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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Démocratie et laïcité, par Guy Adain.

     Il est relativement fréquent que de nos amis royalistes fassent l’apologie de la monarchie constitutionnelle et de la laïcité.

    Ils pensent que les Français, dans une grande majorité, ne remettraient jamais en cause ces deux dogmes quasiment sacrés de nos institutions : « la Démocratie et la Laïcité. »

    En parler, c’est déjà tabou, les contester, s’apparente à de l’incitation à la mise en danger de l’état.

    Ne pas être démocrate est un crime de lèse-majesté ; et comble de l’horreur, catholique pratiquant de surcroît, l’on atteint le summum du mauvais goût. Et pour ne pas collaborer à ces tristes dispositions, l’on décide d’en faire un préalable non négociable ; la question ne se pose même pas, une société évoluée et digne de ce nom est nécessairement « Démocrate et Laïque ». Hors de ces piliers de toutes constructions sociétales : point de salut !

    La France est née en 1789 et elle éclaire de ses Lumières les Droits des Hommes du Monde !

    La reconstitution du Royaume de France avec un Roi laïque qui ne règnerait pas, autant dire, sans Foi ni Loi et Sans-culotte en plus, désespérerait le bon Saint Éloi ! Les Français n’en voudraient pas. La monarchie constitutionnelle, c’est peut-être bien chez les autres, mais pas de ça chez nous, diraient les Français !

    Un irresponsable qu’on ne peut pas…couper ?

    Ce que nous Français serions éventuellement capables d’accepter, c’est un Roi débonnaire, responsable de tout et de tous, à l’écoute de ses Peuples dans un Royaume hérissé de nombreux droits coutumiers et de franchises.

    Notre histoire n’appelle pas une monarchie constitutionnelle, elle n’apporterait rien à la France quand elle est certainement bénéfique chez nos différents voisins européens. Chez nous ce ne serait que folklore et dépenses supplémentaires. Napoléon l’avait compris et avoir érigé la France en Empire après la Révolution était la marque d’une parfaite connaissance de la nature humaine française, le manque de Roi était patent ; il l’a comblé.

    Aujourd’hui nous sommes dans cette situation, il n’y a pas de responsable, quand il y en a…Ils ne sont pas coupables…

    L’avenir, autrefois sans limites, est à cinq ans, et ces jours-ci il aurait tendance à se rétrécir !

    Alors, amis constitutionnalistes, laissez-moi vous donner mon « choix du Roi ». Non pas l’homme, il existe, il suffirait de l’aller chercher.

    Le pouvoir devrait être absolu, non pas dictatorial certes, mais tempéré par le Conseil du Roi. L’absolutisme en 2020 serait comparable au droit parental, le Roi étant le père du Royaume.

    Tous les droits sont donnés au Roi, sauf celui de nuire bien évidemment. Un ministère de la catholicité et de la morale serait créé et en charge de veiller à l’éthique religieuse du Royaume. La religion catholique serait instituée religion d’état ; les autres religions en usage dans le Royaume seront libres de pratique et protégées. Un ministère de la Nature prendra le pas sur toutes les décisions gouvernementales, la préservation de la Nature, l’écologie seront toujours prioritaires et mise en avant.

    Voici en quelques lignes les grandes orientations qui ne sont pas prises en compte actuellement et à mon humble avis font défaut.

    Etre royaliste, c’est avoir quelques idées sur l’organisation du Royaume, c’est aussi et surtout Servir,

    Etre d’une fidélité absolue au Prince,

    Ne pas être (comme on le voit souvent plus royaliste que le Roi…)

    Ce n’est certainement pas un programme de gouvernement, juste quelques mots pour dire combien je suis éloigné d’une monarchie constitutionnelle qui à mon sens n’apporterait rien.

     

    Mon rêve de royauté est ainsi résumé, serions nous quelques uns à partager ?

    Guy Adain

    01/V/2020

  • Toujours la quête (L'Ethique de la Reconquête), par Frédéric Winkler.

    1.jpg« Roland frappa en un rocher gris. Il en détache plus que je ne saurai vous dire. L’épée grince, mais elle n’éclate ni ne se brise. Vers le ciel en haut, elle a rebondi… Eh Durendal, que tu es belle et très sainte... » (Chanson de Roland).
    Nous parlons d’un temps qui laissait aux peuples se gérer, s’administrer, organiser ses métiers, comme se réunir le dimanche pour voter les affaires courantes. Certes il y avait les imperfections du temps, les excès, la rudesse, l’argent existait mais il ne commandait point les âmes.

    frédéric winkler.jpgLorsque Du Guesclin pour sa libération disait : « Il n’est pas une femme de France qui ne filerait pour ma rançon », il exprimait la nécessité matérielle nécessaire pour continuer son œuvre de bien et non la recherche d’une accumulation pour un profit personnelle. Il en appel à la Providence et celle-ci lui sourit. Les cœurs purs en sommeil attendent la revanche sur la société mercantile, règne des ténèbres, comme destructrice du genre humain, écoutons Tolkien : « Le monde a changé. Je le vois dans l’eau, je le ressens dans la terre, je le sens dans l’air. Beaucoup de ce qui existait jadis est perdu, car aucun de ceux qui vivent aujourd’hui ne s’en souvient »
    L’initiation chevaleresque est parallèle à l’initiation royale. C’est l’aboutissement de la quête, comme le commencement du roi. Chaque élu, peut recevoir son couronnement intérieur comme un roi temporel. Cette démarche ou quête revient à tout baptisé dans le Christ. A l’image du prince devenant roi, choisit spirituellement, oint par le chrême, élu par l’histoire, comme par son peuple : « Peuple et Roi, sont de droit divin » disait Marcel Jullian. Une part de ce chemin est inscrit dans notre sang, sentier chevaleresque, des preux, comme des leudes sous Charlemagne. Cet ordre, cette église intérieure, cette clé du chemin spirituel s’inscrit en nous depuis le baptistère de Reims. La royauté comme la chevalerie ne peuvent que vivre ensemble. Elles symbolisent la phrase de Paul Valery disant qu’il ne s’agissait pas de refaire ce qui fut mais de retrouver l’esprit qui animait ceux qui construisaient les cathédrales, ce qui stimulait une société tournée vers l’élévation. La royauté Française, sur les cendres de l’Empire romain, au carrefour du monde aryen et des dieux nordiques, demeure l’héritière des rois bibliques d’Israël. Cette royauté est aussi héritière de la pensée grecque comme de la culture latine et byzantine. Elle est le fruit des mondes germains et celtes par l’apport des cultures et traditions comme elle accueillit en son sein le sang viking devenant celui des conquérants normands…
    « La fin est tout. Maintenant encore, elle est au sommet de la gloire et attend. La vie s’écoule et je dois la quitter. Face à ma fin, non pas néanmoins dans le deuil et la détresse, mais d’un cœur viril » (saga d’Egill). L’huile miraculeuse céleste amenée symboliquement par la colombe, fit de notre peuple, la fille aînée de l’Eglise, par les promesses de son baptême, un jour de Noël 496. C’est ainsi que le roi de France est sacré comme un prêtre et a pouvoir de guérison, fait unique dans le monde chrétien. Il suffit de se replonger au sein du rituel sacré pour comprendre toute la richesse symbolique et spirituelle de la royauté en France. Le roi est l’image même de l’unité au sein de la nation, entouré des preux, fidèles et compagnons. Il est celui qui est là, en temps de paix comme de guerre, le père, Onontio comme le nommaient les Amérindiens.
    « Roland sent que la mort s’empare de lui. De sa tête elle descend sur le cœur. Il est allé sous un pin en courant. Dans l’herbe verte, il s’est couché sur le visage. Sous lui, il met son épée et l’olifant... » (Chanson de Roland).
    Nous sommes à la croisée des mythes et des légendes arthuriennes et nordiques où errent le fantastique et les réalités, de Galaad à Roland en passant par Gauvin, Siegfried aux preux d’Homère. Ces légendes, des gisants de pierre aux mondes étranges, d’un jadis toujours vivant, court dans nos esprits comme notre sang. Héritiers nous sommes et empiriquement dignes, nous demeurerons. Tout est symbole dans les limbes qu’expriment encore les pierres où vécurent ces sagas. Ces grands d’hier vivront à travers nos actes et comportements d’aujourd’hui, comme demain l’arbre de vie irrigue nos veines sous le soleil qu’apporte la lumière du ciel. Le guerrier qui est en nous, que l’instinct maintient dans la permanence, comme l’épée symbolique et pure demeure à nos côtés, est le garant de la civilisation des valeurs hautes de la société : « de que les genz du roiaume avoient grant duel quant il le regardoient. Nequedent en senfance estoit il mout biaus vistes et aperz et chevauchoit tresbien mieuz que navoient fet si ancesseur. De tresbonne remembrance estoit ; letres savoit assez estoires retenoit et contoit mout volentiers. James nobliast un corrouz sen li feist et plus a enviz encore les bontez que len li fesoit. » (G. de Tyr parlant de Baudouin IV)
    F. Winkler (L'Ethique de la Reconquete, à suivre...)

