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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Sur TV Libertés, Jean Sévillia : La France en cartes - Le Zoom.

    Le journaliste du Figaro, Jean Sévillia présente son dernier ouvrage :"Une Histoire inédite de la France en 100 cartes". Dans ce remarquable ouvrage, les cartes permettent de mieux comprendre notre histoire à travers des batailles, l’évolution de la population ou encore des données aussi variées que les résultats à des élections, les derniers chiffres du coronavirus, les découpages provinciaux puis régionaux.

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  • Dans Point de vue : ”Jean IV, un Prince chrétien”, par Philippe Delorme

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    Philomena et Jean d'Orléans et leur famille au complet

     Courtesy of David Nivière

  • Michel Onfray : Front Populaire, la grande peur de la macronie ?, par Nicolas Clément.

    Source : https://www.valeursactuelles.com/

    (Nous l'avons dit, dès que nous avons appris sa création : nous suivons avec intérêt et sympathie ce que fait Michel Onfray avec son "Front Populaire". Et si d'aventure, celui-ci devenait un nouveau parti, ce serait "au sens le plus noble du terme politique", a assuré Michel Onfray. Le texte très intéressant que Valeurs Actuelles propose sur son site ce Samedi 16 Mai et que nous vous communiquons ci-après permettra à chacun de se positionner en connaissance de cause vis-à-vis de ce mouvement, qui semble très prometteur...)

    Fils d'ouvrier agricole et ancien professeur en lycée technique, le philosophe du “petit peuple” s'est imposé au fil des années comme l'un des meilleurs bretteurs de la bataille culturelle. Avec sa nouvelle revue, Front populaire, il est en passe de devenir une nouvelle icône du populisme français…

    « Agir, c'est combattre », disait Pierre-Joseph Proudhon. Voilà une maxime qui pourrait décrire l'état d'esprit avec lequel Michel Onfray se prépare aux grandes crises du “monde d'après”. Le mercredi 15 avril, au plus sombre de la débâcle sanitaire, le philosophe annonçait avec fracas la création de sa nouvelle revue, Front populaire, une « machine de guerre pour la plèbe » .

    Front Populaire : un néo-populisme

    Stéphane Simon, journaliste à l'origine du projet, décrit le “mook” (magazine-book) trimestriel à venir comme « un espace de réflexion visant à organiser la convergence des souverainismes ». Plus encore, il souhaite y faire « renaître l'esprit des ronds-points », fièvre jaune qui a tant fait frissonner l'exécutif au cours de l'hiver 2018-2019. Déterminés à prendre leur revanche sur « l'État maastrichtien » après son « coup d'État » du référendum de 2005, Michel Onfray et ses amis espèrent un jour « faire émerger le nom de celui qui pourrait porter la cause du peuple » et ainsi procéder à la « restauration de la République » . Plus que jamais, l'hyperactif pamphlétaire de l'Orne entend rebattre les cartes du jeu politique français.

    Dans la sphère intellectuelle, l'initiative en enchante plus d'un. Alain de Benoist, essayiste et ancien porte-étendard de la “nouvelle droite”, ne tarit pas d'éloges sur Michel Onfray et sa revue. « Ce projet a toute ma sympathie. Je me suis toujours abreuvé d'idées justes sans me préoccuper d'où elles venaient. Onfray est un homme honnête et non conformiste que j'apprécie beaucoup. C'est un auteur d'une extraordinaire fécondité qui n'hésite pas à se remettre en cause. Il fait partie des penseurs qui ont évolué. Tout comme Marcel Gauchet, Pierre Manent ou Jacques Julliard, il a récemment pris des tournants qu'il n'aurait jamais pris il y a vingt ans. » Benoist, qui se définit volontiers comme « socialiste-conservateur », voit le surgissement de cette revue comme le signe que Michel Onfray « a pris acte de la montée en puissance d'une nouvelle lutte des classes : un “populisme du peuple” direct et spontané » .

    Nous n'avons pas les mêmes valeurs.

    Sur l'aile gauche du continent des idées, Thomas Guénolé, politologue et ancien membre de La France insoumise (LFI), déclare également apprécier le fondateur de l'Université populaire de Caen. « Michel Onfray est un essayiste engagé, mais surtout un intellectuel éclectique. Il a su rendre accessible à tous un grand nombre de thèmes philosophiques habituellement réservés à des spécialistes. »

    L'union des souverainistes, un vœux pieux ?

    Toutefois, malgré l'estime qu'il porte à l'auteur de Décadence , Thomas Guénolé n'apparaît pas sans réserves quant aux ambitions de la revue. D'après lui, la tentative de création d'un « Front populaire attrape-tout qui dépasserait les divergences de la société civile » a peu de chances d'être couronnée de succès. « Le fait de critiquer la construction européenne n'efface pas les désaccords fondamentaux. Selon que l'on rejette l'Union européenne par la gauche ou l'extrême droite, les visions peuvent diverger sur plusieurs thèmes. Je pense notamment à la question de l'identité. »

    Pour l'auteur de la Chute de la maison Mélenchon , la France ne serait jamais sortie du fameux débat Renan-Herder… « L'extrême droite a une conception ethnoculturelle de l'identité nationale, tandis que la gauche la définit comme un projet de civilisation tendant vers le progrès. » Ferme, l'ancien coordinateur de l'école de formation de LFI tranche : « Nous n'avons pas les mêmes valeurs. »

    L'alliance des patriotes de gauche et de droite est la seule solution pour faire face aux mondialistes.

    Vraisemblablement, tout le monde ne croit pas au succès de « l'assemblée permanente girondine » chère à Stéphane Simon et Michel Onfray. Néanmoins, certains penseurs, bien qu'aux antipodes du “souverainisme” sur bien des sujets, se déclarent ouverts au dialogue. C'est notamment le cas de Gaspard Koenig, philosophe et président du think tank libéral Génération libre. Proche de Michel Onfray, ce dernier le célèbre volontiers comme « un véritable écrivain et l'un des rares intellectuels authentiques » du débat français. À travers leur correspondance et leurs débats, les deux hommes se sont découvert de nombreux terrains d'entente. « Onfray est un des rares penseurs français à s'opposer au contrat social. À travers Proudhon, nous nous accordons sur un individualisme de principe. » Mais par-dessus tout, ce que Koenig paraît apprécier chez son compère normand est son originalité. « J'aime beaucoup quand il met le bazar. Front populaire est une initiative saine. Si c'est une plate-forme ouverte au débat, je serai ravi d'y participer. »

    Les hommes politiques sur la touche

    Parmi les souverainistes du monde politique, le “mook” semble également trouver un écho favorable. Ainsi, Florian Philippot, le président des Patriotes, déclare soutenir le projet. « La trajectoire de Michel Onfray ne me choque pas. Je ne peux que cautionner son initiative, moi qui ai fait mes débuts dans le chevènementisme. Concernant la convergence des souverainismes, je fais le même pari que lui. L'alliance des patriotes de gauche et de droite est la seule solution pour faire face aux mondialistes qui ont déjà fait bloc. »

    Pourtant, le philosophe n'a laissé planer aucun doute sur la place réservée aux politiciens dans son média : « Nous voulons contribuer à faire émerger une candidature issue de la société civile. Nous ne voulons plus de ceux qui ont traîné dans les partis » , déclarait-il récemment sur le site de Valeurs actuelles . À ce sujet, Philippot se dit particulièrement sceptique. « Il faut sortir de cette séparation simpliste entre les politiques et la société civile. Cela n'a pas de sens, c'est un piège ! Si nous voulons vraiment ce rassemblement de combat, il faut éviter cette posture, ne pas rester dans l'incantation. » Gourmand, l'ancien vice-président du Front national met un pied dans la porte. « J'espère que Front populaire tiendra sa promesse. Alors je dis “chiche” à Michel Onfray, voyons-nous après le déconfinement. » Au sein de son ancienne formation politique, tous ne sont pas de cet avis…

    Toute initiative visant à nous libérer de la propagande d'État est la bienvenue.

    Gilbert Collard, eurodéputé affilié au Rassemblement national, ne semble pas particulièrement se soucier du sort des professionnels de la politique dans Front populaire. Bien au contraire, il salue plutôt la démarche. Selon lui, il est « légitime » de mettre en avant la société civile contre « une classe politique qui s'est fourvoyée ». Ferme, le membre du groupe Identité et Démocratie au Parlement de Strasbourg ajoute : « La politique est devenue un métier. Certains sont élus depuis trente ans sans avoir jamais travaillé ! Cela n'est pas normal… »

    En accord avec Michel Onfray sur bien des sujets, l'ancien socialiste passé chez Marine Le Pen se plaît également à comparer son parcours à celui du philosophe normand. « J'ai eu le même cheminement que lui. Au bout d'un moment, on se rend compte que l'on a été berné par des chimères idéologiques. On réalise que l'on a fait le jeu d'un théâtre. Mais quand les impostures tombent, le réel s'impose. Alors, on ne peut se contenter de rester dans le formol et d'espérer recevoir le prix Nobel de la paix médiatique. »

    Ils ont peur d'une candidature populiste et spontanée issue de la société civile. Ils ne veulent laisser émerger personne.

