sera un temps, très court, séduit par Macron en 2017. Mais, s’exprimant devant l’un des pouvoirs légitimes de la République, il ne s’estime tenu qu’à un devoir : la vérité, et libéré de celui de réserve. Aussi est-il clair sur la faiblesse des moyens et surtout sur celle de la réponse pénale, notamment pour les mineurs, quasi systématiquement remis en liberté. Mal lui en a pris : il doit quitter son poste pour un placard consacré à l’Outre-Mer, et outré, publie un livre en 2016 : “Tout ce qu’il faut ne pas dire”, qui le conduira à quitter la gendarmerie. Le paradoxe est flagrant : des gens qui n’ont aucune compétence particulière mais un pouvoir certain peuvent contraindre ceux qui ont le savoir, et pensent avoir le devoir de le faire connaître, à se taire ou les punir pour avoir parlé. Dans son ouvrage, Bertrand Soubelet cible le “microcosme parisien qui n’a de la société française qu’une vue partielle et bien souvent virtuelle.” Or, dans notre pays centralisé à l’excès, où la hiérarchie est définie par des diplômes acquis tôt dans la vie plus que par l’expérience, c’est cette caste politico-médiatique qui donne le “la” de la pensée autorisée, et censure le reste. Les généraux récemment insultés et menacés de sanctions par des ministres très représentatifs de notre oligarchie nationale sont dans la suite de ce premier épisode. Le devoir de réserve ne s’impose nullement à un officier rendant compte officiellement à un pouvoir officiel, ni même à des militaires retraités. C’est au contraire leur devoir d’informer les Français à partir d’une expérience acquise en mettant leur propre vie en jeu.

    Or, ceux qui prétendent les censurer s’attribuent au contraire une liberté de parole sans retenue, comme si l’appartenance au pouvoir provoquait une sorte de vertige de puissance. Le style des hommes qui entouraient le Général de Gaulle était défini par un mot : “convenable”. Il fallait éviter l’ubris, la démesure, et réserver les saillies, rares, mais percutantes, au Chef de l’Etat, qui, on le sait grâce à Alain Peyrefitte, s’exprimait selon trois registres différents selon ses interlocuteurs, depuis la rudesse militaire jusqu’à l’éloquence mûrement réfléchie. François Hollande s’est répandu en confidences déplacées dans un livre rédigé par deux journalistes : “Un Président ne devrait pas dire ça”. On mesure la distance entre un général à la carrière sans ombre puni pour avoir dit ce qu’il devait dire là où il le devait, et un politicien, un président raté s’épanchant lamentablement. Son successeur s’octroie lui aussi, mais de façon plus narcissique, cette licence de dire ce qu’il veut quand il le veut. Et la presse servile ne s’en offusque pas. La manière aussi ridicule que scandaleuse dont Macron a usé pour sanctionner en humiliant le Général de Villiers dès le début de son mandat le prouve. Son besoin de s’affirmer le “chef” et d’acculer à la démission celui qui n’avait fait que son devoir, en s’exprimant franchement et à huis clos devant la commission compétente de l’Assemblée Nationale, révélait “en même temps” qu’il n’avait pas la hauteur de son rôle et qu’il en abusait cependant. Depuis, ses foucades méprisantes sur les gens qui ne sont rien, sur les Gaulois réfractaires, sur l’absence de culture française, ses lubies de repentance injustifiée, son accueil à l’Elysée, selon son bon plaisir, de gens qui n’ont rien à y faire, laissent percer une ivresse d’un pouvoir, pourtant gagné dans des conditions bien particulières. La dernière en date de ses sorties foireuses a consisté à vouloir faire de la Seine-Saint-Denis, une “Californie sans la mer”. Dans cette boutade démagogique visant un certain public, il y a un condensé du macronisme : un savoir superficiel qui confine à l’ignorance, puisque justement c’est l’océan proche qui fait de la Silicon Valley, de Stanford  et de Berkeley ce qu’ils sont, et un double mépris pour ceux qui subissent la vie dans ce département criminogène et paupérisé, et pour ceux dont il pense qu’ils sont assez stupides pour croire à ce type de messages. Certes, le pouvoir politique, celui du Président dans une curieuse démocratie où le législatif est aux ordres, est le plus élevé et doit être respecté, mais à condition qu’il soit lui-même capable de respect. Dans les civilisations occidentales, Dumézil avait repéré la permanence de trois fonctions, la première sacrée et souveraine, la seconde militaire et la troisième vouée à la production. La seconde doit bien sûr être soumise à la première, mais à une double condition, d’abord que celle-ci soit respectable par ses mérites, sa compétence, ses vertus, comme le courage, et qu’ensuite elle reconnaisse dans la fonction militaire ce qui l’élève moralement au-dessus de fonctions civiles si souvent défaillantes, le fait de mettre sa vie en jeu pour assurer la première des priorités : sauvegarder la sécurité d’une nation et de ses citoyens.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • La gifle, par Oli­vier Perceval.

    Un père qui donne une gifle à sa fille, ça fait un film de Claude Pino­teau, plu­tôt réus­si, avec Lino Ven­tu­ra et Isa­belle Adjani.

    Un jeune Fran­çais qui donne une gifle au pré­sident, ça fait des images en boucle à la télé et sur les réseaux sociaux.  Plut au ciel que le dit-pré­sident ne fut pas giflé par Lino, car là on aurait cer­tai­ne­ment par­lé d’attentat et non d’un inci­dent isolé !

    olivier perceval.jpgMais si on avait vou­lu réa­li­ser une intrigue ciné­ma­to­gra­phique, il eut fal­lu par­ler dans le scé­na­rio, de l’arrivée de « Jupi­ter » au pou­voir, de son dis­cours au Louvre, d’une cer­taine affir­ma­tion de la sou­ve­rai­ne­té fran­çaise, puis  des Gilets jaunes tabas­sés , des pro­messes non tenues,  de la sou­mis­sion zélée à Bruxelles, de l’immigration sans frein, de l’insécurité  gran­dis­sante (qui n’est pas qu’un sen­ti­ment), de l’accueil des gens du show-biz en bas résille  à l’Élysée, comme celui des you­tu­beurs Car­li­to et l’autre clown Mac Fly, bref , de la désa­cra­li­sa­tion  de la fonc­tion pré­si­den­tielle.  Ain­si Emma­nuel Macron donne t’il fina­le­ment l’impression de mépri­ser, croyant les séduire, les Fran­çais qui ne sont pas dupes, et pré­sente cet iti­né­raire pitoyable se ter­mi­nant logi­que­ment par une gifle, sym­bo­li­sant l’aboutissement chao­tique du mal­en­ten­du tra­gique entre la pré­si­dence et le peuple tout au long du quinquennat.

    Bien sûr, tout le monde est cho­qué ! C’est bien com­pré­hen­sible. Mais qu’arrive-t-il quand une caste de « sachants » se répand dans les médias avec un dis­cours mora­li­sa­teur et explique aux gau­lois réfrac­taires qu’ils ont tort de se plaindre. Cette gifle est la réponse éner­vée, d’un homme qui n’est pas tom­bé sous le charme d’une stra­té­gie de com­mu­ni­ca­tion basée sur le contact fla­gor­neur avec un peuple subis­sant la crise éco­no­mique, le dic­tat sani­taire et la vio­lence qui se répand dans le pays, accen­tuée par la ges­tion de la pan­dé­mie. Mais cam­pagne élec­to­rale oblige.

