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  • NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE...

    A partir du vendredi 19 juillet, et jusqu'à la fin du mois d'août, nous vous proposerons de découvrir, ou de mieux connaître, mais aussi de faire découvrir à d'autres (par le jeu des partages) l'immense Jacques Bainville, par le biais d'une photo quotidienne tirée de notre "Album Jacques Bainville" (lafautearousseau vous propose également un "Album Léon Daudet" et un "Album Charles Maurras").

     


    Parti le 1O avril de Southampton, le paquebot réputé "pratiquement insubmersible" heurte un iceberg le 14 en fin de soirée, et coule quelques heures plus tard, le quinze avril 1912 : Bainville constate, avec cette certitude qu'il était insubmersible, que "le genre humain, dans notre siècle de mécanique, vit sur un fond de crédulité aussi solide qu'en aucun temps..."

     

    Aujourd'hui : 12. Le naufrage

    Il ne nous est encore parvenu qu'un très petit nombre de ces détails d'épouvante, d'héroïsme et de tragédie qui accompagnent toutes les grandes catastrophes et qui n'auront certainement pas fait défaut au naufrage du Titanic. Mais en attendant l'horreur dramatique que ne manquera pas d'apporter le récit des survivants, la télégraphie sans fil nous a déjà procuré plus d'un frisson. Ces signaux de détresse dans la nuit, cette précision scientifique que l'approche de la mort elle-même ne trouble pas, les mystérieux appareils n'émettant plus, à un moment donné, que des dépêches confuses, n'y a-t-il pas là comme une sorte de fantastique macabre digne d'Edgar Poe ?

    On ne saurait manquer d'être frappé, en particulier, du très laconique et très tranquille "marconigramme" que le télégraphiste Philipps, durant les trois mortelles heures que le Titanic mit à couler, expédiait à ses parents pour les rassurer. "Aucun danger. Paquebot pratiquement insubmersible", mandait-il, imperturbable. Cet état d'esprit, il est certain qu'il aura régné jusqu'à la dernière minute, à bord du transatlantique en perdition. Puisse cette belle confiance avoir agi à la manière d'un anesthésique et jeté un voile d'illusion sur l'horreur des agonies !

    C'est pour autre chose que j'aime, dans sa concision marconigraphique, l'expression dont s'est servie l'opérateur Philipps. "Pratiquement insubmersible" est un mot beau comme l'antique quand il est prononcé à bord d'un navire qui va s'engloutir quelques minutes plus tard par trois mille mètres de fond. Insubmersible, le Titanic ne l'était pourtant que théoriquement, et la pratique a bien montré comme la théorie était fragile. Mais qu'est-ce qu'il en savait, l'opérateur Philipps, que son paquebot fût insubmersible ? Absolument rien, sans doute. Ou du moins rien autre chose que ce qu'on lui en avait dit, et qu'il répétait de confiance, comme les passagers instruits des premières, comme les émigrants des troisièmes....

    Et il faut bien que cela soit. Il faut bien que nous croyions sur parole un très grand nombre de gens, constructeurs de bateaux, savants, médecins ou astronomes, qui nous affirment telle ou telle chose, démontrables peut-être, mais dont l'immense majorité des hommes est incapable de se procurer ou d'entendre la démonstration. C'est-à-dire, qu'en somme, la science n'a pas aboli la croyance. Au contraire, elle la nécessite autant que jamais. Le genre humain, dans notre siècle de mécanique, vit sur un fond de crédulité aussi solide qu'en aucun temps. Le Titanic "pratiquement insubmersible" ! Cette petite phrase prouve que Philipps et ses compagnons d'infortune sont morts au milieu d'une absence d'esprit critique merveilleuse.

    Notez bien que nous vivons tous ou presque tous dans les mêmes conditions. Nous tenons en général pour "pratiquement" irréalisables toutes sortes d'accidents ou de malheurs, qui rôdent cependant sans relâche autour de nous. A combien de personnes n'avez-vous pas entendu dire que la guerre était devenue "pratiquement" impossible de nos jours ? Et quand on émet l'hypothèse d'une nouvelle Révolution, d'une nouvelle Terreur, d'une nouvelle Commune, combien de gens haussent les épaules et soutiennent qu'aujourd'hui on ne peut plus, pratiquement, revoir de pareilles horreurs. Les guerres, cependant, nous les voyons éclater en Europe même, aussi fréquentes que jadis quand ce n'est pas davantage, et plus meurtrières souvent. Quant aux guerres civiles, au retour des grandes tueries, à la facilité à verser le sang, aux exécutions sommaires, vous n'avez qu'à penser un instant aux exploits de Bonnot et de Garnier et aux dispositions que nos foules montrent pour le lynchage... Et vous ne serez pas rassurés, moins rassurés en tout cas que le télégraphiste Philipps dans sa cabine du Titanic.

    Je ne sais si M. W.T. Stead, le célèbre fondateur de magazines, qui est parmi les victimes du naufrage, croyait lui aussi à l'impossibilité pratique de la submersion. Mais ce que je sais bien, c'est que M. W. T. Stead, comme tout radical progressiste qui se respecte, croyait fermement aux esprits et qu'il évoquait dans son salon avec familiarité les grands hommes défunts. Or, à quoi cela sert-il, je vous le demande, d'être spirite et d'avoir commerce avec l'au-delà, si nos amis de l'autre monde ne nous avertissent même pas des catastrophes ! Au moins la fable nous dit que, dans une circonstance pareille, Simonide fut préservé par ses dieux. M. W. T. Stead n'aura pas été sauvé par les siens. C'est un coup pour le spiritisme. Nous le regrettons d'autant plus que si M. W. T. Stead, journaliste excellent, eût échappé au naufrage du Titanic il en eût fait un reportage d'une valeur exceptionnelle. A moins que l'on ne considère que ce n'est pas une si fâcheuse destinée, pour un roi de la presse, de périr victime d'un aussi tragique fait divers.

    L'Action française, 18 avril 1912.

     

     

     

    Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)

  • Evolution récente de la France en neuf photos...

     1 – L’intégration et le respect de l’autre  

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    Nous voyons qu’avant l’immigration, les fascistes se baladaient impunément dans des rues de Paris désespérément mono-ethniques. Fort heureusement depuis, les combattants de la diversité veillent au grain afin que le vivre-ensemble soit préservé. Ici, l’un deux piétine la tronche d’un facho qui l’a bien mérité.

     

    2 – Le raffinement jusque dans le sport

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     Alors que les jeunes de l’époque jouaient à des jeux populistes et primitifs tels que le football, les choses ont changé.Sans doute inspirés par Tiger Woods, les jeunes de la diversité se passionnent aujourd’hui pour des sports plus élitistes.

    Leur passion et leur dévouement sont tels qu’ils se baladent même en ville avec leurs clubs de golf. Des exemples à suivre .

     

     

    3 – Un peu de pudeur…

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    Incroyable mais vrai : dans une époque pas si lointaine, les femmes se baladaient sur les Champs-Elysées déguisées en prostituées. Dieu merci, la diversité a amené avec elle une haute idée de la morale.

    Ainsi, si les Françaises daignent faire l’effort de s’assimiler aux immigrées, elles auront enfin une chance d’acquérir un peu de l’élégance qui leur a toujours fait défaut...

     

     

    4 – L’enrichissement culturel (1)

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    Emmanuel Macron nous a rappelé à juste titre qu’il n’existait pas de culture Française. Cependant, grâce à l’enrichissement culturel que nous apporte l’immigration, les choses sont en train de changer…

    Mais les Français étant intrinsèquement racistes, on ne trouve malheureusement encore aucun Kebab au guide Michelin.

     

     

    5 – L’enrichissement culturel (2)

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    Alors que l’immigration Européenne avait permis de relever péniblement le piètre niveau du cinéma Français avec des acteurs de la trempe de Lino Ventura, il aura fallu attendre les années 2000 pour voir de vrais talents crever l’écran avec le charisme qui manquait cruellement à la bande à Audiard.

     

     

    6 – L’enrichissement culturel (3)

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    On se demande encore comment Jacques Chancel a su captiver son auditoire pendant un demi-siècle sans n’avoir jamais eu recours à des procédés comiques tels que le pipi, le caca, et le cucul.

    Heureusement, les heures les plus sombres de la culture audiovisuelle sont révolues.

     

     

    7 – L’enrichissement culturel (4)

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    Brassens et Booba ont en commun l’amour du bon mot grivois.Cependant, il nous suffit de comparer certains de leurs vers les plus fleuris pour s’apercevoir que le vrai génie littéraire se trouve du côté du rappeur.

    Brassens : « Qui est-ce qui veut me laisser faire, im naturalibus, un p’tit peu d’alpinisme sur son mont de Vénus ? »

    Booba : « Elle roule en Clio, elle a un piercing au clito, j’lui crache dans les chicots, j’m’arrache aussitôt. »

     

     

    8 – L’explosion des normes répressives issues de la société Chrétienne

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    Alors que la plupart des Français réactionnaires et bornés avaient l’incongruité de s’asseoir «normalement » dans le métro,… On trouve aujourd’hui des esprits libres qui importent des comportements novateurs afin bousculer les idées reçues : après tout, qu’est-ce que la normalité, le respect des choses et du matériel ?

                                                                                              

    9 – La douceur de vivre

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     Certains quartiers de Paris, comme Barbès, sont aujourd’hui vibrants, colorés et pleins de vie.On peine à croire qu’il y a encore 50 ans, Barbès était à mourir d’ennui.

    Pas un seul Tati, aucun multiculturalisme et des trottoirs balayés jusqu’au désespoir.

    L’horreur mono-culturelle.

     

    C'est à pleurer ! mais il paraît que le brassage des populations est source d'enrichissement....

    Ah oui, il est vrai que Larousse et le P'tit Robert s'enrichissent ...

     

    zob, clebs, smala, gourbi, bézef, niquer, bled, crouille, fatma, fissa, flouze, kiffer, chouf, nik ta mère....

     

    Comme le chantait Gainsbourg :" La décadence..."

    Quel bel avenir pour nos enfants !

    lafautearousseau

     

  • À l’école, la « génération j’ai le droit », ou la dictature du moi, fait désormais la loi

     

    Par Gabrielle Cluzel

    Une excellente chronique qu'on ne peut qu'approuver, parue dans Boulevard Voltaire du 17.01. 

    Rappelons pour ceux qui l'ignoreraient que Gabrielle Cluzel a participé - d'ailleurs brillamment - au colloque du Cercle de Flore « Refonder le bien commun », du 13 mai dernier, à Paris (Illustration ci-dessous).  LFAR

     

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    Parfois, on assiste à des règlements de comptes dans la presse dite mainstream. Ainsi Les Inrocks accusent Le Parisien d’avoir publié, ce mardi matin, un « dossier anti-jeunes ». Allez, pourquoi pas un dossier jeunophobe, tant qu’on y est ?

    Sur Twitter, Christophe Carron, de slate.fr, en remet une louche : « Petit délire réac de @Le_Parisien contre ces branleurs de jeunes. » Parce que les idées d’en face sont toujours un délire – un fantasme, du grand n’importe quoi -, et « petit », en plus. Mesquin, quoi. Dérisoire.