    Au sujet de Front populaire, le belliqueux “mariniste” est sans ambiguïté. « Toute initiative visant à nous libérer de la propagande d'État est la bienvenue. Cela ne me dérangerait pas d'y retrouver Jean-Luc Mélenchon ou Arlette Laguiller, plaisante-t-il. Aujourd'hui, on nous impose à tous de penser de la même manière, de prendre les mêmes médicaments, de manger la même chose. Et si l'on ose exprimer un avis différent, on se voit insulté de fasciste ou de complotiste… Il y a une véritable asphyxie mentale ! »

    La crainte d'un Anti-macron

    En dehors du camp souverainiste, la stratégie de convergence de Michel Onfray semble également être prise très au sérieux. Selon un conseiller proche de la Macronie, « Onfray a eu la meilleure intuition possible avec cette plate-forme » pour combattre Emmanuel Macron en 2022. D'après lui, le président de la République ne pourrait « regagner une élection qu'avec une stratégie de “minorité de blocage” ». Notre conseiller précise : « Emmanuel Macron a trois clientèles : les CSP+, les personnes âgées et les métropolitains. Pour conserver ce bloc, il doit avoir en face de lui un adversaire qu'il peut facilement renverser. Ainsi, il lui faut conserver Marine Le Pen comme opposante principale, car cette dernière échouerait au deuxième tour. En ce sens, la présidente du RN est sa meilleure ennemie. »

    En réunissant les deux branches du souverainisme, Onfray pourrait bel et bien enrayer le savant plan de bataille macroniste. « La République en marche redoute l'apparition d'un anti-Macron. Ils ont peur d'une candidature populiste et spontanée issue de la société civile. Ils ne veulent laisser émerger personne. C'est d'ailleurs sans doute pour cette raison que le président s'est rendu à Marseille voir le Pr Raoult. »

    Onfray a su ramener la sphère intellectuelle dans une réalité pratique et remettre en scène le bon sens populaire.

    Hélas pour la Macronie, cette opération de communication aura été un échec cuisant. Le 1er mai, soit une vingtaine de jours après la visite du président, Raoult rejoignait Front populaire … Aujourd'hui, l'adhésion du “professeur Chloroquine” à la revue est sans nul doute le plus beau trophée remporté par Michel Onfray et Stéphane Simon. D'ordinaire, le Pr Raoult se montre plutôt réticent lorsqu'il s'agit d'apparaître à la télévision ou dans les journaux. Lors de son entretien avec Apolline de Malherbe, il rappelait non sans ironie sa grande indépendance vis-à-vis des médias traditionnels. « Honnêtement, je ne veux pas vous faire de peine, mais je n'ai pas besoin de vous pour dire ce que j'ai à dire. »

    Michel Onfray, le “populisme acceptable”

    Robert Zarader, ancien conseiller de François Hollande et proche de l'actuel chef de l'État, fait une analyse de l'évolution de Michel Onfray qui pourrait expliquer ce ralliement inattendu : « Onfray est porteur d'un bien commun politique. Au fil des années, il a réussi à installer l'idée d'un populisme acceptable qui s'inscrit dans un rapport au peuple et dépasse les clivages partisans. Contre la dérive d'un monde technocratique, il a su ramener la sphère intellectuelle dans une réalité pratique et remettre en scène le bon sens populaire. » Voilà une remarque qui correspondrait en tout point aux attentes du controversé professeur marseillais.

    Toutefois, Robert Zarader ne semble pas partager l'optimisme de Michel Onfray. « Je n'ai pas la certitude de voir émerger une alliance des souverainistes pour faire face au bloc social-libéral. Cependant, la revue peut créer du débat. Aujourd'hui, face au vide idéologique du paysage politique français, créer les conditions de la bataille culturelle est déjà une force considérable. » Si ce fin connaisseur de la vie politique pense que nous assisterons une nouvelle fois à un « deuxième tour Macron-Le Pen », il n'exclut pas qu'une candidature issue de la société civile puisse renverser l'échiquier politique au dernier moment. « Macron l'a fait, un autre peut recommencer… » Ne dit-on pas qu' « il faut s'attendre à tout en politique, où tout est permis, sauf de se laisser surprendre » ?

  • Le cas Georges Floyd : drame, drogue, deep state, par Marc Obregon.

    Source : https://lincorrect.org/

    Pauvre Georges Floyd. Non content d’être assassiné devant les caméras, le voilà qui devient l’emblème de la majorité hurlante des minorités, de ces foules psittacistes, de ces communautés glapissantes qui s’emparent cycliquement de l’opinion pour asséner leurs convictions d’enfants bornés, faites de mythologies abstruses et de repentir malsain.

    2.pngMuray dénonçait dès 1991 l’avènement de l’Empire du Bien, et nous y voilà toujours, barboteurs à jamais de ce petit bain où la démocratie fait taire ses plus douloureuses varices. « Qui était Georges Floyd ? » s’interroge avec componction la presse hexagonale, ou encore « De quoi Georges Floyd est-il le nom ? ».

     

    « Qui était Georges Floyd ? » s’interroge avec componction la presse hexagonale, ou encore « De quoi Georges Floyd est-il le nom ? ». D’un nègre mort, serait-on tenté de répondre pour paraphraser cette réplique culte de Pulp Fiction…

     

    D’un nègre mort, serait-on tenté de répondre pour paraphraser cette réplique culte de Pulp Fiction… Attention, que l’on soit bien clair : oui, la ségrégation raciale existe aux Etats-Unis, oui, une partie de la police s’en donne sans doute à cœur joie dès qu’il s’agit de molester un crackhead pour lui faire expier sa couleur de peau en sus de quelques chicots…

     

    Il y a bien un mal qui réside dans ce pays, un mal profond, séculaire, qui en fait une terre maudite, infestée par la violence, les rapports de force : nation fondée sur le génocide des peuples autochtones, puis sur la traite des africains, les Etats-Unis ont le meurtre dans le sang, et cette terre sur laquelle ne poussent désormais plus que des banlieues pavillonnaires sans fin, des Dunkin’ Donuts peuplés de blattes obèses et des campus pour hologrammes est une terre mauvaise, bourbeuse de sang et de viols, ce qu’avalise toute une tradition de l’horreur domestique, de Lovecraft à Stephen King. Mais alors, enfin, saperlotte, de quoi Georges Floyd est-il vraiment le nom, ô Incotidien ?

    Avec sa mort, et la récupération systématique de cette tragédie par les phalanges démocrates, c’est en réalité un nouveau drame de sa propre mise en spectacle que vit la population afro-américaine : les Etats-Unis, en particulier dans les années Obama, se sont  pensé politiquement et socialement comme une Nation post-raciale (c’était là les mots même d’Obama lors de son investiture), mais chassez la race, elle revient au galop : c’est précisément parce que la tradition philosophique états-unienne est fondée sur la critique rationaliste et arminienne, et sur le legs pesant de la révolution luthérienne, puis évangélique, que sa spécificité structurelle s’est transformée en dogme communautariste, qu’en cherchant à tout prix à fédérer les peuples sous la houlette d’un nationalisme prométhéen, elle a en réalité révélé toutes les coutures les plus grossières et toutes les impasses. Car oui, n’en déplaisent aux pleureuses de la Novlangue étatique, les races existent bel et bien.

     

    Elles existent et elles sont belles, parce qu’elles appartiennent à des terres, à des pans du cosmos, à des configurations précises de l’espace et du temps, qui les ont savamment faites évoluer comme dans des athanors, distillant les exceptions et les pugnacités de chacune avec la patience infinie que le travail des particules donne parfois aux millénaires. Les Etats-Unis, ce pays éprouvette de l’extinction des races, ont justement cherché par tous les moyens possibles, à taire la mystique raciale propre à chaque peuple afin de valoriser ses aspects les plus crapuleusement capitalistes.