    A l’unanimité, tous les par­tis, condamnent le geste : on ne touche pas au président !

    Cer­tains, un peu gran­di­lo­quents, parlent même du corps du roi !

    Alors Par­lons du corps du roi !

    Rap­pe­lons-nous que toutes ces per­son­na­li­tés poli­tiques toutes idéo­lo­gies confon­dues, scan­da­li­sées par cette vio­lence sacri­lège, reven­diquent una­ni­me­ment l’héritage de la Révo­lu­tion qui exer­ça une vio­lence sans pré­cé­dent contre le peuple de France, jusqu’au som­met de l’Etat à com­men­cer par le Roi, la Reine et le Dau­phin. La France n’est pas gué­rie de ce trau­ma­tisme, et il sera tou­jours dif­fi­cile d’être un pré­sident res­pec­té, quand on a tué le roi.

    La Ve Répu­blique a réus­si, après trois révo­lu­tions, quatre répu­bliques, un empire, deux res­tau­ra­tions, une guerre civile (la Com­mune), trois guerres, à redon­ner une forme réga­lienne à la fonc­tion pré­si­den­tielle, mais la médio­cri­té l’a vite empor­té, aggra­vée par le cadre réduc­teur du quin­quen­nat. Les pré­si­dents, comme Gis­card, ont pen­sé sous l’influence de leurs équipes de com­mu­ni­cants, ( le nou­veau cler­gé de la répu­blique,) que l’on pou­vait séduire le peuple, non par des mesures sociales et pro­tec­trices, mais en invi­tant les éboueurs au petit déjeu­ner ou en fai­sant des sel­fies avec des badauds pen­dant un tour de France électoral.

    On cherche un chef d’État et on nous donne des amu­seurs publics. On sou­haite une poli­tique indé­pen­dante et on nous pro­pose une star­tup nation sous contrôle d’une hol­ding européenne…

    Et l’on s’étonne que cela se ter­mine par une gifle ? Il fut un temps où l’on souf­fle­tait avec un gant avant de se retrou­ver sans por­table mais avec des témoins au Pré-aux-clercs. Époque à jamais révo­lue et per­due dans la sup­po­sée inexis­tence d’une « culture française »

    Mais ce souf­flet-là qui n’est pas près de retom­ber, est-peut être un signe sym­bo­lique annon­cia­teur d’évènements plus graves, sin­cè­re­ment, nous ne le sou­hai­tons pas, mais si rien ne change nous crai­gnons des jour­nées fati­gantes à l’avenir.

    Aux der­nières nou­velles, le gifleur du pré­sident est condam­né à quatre mois de pri­son fermes, dor­mez bour­geois, la Répu­blique vous protège.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • EMMANUEL MACRON : UNE DIPLOMATIE INCENDIAIRE !, de Jacques MYARD.

      Après avoir décla­ré que la colo­ni­sa­tion était un crime contre l’humanité, le pré­sident fidèle à son prin­cipe du : « en même temps », à l’approche de la cam­pagne pré­si­den­tielle et peut-être par oppor­tu­ni­té, pro­voque des chefs d’États étran­gers, avec rai­son sur le fond, mais de façon très dis­cu­table sur la forme. (NDLR)

    5.jpgC’est avec une cer­taine stu­pé­fac­tion que nous avons pris connais­sance des pro­pos du Pré­sident de la Répu­blique sur l’Al­gé­rie et ceux en réac­tion au dis­cours du Pre­mier Ministre malien à la tri­bune de l’ONU.

    ALGERIE : Le 30 Sep­tembre der­nier, devant des « petits-enfants » de la guerre d’Al­gé­rie réunis à l’E­ly­sée, E. Macron dénonce le dis­cours des auto­ri­tés algé­riennes qui « repose sur la haine de la France » , il accuse une pro­pa­gande por­tée par les Turcs qui réécrit l’his­toire et sur­tout il s’in­ter­roge sur la nation algé­rienne :  » est-ce qu’il y avait une nation algé­rienne avant la colo­ni­sa­tion fran­çaise ?  » Il pour­suit en poin­tant la Tur­quie qui fait oublier le rôle de colo­ni­sa­teur qu’elle a joué en Algérie.

    Quant au sys­tème algé­rien, il le juge « fatigué ».

    On pour­rait croire que ces pro­pos bien peu diplo­ma­tiques, pour ne pas dire « cash » et bru­taux, n’é­taient pas des­ti­nés à être divul­gués, eh bien non !

    On apprend par un article de presse fort bien ren­sei­gné, aux meilleures sources, que les décla­ra­tions du Pré­sident avaient été mises au point avec pré­ci­sion afin qu’elles soient divul­guées, bref qu’elles aient l’im­pact maximal.

    La cible a été atteinte, le gou­ver­ne­ment algé­rien est furieux et prend des mesures de rétorsion.

    MALI : A peine le Pre­mier Ministre malien est-il des­cen­du de la tri­bune de l’As­sem­blée géné­rale de l’O­NU que E. Macron fus­tige ses décla­ra­tions et le voue sans appel et publi­que­ment aux gémo­nies anti-démocratiques.

    Mais les ini­tia­tives ico­no­clastes ne se limitent pas à des com­men­taires per­si­fleurs, il vient de réin­ven­ter le tra­di­tion­nel som­met France-Afrique sans invi­ter les chefs d’E­tats afri­cains ; et il le fait savoir, conseillé par un nou­veau gou­rou, contemp­teur de la Françafrique.

    Il pro­pose de rem­pla­cer le som­met de chefs d’E­tats par des tables rondes de la socié­té civile fran­çaise et afri­caine qui pour­ront ain­si réin­ven­ter tout à loi­sir l’A­frique, en dénon­çant les affreux colo­nia­listes et sur­tout, en met­tant en porte-à-faux les chefs d’Etat afri­cains qui vont remer­cier la France : beau gâchis en perspective !

    Il se pro­pose enfin de rem­pla­cer les som­mets France-Afrique par des som­mets Europe-Afrique, ain­si nos inté­rêts seront-ils mieux défen­dus par Bruxelles et l’Allemagne …

    La ques­tion est très simple :

    Est-ce le rôle du Pré­sident de la Répu­blique de se lan­cer dans des inter­ro­ga­tions his­to­riques sur l’exis­tence réelle de la nation algé­rienne avant la colo­ni­sa­tion ou de trai­ter publi­que­ment le régime algé­rien de « régime fatigué » ?

    Est-ce le rôle du Pré­sident de la Répu­blique de répondre par un « smash » au Pre­mier Ministre malien ?

    En d’autres termes, es- ce le rôle du Pré­sident de jeter de l’huile sur le feu ?

    Sur le fond, E. Macron n’a pas tort dans les reproches qu’il adresse à l’Al­gé­rie, il a même rai­son ; il en va de même pour ses com­men­taires sur le Pre­mier Ministre malien.

    Mais dans l’ordre inter­na­tio­nal, E.Macron agit en ama­teur et même en incen­diaire ; loin de cal­mer le jeu, il l’ag­grave au détri­ment de nos inté­rêts, sans pos­si­bi­li­té de trou­ver de solu­tion à brève échéance en rai­son du paroxysme des ten­sions qu’il provoque.