  • L'Islam, comme la Révolution, est un bloc : en réponse à vos questions...

    Hier nous avons "répondu" à Ose, et à son commentaire sur l'Islam : cette réponse a suscité de nombreuses demandes, sur notre page facebook, émanant pour la plupart de jeunes lecteurs, peu formés, ou mal formés, et plus sûrement encore, déformés par notre des-éducation nationale. On veut mieux comprendre ce parallèle entre Révolution et l'Islam, et savoir de quelles paroles nous parlons lorsque nous évoquons Clemenceau...

    D'abord, merci à tous de nous avoir écrit, et, surtout, continuez à nous poser des questions : nous y répondrons toujours avec le plus grand plaisir...

    Voici donc un extrait de notre Ephéméride du 23 janvier : normalement, après cela, vous saurez tout (du moins, pour commencer !!!!!!!)

    Extrait de l'Ephéméride du 23 janvier de lafautearousseau :
     
     
    1891 : Première représentation de la pièce Thermidor
             
     
    La pièce de Victorien Sardou dénonce les horreurs de la Révolution et attaque violemment Robespierre et la Terreur : Clemenceau la fera interdire presque immédiatement, ce qui causera un scandale à la Chambre des Députés , le 29 janvier suivant.
     
    C’est au cours de cette séance particulièrement houleuse que Clemenceau (ci dessous) prononça la phrase  célèbre : "La Révolution est un bloc !" :
     
    23 janvier,vercingetorix,orleans,gaule,cesar,mansart,louis xvi,pichegru,helder,capture de la flotte hollandaise,tocqueville,manet,stendhal
     
    (extrait) : "...Et maintenant, si vous voulez savoir pourquoi, à la suite de cet événement sans importance d'un mauvais drame à la Comédie Française, il y a eu tant d'émotion dans Paris, et pourquoi il y a à l'heure présente tant d'émotion dans la Chambre, je vais vous le dire.
     
    C'est que cette admirable Révolution par qui nous sommes n'est pas finie, c'est qu'elle dure encore, c'est que nous en sommes encore les acteurs, c'est que ce sont toujours les mêmes hommes qui se trouvent aux prises avec les mêmes ennemis.
     
    Oui, ce que nos aïeux ont voulu, nous le voulons encore. (Applaudissements à gauche.).
     
    Nous rencontrons les mêmes résistances. Vous êtes demeurés les mêmes ; nous n'avons pas changé. Il faut donc que la lutte dure jusqu'à ce que la victoire soit définitive..."
     
     

    23 janvier,vercingetorix,orleans,gaule,cesar,mansart,louis xvi,pichegru,helder,capture de la flotte hollandaise,tocqueville,manet,stendhal

     

    Le même Clemenceau, toujours au sujet de la même pièce déclara aussi (sans commentaires !...) :

    "J'approuve tout de la Révolution : j'approuve les massacres de septembre où, pour s'éclairer, la nuit venue, les travailleurs plantaient des chandelles dans les yeux des morts.
    J'approuve les noyades de Nantes, les mariages républicains où les vierges accouplées à des hommes, par une imagination néronienne, avant d'être jetées dans la Loire, avaient à la fois l'angoisse de la mort et la souffrance de la pudeur outragée.
    J'approuve les horreurs de Lyon, où l'on attachait des enfants à la gueule des canons, et les égorgements de vieillards de quatre vingt dix ans et de jeunes filles à peine nubiles.
    Tout cela forme un bloc glorieux et je défends qu'on y touche.
      Je défends que, sur un théâtre qui dépend de l'Etat, un dramaturge illustre vienne, après plus de cent ans révolus, prononcer une parole de pitié qui serait un outrage aux mânes augustes de Robespierre et de Marat".
     
     
     
     Voici le discours intégral de Clemenceau :
     
     
     
     
     
    Voir aussi notre album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants"..., notamment la partie 2 dans son ensemble, et, par exemple la photo "Mise en place méthodique : la Terreur partout..."
     
    LAFAUTEAROUSSEAU
     
  • L'épidémie met en lumière l'opposition entre classes dominantes et classes populaires, par Aristide Renou.

    Si l’épidémie actuelle devait servir à quelque chose d’utile, cela pourrait être de rappeler que l’idée que les classes dominantes pourraient se passer des classes populaires est largement une illusion. Une illusion certes plausible dans les temps paisibles, lorsque ni la nature ni la politique ne se manifestent trop brutalement, mais une illusion qui se dissipe dans les temps de crise, ou qui devrait se dissiper si nos élites avaient encore un minimum de clairvoyance.

    Comme l’a dit fort justement Rachida Dati ces derniers jours (eh oui…), ce sont les Gilets Jaunes qui tiennent actuellement le pays à bout de bras, les « aides-soignantes, infirmières, ambulanciers, aides à domicile, femmes de ménage, caissières, livreurs ou encore personnel pénitentiaire » qui se lèvent encore chaque matin pour se rendre sur leur lieu de travail, au péril de leur santé, et qui permettent aux bobos urbains ou au CSP+ de rester confinés tranquillement chez eux en attendant la fin de l’épidémie. Aujourd’hui comme il y a 2500 ans les « pauvres » sont les murs de la cité, les murs derrière lesquels on court se réfugier en cas de tempête ou de guerre. La nature et la politique (qui est la nature de l’homme) reprennent toujours leurs droits.