     

    Grâce à une  ingénierie sociale constante, qui a commencé avec Angela Davis et qui a culminé avec l’investiture d’Obama, faux noir intégral, en passant par les opérations d’infiltration ordonnées par Hoover au sein des Black Panthers (via le fameux COINTELPRO, ou Counter Intelligence Program, qui s’est révélé être une véritable usine à dissidences contrariées) le pouvoir états-unien a modelé et a subjugué toujours un peu plus les afro-américains, et cette récupération n’en est que la phase terminale : après les avoir parqués dans des zones de non-droit, leur avoir distribué du crack pour qu’ils s’entretuent, leur avoir fait miroiter une réussite facile en valorisant le capitalisme sauvage grâce à la culture hip hop, cette musique frauduleuse qui n’a servi en réalité qu’à les bâillonner un peu plus, qu’à les conforter dans leur image de crétins violents et à les investir rituellement  dans une insertion au forceps ;

     

    Les Etats-Unis, ce pays éprouvette de l’extinction des races, ont justement cherché par tous les moyens possibles, à taire la mystique raciale propre à chaque peuple afin de valoriser ses aspects les plus crapuleusement capitalistes.

     

    voilà toutes ces foules de babtous écœurantes qui scandent le nom de Georges Floyd, ce nouveau mantra destiné à faire chuter Trump de son piédestal, pour mettre à sa place une tête de gondole un peu plus vendeuse, un peu plus aimable et un peu plus soumise à l’Etat Profond, qu’il s’agisse de l’éléphant de mer Michelle Obama ou du perv Joe Biden. Une nouvelle façon de réduire les afro-américains à leur couleur de peau, et surtout à taire les revendications sociales de toute une Amérique oubliée, pour laquelle Trump a pourtant œuvré depuis le début de son investiture en tentant de rétablir un productivisme qui a porté ses fruits.

     

    On oublie également, de notre point de vue français, le rôle déterminant joué par la drogue dans la ségrégation raciale et dans la violence quotidienne qui s’exerce dans les grandes villes américaines : dans les années 80 et 90 c’est l’épidémie de crack, touchant majoritairement les classes déshéritées, qui a forcé les pouvoirs publics à consolider leur appareil juridique : de nombreuses lois permettant des peines plancher systématiques ont abouti à des milliers d’incarcérations parmi les afro-américains.

     

    En effet, les lois sur les peines plancher autorisent encore aujourd’hui une disparité de 1 pour 100 pour le crack et la cocaïne, c’est-à-dire qu’une personne possédant 5 grammes de crack reçoit la même peine plancher qu’une personne possédant 500 grammes de cocaïne…une loi qui a entraîné une énorme discrimination raciale et qui a contribué depuis 25 ans à remplir les prisons fédérales, tout en provoquant une véritable bataille politico-juridique jusqu’au sommet du pouvoir… On  commence seulement à comprendre qu’il s’agissait davantage d’une crise sanitaire organisée que d’une cartellisation des quartiers, à l’heure où la crise des opioïdes tue aujourd’hui 60 000 américains par an, entraînant pour la première fois depuis 1918 une baisse de l’espérance de vie dans le pays. Ici la drogue légale ou semi-légale s’exerce comme un pouvoir ultime qui permet d’anesthésier une population entière pour éviter qu’elle ne se révolte.

     

    Avec la bénédiction des laboratoires, des médecins généralistes et même de la culture populaire, à commencer par ce bon vieux hip hop, qui en fait cyniquement les louanges, jusqu’en nos contrées. En célébrant ce qui détruit les quartiers, la culture rap ferme la boucle : aujourd’hui on apprend que Georges Floyd lui-même était drogué au fentanyl et que sa mort a probablement été précipitée par la détresse respiratoire qu’entraîne cet opioïde dix fois plus puissant que l’héroïne… Dans American War Machine l’universitaire Peter Dale Scott accuse l’État Profond américain, par la main de la CIA,  d’avoir facilité et organisé une partie du trafic de drogue afin de soumettre les populations les plus rétives : il parle d’une « connexion narcotique globale » qui aurait permis à l’État américain de s’enrichir, en passant des alliances contre nature avec les cartels et certains gouvernements mafieux (Birmanie, Venezuela), tout en s’assurant la soumission des communautés noires et latino-américaines.

     

    Dans American War Machine l’universitaire Peter Dale Scott accuse l’État Profond américain, par la main de la CIA,  d’avoir facilité et organisé une partie du trafic de drogue afin de soumettre les populations les plus rétives

     

    Un système d’oppression qui culmina selon lui avec le Triangle d’Or et qui a dû se repenser après son démantèlement : la crise des opioïdes, contre laquelle Trump a déclaré l’état d’urgence sanitaire en 2018, ne serait que la continuation officielle, à peine cachée, de cette tentative de soumettre un pays entier par la chimie. C’est évidemment une thèse fort débattue, et Scott fait partie des auteurs bien connus et rabâchés par la complosphère. Le cas Georges Floyd peut-il se voir sous ce prisme, comme une énième tragédie de cette domestication forcée du peuple par la sujétion narcotique ? On vous laisse le soin d’y réfléchir : l’Amérique questionne constamment son propre mythe, et si certaines théories ont été validées in fine par la déclassification des archives (l’opération Paperclip, le programme MK Ultra), l’implication de la CIA dans le trafic mondial de drogues reste une marotte conspirationniste un peu éculée.

     

    Trump joue probablement sa présidence, et on ne peut que saluer sa prestance dans une situation aussi complexe : il lâchait récemment lui-même qu’il se battait contre un état profond, sans doute parce que le thème fait florès au sein de même de son électorat, rompu aux vocables conspirationnistes. Néanmoins, parler d’état profond n’est pas totalement dépourvu de sens lorsqu’on sait que Trump est menacé d’impeachment depuis le premier jour de son investiture : aujourd’hui encore son élection constitue un drôle de bug dans la matrice, une sorte de dérèglement que certains ont encore du mal à gober.

    L’Etat américain n’a semble-t-il jamais été aussi complexe, stratifié, travaillé par le sempiternel complexe militaro-industriel, par les cartels pharmaceutiques et par le nouveau pouvoir transverse que représentent les tech-évangélistes de la Silicon Valley, qui constituent encore une véritable inconnue dans l’équation. Contre le bégaiement mongoloïde de la contestation démocrate, il tente une poigne de fer à la Nixon, et une parole « nativiste » qui a déjà porté ses fruits lors de son élection, dans le sillage paléo-conservateur d’un Pat Buchanan : c’est quitte ou double.

     

    Au sein même de l’administration Trump le conflit fait rage : d’un côté son conseiller Jared Kushner le supplie de ne pas se couper de l’électorat noir américain, de l‘autre son chef de cabinet Mark Meadows semble prêt à faire l’impasse dessus. Ce qui se joue, finalement, c’est l’avenir des Etats Unis comme pays ou comme simple « intégrateur de contenus » : si Trump cède face aux communautaristes de tous bords, face à la percée des démocrates dont l’utopie se résume à une sorte de Silicon Valley géante, les Etats-Unis perdront probablement la seule chose qui leur restait : la possibilité d’une nation.

  • La mondialisation a enlevé toute valeur réelle à la monnaie, par Olivier Pichon.

    Mais peut-on vivre à perpétuité dans un monde magique ?

    Depuis le lendemain de la Première Guerre mondiale, le monde a abandonné progressivement la référence à l’or comme fondement des monnaies. Celles-ci sont devenues discrétionnaires, à la disposition des États qui, par les banques centrales et les banques commerciales, ont eu la tentation forte d’en augmenter le volume, sans rapport avec la réalité de l’activité économique.

    6.jpgLes autorités s’étaient néanmoins donné des garde-fous, ce qu’on appelle traditionnellement l’effet de levier, à savoir que le volume de crédit consenti n’excède pas un ratio de 1 à 10 par rapport aux fonds propres des banques, l’ensemble étant par ailleurs plafonné par les banques centrales. L’entre-deux-guerres a connu des périodes d’inflation et c’est l’Allemagne qui remporta, si l’on peut dire, la prime, avec l’hyperinflation de 1921/1923, de sinistre mémoire dans l’inconscient collectif des Allemands (en décembre 1922, 2000 milliards de marks valaient un dollar), mais elle n’était pas tout à fait innocente puisqu’il s’agissait d’alléger le poids des réparations consécutives au traité de Versailles. Après 1945, il y eut le « dollar (is) as good as gold ! », avec la convertibilité externe imputable à la victoire américaine ; mais, là encore, le rapport fut contrarié par la guerre du Vietnam et les déficits extérieurs américains et… le général de Gaulle, inspiré par Rueff, qui ruinèrent le système de Bretton Woods établi en 1944, ruine consacrée par la suspension de la convertibilité or du dollar par Nixon en août 71. Se mit en place progressivement une valeur des monnaies qui était établie par le marché, déterminée par leur demande dans les échanges internationaux. Avec un gros problème de taux de change flottants ou variables qui introduisaient de l’incertitude sur la valeur des créances obtenues dans l’échange, renforcée par un contexte inflationniste. De telle sorte que, comme le soulignaient déjà Max Weber et Karl Marx, la monnaie passa de moyen d’échanges à objet économique en soi, avec ses produits dérivés.