    En cause, une double page intitulée « Génération j’ai le droit », à l’instar du quatrième livre de Barbara Lefebvre, professeur d’histoire-géo étiquetée « réac » depuis qu’elle a contribué, il y a quinze ans – mais, dans ce domaine, la prescription n’existe pas, on est toujours condamné à perpète -, à l’ouvrage collectif Les Territoires perdus de la République. Elle a également fait parler d’elle en affrontant Emmanuel Macron sur le plateau de « L’Émission politique », en avril dernier.

    Qu’est-ce que la « génération j’ai le droit » ? « Une génération d’élèves et une génération de parents qui considèrent que leurs droits individuels prévalent sur l’intérêt général. On glorifie les identités particulières au détriment du bien commun », explique Barbara Lefebvre dans Le Parisien. Le « moi haïssable » de Pascal s’est mué en moi intouchable. Et « cet individualisme fait le jeu de deux courants : d’une part, le modèle ultralibéral, avec le culte de l’argent ; d’autre part, le communautarisme ». 

    « Oui. Dès la 6e, les élèves se lèvent en plein cours, tutoient et interrompent l’enseignant… », décrit-elle, pointant « deux rejets, deux crises : une crise de l’autorité et une crise de la culture », en même temps qu’une école qui a perdu le « sens de sa mission ». 

    On ne voit pas bien où est le « dossier anti-jeunes », car chacun en prend pour son grade : parents, professeurs et surtout gouvernants, qui ont laissé lâchement l’école se vider de sa substance. On ne voit pas bien, non plus, où est le « petit délire » : les faits que rapporte Barbara Lefebvre n’ont, hélas, rien de nouveau. C’est à peu près le même tragique constat qu’a fait Anne-Sophie Nogaret dans Du mammouth au Titanic, dénonçant une école maternante et démagogique à l’envi – « La victime[l’élève] n’est pas un adulte responsable mais un éternel enfant à qui il convient d’accorder une éternelle indulgence, l’infantilisant à vie » -, ou encore Florence Ehnuel, dans Le bavardage, parlons-en enfin, dépeignant une génération du bruit qui porte sa logorrhée en bandoulière comme son Eastpak, pour laquelle la parole est un besoin naturel – ils ne maîtrisent pas plus leur langue que, dans leur prime enfance, leur sphincter – et dont l’incontinence n’émeut pas les parents (« En luttant pour que l’attention l’emporte sur la distraction, suis-je un dinosaure qui appartient à un monde révolu ou suis-je en train de défendre des valeurs universelles qui restent d’actualité pour toute activité intellectuelle […] ? »).

    Une génération de syndicadolistes, revendiquant ses droits et déniant ses responsabilités : « Yapakmoi ! » et « Jparlèpa ! » roulent toujours des yeux indignés.

    Alors, on fait quoi ? On laisse se construire cette immense tour de Babel du moi où, « privés d’un accès exigeant à la langue, [les élèves] ne sont plus en capacité d’avoir une conversation avec quelqu’un qui vient d’un autre milieu », et dont ne parviendront à s’extraire que ceux ayant les moyens d’aller chercher ailleurs… ou l’on se retrousse les manches en cessant de nier l’évidence ?    

    Ecrivain, journaliste

    Son blog

  • Série : Le legs d’Action française ; rubrique 7 : Boutang et Debray renouent avec la séduction intellectuelle du maurras

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

    Voici la septième rubrique de Gérard Leclerc sur «  Le legs de l’Action française  ». On y découvre ce que les adversaires de l’Action française cachent fort bien. C’est-à-dire que l’A.F. poursuit son combat royaliste depuis la mort de Maurras, au travers de ses «  héritiers  » dont les deux principaux sont les catholiques Pierre Boutang et Pierre Debray. Si proches, si ressemblants et pourtant si différents. Celui qui privilégiait la métaphysique et l’autre la méthode expérimentale.

    A la nouvelle génération du XXI° siècle il appartient d’exploiter au mieux leur puissance et leur complémentarité intellectuelles. (ndlr)

    gerard leclerc.jpgJe vais faire maintenant un bond en avant, et parler de la seconde période de l’histoire de l’Action française, déjà plus longue que la première : toute celle qui nous sépare de la mort de Charles Maurras. Son histoire reste encore à écrire. Là encore, renonçant à tout raconter, j’ai choisi de m’attarder sur deux figures emblématiques, celles de Pierre Debray et de Pierre Boutang.

    Pourquoi ces deux personnages ? C’est d’une certaine façon très injuste, car c’est laisser dans l’ombre des responsables qui ont joué un rôle majeur pour maintenir et animer le mouvement, et transmettre la pensée maurrassienne. Je pense à des gens comme Pierre Pujo et, avant lui, Georges Calzant. Et aussi Pierre Juhel, qui a joué un rôle considérable dans l’organisation du mouvement, sa maintenance et ses progrès. J’ai travaillé avec lui pendant plusieurs années, nous avons fait beaucoup de choses, et des choses formidables, notamment au moment de mai 68. C’est quelqu’un à qui je suis extrêmement redevable.

    Alors pourquoi privilégier Debray et Boutang  ? Pour cette raison, qui est déterminante  : ce sont eux qui, après la Libération, ont renoué avec la séduction intellectuelle de l’Action française. De l’un et l’autre, je dirai qu’ils sont des novateurs. A partir de la tradition maurrassienne, et dans la fidélité à celle-ci, ils ont fait acte de création. S’agissant de Pierre Debray, c’est en renouvelant son regard pour tenir compte des évolutions historiques et produire des analyses adaptées aux réalités contemporaines.

    Le cas de Pierre Boutang est différent. Il a bâti une œuvre considérable, un monument littéraire et philosophique qui contribue à l’enrichissement du patrimoine intellectuel français au XXe siècle. Mais qui contribue aussi, et c’est cela qui m’intéresse plus spécialement ici, à l’enrichissement du legs d’Action française. Son histoire personnelle, qui n’est pas banale, doit d’ailleurs être étudiée, car elle est porteuse de leçons. Par exemple, pourquoi Boutang, pendant la guerre, en 1941, choisit-il de quitter la France et d’aller enseigner au lycée de Rabat ? C’est sans doute qu’il a une certaine vision de la situation internationale et ne veut pas courir le risque de se trouver coincé en pays occupé. Il considère que c’est en Afrique du nord, non occupée, qu’une occasion historique peut surgir.

    Il ne rejoindra pas de Gaulle, ce qui lui coûtera très cher, mais choisira de suivre le général Giraud  : il sera chef de cabinet de son ministre de l’Intérieur. C’est quelqu’un qui a une vision très particulière. Quand il va en métropole, il va voir Maurras, à qui il reste lié d’une façon très privilégiée. Maurras, qui voit en lui un esprit de premier ordre, a dit un jour : “Ce jeune homme est trop intelligent pour moi !” Mais c’était un acte d’humilité…

    Boutang est par ailleurs un philosophe auteur d’une œuvre philosophique capitale. Vous connaissez, sans doute, les titres principaux  : Ontologie du secret, Apocalypse du désir, Reprendre le pouvoir et plusieurs autres livres quasiment aussi importants, comme La Fontaine politique que Fabrice Luchini, je pense, a dû lire… Je vous signale d’ailleurs un formidable article (facile à trouver sur Internet) sur la réédition de ce livre par Les Provinciales. Il est dû à Bérénice Levet, qui fait partie de cette nouvelle génération intellectuelle apparue dans le sillage de la Manif pour tous, qui est en train de renverser la donne sur le terrain intellectuel. Avec Eugénie Bastié et Charlotte d’Ornellas, les femmes sont aux avant-gardes pour porter un renouveau de la pensée avec une force qui me ravit  !

    Pierre Boutang a fait œuvre de métaphysicien. Vous vous demanderez peut-être  : qu’est-ce que la métaphysique peut bien venir faire en politique  ? Eh bien, voilà. L’Action française a été bâtie, par des gens aux convictions philosophiques et religieuses diverses, sur un compromis politique excluant d’aborder les questions religieuses. Les choses vont cependant se moduler, et je peux en dire un mot : dans son Maurras, Pierre Boutang raconte qu’à la fin de la Grande Guerre, en 1919, Maurras a envisagé de reprendre la Revue grise qui avait été à l’origine de l’Action française, parce qu’il pensait que le quotidien ne suffisait plus et qu’il fallait prolonger le travail intellectuel dans une revue de fond. Mais il en a très vite abandonné l’idée, au profit d’un autre projet de revue, qui donnait une place importante à la pensée catholique  : la Revue universelle, avec comme cofondateur une éminente personnalité catholique, Jacques Maritain, et dirigée par Jacques Bainville, assisté d’un autre catholique, Henri Massis. Bainville l’agnostique assurait en quelque sorte la continuité avec la Revue grise, mais à côté de Maritain et Massis, il y avait d’autres intellectuels catholiques, tels Jean Guitton.

    Cela manifestait clairement une inflexion intellectuelle de Maurras. On était passé d’une revue – disons le franchement – “positiviste”, à une revue très ouverte aux questions religieuses. Et c’est dans la Revue universelle que Maritain a publié les chapitres de ses premiers ouvrages, notamment Trois réformateurs, un livre essentiel contre Luther, Descartes et Rousseau. Pendant quelques années Maritain a même pu passer pour le philosophe de l’Action française  ! Cela n’a pas duré, puisque, sur injonction du pape Pie XI, Maritain est devenu l’adversaire premier de l’Action française et a été chargé d’alimenter le débat philosophico-théologique contre le maurrassisme.

    Gérard Leclerc ( à suivre)

    Retrouvez les rubriques de l’été militant 2020, du site de l’Action française  :

    Par Christian Franchet d’Esperey

    1 – Est-il opportun de s’accrocher à un homme aussi décrié ?

    2 – Les positions les plus contestées de Maurras ne doivent plus faire écran à ses découvertes majeures

    3 – maurrassisme intra-muros et maurrassisme hors les murs

    4 – Une demarche d’aggiornamento cest-a-dire de mise au jour

    Par Philippe Lallement

    Le maurrassisme est-il devenu un simple objet d etude historique

    Par Gérard Leclerc

    1. Le legs d’Action française
    2. Maurras humaniste et poete
    3. L homme de la cite le republicain
    4. Un mouvement dote dune singuliere force d attraction
    5. Lla crise de 1926 un nouveau Port-royal
  • Le legs d'Action française (VII/X) : Boutang et Debray renouent avec la séduction intellectuelle du maurrassisme

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    (Conférence de Gérard Leclerc, donnée au Camp Maxime Réal Del Sarte - 2019)

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    Je vais faire maintenant un bond en avant, et parler de la seconde période de l’histoire de l’Action française, déjà plus longue que la première : toute celle qui nous sépare de la mort de Charles Maurras. Son histoire reste encore à écrire. Là encore, renonçant à tout raconter, j’ai choisi de m’attarder sur deux figures emblématiques, celles de Pierre Debray et de Pierre Boutang.

