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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Graines d'éducation chrétienne (12), par Jeunesse si tu savais et Poussières d'étoiles.

    En contact avec les mouvements Jeunesse si tu savais et Poussières d'étoiles; voici les liens de leur page FB, de leurs sites officiels et de leur chaîne youtube :

     

    JEUNESSE SI TU SAVAIS

    https://www.facebook.com/jeunessesitusavais/

    https://www.jeunesse-si-tu-savais.fr/

     

    POUSSIERES D'ETOILES

    https://www.poussieresdetoiles.fm/

    https://www.youtube.com/channel/UCvYtt4Ws_Uc4Cj0LeLCoEJQ/videos

     

    Et voici le douzième article (aussi en vidéo/audio) qu'ils nous ont adressé, en attendant la suite...

    GRAINES D’EDUCATION CHRETIENNE

    L’éducation pour les jeunes suffit-elle ?

    https://www.poussieresdetoiles.fm/uploads/newscast/0/0/58/eee6d54f-019b-441b-bc2e-42d7ab4d081a.mp3

    Avant,

    dans la première moitié du XXe siècle on transmettait une instruction et une éducation qui allaient de soi. Il y avait des rails, on suivait simplement ces rails donnés par la société, donnés par l’Eglise, etc.

    Dans les années 60,

    il y a eu le concile dans l’Eglise et les réformes qui s’en sont suivies ; il y a eu la Révolution de Mai 68 ensuite, une révolution culturelle. Et souvent l’association de ces deux nouveaux états d’esprit a conduit à une remise en cause de toute autorité par la « contestation », par « des contestataires ». Dès lors l’éducation n’allait plus de soi, l’autorité n’allait plus de soi. Ceux qui suivaient ainsi cet esprit de Mai 68, cet esprit du monde dans leur manière d’éduquer voyaient tout bouleverser : des enfants, se révoltant contre leurs parents, ne sachant plus où ils devaient aller – comme un tram fou sortant de ses rails; des parents ne sachant pas quoi faire non plus, baissant les bras face à cette situation. Les enfants s’engageant aussi dans les voies de la musique extrême, du cannabis et de la drogue, de la fièvre du samedi soir, etc. Mais à cette même époque il y a eu une prise de conscience dans un certain nombre de milieux notamment chrétiens, évangéliques et aussi catholiques (que l’on a appelé pour les cathos la « Génération Jean-Paul II »). Ils ont sécrété des anticorps face à ces virus du monde. Ainsi leurs enfants ont pu être initiés à la prière, à des communautés nouvelles, aux JMJ, et bien d’autres richesses spirituelles ou morales qui leur ont permis de vivre autonomes face à cette influence de l’esprit de Mai 68 et du monde.

    Aujourd’hui,

    dans les années 2000 on voit les enfants de ces jeunes - qui avaient été « vaccinés » contre cet esprit du monde - qui depuis ont fondé des familles chrétiennes, subir, malgré tout, de plein fouet les 50 ans de cet esprit de Mai 68. Avec la libération sexuelle, le fait de ne plus se marier, d’avoir des relations multiples, etc. Une culture audio-visuelle venant des USA, avec aussi tout ce que propose cette musique anglo-saxonne moderne ainsi que musiques technos et musiques extrêmes et les influences qu’elles ont sur la jeunesse : « sex, drugs and rock’n roll » et tout ce qui va avec : violence, addictions,… Toute une dégradation de la vie humaine où l’on ne parcourt plus le chemin des joies naturelles - comme un sentier enneigé en hiver ou un lever de soleil dans la montagne - dons gratuits de la nature (ou de Dieu si on est croyant), mais on s’enfonce plutôt dans les nuits noires des discothèques et des paradis artificiels – qui rapportent beaucoup à certains dans une société de consommation où l’argent est roi et n’a pas d’odeur. Beaucoup de jeunes de ces familles « vaccinées » ou de ces familles chrétiennes conscientes sont eux-mêmes aujourd’hui sous l’effet de cet esprit du monde.

    Que faire ?