    La débauche monétaire contemporaine

    Les banques centrales, bien avant la crise du Covid, ont décidé de sauver l’économie, déjà mal en point, par la diarrhée monétaire, la fourniture illimitée de monnaie par « la planche à billets » (une image puisque l’opération repose sur le rachat d’actifs aux banques commerciales). Un contexte où la déflation structurelle a provoqué un effondrement des taux d’intérêt et permet donc aux banques centrales de financer tous les déficits et toutes les dettes contractées par les États (alors même que les traités l’interdisaient). Mais la surprise tient en ce que les mêmes causes, pour l’instant, ne produisent pas les mêmes effets, laissant perplexes les économistes pour qui toute augmentation de la masse monétaire sans lien avec les besoins de l’économie et le volume de la production doit nécessairement produire la hausse des prix. Depuis Nicolas Oresme au XIVe siècle, Jean Bodin au XVIe, les libéraux du XVIIIe au XXe, Kenneth Arrow et Irving Fisher, Milton Friedman, tous s’accordaient sur cet effet. En revanche, Keynes pensait qu’on pouvait fournir de la liquidité en abondance et sans pleurs et que l’inflation était un moindre mal, préférable au chômage. À telle enseigne que cette politique des banques centrales est qualifiée de keynésienne. À dire vrai, avec la globalisation, les banques centrales sont plutôt dans la situation de la banque d’Union soviétique, seule dispensatrice de crédit et selon des critères politiques, souvent arbitraires. La mondialisation devenant une soviétisation monétaire ; au Japon, où le quantitative easing fonctionne à plein, la banque centrale possède déjà 40 % des actifs boursiers. Un communisme de marché où la monnaie n’a aucune valeur en soi. A fortiori si elle devient, comme le souhaite la BCE, une monnaie numérique émise par elle, qui ne serait pas une monnaie de marché (contrairement au bitcoin) : cela permettrait de se passer de l’émission fiduciaire (le billet), celle-ci “dérobant” certaines activités au Big Brother monétaire ; et subsidiairement, cette monnaie numérique publique permettrait de distribuer le revenu de base universel, soit l’aumône de la mondialisation aux laissés-pour-compte du grand reset voulu par celle-ci.

    Les marchés font des bulles

    Nous sommes aujourd’hui dans une mégabulle attestée par la prospérité des marchés boursiers et immobilier. Pour certains économistes, c’est là qu’est l’inflation. 
À l’évidence, les bourses ne montent pas parce que les entreprises créent de la valeur ou font des augmentations de capital, ou bien encore changent leurs dirigeants : si les entreprises voient leur cote augmenter, c’est par la vertu du quantitative easing qui a pour effet de rendre les liquidités tellement abondantes que l’on peut tout acheter. La conséquence étant l’enterrement de première classe du capitalisme de l’ancien monde, qui avait, dans sa dureté, la vertu d’éliminer les canards boiteux. Tandis que l’assouplissement monétaire laisse vivre des banques et des entreprises zombies à la productivité médiocre et souvent dans des niches à l’abri de la concurrence. C’est pourquoi il est douteux qu’avec de telles entreprises nous puissions renouer avec des taux de croissance élevés, 1 à 2 % maximum, ce qui, ajouté à la digitalisation de l’emploi, va nous conduire à plus de chômage. La même chose pour l’immobilier : tant mieux pour les ménages qui peuvent acheter mais, par exemple, dans le domaine de l’immobilier de bureau, la crise menace, le télétravail a déjà rendu obsolètes nombre de bureaux en surcapacité. Pourtant l’abondance monétaire permet de continuer à acheter des bureaux…

    Des valorisations absurdes et irrationnelles

    Il se commet d’ailleurs un contresens sur la logique des marchés : si elle est rationnelle dans son mécanisme, ses acteurs ne le sont pas. On connaît les prophéties autoréalisatrices,les effets mimétiques, sans compter la concupiscence, l’exubérance ou la panique, rien de très rationnel ni raisonnable dans tout cela.
    Aussi lorsque Tesla, qui a produit moins de 500 000 véhicules en 2020, est valorisé au moins trois fois plus que le deuxième meilleur constructeur auto en capitalisation, Toyota (215 milliards), qui produit vingt fois plus que lui et est régulièrement le champion des plus gros bénéfices du secteur, est-ce rationnel ? Volkswagen AG, le numéro un mondial et le plus valorisé des constructeurs européens, pèse 81 milliards à peine. Stellantis, le futur groupe qui devrait réunir PSA et Fiat Chrysler (FCA) représentera une capitalisation boursière cumulée de plus de 37 milliards d’euros pour 8 millions de véhicules. Allez comprendre !

    Quoi qu’il en coûte !

    Et pendant ce temps, en France, l’État se substitue à l’entreprise et compense, même partiellement, ses pertes. Pensez donc, avec des taux d’intérêt négatifs, pourquoi se priver ! Et Biden veut faire passer un plan de relance de 1900 puis 2000 milliards de dollars « Watever It takes » et, de ce côté de l’Atlantique, Macron : « quoiqu’il en coûte » !

     

    La BCE achète la totalité des émissions nettes de dettes souveraines
en UE : il n’y a tout simplement plus de marché.

     

    Qui se permet de critiquer une telle folie est considéré comme complotiste, fasciste ou bien encore contre le « progrès ». Les dirigeants se rendent-ils compte qu’il s’agit en fait d’une politique d’extrême gauche de création monétaire massive (d’ailleurs, on n’entend pas Mélenchon sur la question !) alors que toute réforme structurelle et la prudence budgétaire sont dénoncées comme contraires au bien commun et dues à des politiciens cyniques. La BCE est en passe de détenir près de 70 % de l’encours de dettes souveraines en Zone euro et achète la totalité des émissions nettes de dettes souveraines (Financial Times). Là, pour le compte, il n’y a tout simplement plus de marché.
    Quant aux taux d’intérêts négatifs, ils ne sauraient constituer une preuve de confiance et de prospérité puisque les prêteurs acceptent de perdre tout en cherchant la protection de leurs capitaux. Tôt ou tard la BCE et la FED, avec Biden, devront pratiquer des révisions déchirantes.

    L’inflation espérée et redoutée

    Les autorités monétaires rêvent d’un peu d’inflation qui ferait remonter les prix au-dessus de 2 %. Dans un contexte déflationniste elles parlent de « reflation », une petite inflation qui permettrait d’alléger les dettes par l’érosion monétaire lente. Un peu comme quelqu’un qui jetterait un peu d’essence sur un feu qui refuse de démarrer. On connaît le risque (il est loin d’être exclu !) : une reprise de l’inflation brutale, et la hausse des taux d’intérêt qui rendrait insupportable l’endettement français : 480 milliards d’intérêt de dettes payés depuis 10 ans et bien avant la crise du Covid. Imaginons maintenant ce qu’il faudra payer pour notre dette (2800 milliards d’euros) : si les taux augmentent, au lieu de 38 milliards, cette année, nous devrions passer à 60 puis 80 milliards, c’est la faillite assurée ! Pour l’année 2020, les ressources nettes du budget général de l’État sont estimées à 250,7 milliards d’euros. Presque un tiers du budget pour les seuls taux d’intérêt, est-ce soutenable ?

    Hybris monetica

    Le risque de krach n’est donc pas exclu, il n’est rien que détestent le plus les boursiers que la hausse des taux. Déjà les taux des bons du trésor US ont augmenté, du coup les détenteurs d’anciennes obligations (à taux moindres) vendent. Si la FED intervenait, hors quantitative easing, cela aurait pour effet d’effrayer Wall Street, tandis que de son côté le programme ultradépensier du social-démocrate Biden pourrait aggraver l’inquiétude des marchés ; et Bernie Sanders, objectivement communiste, fait quand même partie du staff Biden. Dans ce cas nous serions plus sur l’éclatement d’une bombe que d’une bulle.

    Dans Faust, Goethe présente la monnaie fiduciaire (ici numérique) comme la poursuite de l’alchimie par d’autres moyens. H. C. Binswanger, professeur d’économie suisse mort en 2018, s’est employé à dénoncer la dimension théologique de l’économie contemporaine – dont la Rome est à Davos où elle tient ses conciles – et la transformation religieuse de sa corporation en Congrégation des économistes, titre d’un de ses livres. La lecture du Faust de Goethe fut une véritable découverte, pour lui, « la création monétaire a un caractère magique ».
    Le temps viendra assez vite où il faudra sortir de la magie, et ce temps sera dur, très dur ! Car l’économie est la science de la mesure, l’économie faustienne qui est la nôtre est celle de la démesure, de l’hybris monetica, l’autre pandémie !

