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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Trop drôle : Cambadelis a annoncé hier le report de l'université d'été du PS par peur des violences de l'ultragauche !

     

    Bref commentaire : ils ne l'ont pas volé. Ils cèdent à leurs propres frondeurs et aux menaces de la gauche radicale, l'ultra-gauche violente, les casseurs, les antifas. Impuissance et lâcheté : les deux piliers du PS façon Hollande, Cambadélis et compagnie. Un parti disqualifié, champion de la catégorie !   LFAR

     

    ultra-gauche.jpgLes circonstances

    Le rendez-vous devait se tenir fin août à Nantes. Mais le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis craint des actions violentes de militants de l'ultra-gauche, très mobilisés dans l'Ouest du pays.

    Conséquence de la présence à Notre-Dame-des-Landes, Nantes et Rennes de nombreux militants de l'ultra-gauche, Jean-Christophe Cambadélis a décidé de « reporter, suspendre » l'université d'été de la Belle alliance populaire, composée du PS et de ses alliés. Alors qu'elle se tenait habituellement à La Rochelle, elle devait s'ouvrir cette année à Nantes, du 26 au 28 août prochains. « Je pense que devant les risques de violences à Nantes, où dans tout autre endroit où se tiendrait l'université d'été de la Belle alliance populaire, il vaut mieux reporter, suspendre, l'université d'été de cet été », a indiqué le premier secrétaire du Parti socialiste interrogé dimanche par France 3. « C'est une question à laquelle je réfléchis depuis un moment. C'est la proposition que je ferai aux acteurs de la Belle alliance populaire », a-t-il précisé. Dans tous les cas, le rassemblement qui marque le lancement de la rentrée politique du PS ne se tiendra « pas à la fin de l'été ».

    « On nous menaçait de saccager l'ensemble de la ville »

    « On en discutera pour trouver une autre date, pour trouver plus de sérénité », précise le patron du PS qui fait état de nombreuses menaces. « On nous menaçait de violences sur nos militants, on nous menaçait de saccager l'ensemble de la ville (...) Il s'est constitué dans ce mouvement (anti-loi travail) une ultra gauche anti-démocratique qui s'est fixé comme objectif de mettre à terre le PS », dit-il. Ajoutant : qu'il « ne peut pas avoir demandé à la CGT de suspendre ses manifestations suite aux violences contre la loi El Khomri et maintenir l'université d'été » qui entraînerait ces mêmes violences. Invité à commenter cette annonce, le député les Républicains Eric Ciotti a préféré ironiser: « Il craint surtout les violences internes », « plus les frondeurs que les casseurs ». « Un parti qui ne se réunit plus n'est plus un parti », a-t-il ajouté lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. Quant au député PS Yann Galut, il déplore sur Twitter qu'un tel report « montre l'état de rupture du gouvernement avec les Français ». 
     
    SCAN POLITIQUE - Par Tristan Quinault-Maupoil  [Le Figaro, 3.07]     
  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Cuban Network.

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    Art et Essai : Cuban Network, un film d’Olivier Assayas, en VOSTF, avec Penélope Cruz et Édgar Ramirez,
    adapté de l’ « Affaire des espions cubains » dans les années 1990, et du livre « Les derniers soldats de la guerre froide » (2011) de Fernando Morais.

    guilhem de tarlé.jpgCuban Network, comme toutes les affaires et les films d'espionnage, c'est compliqué, et on ne comprend pas tout. C'est d'autant plus compliqué que, anti-communiste primaire, je suis d'instinct du côté de celui qui fuit le pays et le régime, même si j’ai été choqué, à tout le moins déçu, qu'il abandonne femme et enfant... Mais, après tout, celle-ci souhaite le succès de la Révolution, et le considère comme "déserteur et traître".

    Je n'en dirai pas plus, sauf le paradoxe de ce film qui, au demeurant, s’affiche castriste et s'apitoie sur le sort de ses agents communistes.
    Intéressant, en tout cas, de prendre conscience de la déception des Cubains qui n'ont pas vu leur gouvernement tomber avec la chute du mur de Berlin et la désintégration de L'URSS ;

    intéressant aussi de se dire que les touristes à Cuba sont des « idiots utiles », pour ne pas parler de "collabos" du régime.
    Bref, un bon film d'action avec la jolie Penélope Cruz.

     

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus de 400 autres sur mon blog Je ciné mate.
    Pour mémoire  

     

    Titre

    Violent/scabreux

    Date

    Il aurait été très dommage de ne pas le voir

    Hors normes

    non

    10/11/2019

    Une bonne soirée

    Sol

    Non

    12/01/2020

    Un très bon film

    Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part

    oui

    07/02/2020

    Un bon film

    Cuban Network

    oui

    11/02/2020

    (Très) intéressant

    Un monde plus grand

    non

    28/11/2019

    A revoir en VF

    La Famille

    non

    08/10/2019

    j’aurais pu et dû ne pas le voir

    Lillian

    non

    14/01/2020

    Je m’y suis ennuyé

    Séjour dans les monts Fuchun

    non

    09/02/2020

    Je n’ai pas aimé du tout

    Chanson douce

    oui

    10/12/2019

    S’il faut retenir un film depuis le 1er janvier

    Une vie cachée

    oui

    05/01/2020

  • L’énergie de la Reine Continuation des Universaux, par Jeanne Estérelle.

    «Au tombeau de Napoléon, professeur d’énergie, jurons d’être des hommes !»1

    Si l’acte de foi des héros de Maurice Barrès trouve son dernier feu dans le zèle républicain d’Eric Zemmour, le serment des «  déracinés  » nous interpelle sans détour. Qui est notre source d’énergie ?

    Evoquant «l’indignation du quartier latin  » qui se battit, en 1909, contre la police «pour la cause de la sublime jeune fille brûlée à Rouen au XVe siècle»2, Léon Daudet attribue à Jeanne d’Arc l’énergie de toute une génération : «A distance, cet événement singulier apparaît comme une onde puissante de colère et d’esprit de sacrifice, partie du bûcher de Rouen, et qui, (…) est venu, au bout de quatre cent soixante-dix-huit ans, enflammer une génération que, six ans plus tard, la guerre européenne allait faucher. Pour ma part, je vois une corrélation directe entre le réveil de l’esprit de Jeanne, la fondation par Pujo du cortège traditionnel du mois de Mai, conquis de haute lutte après des batailles épiques et la victoire, miraculeuse, elle aussi de la Marne.» Peut-être en raison de l’échec du 6 février 1934, Daudet s’interroge : «Où est maintenant parti ce rayon vengeur et pathétique, quand reviendra cette comète brûlante, au centre de la gravitation morale, calquée sur la gravitation tout court ?»

    La triple donation du royaume qu’inventa Jeanne la Pucelle, le 21 juin 1429, fut, semble-t-il, méconnu de Léon Daudet bien qu’il ait admiré «l’ouvrage magistral de Quicherat»3. Cette invention diffusa cependant un rayon nouveau que Léon Daudet entrevit dans le blason de la Reine : «Elle déjoue les pièges en souriant. Il y a en elle la sécurité d’une fleur ouverte à la lumière, la continuité d’une ligne d’horizon et aussi ce don virginal, stellaire, de n’être déviée de sa route par aucun obstacle.»

    C’est le caractère royal dont nos contemporains ont retrouvé et célébré la mémoire cette année. «Les Universaux traversent la mémoire et les mémoires à une vitesse vertigineuse, comme les étoiles filantes parcourent l’étendue céleste, conférant leur dynamisme intellectuel et moral à toutes les parcelles du souvenir, faisant apparaître des images qu’on n’attendait pas»4, comme, celle du règne de Jeanne. Le rayonnement de la Reine éteint ce «que Bonaparte fut en action, et dans le sang – la prolongation de l’onde révolutionnaire»5.

    La Reine nous communique une énergie sereine, éternelle.

    1 Maurice Barrès, Les déracinés, Folio, Gallimard, 1988, page 273
    2 Léon Daudet, Les universaux, Bernard Grasset, Paris, 1935, page 15
    3 Léon Daudet, L’hérédo, nouvelle librairie nationale, Paris, 1925, page 90
    4 Léon Daudet, Les universaux, Bernard Grasset, Paris, 1935, page 238
    5 Id page 115

  • Jeudi saint Lorsque son heure fut venue par Gérard Leclerc.

    Frans II Pourbus,La Sainte Cène. 1618. Détail.

