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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Vraie et fausse réforme dans l’Église, par Gérard Leclerc.

    Place Saint Pierre, Vatican, Rome.

    © Antoine Mekary / Godong

    En 1950, paraissait un ouvrage fondamental du futur cardinal Yves Congar : Vraie et fausse réforme dans l’Église. Rétrospectivement, on conçoit l’importance du sujet, puisque c’est bien cette réforme qui justifiera largement la décision du pape saint Jean XXIII de réunir le second concile œcuménique du Vatican. Il s’agissait, pour le théologien, de clarifier avant tout ce concept de réforme, en tenant compte de l’identité d’une Église, qui est forcément en mouvement dans l’histoire, mais toujours en fidélité vivante à l’intention divine qui l’a créée.

    gerard leclerc.jpgUne réforme des structures ?

    La grande rupture du XVIe siècle est significative de la difficulté propre à une institution qui est toujours à réformer, mais jamais hors de son organicité propre. C’est pourquoi il n’est pas possible de l’envisager en termes de purs changements structurels. Tout d’abord, parce que ce qu’il y a de contingent dans sa structure ne saurait se séparer de ce qui est constitutif d’elle-même. Yves Congar abordait donc la question en se référant à un approfondissement théologique, sans lequel toute tentative d’adaptation aurait été vaine ou ruineuse.

    Jean XXIII se situait dans la même perspective, lorsqu’il expliquait que Vatican II aurait à déployer, au regard des contemporains, toute la richesse de la Révélation. L’originalité du concile tient, en effet, à un ressourcement de l’Église dans la profondeur de l’Écriture et de la Tradition. Tenter de comprendre Vatican II, en dehors de cette donnée première, c’est forcément se méprendre. La thématique de l’ouverture au monde, qui a souvent été reprise, n’a de signification adéquate que dans la perspective, non pas d’un alignement, mais d’un surcroît d’intelligence du contenu de la foi, de telle façon que le monde perçoive mieux ce qu’il en va du Salut apporté par le Christ. C’est pourquoi, avant même d’envisager les mises au point en ce qui concerne les grands problèmes du monde contemporain, de la liberté religieuse et du rapport avec les autres religions, ce sont les constitutions dogmatiques qu’il faut étudier en premier lieu. Le cardinal de Lubac insistait sur Dei Verbum qu’il qualifiait de chef-d’œuvre du labeur conciliaire, parce que c’est le message même du christianisme qui y était rapporté dans son origine et sa transmission.

    Ressourcement spirituel

    Ce qui manque cruellement dans les divers projets qui circulent en ce moment sur «  l’Église de demain  » c’est ce ressourcement doctrinal et spirituel qui conditionne tout et sans lequel toute tentative de réformer des structures s’avère superficielle. Dans l’histoire de l’Église, il n’y a aucune réforme véritable qui ait eu lieu sans un approfondissement doctrinal et sans expansion d’une spiritualité forte. Il en va aussi pour aujourd’hui et pour demain. La vraie réforme si elle se dessine nous restituera mieux encore la lumière du mystère chrétien.

  • L'ordre royal de l'étoile et de notre Dame du Mont-Carmel (2ème partie) (22), par Jeunesse si tu savais et Poussières d'

    En contact avec les mouvements Jeunesse si tu savais et Poussières d'étoiles; voici les liens de leur page FB, de leurs sites officiels et de leur chaîne youtube :

     

    JEUNESSE SI TU SAVAIS

    https://www.facebook.com/jeunessesitusavais/

    https://www.jeunesse-si-tu-savais.fr/

     

    POUSSIERES D'ETOILES

    https://www.poussieresdetoiles.fm/

    https://www.youtube.com/channel/UCvYtt4Ws_Uc4Cj0LeLCoEJQ/videos

     

    Et voici le vingt-deuxième article (aussi en vidéo/audio) qu'ils nous ont adressé, en attendant la suite...

    Un Ordre de Chevalerie du XXIème siècle dont les origines remontent au XIème siècle, et qui est lié à l'histoire Royale de la France jusqu'à nos jours. Sous la Protection du Chef de la Maison Royale de France.

    https://www.poussieresdetoiles.fm/uploads/newscast/0/0/132/1e10e665-48f3-48ff-84e2-c0d4782dc15e.mp3

    Le Prince Henri d’Orléans, Chef de la Maison Royale de France

    s’exprimait à ce sujet en quelques lignes:

    " En portant sur les fonds baptismaux, en l’Église de Saint Germain l’Auxerrois, le 8 septembre 2014, jour de la Nativité de la Sainte Vierge, l’Ancien Ordre Chevaleresque de l’Étoile, fondé par Robert le Pieux en 1022 sous le nom de Notre Dame de l’Étoile recréé par Jean II le Bon en 1351 et aujourd’hui réuni à l’Ordre de Notre Dame du Mont Carmel créé par Henri IV en 1608, notre volonté fut de revivifier, partout en France où cela sera possible nos lieux de cultes et nos églises abandonnés ou menacés de ruine et de destruction, en les rachetant pour les restaurer et y rétablir la vie cultuelle de notre chrétienté."

    Suivant la Règle de l’Ordre, Son Altesse Royale le Prince Jean d’Orléans Comte de Paris,de jure Jean IV est le Chef suprême et donc le protecteur temporel de l’Ordre. Il succède à son père, le Prince Henri d’Orléans Comte de Paris, Duc de France, de jure Henri VII, qui avait souhaité voir renaître l’Ancien Ordre Royal et Souverain de l’Étoile et de Notre Dame du Mont Carmel.

    RETROUVEZ SON HISTOIRE DANS L’ÉMISSION DE RADIO QUE NOUS AVONS PRÉPARÉE CI-JOINTE.