    Illustration : Elon Musk, PDG de Tesla, plus de 800 milliards de capitalisation au 25 janvier 2021, avec 800 % d’augmentation du cours en 2020.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Le Monde nous invite à y aller, allons-y ! exposition : Les archives de la Bastille, enfer des vivants

            Lue dans Le Monde, cette invitation à visiter l'exposition "La Bastille ou l'enfer des vivants", bibliothèque de l'Arsenal, 1, rue de Sully, Paris 4 (du mardi au dimanche, 12 heures à 19 heures. Entrée libre. Jusqu'au 11 février 2011)....

            On tiquera évidemment, dès la première ligne, sur le mot "prise", et la mystification ehontée que recouvre cette falsification historique de premier ordre. Mais, justement, tout dans ce qui suit vient remettre les pendules à l'heure, comme on dit familièrement.....

            Et, puisque c'est Le Monde qui fait la pub de cette expo, ne boudons pas notre plaisir !...

             Le procès-verbal date du 16 septembre 1789. Un mois plus tôt, la Bastille a été prise. En pleine fièvre révolutionnaire, sur le rapport de l'avocat Thuriot de la Rosière, la toute nouvelle assemblée des représentants de la Commune de Paris vote une délibération essentielle : elle décide de rassembler dans un même lieu - et donc de sauver - tous les papiers trouvés dans la prison "considérant que ces papiers sont infiniment importants, qu'il est essentiel de les examiner, d'en faire l'analyse et même de la rendre publique" afin "d'instruire les citoyens" sur l'arbitraire de la justice de l'Ancien Régime. On mobilisa donc l'opinion afin de mettre à l'abri ces papiers qui avaient été pillés ou jetés rageusement dans les fossés autour de la prison. Parmi les curieux venus ramasser les "affreux secrets du despotisme" figurait un certain... Beaumarchais, qui s'empressa de les rapporter.

    « Masque de fer"

            C'est à cette délibération de la Commune de Paris que l'on doit une large part de l'exposition présentée à la Bibliothèque de l'Arsenal sur la Bastille, cet "enfer des vivants". En témoigne, sous une vitrine, une poignée de documents maculés de boue séchée qu'une main a sauvés il y a plus de deux cent vingt ans.

            L'exposition a été conçue autour de ces précieuses archives. On y retrouve les plus célèbres affaires - les poisons de la marquise de Brinvilliers, le collier de la reine - et ces fameux prisonniers que furent le régicide Damiens, dont la chemise a été conservée, le mystérieux "masque de fer" et, bien sûr, Voltaire et Sade. Les manuscrits originaux des 120 journées de Sodome et de Justine, rédigés pendant les quatre années de l'enfermement du marquis à la Bastille, de 1784 à 1789, figurent parmi les pièces à découvrir.

            Mais tout l'intérêt du travail des commissaires Elise Dutray-Lecoin et Danielle Muzerelle est d'aller au-delà du mythe de la Bastille et de restituer, selon la belle formule de l'historienne Arlette Farge, si familière des archives de l'Arsenal, "les vies pitoyables", les "traces de ceux qui se sont cognés à l'ombre des Lumières".

            Entre 1661 et 1789, si un prisonnier sur six est embastillé pour "faits de lettres", la majorité des victimes est constituée d'obscurs chansonniers, de nouvellistes, de pamphlétaires et d'ouvriers typographes, coupables d'avoir écrit ou publié des écrits pornographiques ou de lèse-majesté. Les conditions de leur détention sont beaucoup plus rudes que celles des plus riches pensionnaires de la prison du roi, auxquels sont réservés les "appartements" de la citadelle. A une réserve près : les archives exhumées témoignent toutes de la qualité des... repas servis à la Bastille. Le "mémoire de pâtisseries fourny au mois d'avril, année 1768", décline "feuillantines, choux, gauffres, bisquit de Savoye", tandis que le règlement prévoit de distribuer deux bouteilles de vin par jour et par prisonnier !

    Sept prisonniers

            L'exposition permet également de découvrir une autre réalité que l'histoire révolutionnaire a en partie cèlée : la chute de la Bastille a commencé bien avant les journées de juillet 1789. En 1780, Louis XVI, sensible à la question de la réforme du système pénal, instaure une commission pour réfléchir à "l'amélioration de la situation carcérale". Le premier rapport sur les prisons date de cette année-là. Sa conséquence en sera, cinq ans plus tard, la création de l'Inspection générale des prisons.

            En 1788, la "question préalable", destinée à obtenir des condamnés à mort qu'ils livrent le nom de leurs complices juste avant l'exécution, est abolie et c'est le 26 juin 1789 que le roi annonce la suppression des lettres de cachet. En 1783, la Bastille est si peu peuplée que le baron de Breteuil envisage un temps sa suppression. Lorsque, le 14 juillet, on fait enfin sauter les portes des cellules, on ne découvre que sept prisonniers. Quatre faussaires, un noble enfermé à la demande de sa famille pour inceste et deux fous sont les derniers pensionnaires de ce "lieu commun" de l'histoire de France.

  • Arnaud Folch : « Les antiracistes d’aujourd’hui appliquent les mêmes méthodes que les communistes d’hier » !, par Arnaud

    Vous venez de sortir un numéro hors-série de Valeurs actuelles intitulé Les Dossiers noirs du communisme. Qu’apportez-vous de nouveau par rapport à tout ce qui a déjà été publié sur le sujet ?

    Ce que nous dévoilons, en nous appuyant sur nombre de documents inédits, c’est l’histoire secrète, la face cachée, non de cette idéologie mortifère, mais de ses pseudo-icônes, et de ses compagnons de route, que la bien-pensance, et l’Éducation nationale, continuent de révérer : Lénine et Trotski, les vrais inventeurs du totalitarisme, Castro, Che Guevara, Salvador Allende – renversé à la demande de… l’Assemblée nationale chilienne ! –, les Brigades internationales…

    La vraie nouveauté, aussi, c’est la place consacrée au PCF, dont le « F » mériterait d’être écrit entre guillemets. Qui sait, par exemple, que sept de leurs députés, qui n’ont jamais été « épurés », ont demandé à être témoins à charge au procès de Riom intenté par Vichy contre Blum, Daladier, etc. ? Qui connaît le protocole secret, et antisémite, rédigé par Jacques Duclos – futur candidat du PC à la présidentielle de 1969 ! – pour faire reparaître L’Humanité sous l’occupation avec l’aval des Allemands ? Qui sait que les communistes français, Marcel Paul en tête, triaient les déportés à Buchenwald ? Que Guy Môquet n’a jamais été le résistant antinazi qu’on a dit ? En 1955, la Commission nationale des déportés et résistants lui a, du reste, refusé le statut posthume d’« interné résistant » avant, sous la pression du PC, que le jugement ne soit secrètement « cassé » l’année suivante…

    Le mur de Berlin est tombé depuis plus de trente ans. Pensez-vous que la question du communisme soit encore d’actualité, aujourd’hui ?

    Il n’y a jamais eu de procès de Nuremberg du communisme, pourtant à l’origine de la plus grande boucherie de l’Histoire : plus de cent millions de morts. Sous prétexte que le PC s’est retrouvé du « bon côté de la barrière » durant la Seconde Guerre mondiale – ou, plus exactement, à partir de la rupture du pacte germano-soviétique de juin 1941 –, il a conduit le « camp du bien » et continue d’imprégner, bien plus qu’on ne croit, cette bien-pensance que j’évoquais plus haut. Prenez l’exemple de McCarthy et de sa croisade anticommuniste, aux États-Unis, dans les années 1950, auquel nous consacrons un long article. Aujourd’hui, le terme « maccarthysme » est utilisé dans notre langage courant comme un synonyme d’obscurantisme et de « chasse aux sorcières ». Or, une étude passée sous silence, publiée en 2007 par de très sérieux historiens américains, le révèle : la plupart des personnes mises en cause (159 seulement, et dont aucune n’a fait de prison !) « pouvaient – je cite le rapport – être considérées comme menaçantes pour la sécurité » et « avaient apporté leur aide à l’espionnage soviétique ». En plus de McCarthy, qui mériterait, lui, d’être réhabilité, nous rendons aussi hommage, avec des faits et des témoignages inédits, à l’héroïsme de ceux qui, bravant la « doxa », ont contribué à faire tomber le mur : Soljenitsyne, Jean-Paul II, Ronald Reagan…

    Avec le recul, comment expliquer l’aura et le prestige qu’a pu avoir le communisme, au siècle dernier ?