    Dans l’ordre inter­na­tio­nal, les chefs d’E­tats­cons­ti­tuent le som­met des rela­tions inter­na­tio­nales, il n’y a rien au-des­sus d’eux pour rat­tra­per, cor­ri­ger leurs fautes et évi­ter l’affrontement .

    Evin­cer les chefs d’E­tats des réunions diplo­ma­tiques pour les orga­ni­ser autour de palabres estu­dian­tins est-il un grand pas en avant sur la com­pré­hen­sion du monde, bel amateurisme !

    Les bouches de canons du Roi de France por­taient une devise célèbre et fort instructive :

     » Ulti­ma ratio regum »

    La force est le der­nier argu­ment des Rois.

    E. Macron devrait la médi­ter car c’est tou­jours dans cet adage que s’ins­crit la géos­tra­té­gie mon­diale, loin très loin de ses uto­pies et de ses com­men­taires oiseux qui nous brouillent avec l’Afrique !

     

    MESSAGE de Jacques MYARD

    Membre Hono­raire du Parlement

    Maire de Mai­sons-Laf­fitte Pré­sident du Cercle Nation et Répu­blique Pré­sident de l’A­ca­dé­mie du Gaullisme

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • La France République Socialiste Sanitaire !, par Christian Vanneste.

    Il suffit de relire le vrai libéral qu’était Tocqueville pour se convaincre que l’ex-socialiste Macron est un faux libéral : comment ne pas déceler dans le plaisir narcissique du président à restreindre les libertés des Français, pour assurer leur santé et leur bonheur malgré eux, l’écho du « nouveau despotisme » décrit par l’auteur de « La Démocratie en Amérique » ? « Il est absolu, détaillé… Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance. »

    christian vanneste.jpgLe long entretien entre l’hôte de l’Elysée et deux journalistes complaisants, voire admiratifs, était une opération de communication. Un Chef d’Etat n’a pas à rentrer dans des détails ou des commentaires visant à faire croire à une empathie pour « les jeunes » ou à l’intérêt qu’il porte aux gestes quotidiens. Si l’heure est grave, il doit en exposer les enjeux aux Français et tracer une route : 15 minutes suffisaient pour annoncer et justifier le couvre-feu, la demi-heure supplémentaire était du délayage. Il y a des ministres, et notamment le premier d’entre eux pour exposer les mesures prises et répondre aux nombreuses questions qui viennent à l’esprit. Or le spectacle présidentiel tend à marginaliser voire à effacer les interventions annexes. Cette présidentialisation outrancière du régime a une cause : la fragilité psychologique de M. Macron, sans doute mécontent des sondages plus favorables que les siens de son ex-premier ministre. Le choix du nouveau, terne à souhait, et son cantonnement dans un rôle ingrat et des tâches subalternes, doivent le rassurer, et satisfaire son ego après une émission en pleine lumière médiatique. Mais cette descente du président à tous les étages, de la connaissance affichée et apparemment chiffrée de la maladie et de ses risques jusqu’au lavage des mains et aux soirées entre amis, est, hélas l’expression du nivellement de nos institutions et de la confusion des priorités. L’épidémie est certes un sujet important mais il ne devrait pas être obsessionnel au point d’inoculer dans la société française un climat permanent de terreur. La satisfaction intime que semble ressentir le Chef de L’Etat à instaurer les urgences, l’une après l’autre, et à s’immiscer dans la vie privée des personnes, de même que les vannes qu’il ouvre de plus en plus largement pour déverser un argent public virtuel, puisé dans un déficit récurrent et une dette sans fond, témoignent d’une dérive qui nous éloigne d’un Etat démocratique, celui où sous le contrôle du Peuple souverain et de ses représentants, les libertés fondamentales sont préservées et la dépense publique, l’argent des contribuables, gérée avec mesure et responsabilité.

    Or, c’est la démesure, celle qui identifiait les tyrans selon les Anciens Grecs, qui marque la présidence actuelle. Parce qu’un pouvoir trop isolé du peuple, au sommet d’un Etat trop lourd n’a rien vu venir, n’a rien prévu ni préparé, depuis de longs mois les Français payent la note, avec des restrictions de leurs libertés, avec une détérioration de leur économie, avec des pertes d’emplois considérables. Alors que les investigations ont commencé chez les ministres qui sont l’objet de plaintes, faut-il voir dans le durcissement des mesures la réponse à une double panique, apparente devant l’épidémie, et réelle devant les poursuites judiciaires ? Absence de masques proclamés inutiles, insuffisance des tests, saturation des hôpitaux, confinement mortel pour une économie où le tourisme est essentiel ; puis déconfinement raté, tests surabondants et inefficaces multipliant les faux positifs, sans permettre l’isolement immédiat ; et maintenant, nouveau risque de submersion du système hospitalier : les discours présidentiels tendent à masquer une politique chaotique et décevante dans un pays qui se croyait exemplaire pour la santé de ses habitants.

    Les chiffres du Printemps étaient mauvais pour la France avec un taux de létalité élevé ( 18,5% des cas confirmés au 24/6) qui témoignait d’une stratégie sanitaire désemparée. Ceux d’aujourd’hui ne les approchent pas, et l’on peut s’interroger sur la peur entretenue par le pouvoir : soit la leçon de la « 1ère vague » n’a pas été retenue et les moyens hospitaliers sont toujours insuffisants ; soit nos dirigeants trouvent dans cette politique univoque, le climat qu’elle nourrit, et les freins à la contestation qu’elle entraîne, bien des avantages, notamment celui d’empêcher les manifestations populaires, de contraindre l’opposition à l’union nationale, de brouiller comme d’habitude sous ce régime la préparation des élections, en l’occurrence les régionales.

    Les exemples étrangers les plus pertinents sont ceux de Taïwan et de Corée du Sud : proche de la Chine communiste, et exposé à de nombreux échanges avec elle, Taïwan compte 7 morts pour 24 millions d’habitants. Fermeture des frontières, les 3 T (test, traçage, traitement), masques produits localement, mais pas de confinement généralisé… L’échec du traçage, l’inefficacité des tests, les polémiques stériles sur le traitement conduisent tardivement notre pays à une stratégie à la fois plus floue sur le plan médical ( tester, alerter, protéger) et plus coercitive avec l’instauration d’un couvre-feu peu convaincant pour empêcher la circulation du virus mais qui tue à coup sûr un art de vivre à la française et les entreprises qui le déploient dans nos villes.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Dominique Reynié: «Les abstentionnistes peuvent provoquer un accident électoral en 2022, par Loïc Boichot.

    «La gestion (de la crise sanitaire) déterminera notre existence politique», estime Dominique Reynié. Sébastien SORIANO/Le Figaro

    «L’abstention peut donner la victoire à une force dont ne voudraient pourtant pas la plupart des électeurs» analyse le politologue Dominique Reynié.

    LE FIGARO. – À dix-huit mois de la présidentielle, votre enquête laisse apparaître une France plus que jamais tentée par l’abstention, le vote blanc ou le vote antisystème. Un avertissement pour Emmanuel Macron ?