    « Le modèle économique de la société s’étant transformé, comme il l’a été dit précédemment, une grande partie de la main-d’œuvre ouvrière est devenue inutile. Les classes dominantes peuvent pour la première fois dans l’Histoire se passer des classes populaires, une fois les services de base à la personne (garderie, restauration, ménage, garde de malades et de personnes âgées) assurés par une main d’œuvre interchangeable ; les classes populaires sont dès lors face à une drôle d’alternative.

    Ou bien elles acceptent de travailler pour de bas salaires qui, selon toute évidence, ne permettent pas de vivre décemment ni d’élever une famille avec les standards du XXIème siècle français. C’est dans les rangs de ceux qui ont fait ce choix que se recrutent les Gilets Jaunes. En effet, le salaire médian en France (1762 euros en 2017), qui correspond au plafond touché par la moitié des salariés, n’autorise que la précarité, non seulement dans les grandes villes, mais même dans cette France périphérique où la voiture est nécessaire (en France, 70% des salariés se rendent au travail en voiture, contre 4% à vélo). Le complément de salaire lié aux revenus sociaux est indispensable, même en l’absence d’accident de la vie. Or cela nuit à la valorisation du travail et à l’estime que se porte le travailleur.

    Ou bien ces classes populaires renoncent à l’emploi, surtout s’il est rare et précaire, et elles basculent dans le système économique socialisé. Celui-ci est parfaitement rodé et accepté puisque la France distribue les plus généreuses prestations sociales au monde (le quart de son PIB). Cette économie sociale hors marché est un système unique au monde, devenu le marqueur de l’économie française : la grande distribution, le logement, les loisirs, la médecine, le système de formation, etc., dépendent aussi de la distribution des paiements de transfert. Les huit à neuf millions de pauvres sont ainsi économiquement intégrés au système, et ils contribuent indirectement à la croissance globale, non par l’emploi dont ils sont exclus (ou dont ils s’autoexcluent par manque de stimulation), mais par l’économie sociale pourvoyeuse de rentes ; les 85% d’immigrants annuels qui ne sont pas des migrants professionnels participent de cette étrange économie. A ce stade, enfin, la délinquance est une option non nulle, puisqu’elle offre un complément de revenu et qu’elle n’est pas moralement en balance avec une activité professionnelle qui n’existe pas. »

    Pierre Vermeren, La France qui déclasse

  • Messes ? INTERDITES ! Ramadan ? Tolérance ! : l'ADN du Système...

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    Avant même que d'être anti-royale, la Révolution française fut anti-chrétienne, et la Révolution se voulut dès le début une Nouvelle Religion Républicaine : à preuve sa décision de dater les évènements de "l'an 1 de la République", pour signifier la fin de l'ère chrétienne, qui datait - elle - les évènements à partir de la naissance du Christ : "Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l'homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu'ils ont été définis par la Déclaration de 1789..."

    Depuis l'instauration de la République idéologique en 1875, le but essentiel et premier du Système fondé sur cette Révolution est de mener au christianisme une guerre sans merci, une guerre d'extermination.

    Pour arriver à cette fin, le Système encourage follement l'Islam, dont il imagine non moins follement qu'il arriverait à le dominer si, d'aventure, celui-ci devenait majoritaire dans le pays. Ce faisant, s'il affaiblit bien le christianisme en France, hélas, le Système scie la branche sur laquelle il est assis, dans sa méconnaissance du fait religieux. Car, majoritaire, l'Islam n'aurait rien de plus pressé que d'ajouter un nouveau pays à la longue liste des pays "soumis" (c'est le sens du mot Islam, "soumission") et de jeter cette pauvre République idéologique et ses pseudo "valeurs" aux "poubelles de l'Histoire", pour reprendre le mot si juste de Trotsky. Le Système agit donc bien comme "l'idiot utile" dont parlait Lénine...

    Dans cette course insensée à la soumission devant un Islam qui, sérieusement, nous menace, la palme d'or, ces jours-ci, revient incontestablement au Préfet des Bouches-du-Rhône, Emmanuel Barbe, auquel lafautearousseau décerne, aujourd'hui, le titre de "dhimmi parmi les dhimmis"...

    Terrifié à l’idée d’une explosion des nombreux quartiers ethniques de sa région, celui-ci, cet habitué de l'aplatissement devant la communauté musulmane marseillaise, est allé jusqu’à participer samedi à une émission de la radio communautaire maghrébine Radio Gazelle pour y "rassurer les musulmans de Marseille" quant au bon déroulement du ramadan, qui a débuté le 24 avril : alors que quelques jours auparavant la Police était entré dans une église pour faire cesser une messe, ce soumis-à-l'Islam a osé déclarer : "Certes, nous ne pourrons pas éviter que les gens se rendent visite les uns les autres dans une même barre d’immeuble. Mais, là, il s’agit d’une question de responsabilité individuelle. Il me semble que la période du ramadan permet encore plus que d’habitude de veiller les uns sur les autres."

    Une messe "arrêtée" par la Police, mais "on" s'en remet à la responsabilté individuelle" pour "veiller les uns sur les autres" quand il s'agit du Ramadan !

    On croit rêver, mais on ne rêve pas : c'est bien le Système, et sa logique anti nationale, anti historique, anti chrétienne; celui qui a commencé par les massacres de septembre, la déchristianisation forcée du peuple français, le Génocide vendéen...

    "Ils" (les révolutionnaires, ndlr) veulent tout, sauf le christianisme : qu'ils se rassurent, "ils" l'auront, leur "tout" : ce sera l'Islam, selon le mot fameux de Chateaubriand, "Chassez le christianisme, et vous aurez l'Islam".

    Mais, "ils" sont trop aveuglés par leur haine et leur hystérie anti-chrétienne pour comprendre cette évidence...

    A nous de tout faire pour qu'ils échouent ! Par tous les moyens, même légaux...

     

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    Le rêve affiché de la Nouvelle Religion républicaine : JAMAIS !

    lafautearousseau

  • Jean-Frédéric Poisson : « La position du Gouvernement sur la liberté des cultes n’est que la suite logique du discours d

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Entretien exclusif avec Jean-Frédéric Poisson, président du PCD

    En déposant un référé-liberté auprès du Conseil d’État contre le report de l’interdiction des célébrations religieuses jusqu’au 2 juin, le PCD se présenterait-il comme un parti confessionnel ?

    Ce serait le cas si le texte de notre référé réclamait la levée de l’interdiction pour une communauté de croyants en particulier, en l’occurrence les chrétiens. Or, nous demandons au Conseil d’État d’enjoindre au gouvernement d’annuler purement et simplement la succession de plus en plus confuse d’articles et décrets prolongeant l’interdiction des cérémonies religieuses, ce qui rétablirait la possibilité pour tous croyants, de quelque religion que ce soit, de se réunir. Ce qui aurait, d’ailleurs, dû être effectif dès le 11 mai. Nous considérons que toutes les personnes, croyantes ou non, et donc tous les croyants, doivent voir leurs libertés fondamentales garanties. Le propre d’une liberté fondamentale, c’est qu’elle est accessible à tous et sans contrepartie. La liberté fondamentale n’exige pas de contrepartie pour être exercée. Nous nous plaçons ici au niveau du principe, pas de la défense catégorielle.