    Certaines familles arrivent-t-elles malgré tout à échapper à cette spirale infernale ? Oui. Mais elles sont très minoritaires. Comment font-elles ? On s’aperçoit que ces parents-là sont engagés dans l’action caritative, dans l’action associative, dans l’action de leur paroisse. Quand ils sont très actifs, ils entraînent toute leur famille. Les enfants sont impatients eux aussi, par exemple, d’aller aider les SDF dont ils entendent les récits par leurs parents, d’aller à des camps de jeunes auxquels leurs parents participaient en tant qu’animateurs. Ils ont hâte de prendre part à une chorale ou à du scoutisme quand leurs parents sont actifs eux-mêmes. Un témoignage de vie vaut mieux qu’un long discours. A l’adolescence particulièrement les jeunes soit se révoltent contre les parents et le monde adulte, soit sont admiratifs des fruits portés et du rayonnement de leurs parents, et souhaitent les imiter. On ne peut plus aujourd’hui simplement envoyer les enfants à un camp de jeunes, ou à la préparation de la confirmation ou la communion, en se contentant de l’office du dimanche, du culte ou de la messe (et encore si les parents ne s’en abstiennent pas eux-mêmes)… Il faut être précurseur,

    il faut devenir témoin

    des actions que l’on mène dans le sens du bien, dans le sens de Dieu. Les parents seront ainsi premiers de cordée - de la cordée qu’est la famille – en emmenant toute la famille dans des lieux privilégiés pour des sessions, des rassemblements. Ensuite les jeunes iront d’eux-mêmes puisqu’ils y auront pris goût. Ils auront découvert là des copains, dans ce creuset de l’amitié qui est si indispensable aux jeunes. « Si tu savais le Don de Dieu », ils sauront ce qu’est ce « don de Dieu », ils auront fait l’expérience de ce qu’on peut recueillir de joies, de grâces et de chemin de vérité.

    « La foi qui n’agit point, est-ce une foi sincère ? »

    (Racine). Il faut être aujourd’hui actif et non pas simplement des chrétiens passifs qui regardent passer les choses et qui ouvrent tout juste un tiroir de vie chrétienne le dimanche entre 11 heures et midi. Et vite refermé. Il faut que sa pratique soit ancrée dans la vie de tous les jours, dans ses loisirs, dans ses vacances. Il faut être acteur de la foi, acteur de la vie chrétienne. Il est important de devenir témoin de la foi, témoin de la vie chrétienne, témoin de la charité pour pouvoir entraîner ses enfants, auxquels on n’a pas simplement à donner un savoir, mais à transmettre un témoignage, un témoignage enthousiasmant, un témoignage de joie,
    un témoignage rayonnant qui éclairera leur chemin de jeunesse et de toute leur vie.

  • Les Echos : Le parlement espagnol vote l'exhumation du corps de Franco ...

     

    823330531.jpgPar un billet de quelques lignes manifestement assez ignorantes des affaires d'Espagne, Les Echos du 11 mai ont rendu compte d'une motion votée à Madrid, par le Congrès des députés, motion demandant au Gouvernement espagnol l'exhumation du corps du général Franco de la basilique du Valle de los Caidos où l'ex-chef de l'Etat repose depuis sa mort en novembre 1975, soit depuis 42 ans.

    valle-caidos.jpgFranco y est inhumé aux côtés de José Antonio Primo de Rivera, le fondateur de la Phalange, qui n'a pas participé à la guerre civile, ayant été arrêté quatre ou cinq mois avant qu'elle n'éclate, détenu, puis fusillé à la prison d'Alicante, en novembre 1936. Les Echos ne précisent pas si ladite motion du Congrès des députés réclame aussi le transfert du corps de José Antonio ou non. A noter que dans l'imaginaire espagnol, dans l'opinion en général il est une figure assez largement respectée.

    Une majorité de députés a voté cette motion. Ceux du parti au pouvoir, le PP [Parti populaire, de droite] se sont « courageusement »  abstenus.

    Est-ce à dire que la motion n'aura pas de suite ? Nous l'ignorons mais chacun sait que depuis longtemps une certaine gauche espagnole tente de raviver en Espagne la guerre des mémoires et de lancer une bataille judiciaire en faveur des victimes de la guerre. Lesquelles ? Il est évident qu'il s'en suivrait comme une guerre civile nouvelle forme, à la fois rétrospective et très actuelle car les objectifs matériels, financiers ou autres ne sont pas absents de l'opération. Un mauvais coup pour la paix civile en Espagne, qu'il avait été assez sagement prévu de respecter à la mort du général Franco.

    el-escorial-valle-de-los-caidos.jpgLe caudillo restera-il au Valle de los Caidos dans la sierra de Madrid ou retournera-t-il en Galice, au Ferrol, par exemple ? José Antonio sera-t-il ramené dans quelque cimetière madrilène ? Quelle suite le gouvernement Rajoy donnera-t-il à cette motion parlementaire que les députés qui le soutiennent n'ont pas votée ?