    A voir aussi son site: texte du lien ici

    Et des photos sur sa page facebook: texte du lien ici

    Ainsi que dans un livre -qui lui est consacré- du Comte Pascal GAMBIRASIO D'ASSEUX:

    "LA CHEVALERIE - L´Ancien Ordre Royal et Souverain de l´Étoile et de Notre-Dame du Mont-Carmel"

    aux Editions APOPSIX

  • Sondages : les Français (et pas que les Marseillais) en ont ras le masque !, par Frédéric Sirgant.

    Il fallait débrancher Véran, disions-nous, il y a une semaine, en appelant à l’intervention de Fabrice Luchini. C’était avant l’épisode marseillais. L’exécutif, devant la révolte qui soufflait du Sud, a opéré le débranchement en sautant sur l’attaque au couteau, qui, tout d’un coup, a volé son prime time au couple Véran-virus.

    2.jpegToutes les de l’été n’avaient pas eu ce pouvoir. Il faut croire que l’heure était grave pour le gouvernement pour que l’ordre des priorités médiatiques soit ainsi renversé. Et hop ! et la guerre contre le terrorisme ont supplanté la guerre contre le virus.

    Il est vrai qu’un sondage qui venait de tomber indiquait, pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire, que les Français ne faisaient pas confiance au gouvernement pour la traiter et s’opposaient même à l’une des mesures prises. Selon ce sondage Elabe pour BFM, 65 % des Français ne font pas confiance au gouvernement ; 56 % estiment que la crise est mal gérée et 53 % s’opposent même à la fermeture des bars et restaurants imposée à Marseille et à la Guadeloupe. Preuve que la décision a irrité plus que dans le Sud-Est.

    Par ailleurs, d’autres sondages montrent que les Français ne sont pas inconscients, qu’ils sont inquiets de la reprise de l’épidémie et sont même prêts à accepter de nouvelles mesures de restriction. Mais pas à n’importe quelles conditions. Ainsi cette enquête IFOP pour le JDD parue ce dimanche montre que 72 % des Français sont prêts à un reconfinement local de 15 jours. Mais plus de 75 %, dans le sondage Elabe, refusent un reconfinement national.

    Enfin, une dernière enquête pointe le rôle néfaste des médias qui ont suivi le gouvernement dans sa dramatisation de la crise. Ce sondage ViaVoice pour France Télévisions révèle que 60 % des Français jugent que « les médias parlent trop de la pandémie » et 75 % que « les médias ont alimenté la peur du virus et ont même utilisé cette peur pour faire de l’audience ».

    Des messages dramatiques, contradictoires, suspects d’arrière-pensées : tel est le cocktail explosif créé par le pouvoir lui-même https://www.bvoltaire.fr/et les médias. Comment s’étonner, ensuite, que la défiance gagne ? En effet, au fur et à mesure que l’histoire se déroule, la gestion du gouvernement s’avère mal proportionnée à chaque étape de la crise : aussi bien le « tout va très bien » de février que la panique et le confinement du printemps ou la psychose de la seconde vague.

    Devant ces constats qu’un peu de bon sens aurait pu lui faire anticiper, le Véran nouveau est arrivé ce dimanche pour tenter de se mettre dans la poche les 75 % de Français qui en ont ras le masque : « Nous ne voulons pas reconfiner le pays. » S’il n’assortit pas sa parole historique d’une de ces ordonnances un peu infantilisantes dont il a le secret, alors, il aura fait un gros progrès.

     

    Frédéric Sirgant

    Professeur d'Histoire
     
  • L’échec est dans le pré : la double peine du confinement pour les ruraux, par Anne Thoret.

    Le monde d’après, c’est un peu comme le monde d’avant, la pluie en plus. La solidarité en moins.
    On nous avait prédit l’avènement d’une France chaleureuse, fraternelle, retournant à la campagne comme Perrette à son pot. Il n’en est rien.

    3.pngLes bobos ont mis en berne leur projet d’installation au vert et se sont rués sur Amazon pour affronter la saison 2 du repli social.

    Laissés sur place comme on abandonne ses valises quand il faut s’enfuir, les ruraux peuvent bien scruter le ciel à l’affût d’une fibre interstellaire, la France abandonnée des réseaux est toujours un angle mort de la politique des périphéries qui, comme son nom l’indique, ne connaît pas le vert.

    C’est que le confinement a besoin de réseau. Pas de réseau, pas de boulot, pas de bachot. Alors que le ministre Jean-Michel Blanquer appelle à un retour des lycéens à la maison et la reprise des cours en « distant-ciel », revient comme un cheval au galop la question de l’égalité face au numérique. De plateau en plateau, les mêmes « observateurs » tournent pour nous dire qu’à l’évidence, avoir un ordinateur, des parents instruits et une douillette chambre avec vue sur la tour Eiffel sont des facteurs de réussite. Vous l’avez compris, l’urgence est d’équiper les jeunes de banlieues en arme informatique. Il faut dire, aussi, qu’à coups de mortier et de guérillas urbaines, ils ont toujours eu l’art et la manière de développer des arguments de poids pour débloquer des fonds publics.

    À l’instar de leurs parents sans histoires ni Histoire, les jeunes ruraux sont, eux, tout simplement invisibles, inaudibles, puisqu’on ne leur tend jamais un micro. Il faut croire que les vastes plaines de la Brie font moins de « vues » qu’une cité en flammes.

    Le citadin est ainsi, il aime se faire peur à deux pas de chez lui. Au fond, le vert l’ennuie.
    Qui craindra donc la révolte de ces jeunes ruraux, que 50 ans de politiques de la ville ont fait passer dans l’angle mort des politiques publiques et à laquelle le « e-confinement » ne laisse aucune chance ?