    © Julian Kumar / Godong

    Aujourd’hui Jeudi saint, comment évoquer ce que signifie le christianisme pour ceux qui en ont une vague mémoire ou ceux qui n’en ont aucune notion ? Non pas d’abord à travers un grand système doctrinal mais en revivant ce qui s’est déroulé à Jérusalem et nous concerne directement. Jeudi saint c’est « l’heure de Jésus qui est venue ».

    gerard leclerc.jpgHier, nous nous interrogions sur la persistance d’une culture chrétienne, alors que, pour reprendre la formule de l’historien Guillaume Cuchet, « notre monde a cessé d’être chrétien » dans les années soixante avec l’effondrement de la pratique religieuse. Mais comment définir cette culture chrétienne subsistante, sinon comme une sorte de souvenir, comme une trace laissée dans la mémoire ? Mais à qui se rapportent ce souvenir ou cette trace ? À une philosophie, une métaphysique, un système de pensée ? Sans doute y a-t-il une doctrine chrétienne qu’ont illustré depuis 2000 ans des esprits éminents, ceux qu’on appelle les Pères de l’Église, les grands docteurs du Moyen Âge et ceux qui leur ont succédé jusqu’à nos jours. Mais ce terme de doctrine se trouve subordonné à une réalité historique, existentielle, qui est celle de Jésus de Nazareth.

    C’est cette réalité d’une personne qui a habité parmi nous, qui se précise tout au long de la Semaine sainte, et singulièrement au cours des trois derniers jours que nous appelons le Triduum pascal. Ce Jeudi saint, aujourd’hui, se caractérise par une formule évangélique, celle employée par Jésus le soir de la Cène : « Père, l’heure est venue, glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie » (Jn 17, 1). Jeudi saint, c’est l’heure qui est venue, où tout va s’accomplir. Il ne s’agit donc pas tant d’ouvrir un grand traité de la rédemption, mais à l’image d’un Pascal, de suivre pas à pas la marche de Jésus vers la Croix et la Résurrection.

    Si l’on doit réfléchir et méditer, c’est d’abord en suivant Jésus, qui ne nous délivre pas une philosophie mais nous entraîne derrière lui. Et c’est en écoutant au plus près le récit évangélique que nous comprenons que c’est l’action du Christ qui nous sauve avec le monde entier. « Vexilla Regis prodeunt. Mysterium crucis fulget. » Les étendards du roi s’avancent, le mystère de la Croix resplendit. On peut même parler de fulgurance de la Croix qui détruit le mal et la mort.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 1er avril 2021.

    Sources : https://www.france-catholique.fr/

    https://radionotredame.net/

  • Un policier vauclusien : « Assez d’hommages, de bougies, de marches blanches ou de tweets. Maintenant, il faut des actes

    A. est policier depuis 20 ans et exerce dans une ville du Vaucluse depuis plusieurs années. Au lendemain de l’assassinat de son collègue Éric Masson, il exprime la peur qu’il ressent au quotidien et sa lassitude.

    Le 5 mai, à Avignon, un nouveau drame est venu frapper notre . Un drame qui nous fait imaginer la France de demain.

    Aujourd’hui, beaucoup de policiers se sont réveillés avec la boule au ventre en imaginant un nouveau drame du quotidien qui viendrait frapper à nouveau la famille .

    Une boule au ventre me dévore de l’intérieur. Quel est donc ce mal que je n’arrive pas à soigner ? C’est cette peur au quotidien de faire mon travail et de bien de le faire. Peur du dérapage. Peur du sentiment du travail non accompli. Cette peur qui me tiraille et qui tiraille tous mes collègues policiers ou gendarmes.

    Faire et défaire, et pourquoi ? Voilà notre sentiment. À quoi bon ! Faisons, défaisons, refaisons. Le triste sort des forces de l’ordre en France, rompues à l’obéissance sans discuter.

    Oui, le policier est le garant des institutions ! Oui, le policier est le gardien de la paix et non un soldat, comme peut l’exprimer le ministre de l’Intérieur en parlant de « guerre ».

    Aujourd’hui, le gardien de la paix, le gendarme et le policier municipal peuvent tomber sous les coups d’un djihadiste « ordinaire » voulant l’égorger, d’un voyou « ordinaire » voulant le tuer ou d’un fou « ordinaire » voulant le brûler. Voilà la vie d’un policier ordinaire, aujourd’hui, en France. Cette case de fait divers ordinaire qu’une certaine presse voudrait mettre cet assassinat pas si ordinaire.

    La vie de mon collègue Éric Masson s’est arrêtée sous les balles d’un voyou.

    La tragédie d’ reflète la société d’aujourd’hui devenue de plus en plus violente. Une partie de la société rejetant toutes les institutions de la République.

    Le délitement est en route… Le venin de la haine commence à se répandre dans notre société. Qui pourra guérir la France ?

    Assez d’hommages, de bougies, de marches blanches ou de tweets. Maintenant, il faut des actes.

    Le 5 mai, nous commémorions le bicentenaire de Napoléon qui a fait grandir la France. J’attends avec impatience celui ou celle qui fera renaître et rayonner la France, notre France.

    À quelques jours de la table ronde du Beauvau de la sécurité, les syndicats policiers décident de suspendre leur participation.

    Qu’attendent nos gouvernants ? Un nouveau drame sur le sol de France ? Une tuerie à l’américaine ? Cette guerre invisible qui détruit notre société. Nous sommes bien loin des paroles du ministre de l’Intérieur , le 26 août 2020, sur l’action de police à Grenoble, quartier Mistral, qui tweetait : « Merci aux effectifs mobilisés pour imposer l’ordre républicain, le seul qui protège. Aucun doute ne doit subsister: l’État s’imposera face à l’ensauvagement d’une minorité de la société. »

    Et le plus étrange, dans tout cela… lorsque l’auteur ou les auteurs présumés, ayant froidement abattu mon collègue à bout pourtant, seront interpellés et jugés, j’espère que la « bouffée délirante » n’apparaîtra pas comme circonstance atténuante au discernement.

     

    Témoignage

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Attentat de Nice Le défi de l’islamisme, par Gérard Leclerc.

    L’accès à la basilique de l’Assomption bloquée après l’attentat.

    © Martino C. / CC by-sa

    Le monstrueux triple assassinat qui a été commis dans la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption à Nice nous appelle à un discernement d’ordre politique mais aussi d’ordre religieux. La menace terroriste dont il faut protéger le pays oblige la puissance publique à élaborer une véritable stratégie pour contrer l’ennemi, non seulement dans ses modes d’action, mais aussi dans ses réseaux à l’échelon national et international.

    gerard leclerc.jpgNon sans avoir à envisager la nature singulière d’un ennemi qui se réclame de l’islam, et donc d’une culture religieuse qui englobe de façon stricte le domaine politique. La séparation des domaines que suppose le caractère laïque de notre république se trouve ainsi prise en défaut par des gens qui en refusent le principe même. D’où la nécessité d’une expertise d’ordre religieux, voire théologique, afin de comprendre la nature de ce qu’on appelle l’islamisme, en quoi il peut se réclamer de l’islam, en quoi il en constitue l’excroissance particulièrement perverse.

    Le compromis de 1905 obsolète

    On méconnaît trop le caractère de compromis de ce qui s’est établi autour de la loi de séparation de 1905. Si l’Église catholique a fini par accepter les dispositions de cette loi, c’est à la suite de négociations qui garantissaient sa nature propre, mais aussi à cause du changement d’orientation du législateur. D’une position hostile, on était passé à une volonté de pacification des relations mutuelles.

    On peut donc dire que notre modèle de laïcité publique n’a été rendu possible qu’en vertu de la réalisation d’un compromis. Compromis qui a été négocié en dehors du partenaire musulman, qui ne s’est imposé que longtemps après, en déséquilibrant le système établi. Les efforts entrepris, ces dernières années, notamment par Nicolas Sarkozy, pour tenter de trouver des solutions acceptables se sont souvent enlisés. Et l’extrémisme islamiste est venu tout anéantir, en imposant une situation de guerre.

    Ignorance de Dieu

    Que l’État soit déconcerté par le phénomène se comprend, parce qu’il échappe à son expertise, dès lors qu’il ignore un domaine sur lequel il reconnaît son incompétence. Pierre Manent lui avait recommandé de s’adresser à l’Église catholique pour mieux saisir le fond du problème, qui est d’ordre théologique. Le terrorisme le plus aveugle ne s’explique pas seulement par un dérèglement psychiatrique, il se rapporte à une pathologie, où ce Dieu que l’on prétend servir est ignoré dans son mystère.

    Ce mystère, où il se révèle à la fois comme le Tout-Autre, mais aussi comme celui qui creuse au cœur de chacun une relation personnelle. Relation qui trouve dans les béatitudes sa charte, et interdit à la conscience de se livrer au fanatisme meurtrier.

    Source : https://www.france-catholique.fr/

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie...