    Pourquoi ces deux personnages ? C’est d’une certaine façon très injuste, car c’est laisser dans l’ombre des responsables qui ont joué un rôle majeur pour maintenir et animer le mouvement, et transmettre la pensée maurrassienne. Je pense à des gens comme Pierre Pujo et, avant lui, Georges Calzant. Et aussi Pierre Juhel, qui a joué un rôle considérable dans l’organisation du mouvement, sa maintenance et ses progrès. J’ai travaillé avec lui pendant plusieurs années, nous avons fait beaucoup de choses, et des choses formidables, notamment au moment de mai 68. C’est quelqu’un à qui je suis extrêmement redevable.

    Alors pourquoi privilégier Debray et Boutang ? Pour cette raison, qui est déterminante : ce sont eux qui, après la Libération, ont renoué avec la séduction intellectuelle de l’Action française. De l’un et l’autre, je dirai qu’ils sont des novateurs. A partir de la tradition maurrassienne, et dans la fidélité à celle-ci, ils ont fait acte de création. S’agissant de Pierre Debray, c’est en renouvelant son regard pour tenir compte des évolutions historiques et produire des analyses adaptées aux réalités contemporaines.

    Le cas de Pierre Boutang est différent. Il a bâti une œuvre considérable, un monument littéraire et philosophique qui contribue à l’enrichissement du patrimoine intellectuel français au XXe siècle. Mais qui contribue aussi, et c’est cela qui m’intéresse plus spécialement ici, à l’enrichissement du legs d’Action française. Son histoire personnelle, qui n’est pas banale, doit d’ailleurs être étudiée, car elle est porteuse de leçons. Par exemple, pourquoi Boutang, pendant la guerre, en 1941, choisit-il de quitter la France et d’aller enseigner au lycée de Rabat ? C’est sans doute qu’il a une certaine vision de la situation internationale et ne veut pas courir le risque de se trouver coincé en pays occupé. Il considère que c’est en Afrique du nord, non occupée, qu’une occasion historique peut surgir.

    Il ne rejoindra pas de Gaulle, ce qui lui coûtera très cher, mais choisira de suivre le général Giraud : il sera chef de cabinet de son ministre de l’Intérieur. C’est quelqu’un qui a une vision très particulière. Quand il va en métropole, il va voir Maurras, à qui il reste lié d’une façon très privilégiée. Maurras, qui voit en lui un esprit de premier ordre, a dit un jour : « Ce jeune homme est trop intelligent pour moi ! » Mais c’était un acte d’humilité…

    Boutang est par ailleurs un philosophe auteur d’une œuvre philosophique capitale. Vous connaissez, sans doute, les titres principaux : Ontologie du secret, Apocalypse du désirReprendre le pouvoir et plusieurs autres livres quasiment aussi importants, comme La Fontaine politique que Fabrice Luchini, je pense, a dû lire… Je vous signale d’ailleurs un formidable article (facile à trouver sur Internet) sur la réédition de ce livre par Les Provinciales. Il est dû à Bérénice Levet, qui fait partie de cette nouvelle génération intellectuelle apparue dans le sillage de la Manif pour tous, qui est en train de renverser la donne sur le terrain intellectuel. Avec Eugénie Bastié et Charlotte d’Ornellas, les femmes sont aux avant-gardes pour porter un renouveau de la pensée avec une force qui me ravit !

    Pierre Boutang a fait œuvre de métaphysicien. Vous vous demanderez peut-être : qu’est-ce que la métaphysique peut bien venir faire en politique ? Eh bien, voilà. L’Action française a été bâtie, par des gens aux convictions philosophiques et religieuses diverses, sur un compromis politique excluant d’aborder les questions religieuses. Les choses vont cependant se moduler, et je peux en dire un mot : dans son Maurras, Pierre Boutang raconte qu’à la fin de la Grande Guerre, en 1919, Maurras a envisagé de reprendre la Revue grise qui avait été à l’origine de l’Action française, parce qu’il pensait que le quotidien ne suffisait plus et qu’il fallait prolonger le travail intellectuel dans une revue de fond. Mais il en a très vite abandonné l’idée, au profit d’un autre projet de revue, qui donnait une place importante à la pensée catholique : la Revue universelle, avec comme cofondateur une éminente personnalité catholique, Jacques Maritain, et dirigée par Jacques Bainville, assisté d’un autre catholique, Henri Massis. Bainville l’agnostique assurait en quelque sorte la continuité avec la Revue grise, mais à côté de Maritain et Massis, il y avait d’autres intellectuels catholiques, tels Jean Guitton.

    Cela manifestait clairement une inflexion intellectuelle de Maurras. On était passé d’une revue – disons le franchement – « positiviste », à une revue très ouverte aux questions religieuses. Et c’est dans la Revue universelle que Maritain a publié les chapitres de ses premiers ouvrages, notamment Trois réformateurs, un livre essentiel contre Luther, Descartes et Rousseau. Pendant quelques années Maritain a même pu passer pour le philosophe de l’Action française ! Cela n’a pas duré, puisque, sur injonction du pape Pie XI, Maritain est devenu l’adversaire premier de l’Action française et a été chargé d’alimenter le débat philosophico-théologique contre le maurrassisme.

  • Sur Valeurs Actuelles, Augustin, ce Gone qui ne se rendra pas, par Nicolas Boutin.

    Le jeune Augustin, agressé par des racailles pour avoir défendu deux jeunes femmes. Photo © Facebook/Justice pour Augustin

    Source : https://www.valeursactuelles.com/

    Agressé vendredi soir alors qu’il tentait de défendre un groupe de jeunes filles face à une bande de racailles, Augustin a promis de se relever. Entouré par ses proches, il compte bien mettre en lumière cette nouvelle agression ultraviolente, en pleine place Bellecour à Lyon.

    Dans cette ville où quatre ans plus tôt Marin se faisait lyncher à coup de béquille pour avoir défendu un couple pris à parti parce qu’ils s’embrassaient, les bandes violentes font toujours la loi dans les rues de Lyon. Dans la soirée du vendredi 21 août, c’est un autre gone qui paya les frais de l’ultra- violence. Il s’appelle Augustin, il a 17 et venait comme des milliers d’autres jeunes, de prendre un pot avec ses amis sur la Presqu’île.

    Mais alors qu’il rentrait chez lui aux alentours de 23 heures, en compagnie de deux jeunes amies, Augustin est témoin d’un accrochage entre un groupe de jeunes filles et cinq racailles « en survêtement ». Le jeune diplômé du baccalauréat en juin dernier s’approche et tente de calmer les esprits. « Il n’y allait pas pour taper, c’était pour permettre aux filles de partir », nous rapporte son père, Jérôme. L’altercation prend alors une toute autre tournure. Les filles parviennent à fuir dans le Monoprix situé sur la place Bellecour, pendant qu'Augustin fait face à ses quatre agresseurs, de plus en plus véhéments. C’est un cinquième membre de la bande qui viendra « sans qu’il ne l’ait vu venir », mettre le coup qui sonnera définitivement comme l'épisode de Marin.

    Cela a duré quelques secondes, la vie d’Augustin bascule. Dents arrachées, mâchoire fracturée, cervicales touchées, il parvient tout de même à se relever et à raccompagner ses deux amies jusqu’au métro, galanterie oblige. Ce n’est qu’après les avoir laissées que le jeune homme appela ses parents pour être pris en charge et accompagné aux urgences.

    Une violence quotidienne sur la Presqu’île

    Sur la place Bellecour, la vie reprend comme si de rien n’était. Dans le Monoprix, « personne n’est intervenu », déplore sa grande sœur, Claire. Laurent, directeur adjoint de l’enseigne nous confie n’avoir appris cette agression que le lundi suivant dans la presse. « Je ne savais même pas que des jeunes filles s'étaient réfugiés dans le magasin. Elles n’ont pas dû prévenir les agents de sécurité », témoigne-t-il. Il est vrai que les agressions sont légions sur la Presqu’île lyonnaise. « Ce n’est même plus étonnant », admet le responsable qui rapporte « des agressions verbales quotidiennes et des agressions physiques régulières ». « Je ne vois pas d’amélioration, les problèmes sont toujours là », déplore-t-il.

    Même son de cloche du côté de la famille d’Augustin : « Avant, quand on attendait le bus à 23 heures à Lyon, il ne se passait rien », se souvient Jérôme, le père. Pour Claire, « il faut désormais prendre ses précautions, passé certaines heures ». La violence ne touche d’ailleurs pas que les jeunes Lyonnais. « On voit de plus en plus de pompiers, d’ambulanciers et de policiers attaqués », s’indigne le père d’Augustin qui ne croit plus dans le gouvernement actuel. « Ce n’est pas avec Dupont-Moretti que nous allons résoudre les problèmes », estime-t-il. Pourtant, les secteurs difficiles sont connus à Lyon : « Il y a des quartiers où l'on ne va plus. Des bandes sont là, vous regardent et c’est encore pire si vous êtes une fille », dépeint Jérôme.

    Pas de témoin signalé

    Après avoir déposé plainte, dimanche matin dans une gendarmerie du nord de Lyon, le frère d’Augustin, Grégoire, a témoigné de ses mésaventures. Objectif : retrouver les agresseurs et les témoins de la scène, notamment les quatre jeunes femmes qui ne se sont pas fait connaître pour le moment. Du côté de la justice, le dossier doit être transféré « dans les prochains jours », au commissariat du deuxième arrondissement de Lyon, nous communiquent-ils. Sur internet, un témoignage capital d’Alicia, qui n’a pour l’heure pas été authentifié, minimise l’affaire. « On sort de Monoprix, ils nous regardent avec insistance. On commence à marcher, on ne voulait pas trop qu’ils viennent, et commencent à nous suivre. On a dit qu’on était en couple, ils voulaient nous draguer en gros », raconte-t-elle. Mais pour Augustin, ces cinq racailles commençaient surtout à être « tactiles » envers les jeunes femmes, nous rapporte sa sœur.

    Qu’est-ce qui a pu motiver ce jeune homme à intervenir ? Alors que l’actualité regorge de faits divers et d’agressions ultraviolentes, Augustin a-t-il senti le potentiel agressif de cette bande ? « Il est toujours là pour aider les autres et ne reste jamais indifférent dans ce genre de situation », nous confie Claire. « C’est bien quand quelqu’un se bouge, mais l’idéal est de bouger en étant plus nombreux, ce n’était pas le cas ce soir-là… », déplore le père de famille. Une attitude héroïque motivée par une personnalité cultivant le don de soi. Amateur de rugby, proche des militants royalistes de l’Action française, il n’hésite pas à se dévouer pour « défendre le vrai ». « Il a horreur du superflu », nous confie sa grande sœur.