    On arrosera plutôt les quartiers de doudous informatiques parce qu’il faut bien assurer l’égalité des chances. Pour enfumer le quidam, on agitera le chiffon rouge de la suppression des allocations familiales si le petit passe encore à la télé en train de renverser une voiture de police.

    Laissons là les 25 % de jeunes Français qui vivent à la campagne : ils peuvent continuer d’invoquer le dieu Numerus pour décrocher le réseau comme on décroche la Lune et rêver d’égalité des chances. Le monde d’après est un mort-vivant qui a choisi de l’ignorer. Tant qu’il ne vire pas au jaune.

     

    Anne Thoret

    Journaliste spécialiste des questions éducatives, enseignante
     
  • Avec ”Les Éveilleurs” : Tous à la messe dimanche !

    lfar les eveilleurs.png

    Après Emmanuel Macron, Jean Castex a confirmé ce matin fixer à 30 le nombre de fidèles autorisés à assister à la messe jusqu’au 15 décembre, sous prétexte d’une accusation non vérifiée : « En effet les lieux de culte ont été des lieux de contamination ». Aucun lieu de culte n'a été mentionné parmi les 6250 foyers épidémiques identifiés par le rapport de Santé Publique France du 26 octobre 2020 !

    Nos dirigeants semblent avoir tellement perdu le sens commun qu’ils ne voient pas la différence entre un oratoire, une chapelle, une église, une cathédrale ou une basilique. Tandis que les restrictions sanitaires pour les commerces sont pensées en pourcentage d’occupation par rapport à la surface disponible, les catholiques devront pointer afin d’être sûrs qu’une 31e personne ne se cache pas dans les 7000m2 de Saint Sulpice.

    À une décision qui mêle le grotesque, l’inutile et l’illégitime, aucun citoyen n’est tenu d’obéir.

    Un subordonné n’est pas tenu d’obéir à un ordre dès lors qu’il contrevient gravement à la justice. Un subordonné n’est pas non plus tenu à l’obéissance dans un domaine où il n’est pas soumis. En vertu de la loi de séparation de l’Église et de l’État, le gouvernement n’a aucune légitimité pour dicter aux catholiques la manière dont ils doivent rendre leur culte à Dieu.

    Saint Thomas d’Aquin a affirmé dans la Somme Théologique : 


    « Ainsi en est-il des lois des tyrans qui incitent à l’idolâtrie ou à toute autre chose qui serait contraire à la loi divine. Il n’est en aucun cas licite d’observer de telles lois » (Ia-IIae, q.96, a.4).

     

    Pour ce docteur dominicain qu’on ne peut soupçonner d’anarchisme théocratique, lui qui justifie l’obéissance comme conséquence ordonnée au bien commun de la nature sociale et politique de l’homme, il s’agissait de rappeler au politique la place prééminente du sacré et de la loi divine.

    De nombreuses voix se sont levées dans l’histoire des hommes pour rappeler qu’il existe une loi supérieure aux décrets humains temporels, telle Antigone face à Créon, ou encore des témoins de notre longue histoire, de Jeanne d’Arc répondant à ses voix jusqu’aux martyrs de Vendée, faisant le choix de Dieu face au totalitarisme.

    Forts de cet enseignement séculaire, les Éveilleurs appellent tous les catholiques de France à ne pas craindre de désobéir à un ordre injuste et disproportionné. À quelques semaines de Noël, les menaces puériles de Monsieur Darmanin et le tropisme anticlérical de Monsieur Macron n’empêcheront pas les Chrétiens d’entrer massivement dans leurs églises dès ce dimanche pour assister à la messe.

  • Messe à la Pitié Salpêtrière, par Gérard Leclerc.

    Chapelle Saint-Louis de la Pitié Salpêtrière

    © Guilhem Vellut / CC by

    Dimanche 7 février, journée consacrée à la pastorale de la santé. Le Jour du Seigneur sur France 2 avait installé ses caméras dans la chapelle Saint Louis de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière. Un lieu hautement symbolique pour signifier la présence de l’Église dans le monde des malades et des soignants en pleine pandémie.

    gerard leclerc.jpgHier, dimanche consacré à la santé, le jour du Seigneur retransmettait la messe depuis un lieu parisien au nom prédestiné : la Pitié Salpêtrière. J’éprouve à son égard une sorte de fascination liée à l’histoire et aussi à la personnalité d’un philosophe, Michel Foucault, qui s’est beaucoup intéressé à cette institution fondée au XVIIe siècle et qui constitue un des plus grands bâtiment historique de la capitale. En 1656, date de sa fondation, on l’appelle « hôpital général », bien qu’il ne soit pas hôpital à proprement parler. Foucault l’associe à ce qu’il appelle « le grand renfermement » et dont la destination est de regrouper les indigents et les fous. L’auteur de L’histoire de la folie pouvait-il pressentir qu’il mourrait en 1984 dans une chambre de l’hôpital général ?

    Hôpital général ayant acquis pleinement le statut médical, le plus vaste de Paris. La messe de dimanche était célébrée dans sa chapelle Saint-Louis. Chapelle qui a quasiment la dimension d’une cathédrale ! Il était hautement symbolique que, pour le dimanche de la santé et en pleine épidémie du coronavirus, le monde de la médecine y soit représenté, autour de Mgr Philippe Marsset, évêque auxiliaire chargé de ce secteur pastoral, qui prononça une belle homélie en relation directe avec notre situation sanitaire. L’Évangile du jour ne mettait-il pas en évidence le Christ comme celui qui a pitié des souffrances des hommes et entend les soulager ?