    Dominique REYNIÉ. – Pour nous tous. La disponibilité protestataire déclarée concerne 79% de nos concitoyens. La société française poursuit sa mue politique: déconsolidation démocratique, protestation et droitisation. La déconsolidation démocratique est déjà manifeste: l’abstention historique lors des municipales du 28 juin dernier en est un signe puissant. C’est une erreur de n’y voir qu’un effet de la crise sanitaire, alors que 59% seulement de nos concitoyens disent leur préférence pour la démocratie représentative, contre 64% en janvier. Le soutien est plus faible encore parmi ceux qui risquent de subir davantage les conséquences de la crise: les artisans, commerçants et chefs d’entreprise (38%), les ouvriers (44%). Si 25% des Français disent vouloir une démocratie directe, notre enquête révèle que cette option agrège en fait des électeurs en quête de rupture, proches du RN et de LFI. Enfin, 12% optent pour un régime autoritaire. Déception, découragement, exaspération nourrissent une orientation protestataire à laquelle contribuent les réseaux sociaux, comme nous le montrons.

    Que peut provoquer le retrait des urnes d’un grand nombre d’électeurs, en 2022 ?

    Ce que j’appelle un accident électoral, soit un résultat non voulu. Or une forte abstention favorise un tel résultat. L’abstention peut donner la victoire à une force dont ne voudrait pourtant pas la plupart des électeurs. Dans l’hypothèse d’un second tour Macron-Le Pen, une majorité d’électeurs (53%) souhaite éviter l’élection de Marine Le Pen (ils n’étaient que 48% en janvier). Mais la question est de savoir qui des modérés ou des protestataires s’abstiendra le plus. Il faut par ailleurs suivre de près la fusion partielle des électorats LFI et RN. Ce processus, visible dans notre vague de septembre 2019, s’est affirmé dans l’opposition à la réforme des retraites. La convergence de ces électorats ne reflète pas un programme commun: il ne s’agit pas de faire mais de défaire ensemble.

    En plus d’une «déconsolidation démocratique» et d’un fort potentiel protestataire, vous observez une droitisation de la vie politique française. C’est-à-dire ?

    De nombreux éléments en témoignent, notamment la forte poussée de la disponibilité à voter RN chez les 18-24 ans ou la montée en puissance de thèmes considérés «de droite», à mon avis sottement, dans le débat public: sécurité, laïcité, patrimoine immatériel (ce que mon ami Laurent Bouvet appelle «sécurité culturelle»), etc., regardés par les électeurs comme les conditions sine qua non du contrat social. En un an, la préoccupation pour la sécurité fait un bond de 16 points, alors que notre vague 3 a été achevée avant les derniers attentats islamistes. Cette inquiétude se conjugue avec l’idée que la société est de plus en plus violente, partagée par 72% des personnes interrogées.

    Cette exigence régalienne est majoritaire dans tous les électorats, selon l’étude. Un défi pour les partis dits de gouvernement ?

    Oui. À cet égard, je m’étonne de ce déni, et de son arrière-fond moralisateur, toujours très présent dans une partie de la gauche et du monde médiatique. La demande de sécurité est non négociable. Les partis qui voudront l’ignorer, ou atermoyer, seront renvoyés à la marginalité électorale. La dépréciation de cette demande contribue à l’affaiblissement du système représentatif, politique et médiatique, qui donne le sentiment de considérer les attentes du public à la condition qu’elles conviennent à leurs canons idéologiques. Poison pour notre démocratie, ce déni est le meilleur carburant offert aux projets protestataires.

    La montée en puissance des Verts dans le paysage politique ne tempère t-elle pas cette droitisation ?

    Il n’y a pas eu de vague verte aux municipales, comme l’a montré la Fondapol. Compte tenu du contexte d’effondrement de la participation, j’ai parlé de «tsunami dans un verre d’eau». EELV a bien réalisé des progrès dans les métropoles. Mais pour emporter finalement sept villes de plus de 100.000 habitants sur une quarantaine, et tandis que les électeurs inscrits dans les métropoles ne représentent que 13% de l’électorat national. EELV a donc séduit une petite fraction de cette sous-partie de l’électorat national. Et les Verts doivent maintenant démontrer leur crédibilité en matière de gouvernement, et notamment proposer un discours tenant compte des préoccupations dominantes sur la sécurité, l’immigration, la lutte contre l’islamisme.

    En quoi la crise sanitaire a-t-elle modifié le visage de l’opinion publique ?

    La pandémie est une expression parfaite de la mondialisation négative : la circulation fulgurante d’un mal venu de loin, qui frappe partout et tout un chacun. D’où le fort rejet de la globalisation qu’accompagne une injonction de souveraineté, nationale et européenne, car le soutien à l’Europe et à l’euro est massif. Pour la puissance publique, la crise sanitaire est un test existentiel. Pour l’heure, la gestion de la crise par les pouvoirs publics est l’objet d’un jugement négatif pour 59% des Français. Pourtant, aucune force politique n’est considérée comme capable de mieux faire. La crise alimente la déconsolidation démocratique dans le temps court qui nous sépare de la présidentielle. Sa gestion déterminera donc notre existence politique.

    Professeur à Sciences Po, Dominique Reynié est directeur général de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol).

    Source : https://www.lefigaro.fr/

  • Les Républicains en Marche: enfin la grande clarification, par Gabriel Robin.

    Renaud Muselier membre des Républicains (LR) et Président de la région Sud (PACA) pose dans divers lieux de Marseille, 3 avril 2021 © Alain ROBERT/SIPA Numéro de reportage : 01012970_000086

    LR et LREM, ça sonne presque pareil

    Le paysage politique français est en mutation depuis 2015. La montée en puissance du RN, son ancrage durable dans l’électorat, couplés à l’apparition d’Emmanuel Macron, auront eu raison des clivages anciens et des partis politiques dits « classiques ».

    Après avoir assisté en direct à la disparition du PS issu du Congrès d’Épinay, mort écartelé entre son centre et son aile gauche, allons-nous être les témoins de la fin des Républicains eux-mêmes héritiers de la synthèse voulue lors de la création de l’UMP?

    Ce qui se produit en ce moment en région PACA est historique pour la vie politique française. Président LR de la région, ayant repris le fauteuil gagné par Christian Estrosi en 2015 contre Marion Maréchal-Le Pen, le Marseillais Renaud Muselier tente le tout pour le tout, probablement effrayé par la candidature de Thierry Mariani soutenue par le Rassemblement national. C’est fait : la liste Muselier composée de membre des Républicains a trouvé un accord direct avec Jean Castex et Emmanuel Macron. Il y aura donc, dès le premier tour, une liste des « Républicains en Marche » en région PACA. De quoi avaliser l’idée voulant qu’Emmanuel Macron ait été, en 2017, l’auteur d’un « 18 Brumaire du centrisme », attirant à lui la majorité des cadres de l’appareil Républicains.

    Faire barrage au RN, comme toujours

    Il est étonnant que les caciques des Républicains, ou les proches parents comme Xavier Bertrand, feignent être étonnés de ces petits arrangements provençaux entre amis. Étaient-ils absents quand des personnalités comme Édouard Philippe, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu ou Franck Riester prêtaient allégeance à Emmanuel Macron dans l’espoir – assouvi – d’obtenir de grands ministères ? Que faisaient Christian Jacob, qui a retiré l’investiture LR à Renaud Muselier, quand son parti et lui-même appelaient à voter Emmanuel Macron contre Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle ? En un sens, les ralliés au macronisme – plus si triomphant que ça – sont les plus cohérents des cadres des Républicains. Ils ont compris que l’échiquier les obligeaient à déplacer leurs pions, à changer de stratégie pour ne pas être broyés entre deux colosses.