    S’il a eu « la chance » de ne pas connaître le même sort que Marin, Augustin ne vivra pas une rentrée scolaire ordinaire. Bachelier depuis juin dernier, il devait entamer des études d’ingénieur, « à l’extérieur de Lyon ». Sa rentrée sera donc repoussée le temps de sa convalescence, le jeune homme ne sortant qu'à peine du bloc opératoire, ce lundi soir. « Il risque d’y avoir un contre-coup », prévient sa famille qui l’entoure depuis ce week-end. Augustin reste dans l’attente des résultats de l’IRM qui doit déterminer le niveau de blessures de ses cervicales. Au-delà du choc que représente cette agression pour sa famille, Jérôme note que « les réseaux sociaux arrivent à être plus informatifs que les médias classiques ». La multiplication des soutiens a même permis la diffusion du hashtag #JusticepourAugustin, l’un des plus populaires de la journée du 24 août. « J’espère que cela fera prendre conscience que le monde n’est pas rose et qu’il faut agir », lance Claire, qui tient à toujours rester dans le positif.

  • «Une mesure à la fois radicale, nécessaire et difficile !», par Frédéric de Natal.

    Source : http://www.monarchiesetdynastiesdumonde.com/

    Encore sous le choc de l'annonce de l'exil du roi Juan-Carlos, éclaboussé par une affaire de blanchiment d'argent, l'Espagne se réveille ce matin, dans une étrange atmosphère d'incompréhension. Le geste du souverain, roi de la transition et restaurateur de la démocratie, a t-il sauvé la monarchie de ses oppositions ? Auteur de divers ouvrages, journaliste et professeur d'Espagnol, spécialiste reconnu de l'Espagne, Nicolas Klein nous évoque le roi et  analyse pour le site «​Monarchies et dynasties », les conséquences de cette décision.

    2.jpgfrédéric de natal.jpgQue retenir du règne de Juan Carlos et, au-delà, de son action en Espagne ? Il est évident que la réponse à cette question est fortement conditionnée par les récents événements judiciaires qui l’ont affecté directement ou indirectement. Nos considérations à ce sujet sont en effet tributaires des dernières années qu’il a passées sur le trône, particulièrement à partir de la révélation des détournements de fonds de son gendre, Iñaki Urdangarin, et de sa fille, l’infante Christine. Beaucoup n’oublieront pas non plus sa partie de chasse au Botswana, qui s’est achevée sur un piteux rapatriement en Espagne et sur une opération de la hanche. La dégradation physique du monarque a accompagné la crise économique et sociale qui a touché tout le pays à partir de 2008, de même que la divulgation en « feuilleton » de ses frasques personnelles, supposées ou réelles.

    3.jpgÉtrange destin que celui de cet homme que rien ne prédisposait à régner, qui s’est peu à peu défait de ses pouvoirs absolus hérités de Francisco Franco à compter de 1975 et qui a accompagné la transition démocratique espagnole jusqu’à son terme, en 1982. C’est que, comme chacun de nous, Juan Carlos est fait d’ombres et de lumières. Évidemment, nous ne sommes pas tous soupçonnés d’avoir touché des commissions illégales et nous n’avons pas tous eu affaire à une tentative de coup d’État. Mais ce que je veux dire par là, c’est que l’on a probablement trop idéalisé le « héros » du 23 février 1981 pendant de nombreuses années avant de se rendre compte que la réalité était plus complexe – et elle l’est toujours. Et ceux qui l’avaient adoré hier le vouent aujourd’hui aux gémonies, si l’on veut caricaturer à l’extrême.

    Qu’est-ce qui pèsera le plus dans la balance ? Sa fin de vie compliquée ou ses décisions en tant que souverain ? Difficile à dire pour le moment, d’autant que nous n’avons pas encore tout le recul nécessaire pour en juger de façon totalement pertinente. Je crois néanmoins que son départ d’Espagne, qui ne signifie en rien qu’il se soustrait à la justice de son pays (son avocat l’a encore réaffirmé le 3 août dernier), est une mesure à la fois radicale, nécessaire et difficile. J’ai conscience que nombre de monarchistes, outre-Pyrénées ou dans d’autres nations, le soutiennent bec et ongles et n’approuveront pas ce que je dis présentement. Pourtant, je crois que la crise institutionnelle au centre de laquelle se trouve l’ancien roi ne doit pas venir se rajouter (ou en tout cas pas trop) à la crise socio-économique et sanitaire que connaît aujourd’hui l’Espagne. Juan Carlos le sait pertinemment, tout comme il sait que sa situation était intenable en raison des pressions du gouvernement socialiste. Il est également conscient du fait que le parfum de scandale qui l’entoure rejaillit fatalement sur son fils et successeur. C’est à la fois pour le pays et pour Philippe VI qu’il a agi de la sorte. Cela ne suffira probablement pas à éteindre l’incendie (et toute la lumière doit être faite sur son passé, quelle que soit l’issue de l’enquête le concernant). Il s’agit cependant d’une décision probablement inévitable et que je crois « positive » à moyen et long terme pour l’actuel monarque.

    4.jpgL’on prête à l’exécutif composite de Pedro Sánchez la volonté de renverser la monarchie pour installer une république – et, par conséquent, de s’appuyer sur les problèmes judiciaires de Juan Carlos pour y parvenir. C’est possible, même si je crois l’actuel chef du cabinet moins obsédé par la question que certains ne le disent. Bien entendu, Podemos ne se prive pas d’exploiter l’épisode et c’est « de bonne guerre ». En tout cas, il fallait s’y attendre. Toutefois, des changements institutionnels de cette ampleur demanderaient une vaste réforme constitutionnelle qui devrait nécessairement passer par plusieurs étapes : la rédaction d’un texte amendé, l’approbation de cette nouvelle loi fondamentale par une très large majorité des deux chambres du Parlement, une dissolution de ce dernier avec des élections générales anticipées à la clef, un nouveau vote parlementaire et, enfin, un référendum.

    5.jpgLa procédure est longue et complexe. Pedro Sánchez risquerait-il sa majorité actuelle pour complaire à Pablo Iglesias et aux siens ? S’aventurerait-il à porter la question devant les Espagnols, dont rien ne semble dire (contrairement à ce que certifient les républicains intransigeants) qu’ils soient vraiment en faveur de l’instauration d’une Troisième République ? Je n’en suis pas certain, même si l’avenir me démentira peut-être. Quoi qu’il en soit, une page se tourne pour l’Espagne. Une de plus depuis 2008. Les transformations à l’œuvre chez notre voisin pyrénéen à partir de cette date n’ont certainement pas encore produit tous leurs effets. Et rien ne dit que ces répercussions seront nécessairement bénéfiques aux forces politiques qui, aujourd’hui, tentent d’affaiblir l’État-nation espagnol à travers la monarchie.

    6.jpgNe nous y trompons pas, en effet : derrière le débat autour de Juan Carlos et de son fils se dissimule (bien mal) une volonté de déstabiliser l’Espagne telle qu’elle existe actuellement, notamment au profit des forces centrifuges qui la travaillent. L’on peut être un républicain sincère et opposé au fédéralisme ou à l’indépendance de la Catalogne (il y en a plus qu’on ne le croit souvent en Espagne, bien qu’ils ne soient pas majoritaires au sein du républicanisme) mais aussi comprendre ce qui se joue en ce moment. Philippe VI a encore du pain sur la planche, mais que Pedro Sánchez et Pablo Iglesias se méfient : rien ne leur garantit à eux non plus un futur radieux…

    Copyright@Frederic de Natal

    Tous mes remerciements à Nicolas Klein

  • Sur le blog de Marc Rousset : avec les éoliennes, l'écologie, c'est du vent !, par Charles Sannat

    En 2019 les raccordements d'éoliennes en Allemagne ont chuté de 82%.

    Sources : http://www.economiematin.fr/

    http://marcrousset.over-blog.com/

    Haaaa…. l’icoulougie et le développement durable ! Qu’est-ce cela me fait rire !

    Tous les écolos me font rire. Surtout les jeunots adeptent de la jeune gourette (un gourou c’est un chef de secte), mais comme il faut tout féminiser dans ce monde de parité (même quand elle stupide) on doit dire je ne sais pas moi une gourette par exemple. Je pense évidemment à la Greta. Il y aura bien des esprits chagrins pour me dire que gourette cela fait penser à se gourer… pas faux. Mais comme Greta et ses jeunes adeptes se gourent en se fourrant leurs petits doigts jusqu’au tréfonds des yeux cela me va bien.

    Déjà ils luttent pour la planète un i-phone dans une main et en faisant la queue chez mac-do pour un hamburger à la fin.

    Ensuite ils veulent des voitures, des trottinettes et des vélos électriques, aux batteries super bonnes pour la planète.

    Bon, encore une fois pas grave.

    Les batteries sont produites en Chine et tuent pleins de petits Chinois. Le racisme c’est pas bien mais tuer les petits Chinois ça c’est bien.

    Puis une fois utilisées, les batteries des i-phones, des trottinettes, des vélos, et des bagnoles partent au « recyclage » et terminent sous forme de déchets « ultimes ». Vous savez ce que c’est un déchet ultime ?

    Je vais vous le dire moi, car un écolo cela parle de « déchet ultime », mais un déchet ultime c’est la quintessence d’une vraie merde environnementale dont on ne sait pas quoi faire à part l’enterrer, la jeter à la mer. Et pour ça on a l’Afrique. Alors Black Lives Matter, mais uniquement en Occident, parce que le cour de la vie du petit Africain ne vaut pas grand chose. On a donc la Somalie et quelques autres pays africains où l’Etat est bien faible et la corruption bien haute pour aller y cacher nos « déchets ultimes ».

    Les Khmers verts m’emmerdent.

    Les Khmers verts m’emmerdent, et plus ils sont jeunes et angoissés climatiquement parlant, plus ils m’emmerdent et m’amusent aussi de tant de naïveté. Je deviens sans doute un vieux con grognon comme dit ma femme.

    Et si on arrêtait d’enfouir les pales d’éoliennes ?

    Tiens, parlons des éoliennes. Moi je ne fais pas partie de ceux qui détestent les éoliennes, pour tout vous dire, je trouve presque ce spectacle impressionnant, et j’aime bien prendre les chemins de maintenance pour aller aux pieds de ces engins immenses et les contempler, ce qui agacent mes enfants qui trouvent qu’il fait chaud, que le soleil tape, et qu’il vaudrait mieux aller plus vite à la plage… Bref.

    Cet article de l’Usine Nouvelle explique toute la difficulté qu’il existe à recycler les éoliennes, surtout la partie pales et rotors bourrée de bons produits bien « bio-bio » et méga écolo pour la planète. Notre électricité est verte, et le petit africain est vert aussi quand on lui donne nos déchets ultimes à base de métaux rares et cancérigènes.

    « Et si on arrêtait d’enfouir les pales d’éoliennes ?La demande mondiale de fibre de carbone pour l’éolien est estimée à 20 880 tonnes en 2018. Huit cent quarante tonnes de béton, 300 tonnes d’acier et 25 tonnes de composites, c’est à peu près ce que représente une éolienne de 2 MW. Quelques dizaines seulement de ces moulins à vent ont été démantelées en France depuis l’installation du premier parc en 1996. Dans cinq ans, ils seront 1 500 à laisser la place à des modèles plus puissants. Un nombre qui va inévitablement augmenter compte tenu de l’accélération des investissements en matière d’énergie renouvelable prévus par la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). « À partir de 2020, plusieurs centaines de machines devront être démantelées chaque année », prévient Didier Evano »...