    La symbolique était donc complète avec cette chapelle au cœur de la Pitié Salpêtrière qui peut signifier aujourd’hui la présence de l’Église au cœur d’un hôpital. Elle s’exprimait dans la prière universelle : « Père très saint, de qui vient tout don parfait, bénis ceux qui soignent et accompagnent les malades, soutiens leur mission, accorde-leur ta sagesse et ta bonté. »

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 8 février 2021.

    Sources : https://www.france-catholique.fr/

    https://radionotredame.net/

  • La rééducation raciale bat son plein, par Isabelle Marchandier.

    Chez Google, « rentrée » rime avec « rééduquer ». Le géant américain du numérique vient de lancer une série de formations pour ses salariés. Et ce n’est pas franchement pour améliorer leurs compétences de geek.

    2.jpegC’est Christopher Rufo, journaliste conservateur et fondateur du média City Journal, qui a révélé l’existence de ces formations sur son compte Twitter, début septembre.

    Au programme : des conférences sur la théorie du systémique animées par deux prophètes starifiés de l’antiracisme racialiste.

     

    En tête d’affiche, Nikole Hannah-Jones, journaliste militante au New York Times en charge des questions sur l’injustice raciale, a exposé sa vision de l’histoire dans Projet 1619. Ce projet, lancé en 2019 par la militante et le journal progressiste, veut « recadrer l’histoire américaine » en plaçant l’esclavage et le envers les Noirs américains au centre même du récrit national. Pour Nikole Hannah-Jones, la conséquence de ce changement de paradigme est radicale : « Si vous êtes blanc dans ce pays, vous devez comprendre que – indépendamment du fait que vous soyez personnellement raciste ou non ou que vous adoptiez ou non un comportement raciste – vous bénéficiez d’un système de 350 ans de suprématie blanche et de hiérarchie raciale. » Autrement dit, l’homme blanc américain, même s’il se dit antiraciste, est un raciste qui s’ignore. Pourquoi ? Parce qu’il est formaté depuis l’enfance par cette culture raciste inhérente à l’Occident, coupable de générer des discriminations raciales et sexistes au profit du « privilège blanc ».

    C’est ce que martèle également l’autre gourou invité à prendre la parole : le très médiatique Ibram X. Kendi, auteur du manuel de radicalité militante devenu un best-seller, Comment être un antiraciste ?. Derrière des dreadlocks à la Bob Marley et une coolitude affichée se cache un redoutable idéologue qui veut rééduquer dès le berceau. Car « être élevé aux États-Unis, c’est être élevé pour être raciste… » et « entre trois et six mois, nos tout-petits commencent à comprendre la race et à voir la race ». Kendi vient, d’ailleurs, de signer un contrat avec Netflix pour adapter, à travers de petites vidéos animées et musicales, son dernier livre Antiracist Baby, un album illustré qui s’adresse aux enfants de 0 à 3 ans.

    Selon Rufo, en mai dernier, Disney avait également lancé un « programme de diversité et d’inclusion » baptisé Reimagine Tomorrow et qui demandait à ses employés de remplir une « liste de contrôle des privilèges blancs ».

    Surveiller, expier et se rééduquer, tel est le triptyque de ce nouvel antiracisme fanatique. Un comble pour un pays comme les États-Unis qui a justement attiré et intégré des talents venus du monde entier.

     

    Isabelle Marchandier

    Journaliste.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Une Anne Boleyn noire, symbole du complexe indigéniste, par Arnaud Florac.

    Le Monde vient de nous apprendre qu’une consacrée à Anne Boleyn, éphémère épouse du roi d’ Henri VIII, était diffusée en ce moment même sur la chaîne britannique Channel 5. L’interprète du rôle-titre est l’actrice Jodie Turner-Smith. « Hyphened name : very good family » (nom à tirets : très bonne famille), diraient spontanément nos voisins anglais, qui sont snobs, comme on sait.

    18.jpegJodie Turner-Smith est noire, poursuit le grand quotidien du soir. La belle affaire. On ne fait plus que hausser les épaules à ce genre d’annonce. Le même choix a été fait pour le rôle d’Achille, en 2017, pour celui d’une guerrière viking, plus récemment, ou encore dans la série Netflix La Chronique des Bridgerton. Les gens finiront par y croire. Le rôle de l’Histoire officielle est de politiser le passé, quitte à mentir. On n’avait jamais fait aussi gros, mais ça passera, vous verrez.

    Je ne reviens pas sur le sens unique de cette affaire : le ne semble s’exercer que contre les Noirs. Pour ne pas être accusés de racisme, par exemple, nos amis américains sont prêts à toutes les absurdités : dans Gran Torino, de Clint Eastwood, les méchants sont une bande de racailles hmong (les célèbres bandes de Hmong qui foutent la pagaille, comme on en croise aussi sur nos lignes de RER ) ; dans Equalizer, face à un vétéran des forces spéciales afro-américain, les méchants sont des Russes (les célèbres mafieux russes qui ont mis l’ en coupe réglée). Dans les deux cas, débauche de clichés : les Hmong vivent en vase clos, chiquent et crachent par terre (ah, ces Asiatiques…), les Russes sont des barbares sadiques couverts de tatouages de taulards (« Oh those Russians », comme disait Boney M. dans « Raspoutine »…) Mais là, on peut.

    Ne parlons pas non plus, une nouvelle fois, du fait qu’on n’imagine pas Brad Pitt jouer Mandela, alors qu’on verra sans doute un jour en de Gaulle (avec Jamel Debbouze en Malraux…). Sens unique, là encore.