    Elle s’explique par l’addition d’un triple phénomène, que nous retrouvons aujourd’hui dans l’idéologie dite « antiraciste » : le mensonge de la fausse incarnation du bien, dont nous avons déjà parlé ; le lamentable « aplaventrisme » des « élites » et des intellectuels devant la pensée dominante ; mais aussi – ne l’oublions jamais – l’intimidation, la menace. Les « maîtres-censeurs » d’aujourd’hui n’ont rien inventé : ils ne font que reproduire ce qu’a été la méthode communiste durant un siècle. Ce n’est pas un hasard si ce qui reste du communisme français (qui détenait jusqu’à 1.500 villes, en France, au début des années 1980 !) s’est engouffré dans le combat humanisto-antiraciste, oubliant au passage quand Jacques Duclos, interpellé par une association homosexuelle, réclamait que « les pédérastes aillent se faire soigner » ou quand Georges Marchais expliquait, le 6 février 1981 : « La cote d’alerte est atteinte : il faut arrêter l’immigration, sous peine de jeter de nouveaux travailleurs au chômage »…

    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier

    Hors-série Valeurs actuellesLes Dossiers noirs du communisme, 132 pages, 10,90 euros.

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    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Le corporatisme au service du localisme. Le nouveau livre de Guillaume Travers.

    Le corporatisme a mauvaise presse, il est quasiment devenu synonyme d’immobilisme. Mais à l’heure des « bullshit jobs », il pourrait redonner un sens au travail. Dans un nouvel essai, clair, synthétique et dense, qui ne surévalue pas les vertus de son objet (pas plus qu’il ne les sous-estime), « Corporations et corporatisme. Des institutions féodales aux expériences modernes », paru aux éditions de la Nouvelle Librairie, Guillaume Travers retrace l’histoire de ce qui fut bien plus qu’un mode d’organisation des métiers : l’expression d’une vision de l’ordre social. Avec ce nouveau volume, l’économiste d’« Éléments » et de l’Institut Iliade poursuit ainsi son exploration du temps long économique, en quête d’expériences et de modèles susceptibles de constituer des alternatives au rouleau compresseur de l’économiquement correct.

    7.jpgÉLÉMENTS. Les corporations appartiennent-elles à un âge historique spécifique, sinon révolu ? Quelles sont les conditions (politiques ? culturelles ? religieuses ?) qui ont rendu possible leur émergence ? L’encastrement de l’économie dans le politique, de l’individu dans la communauté, de l’homme dans un ordre social et religieux qui le dépasse ?

    GUILLAUME TRAVERS : Les corporations sont une institution essentiellement médiévale dont les origines, durant le Haut Moyen Âge, sont assez mal connues. Ce qui est certain, c’est qu’elles correspondent à un monde structuré en communautés organiques, où l’individu se définit avant tout par ses appartenances locales, ses compagnonnages. Dans le monde urbain, qui renaît en Europe à partir du XIe siècle, les corporations sont les principales formes de sociabilité. Contrairement à ce que les Modernes ont parfois cru, les corporations n’ont pas uniquement un rôle économique (monopole de vente de certains biens, contrôle des prix, etc.), mais aussi un rôle social et politique : célébration d’un saint, fêtes et rituels, formation des apprentis, gestion municipale, etc. Leurs attributions économiques sont donc subordonnées à une vision de l’ordre social dans sa totalité, à une vision du bien commun. Elles sont un maillon dans le long emboîtement de communautés qu’est le Moyen Âge.

    ÉLÉMENTS. En vous lisant, on vérifie à quel point la modernité a introduit une rupture radicale dans l’histoire des sociétés. Cette rupture a été aussi économique. Tout ce sur quoi le Moyen Âge, l’Ancien Régime, les sociétés traditionnelles reposait a été englouti dans « les eaux glacées du calcul égoïste », pour parler comme Marx. Ce sont deux conceptions du monde irréductibles et diamétralement opposées qui se font face…

    GUILLAUME TRAVERS : Je crois en effet qu’il y a un changement de paradigme considérable, qui a été maintes fois décrit : la modernité cesse de voir les communautés pour ne plus voir que les individus ; elle cesse de penser le bien commun pour ne plus considérer que les intérêts individuels, les qualités pour ne plus compter que les quantités, etc. Concernant la question du travail, cela se manifeste d’abord par un rejet fort des corporations : pour les Modernes, il n’est plus question de restreindre la liberté individuelle d’exercer telle ou telle profession. Là où l’on pensait la complémentarité des métiers, il faut désormais penser leur concurrence. Le travail change aussi de statut : de qualité, il devient quantité. Expliquons cela : le travail était une propriété de l’homme, quelque chose d’intrinsèquement attaché à sa personne. On était boulanger ou menuisier, c’était un statut. Avec la modernité, le travailleur devient une quantité de « force de travail ». Nul n’est fondamentalement boulanger ; au mieux, il offre un certain nombre d’heures de sa force de travail dans une boulangerie. Cela peut paraître anecdotique, mais c’est fondamental ; c’est un basculement dans le domaine du droit, de l’anthropologie. Tout homme est force de travail, donc tout homme est substituable à un autre.

    ÉLÉMENTS. Dans votre Économie médiévale et société féodale, vous souteniez l’hypothèse que les Modernes avaient beaucoup à apprendre, économiquement parlant, du Moyen Âge. Le corporatisme fait-il partie de ces leçons oubliées ? À vos yeux, peut-il constituer une alternative à la crise du sens du travail ?

    GUILLAUME TRAVERS : Il est bien évident qu’il y a aujourd’hui une crise du sens dans le travail, manifestée par deux symptômes au moins : le nombre de croissant de « jobs à la con » (David Graeber) et l’explosion des « burn outs ». En d’autres termes, que l’on travaille pour ne rien faire, ou que l’on travaille beaucoup, ou se demande de plus en plus souvent à quoi cela sert. Face à cela, il faut se garder de vouloir simplement revenir en arrière, ce qui bien souvent n’a pas de sens. Le monde a beaucoup changé avec l’éclatement des communautés traditionnelles, qui date surtout du XIXe siècle. Comme je le dis dans l’ouvrage, à défaut d’une recette pratique, le corporatisme peut rester un idéal régulateur, surtout si l’on doit à l’avenir reformer des communautés plus locales. Le sujet est à l’ordre du jour, avec la montée en puissance des idées localistes, la volonté d’organiser des circuits plus courts. Je crois que, localement, de nouvelles formes d’organisations agricoles ou artisanales peuvent être amenées à voir le jour : des regroupements volontaires, autour de standards de qualités imposés, pour valoriser en commun des produits et des traditions, etc. Des institutions actuelles qui fonctionnent très bien, telles que les appellations d’origine contrôlée (AOC) s’en rapprochent beaucoup. Que l’on songe au terme même : il est presque miraculeux, à notre époque, que l’on s’emploie encore à « contrôler l’origine » de quelque chose. Les corporations médiévales faisaient précisément cela : origine (formation) des travailleurs, origine des matières premières et des biens, etc.

    ÉLÉMENTS. Il y a eu un renouveau théorique du corporatisme, de la seconde moitié du XIXe siècle à la première moitié du XXe, des catholiques sociaux aux non conformistes des années Trente. Ce renouveau peut-il être mis au service du localisme, comme vous semblez l’indiquer ?

    GUILLAUME TRAVERS : Je le crois, à condition de tirer les leçons des échecs du passé. La quasi-totalité des théoriciens du corporatisme jusque dans les années 1930 promeuvent ce que l’on a parfois nommé un « corporatisme d’association ». À l’inverse, tous les régimes politiques qui se sont réclamés du corporatisme à partir des années 1920-1930 ont mis en œuvre ce que l’on peut nommer un « corporatisme d’État » : il ne s’agissait pas de promouvoir la libre organisation des métiers à un niveau local, mais de recréer des corporations à partir du sommet. Cela a été un échec. Il me semble que la vision de l’homme propre au corporatisme – l’homme comme membre de communautés, l’homme enraciné – ne laisse envisager que des corporations très locales. C’est en cela que des structures corporatistes pourraient renaître, probablement sous un autre nom, en cas de relocalisation des activités économiques.

    Source : https://www.revue-elements.com/

  • Société • Les prix 2016 de la Carpette anglaise ont été attribués ...

     

    Les distinctions attribuées le sont en termes brefs, ironiques et savoureux d'une redoutable efficacité. Les lecteurs de Lafautearousseau apprécieront les choix 2016.  LFAR

     

    L’académie de la Carpette anglaise* s’est réunie le 16 décembre 2016. Le jury, présidé par Philippe de Saint Robert, était composé de représentants du monde associatif** et littéraire.