    Alors pour cacher ces éoliennes, enfin ces pales et ces moteurs que l’on ne peut pas brûler tellement c’est dégueulasse et cancérigène, on les enterre.

    En image cela donne la photo qui illustre cet article.

    Pour en savoir plus vous pouvez écouter cette émission radio également.

    En fait, les khmers verts ne m’amusent pas, ils m’emmerdent.

    Je prendrais l’écologie au sérieux, lorsqu’elle ne se limitera pas à m’emmerder avec le tri de mes poubelles surtout la jaune dont 60 % de ce que j’y mets part avec la verte pour que les incinérateurs aient suffisamment de matières à brûler pour pouvoir incinérer comme il faut.

    Je prendrais l’écologie au sérieux quand ce ne sera plus pour me faire les poches ou me forcer à acheter des trucs encore plus polluants comme changer ma fosse sceptique qui marche très bien mais qui n’a pas de bac à graisse… et ? Rien faut changer, creuser un nouveau trou, faire déplacer deux pelleteuses de 19 tonnes, y mettre une nouvelle cuve en plastique, creuser des nouveaux drains, (pas les anciens, pas bien les anciens) puis sortir l’ancienne, reboucher le trou, déplacer la terre en camion bref, faut remplacer un truc qui marche mais et qui n’en a pas besoin… au nom de l’écologie, tout en sachant que c’est hyper polluant de le faire, mais ce n’est pas grave, faut occuper les terrassiers.

    Je prendrais l’écologie au sérieux, quand tous les produits que nous achetons seront réparables facilement et simplement et que nous cesserons de jeter. Je prendrais l’écologie au sérieux, lorsque les écolos cesseront de parler de « l’industrie du recyclage », car le produit le plus écolo est celui que l’on n’achète pas, que l’on ne consomme pas, et que l’on ne recycle pas.

    Il y a une industrie du recyclage que parce qu’en face il y a une industrie de la surconsommation.

    Je prendrais donc l’écologie au sérieux quand on s’attaquera au consumérisme et que les minots manipulés, endoctrinés, cesseront d’être dans l’émotion de l’angoisse climatique imposée, mais dans la réflexion qui précède l’action légitime, utile et nécessaire.

    Enfin, pour les éoliennes, c’est du vent, comme toute l’écologie actuelle. Je vous invite à écouter cette vidéo.

    Et voyez le problème avec les Khmers verts, c’est qu’ils font la même chose que les Khmers rouges. De la propagande, des méthodes fascistes, et de l’endoctrinement de la jeunesse avec à la tête des jeunesses Khmers vertes la Greta et je suis génétiquement allergique à toutes les formes d’endoctrinement car elles sont toujours malsaines.

    Au fait, notre grand Reset sera « green », « vert ».

    Nous en reparlerons de ce fascisme qui arrive, et qui sera paré des atours du vert.

    Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

  • L’ « Etat de droit » se couche devant l’émotion instrumentalisée !, par Christian Vanneste.

    La seule question qui se pose est de savoir pourquoi les Français ne se révoltent pas, pourquoi ils tolèrent le pouvoir le plus lamentable qu’ils aient eu à subir depuis 1944 ? Voilà des décennies que leurs gouvernants et les médias, l’oligarchie en somme, les manipulent éhontément. Avant d’être élus, ils leur promettent la lune, et ne leur offrent ensuite que des lendemains désenchantés. Les Français étaient fatigués de Sarkozy, ils ont pris Hollande sans enthousiasme. Ecoeurés de Hollande, ils ont été dupés par un tour de passe-passe qui a assuré la continuité sinon du socialisme au moins des socialistes « tendance caviar » plus ou moins proches de DSK, rejoints par quelques carriéristes venus en apparence de la droite.

    christian vanneste.jpgEt depuis plus de trois ans, la France a accéléré un déclin et une décadence alors qu’on avait eu le cynisme de leur faire espérer un redressement, un nouveau monde.

    Benalla, gilets jaunes, grèves, manifestations, retards et pénuries face à l’épidémie, boulettes méprisantes jetées aux Français par leur président, insuffisances criantes d’une majorité parlementaire sans expérience, sans racines et sans unité qui se fracasse sur la réalité, ministres d’une nullité humiliante pour notre pays et son histoire, et pendant ce temps, les actes terroristes camouflés en gestes de déséquilibrés, la mainmise de tribus délinquantes sur les quartiers dits sensibles se poursuivent…. Le bilan est à ce point désastreux qu’on a envie de crier : « la coupe est pleine !  »  Maintenant, elle déborde : l’affaire Traoré, c’est le retour de Leonarda, à la puissance 10, l’humiliation d’un peuple et d’un Etat. Tandis que le « ministre » de l’Intérieur, avec une inconscience et une incompétence abyssales, ose prétendre que l’émotion l’emporte sur la loi, et s’interdit de faire appliquer celle-ci, la « garde des sceaux » se mêle d’une affaire judiciaire en cours et se fait snober par la famille de délinquants qu’elle invitait à la prestigieuse Chancellerie, semble-t-il à la demande du président de la république (!) Non seulement la « tribu » Traoré rappelle le droit au ministre de la justice, mais elle laisse entendre qu’elle accepterait l’Elysée… Cette famille, si l’on en croit nombre d’articles, depuis le décès d’Adama Traoré (17 procédures à son actif pour vols, trafic de stupéfiants, viol), c’est Yacouba Traoré : 3 ans ferme pour l’incendie d’un autobus et violences physiques, 18 mois de prison ferme, pour avoir passé à tabac un jeune homme qui avait porté plainte contre Adama, Samba Traoré : 4 ans ferme pour violences avec arme, Serene Traoré : 4 mois ferme pour outrage, intimidations, menaces et insultes sur personne dépositaire de l’Autorité publique, Bagui Traoré : 30 mois ferme pour extorsion sur des personnes vulnérables, tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’Autorité publique, Youssouf Traoré : 6 mois ferme pour trafic de drogue. Quant à Assa qui est à la manoeuvre dans le mouvement actuel : 4 plaintes pour diffamation et appel à des manifestations interdites en plein covid. On se rappelle avec quelle sévérité étaient traités les instigateurs des manifestations de gilets jaunes ! Quel effondrement intellectuel et moral peut-il conduire des ministres à dissoudre la loi, l’ordre, la raison dans le bain de l’émotion ? Qu’est-ce qu’un Etat de droit qu’on suspend parce qu’une partie marginale de la société se dit émue ? L’Etat doit incarner la raison. Lorsqu’il se soumet à une émotion, très peu spontanée et très loin ici de parcourir toute la société civile, il se disqualifie !

    Consternés, ébahis, anéantis, les Français assistent à la déchirure d’un pays qu’on met cul par dessus tête, où la rigueur s’applique sans faille aux citoyens lambda, Français d’origine ou immigrés, mais où les malades qui les gouvernent offrent aux délinquants le privilège de la discrimination positive pour peu qu’ils appartiennent à une minorité visible ! De quoi sont-ils malades, nos gouvernants ? D’idéologie, peut-être, de cette idéologie de la nouvelle gauche qui a remplacé en France comme aux Etats-Unis les prolétaires, les ouvriers par l’addition des communautés minoritaires, et qui fait matraquer sans vergogne le petit peuple des gilets jaunes tandis qu’elle tance les policiers qui oseraient trop user de la force ou du verbe contre des loubards. Castaner ne porte pas plainte quand on insulte ou menace les policiers, mais il est prêt à sévir contre ces derniers. Il est prêt aussi à mettre un genou à terre, poussant jusqu’au crétinisme l’invasion insensée de notre pays par la folie américaine. Le racisme, c’est le mal, mais le racialisme, c’est-à-dire le racisme des minorités et de la gauche, c’est la vertu ! Et il y a des imbéciles qui se laissent berner ! Pour les distraits, il faut leur apprendre que, désormais, la couleur de peau, supposée objet de discriminations, donne droit à faire des rodéos sans casque ou à manifester à 20 000 pendant le confinement. C’est tout ce qui sépare le racialisme du racisme ! Ils ont le droit puisque les méchants blancs les discriminent… On peut aussi penser, comme Philippe de Villiers, que le mal dont souffrent nos gouvernants, c’est la peur, la pétoche, la panique devant l’explosion des banlieues armées, le soulèvement islamo-gauchiste associant tous ceux qui vomissent la France, sa société et sa civilisation, islamistes, minorités ethniques, antifas, black-blocs… L’Etat le plus cher du monde, théoriquement seul détenteur de la violence légitime, ce dont les gilets jaunes se sont aperçus,  est impuissant. Il a peur de l’explosion. Il est terrorisé,  et cette terreur ne fait qu’accentuer le risque.

    Bien sûr, il reste une troisième hypothèse : ceux qui nous gouvernent espèrent peut-être renouveler en 2022 le coup de 2017, et font tout, selon la vieille tactique de Mitterrand, pour faire monter une opposition que la majorité ne souhaitera pas au pouvoir… A l’union de la droite de relever alors le défi !

  • Mgr Athanasius Schneider : « L’exemple de ceux qui ont courageusement manifesté en public pour le droit à la liberté de

    Monseigneur Schneider, avec l’interdiction des messes publiques imposée par le , nous avons assisté à des scènes que nous n’aurions jamais pensé voir en France… messes clandestines volets fermés, dénonciation des voisins, intervention des forces de l’ordre. Elles rappellent un peu vos souvenirs d’enfance, que vous dépeignez dans votre dernier livre Christus Vincit… un signe inquiétant, selon vous ?

    En effet, les circonstances que vous avez évoquées me rappellent très vivement l’époque dans l’Église persécutée où les prêtres et les fidèles devaient se réunir en secret pour la célébration de la sainte et des sacrements. L’interdiction sans compromis du culte public dans les églises de nombreux pays du soi-disant Occident libre, et notamment en France, en Irlande et en Grande-Bretagne, est un signe indéniable de la persécution de l’Église par la classe politique dirigeante. Ces événements doivent nous réveiller tous. De nombreux catholiques ont, jusqu’à présent, vécu sous l’illusion que le monde et la classe politique de notre époque montraient de la sympathie pour l’Église. On peut espérer que leurs yeux aient enfin été ouverts à la vérité que l’Église n’est pas de ce monde et que les dirigeants de ce monde, ayant dépouillé Christ de sa royauté sociale, le persécuteront toujours ainsi que ses disciples.

    Par charité, les catholiques devraient accepter de sacrifier leur messe pour protéger leur prochain, lit-on souvent sur les réseaux sociaux. Que répondez-vous à cela ?