    1. Et ça continue ! Au lieu d'investir dans la Recherche et de dépenser notre argent dans des secteurs qui nous enrichiraient en permettant de préparer l'avenir et développer nos savoir-faire non délocalisables (Défense, Nucléaire...) le Système va encore engloutir des milliards dans les banlieues, après les dizaines qu'il y a déjà déversés/gaspillés en pure perte, au détriment de notre Santé, de nos salaires, de nos infrastructures, de nos Services publics (qui rendent de moins en moins de services, et qui sont de moins en moins publics !...) etc...

    https://www.leparisien.fr/politique/banlieues-le-gouvernement-promet-d-investir-3-3-milliards-d-euros-29-01-2021-8421864.php

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    1 BIS. Et "ça" se confirme (on en parlait ici-même hier) : bientôt, une allocation de 500 euros par mois pour les mineurs isolés étrangers et jeunes majeurs ?... Et nos SDF ? Et nos paysans qui se suicident (un tous les deux jours) ? Et nos concitoyens qui ne vivent pas avec leur misérable retraite ? Et la préparation de notre Futur ?...

    https://www.breizh-info.com/2021/01/28/158110/immigration-bientot-une-allocation-de-500-euros-par-mois-pour-les-mineurs-isoles-etrangers/

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    3. Didier Raoult a raison : "C'est mieux de ne pas confiner, on va rendre tout le monde fou". De toutes façons, le virus est là, et pour longtemps : des mois, des années, peut-être toujours, comme la grippe. Alors ? On se confine pour toujours ? La seule solution est d'apprendre à "vivre avec", comme on "vit avec"... la grippe, par exemple. Chacun doit être responsable, être prudent, éviter tout ce qui peut propager le virus, modifier peut-être certaines habitudes. Mais une mesure coercitive identique pour tous, technocratique, c'est de toutes façons irréaliste et intenable sur le long terme... 

    https://www.lefigaro.fr/sciences/didier-raoult-c-est-mieux-de-ne-pas-confiner-on-va-rendre-tout-le-monde-fou-20210128

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    3 BIS :  Sur LCI, ce jeudi soir, Michaël Peyromaure (chef du service urologie Hôpital Cochin) : "Si on regarde avec sang-froid, sur 1000 français, 1 est mort et la majorité des morts excède les 80 ans… Les mesures qui ont été prises font plus de mal que de bien". Le Professeur Toussaint pense la même chose : le confinement est une arme de destruction massive; il vaut mieux vivre dans la "prudence responsable" que dans la peur...

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    5. Comme Zemmour, nous sommes pour la "remigration", car c'est bien l'immigration massive, incontrôlée et ininterrompue depuis 1975 qui nous menace dans tous les fondements de notre Société. Pas Génération Identitaire !...

    https://www.valeursactuelles.com/societe/video-eric-zemmour-pour-la-remigration-car-lidentite-de-la-france-est-en-danger-127895

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    6. En Espagne, Twitter suspend le compte du parti souverainiste Vox après le lancement de sa campagne "stop à l’islamisation". Santiago Abascal a immédiatement annoncé qu’il allait intenter une action en justice contre Twitter, en qualifiant la décision de "censure". 

    SOUTIEN TOTAL À VOX ET À NOTRE AMI ABASCAL !

    https://twitter.com/vox_es?lang=fr

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    https://twitter.com/santi_abascal

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    7. Rappel : pourquoi nous manifesterons partout en France ces samedi/dimanche :

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  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    1. Avis aux amateurs, aux escrolos et autres : l’éolien renouvelable n’a pas vraiment été renouvelé en juin ! Le mois de juin a été particulièrement peu venteux. Les opérateurs d’éolien n’ont donc pas vendu grand-chose... : on la ré-ouvre quand, la centrale de Fessenheim ?

    https://www.contrepoints.org/2021/07/03/400838-leolien-renouvelable-na-pas-vraiment-ete-renouvele-en-juin

    eolien stop.png

     

    2. Éric Zemmour explique très simplement, en une minute et quarante deux secondes, ce qu'est cette chose étrange : la "racialisation", fruit pourri du Système pourri qui a imaginé, voulu et imposé la politique qui nous y a mené tout droit... :

    "...Quand l'assimilation n'est plus imposée, il y a des diasporas qui s'organisent en vivant comme dans leurs pays d'origine. Alors, nous ne sommes plus unis par un modèle culturel et civilisationnel. C'est ça la racialisation..."

    https://twitter.com/ZemmourEric/status/1411957567555768320?s=20

     

    3. Dupond-Moretti, ministre de la Justice devant les juges ! Le garde des Sceaux, visé par une information judiciaire pour "prises illégales d’intérêts", est convoqué le 16 juillet en vue d’une mise en examen. Comme le dit plaisamment Gilbert Collard : "Inculpator va-t-il remplacer Acquitator ?"... :

    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/dupond-moretti-un-ministre-de-la-justice-devant-les-juges-20210705_XZWHZULERNF3ZPMF2QQS6CZG2Y/

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    4. Dans Valeurs : il donne des leçons de moraline à tout va mais... cache soigneusement ses arrangements avec l’islamisme à Nice. Thomas Nasri met en évidence les aveuglements et compromissions d'Estrosi avec le communautarisme musulman... et cela dure depuis quinze ans ! :

    https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/societe/les-arrangements-de-christian-estrosi-avec-lislamisme-a-nice/

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    5. "LA" bonne nouvelle du jour, de la semaine, du mois, de l'année... DU SIÈCLE : Patrick Cohen dégagé d'Europe 1 ! Cet homme immensément modeste, bardé de ses certitudes, qui a dit un jour d'une décision qu'elle "allait dans le bon sens" (!), qui s'auto définissait comme "producteur de vérité", ce formidable censeur aussi, était (et est toujours...) titulaire d'une "muselière d'or" aux bobards d'or 2013. Bon débarras !

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    6.                                            SACCAGE PARIS

    Paris bobo, Par'Hidalgo, Paris pas beau !

    L'action du Collectif paye : en témoignent ces deux articles...

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    (Cliquez pour agrandir ces deux articles)

    Il importe donc de poursuivre et d'amplifier le mouvement de colère et de résistance. Faites circuler cette vidéo (2'20) !

    https://twitter.com/saccageparis/status/1412142714779586567?s=20

    et cette photo réellement scandaleuse du Passage des Petites Écuries (dans le 10ème) :

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    7. Et, pour terminer cette série d'aujourd'hui par un sourire : du nouveau et - enfin ! - du sérieux dans l'équipement de la Police pour sécuriser radicalement les banlieues... radicales ! :

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    À DEMAIN !

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  • « Le peuple souverain s’avance »*

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

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    On le savait adepte du « en même temps », voilà que M. Macron pratique maintenant le ni-ni.

    Alors que l’Union européenne est « fendue en deux blocs sur les migrants » (La Croix, 21 juin) et/ou « s’écharpe sur la question migratoire » (Le Figaro, 22 juin), il vient ainsi de renvoyer dos à dos et le « nationalisme qui renaît » et les « donneurs de leçons ». Mais, s’il tombe sous le sens que ces derniers ne sont que des utopistes dangereux, prêts à accueillir tout le monde et à n’importe quel prix, ce qui n’est tout simplement pas possible, la métaphore insultante utilisée par M. Macron pour jeter l’anathème sur les « populismes » européens ne constitue en aucun cas un argument recevable. Il eût été plus responsable, donc plus politique, donc plus conforme à sa fonction de chef de l’Etat, d’admettre que ce populisme honni est d’abord la conséquence de la violence, migratoire mais pas seulement, faite aux peuples européens.

    M. Macron et Mme Merkel veulent s’en tenir à leur « triptyque » (action dans les pays d'origine, renforcement du contrôle aux frontières européennes et révision du système d'asile européen). Fort bien. Mais, outre qu’on a déjà trop attendu, cela restera toujours insuffisant. S’il n’y a pas débat et consensus au niveau même de l’Union européenne, ce qui est le plus probable malgré les éventuels replâtrages de façade, ladite Union aura vite fait d’atteindre ses limites, celles de l’antiphrase. Le débat souhaitable et les mesures indispensables ne devraient en effet pas porter seulement, comme c’est au fond le cas actuellement, sur la forme (comment gérer l’immigration sauvage ?), mais aussi sur le fond (quel est l’intérêt de l’immigration pour l’Europe et quelle doit en être la nature ?). 

    Comme l’explique M. Védrine (France Inter, 21 juin), le divorce entre les peuples d’Europe et les [prétendues] élites remonte au moins à une trentaine d’années. A titre d’exemple, rappelons qu’en France la quasi-totalité des partis et médias du pays légal se sont coalisés en faveur de l’Union à l’occasion de deux référendums : l’adoption du traité de Maastricht ne l’emporte pourtant que de justesse (51,04% des suffrages exprimés) en septembre 1992 ; treize ans plus tard, 54,67% des votants rejettent le projet de traité établissant une Constitution pour l’Europe. On connaît la suite et M. Macron aussi, qui ferait donc mieux de ne pas s’ériger à son tour en donneur de leçons dans ce domaine. 