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    Pour s’en convaincre, il suffit de lire cette déclaration assez comique d’Aurélien Pradié sur Twitter : « En Occitanie, nous montrerons l’exemple. Je l’ai dit depuis le premier jour, je le tiendrai jusqu’au dernier. Aucune alliance opportuniste. Aucune courte-échelle, ni aux macronistes qui ont abîmé la France ni aux énergumènes RN. Le courage est là ». Quel courage ? La position d’Aurélien Pradié est elle aussi purement conjoncturelle. La configuration politique en Occitanie est, en effet, très différente de celle que connaît aujourd’hui PACA. Monsieur Pradié n’a donc aucun intérêt à s’allier avec… Vincent Terrail-Novès, élu LR au Conseil Régional qui mène la liste En Marche. Pas si facile à comprendre. Ajoutez à ça que Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et soutien d’Aurélien Pradié, a salué la décision prise par Renaud Muselier.

    Cette situation en apparence complexe est d’une simplicité biblique pour peu qu’on connaisse, même vaguement, la psyché profonde du politicien moyen. Le choix de Renaud Muselier, pour des candidats opposés au Rassemblement national comme Xavier Bertrand, ou inexistants entre le Rassemblement national et les socialistes comme Aurélien Pradié, est une occasion idéale pour cette droite molle qui n’en a plus que l’appellation du ministère de l’Intérieur de se racheter à peu de frais un peu de consistance vis-à-vis de militants orphelins, qui comprennent enfin que l’état-major parisien des Républicains fait toujours la courte-échelle à Macron et à la gauche quand le Rassemblement national est en position de l’emporter.

    La droite ne peut plus mépriser son électorat

    Ces gens ont tout à gagner à ce que le « théâtre de l’antifascisme » mis en scène par François Mitterrand perdure. Qu’Emmanuel Macron soit le cyborg des usines World Company pour nous vendre un gloubi-boulga progressiste qui n’est que la continuation du Parti Socialiste d’avant, à peine teinté de quelques postures droitières destinées à appâter le chaland, n’est pas leur problème. Leur objectif est très clair: essayer de conserver un petit pré-carré politique, une place au chaud.

    La clarification totale de la vie politique apparue en PACA est une opportunité rare pour que la classe politique soit, enfin, représentative de l’opinion générale du corps électoral. Ne nous y trompons pas, la France fait face à des défis existentiels dont elle pourrait ne jamais se remettre. Nous avons besoin d’un électrochoc salutaire.

    Les Républicains se fracturent ? Profitons-en pour faire naître une droite qui n’a pas honte de l’être, nécessairement associée au Rassemblement national. La droite ne peut plus se permettre le luxe de mépriser un tiers de la population française. Une droite qui aura gardé de la droite le goût de notre civilisation, de la rigueur et de l’ordre… sans s’abandonner à l’idéologie globaliste et au mépris social.

    Source : https://www.causeur.fr/

  • Quand la France atlantiste se fait gifler par son maître, par Les Hurons.

    Le soufflet jeté à la figure d'Emmanuel Macron a claqué aussi fort que le « Montjoie Saint Denis ! » à Tain l'Hermitage. Mais cette fois, c'est la politique étrangère du président qui est touchée. La gifle ne vient pas d'un jeune rebelle mais du patron américain qui remet à sa place un employé un peu trop zélé.

    Jean-Yves Le Drian, d’habitude si discret et si calme, est sorti de ses gonds. On avait presque oublié qu’il était ministre des Affaires étrangères d’Emmanuel Macron depuis près de cinq ans. Quand il apprend que Canberra s’est joué de lui, en compagnie de Londres et Washington, et que le contrat des douze sous-marins à propulsion diesel-électrique, qu’il avait lui-même négocié quand il était ministre de la Défense de François Hollande, tombe à l’eau, il n’hésite pas à parler de « coup dans le dos », de « crise de confiance ». Il termine, dépité : « cela ne se fait pas entre alliés ». La presse parle de « Trafalgar », de « fiasco du siècle ». C’est toute la politique étrangère française depuis 2007 qui est remise en cause.

    Nos alliés ?

    « Alliés »: tout le problème vient de ce malentendu. Depuis la guerre d’indépendance, la France n’a jamais été un allié des États-Unis, tout au plus un vassal, plus ou moins docile. Jean-Yves Le Drian n’avait-il pas demandé l’autorisation de Washington pour signer ce contrat en 2016 ? N’avait-il pas obtenu pour Lockheed-Martin, la plus grosse part du gâteau, se contentant de la coque et de la propulsion et laissant les systèmes d’armes à « nos alliés » ?

    L’ancien député de la base navale de Lorient a obtenu d’Emmanuel Macron le rappel de son ambassadeur à Washington et à Canberra. Geste inédit ! Il snobe le gouvernement de Boris Johnson, croyant à un opportunisme de la perfide Albion. Il ne sait pas encore que Britanniques et Australiens complotent depuis dix-huit mois. En arrivant au Quai d’Orsay, on l’a privé de son tout-puissant directeur de cabinet, Cédric Lewandowski. En échange, on a livré à Balard un membre éminent de la coterie « utratlantiste », Martin Briens. Un des chefs de file des néoconservateurs à la française. Un obligé de Washington.

    Florence Parly, d’ailleurs, se tait. Celle qui a pris la tête de l’hôtel de Brienne annonce en pleine crise des sous-marins la mort d’un chef djihadiste dans le Sahel. Elle s’envole pour Niamey comme si de rien était. Ou plutôt pour montrer aux Américains que la France continue de “faire le job”. Elle reporte simplement une réunion avec son homologue britannique. Son chef d’état-major de la marine, qui justement était en tournée aux États-Unis auprès de « nos alliés », interrompt sa visite. Mais pas question de quitter le comité militaire intégré de l’OTAN. Elle ose même se féliciter de la reprise très rapide du dialogue franco-américain dans un entretien au Monde, dès le 24 septembre : « Nous n’avons évidemment pas l’intention de quitter l’OTAN. Nous sommes des partenaires fiables au sein de l’OTAN ». Quitter l’OTAN, la grande crainte des états-majors et des think-tanks français.

    Après les Mistral à la Russie

    Le tout-Paris de la recherche stratégique s’était engouffré dans la brèche australienne ouverte par Le Drian en 2016. La Fondation pour la recherche stratégique, avec François Heisbourg et Bruno Tertrais, avait mis en musique doctrinale le concept anglo-saxon d’Indo-pacifique. Concept typique du Quad, l’alliance fondée par les faucons de l’administration Bush jr, entre le Japon, l’Inde, l’Australie et les États-Unis pour contrer la Chine. La France, qui a toujours peiné à valoriser stratégiquement ses positions Outre-mer, pense alors tenir la pierre philosophale. Grâce à l’alliance indo-pacifique américaine, la France va pouvoir exporter son modèle et déployer son influence dans le monde. L’élection de Joseph Biden conforte les espérances. Avec le parti démocrate et Anthony Blinken, la France est main dans la main avec Washington. Le temps où François Hollande était obligé par Barack Obama à renoncer à la vente des Mistral à la Russie est oublié.