    Tant que les gens peuvent aller au supermarché et utiliser les transports en commun, cet argument reste un argument fallacieux. Cet argument ne serait crédible que si l’on disait que les catholiques doivent accepter le sacrifice de ne plus aller dans une épicerie ou de ne plus sortir dans la rue pour protéger leur voisin de la contagion. Cependant, ce raisonnement révèle également le véritable état d’esprit d’un bon nombre de ses partisans. Dans ce cas, c’est l’expression d’un matérialisme fortement développé. Dans cette vision des choses, seuls les besoins du corps et d’autres valeurs temporelles sont considérés comme d’une importance vitale. Cependant, l’âme est plus importante que le corps, la vie éternelle est plus importante que la vie temporelle. On oublie cet important enseignement divin de notre Seigneur qui disait : « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mt 4:4) et « Quel profit en effet aura l’homme, s’il gagne le monde entier, mais perd son âme ? » (Mt 16:26). C’est avec regret et étonnement que nous constatons que l’hérésie du matérialisme et du naturalisme a déjà pénétré si profondément dans les pensées et les actions de nombreux catholiques et même de nombreux prêtres et évêques. L’Église doit restaurer la primauté de l’âme et de la vie éternelle.

    Dans pas moins de 69 villes, les catholiques français se sont réunis sur le parvis de leur cathédrale pour protester contre cette interdiction. Essentiellement des laïcs. Les évêques les ayant soutenus se comptent sur les doigts d’une seule main. Plusieurs les ont même explicitement désavoués. Faut-il y voir la marque de cette « asthénie cardiaque » qui frappe l’Église actuellement, comme vous l’écrivez dans votre livre, ou est-il assez légitime qu’en phase de négociation avec le gouvernement, ces prélats se montrent prudents ?

    L’exemple des catholiques français, et parmi eux d’un nombre élevé de jeunes gens et même d’enfants, qui ont courageusement manifesté en public pour le droit à la liberté de culte chrétien restera une page glorieuse dans l’histoire du catholicisme français contemporain. Comme si souvent dans l’Histoire, Dieu choisit les « petits » pour faire honte à de nombreux apparatchiks cléricaux et à de nombreux évêques, qui sont lâches devant les puissants du monde politique et médiatique et se taisent à son propre profit. Nous vivons une situation très étonnante : les petites brebis n’ont pas peur des loups, tandis que les bergers se cachent des loups. Nous avons tant besoin de vrais bergers à l’exemple de Jésus et de tant de saints évêques courageux de l’histoire de l’Église, à savoir un saint Athanase, Hilaire, Ambroise, Jean Chrysostome, depuis des temps plus récents l’exemple d’un cardinal Pie, un saint Pie X, un bienheureux cardinal von Galen. Quelle est l’actualité de l’avertissement suivant du pape Grégoire le Grand aux évêques ! Il semble que cette mise en garde a été écrite pour notre situation actuelle : « Fréquemment d’imprévoyants pasteurs redoutant de perdre la faveur humaine n’osent pas librement prêcher la franche doctrine et, selon la parole de la Vérité, s’emploient à la garde de leur troupeau non point avec le dévouement des bergers, mais à la façon des mercenaires : car en se réfugiant ainsi qu’ils font dans le silence, ils s’enfuient à l’approche du loup. Ce sont eux, véritablement, que le Seigneur accuse quand il les qualifie par le prophète de “chiens muets qui ne peuvent pas aboyer” » (Is 56,99). Et, se plaignant de nouveau, il ajoute : « Vous n’êtes pas montés aux brèches, vous n’avez pas élevé muraille autour de la maison d’Israël, pour tenir ferme dans la bataille, au jour du Seigneur » (Ez 13,5). Or « monter aux brèches », c’est parler librement contre les puissances de ce siècle pour la défense du troupeau. Avoir peur de s’exprimer en toute franchise, qu’est-ce, en effet, pour un pasteur, sinon, en se taisant, abandonner son poste ? Mais s’il s’expose lui-même pour la défense de son troupeau, il élève, face aux ennemis, « une muraille autour de la maison d’Israël » (Regula pastoralis, II, 4).

    Pour le journaliste du Figaro Jean-Marie Guénois, spécialiste des affaires religieuses, cette affaire serait le signe d’une division plus profonde, non pas tactique mais théologique, qui porterait sur « la foi en l’Eucharistie » et en la présence réelle. Qu’en pensez-vous ?

    Je pense que cette remarque est correcte. L’interdiction du culte public et la réaction incompréhensiblement timide de nombreux évêques, expose la véritable blessure profonde de la crise actuelle de l’Église. Cette blessure est la « blessure eucharistique ». Faisant allusion à la question de Jésus dans l’Évangile : « Qui dit-on qu’est le Fils de l’homme ? » (Mt 16:13), se pose maintenant cette question pour chaque catholique, chaque prêtre et chaque évêque : « Quoi et qui pensez-vous que l’Eucharistie est ? » Nous devons prendre l’exemple de nos frères et sœurs de l’époque de la persécution dans les premiers siècles et proclamer haut et fort : « Sans la sainte Eucharistie, sans la sainte messe du dimanche, nous ne pouvons pas vivre ! » (sine Dominico non possumus). Puisse le feu de la courageuse confession des catholiques français, que nous avons vu ces derniers dimanches, brûler possiblement dans toutes les villes de France et aussi des autres pays catholiques, et que retentisse ce cri digne et intrépide : « Sans la messe de dimanche, nous ne pouvons pas vivre ! »

     

  • Quand un pays coche toutes les cases de la dictature…, par Christian Vanneste.

    Qu’est-ce qu’un pays qui, comme on dit, cocherait toutes les cases de la dictature ? On parle bien de dictature, non de totalitarisme pour lequel il faudrait un parti unique animé par une idéologie envahissante. Une dictature, c’est d’abord un pouvoir personnel, une direction de l’Etat assurée par une seule personne dont tout dépend.

    christian vanneste.jpgDepuis plus d’un an, la France vit au rythme du “Jacques a dit”, un jeu où Jacques se prénomme Emmanuel : ” Allez au théâtre”, puis deux jours plus tard “confinez-vous”, puis “ne vous confinez plus”. Les changements d’avis dépendent non de l’intérêt de la population mais de l’inspiration d’un chef malgré tout soucieux de sa popularité. Les dictateurs modernes souhaitent être populaires. Ce ne sont pas des tyrans. C’est pourquoi leur communication écrase par sa présence et sa densité l’opposition. Si une angoisse particulière obsède l’opinion publique, celle-ci devient très réceptive aux messages du grand protecteur.

    La stratégie de la peur dont parle Michel Maffesoli est une arme puissante mais peu visible dans les mains du dictateur : elle n’interdit pas, elle suscite l’autocensure, l’enfermement volontaire, le déguisement permanent. Les médias aux ordres relaient la grande peur, celle de la pandémie, mais plus encore celle dont l’objet, horreur des bien-pensants, a été repoussé à coups de LBD et noyé sous le gaz lacrymogène, puis confiné et masqué grâce à la divine surprise du covid : l’épouvantable populisme, le peuple qui au lieu de se soumettre et d’applaudir commence à siffler le “conducator” comme sur n’importe quelle place de Bucarest.  Quoi de plus pratique qu’un “Etat d’urgence” appuyé sur une menace qui justifie que les citoyens se terrent chez eux, ne se réunissent plus, ne se rassemblent plus, ne circulent plus beaucoup, et ne parlent qu’avec un bâillon sur la bouche, réel contre le covid et virtuel pour éviter de se retrouver devant des juges au nom des lois qui se sont multipliées pour étrangler la libre parole ?

    Une dictature, c’est aussi une absence de séparation des pouvoirs. L’Assemblée nationale est en France une chambre d’enregistrement des décisions présidentielles : les lois sont les oukases de l’Elysée votés par une majorité soumise, une majorité qui doit son existence au chef plus qu’à des électeurs, et oublie totalement le rôle de contrôle de l’exécutif que détient le Parlement. Quant à la justice, la récente condamnation de Sarkozy, enfin touché par le chasseur qui multiplie ses tirs contre lui, elle paraît suffisamment disproportionnée pour qu’on s’interroge. L’ancien président doit bien avoir quelque chose à se reprocher parmi les nombreuses casseroles qu’on fait teinter à ses basques, mais celle qui a permis le tir au but est bien légère, une intention non réalisée découverte dans le cadre d’une autre enquête. Depuis 2017, le PNF créé par Hollande, dont la rapidité et la débauche de moyens seraient bienvenues contre la criminalité quotidienne qui touche les “gens qui ne sont rien”, se révèle une machine très efficace pour éliminer les obstacles à l’élection ou la réélection de Macron ? Le nombre des affaires touchant ses proches qui n’avancent guère, la morgue avec laquelle le prince a fait d’un ministre mis en examen le président de l’Assemblée Nationale, sont des indices troublants sur l’état de notre démocratie. Un président, élu dans des conditions douteuses et qui prépare sa réélection à l’identique, ne correspond pas à l’idée d’une démocratie où le peuple choisit et où l’alternance est possible.

    Le covid altère les sensations olfactives des individus. Il rend sourd aussi, sourd à l’étranglement progressif des  libertés de s’exprimer, de manifester, de s’opposer. Les étrangleuses, ce sont les lois, celle sur la manipulation de l’information (Fake news), destinée à ne permettre que celle du pouvoir, celle contre les contenus haineux sur internet, heureusement censurée en grande partie, mais sans conséquence puisque les réseaux sociaux pratiquent une justice privée qui pourchasse les hérétiques, celle sur la sécurité globale, enfin. Les libertés de se déplacer, de travailler, de se récréer, de prescrire pour les médecins sont étouffées. Les fichages, en revanche, se multiplient. La scandaleuse dissolution de Génération identitaire par décret coche aussi une case de la dictature. Comme dans la célèbre affaire Callas, pas de preuve, des demi-preuves, des quarts de preuve : une milice sans armes, des déclarations de membres mais non mandatés par lui, l’obole d’un extrémiste néo-zélandais. Il fallait éliminer ceux qui osent montrer la défaillance gravissime du pouvoir face à l’immigration massive et illégale, et à l’impunité des bandes dans les quartiers perdus de la République. La dissolution d’un mouvement qui n’a nullement transgressé les lois de la République, mais a voulu être plus “national” que la nation, plus patriote en somme, est-il condamnable ?

    Là, effectivement on découvre qu’une case de la dictature n’est pas cochée. En général, les dictatures sont nationalistes. Le pouvoir en France ne l’est pas. Il est même le contraire. Le président aime disqualifier un peuple qu’il n’aime pas, les Gaulois réfractaires, procureurs de son action, mais en revanche le voici qui vient une fois de plus salir l’action de la France et de son armée en Algérie, à propos de l’exécution d’un rebelle lors de la Bataille d’Alger quand les “paras” luttaient contre des terroristes qui n’hésitaient pas à frapper les foules innocentes. Cela fait suite à une logique de repentance indigne d’un Chef de l’Etat qui devrait au contraire cultiver la fierté nationale. Non seulement la France n’a aucune dette envers un pays qu’elle a créé et équipé, mais cette autoflagellation stupide ne peut que susciter une rancune et un mépris aussi dangereux qu’infondés chez les immigrés d’origine algérienne, et ainsi empêcher leur intégration.