    Les populismes sont plutôt une fièvre salutaire, la manifestation organique d’un désir, parfois inconscient mais toujours irrépressible, de survie. Il faut y voir d’abord la crainte, le refus et la dénonciation du changement radical dont rêvent certaines « élites » qui souhaitent par idéologie une transformation profonde de la nature même de la population de l’Europe. M. Macron se serait donc grandi en faisant preuve de plus de discernement et d’honnêteté intellectuelle.   

     

    *Marie-Joseph Chénier, « Chant du départ » (strophe 1)

  • UN MOUVEMENT QUI REFUSE DE MOURIR

     

    Les tous derniers événements confirment la perte de légitimité du pouvoir actuel.

    1482558-madrid-nombreux-drapeaux-espagnols-ornent.jpgÀ peine Macron a-t-il annoncé, dans son discours de fin d’année, l’ouverture d’un « grand débat national » cadré par une Lettre aux Français à paraître au milieu de ce mois, que le collectif des Gilets jaunes, La France en colère, lui écrit une lettre ouverte, datée du 3 janvier, destinée à expliquer que non seulement son propos ne les a en rien convaincus, mais qu’ils restent plus que jamais déterminés à poursuivre leur action, persuadés qu’ils sont de sa légitimité, nonobstant les sondages. Ce fléchissement, d’ailleurs, quoique important, est relatif, puisque les Gilets jaunes peuvent encore compter sur 55% d’approbations, selon un sondage tout récent (4 janvier) d’Odoxa Dentsu consulting. Sous la plume de Priscilla Ludovsky, Éric Drouet et Maxime Nicolle, le collectif accuse le pouvoir de chercher à endormir les Français, et affirme sa résolution de relancer le mouvement, prévoyant la possible transformation en « haine » de la « colère » populaire, au cas où le président persisterait à ignorer leurs revendications. Et de relancer, dans la foulée, l’exigence de la tenue du fameux référendum d’initiative citoyenne, dont nous avons dit, plus haut, ce que nous en pensions.

    Qualifiant de « mesurettes » les concessions annoncées le 11 décembre (hausse du SMIC, défiscalisation des heures supplémentaires, baisse de la CSG pour les retraités percevant une pension inférieure à 2 000 euros mensuels, annulation des hausses des carburants… en 2019), les Gilets demandent « une baisse significative de toutes les taxes et impôts sur les produits de première nécessité », ce qui exprime leur détresse et leur révolte face à une situation matérielle qui ne cesse d’empirer, et « une baisse significative de toutes les rentes, salaires, privilèges, et retraites courantes et futures des élus et hauts fonctionnaires d’État », ce qui traduit une exaspération face aux faveurs dont jouit la nomenklatura qui nous dirige. Ces avantages sont perçus comme une inégalité de condition jugée non seulement injuste, mais profondément humiliante à l’égard de la masse de nos compatriotes. Le ton de la lettre ouverte est particulièrement virulent, les Gilets jaunes taxant de « piège » la consultation nationale prévue, dénonçant la répression exercée à leur encontre, stigmatisant le mépris du président à l’égard du peuple, et exprimant leur rejet total des dirigeants actuels en exigeant l’intervention, dans les discussions, d’une personnalité non politique et exempte de tout soupçon au plan judiciaire et financier.

    Le mouvement s’essouffle peut-être, mais apparemment, la braise continue à couver sous la cendre, et il n’est pas impossible qu’elle provoque un incendie.  ■  

    YM

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    ON NE PARLE PAS DE CORDE DANS LA MAISON D'UN PENDU ! :

    L'ANTISÉMITISME DE LA NUPES N'A RIEN À FAIRE À L'ASSEMBLÉE NATIONALE...

    IL N'Y A PAS CINQ MOIS, DEUX DÉPUTÉES LFI (Danielle Simonnet et Danièle Obono) POSAIENT FIÈREMENT AUX CÔTÉS DE L'ANTISÉMITE FURIEUX JÉRÉMY CORBYN, EXCLU JUSTEMENT DE SON PARTI TRAVAILLISTE POUR CAUSE D'ANTISÉMITISME :

    ALORS, LA MANOEUVRE GROSSIÈRE DES BOYARD ET AUTRES LFI, QUI TENTENT DE FAIRE OUBLIER LEUR ANTISÉMITISME ET LEURS INNOMBRABLES PROBLÈMES INTERNES EN ACCUSANT LES AUTRES, NE TROMPERA PERSONNE,

    ET EN TOUT CAS, PAS NOUS !

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    Tiens, tiens ! Deux LFI "toutes gaîtes", comme disait Coluche (Danielle Simonnet et Danièle Obono), entourent cet antisémite furieux de Corbyn.

    Et après, "ça" viendrait accuser les autres de racisme ?

     

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    1. On en parlait ici-même, hier : là, c'est vrai, c'est un tantinet vulgaire, certes, dans la "chute", mais en même temps (comme dirait l'autre...)  tellement mérité par les escrolos et autres technos/foldingues...

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    2. Un titre de séjour pour les métiers en tension ? La dernière "folie Darmanin" (faciliter la soi-disant "immigration de travail")  justement épinglée par Marine Le Pen :

    (extrait vidéo 3'18)

    https://twitter.com/AndreaKotarac/status/1588097526145683456?s=20&t=mvLv2cimyDGhIIPAcVsS-A

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    3. Cette très courte vidéo (une minute) montrant le Tigre, fleuron de l'aviation de l'Armée de Terre, montre bien l'excellence des matériels et des hommes de nos Armées. Qui en sont réduites à être un excellent outil... d'échantillons ! Car nous ne disposons qu'en nombre beaucoup trop limité de tous ces armements d'excellence que nous inventons et fabriquons. C'est donc l'occasion de redire, pour la énième fois, que notre budget militaire doit revenir aux 5% du PIB qu'il représentait dans les années 1960 : 1% pour chacune des trois Armes (Air, Terre, Mer) et 1% pour le nucléaire, toutes Armes confondues...

    https://twitter.com/armeedeterre/status/1585145448745951232?s=20&t=mvLv2cimyDGhIIPAcVsS-A

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    4. Posté par Gilbert Collard, sur tweeter :

    "Regardez bien ce visage : elle s'appelait sœur Marie-Sylvie, elle était médecin dans un hôpital catholique au Congo. Elle est morte, brûlée vive par des djihadistes : chaque jour, dans un silence médiatique terrible, des chrétiens sont opprimés, agressés, massacrés !"

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    5. Le grand remplacement prouvé par le Métro parisien :

    1. Aujourd'hui :

    https://twitter.com/Le_patriote13/status/1587983165771194370?s=20&t=_rtSalFHKrfXuG1Ka5Z1ZA

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    6. Au fait, c'est vrai, ça... 

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    7. Et l'on terminera cette série d'aujourd'hui en saluant comme il se doit une belle action, et en félicitant l'antenne de #loireatlantique de SOS CALVAIRES, qui a restauré deux calvaires sur la même commune en une journée ! Bravo à eux !

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    À DEMAIN !

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  • Sur Figaro Vox, Michel Maffesoli : «La crise du Coronavirus ou le grand retour du tragique».

    Des cercueils dans une église de Serina, près de Bergamo en Italie, le pays le plus touché par la pandémie. 21 mars 2020 PIERO CRUCIATTI/AFP

    La pandémie de coronavirus ébranle l’idéologie progressiste des sociétés modernes et sa prétention à tout résoudre, analyse le sociologe Michel Maffesoli.

    Michel Maffesoli est sociologue et professeur émérite à la Sorbonne. Il a récemment publié Être postmoderne (Cerf, 2018) et Le temps des tribus: le déclin de l’individualisme dans les sociétés postmodernes (Table ronde, 2019).

    2.jpgSans craindre les foudres d’une intelligentsia apeurée, on ne dira jamais assez que nous assistons à la décadence inéluctable de la modernité. Fin d’un monde se manifestant, au quotidien, dans une dégénérescence intellectuelle, politique, sociale dont les symptômes sont de plus en plus évidents.

    Dégénérescence de quoi, sinon du mythe progressiste? Corrélativement à l’idéologie du service public, ce progressisme s’employait à justifier la domination sur la nature, à négliger les lois primordiales de celle-ci et à construire une société selon les seuls principes d’un rationalisme abstrait dont l’aspect morbide apparaît de plus en plus évident. Les réformes dites «sociétales» (mariage pour tous, PMA-GPA, etc.) en étant les formes caricaturales.

    Le concept hégélien de « dépassement » est le maître mot de la mythologie progressiste.

    Le point nodal de l’idéologie progressiste, c’est l’ambition voire la prétention de tout résoudre, de tout améliorer afin d’aboutir à une société parfaite et à un homme potentiellement immortel.

    Qu’on le sache ou non, la dialectique: thèse, antithèse, synthèse est le mécanisme intellectuel dominant. Le concept hégélien de «dépassement» (Aufhebung), est le maître mot de la mythologie progressiste. C’est stricto sensu, une conception du monde «dramatique», c’est-à-dire reposant sur la capacité à trouver une solution, une résolution permettant d’accéder à la perfection à venir.