    La diplomatie gaullienne est oubliée aussi, quand la France reconnaissait la Chine de Mao, s’opposait à la guerre du Vietnam, quittait le comité militaire intégré de l’OTAN. Quand le général de Gaulle voyageait triomphalement à Moscou, en pleine guerre froide, défiant Lyndon Johson, la France était écoutée en Afrique, en Asie, en Amérique. Elle était crainte en Europe et Londres suppliait Paris de pouvoir être des Six.

    Aujourd’hui, c’est Londres qui quitte “les vingt-sept” et forme AUKUS. Londres a repris le grand large et remplace la France dans la stratégie indo-pacifique des États-Unis. Rule Britannia ! Paris implore et supplie ses partenaires européens mais l’Union Européenne est devenue une grosse technocrate bouffie par ses circulaires allemandes. Hors de l’OTAN, point de salut ! Boris Johnson est parti goguenard et triomphe. Londres est à nouveau le premier vassal des États-Unis.

    Les Hurons, France-Amérique un divorce raté, Cerf, octobre 2020.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Général de Villiers : « L'Etat n'est plus au service de la Nation » 

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgL'ancien chef d'état-major des Armées  a donné au Figaro magazine (28.12) un entretien sur son nouveau livre Qu'est-ce qu'un chef ? Une méditation sur le besoin d'autorité et le rôle de ceux qui dirigent les autres. Interrogé par Jean-René Van der Plaetsen, il s'y exprime aussi sur la situation de la France. Non pas en politicien, mais en homme de commandement et en patriote. Nous donnons ici des extraits de cet entretien, politiquement et socialement significatifs, qu'il est intéressant de connaître. Nos lecteurs relèveront aisément les réflexions et les passages les plus saillants.  Lafautearousseau   

     

    avatar-journalistes-defaut.jpg(...) On a le sentiment que le pays n'a plus confiance en personne aujourd'hui. Pourquoi a-t-on perdu en route cette confiance qui existait au cours des Trente Glorieuses, par exemple?

    C'est l'échange entre le chef et le subordonné qui crée et installe la confiance. La confiance, c'est à mon sens le mot-clé, celui qui donne envie d'exécuter les ordres de son chef, celui qui permet l'obéissance d'amitié, car le vrai chef aime ses subordonnés et ses équipes, et il commande d'amitié. Je crois sincèrement, compte tenu de mon expérience au sein des armées, que c'est cet échange d'amitié qui génère l'obéissance active. L'adhésion l'emporte alors sur la contrainte. Or, aujourd'hui, on obéit trop souvent par contrainte et non plus par adhésion.

    Le citoyen obéit à l'Etat, représenté par l'administration, et il ne comprend pas pourquoi il est ainsi accablé de nouvelles taxes, normes et tracas par une bureaucratie tatillonne. C'est l'un des maux dont souffre aujourd'hui notre pays: l'Etat n'est plus au service de la Nation, c'est la Nation qui est au service de l'Etat. Or, c'est exactement à la relation inverse qu'il faut parvenir! L'Etat, qui n'est que l'incarnation de la Nation, a certes pour mission d'ordonner et de diriger les affaires de la Cité avec une organisation (défense, sécurité justice, éducation, etc.), mais il doit le faire au service des citoyens qui forment la Nation.

    Aujourd'hui, on constate qu'un fossé s'est creusé entre l'Etat et la Nation, entre ceux qui décident au sommet et ceux qui exécutent à la base. Tout le problème de l'autorité est résumé dans ce fossé grandissant. Je crois qu'il est temps de réagir pour remettre les hommes et les femmes de notre pays au centre des décisions. (...)

    Justement, pensez-vous que les élites ont pris la mesure de ce que vous décrivez, notamment depuis la révolte des « gilets jaunes » ?

    Le mouvement des « gilets jaunes » est une manifestation de ce que je décris dans mon livre : la délégitimation de l'autorité et le fossé qui se creuse entre le peuple et ses dirigeants. Avec les « gilets jaunes », on n'assiste pas à un mouvement social, mais à une crise sociétale. Ce n'est absolument pas la même chose et il faut en avoir bien conscience. Car on ne répond pas à une crise sociétale comme à un mouvement social. Les réponses doivent être profondes. D'autant que ces forces et mouvements qui traversent le peuple français sont aussi à l'œuvre en Europe. (...)

    Dans votre livre, vous rendez un hommage appuyé au maréchal Lyautey. En quoi l'enseignement de ce chef militaire est-il toujours d'actualité ?

    Hubert_Lyautey.jpgLa lecture du Rôle social de l'officier a été pour moi un événement fondateur. Ce livre a décidé en grande partie de ma vocation militaire, car sentir l'odeur de la poudre à canon n'a jamais été mon objectif. Ce livre, que j'ai relu des dizaines de fois, répond à bien des questions que nous nous posons encore aujourd'hui. Pour Lyautey, l'officier français a un rôle social à jouer - et je partage totalement son point de vue, en ajoutant cependant la précision suivante : tout chef, quel qu'il soit, a un rôle social à remplir. Lyautey avait déjà presque tout vu ou entr'aperçu à son époque. Sur le climat social, sur le fossé existant entre les chefs et les équipes, sur le désir d'autorité, sur le besoin d'humanité, son enseignement peut nourrir notre réflexion et nous éclairer. Ainsi, par exemple, sur la crise que traduit la révolte des « gilets jaunes ». Lyautey croit au creuset national ; d'une certaine façon, les « gilets jaunes » aussi.

    Quand le président de la République évoque le prochain service national universel, je veux y voir une émanation de la pensée de Lyautey. Plus le temps passe, et plus je suis convaincu que ce grand soldat avait tout compris : le rôle du chef, la diplomatie nécessaire, à l'intérieur comme à l'extérieur de nos frontières. Il est allé jusqu'à nous proposer, comme s'il avait pressenti le problème à venir, une voie pour régler la question des migrations massives. Avant tous les autres, Lyautey a montré l'existence d'un lien entre la paix, la sécurité et le développement. Il est un modèle pour moi.

    Et j'en reviens ainsi à l'exemplarité : je crois qu'il faut se choisir des modèles dans la vie. Je vois tant de gens qui ne sont « d'aucun temps ni d'aucun pays », pour reprendre la formule de Fénelon. Comment peut-on élever notre jeunesse vers les sommets si on ne lui donne pas de modèles ? Notre époque a besoin de modèles. Pas de contre-modèles. Et, puisque nous évoquons notre jeunesse, je voudrais ajouter que je suis, au fond, assez optimiste lorsque je l'observe. Car je ressens chez nos jeunes une aspiration à s'élever, à croire en un idéal, à ne pas baisser les bras, à vivre sur des bases solides. Si l'on y ajoute le désir d'unité et l'espérance en notre pays, la France pourra assumer sa vocation singulière dans le monde.

    « Donnez-moi deux cents Beltrame et je vous gagne la guerre contre le terrorisme », a dit je ne sais plus quel officier. Vous qui avez été le chef d'état-major des Armées françaises, pensez-vous qu'il y ait aujourd'hui en France deux cents colonels Beltrame ?