    Non, les deux questions que je me pose sont plutôt celles-ci : d’abord, Jodie Turner-Smith est-elle une bonne actrice ? Apparemment oui, si l’on en croit les critiques. Mais surtout : pourquoi ne nous propose-t-on pas, carrément, un biopic de deux heures sur un héros africain qui a marqué l’Histoire du monde ? Tant qu’à faire…

    Eh bien, c’est typique de nos indigénistes complexés : pour détruire ou tordre le blanc, il y a du monde. Mais pourquoi ne proposent-ils pas leurs héros ? On attend.

     

    Arnaud Florac

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Sandrine Rousseau, ce féminisme qui emprisonne les femmes, par José SERRANO Professeur de lettres.

    OPINION. Lors d’un discours prononcé lors des Journées d'Été des Écologistes, la candidate à la primaire EELV Sandrine Rousseau a déroulé le catéchisme victimaire néo-féministe. Mais loin des bonnes intentions affichées, ces paroles ressemblent plus, pour notre abonné, à une offense et un mépris affiché à l’égard des femmes dans l’histoire et la culture.

    « Nous prenons, nous utilisons et nous jetons le corps des femmes… » voilà les mots hallucinants de Mme Sandrine Rousseau. Je ne connais pas cette femme, mais que l’écologie soit réduite à ce néo-féminisme intégriste et aveugle doit faire se retourner René Dumont dans sa tombe ! Pourquoi une telle haine et qui ce « nous » dédaigne-t-il ? Évidemment, il ne faut pas chercher loin, l’homme blanc de notre société judéo-chrétienne est le coupable tout désigné, à abattre, un phallocrate, un machiste, un violeur, un auteur potentiel de ce nouveau terme affreux « féminicide ». Culpabiliser à outrance pour nourrir une idéologie creuse, uniquement dans un intérêt politicien et rejoindre de ce fait l’islamogauchisme pour mettre en avant une parole qui prend sa source dans le communautarisme brisant l’unité républicaine.

    Certes, les violences conjugales existent, l’instrumentalisation consumériste du corps de la femme est abondamment exploitée, mais la femme, les femmes, sont-elles seulement des victimes dans nos sociétés et dans l’Histoire ? Elles ont joué un rôle dans notre destinée commune et pensons à Jeanne d’Arc ou à Charlotte Corday pour ne citer qu’elles. Une jeune femme au XVe siècle, temps reculé, a libéré le royaume de France et donc les hommes l’ont écoutée, suivie et admirée. Charlotte Corday n’a pas hésité à assassiner Marat, ce barbare sanguinaire. Ces exemples prouvent que les femmes ont une incarnation active et la société ne les a pas emprisonnées, mais elles sont libres de leurs faits et gestes. Leur force, leur puissance, malgré la faiblesse qu’on leur suppose, est révolutionnaire et provoque l’impossible. Et combien de femmes en France ont marqué de leur existence le cours du destin français ?

    S’il faut chercher une réalité de mépris à l’égard du corps des femmes et de leur esprit, il faut le chercher dans l’islam dur qui soumet et réduit la gent féminine à l’inexistence sociale, excepté sa nature reproductrice. Mais dans nos États, que d’inspiration et déférence à l’égard de la femme inspiratrice des plus grandes œuvres artistiques, poésie, roman, peinture, cinéma, opéra, théâtre, photographie, cette sensibilité mystérieuse a toujours fasciné les grands esprits et enrichi la culture du monde.

    Ce délire qui s’est emparé de politiciennes et politiciens prétendument de gauche par calculs électoraux dépasse tout bon sens et nous renvoie à l’obscurantisme. Ne plus penser, mais haïr ! La haine comme moteur politique, dénué de toute réalité, de toute vérité pour détruire, mépriser, rejeter !

    « La femme est l’avenir de l’homme » comme l’écrivait Aragon. Oui, la femme est la moitié de l’homme (et inversement), ce duo fabuleux, cette humanité qui font tourner un monde aujourd’hui menacé, puisque nous voyons que le patriarcat qui se meurt sous l’impulsion nihiliste des féministes (et du pouvoir macronien) entraîne la société vers son néant : école, éducation, laxisme, violence… « Les femmes ont l’entendement, les hommes la sensibilité et la passion. » disait Nietzsche. Humain, trop humain.

    Source : https://frontpopulaire.fr/

  • La France et Dieu, par Alexamenos.

    © David Mark / Pixabay

    Les racines chrétiennes de la France sont aussi notre avenir.

    Un jour, j’ai entendu un dirigeant politique affirmer : «  La France ce n’est pas le christianisme !  » Cette phrase cinglante s’est imprimée dans ma tête. Certes, il y a en France d’autres religions. Et il y a des incroyants. La France, n’est pas composée seulement de chrétiens. Il n’en a jamais été ainsi, et au catéchisme, j’ai appris que la Cité chrétienne n’existait pas et Jésus ne l’a jamais revendiquée. Chacun est libre de croire en Dieu.

    Mais ne faut-il pas se méfier avant de prononcer de telles phrases ? Car, c’est facile de dire ce qu’un pays n’est pas, mais c’est bien plus difficile d’affirmer ce qu’il est. Et de ne pas le laisser détruire par ceux qui n’attendent que notre faiblesse pour le combattre à l’arme lourde.

    Au cours de l’Histoire, souvenez-vous. C’est parce que les rois d’Israël affirmaient qu’ils pouvaient vivre sans le Temple et sans Dieu que Nabuchodonosor est venu envahir la Terre promise et a déporté les Juifs à Babylone en ruinant tout le pays. Plus tard, c’est la convoitise de certains puissants dans ce même pays qui permettra l’invasion romaine. Même si le christianisme a profité de cette situation, on peut dire que la Rome antique et glorieuse s’est écroulée parce que plus personne ne croyait aux dieux du Capitole. Et que l’on ne savait plus qui on était.