    Il est une formule de K. Marx qui résume bien une telle mythologie: «L’humanité ne se pose jamais que les problèmes qu’elle peut résoudre.» Ambition, prétention de tout maîtriser. Et que l’on veuille ou non le reconnaître, il existe, gauche et droite confondues, une véritable «marxisation» des esprits. L’élite moderne: politiques, journalistes et divers experts, est contaminée par cette prétention quelque peu paranoïaque. Dans un avenir, plus ou moins proche, l’on arrivera à réaliser une société parfaite!

    Dans le balancement inexorable des histoires humaines, c’est le sentiment du tragique de la vie qui, à nouveau, tend à prévaloir.

    C’est bien cette conception dramatique, donc optimiste qui est en train de s’achever. Et, dans le balancement inexorable des histoires humaines, c’est le sentiment du tragique de la vie qui, à nouveau, tend à prévaloir. Le dramatique, je l’ai dit, est résolument optimiste. Le tragique est aporique, c’est-à-dire sans solution. La vie est ce qu’elle est.

    Plutôt que de vouloir dominer la nature, on s’accorde à elle. Selon l’adage populaire, «on ne commande bien la nature qu’en lui obéissant.» La mort, dès lors, n’est plus ce que l’on pourra dépasser. Mais ce avec quoi il convient de s’accorder.

    Voilà ce que rappelle, en majeur, la «crise sanitaire». La mort pandémique est le symbole de la fin de l’optimisme propre au progressisme moderne. On peut le considérer comme une expression du pressentiment, quelque peu spirituel, que la fin d’une civilisation peut être une délivrance et, en son sens fort, l’indice d’une renaissance. Indice, «index», ce qui pointe la continuité d’un vitalisme essentiel!

    Cette mort omniprésente rappelle dans sa concrétude que c’est un ordre des choses qui est en train de s’achever.

    La mort possible, menace vécue quotidiennement, réalité que l’on ne peut pas nier, que l’on ne peut plus dénier, la mort qu’inexorablement l’on est obligé de comptabiliser, cette mort, omniprésente, rappelle dans sa concrétude que c’est un ordre des choses qui est en train de s’achever.

    Ce qui est concret, je le rappelle: cum crescere, c’est ce qui «croît avec», avec un réel irréfragable. Et ce réel c’est la mort de cet «ordre des choses» ayant constitué le monde moderne!

    Mort de l’économicisme dominant, de cette prévalence de l’infrastructure économique cause et effet d’un matérialisme à courte vue.

    Mort d’une conception purement individualiste de l’existence. Certes, les élites déphasées continuent à émettre des poncifs du type «compte tenu de l’individualisme contemporain», et autres sornettes de la même eau. Mais l’angoisse de la finitude, finitude dont on ne peut plus cacher la réalité, incite, tout au contraire, à rechercher l’entraide, le partage, l’échange, le bénévolat et autres valeurs du même acabit que le matérialisme moderne avait cru dépasser.

    Encore plus flagrant, la crise sanitaire signe la mort de la mondialisation, valeur dominante d’une élite obnubilée par un marché sans limites, sans frontières où, là encore, l’objet prévaut sur le sujet, le matériel sur le spirituel.

    Souvenons-nous de la judicieuse expression du philosophe Georg Simmel, rappelant que le bon équilibre de toute vie sociale est l’accord devant exister entre le «pont et la porte». Le pont nécessaire à la relation, et la porte relativisant cette relation afin d’accéder à une harmonie bénéfique pour tout un chacun.

    Face à la mort omniprésente, est rappelée la nécessité de la solidarité propre à un « idéal communautaire ».

    C’est ce que j’ai appelé «Écosophie», sagesse de la maison commune. En termes plus familiers, il s’agit de reconnaître que «le lieu fait lien». Toutes choses rappelant qu’à l’encontre du leitmotiv marxiste: «l’air de la ville rend libre», formule archétypale du déracinement, la glèbe natale retrouve une force et vigueur indéniables.

    Enracinement dynamique rappelant que, comme toute plante, la plante humaine a besoin de racines pour pouvoir croître, avec force, justesse et beauté! Ainsi face à la mort on ne peut plus présente, est rappelée la nécessité de la solidarité propre à un «idéal communautaire» que certains continuent à stigmatiser en le taxant, sottement, de communautarisme.

    La mort de la civilisation utilitariste où le lien social est à dominante mécanique, permet de repérer la réémergence d’une solidarité organique. Organicité que la pensée ésotérique nomme «synarchie». Ce qu’avait également bien analysé Georges Dumézil en rappelant l’interaction et l’équilibre existant, à certains moments, entre les «trois fonctions sociales».

    La fonction spirituelle, fondant le politique, le militaire, le juridique et aboutissant à la solidarité sociétale. Ainsi, au-delà d’une suradministration déconnectée du Réel, c’est bien un tel holisme que l’on voit resurgir de nos jours.

    Mais la prise en compte d’une telle synarchie organique nécessite que l’on sache le dire avec les mots étant le plus en pertinence avec le temps. Il est amusant, il vaudrait mieux dire désolant, de lire sous la plume de la plupart des observateurs sociaux que la situation est dramatique et quelques lignes plus loin parler de son aspect tragique. Ce qui montre bien que la formule de Platon est toujours d’actualité: «la perversion de la cité commence par la fraude des mots!»

    Le « tragique » s’accorde à la mort. Il sait, d’un savoir incorporé, savoir propre à la sagesse populaire, vivre la mort de tous les jours.

    La conception «dramatique» est le propre d’une élite croyant trouver à tout une solution opportune. Le «tragique», bien au contraire, s’accorde à la mort. Il sait, d’un savoir incorporé, savoir propre à la sagesse populaire, vivre la mort de tous les jours.

    Voilà en quoi la crise sanitaire porteuse de mort individuelle est l’indice d’une crise civilisationnelle, celle de la mort d’un paradigme progressiste ayant fait son temps. Peut-être est-ce cela qui fait que le tragique ambiant, vécu au quotidien, est loin d’être morose, conscient qu’il est d’une résurrection en cours. Celle où dans l’être-ensemble, dans l’être- avec, dans le visible social, l’invisible spirituel occupera une place de choix.

  • Mathieu Bock-Côté : « La nouvelle censure de l'extrême gauche racialiste »

    Le 23 avril dernier, des militants proches du Parti des indigènes de la République donnaient une conférence à l'université de Nanterre, en plein blocage 

     

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    Mathieu Bock-Côté s'alarme des nouvelles réductions de la liberté d'expression au nom de l'idéologie diversitaire [Le Figaro, 2.08]. Au Québec, plusieurs spectacles ont été annulés en raison de l'« appropriation culturelle » dont ils feraient preuve. Analyse, comme toujours, brillante, juste, qui va au fond des choses.   LFAR

     

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    L'été 2018, à Montréal, aura été celui de la censure, et sa principale victime, Robert Lepage, un dramaturge québécois, dont deux pièces ont été annulées coup sur coup. La première, SLAV, se voulait un hommage aux victimes de l'oppression et tournait autour de chants d'esclaves, alors que la seconde, Kanata, renversait le regard historique traditionnellement posé sur le Canada, en privilégiant celui des Amérindiens par rapport aux Blancs.

    Lepage reconduisait, avec un génie dramaturgique indéniable, une lecture culpabilisante de l'histoire occidentale. Mais, sans le savoir, il était en retard sur la radicalisation du multiculturalisme. La controverse, chaque fois, s'est présentée de la même façon : un groupuscule prétendant représenter une communauté « minoritaire » a surgi pour accuser la pièce de se rendre coupable d'appropriation culturelle, c'est-à-dire d'une forme de pillage symbolique propre à la domination néocoloniale que subiraient les populations « racisées ». Dans un tel contexte, la peur de paraître raciste gagne alors l'espace public et un réflexe d'autocensure s'empare des esprits. Telle est la loi du politiquement correct.

    S'accuser soi-même d'insensibilité à la diversité

    slav-1024x655.jpgAinsi, les militants anti-SLAV ont-ils soutenu qu'il était absolument illégitime qu'une Blanche  puisse reprendre des chants composés par et pour des Noirs. Cet argumentaire prônant un principe d'étanchéité ethnique et réhabilitant la race comme catégorie politique est typique de l'extrême gauche racialiste qui entend légitimer par là un authentique racisme anti-Blancs. Il confirme l'américanisation mentale de la société québécoise, poussée à plaquer sur sa réalité une grille de lecture qui lui est totalement étrangère.

    Dans le deuxième cas, les militants amérindiens réclamèrent non seulement d'être consultés à propos du spectacle, mais de participer à sa confection. Certains se demandèrent si, dans cette logique, il fallait accorder un droit de veto aux groupes minoritaires lorsqu'une œuvre prétend traiter de son histoire ou de sa réalité. Chose certaine, l'espace public est aujourd'hui patrouillé par des milices identitaires toujours prêtes à s'indigner dès lors qu'on questionne l'image qu'elles prétendent projeter de leur «communauté».