    La doctrine du PCD porte en son cœur la défense de la dignité humaine. Or, les conditions de pratique de sa foi et de son culte dans des conditions décentes font partie de la déclinaison de la dignité humaine à laquelle nous sommes attachés. C’est pourquoi nous avons articulé notre recours autour du mépris dont fait preuve le gouvernement à l’égard des libertés fondamentales de tous les cultes.

    Comment expliquez-vous la décision du gouvernement ?

    Elle repose sur une incompréhension fondamentale du fait religieux, voire une indifférence. Les propos du ministre de l’Intérieur sont très révélateurs de ce rapport à la religion. Qu’il puisse nous expliquer benoîtement que, finalement, la messe ne serait en quelque sorte qu’un aimable barbecue entre voisins dont on peut se passer et que le plus important serait la prière individuelle, cela ne fait que souligner son ignorance de ce qu’est l’Église et de ce qu’est une assemblée de fidèles. Au fond, il ne sait pas ce qu’est la manifestation collective de la foi. Cela révèle surtout, et c’est le plus inquiétant, qu’il ne sait pas ce qu’est son rôle en tant que ministre du Culte. Le problème de fond, c’est qu’il se donne le droit de faire la distinction entre ce qui est essentiel et ce qui est accessoire dans la pratique d’un culte religieux. C’est exorbitant du rôle de l’État. C’est un abus de pouvoir pur et simple. Ce n’est pas à lui de décider que la prière de l’assemblée dominicale n’est pas importante. Cela ne le regarde pas en tant que représentant de l’État. Cela le regarde à titre personnel s’il le souhaite, mais pas comme ministre de l’intérieur.

    Avec le fameux discours aux Bernardins, le mandat d’Emmanuel Macron avait pourtant démarré sous des auspices favorables en ce qui concerne la relation entre l’État et les catholiques.

    Je crois l’exact inverse. Le discours des Bernardins avait manifesté à l’égard de l’Église catholique un mépris qui n’a pas d’équivalent dans l’histoire de la République française. Certains ont voulu y voir une main tendue. En réalité, Emmanuel Macron y demandait aux catholiques d’arrêter d’être catholiques mais de continuer à faire des services sociaux et à tenir des écoles. Il a dit aux catholiques « Abandonnez toute prétention normative », c’est-à-dire arrêter de considérer que Jésus est la clé et la loi de la compréhension de l’acte moral et l’exemple de l’acte moral bon. Voilà ce qu’a dit Emmanuel Macron à l’Église. Au fond, la situation actuelle n’est que la suite logique de la position du Président dans ce discours.

    Jean-Frédéric Poisson

    Président du Parti Chrétien-Démocrate

  • CASTANER, UNE VRAIE FLÈCHE

    Par Aristide Renou

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    « Notre-Dame-de-Paris n’est pas une ‘cathédrale’, c’est notre commun, c’est notre rassemblement, c’est notre force, c’est notre histoire. »

    Ainsi la cathédrale presque millénaire de la capitale de la fille aînée de l’Église se trouva-t-elle, par la magie du verbe ministériel, transformée en « commun », en lieu de « rassemblement », en « monument historique ». Comme une salle des fêtes, un stade, un alignement mégalithique ou un kiosque à journaux.

    Et les statues de saints qui n’avaient pas été détruites par l’incendie se voilèrent la face, tandis que les gargouilles pleuraient silencieusement.

    Car cette parole officielle, bien qu’issue d’un cerveau chétif, n’était pas une erreur, un lapsus, une formulation malencontreuse. Elle était au contraire l’exacte expression du fond de la pensée – si l’on peut appeler ainsi une si pauvre chose – du chef de toutes le polices, qui est aussi censé être le ministre des cultes et qui, entre tous, est l’homme de confiance de notre président.

    « pas une cathédrale »

    Ce même homme n’avait-il pas déclaré, il y a quelques semaines, à propos de ces musulmans partis combattre la France sous le drapeau de l’État islamique, et pour justifier leur rapatriement : « D’abord ce sont des Français avant d’être des djihadistes » ?

    Bien que se rapportant à des sujets radicalement différents, le « pas une cathédrale » et le « d’abord des Français » signifient au fond exactement la même chose.

    Il signifie que le ministre de l’Intérieur – et, par nécessité, celui qui l’a nommé à ce poste – voudraient que la France soit un lieu vide, un pur contenant capable de contenir n’importe quoi. Que les individus qui se trouvent sur ce bout de terre y vivent et agissent ensemble sans rien partager d’autre que la pure volonté de vivre et d’agir ensemble.

    Surtout, surtout, que la France n’ait aucune qualité propre, aucun trait distinctif. Surtout, surtout, SURTOUT que nous ne soyons pas « avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. » Car sinon, comment, nous ouvririons nous à « l’autre » sans réserve ? Comment accueillerons-nous avec reconnaissance et ferveur toute la diversité du monde, la merveilleuse diversité des êtres humains qui sont tous les mêmes par-delà leurs différences ?

    Par conséquent, Notre-Dame n’est pas une cathédrale, pas un lieu de culte catholique, elle est un bâtiment dans lequel des gens peuvent se rassembler. N’importe quels gens, pour faire n’importe quoi. Elle un espace commun pour des gens qui n’ont rien en commun si ce n’est d’être dans ce lieu. Elle est de vieux murs qui attirent beaucoup de touristes.

    Par conséquent est Français celui qui possède une carte d’identité française, ni plus, ni moins. Est Français celui dont l’administration décrète qu’il est Français. Ce qu’il fait, ce qu’il pense, ce qu’il ressent au plus profond de lui-même ne saurait rentrer en ligne de compte. Qu’il haïsse la France, qu’il prenne les armes contre elle, qu’il essaye de la détruire, tout cela est sans importance. Tout cela ne compte pas. La France n’exige rien de ceux qu’elle accueille, et surtout pas leur loyauté inconditionnelle.

    « Amour ? Création ? Désir ? Étoile ? Qu’est cela ? » — Ainsi demande le dernier homme et il cligne de l’œil. » (Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra).

    Qu’est-ce qu’une cathédrale ? Qu’est-ce qu’un Français ? – Ainsi demandent Christophe Castaner et Emmanuel Macron et ils clignent de l’œil.  

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    Aristide Renou

  • Une mesure sociale mais incomplète : le repas à un euro à la cantine

    Par Jean-Philippe Chauvin

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    Réfléchir sur une stratégie plus audacieuse contre la pauvreté contrainte

    La pauvreté contrainte est, en France et aujourd’hui, un véritable scandale social, ne serait-ce que parce que notre société contemporaine a désormais les moyens de l’éradiquer, ce qui n’était pas forcément le cas en des temps plus lointains.