    Empêcher d’être balayés par le souffle des armes lourdes

    On dit que chez les Mayas, tout le pouvoir était basé sur la crédulité du peuple à qui on faisait croire les inepties les plus énormes. Mais dans un pays comme le nôtre, le christianisme qui puise sa source et sa doctrine dans deux mille ans d’histoire d’Israël, n’a jamais engagé le peuple dans des absurdités ou des incohérences fatales. C’est le propre de notre religion, judéo-chrétienne, d’assainir les sociétés, les politiques et les cités. Même si, au cours des siècles, certains ont abusé de ce pouvoir. Ce fut toujours pour un bref moment, trop long, c’est vrai, pour ceux qui en ont pâti.
    C’est pourquoi on ne peut, à mon sens, dire : «  La France ce n’est pas le christianisme.  » On peut affirmer : «  La France n’est pas seulement composée de chrétiens.  » Mais on ne peut négliger que Clovis, et tant d’autres à sa suite, ont construit ce pays sur les bases de l’Évangile ; comme Rome qui n’a trouvé son salut qu’en Constantin converti. C’est ce qui empêchera que, non seulement les églises, mais les palais du pouvoir et la cité elle-même soient balayés par le souffle des armes lourdes.

    Source : https://www.france-catholique.fr/

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    DERNIERE NOUVELLE / INFORMATION SENSATIONNELLE !

    DANS SA LUTTE SANS MERCI CONTRE LES PLUS GRANDS PÉRILS QUI MENACENT LA FRANCE

    DARMANIN, APRÈS GÉNÉRATION IDENTITAIRE, VA DISSOUDRE L'ARMÉE !

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    1. Bravo à vous ! 

    10k sur insta merci !
     

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    sos calvaires approche les 1.000 abonnés sur sa chaîne youtube :

    https://twitter.com/soscalvaires/status/1377527673275187203?s=20

     

    2. Le général Piquemal renvoie au coin ce pauvre Lecointre. Comme lui, nous n'avons que "dédain" pour ce pauvre "général de pays légal". "Ça, c'est envoyé !", dit avec justesse Pascal Praud, en donnant lecture (pendant 1'31) d'un extrait de la lettre du "grand" au "pitoyable"...

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    https://twitter.com/GilbertCollard/status/1388389163502821377?s=20

    Ici, le texte complet de la lettre :

    http://www.profession-gendarme.com/le-general-piquemal-ecrit-au-general-lecointre/

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    2 BIS. Ça aussi, c'est envoyé ! Lors de son débat de ce vendredi, face à Agnès Pannier-Runacher Éric Zemmour lui a envoyé" en pleine figure :

    "Ces généraux que vous méprisez ont rendu plus de services à la France que vous n’en rendrez jamais... Je souhaitais, Mme Pannier Runacher, vous dire que j'ai été choqué par votre formule sur "le quarteron de Généraux en charentaises" suite à la Tribune des Généraux : j'ai trouvé cela méprisant pour des gens qui ont donné leur vie pour la France..."

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    2 TER. Et ça, d'Antoine de Saint Exupéry, c'est pas bien envoyé" ? :

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    Autre temps, autre mœurs... Une certaine idée de l'honneur

    #soutienauxgeneraux

    #Soutienauxmilitaires

     

    5. Élections régionales à venir : on ne connaît que trop les Bertrand ou les Muselier. Thierry Mariani a raison : "L'alliance LR-LREM pour les régionales en PACA est contre nature et préfigure ce qui risque de se passer en 2022". Pour ce qui est de la Provence, et pour nous, c'est très clair : lafautearousseau appelle à voter et à faire voter Thierry Mariani. L'ennemi, en Provence, c'est Muselier et, dans le Nord, c'est Bertrand !...

    https://www.bvoltaire.fr/thierry-mariani-lalliance-lr-lrem-pour-les-regionales-en-paca-est-contre-nature-et-prefigure-ce-qui-risque-de-se-passer-en-2022/

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    6. L'ampleur de la réaction SACCAGE PARIS : sur Twitter, le mot-dièse a généré en un mois plus de 600.000 messages et des centaines de millions de vues. Propreté de Paris, esthétique et gestion du patrimoine sont au cœur d’un débat politique et vertigineux : Paris est-elle encore Paris ?

    https://www.tdg.ch/le-hashtag-saccageparis-augure-le-declassement-de-la-ville-lumiere-551358082294

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    7. Et on terminera cette série d'aujourd'hui en rêvant un peu... Vu sur le compte La Marine Moi j'aime... : La France est le seul pays au monde sur lequel le jour ne se couche jamais. Un atout lié aux territoires ultramarins hérités de sa grande Histoire Navale, histoire à découvrir ou à redécouvrir chaque jour au fil des 1500 tweets déjà en ligne sur La Marine Moi J'aime... 

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    À DEMAIN !

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  • Société & Actualité • Yvan Blot : Sans courant historique profond, pas de succès politique possible !

     

    Par Yvan Blot 

     

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    Le succès, en politique, reste un mystère pour beaucoup de ses acteurs. Des personnages médiocres triomphent. Des politiciens exceptionnels sont parfois marginalisés, tel de Gaulle pendant sa « traversé du désert » sous la IVe République.

    Cela vient du fait que l’Histoire a son propre rythme qui n’est pas celui des hommes.
    Le philosophe allemand Heidegger a distingué entre l’Erlebnis, le vécu, et l’Ereignis, l’événement historique.