    Malgré les passions soulevées par le débat, la classe politique, dans son immense majorité, s'est montrée très discrète, à l'exception du chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, qui a dénoncé vigoureusement la situation. Du côté des artistes, rares sont ceux qui ont dénoncé la censure, et les dirigeants du Festival international de jazz de Montréal et du Théâtre du Nouveau Monde, qui devaient accueillir SLAV, se sont même excusés d'avoir heurté la communauté noire montréalaise et de ne pas avoir tenu compte suffisamment de ses préoccupations.

    Ils s'accusèrent ainsi d'insensibilité à la diversité et auraient mérité leur mauvais sort. Plusieurs éditorialistes ont repris ce créneau. Sans endosser la censure, ils dénoncèrent la représentation médiatique insuffisante des minorités, qui serait à l'origine de leur colère légitime. Croyant se placer au-dessus du débat, ils ont repris le discours d'autoflagellation qui s'alimente à une terrible haine de soi. On peut voir dans cette lâcheté une forme de déclaration d'allégeance implicite au nouveau régime multiculturaliste, dont on ne contestera plus les dogmes et dont on reprend le langage.

    Cette querelle est absolument typique de la décomposition de l'espace public en contexte diversitaire, qui met en scène la grande revanche contre la civilisation occidentale, dont on dénonce pêle-mêle la « blanchité », la « binarité », le caractère « hétéropatriarcal » et ainsi de suite. L'heure serait venue de la décolonisation de la vie publique, ce qui supposerait d'abord la censure de la perspective majoritaire, nécessaire à la multiplication des paroles minoritaires.

    L'œuvre d'art n'a plus d'autonomie propre

    Les doléances s'accumulent publiquement avec la multiplication des catégories les plus improbables de dominés, comme on l'a vu avec l'emballement récent, dans le monde anglo-saxon, autour d'une pétition pour que Netflix suspende la diffusion d'Insatiable , une série annoncée pour le mois d'août accusée de «grossophobie». Pour sauvegarder l'estime de soi des différentes identités engendrées par la société diversitaire, leurs représentants autoproclamés seront en droit de déterminer en quels termes on devra parler d'elles. Celui qui prend la pose victimaire s'assure un privilège moral dans la vie publique.

    L'œuvre d'art n'a plus d'autonomie propre: elle n'a de valeur qu'à travers la mission idéologique qu'on lui prête. Fait-elle la promotion de la diversité, de l'inclusion, des migrants, de la fluidité des identités sexuelles et ainsi de suite ? Si elle peut être mise au service de la bonne cause, et pour peu qu'elle soit autorisée par les comités diversitaires consacrés, elle sera célébrée, et probablement même financée.

    Le Conseil des arts du Canada (CAC), d'ailleurs, a ainsi précisé que ceux qui veulent réaliser une œuvre d'art concernant les populations amérindiennes devront manifester publiquement leur respect à leur endroit, sans quoi leur demande de financement ne sera pas considérée. Comme l'a expliqué il y a quelques mois le directeur du CAC, « ce qu'on dit, c'est que, quand la proposition vient d'artistes qui sont blancs, il faut qu'on ait une preuve, une démonstration que, dans leur démarche artistique, les artistes qui proposent quelque chose soient en lien, en discussion, soient en consultation avec les autochtones ». On comprend jusqu'où mènera la généralisation de ce principe, qui consiste à réintroduire le délit de blasphème au nom du respect de la diversité.

    On en tirera une leçon d'ordre général, valable pour les deux côtés de l'Atlantique : la question de la liberté d'expression pose directement celle du régime dans lequel nous vivons. Quelles sont les conditions d'entrée dans l'espace public ? Qui est autorisé à se prononcer sur les questions d'intérêt général ou particulier ? Faut-il élargir ou rétrécir les paramètres de l'espace public ? La tendance lourde, aujourd'hui, est à leur rétrécissement. Tout pousse à une forme nouvelle de censure, qui justifie même l'ostracisation médiatique des mal-pensants et leur disqualification morale. Tôt ou tard, il faudra, pour assurer la revitalisation démocratique de nos sociétés, entreprendre la restauration des conditions nécessaires à la liberté d'expression et à une délibération publique délivrée du chantage des groupuscules fanatisés qui réclament le droit de faire taire ceux qui ne chantent pas leurs vertus. 

    Mathieu Bock-Côté        

    XVM7713ddbc-9f4e-11e6-abb9-e8c5dc8d0059-120x186.jpgMathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (éd. VLB, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (éd. Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (éd. Boréal, 2007). Son dernier livre, Le multiculturalisme comme religion politiquevient de paraître aux éditions du Cerf [2016].

  • Meurtre de Philippe Monguillot: «Jusqu’à quand allons-nous tolérer l’intolérable?», par Barbara Lefebvre.

    Véronique Monguillot à la marche blanche en hommage à son mari, décédé de mort cérébrale après l’agression violente dont il a été victime. GAIZKA IROZ/AFP

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

    Pour Barbara Lefebvre, co-auteure des «Territoires perdus de la République», l’agression mortelle du chauffeur de bus de Bayonne témoigne de la passivité de nos dirigeants face à une barbarie devenue ordinaire.

    Il s’appelait Philippe Monguillot. Pour les Français, le «chauffeur de bus de Bayonne» a désormais un nom et un visage, celui d’un époux et d’un père de famille «sans histoire». Sans doute, sa famille, ses amis, ses collègues auraient souhaité que cela continue ainsi: une vie tranquille, une retraite paisible.

    2.jpegComme le souhaitent toutes les familles de France qui vivent sans être «défavorablement connus des services de police», sans troubler l’ordre public, sans violenter qui que ce soit pour un regard de travers, sans agresser en meute de lâches un homme ou une femme, seuls. Nous aspirons à vivre tranquillement parce que nous respectons la loi, parce que nous croyons que le respect de l’ordre public est le pilier d’une société civilisée. Mais, chacun de nous sait que cette tranquillité n’existe pas, parce que nous avons tous été témoins ou victimes d’une «violence gratuite» comme la nomenclature désigne cette forme de décivilisation, de sauvagerie qui consiste à agresser autrui sans autre motif que décharger contre lui sa haine recuite, sa frustration minable. Beaucoup d’entre nous ont décidé d’apprendre à leur enfant à baisser les yeux, à ne pas répondre à l’insulte qui fuse. Se soumettre dans l’espace public à la terreur d’une minorité (qu’on identifie généralement sans avoir recours à un sociologue), c’est déjà abandonner sa part de citoyenneté autant que d’humanité. Nous y sommes hélas tous accoutumés parce que nous voulons rentrer chez nous sains et saufs, et continuer à vivre «nos vies sans histoire». C’est légitime. C’est humain. Mais cette tolérance vis-à-vis de l’intolérable nous dévore en tant que corps social, en tant que nation.

    Il est des pedigrees qu’il convient de révéler à l’opinion publique illico presto.

    Avant Philippe Monguillot, combien d’autres «faits divers» de cette nature? Combien de vies brisées sous les coups de couteaux, de pieds, de béquilles, de barres de fer infligés par des individus dont on s’assure le plus souvent à protéger l’anonymat. C’est le cas des quatre mis en cause à Bayonne que la bien-pensance médiatico-politique a tenté de faire passer pour des «punks à chiens» alors qu’il s’agit de délinquants récidivistes d’une cité voisine connus des services de police. Pour eux, la protection de l’anonymat serait donc requise? On se souviendra que l’homme de 84 ans (mort en détention depuis) qui avait tenté d’incendier la mosquée de Bayonne et blessé deux personnes en octobre 2019 avait vu son identité et son adresse dévoilées dans la presse. Il est des pedigrees qu’il convient de révéler à l’opinion publique illico presto: ainsi cet octogénaire, souffrant d’une altération partielle de son discernement selon les enquêteurs, avait été candidat aux départementales pour le Front National en 2015, information sans rapport direct avec les faits puisqu’il disait vouloir «venger la destruction de Notre Dame de Paris». Pour les quatre mis en cause dans le meurtre de Philippe Monguillot, on préfère préserver probablement leurs proches en ne les nommant pas, mais pourquoi ne pas indiquer seulement leurs prénoms? On nous dira sans doute que ce n’est pas là de la «saine information» pour l’opinion publique qu’il ne faut pas échauffer inutilement.