    Or, que constate-t-on ? Non seulement la pauvreté ne recule plus, alors que ce mouvement était, depuis des décennies, inscrit dans la suite des événements et de l’histoire, mais elle grignote des pans entiers de la société française, allant jusqu’à lécher de plus en plus les abords des classes moyennes fragilisées par la mondialisation, cette « guerre de tous contre tous » à l’échelle mondiale. Bien sûr, les raisons de cette persistance de la misère sociale sont multiples et cette dernière n’a pas les formes terribles qu’elle pouvait avoir jadis, jusqu’au terme fatal, mais cela n’enlève rien à son incongruité dans une société de consommation où près d’un tiers de la production alimentaire est détruit avant même d’avoir été consommé et dans laquelle l’écart entre les revenus les plus élevés et les plus faibles ne cessent de s’accroître, contre toute logique ou justice sociale.

    Et pourtant, la République a inscrit dans le marbre de ses frontons le mot fraternité, qui pourrait être, si l’on considérait la nation comme une grande famille, une solidarité véritable entre tous les Français et non un simple copinage entre puissants de quelques réseaux devenus de solides (et parfois sordides) « états dans l’Etat ». Aussi, lorsqu’il est annoncé que le coût d’un repas à la cantine serait ramené à un euro pour les familles les plus nécessiteuses, il faut s’en réjouir sans s’en satisfaire : s’en réjouir parce que cela va assurer un bon repas du midi à nombre d’enfants aujourd’hui réduits à une portion alimentaire plutôt congrue ; ne pas s’en satisfaire parce que cela ne va pas régler le problème de la précarité et qu’il y a un risque, si l’on n’y prête attention, d’assistanat (et non de louable assistance). D'autre part se pose la question du financement de cette mesure : les communes doivent-elles encore être mises à contribution alors même que les petites et moyennes villes connaissent de plus en plus de difficultés à boucler leur budget ? Sans doute faudra-t-il penser à une réponse multiple et adaptée aux conditions locales, sans suivre un seul modèle centraliste mais plutôt une ligne générale éminemment sociale sans oublier d’être politique.

    7791747590_une-eleve-mange-a-la-cantine-illustration.jpgNéanmoins cette mesure est aussi l’occasion de réfléchir sur une stratégie plus audacieuse contre la pauvreté contrainte : elle ne peut être séparée d’une véritable stratégie d’aménagement du Territoire qui doit redonner place et avenir aux zones rurales et aux petites et moyennes villes, et qui doit se dégager de la seule logique de la métropolisation, celle-ci trop liée à la mondialisation pour pouvoir (ou vouloir) redonner vigueur à une décentralisation enracinée pourtant bien nécessaire pour revivifier notre pays en tous ses recoins habités. La mesure des repas à un euro peut d’autant mieux réussir et se crédibiliser que seront partout organisés des réseaux de circuits courts entre productions agricoles et alimentaires, appuyés sur une maîtrise raisonnée et raisonnable des territoires et de leurs potentialités : c’est un enjeu important, et une nécessité absolue, et il faudrait bien que la République, si peu « sociale » malgré les milliards qu’elle distribue en se croyant « Providence », réfléchisse au-delà de son propre calendrier perpétuellement quinquennal… Le peut-elle, le veut-elle ? Il est possible d’en douter…    

     Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • Le temps des chevaliers

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    logo lundis.jpgUn tout récent sondage montre qu’une majorité de Français (61%) est favorable à des « mesures d’exception » contre le terrorisme islamique.

    Mais la gauche médiatique bien-pensante, arcboutée sur son credo droit-de-l’hommiste, n’a que faire de la vox populi, à laquelle elle continue de faire la leçon. Ainsi M. Legrand (France Inter, 26 mars), après avoir dénoncé le danger qu’il y aurait à sortir « d’un état de droit démocratique acceptable », juge-t-il bon de conclure sa chronique en citant, pour la énième fois, Benjamin Franklin :  « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux ». Piètre argument d’autorité, par ailleurs totalement fallacieux, et qui ne prouve qu’une chose : la vie et la sécurité des Français comptent moins aux yeux de certains que leur idéologie. 

    Le pouvoir politique a plutôt le devoir de faire tout ce qu’il peut pour maintenir l’ordre et la sécurité. Et, de toute façon, on ne voit pas comment un Etat de droit pourrait subsister alors que l’Etat lui-même serait incapable d’assurer cet ordre et cette sécurité. Ceux qui jouent la carte de la stricte légalité, laquelle en l’occurrence consiste donc à contester qu’aucune mesure préventive puisse être prise contre un individu déjà repéré pour ses actes et ses propos, confortent la mouvance islamo-gauchiste. Cette dernière, cornaquée par M. Plenel (Mediapart) s’inscrit dans la stratégie que  décrit fort bien Soumission de Michel Houellebecq : il suffit de laisser les choses aller à leur terme et l’islam (-isme) pourrait l’emporter de la façon la plus démocratique qui soit, à l’occasion d’une élection présidentielle. 

    Cela dit, et même s’il est légitime de les prendre, il est certain que ce ne sont pas quelques mesures sécuritaires de plus qui nous débarrasseront de l’ennemi islamiste. On peut aller jusqu’à imaginer nos forces de l’ordre réduisant, de façon quasi-militaire, des quartiers entiers soulevés à l’appel du jihad ; on doit comprendre que d’autres suivraient, vu le vivier terroriste que représente la quantité potentielle des combattants de l’intérieur (30% des musulmans vivant en France - combien de millions ? - privilégient le système coranique). Un embrasement n’est pas à exclure, d’où sortirait peut-être, d’ailleurs, la solution… Or ces ennemis nous méprisent d’abord, et avec quelque raison, pour notre propre faiblesse - qui fait pourtant leur force -, pour la nullité de ce que notre société libérale, permissive et démocratique offre comme perspective à une jeunesse qui a forcément besoin de transcendance. 

    Parce qu’il a fait face, en toute connaissance de cause, à sa propre mort, le lieutenant-colonel Beltrame, « héritier des chevaliers et des moines, pas des vedettes de téléréalité » (M. Zemmour, RTL, 27 avril), nous  montre le chemin à suivre. Il était un soldat prêt à tuer l’ennemi, sans état d’âme. Il a aussi été ce « héros » digne des grands noms de notre Histoire. Comme le souligne M. Zemmour, il a incarné jusqu’à la mort des valeurs en totale opposition à ce qu’on nous serine à l’occasion du cinquantenaire des événements de mai 1968 : « Par l'intermédiaire de ses représentants les plus éminents, notre époque peut bien le récupérer. Elle ne pourra pas effacer ce que son geste lui a d'irréductiblement étranger. » L’émotion et l’admiration suscitées « par la bravoure d’un seul » (M. Macron aux Invalides, 28 avril) sont suffisamment éloquentes. Si les mesures sécuritaires les plus strictes sont indispensables dans l’immédiat, à long terme ce sont bien les valeurs « françaises » (n’en déplaise à certains) retrouvées qui constitueront notre plus sûre défense. 