    Les événements historiques ont leur propre loi d’évolution : en 1960, si on avait attaqué l’URSS, on obtenait une guerre mondiale dévastatrice. En 1990, l’URSS s’effondrait et abandonnait l’Europe de l’Est sans combattre.

    La différence n’est pas dans les chefs ou la technologie. Les mentalités ont changé en profondeur. En surface, les acteurs politiques même expérimentés n’ont souvent rien compris.

    Ainsi, François Mitterrand a envoyé un soutien au putsch des généraux qui tentaient de maintenir l’URSS. Il préférait que rien ne bouge. Mais les forces de l’Histoire poussaient dans d’autres directions.

    Mme Merkel est l’autre exemple de cette myopie à l’évolution souterraine de la société. Brusquement, elle s’est retrouvée confrontée à un parti anti-immigration de millions d’électeurs. Visiblement, elle n’a rien compris au fait que les immigrés entrant en masse étaient une foule sans pilote, éventuellement violente. Les Allemands de souche agressés par une foule délinquante ne pouvaient pas avoir de réaction de défense.

    Au XIXe siècle, il y eut encore de grands penseurs politiques, libéraux, socialistes ou nationalistes qui ont tenté de comprendre ces mouvements souterrains de l’opinion populaire.

    Actuellement, on est dans le vide total de la pensée.

    Les discours des vieux partis n’ont pas de prise sur le réel.

    On le voit au niveau européen. Les partis alternatifs, qui ont voulu se fonder sur un discours avant tout anti-européen, ont échoué brutalement. Seuls les partis qui se sont réorientés contre le danger migratoire de masse ont été validés par les électeurs.

    Cela veut dire que la force principale du mouvement populaire repose sur la critique de l’immigration de masse. Mais ce discours n’est pas accepté ou mal accepté dans le milieu « bourgeois ». À ce sujet, une nouvelle lutte des classes est en train d’apparaître. Les innovations politiques à venir seront donc structurées autour des questions d’identité, que cela plaise ou non.  

    Ancien député, président de l’association « Agir pour la démocratie directe »

  • Patrimoine cinématographique • La vie est un miracle

    Par Pierre Builly

    La vie est un miracle d’Emir Kusturica (2004)

    20525593_1529036520490493_4184281983923317414_n.jpgLe bouillonnement de la vie

    Musulman bosniaque (c'est-à-dire classé parmi les Slaves islamisés au 15ème siècle par l'Empire Ottoman), Emir Kusturica, s'est converti à l'Orthodoxie et a rejoint la Serbie en 2005, un an après La vie est un miracle, moins, sans doute en référence à  d'anciennes origines ethniques que pour marquer son désespoir de voir disparaître la Yougoslavie, mosaïque de peuples difficilement constituée au lendemain de la Première guerre mondiale et qu'il estimait, à tort ou à raison, comme un rempart utile contre les haines ancestrales. 

    Ce désespoir était déjà le sujet d'Underground, en 1995, fresque burlesque triste qui voyait la dissociation d'une utopie constructrice. La vie est un miracle est un film où transparaissent à la fois l'amertume et l'espérance. La leçon que les Occidentaux en pourraient tirer est que la pire des solutions est d'aller traîner des guêtres otaniennes étasuniennes dans des pays dont la complexité est très au delà de la pensée unique des stratèges de Washington. 

    Emir-Kusturica.jpgCeci posé, le film est admirable de verve, de musique et de couleurs. La ménagerie habituelle de Kusturica (photo) y est omniprésente : dans les deux premières minutes, apparaissent un âne, des moutons, chevaux, oies, poules, chiens ; les ours sont là à la cinquième minute ; et à peine plus tard des souris, des dindons, des oiseaux... On y joue au football, on y boit du slivovitz, on y trafique de tout et de rien : à tout bout de champ des orchestres de cuivres déferlent, les canailles respirent, littéralement, des rails de coke (pour se rendre compte de combien est exact ce littéralement, il faut regarder la séquence, effarante) et, par téléphone satellite, appellent d'invraisemblables numéros rose profond avant d'être explosés à coup de roquette. On y danse frénétiquement à la belle étoile, on chasse l'ours dans des étendues enneigées, on s'y repaît de moelle de mouton directement curée dans l'os avec les doigts.... 

    La-vie-est-un-miracle-Emir-Kusturica.jpgJoyeux capharnaüm ? Évidemment ! Folie furieuse triste et gaie, émouvante et grotesque, histoire d'amour improbable et presque massacrée, porteuse d'avenir. Tout cela avec une allure, un rythme trépidant, chaleureux, terriblement attachant. 

    Grand beau film, qui va à contre-courant des idées reçues, en Occident décérébré, sans mémoire et sans culture, toujours profond, jamais pesant, porté par des acteurs en état de grâce aux patronymes inconnus et au talent remarquable, La vie est un miracle, malgré sa longueur (2h30) ne cesse d'éblouir par la grâce des images, la fraîcheur des sentiments, les lueurs d'espérance. 

    Ce délire tendre, ce sourire jusque dans les pires moments de l'Histoire et de la vie, c'est vraiment la beauté inaltérable de l'âme slave...Le trop critiqué Barbier de Sibérie du grand Nikita Mikhalkov éclairait la force et l'appétit de vie des Slaves du Nord ; la force et la joie de vivre des Slaves du Sud - des Yougo-Slaves - c'est Emir Kusturica qui nous la rappelle... 

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    DVD autour de 12 € .