    Au premier tour de scrutin, par huit voix sur treize, la Carpette anglaise 2016 a élu Mme Anne-Florence Schmitt, directrice de la rédaction de Madame Figaro pour l’abus constant d’anglicismes et d’anglais de pacotille, dans cette revue destinée à un large public féminin.

    La Carpette anglaise 2016 à titre étranger*** a été attribuée, à l’unanimité, à L’ENS Ulm qui développe des filières d’enseignement uniquement en anglais en se prétendant être une école internationale.

    L’académie félicite par ailleurs M. Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, pour avoir exclu l’anglais de la communication européenne depuis le Brexit.

    Hervé Bourges, Paul-Marie Coûteaux, Anne Cublier, Benoît Duteurtre, Yves Frémion, Dominique Noguez et Marie Treps sont membres de cette académie. 

     

    * La Carpette anglaise, prix d’indignité civique, est attribué à un membre des « élites françaises » qui s’est particulièrement distingué par son acharnement à promouvoir la domination de l’anglo-américain en France au détriment de la langue française.

    ** Association pour la sauvegarde et l’expansion de la langue française (Asselaf), Avenir de la langue française (ALF), Cercle littéraire des écrivains cheminots (CLEC), Courriel (Collectif unitaire républicain pour la résistance, l'initiative et l'émancipation linguistique), Défense de la langue française (DLF) et Le Droit de comprendre (DDC).

    *** Le prix spécial à titre étranger est attribué à un membre de la nomenklatura européenne ou internationale, pour sa contribution servile à la propagation de la langue anglaise.

    Contact : Marc Favre d’Échallens, secrétaire de l’académie de la Carpette anglaise. Courriel : parlerfranc@aol.com

    Académie de la Carpette anglaise, chez Le Droit de Comprendre, 34 bis, rue de Picpus, 75012 Paris.

  • Indépendance numérique : Oui, la France pourrait... Un intéressant entretien sur France info.

    Alors que l'on parle beaucoup de "souveraineté numérique", des entreprises françaises se battent pour imposer leurs solutions technologiques contre les tout puissants GAFAM.

    Le 5 septembre, Jérôme Colombain a reçu Christopher Potter, sur France info :

     

    Scripte (résumé) :

    Les grands comptes français utilisent surtout des applications informatiques américaines, émanant des fameux GAFAM. Pourtant, il existe des alternatives françaises. C'est le cas de la plateforme de travail collaboratif GoFast, développée par la société savoyarde CEO-Vision. Son PDG plaide pour un usage renforcé de ces technologies "made in France". 
     

    franceinfo : votre solution peut-elle rivaliser avec celles des GAFAM ? 

    Christopher Potter, fondateur de CEO-Vision : Nos outils permettent le travail quotidien, au bureau ou en télétravail. Notre suite logicielle remplace les deux outils de base que sont le serveur de fichiers partagés et la messagerie. Nous avons également un outil de visioconférence équivalent à Zoom ou Teams. 

    En quoi contribuez-vous à la "souveraineté numérique" ?  

    Le Cloud Act permet à la justice américaine de récupérer n'importe quelles données stockées sur des serveurs appartenant à des sociétés américaines, même s'ils sont situés en Europe. C'est une menace pour les entreprises. Au contraire, nos serveurs sont hébergés en Europe sur des serveurs appartenant à des compagnies européennes.

    L'État joue-t-il suffisamment son rôle pour encourager le développement de solutions françaises ? 

    De plus en plus, le secteur public joue le jeu. Mais certaines décisions sont quand même surprenantes, comme le choix récent de Microsoft pour l'hébergement des données de santé (Health Data Hub, NDR) ou le contrat "open bar" passé entre Microsoft et la Défense française. 

    Les entreprises françaises sont-elles à la hauteur pour faire face aux GAFAM ? 

    La France a de très bonnes technologies et d'excellentes formations, mais nous manquons cruellement de capitaux pour faire face à la concurrence américaine ou chinoise.

    Plateforme de travail collaboratif GoFast, développée par la société savoyarde CEO-VisionPlateforme de travail collaboratif GoFast, développée par la société savoyarde CEO-Vision (CEO-VISION)

    Evidemment, pour ce qui est de ce visuel proposé par France info, bonjour pour notre "En français, s'il-vous-plaît" !!!

    lafautearousseau

  • Dans votre quotidien cette semaine...

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    =Champsaur nous propose, cette semaine, une recension du dernier livre de Michèle TRIBALAT, Assimilation. La fin du modèle français
     
    "C’est le titre clair et direct de la dernière copieuse étude de Mme Michèle TRIBALAT (septembre 2013 – édition du Toucan). C’est plus qu’un renouvellement de ses précédents ouvrages. Puisqu’il s’agit, chiffres à l’appui, de faire litière de la propagande visant à nous convaincre qu’un certain nombre de dispositions légales, conduisent de facto à l’assimilation de populations non européennes. Le grand maître de l’enfumage est bien connu, et il est inutile de le présenter plus..."
     
    Nous cloturerons ainsi la semaine qu'aura ouverte, comme à son habitude, Louis-Joseph Dealnglade. Les notes de nos deux rédacteurs, vous le savez, suscitent à chaque fois de nombreux échanges et débats, à tel point que nous avons pris l'initiative depuis quelques semaines de présenter une "Revue des Commentaires", que vous retrouverez donc, également, cette semaine...
     
    (Rappelons que vous pouvez retrouver à tous moments l'intégralité des notes de Louis-Joseph Delanglade et de Champsaur) 
     ___

    IMG_0096.jpg= Mardi, nous présenterons quelques uns des liens "partagés" sur notre très dynamique Page Facebook Lafautearousseau Royaliste (une toute petite partie), Page sur laquelle se trouvent maintenant, en plus, les commentaires sur nos Tweets, qui sont largement "partagés" eux aussi...   

    Côté Twitter, on aura - en plus de "l'affaire du bijoutier de Sézanne - un commentaire approbateur sur notre tweet concernant la grande pitié des églises de Paris, alors qu'un autre de nos tweets (Dieu aime les Roms, chez eux) a suscité un débat intéressant avec un de nos lecteurs... Pour ce qui est des liens partagés sur Facebook, ce sera Denis Blanc, Jean-Philippe Chauvin, le Comte de Paris qui a fait un cours à des élèves de CM1 du XIIème arrdt de Paris... et deux ou trois autres liens intéressants, qui arriveront aujourd'hui et demain...
     ___
     

    NRU 3 2013 COUVERTURE.jpg= Mercredi, on présentera le nouveau numéro (n° 32) de La Nouvelle Revue Universelle, qui a pris un nouveau départ, cette année, et poursuit sur cette nouvelle dynamique que lui insufflent Christian Franchet et Antoine de Crémiers... 

    Ce numéro est placé sous le signe de Péguy parce que "la révolte spirituelle inattendue du Printemps 2013" fait directement écho "à la révolte de Péguy, cent ans plus tôt, contre le monstrueux effort du monde qui se lève, contre ce que lui-même appelait le "monde moderne", révolte puissamment exprimée dans L'Argent et L'Argent suite au printemps 1913..."

     Présents dans ce numéro : Jacques Trémolet de Villers ("La génération qui se lève"), Christian Tarente ("Péguy, le premier...), Yvan Blot ("La théorie du genre ou le triomphe de l'immonde"), Patrick Brunot ("Les sources religieuses de l'enfermement"), Gilles Vranges ("Proche-Orient : la diplomarie dégénérée d'un régime crépusculaire"), François Reloujac ("Quand la monnaie n'est que dette, le chiffre l'emporte sur la réalité"), Yves Floucat ("Jacques Maritain entre maurrassisme et démocratie chrétienne"), Yves Morel ("Gustave Le Bon : une critique absolue de la conception française de l'école")...  

    ___

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  • Entretien avec Norbert Multeau à propos de son livre L’islam chez lui chez nous....

    « Il faut dénoncer le piège d’une idéologie, par nature contestable, mais qui est en même temps une religion par nature intouchable… Sinon, dans cinquante ans, la France connaîtra un “printemps arabe” à l’envers. La “fille aînée de l’Église” sera devenue “la fille cadette de l’islam” »   

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    L’islam chez lui chez nous, Norbert Multeau, Éditions L’Æncre, collection « À nouveau siècle, nouveaux enjeux», dirigée par Philippe Randa,134 pages, 18 euros.