  • Patrimoine cinématographique • La bataille d'Alger

     

    Par Pierre Builly

    La bataille d'Alger de Gillo Pontecorvo  (1971) 

    20525593_1529036520490493_4184281983923317414_n.jpgChirurgical

    Je me demande bien pourquoi une bande d'excités (dont j'étais, il est vrai...) a prétendu faire interdire, en 1970, la diffusion en France de La bataille d'Alger, parce qu'elle estimait que c'était une œuvre partiale, agressivement antifrançaise et démesurément favorable aux tueurs fellaghas. Pour toute ma génération, l'Algérie est une blessure qui se cicatrise bien mal. 

    Qui pouvait penser, en 56, 57, 58 que l'Algérie n'était pas un des plus beaux fleurons de la capacité française à assimiler des peuples très divers, comme elle l'avait fait des Bretons, des Alsaciens, des Basques, des Corses ? Quelques altermondialistes exaltés, des agents de Moscou et le visionnaire Général de Gaulle. Pour l'opinion publique, les trois départements, français depuis 1830, c'est-à-dire trente ans avant Nice et la Savoie, étaient irréversiblement attachés à la métropole.

    41tkYb8JpML.jpgCinquante-cinq ans après l'indépendance, acquise en 1962, je ne me suis toujours pas remis de la tragédie, mais je ne puis que constater et me rendre compte que la coupure était irrémédiable et impossible à empêcher. C'est bien de cela que rend compte le film de Pontecorvo. Nullement œuvre de propagande, mais constat froid et désolant de l'inéluctabilité des choses. 

    Pour sensibiliser le monde au sort de mon pays, il faut qu'il y ait du sang, partout du sang et beaucoup de sang. Et je place une bombe dans un bistrot, et je sais que des tas de gens qui ne sont pour rien, ou pas grand chose dans ma querelle, qui n'y sont peut-être même pas hostiles vont exploser. Comment faire autrement ? 

    Et je sais que celui-là que je détiens, que j'ai entre les mains, a placé une bombe quelque part. Et peut me dire où est la bombe. Et je veux le faire parler pour sauver des vies qu'il veut perdre. Qu'est-ce qu'on fait, lorsqu'on sait que quelqu'un sait ? Et jusqu'où va-t-on pour savoir ? 

    3.jpgLe film de Pontecorvo est admirable en ceci qu'il pose ces vraies questions, sans angélisme et sans niaiserie. Le parti pris est clair, mais le constat est froid. 

    Ensuite, l'Histoire décide. Sur le point de l'Algérie, elle a tranché : tant pis pour ceux qui sont morts du mauvais côté, Pieds-Noirs, Harkis, soldats de carrière ou du contingent. C'est bien dommage, mais c'est ainsi. Je suis sûr que le colonel Mathieu du film (en fait le colonel Gardes), admirablement interprété par Jean Martin, réagirait ainsi aujourd'hui, avec cinquante ans de recul... 

    L’Algérie, fallait peut-être pas y aller. Mais quand on voit ce que c'est maintenant, on peut se demander si en partir a arrangé les choses...

    Une coïncidence me fascine : vient de paraître, chez Flammarion, une Lettre à Zohra D. de Danielle Michel-Chich ; Zohra Drif est une de ces trois jeunes filles qui, vêtues à l'européenne, déposent leurs bombes, le 30 septembre 1956, dans deux cafés de la ville européenne et à l'agence d'Air-France, comme le film le relate fort bien. Danielle Michel-Chich est une des victimes ; elle avait cinq ans et elle mangeait une glace avec sa grand-mère ; elle a perdu une jambe dans l'attentat, et sa grand-mère est morte. 

    Tout n'est pas simple.  

    La-Bataille-d-Alger-Edition-collector.jpg

    DVD disponible autour de 9 €

  • Plutôt Amy Coney Barrett qu’Éric Dupond-Moretti !, par Bernard Hawadier.

    a fait son choix et l’a annoncé solennellement, ce samedi, depuis la roseraie de la Maison-Blanche : la juge conservatrice Amy Coney Barrett a été désignée pour remplacer Ruth Bader Ginsburg à la Cour suprême des États-Unis.

    10.jpegJuriste respectée, mère de sept enfants que l’on présente comme une conservatrice illuminée, a déclaré, lors de l’annonce de sa nomination : « Un juge doit appliquer la loi telle qu’elle est écrite. Les juges ne sont pas des décideurs politiques et ils doivent être résolus à mettre de côté toutes les opinions politiques qu’ils pourraient avoir. » Cela m’a, a contrario, fait penser à la récente installation de notre nouveau garde des Sceaux.

    De l’autre côté de l’Atlantique, avait fait son choix et nommé garde des Sceaux. Avocat craint et respecté, l’homme aux plus de cent acquittements a déclaré, lors de son installation : « Je serai un garde des Sceaux de sang mêlé, mon ministère sera aussi celui de l’antiracisme et des droits de l’homme. » Et à peine nommé, ce ministre a immédiatement volé au secours de Mme Obono à la suite de l’article de Valeurs actuelles qui avait défrayé la chronique.

    La France est malade de sa politique moralisatrice. Les États-Unis sont forts de leur pratique des institutions et du droit.

    Nous autres, Français, faisons la leçon au monde entier, en particulier aux États-Unis, et encore plus à ce Donald Trump que nous traitons comme un accident de l’Histoire et du populisme. Je suis, d’ailleurs, étonné que notre nouveau garde des Sceaux n’ait pas fait un couplet sur le populisme qu’il faut éradiquer…

    La République française donne également des leçons de laïcité à la Terre entière. C’est en cela que la comparaison des déclarations de Mme Barrett et de M. Dupond-Moretti est éclairante. Les Français exercent avec une hypocrisie toute républicaine un pouvoir spirituel de fait, avec prétention et arrogance, confondant les deux ordres que Jésus-Christ avait distingés – et non pas séparés – devant Pilate, alors que Mme Barrett s’invite en tant que juge à mettre ses opinions politiques de côté. Car se faire le ministre de la Justice de l’antiracisme et (de la religion) des droits de l’homme, et donc demander aux juges de s’en charger – car c’est de cela qu’il s’agit -, consiste à se situer sur un terrain spirituel ; c’est vouloir en permanence refaire les lois et faire évoluer la jurisprudence pour corriger ceux qui ne pensent pas « comme il faut » et qui ne plient pas le genou devant la république comme leur souverain. À l’inverse des chrétiens qui ne reconnaissent comme dieu et comme roi que Jésus-Christ… Un « vouloir » qui, il y a près de 2.000 ans, conduisit la Rome des Césars à persécuter ceux-là parce qu’ils ne courbaient pas l’échine.

    Les mêmes chrétiens catholiques, et la boucle est bouclée, qui, comme Mme Barrett, ne reconnaissent au juge que le pouvoir d’appliquer le droit et non pas de le créer. Les mêmes qui, au risque, comme Thomas More, de se voir décapiter, opposent leur conscience face au pouvoir qui veut changer la loi afin qu’elle corresponde à l’idée qu’il se fait du droit.

    Décidément, ce Donald Trump, avec tous ses défauts, n’aura pas fini de nous étonner et, finalement, de nous donner des leçons de vraie et bonne politique.

    Le blog de Bernard Hawadier

     

  • Plaidoyer pour un retour de la monarchie !, par Fré­dé­ric de Natal.