    Avant la visite du fraîchement nommé ministre de l’Intérieur à Bayonne ce samedi, combien de visites de ministres de l’Intérieur et autres préfets venus présenter leurs condoléances et assurer que la «justice sera exemplaire pour punir ce crime odieux» ? Combien de bavardages, de coups de menton, de promesses de Karcher et autres «QRR» pour Quartiers de reconquête républicaine? On peut se demander quelle est la dose maximum de verbiage inconsistant que l’opinion peut encore supporter sur ces sujets? Si l’on prend la peine de lire les différentes enquêtes conduites, on peut constater qu’elle ne le supporte plus, mais dans la Vème République post-démocratique, l’opinion publique n’a plus aucun moyen de manifester son exaspération sinon par la défiance à l’égard du politique et l’abstention. Deux comportements qui indiffèrent en réalité nos dirigeants puisqu’ils ne les empêchent pas d’être élus ou réélus malgré des socles de votants toujours plus misérables. L’impuissance politique n’est jamais sanctionnée dans les urnes, au contraire elle est encouragée par des simulacres d’élections sans réelle valeur démocratique.

    Certaines communes sont des zones où règne la loi du caïdat, où les édiles locaux doivent pactiser avec la mafia locale pour qu’elle les laisse gérer le reste de la commune.

    Nos élus, nos ministres s’écoutent-ils parler quand ils nous servent leurs discours creux sur «la République qui ne laissera plus rien passer et poursuivra sans relâche les auteurs de ces actes inqualifiables»? Sont-ils à ce point amnésiques ou narcissiques qu’ils ne s’entendent pas répéter comme des ventriloques les mêmes mots que leurs prédécesseurs? On nous resservira bien un petit verre de «vivre ensemble» et une tranche «d’égalité des chances» avant de rentrer au ministère à Paris? Pendant qu’ils bavardent avec la presse, consultent des experts, se font rédiger des rapports par des hauts fonctionnaires, d’incivilités en violences la société est entrée dans une mécanique où l’on s’habitue à cohabiter avec les acteurs d’une forme de banalité du mal. Mais un mal dont la description sociale, culturelle, idéologique, effraie certains esprits bien-pensants. Notre société est-elle à ce point tétanisée et dépressive qu’elle se soit accoutumée à cela? Notre société est-elle si déphasée qu’elle préfère se donner bonne conscience en traquant «les discours de haine» - c’est-à-dire en légalisant la police de la pensée - plutôt qu’en combattant avec la dernière vigueur républicaine et la plus grande sévérité judiciaire, les actes concrets de haine d’une minorité d’individus qui pourrissent la vie de la majorité.

    Plus de vingt ans que des pans entiers de certaines communes ont fait pire qu’une sécession: ce sont des zones où règne la loi du caïdat, où les édiles locaux doivent pactiser avec la mafia locale pour qu’elle les laisse gérer le reste de la commune (par exemple, cette petite zone pavillonnaire où se concentre la minorité des votants permettant d’être réélu). Sur ce fond de délinquance, de trafics de drogue et de criminalité, on sait que l’islamisme trouve l’écosystème propice pour se développer. À un fléau est venu s’en ajouter un autre, au grand dam de nombreux habitants de ces quartiers qui n’ont pas tous les moyens de fuir. Et depuis vingt ans, rien n’est fait pour éradiquer l’un et l’autre. Au contraire, ils ne se sont jamais aussi bien portés! Nous autres, auteurs des «Territoires perdus de la République» publié en 2002, avons longtemps été méprisés voire traités de racistes pour décrire le réel de ces quartiers, puis après une longue décennie de déni, après 2015, ce fut «le grand réveil» des éditorialistes, journalistes, politiques. Presque tout le monde y est allé de ses analyses en les croyant originales, les grands discours sur l’entrisme islamiste et le séparatisme. Mais derrière tout ce verbiage, quels actes? Aucun qui permette de dire que la peur a changé de camp. La réponse n’est même plus dans le déploiement ponctuel d’une compagnie de CRS ou l’arrivée de trois policiers supplémentaires au commissariat délabré du coin, dans le renouveau de l’équipement de notre police ou la confiance du ministre envers les forces des l’ordre. Tout ceci est indispensable mais pas suffisant.

     

    Rien n’est possible sans un sursaut moral, et donc politique au sens noble du terme, de tous les citoyens, seuls détenteurs de la souveraineté démocratique dans la République. C’est à eux, partout, de se mobiliser pour exiger leur droit à la sécurité. Ce droit est non négociable et aucune situation de crise ne peut justifier de surseoir à son exécution. Maintenant. Cette sécurité nous est due par l’État parce que nous nous acquittons de nos devoirs. Nous la payons en acceptant que notre liberté s’arrête là où commence celle d’autrui, en travaillant légalement et payant nos impôts, en éduquant nos enfants dans le respect d’autrui, en respectant la loi de la République quand bien même, à titre personnel, elle nous indispose.

    Pour Philippe Monguillot qui respectait paisiblement la loi et voulait la faire respecter jusque dans son bus, et pour tous ceux qui ont été blessés ou assassinés par ces barbares, nous citoyens devons exiger de nos dirigeants (locaux, régionaux, nationaux) des actes pour assurer notre sécurité. Celle de nos aînés ou nos enfants est encore plus urgente, eux que leur fragilité expose davantage à la violence de ces sauvages qui agissent en groupe, puisque leur lâcheté et leur bassesse morale les rendent incapables de soutenir un face à face à la loyale. En plus d’une éducation généralement défaillante, l’impunité acquise souvent dès les premiers délits d’adolescence les a rendus indifférents à celui qui n’est pas de leur clan, de leur quartier, celui-là n’est plus pour eux un frère humain. Quant à nous, hommes et femmes «à la vie tranquille», sommes-nous définitivement acquis à cette morale d’esclave que décrivait Nietzsche pour continuer à tolérer, parmi nous, ces ennemis du genre humain?

    Barbara Lefebvre, enseignante et essayiste, est l’auteur de Génération j’ai le droit (éd. Albin Michel 2018).

  • El Azhar et la révolution égyptienne, par ANNIE Laurent.

    Annie_Laurent.jpgAnnie Laurent poursuit - dans la Petite Feuille Verte - son étude sur El-Azhar, dont nous avons relayé déjà les trois premiers numéros

    (El-Azhar, Vatican de l'islam ? puis El-Azhar, « phare de l’islam sunnite » puis el azhar politique et religion).

    Annie Laurent poursuit son étude en s'intéressant dans cette quatrième partie à l'attitude qu'a adopté El Azhar face à la révolution égyptienne...

    La place Tahrir lors des manifestations du 8 février 2011, au Caire

    El-Azhar, Vatican de l’islam ?, par Annie Laurent

    El-Azhar, "phare de l’islam sunnite", par Annie Laurent

    Dans le sillage de la révolution tunisienne (18 décembre 2010-14 janvier 2011) ayant conduit à l’éviction du président Zine El-Abidine Ben Ali (1936-2019), l’Égypte a entamé, dès le 3 février 2011, un cycle révolutionnaire dont l’épicentre était la vaste place Tahrir (« Libération »), située au cœur du Caire. L’Université-Mosquée d’El-Azhar n’est pas restée étrangère à ces événements face auxquels sa direction a adopté des positions variant selon les circonstances tandis que des divisions se manifestaient en son sein. 

    LES FLUCTUATIONS D’EL-AZHAR

    Dès le début, des oulémas (savants) et de jeunes imams d’El-Azhar ont rejoint le mouvement, entraînant la désapprobation de son recteur, Ahmed El-Tayyeb (il porte aussi le titre de grand-imam), au motif que « la présence des croyants à une manifestation contre le pouvoir légal est un péché ». Ces manifestants ont cependant continué de réclamer la chute du président Hosni Moubarak, en fonction depuis 1981. Tout en reconnaissant à leurs chefs spirituels « une autorité dans l’ordre de la foi », ils « ne se sentaient pas concernés par leurs directives dans l’ordre du politique, où la décision de chacun ne relève que de sa conscience personnelle » (Mahmoud Hussein, Les Révoltés du Nil, Grasset, 2018, p. 346, 356 et 364).

    El-Azhar s’implique dans la révolution

    El-Tayyeb n’a soutenu la révolution qu’après la démission de Moubarak, le 11 février 2011, ce dernier confiant alors la gestion provisoire de l’État au Conseil suprême des forces armées (CSFA). À ce moment-là, les Frères musulmans (FM), principal mouvement islamiste, tentaient de récupérer le mécontentement populaire pour leur propre compte après s’en être méfiés car les revendications libérales des débuts ne correspondaient pas à leur conception de l’État, de la société et de la loi.

    Les cadres dirigeants d’El-Azhar ne s’alignèrent cependant pas sur les FM. À la surprise de nombreux Égyptiens, le grand-imam adopta une partie des aspirations démocratiques des contestataires.