    Propos recueillis par Fabrice Dutilleul, www.francephi.com )

     

    * Ce livre semble répondre à l’actualité, notamment sur la consommation cachée de viande Hallal dans notre pays…

            Voyez le programme de tous les candidats à l’élection présidentielle : combien prenne en compte le danger islamiste lié à l’immigration musulmane ? Or cela me paraît être le problème majeur, bien plus grave que la dette, de notre époque et des années à venir. Il n’y a jamais de vrai débat sur le sujet car il est impossible de se livrer à une analyse critique des fondements idéologiques de l’islam sans être accusé « d’islamophobie », de « racisme », de « fascisme »… et cela clôt aussitôt le débat. Quand un massacre de chrétiens se commet quelque part dans le monde, c’est, nous disent les bien-pensants, « stigmatiser » l’islam dans sa globalité que de dénoncer les criminels qui agissent ainsi au nom de la charia et du djihad. Alors voici un livre pour dire les choses comme elles sont et non comme on voudrait qu’elles soient. Un livre qui a été refusé par tous les éditeurs auxquels j’en ai soumis l’idée… à l’exception de Philippe Randa, directeur des éditions de L’Æncre. 

    * Ne faîtes-vous pas un amalgame sommaire entre l’immigration qui est un problème politique et social… et l’islam qui une religion ?

            Les deux ne font qu’un. L’immigration arabe en France est un problème crucial parce qu’elle est d’abord un problème religieux. Un habitant de la planète sur quatre est musulman. L’objectif de l’islam, sa vocation historique comme sa mission divine, est de convertir les trois autres. Le monde non-musulman ne semble pas s’apercevoir que l’islam, conscient de sa force, réactive son projet multi-séculaire de domination de l’univers : imposer partout le « règne d’Allah » et la loi coranique. En France, l’immigration à flot continu aboutit, non au « choc des  civilisations » – tout se passe sans heurt violent –, mais à l’évincement progressif de l’une (la chrétienne) par l’autre (la musulmane). Et cela dans l’indifférence des élites, quand ce n’est pas avec la complicité des « activistes du métissage » comme les appelle Péroncel-Hugoz qui a préfacé L’islam chez lui chez nous. L’intelligentsia française, en particulier, ne semble pas saisir le sens de l’ampleur de ce qui se passe sous ses yeux. Elle voit ce qu’elle veut croire, mais ne veut pas croire ce qu’elle voit. 

    * Cet essai « colérique » n’est-il pas un peu court pour analyser objectivement un sujet comme celui-ci ?

            Je sais bien qu’on me reprochera d’être simpliste et manichéen, parce que l’islam « c’est plus compliqué que ça »… Je ne fais pas œuvre d’historien ni de philosophe. Je vais à l’essentiel. Je prends les choses au point où elles en sont. Ici, maintenant. Voici ce qu’est l’islam : une force croyante, conquérante, féconde. Voici ce qu’est l’Occident : une civilisation honteuse d’être ce qu’elle est, qui n’affirme plus rien, qui ne se défend plus… 

    * Pensez-vous la situation irréversible ?

            Il faut en finir avec l’illusion d’un islam modéré avec lequel nous pourrions cohabiter sans y perdre notre âme. Il faut prendre conscience de l’islamisation rampante des esprits, des mœurs, et même des lois de la République. Il faut dénoncer le piège d’une idéologie, par nature contestable, mais qui est en même temps une religion par nature intouchable… Sinon, dans cinquante ans, la France connaîtra un « printemps arabe » à l’envers. La « fille aînée de l’Église » sera devenue « la fille cadette de l’islam. » 

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    * Liens : - http://www.democratiedirecte.fr/  (Yvan Blot)

                 - http://www.henrihude.fr/ (le Blog de Henri Hude)  

     

    * Denis TILLINAC, Ecrivain : Fatum générationnel 
    * Maxime TANDONNET, Haut fonctionnaire : Inquiétant début d’année électorale           * Ivan RIOUFOL, Journaliste : Ce qu'endurent les chrétiens dans l'indifférence 
    * Maxime TANDONNET, Haut fonctionnaire : Le paradoxe de l'immigration
    * Roland HUREAUX, Essayiste : Pompidou et Giscard ont-ils instrumentalisé l'enrichissement des banques ?
    * Ivan RIOUFOL, Journaliste  :Cette drôle de campagne qui n'ose débattre de l'avenir                                                                                                             * Roland HUREAUX, Essayiste : La grande démolition   La France cassée par les réformes
    * Maxime TANDONNET, Haut fonctionnaire : Dégradation  ...                                      * Christophe GEFFROY, Journaliste, fondateur de La Nef : Découvrir le vrai concile  ...    * François JOURDIER, Officier, contre-amiral (2S) : Désinformation et intoxication  ... du génocide rwandais
     

    Extrait du Jourdier, Désinformation et intoxication (premières lignes...) :

            "Irréfutable" titre Libération du 11 janvier, "Génocide rwandais : le camp Kagame innocenté" titre Le Monde du 12 janvier, la presse bien pensante n’a pas été longue à tirer des conclusions bien hâtives des déclarations du juge Trévidic et ce dans le but d’impliquer l’armée française.
            Le juge Trévidic en charge du dossier de l’attentat ayant abattu le Falcon 50 du président rwandais le 6 avril 1994, s’était rendu sur les lieux avec des experts pour, seulement, tenter de déterminer l’emplacement d’où les missiles avaient été tirés.
            Son rapport qui n’a pas été diffusé privilégie Kanombé où se situe un camp militaire de l’armée rwandaise.
            Rien d’affirmatif donc de simples hypothèses basées sur deux témoignages datant de 18 ans.
    Un témoin ayant entendu les départs, très bruyants, des missiles l’autre ayant suivi de loin le missile ayant abattu l’avion et l’impact.
            Seulement les journalistes ont été écouter uniquement Me Bernard Maingain défenseur des sept Rwandais tutsis inculpés par le juge Bruguière après de nombreux témoignages et concluent que Kagame, actuel président rwandais, et les tutsis ne sont pour rien dans l’affaire et que ce sont des extrémistes hutus qui sont à l’origine du génocide.
            En fait le document ne permet aucune extrapolation car il ne dit pas qui a, ou qui n’a pas, abattu l’avion présidentiel.
            Le 6 avril 1994 vers 20h 30, alors qu’il allait atterrir à Kigali, l’avion du président hutu Juvénal Habyarimana a été abattu par deux missiles portables SAM 16. Or, comme cela a été établi devant le TPIR, l’armée rwandaise ne disposait pas de tels missiles ni de tireurs formés....."

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    François JOURDIER  Officier, Contre amiral (2S)   Le féminisme aujourd’hui  Deux dames féministes, ...
    Chantal DELSOL Membre de l'Institut  Quand culture de masse rime avec qualité  Le Puy du Fou ne fait pas de bruit.
    Philippe BILGER  Avocat général  Marseille, une exception française ?  On n'a pas assez attiré l'attention sur un événement …
    Roland HUREAUX  Essayiste  Soudan du sud : une indépendance à risques  On devrait au premier abord se réjouir de ...

    Extrait du Delsol, Quand Culture de masse rime avec qualité (premièresd  lignes) :

                                        Le Puy du Fou ne fait pas de bruit. 
     

                      Du moins au regard de ce qu’il représente. Qui s’y rend de bonne foi et observe avec  objectivité, ne peut qu’en rester admiratif. Entre dix mille et quarante mille visiteurs par jour, selon qu’il s’agit de jours de semaine ou de dimanches ou fêtes, en tout un million cinq cent mille entrées par an. Haute technicité pour des spectacles permanents, haute sécurité pour trois cent hectares de site.

                   Cent salariés en CDI, neuf cent salariés en CDD pendant la saison – les bénévoles se consacrent à la cinéscènie. Une école de fauconnerie, une école d’équitation, une école de dompteurs de fauves, et j’en passe. Des villages d’époques reconstitués, avec leurs artisans, leurs potagers et leurs boutiques. Des spectacles d’une sophistication impressionnante, qui tournent toute la journée, et des spectacles nocturnes. Le Puy du Fou est une entreprise privée, qui ne coûte rien à personne, et qui produit même chaque année un fort bénéfice grâce auquel il innove sans cesse. Les familles et aussi les adultes sans enfants y vont comme on va à Disneyland : c’est un loisir. Pourtant, quelle différence.

    C’est cette différence qui fait que l’entreprise est généralement si peu décrite, si méconnue, et quand elle l’est, si critiquée. Le Puy du Fou suscite chez nos élites une certaine animosité. Le ministre de la culture Jack Lang n’y avait pas mis les pieds. On raconte là-dessus une foule de sottises, selon lesquelles par exemple le site ne fonctionnerait que grâce à des bénévoles. Les Deschiens, famille imaginaire symbole de l’imbécilité populaire et vilipendée par les bobos, sont décrits évidemment comme des amateurs du Puy du Fou. Est-ce parce que le spectacle est né dans un milieu vendéen, donc catholique et français, ce que nos élites détestent ?...