    « La solu­tion dynas­tique aurait l’avantage de faire dis­pa­raître la riva­li­té quais struc­tu­relle entre le pré­sident de la répu­blique et le pre­mier ministre et de rééqui­li­brer la consti­tu­tion gaul­lienne selon la lettre et l’esprit du texte de 1958 (…) ».

    Crise iden­ti­taire, éco­no­mique, sociale et poli­tique, la France fait désor­mais face aux menaces d’une dérive auto­ri­taire du gou­ver­ne­ment, qui pro­fite de la crise du covid-19 pour s’octroyer qua­si­ment les pleins pou­voirs. Une situa­tion inquié­tante et anxio­gène pal­pable chez les fran­çais et qui pour­rait plon­ger l’Hexagone dans une guerre civile. Sys­tème ins­ti­tu­tion­nel encore pré­sent dans de nom­breux pays, dont l’Europe, la monar­chie appa­raît de nou­veau  comme une alter­na­tive cré­dible à une Vème Répu­blique éta­ti­que­ment épui­sée et sur son lent déclin. Avec trois pré­ten­dants au trône, deux Bour­bons et un Napo­léon, les fran­çais ont le choix du roi !

    Mena­cée par le ter­ro­risme et la remise en cause de sa paix civile,  au bord de la catas­trophe finan­cière, la France est un vol­can citoyen qui gronde depuis plu­sieurs mois. Face à un gou­ver­ne­ment qui n’arrive pas à endi­guer une crise morale qui frappe de plein fouet les fran­çais ni à trou­ver des solu­tions à la crise sani­taire, liée à la pan­dé­mie covid-19, qui secoue l’Hexagone, nos com­pa­triotes se cherchent une alter­na­tive.  « La monar­chie consti­tu­tion­nelle est une bana­li­té en Europe, que ce soit au Royaume-Uni, au Dane­mark, en Nor­vège …alors pour­quoi pas chez nous ?». Inter­viewé par le maga­zine l’Express en 2019, le prince Jean d’Orléans, héri­tier des Capé­tiens, pose cette ques­tion per­ti­nente qui com­mence à faire débat par­mi la classe poli­tique, quoique prompte à cri­ti­quer ou pro­fi­ter de toute la pompe monar­chique qui carac­té­rise la Vème répu­blique et sa consti­tu­tion taillée sur mesure pour un roi. Raillée, sem­pi­ter­nel­le­ment cari­ca­tu­rée,  mal­me­née par l’histoire offi­cielle, avec presque un mil­lé­naire d’existence,  la monar­chie fran­çaise a pour­tant un bilan dont elle ne sau­rait rou­gir et sur lequel ont mar­ché ample­ment les répu­bliques qui se sont suc­cé­dées depuis 1870.

    La suite sur Monar­chies et dynas­ties du monde

    Relayé par le blog national RN/CRAF.

    https://www.actionfrancaise.net/

    https://www.actionfrancaise.net/2020/11/26/plaidoyer-pour-un-retour-de-la-monarchie/

  • Dans le monde d’après, un Noir n’est pas noir !, par Jean-Pierre Pélaez.

    C’est un événement historique que nous venons de vivre en direct à la télévision, mardi dernier, aussitôt répercuté par tous les médias ; c’est, aussi important que celui d’Archimède ou de Pythagore dans l’histoire de l’humanité, un nouveau théorème qui a été établi ; c’est une loi physique et chromatique dont on a soudain découvert l’obsolescence : un Noir n’est pas un Noir !

    1.jpgLe PSG affrontait l’équipe d’Istanbul et, soudain, à la suite d’une friction un peu trop vive entre deux joueurs, l’un des assistants entraîneurs du club turc, camerounais et noir de son état, manifeste sur la touche une excitation un peu trop vive ; le quatrième arbitre le signale à l’arbitre central, et comme il est le seul Noir dans le groupe et qu’il ne le connaît pas, il le désigne par le terme de « Noir ».

    Insulte raciste ! S’ensuit une algarade générale. Le match est finalement arrêté, à la 14e minute, les joueurs rentrent au vestiaire car non, un Noir n’est pas un Noir, il est tout ce que vous voudrez, un bleu, un petit homme vert, un rouge-gorge, un Schtroumpf, mais certainement pas un Noir ! L’avoir appelé Noir, même s’il est noir, est un contresens, le non-Noir n’en démord pas. Est-ce que tu aurais dit le Blanc si j’avais été blanc ? dit-il au malheureux quatrième arbitre qui se retrouve au centre d’un raz-de-marée d’indignation, effaré, hébété.

    Les médias s’emparent de l’affaire, les titres sont grandioses, hyperboliques, apocalyptiques. À la une de certains quotidiens, en caractères plus énormes qu’un jour d’armistice, on peut lire des titres tels que « Première mondiale : les grands joueurs disent non au racisme », « Racisme dans le football : l’électrochoc », « Arbitre raciste » ou « Chaos à Paris »

    Et, comme pour d’autres événements tout aussi tragiques, surgit une résolution originale, mille fois entendue : plus rien ne sera comme avant, il y aura un avant et un après. Et le lendemain, dans un communion grandiose, les 22 joueurs se mettent à genoux sur le terrain et célèbrent l’avènement du Noir qui ne sera plus Noir…

    Nous sommes entrés dans une ère nouvelle, celle où si un Noir n’est pas un Noir, un chat n’est plus un chat, mais un chien, une grenouille un perroquet, un mulet un cheval de course et le blanc d’Espagne du charbon de bois ; et l’on imagine déjà la métamorphose du monde qui est en train de s’opérer.

    Désormais, une souris verte ne trottera plus dans l’herbe mais dans le blé jaune, ne sera plus catalan mais alsacien, Dupond-Moretti ne sera plus Garde des Sceaux mais garde-barrière à Capendu, dans l’Aude, Mandela sera un Viking, Biden une soupière et Macron le pape François… Tout est possible et il suffira de dire que tel n’est pas ce qu’il est pas pour qu’il soit ce qu’il n’est pas.

    L’Académie française sera amenée à sortir du dictionnaire le mot « noir » et ses dérivés : « nègre », « négro », « négrillon », « négritude », « négrologie », « noiraud »… Le pâtissier ne fera plus des têtes de nègres mais des têtes d’œuf sorties de l’ENA. Au café, le petit noir sera remplacé par un blanc sec, les dépressifs ne broieront plus du noir mais de la chicorée, le vieux cinéma en noir et blanc deviendra le cinéma en bleu blanc rouge et la chanson de Johnny Hallyday « Noir, c’est noir » deviendra « En passant par la Lorraine »…

    Oui, c’est un événement historique, et même physique et cosmogonique, qui a eu lieu, ce mardi 8 décembre 2020, à Paris.

     

     
  • Un ministre algérien traite la France d’« ennemi traditionnel » : Macron ne bronche pas, par Philippe Kerlouan.

    Tandis qu’Emmanuel Macron fait copaincopain avec son homologue Abdelmadjid Tebboune, le ministre du Travail et de la algérien, El Hachemi Djaâboub, a qualifié la France d’« ennemi traditionnel et éternel ». Cette gentillesse, envoyée alors que Jean et trois autres ministres devaient se rendre en dimanche, a, sans doute, influé sur la décision d’annuler cette visite.