    La dictature du “parti de l’étranger”, c’est assez rare… Encore que l’Histoire en offre des exemples…

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • La sinistre Comédie ou Mahomet trop al Dante, par Daniel Cunin.

    L’Enfer de Dante censuré… à son tour ! Dans une nouvelle traduction néerlandaise du chef-d’œuvre du poète italien Dante Alighieri, non seulement le style a été adapté, mais certains passages ont été carrément supprimés, pour être « en conformité avec notre époque ». Ainsi de Mahomet, qui a quasiment totalement disparu…

    Toujours plus confinés, on ne sort plus guère. Heureusement, les Plats Pays littéraires nous offrent bien des occasions de sortir hors de nos gonds. On a eu les racistes anti-Rijneveld, les islamo-turco-erdoğanos anti-Gül, nous voici à présent en compagnie des néerlando-traductos pro-Mahomet qui éradiquent les passages qui ne leur paraissent « plus conformes avec notre époque » ! On sait que le cosmos est illimité, mais de là à imaginer que la bêtise devançait à ce point la NASA…

    On vient en effet, en terre néerlandophone, d’assister à un nouveau triomphe de cette bêtise. Dans « Mahomet », un article de 2006 (repris dans Littérature et politique, 2014), Philippe Sollers le redoutait :

    « Je note d’ailleurs que le pape actuel, Benoît XVI, vient de reparler de Dante avec une grande admiration, ce qui n’est peut-être pas raisonnable quand on sait que Dante, dans sa Divine Comédie, place Mahomet en Enfer. Vérifiez, c’est au chant XXVIII, dans le huitième cercle et la neuvième fosse qui accueillent, dans leurs supplices affreux, les semeurs de scandale et de schisme. Le pauvre Mahomet (Maometto) se présente comme un tonneau crevé, ombre éventrée ‘‘du menton jusqu’au trou qui pète’’ (c’est Dante qui parle, pas moi). Ses boyaux lui pendent entre les jambes, et on voit ses poumons et même ‘‘le sac qui fait la merde avec ce qu’on avale’’). Il s’ouvre sans cesse la poitrine, il se plaint d’être déchiré. Même sort pour Ali, gendre de Mahomet et quatrième calife. Ce Dante, impudemment célébré à Rome, est d’un sadisme effrayant et, compte tenu de l’œcuménisme officiel, il serait peut-être temps de le mettre à l’Index, voire d’expurger son livre. Une immense manifestation pour exiger qu’on le brûle solennellement me paraît inévitable. »

    De quoi s’agit-il au juste sous les cieux batavo-flamands ? Mahomet, Muḥammad, Mohammed, autrement dit Abū al-Qāsim Muḥammad ibn ʿAbd Allāh ibn ʿAbd al-Muṭṭalib ibn Hāshim ne doit plus figurer sous son nom dans L’Enfer de Dante. Il s’agit, pour l’obscur éditeur Blossom Books (Utrecht), de rendre les classiques « accessibles et agréables aux nouveaux lecteurs, notamment les plus jeunes. Il serait dommage que ceux-ci soient rebutés par le passage en question ». Lies Lavrijsen, la traductrice anversoise de l’œuvre du début du XIVe siècle, se justifie : « Mahomet n’a pas complètement disparu du texte ; j’ai supprimé trois vers dans lesquels il parle à Dante et dit entre autres qui il est, c’est tout. » Relevons que le livre annonce qu’elle raconte L’Enfer, plutôt qu’elle ne le traduit.

    Citons les vers 22-36 du chant XXVIII dans la traduction de Jacqueline Risset :

    « Jamais tonneau fuyant par sa barre ou sa douve
    ne fut troué comme je vis une ombre,
    ouverte du menton jusqu’au trou qui pète.

    Ses boyaux pendaient entre ses jambes ;
    on voyait les poumons, et le sac affreux
    qui fabrique la merde avec ce qu’on avale.

    Tandis que je m’attache tout entier à le voir,
    il me regarde et s’ouvre la poitrine avec les mains,
    disant : “Vois comme je me déchire :

    vois Mahomet comme il est estropié.
    Ali devant moi s’en va en pleurant,
    la face fendue du menton à la houppe :

    et tous les autres que tu vois ici
    furent de leur vivant semeurs de scandale
    et de schisme : et pour cette faute ils sont fendus.” »

    Voici plus de deux siècles, Rivarol a trébuché sur ce même passage. S’il ne sucre pas le nom Mahomet, il s’abstient de traduire un ou deux vers trop littéralement, mais, offusqué, ne peut s’empêcher de les mentionner dans une note :

    « On est un peu scandalisé de voir Mahomet et son gendre Ali traités si misérablement. […] Le poète continue de proportionner et d’approprier la peine au délit. Seulement, seulement, dans le supplice de Mahomet, on est fâché de le voir passer du terrible à l’atroce et au dégoûtant. Son cœur palpitant à découvert, n’est déjà que trop fort : mais comment rendre il tristo sacco che merda fa di quel che si trangugia ? Il faut laisser digérer cette phrase aux amateurs du mot à mot. »

    On se demande jusqu’où les bégueules de tout poil vont aller. On leur conseille de se retrousser les manches, car bien du travail les attend, ainsi que l’annonçait voici quinze ans Philippe Sollers :

    « Ce poète italien fanatique n’est pas le seul à caricaturer honteusement le Prophète. Dostoïevski, déjà, émettait l’hypothèse infecte d’une probable épilepsie de Mahomet. L’athée Nietzsche va encore plus loin : “Les quatre grands hommes qui, dans tous les temps, furent les plus assoiffés d’action, ont été des épileptiques (Alexandre, César, Mahomet, Napoléon)”. Il ose même comparer Mahomet à saint Paul : “Avec saint Paul, le prêtre voulut encore une fois le pouvoir. Il ne pouvait se servir que d’idées, d’enseignements, de symboles qui tyrannisent les foules, qui forment les troupeaux. Qu’est-ce que Mahomet emprunta plus tard au christianisme ? L’invention de saint Paul, son moyen de tyrannie sacerdotale, pour former des troupeaux : la foi en l’immortalité, c’est-à-dire la doctrine du Jugement.” […] C’est toute la culture occidentale qui doit être revue, scrutée, épurée, rectifiée. Il est intolérable, par exemple, qu’on continue à diffuser L’Enlèvement au sérail de ce musicien équivoque et sourdement lubrique, Mozart. Je pourrais, bien entendu, multiplier les exemples. »

    En cette année où l’on commémore la disparition de Napoléon, gageons que certains béjaunes ne vont pas manquer de s’activer. Il est étonnant que le centième anniversaire de la parution de La Négresse du Sacré-Cœur, roman montmartrois d’André Salmon, ne soit pas passé, l’an dernier, sous les fourches caudines des nouveaux censeurs.

    Daniel CUNIN

    Traducteur et animateur du blog Flandres-Hollande

    Source : https://www.profession-spectacle.com/

  • Jean Messiha : “Le choix de Benzema et celui de Youssoupha pour l’hymne participent d’une logique antinationale dans le

    Jean Messiha réagit au retour en équipe de France du footballeur Karim Benzema et au choix controversé du rappeur Youssoupha, qui interprètera l’hymne de l’équipe pour l’Euro 2021.

    https://soundcloud.com/bvoltaire/jean-messiha-24006776

    Depuis hier, vous parcourez les plateaux télé. Vous étiez chez Cyril Hanouna pour dénoncer d’une part, le clip de l’équipe de France pour l’Euro et d’autre part, le retour du footballeur Karim Benzema en équipe de France. Qu’est-ce qui vous gêne dans l’arrivée de Karim Benzema en équipe de France ?

    Au-delà d’être une équipe sportive, l’équipe de France est une institution qui incarne en principe la France. On parle d’ailleurs de sélection nationale ou d’équipe nationale. Le mot national n’est pas décoratif, mais il porte une composante de la nation qui est vécue de l’intérieur par ceux qui jouent en son nom. L’équipe nationale doit être nationale. Elle doit comporter en son sein des gens qui véritablement incarnent la France. Lorsque je dis incarnent la France, ce n’est pas nécessairement un argument ethnique ou racial. Il y a toujours eu des gens de toutes les couleurs dans l’équipe de France, mais ces gens chantaient la Marseillaise à pleins poumons et jouaient en ayant vraiment le sentiment de jouer pour un pays et d’être l’excroissance vivante et sportive de toute une nation qu’ils avaient derrière eux.

    Aujourd’hui, malheureusement, l’équipe de France est devenue un club comme un autre. De plus en plus de joueurs de l’équipe de France ne sont que des mercenaires. C’est une sorte d’américanisation du sport où l’on distribue des nationalités françaises à des athlètes au prétexte de leur performance sportive pour qu’ils ramènent des coupes à la maison, mais qui en réalité n’éprouvent aucune allégeance et respect. À la limite, l’allégeance est un peu comme une conviction religieuse et ne se jauge pas. En revanche, on peut au moins considérer qu’un joueur qui joue dans l’équipe de France doit respecter et son équipe et la France. Permettez-moi de dire que dans le cas de Benzema entre ses déclarations « je suis algérien », son refus de chanter la Marseillaise  et ce crachat qu’il a commis après une Marseillaise jouée au piano en 2015, le moins que l’on puisse dire, c’est que le respect n’est même pas là.

     

    On serait tenté de vous répondre que le pardon existe. Peut-être que Benzema a changé et qu’au prochain match de l’équipe de France, il chantera la Marseillaise comme tout le monde…

    Je vous fiche mon billet qu’il ne la chantera pas. C’est un double affront. Lorsqu’on voit le tweet par lequel il annonce son arrivée dans l’équipe de France, c’est un tweet qui se termine par « AlHamdullilah ».

    Vous comprenez que nous n’avons pas à faire à un identitaire français, mais plutôt à un identitaire arabo musulman. Imaginez si un joueur algérien ou tunisien d’origine européenne annonçait son arrivée dans la sélection nationale de l’Algérie ou de la en finissant son tweet par « je rends grâce à la Sainte Trinité ». Qu’en penserions-nous ?

     

    Le clip de l’équipe de France pour l’Euro a été chanté par le rappeur Youssoupha. Ce dernier s’est fait connaître pour avoir menacé de , le journaliste Éric Zemmour.

    J’allais commencer mon propos en disant que l’affaire de Karim Benzema et celle de Youssoupha sont liées. Elles participent de la même logique anti nationale qui anime, depuis au moins une quarantaine d’années, nos élites dirigeantes qui se retrouvent de plus en plus dans le sport.

    Il y a 10 ou 15 ans, on disait que le sport était le dernier rempart de ce que pouvait représenter la France. L’équipe de France était la seule qui pouvait faire descendre dans la rue, des millions de personnes lorsqu’elle gagnait. Il est vrai que les manifestations sportives internationales dans lesquelles la France participait étaient susceptibles de galvaniser une nation, quelles que soient les origines professionnelles, sociales, ethniques et religieuses. Je crois que c’est de moins en moins vrai et qu’une logique anti nationale est en train de percer dans le sport. Aujourd’hui, l’équipe de France est une entreprise. On recrute et on fait des entretiens d’embauche sur la base des seules compétences. Le rappeur Youssoupha est anti-français. Je ne comprends pas le choix de la Fédération Française de foot. Ce matin, j’étais sur le plateau de CNEWS de qui a fait intervenir le rappeur qui a chanté hier pour la de la . Ce rappeur est patriotique, loue les vertus de la France, aime la France et est reconnaissant pour la France.  Il a eu un parcours absolument extraordinaire. Pourquoi, ne mettons jamais sur un piédestal cette immigration assimilée et amoureuse de la France ?