    Retrouvez l'ensemble des chroniques hebdomadaires de Pierre Builly sur notre patrimoine cinématographique, publiées en principe le dimanche, dans notre catégorie Culture et Civilisation.
  • Affaire Preynat ou affaire Barbarin ?

    par Gérard Leclerc

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    « Une Église qui fait face à une des plus graves crises de son histoire »

    N’ayant pas eu à commenter sur le champ la condamnation du cardinal Barbarin, j’ai pu mûrir, plusieurs jours durant, mes réflexions, sans être sûr qu’elles soient vraiment abouties, vu l’extrême difficulté du sujet.

    Au préalable, je dois à nos auditeurs l’aveu que Philippe Barbarin est pour moi un ami très cher que j’ai connu bien avant son épiscopat. Il a baptisé deux de mes enfants. Ce n’est pas une garantie de neutralité, j’en conviens. Du moins, on m’accordera de bien le connaître et d’avoir quelque idée de ses dispositions intérieures. C’est pourquoi je proteste, lorsque je le vois accusé d’avoir privilégié la défense de l’institution à l’encontre de la souffrance des victimes. C’est exactement le contraire de ses convictions qu’il communiquait un jour à une journaliste lyonnaise. Oui, il faut prévenir la police lorsqu’on a été agressé par un prêtre. « Tant pis si c’est une honte supplémentaire pour l’Église, car ça peut rendre service à tout le monde. »

    Il est vrai que l’affaire pour laquelle la justice a été saisie par l’association La parole libérée est de nature très singulière, parce que les faits épouvantables qui sont à son origine remontent à une époque où Philippe Barbarin n’était même pas évêque, et qu’elle a été révélée au grand public un quart de siècle plus tard. Ce sont les victimes, qui, brusquement, ont ranimé ce passé infiniment douloureux et demandé des comptes à l’Église de ce qu’elles avaient subi. Du coup, c’était l’archevêque de Lyon du moment qui devenait la cible des accusations, parce qu’en sa personne c’était toute l’institution qui était mise en face de ses responsabilités.

    Faut-il dire que Philippe Barbarin devenait le bouc émissaire, dont la chute seule pouvait être à la mesure de la faute commise ? C’était, en tout cas, le but clairement avoué par François Devaux, dont la stratégie a été couronnée de succès. Non, à mon sens, sans quelque paradoxe. Car le procès qui a eu lieu à Lyon était en fait un procès Preynat, puisque l’essentiel des témoignages se rapportait aux crimes de ce prêtre. Mais un procès Preynat dont l’accusé était Philippe Barbarin, en l’absence du coupable même pas jugé. Nous sommes bien dans la logique du bouc émissaire, à ceci près que l’ampleur du drame déborde la personne de l’archevêque de Lyon, lui-même solidaire d’une Église qui fait face à une des plus graves crises de son histoire.  ■ 

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    Gérard Leclerc
  • Après Louis XIV, une association veut débaptiser le pont Bonaparte à Lyon, par Frédéric de Natal.

    Après Louis XIV menacé par les apprentis sorciers locaux du BLM, c’est désormais au pont Bonaparte de Lyon de faire les frais d’une relecture de l’histoire manichéenne. On apprend qu’un certain Pierre Rauzada, coprésident de l’association des Droits du piéton, a écrit une longue lettre au maire écologiste de la capitale des Gaules pour lui demander de rebaptiser le pont Bonaparte qui enjambe la Saône.

    frédéric de natal.jpgSelon lui, rien ne justifie que la ville possède un tel nom « immoral » et qu'il soit inscrit au patrimoine local, affirmant même que Napoléon a été « un des plus grands dictateurs sanguinaires de toute l’histoire moderne et contemporaine de la France ».
    « Napoléon Bonaparte cumule tous les aspects négatifs : anti-républicain, dictateur, sexiste, esclavagiste, limite raciste, possible criminel de guerre lors de sa répression à Saint-Domingue (Haïti) » a expliqué à la presse Pierre Rauzada qui réclame que le nom du pont soit donné à une personne plus « « humaniste et progressiste ». Et pour cet associatif rien de plus facile à réaliser pour Grégory Doucet « dans la mesure où il n’y aura aucun document administratif d’ordre public ou privé à changer puisqu’aucune habitation, aucun commerce, aucun bâtiment quel qu’il soit n’existe sur ce pont ».
    « Je me trouvais si bien dans cette ville qu’il me semble que j’aurais voulu y passer ma vie. J’aurais voulu avoir ma capitale à Lyon, mais tout y était à créer […]. J’aime fort les Lyonnais : ils me le rendent bien. ». Avec 25 séjours entre Rhône et Saône, l’empereur des français a noué un sentiment très fort avec cette ville catholique qui lui a été longtemps fidèle et qu’il a contribué à embellir architecturalement et administrativement. On dit même qu’il a eu une fille illégitime ( Émilie Pellapra ) avec une habitante et qu’il avait songé à se faire couronner au bord du Rhône. Lors des Cent jours, l’empereur fit une halte à Lyon. Sur la place Bellecour ou repose actuellement la statue du roi-soleil, les régiments se rallièrent à lui comme un seul homme. Les témoins de l‘époque rapportent que les lyonnais manifestèrent alors leur attachement au Premier empire dans « la liesse populaire ».
    En 1852, la place Carnot se dota d'une statue équestre de l'Empereur le représentant en costume populaire arrêtant son cheval, la main sur le cœur mais qui fut déboulonnée à la chute du Second empire. Pour le bicentenaire de sa mort, le 5 mai dernier, la mairie (DVD) de Jonage a organisé un hommage local entouré de passionnés du Premier empire. « Je ne suis ni royaliste, ni bonapartiste mais il faut savoir honorer. Je considère que ça fait partie du devoir de mémoire » a déclaré Lucien Barge à Lyon Capitale. Frederic de Natal