    800px-Arnaud_Beltrame_(cropped).jpgJe suis très perplexe lorsque j'entends ce type de formule face à la complexité du phénomène terroriste. Je ne suis plus en situation de responsabilité, mais je suis persuadé que tous nos colonels sont aujourd'hui formés pour être des Beltrame. Permettez-moi de m'étonner, mais aussi, d'une certaine façon, de me réjouir : le grand public a découvert grâce à l'héroïsme magnifique du colonel Beltrame ce qui constitue le trésor de l'armée française. Croyez-vous qu'il y ait un seul de nos colonels qui ne soit pas prêt à mourir pour la France ? Ils sont formés pour cela.

    Grâce au sacrifice du colonel Arnaud Beltrame, les Français ont redécouvert le don gratuit. Il leur est apparu soudain, et avec quel éclat, que la culture de vie est plus forte que la culture de mort! Il y a heureusement des hommes qui croient encore aujourd'hui au sacrifice suprême. Et, croyez-moi, les jeunes qui entrent dans l'armée possèdent cette soif d'âme, d'engagement, de don gratuit. Ils viennent chercher dans l'armée l'exemple du colonel Beltrame, et cela concerne les soldats, les sous-officiers et les officiers. Ce sont tous des colonels Beltrame en puissance parce qu'ils savent très bien, l'époque s'étant considérablement durcie, qu'ils peuvent un jour ou l'autre y laisser leur peau.  ■ 

  • La question des retraites : audace macronienne et atonie syndicale, par Jean-Philippe Chauvin.

    La crise sanitaire aidant, certains pensaient que la réforme des retraites jadis promise par le candidat de 2017 Emmanuel Macron et en partie remise, voire compromise par la pandémie, ne serait plus d’actualité.

    jean philippe chauvin.jpgLe président lui-même avait évoqué cette impossibilité, en somme, de continuer à réformer sous les bombardements covidiens, et les syndicats, échaudés par leurs échecs à empêcher les premières vagues réformatrices et libérales, s’en rassuraient, semble-t-il bien à tort : alors que nous sommes à huit mois de l’échéance présidentielle, voilà que la question des retraites, telle un monstre du Loch Ness audacieux, resurgit dans le discours politique et gouvernemental, tandis que les journaux de tendance libérale insistent, à l’image du journal Le Figaro dans son édition du vendredi 3 septembre dernier, sur la problématique du temps de travail global des Français : « Pourquoi les Français vont devoir travailler davantage », titre les pages économiques du quotidien conservateur sans beaucoup de délicatesse et avec un entrain nouveau, comme si la sidération syndicale des derniers mois autorisait tous les assauts. Il est vrai que la timidité estivale des organisations syndicales officielles et nationales face aux menaces désormais légalement assumées et assurées contre les droits des salariés rétifs à la vaccination (et il ne s’agit pas ici de prendre parti pour ou contre cet acte médical, ni d’en évoquer les effets et les limites), a pu donner l’impression de leur manque de résilience comme il est non moins vrai que nombre de syndiqués, se sentant alors abandonnés, marquent désormais une défiance profonde à l’égard du syndicalisme du « pays légal ». Une défiance qui pourrait priver les syndicats de leurs troupes habituelles de manifestants ou qui pourrait les réduire à une portion si congrue que le gouvernement se sentirait conforté dans ses intentions, et saurait alors avancer sur ce terrain déserté par les opposants. Avec des « si », l’on mettrait aisément Paris en bouteille, mais il n’est pas interdit de penser que le gouvernement pourrait bien se saisir de l’occasion de la « fatigue syndicale » pour pousser son avantage…

     

    D’autant plus que les circonstances paraissent favorables au gouvernement et au président, la crise sanitaire, là encore, ayant changé les donnes de la question économique et sociale en Europe, et que l’Union européenne, fidèle à son idée déjà ancienne mais jamais abandonnée de fixer l’âge légal de départ à la retraite dans tout l’espace unioniste à 67 ans (motivation évoquée et revendiquée depuis 2011), l’a imposée comme condition sine qua non de l’attribution des aides à la relance à d’autres pays comme, par exemple, l’Espagne. Dans son édition du 26 août dernier, le quotidien Les Echos rappelait cette situation particulière et ce chantage de l’UE aux gouvernements des pays européens du Sud (en attendant plus ?) : « Cette réforme est l’une des conditions au déblocage des fonds du plan de relance européen », explique-t-il, en précisant plus loin : « Le nouveau système vise à rapprocher l’âge effectif de départ -64 ans en moyenne actuellement- de l’âge légal qui est fixé à 66 ans et doit être repoussé à 67 ans d’ici à 2027. » Le gouvernement espagnol étant dirigé par une Gauche socialiste à laquelle le soutien de la Gauche radicale (Podemos) ne doit pas manquer pour survivre politiquement, il peut servir de référence à la République française pour signifier aux syndicats et aux Gauches locales que s’opposer aux mesures d’élévation de l’âge légal de départ à la retraite à 67 ans reviendrait à s’isoler un peu plus en Europe, ce qui, évidemment, apparaîtrait comme le comble pour une Gauche radicale qui se veut « internationaliste » : en fait, le piège se referme, et les contradictions de la Gauche radicale, en Europe, sont autant d’éléments de satisfaction pour les partisans de la réforme des retraites en France. De plus, l’exemple de Syriza et de M. Tsipras, choisissant « l’Europe » plutôt que « les Grecs » en l’été 2015, alors même que la Gauche radicale hellène avait su, un temps, créer les conditions d’un rapport de forces qui ne lui était pas forcément défavorable, peut inciter M. Macron à « jouer le coup ». Pour risqué qu’il soit, il n’en serait pas moins payant à moyen terme pour le président sortant qui, ainsi, pourrait paraître tenir ses promesses même à l’orée d’élections incertaines, et couperait l’herbe sous le pied de ses concurrents de la Droite libérale sans, pour autant, provoquer une renaissance française d’une Gauche trop divisée et affaiblie pour s’imposer au printemps 2022. Le simple fait d’en parler ou d’en laisser parler, en cette veille d’automne qui s’annonce plus « sanitaire » que « social », montre la confiance des dirigeants en cette stratégie osée : la relative apathie qui a accueilli ces « rumeurs » de réforme des retraites-bis chez les adversaires du Chef de l’État semble démontrer que ce dernier applique la formule de Danton (1) sans effroi particulier…

    Reste à savoir si une sorte de « chouannerie sociale », surgie du pays réel des forces vives et des travailleurs indépendants (fondements du mouvement premier des Gilets jaunes), est possible ou non, et pourrait enrayer ce mouvement (qui semble inéluctable) d’un recul annoncé (et permanent ?) de cet âge légal de la retraite pour les salariés. Non pour empêcher qui le veut de travailler aussi longtemps que sa santé le lui permet, mais pour permettre à ceux qui veulent sortir du monde du travail (ce qui ne signifie pas, d’ailleurs, ne plus travailler…) à un âge raisonnable au regard de l’espérance de vie sans incapacité (ou « en bonne santé », sans affection grave) qui, en France, n’atteint même pas les 63 ans, bien loin des 67 ans « légaux » que l’Union européenne voudrait imposer à tous et, de toute façon, inférieure à l’âge légal de départ à la retraite voulu par M. Macron (64 ans, mais 65 ans pour les candidats libéraux républicains) et hautement désiré par le patronat français.