    10.jpegMais elle traduit aussi le double jeu des dirigeants algériens, qui présentent la France comme un repoussoir pour occulter leurs carences dans la gestion de leur pays.

    Matignon annonce, dans un communiqué, que cette rencontre, programmée pour soutenir la coopération bilatérale, est « reportée à une date ultérieure ». Non pour protester contre le propos du ministre algérien mais, selon le communiqué officiel, pour tenir compte du « contexte sanitaire » et d’un commun accord. Des médias algériens, comme la chaîne privée Ennabar, semblent plus proches de la vérité quand il précisent que « la visite a été reportée à la demande de la partie algérienne, en raison de ses réserves sur la délégation qui ne correspond pas à l’importance de l’événement ».

    Si l’on comprend bien, ce ne serait pas l’Algérie qui aurait offensé la France mais la France qui aurait offensé l’Algérie. Certes, le nombre de ministres français, initialement fixé à huit, s’est progressivement rétréci comme peau de chagrin : finalement, seuls Le Drian et Le Maire devaient accompagner le Premier ministre. Les dirigeants algériens sont peut-être susceptibles, mais ils usent de cette susceptibilité pour exiger toujours davantage.

    Pourtant, Macron en tête, nos dirigeants ont déjà donné beaucoup de gages pour tenter d’obtenir les bonnes grâces de l’Algérie : qualifier la de « crime contre l’humanité » constitue le summum de l’indécence, mais on pourrait y ajouter les hommages rendus à des complices du FLN, l’opprobre lancé contre l’ française ou encore le rapport de , se comportant plus en militant qu’en historien, qui fait la part belle à l’Algérie.

    Ils continuent de croire que la repentance est une vertu alors qu’elle incite l’Algérie à redoubler ses exigences. Leur pusillanimité devant cette affront est une nouvelle forme de renoncement. Sans compter que la victimisation alimente la haine d’une partie de la population d’origine immigrée qui y voit une bonne raison de ne pas s’intégrer et de rejeter toute assimilation. On lui a mis dans l’esprit qu’elle avait été exploitée par les colonisateurs : c’est à son tour de les coloniser.

    Sans doute existe-t-il, parmi les dirigeants algériens, des personnes prêtes à coopérer avec la France, de manière constructive et dans l’intérêt des deux pays. Mais la plupart d’entre eux ne pensent qu’à conserver le pouvoir tout en tirant, sans contreparties, le maximum de profit de la France. Il est temps que le gouvernement soutienne, s’il y en a, les partisans d’une coopération sincère et rompe avec la mauvaise habitude de se soumettre.

    La France a apporté à l’Algérie un développement économique et social qu’elle n’aurait sans doute jamais connu sans elle et que ses dirigeants ont dilapidé. C’est peut-être cette vérité que le gouvernement algérien a le plus de mal à digérer. Mais le plus coupable, c’est Macron, parce qu’il la méconnaît et, ce faisant, trahit l’Histoire de la France.

     

  • Livre : L’identité, socle de la cité, de Henri Levavasseur, par Aristide Leucate.

    Depuis près de deux générations que nos nations européennes sont ouvertes aux quatre vents de la mondialisation libérale, la question se pose légitimement de ce qu’il peut bien subsister de leur civilisation d’origine.

    7.jpgSi le capitalisme a arraisonné nos paysages jusqu’à leur substituer de vastes étendues de parkings qui desservent de monstrueux parallélépipèdes en tôle galvanisée avalant quotidiennement des centaines de consommateurs conditionnés – sans oublier les gigantesques mâts de misère éoliens qui défigurent nos paysages multiséculaires – l’arrivée massive et soudaine d’allochtones extra-européens a profondément modifié le visage des pays hôtes.

    Dans un essai enlevé et percutant préfacé par , l’historien et germaniste Henri Levavasseur, pose le diagnostic d’un «  entre l’ethnos et la polis ». A l’instar de beaucoup, il observe qu’« en l’espace de deux générations à peine, le visage de la a profondément, radicalement changé. (…) Par son ampleur autant que par sa soudaineté, un tel ébranlement correspondant à une modification aussi profonde de la composition de la population, est sans précédent dans l’histoire de notre pays ». , dans un monumental essai, dont nous avons récemment parlé dans ces colonnes, a écrit des lignes similaires et définitives.

    Levavasseur repart d’Ernest Renan et de sa célèbre conférence sur la nation, prononcée en Sorbonne le 11 mars 1882. En substance, le Trécorrois soutenait la thèse, que poursuivra Jacques Bainville, selon laquelle une nation – et particulièrement la nation française – était la volonté commune de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis et de le transmettre, tout aussi continument, sans en retrancher la moindre once, ce, quels que fussent les intrants ethniques qui en auraient diversement fertilisé le fonds, Levavasseur s’empressant de relever que « la nation évoquée par Renan n’en reste pas moins issue de la fusion d’apports presque exclusivement européens, partageant des mœurs souvent comparables, conservant partout la marque d’une civilisation chrétienne implantée sur le vieux fonds païen immémorial ».

    Le propos de l’essayiste consiste à démontrer, que cet irrésistible hiatus entre la « polis » et « l’ethnos », entre « la et l’ », n’est que la mortifère conséquence de la conception individualiste et contractuelle de la société, telle qu’élaborée par les Lumières. Le libéralisme des Modernes définit l’homme, non pas en fonction de ses attaches ethnoculturelles et communautaires, mais comme une monade oscillant entre atomisation et anomie. C’est la fameuse ineptie de John Locke proclamant dans son Deuxième traité du gouvernement civil, qu’un enfant « ne naît sujet d’aucun pays ».

    C’est évidemment oublier la dimension essentiellement politique de la nature humaine, tout peuple s’enracinant avant que de se projeter. La communauté politique est tout à la fois et consubstantiellement, solidaire, subsidiaire et souveraine, chaque terme se substantivant des autres dans un rapport d’insécabilité absolu. La souveraineté n’est donc pas au-dessus du peuple ; elle n’est pas non plus objet de représentation par un être abstrait à côté de lui ou en émanant. La souveraineté est dans le peuple qui en est l’incarnation absolue. Elle est même le peuple en ce qu’elle fonde son identité. Ici, il n’est pas exagéré de dire que l’essence d’un peuple précède l’existence de la souveraineté. Celle-ci n’est concrète que pour autant qu’elle est le fruit d’un processus de prise de conscience aigu par le peuple de son « être-là » heideggérien. Dès lors, la souveraineté est foncièrement d’ordre ontologique. Le peuple est donc un être pleinement politique en ce qu’il est LE politique comme dessein et comme destin.
    Dans cet essai incisif, Levavasseur fourbit les armes rhétoriques d’un combat civilisationnel aussi âpre et impérieux qu’enthousiasmant pour la part d’inaltérable vérité qu’il contient.

    L'identité, socle de la cité: Réconcilier ethnos et polis Broché – 13 avril 2021

     

    Aristide Leucate

    Docteur en droit, journaliste et essayiste