    En réalité c’est «  dis-moi qui honore, je te dirais qui tu es ». En honorant les immigrations les plus haineuses de la France comme les , les Rokhaya Diallo, les Youssoupha etc, les élites anti nationales montrent ce qu’elles sont en réalité, des élites qui ne sont plus françaises et même anti françaises.

     

    Jean Messiha

    Directeur et fondateur de l'institut Appolon
     
  • La peur dicte la réaction disciplinaire du ministère des armées, par Ber­trand Soubelet.

    Nous repro­dui­sons  ici la réac­tion du Géné­ral Sou­blet sur les mesures dis­ci­pli­naires dépla­cées et ridi­cules  du minis­tère à l’encontre des géné­raux signa­taires de la tri­bune parue dans Valeurs Actuelles (NDLR)

    Déci­dé­ment le ridi­cule ne décou­rage pas nos gouvernants.

    Il y a quelques jours à peine la ministre des Armées a convo­qué en Conseil de dis­ci­pline plu­sieurs géné­raux en deuxième sec­tion, c’est à dire dans une posi­tion sta­tu­taire qui n’est pas celle de l’activité.

    Motif : avoir signé la tri­bune publiée par Valeurs actuelles le 21 avril dernier

    Objec­tif : les sanctionner.

    Cette réac­tion poli­tique au mes­sage d’a­mour pour la France de tous ces mili­taires est véri­ta­ble­ment typique d’un petit monde pari­sien tota­le­ment décon­nec­té de la réalité.

    On attend de nos diri­geants un peu de hau­teur de vues et la com­pré­hen­sion des enjeux aux­quels nous devons col­lec­ti­ve­ment faire face.

    Au lieu de posi­ti­ver et de rebon­dir intel­li­gem­ment à cette inquié­tude mani­fes­tée dans la tri­bune et par­ta­gée par une majo­ri­té de Fran­çais voi­là une réponse bien étri­quée et comme on dit dans nos rangs : « garde à vous ! Je ne veux voir qu’une seule tête !

    Appli­ca­tion de l’ar­ticle 1 : le chef a tou­jours raison »

    Mais où est le chef ?

    Je parle du chef des Armées qui est res­té bien silen­cieux depuis cet épisode.

    Il a char­gé la ministre des Armées d’exé­cu­ter les basses œuvres.

    Mais au fond qu’y a t‑il dans cette lettre de si particulier ?

    Que des mili­taires de tous grades s’a­dressent col­lec­ti­ve­ment au Pré­sident de la Répu­blique et à l’en­semble de l’exé­cu­tif ? Quel affront ! Quelle outrecuidance !

    Il se trouve que ces mili­taires et anciens mili­taires sont aus­si des citoyens.

    Comme les autres. Avec des attentes, des inquié­tudes, une concep­tion de leur pays, de leur patrie.

    Et tout cela est respectable.

    En réa­li­té les signa­taires n’ont rien dit de plus que ce que j’a­vais décla­ré en 2013 devant une com­mis­sion d’in­for­ma­tion de l’As­sem­blée Natio­nale et écrit maintes fois depuis, rien de dif­fé­rent de ce qu’a­vait aus­si affir­mé Patrick Cal­var alors direc­teur géné­ral de la sécu­ri­té inté­rieure devant l’As­sem­blée Natio­nale en 2015 en évo­quant une crainte de guerre civile ; rien de dif­fé­rent non plus de la décla­ra­tion de Gérard Col­lomb sur les marches de Beau­vau par­lant de Fran­çais « ne vivant plus côte à côte mais face à face ».

    Qu’est-ce que l’exé­cu­tif veut prou­ver en convo­quant en Conseil de dis­ci­pline ces ser­vi­teurs de l’E­tat qui pour la plu­part ont ris­qué leur vie pour notre pays ?

    Faire un exemple ?

    Pour à nou­veau mon­trer que les mili­taires sont des citoyens de seconde zone à qui on demande d’al­ler se faire trouer la peau et de la fermer ?

    Aggra­ver les frac­tures dans notre pays ?

    Car plus de 70% des Fran­çais approuvent le conte­nu de cette lettre et par­tagent ces inquiétudes.

    Ou alors confir­mer l’au­tisme dont ils font preuve depuis des années devant la dégra­da­tion de la socié­té fran­çaise, mala­die par­ta­gée par l’en­semble de la caste politique.

    Pire j’ai la convic­tion que c’est la peur qui dicte cette réac­tion dis­ci­pli­naire d’un autre âge, peur de celles et ceux qui placent au-des­sus de tout : les prin­cipes, la droi­ture, l’hon­neur et la défense de toutes les valeurs qui fondent notre pays et dont les poli­tiques ne sont plus repré­sen­ta­tifs depuis bien longtemps.

    Réveillez-vous mon­sieur le Pré­sident, mes­dames et mes­sieurs les ministres nous ne sommes plus au XIXème siècle.

    Les mili­taires ne sont pas un danger.

    Ils n’ont qu’un seul défaut. Ils aiment la France.

    Nous avons plus que jamais besoin de bien­veillance, de gran­deur et d’au­dace et hélas pour la France vous n’en faites pas preuve.

    Les Fran­çais vous diront clai­re­ment ce qu’ils pensent de vous en 2022.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Estelle Redpill : « Je subis des harcèlements en ligne, des menaces de mort et des insultes dans la rue depuis plusieurs

    Estelle Redpill est « TikTokeuse » et se définit comme « identitaire ». Depuis qu’elle a fait l’objet d’un portrait par les journalistes de « Quotidien », elle est jetée en pâture : menaces et intimidations se multiplient pour celle qui veut « défendre les valeurs patriotiques ».

    Elle a bien voulu répondre aux questions de Boulevard Voltaire.


    Je m’appelle Estelle Redpill, j’ai 25 ans, je suis une TikTokeuse identitaire, je défends la sur les depuis plus d’un an, j’avais un compte avec 122 000 abonnés, il a été banni récemment.

    Qu’est-ce qui vous motive à faire des vidéos sur TikTok ?

    J’ai senti que cette plate-forme marchait plutôt bien, et j’ai vu qu’il y avait beaucoup de prosélytisme religieux islamique, beaucoup de se laissaient endoctriner, ça m’a fait pour les futures générations. Il y avait également beaucoup de gauchistes avec leurs idées et leur propagande nauséabondes. Je me suis dit qu’on ne pouvait pas laisser les jeunes se faire avoir par cette propagande-là. J’ai donc voulu utiliser TikTok à ma manière pour défendre les idées de droite et l’identité française.

     

    Votre compte TikTok a été censuré. Que s’est-il passé ?

    J’ai reçu un mail de leur part me prévenant que je ne pouvais plus y accéder, ni même recréer un compte. Pour survivre sur ce réseau social je dois être sous VPN. Mon visage est connu, je risque de ne pas faire long feu sur cette application maintenant !

     

    Quotidien vous a consacré un reportage, pourquoi avoir accepté de les rencontrer ?

    On ne doit pas rester qu’entre nous, entre patriotes, on doit oser aller chez l’adversaire pour porter nos idées. Même s’ils sont malveillants, j’ai voulu le faire. Cette plate-forme n’est pas que pour les gauchistes. Malheureusement Quotidien a voulu me salir.

     

    Qu’aimeriez-vous dire aux journalistes de Quotidien ?

    Je voudrais leur dire qu’ils dénigrent les gens comme moi parlant des problèmes liés à l’, ils nient des faits réels, ils font passer les patriotes pour des gens néfastes, ils contribuent à la décadence de notre pays. Ils couvrent des gens qui n’aiment pas la France. Ils desservent la France.

     

    Depuis la diffusion, vous avez été agressée près de chez vous. Que s’est-il passé ?

    Je subis du harcèlement en ligne depuis plusieurs mois. En me rendant au commissariat pour porter plainte, j’attendais à l’arrêt de bus, une personne m’a reconnue. Il m’a insultée et traitée de « sale facho, sale raciste, on t’a vu dans le quotidien », tout en me filmant avec son téléphone. J’ai caché mon visage pour ne pas être filmée, ils m’ont arraché mes affaires et m’ont bousculée. Deux témoins présents ne sont pas intervenus. Puis je suis rentrée dans le bus, et la municipale est arrivée. Ils m’ont encouragée à porter plainte. Par la suite, en achetant un ticket de métro, deux individus ont exigé que je paie leur titre de transport avec la carte bancaire. J’ai refusé et ils m’ont encerclée. Une dame m’aidée à me dégager. La situation devient très grave…

     

    Les menaces et les insultes continuent-elles ?

    Sur Instagram je reçois des menaces de mort, des insultes, mais également dans la rue : « Sale facho, sale traître », ainsi que des insultes sur la féminité.

     

    Pourrait-on vous comparer à Mila, la jeune femme continuellement menacée de mort après des propos hostiles à l’ ?

    Mila m’a contactée, je l’apprécie. Nous sommes différentes car je n’ai pas critiqué l’islam, j’ai dit qu’il y avait des religions qui ne respectaient pas notre pays, qui voulaient s’imposer, mais je n’ai pas critiqué l’islam ou leur prophète. Je n’ai pas eu des problèmes de la même ampleur que Mila. Elle m’a prévenue que par la suite je pourrais encore en avoir, des personnes pourraient en venir aux mains. Malheureusement, plus on dénonce, plus la situation empire.

     

    Comment voyez-vous votre avenir ?

    L’avenir me fait peur. Il y a quelques années je pensais quitter la France car je me sentais en . Dans certains quartiers je me faisais suivre et insulter. Une fois on m’a craché dessus et j’ai reçu des projectiles. J’avais peur. Avec les attentats, les décapitations, je pensais que pour élever des enfants, je ne pourrais rester dans un pays aussi hostile. Si moi-même je me sens en insécurité, comment sécuriser mes enfants ? Si mon mari défend mes enfants, la justice pourrait se retourner contre lui ?

    Je pensais alors que la seule solution était de partir, puis je me suis remise en question. S’il n’y a plus de Jeanne d’Arc, Charles Martel ou d’autres personnes pour sauver notre pays, il sera colonisé ! Donc je décide de me battre, même si ça me fait peur, car je pense que la justice n’est pas spécialement avec nous, la victimisation est à géométrie variable. Les gens qui défendent leur identité sont souvent censurés. En revanche sur TikTok, ceux qui brûlent le drapeau ou crachent sur notre pays, ne sont pas censurés alors que moi j’ai été bannie injustement. J’envisage le futur difficilement, mais je ne baisserai pas les bras.

     

    Estelle Redpill

    Influenceuse