     

    (à suivre)

     

    Notes : (1) : « De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace ! ». Il faudrait replacer cette célèbre formule de Danton dans son contexte historique (celui des terribles journées de septembre 1792 et des massacres dans les prisons parisiennes, versaillaises ou lyonnaises que Danton va laisser faire ou, pour certains historiens, suscitera) pour en saisir toute la dimension stratégique, le but étant de terrifier l’adversaire pour mieux le bousculer et le vaincre. Ce qui a marché, terriblement, du temps des débuts sanglants d’une République pas encore établie, peut-il encore fonctionner aujourd’hui ? Si les parlementaires macroniens paraissent plus timorés que leur inspirateur, il n’est pas douteux que le président lui-même et ses proches disciples n’ont pas de ces timidités politiques… Et quelques sondages favorables à la réforme (ou pas trop hostiles…) pourraient bien entraîner les réticents à suivre l’élan donné d’en haut ! Le « Qui m’aime me suive » du président Macron pourrait connaître le même sort bénéfique pour lui que pour son prédécesseur Philippe VI de Valois…  

    Source : https://jpchauvin.typepad.fr/

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    Nouveau "coup bas" de nos ennemis allemands du Quatrième Reich, emmenés par Herr Scholz.

    C'est dans Front Populaire :

    "Malgré l'accord conclu entre Paris et Berlin, l'Allemagne change d'avis : elle ne veut pas que l’énergie nucléaire destinée à produire de l’hydrogène soit considérée comme une énergie “durable”. Une nouvelle trahison à ajouter au palmarès allemand."
     

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    Herr Scholz, le nouveau Chancelier, successeur de Bismarck, Guillaume II et Hitler, mène la même politique qu'eux : expansionnisme pan-germanique et volonté de puissance, brisant tout sur son passage.

    À une différence près, tout de même, et de taille : il sait bien que, pour l'instant et depuis 45, l'Allemagne est "bridée", militairement, alors que la France est une puissance nucléaire. Alors, par haine "essentielle" de la France, le Quatrième Reich nous écrase économiquement - nous et le reste de l'Europe - puisqu'il ne peut plus, ne peut pas (ou pas encore...) nous écraser militairement; sa politique du "grand Reich allemand malgré tout" étant favorisée par l'imbécilité et la trahison de la politique (?) du Pays légal français, comme d'habitude...

    Ainsi, par exemple, plutôt que de "jouer le jeu" d'une Europe indépendante des États-Unis, mais où l'hégémon serait la France, lui et ses prédécésseurs ont préféré et préfèrent encore se faire le 51ème État des États-Unis : tout, plutôt que d'être dans un ensemble où la France serait, de fait, la première (ce qui était, rappelons-le au passage, la vision gaullienne de "l'Europe des Six"...) !...

    Et beaucoup d'autres pays européens "suivent", poussés et guidés par le seul "économique" : la plupart achètent "états-uniens" ou allemand, et pas français, dans le domaine de l'armement : est-ce un hasard ?

    Les rois avaient émietté les Allemagnes, avec les grandioses Traités de Westphalie, qui faisaient que, paradoxalement, les Allemands nous admiraient et devenaient nos amis. Formés en "bloc unifié" par la Révolution et les deux Empires, ils sont redevenus ce qu'ils étaient depuis les Cimbres et les Teutons, en 100 avant Jésus-Christ... ennemis un jour, ennemis toujours !

    Pour l'instant, tant que prévalent encore les conséquences de la défaite hitlérienne, l'Allemagne se contente de l'économique pour mener sa politique anti-française. Pendant ce temps, en face, la France continue de descendre la pente du déclin,  diminuée par son Régime anti-national qui l'affaiblit et la tue à petit feu...

    Mais, comme le dirait Bainville : demain ? 

    DELENDA EST GERMANIA !...

     

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    1. De Philippe Lacour (sur tweeter) :

    "Aujourd'hui à 11h, l'Allemagne  a émis 643g/kWh  de CO2 pour sa consommation d'électricité. Dans le même temps, la France n'en émettait que 99, soit 6,5 fois moins !"

    Et encore, ajouterons-nous, notre semble-gouvernement insensé et criminel, ramassis de pieds nickelés et de charlots incompétents, a fermé Fessenheim et fait tourner "à fond" deux centrales à charbon !...

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    1 BIS. Sauvegarde Paysages d'Iroise :

    "D'intérêt public majeur, les ENRI ? Ce matin, les 8.600 éoliennes françaises produisent+que les 30.000  allemandes ! 7,4 GW/6,8 GW ! On aura beau multiplier les éoliennes et défigurer la totalité de notre territoire, sans vent, il n'y a pas de courant ! Les sénateurs qui allez voter le PJLENR, réfléchissez-y !"

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    3. On ne peut critiquer Anne Hidalgo de penser à ceux qui ont été frappés par le malheur et qui souffrent. Par contre, puisqu'elle dit que Paris va mobiliser son "fonds d'aide d'urgence", on peut lui rappeler que les victimes de l’explosion de la rue de Trévise attendent leur indemnisation depuis... 4 ans ! 

    On dit ça, on dit rien...

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    3 BIS. Et, puisqu'on parle d'Anne Hidalgo, on parle forcément de SACCAGE PARIS ! Les logements sociaux d’Anne Hidalgo ne sont rien d'autre que des cages à lapins, qui vieilliront très, très vite (et, surtout, très mal !...) avec un petit tapis vert photoshopé qui deviendra (lui aussi, très vite) un terrain vague. Un futur ghetto assuré en plein 7ème. Tout ce qu’il ne fait pas faire en terme de mixité architecturale et sociale...

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    5. Les séismes qui ont frappé la Turquie ont très gravement endommagé, sinon détruit, le gazoduc en provenance de l'Azerbaïdjan. Or il était la source principale d'approvisionnement en gaz de l'UE après le sabotage de Nordstream... À vérifier, confirmer, infirmer...

    http://french.china.org.cn/foreign/txt/2023-02/06/content_85091544.htm

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    6. Signalé par Fabien Bouglé (sur tweeter) :  Le corps d’un aigle royal retrouvé au pied d’une éolienne : un collectif attaque le promoteur... :

    https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/le-corps-dun-aigle-royal-retrouve-au-pied-dune-eolienne-un-collectif-attaque-le-promoteur-5644b878-a617-11ed-938e-90ad6665dd06

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    "Le collectif Toutes nos énergies Occitanie environnement a décidé de porter plainte contre le promoteur des éoliennes de L’Escandorgue dans l’Hérault. Le 16 janvier 2023, un aigle royal a été retrouvé mort au pied d’une éolienne dont le permis de construire a été annulé par la Justice."

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    7. Et l'on terminera cette série d'aujourd'hui en disant, à nouveau, un grand BRAVO ! à SOS CALVAIRES :

    "Dans le #village de #lapoueze, deux habitants se mobilisent pour #restaurer un #calvaire, à la sortie de la #commune, et ont demandé de l'aide à notre #charpentier pour refaire la #croix, à l'identique !"

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    À DEMAIN !

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