    Une « Déclaration sur l’avenir de l’Égypte », publiée le 11 juin 2011, s’ouvrait sur le rappel du « rôle pionnier joué par El-Azhar dans la cristallisation de l’esprit islamique centriste » et l’affirmation de son « importance en tant que phare vers la bonne voie », autrement dit « l’islam du juste milieu » comme aime à le dire El-Tayyeb. Suivaient dix propositions, parmi lesquelles le soutien « à l’établissement d’un État national, constitutionnel, démocratique et moderne », ce qui revenait à délégitimer l’option pour un « État religieux », qui est celle des FM. Le texte se prononçait cependant pour le maintien dans la Constitution de la charia comme « source essentielle de la législation », tout en consentant aux adeptes des autres religions monothéistes le droit de recourir à leurs propres tribunaux pour les affaires de statut personnel ainsi que le libre exercice de leurs rites. L’accès de tous au « progrès civilisationnel » était également promis (El-Ahram Hebdo, 29 juin-5 juillet 2011).

    Sept mois plus tard, le 8 janvier 2012, un nouveau document d’El-Azhar sur « l’ordonnancement des libertés fondamentales » a consacré « la liberté de croyance, d’opinion et d’expression, de recherche scientifique et de créativité artistique et littéraire », le tout « relié au droit de citoyenneté totale pour tous ». Le jésuite égyptien, Samir-Khalil Samir, a cependant regretté l’ambiguïté du passage relatif à l’interdiction d’ « offenser les religions célestes », cette formule risquant selon lui de servir de prétexte pour proscrire les conversions de musulmans au christianisme (La Croix, 18 décembre 2013).

    El-Azhar et le gouvernement islamiste

    2.jpgL’arrivée au pouvoir de Mohamed Morsi, militant FM élu président le 30 juin 2012 sous l’étiquette du Parti de la Liberté et de la Justice, avec les voix d’une partie des enseignants et étudiants d’El-Azhar, a eu pour effet de placer l’institution sous l’emprise du nouveau gouvernement. Ce dernier multiplia les sanctions contre le personnel azharien, ne ménageant pas El-Tayyeb, présenté comme un feloul (« résidu ») parce qu’il avait été nommé par Moubarak en 2010 (cf. PFV n° 80). « Dénigrée, El-Azhar entra alors discrètement en résistance », notera plus tard la journaliste Delphine Minoui en rapportant ces faits (Le Figaro, 3 janvier 2014).                       Mohamed Morsi

    L’arrivée au pouvoir de Mohamed Morsi, militant FM élu président le 30 juin 2012 sous l’étiquette du Parti de la Liberté et de la Justice, avec les voix d’une partie des enseignants et étudiants d’El-Azhar, a eu pour effet de placer l’institution sous l’emprise du nouveau gouvernement. Ce dernier multiplia les sanctions contre le personnel azharien, ne ménageant pas El-Tayyeb, présenté comme un feloul (« résidu ») parce qu’il avait été nommé par Moubarak en 2010 (cf. PFV n° 80). « Dénigrée, El-Azhar entra alors discrètement en résistance », notera plus tard la journaliste Delphine Minoui en rapportant ces faits (Le Figaro, 3 janvier 2014).

    L’exercice calamiteux du pouvoir par le gouvernement Morsi a entraîné la reprise des contestations populaires. Le 3 juillet 2013, répondant au mouvement Tamarrod (Rébellion) et à l’appel de 34 millions d’Égyptiens (1/3 de la population), le général Abdel-Fattah El-Sissi, chef du CSFA, annonça la destitution du président ainsi que la suspension de la Constitution adoptée par référendum le 30 novembre 2012. Par sa présence aux côtés de Sissi en cette circonstance, El-Tayyeb approuvait la double décision, qualifiée de « coup d’État démocratique » par les dirigeants occidentaux.

    El-Azhar s’aligne sur le nouveau régime

    L’État prit alors en mains les affaires religieuses pour limiter l’influence islamiste : 55 000 prédicateurs, accusés de radicalisation, furent renvoyés par le ministère des Cultes et remplacés par d’autres, certifiés d’El-Azhar, laquelle se vit confier par le gouvernement la tâche de prôner un « islam modéré ». Quoique favorables à l’institution, ces mesures y furent mal reçues. En 2013 et 2014, le campus de son université, situé dans le quartier de Madinet Nasr, fut le théâtre de manifestations pro-Morsi organisées par des étudiants, garçons et filles, adeptes de l’idéologie des FM. La sévère répression policière, menée avec l’accord d’El-Tayyeb, fit des morts et des blessés.

    Selon Hassan Nafea, professeur de sciences politiques à l’Université du Caire (étrangère à El-Azhar), la forte présence des FM en ce lieu y rendait la situation plus grave que dans les autres universités de la capitale égyptienne (El-Ahram hebdo, 18-24 décembre 2013). Les divisions touchèrent même le Conseil des grands oulémas, instance magistérielle d’El-Azhar. L’un de ses membres, Youssef El-Qaradaoui, ardent militant des FM, également président-fondateur de l’Union internationale des Oulémas, favorable au rétablissement du Califat, fut contraint de démissionner (cf. PFV n° 81).

    Ahmed El-Tayyeb se voyait désormais reprocher d’être un instrument politique entre les mains de l’armée. « El-Azhar critique l’islam politique, mais elle fait elle-même de la politique. On a toujours dit qu’El-Azhar avait un rôle mondial, or elle le perd en étant instrumentalisée par l’État », regretta un chercheur azharien (« Au cœur d’El-Azhar, phare du sunnisme », Le Point, n° 2284, 16 juin 2016, p. 62).

    Ce que le grand-imam a contredit en ces termes : « El-Azhar s’est toujours tenue éloignée de la politique. Tout au long de son histoire, sa neutralité, à la fois scientifique et intellectuelle, a assuré son rayonnement sur les différents pays musulmans. Pour autant, notre institution ne demeure pas étrangère aux préoccupations de la patrie et des musulmans. Elle soutient leurs causes de la meilleure façon qui soit dans le monde entier » (« L’homme qui détient les clés de l’islam », Le Point, ibid., p. 54).

    SISSI, EL-AZHAR ET LA RÉFORME DE L’ISLAM

    « Au-delà des questions politiques sur la gouvernance de l’Égypte et de la place qu’El-Azhar devait occuper dans la politique égyptienne, c’est la question de la modernisation du discours religieux qui anime les couloirs de l’institution », notera Oriane Huchon dans une analyse ultérieure (« El-Azhar, mosquée et université au cœur de la société égyptienne et du monde musulman sunnite », Les clés du Moyen-Orient, 24 avril 2017, p. 5).

    3.jpgDepuis sa prise du pouvoir, le maréchal Sissi était confronté à l’émergence de Daech (l’État islamique) qui, à partir de ses principales bases en Irak et en Syrie, multipliait les attentats dans le monde – y compris en Égypte où les coptes étaient souvent pris pour cibles – en se réclamant de la religion. Déjà avant son élection, survenue le 28 mai 2014, il avait évoqué la nécessité de réformer l’islam dans divers domaines, en vue notamment de rendre illicite la justification religieuse de la violence. 

     

       Abdel Fattah al-Sissi

    Combattre le terrorisme sans excommunier

    Devant l’urgence, El-Tayyeb convoqua un séminaire pour « combattre l’extrémisme et le terrorisme », tenu au Caire les 3 et 4 décembre 2014 avec la participation de représentants d’une vingtaine de pays. Les discussions ont notamment porté sur la qualification des auteurs de tels actes. Les musulmans coupables devaient-ils être considérés comme infidèles ou mécréants et encourir l’excommunication (takfir) ? Le texte adopté au terme des débats ne tranche pas la question. « Tous les religieux qui ont participé à cette conférence contre le terrorisme sont bien conscients du fait qu’ils ne peuvent émettre de sentences d’apostasie contre un croyant abstraction faite de ses péchés » (La Croix, 16 décembre 2014).

    Commentant ce texte, le Père Adrien Candiard, membre de l’Institut dominicain d’études orientales (Le Caire), a noté que « depuis le début de son mandat, en 2010, Ahmed El-Tayyeb s’est illustré par un refus particulièrement net d’user du takfir » (Ibid.).

    Khairy Shaarawy, responsable du département des études islamiques à El-Azhar, a justifié cette attitude : « Ce sont des criminels musulmans. On les taxe de criminels, mais on ne peut pas leur retirer leur foi, sinon on rentre dans le jeu des djihadistes » (Le Figaro, 25 mars 2018). Ces derniers considèrent en effet que le refus de pratiquer ou de cautionner le djihad équivaut à l’apostasie.

    Les exigences de Sissi envers El-Azhar

                Le 28 décembre 2014, Abdel-Fattah El-Sissi s’est exprimé solennellement devant le recteur et le Conseil des grands oulémas réunis dans l’enceinte d’El-Azhar. Son discours, retransmis à la télévision égyptienne, voulait engager ses interlocuteurs à « une révolution religieuse ».

                « Nous avons déjà parlé de l’importance du discours religieux, et je voudrais répéter que nous ne faisons pas assez en ce qui concerne le véritable discours religieux. Le problème, cela n’a jamais été notre foi, mais c’est sans doute la pensée (fikr), une pensée que nous sanctifions. Le