    La rancune et la vengeance vulgaires n'ôtent rien à la grandeur des hommes qui ont servi leur pays. Et, en l'occurrence, rendu service à la France, à l'Europe, à la civilisation qui nous est commune. Que Franco et José Antonio reposent dans la crypte du Valle de los Caidos ou ailleurs, selon ce que décideront des hommes, de toute manière petits, n’enlèvera rien qui nuise vraiment à leur mémoire. 

  • CINEMA • Erick Dick : « La Vendée a lutté contre l’agression culturelle »

     

    par Raphaël de Gislain

    Auteur d’un documentaire en forme de voyage sur les traces du chef vendéen le plus emblématique, le réalisateur Eric Dick remet Charette à l’honneur. Alors que son film vient de sortir, Politique magazine l’a rencontré.

    Pourquoi cet intérêt pour les guerres de Vendée ?

    Avant tout, je suis vendéen et l’histoire des guerres de la Vendée militaire fait partie de mon identité, de ma culture ; elle est toujours présente pour les habitants de la région et nous la portons en nous. Cette histoire revêt un caractère universel ; les Vendéens ont souffert ; ils ont été exterminés par cette nouvelle république parce qu’ils croyaient en Dieu, en leur roi et qu’ils ont refusé de mettre de côté leurs convictions. Ils en sont sortis grandis.

    Par quel prisme racontez-vous l’histoire de ce peuple ?

    La première chose qui m’importait était de donner la parole aux Vendéens. Les rares documentaires qui existent sur le sujet donnent un point de vue assez parisien des évènements, souvent centré sur Robespierre. A l’opposé, j’ai tenu à ce que cette période tragique, de 1793 à 96, soit rapportée par des gens du terroir et du peuple. C’est leur sentiment qui m’a intéressé, et l’aspect légendaire autant que la vérité historique. L’autre point était de m’attacher à un héros ; en l’occurrence Charette. Il demeure le plus emblématique. Il a rassemblé les maraîchins, avec le panache d’un guerrier qui aimait faire la fête. Mille fois il aurait pu avoir les honneurs, partir en Angleterre ou encore virer sa veste, mais il est resté fidèle à sa foi en la monarchie, quitte à se retrouver seul.

    Vous ralliez-vous à la thèse du génocide ?

    Je pense qu’il y a eu beaucoup d’exagération de la part des militaires et qu’on a fait en sorte que le peuple vendéen soit très affaibli. Y-a-t-il eu des ordres qui venaient d’en haut pour exterminer méthodiquement une population ou les exactions furent-elles le fait de généraux zélés des colonnes infernales ? Mon rôle, en tant que réalisateur, n’est pas de trancher. Avec ce film, j’espère surtout délier les langues. Il semble qu’aujourd’hui l’heure de la « victoire des vaincus » ait sonné et que d’aucuns demandent des comptes…

    En quoi serait-ce une histoire d’actualité ?

    Voilà un peuple qui a osé se dresser et se battre contre ce qui représentait à ses yeux une invasion, craignant de voir ses croyances anéanties. Ce soulèvement contre un envahisseur peut se transposer aisément à notre époque, où l’islamisation est ressentie de plus en plus comme une agression culturelle. Je pense qu’à terme, les mêmes causes conduiront aux mêmes effets…

    Comment peut-on voir votre film ?

    Aucun producteur n’ayant voulu participer, j’ai eu recours à des financements propres… Il est donc important que les gens puissent le voir. Le film va être distribué au cinéma dans plus de 80 salles, à Paris comme en province. Il sera ensuite décliné en séries télévisées dans le courant de l’année 2016 et disponible en VOD. 

    C’était une fois dans l’Ouest, d’Eric Dick, Zedig distribution, 120 min. En salles. Toutes les informations sur le site : www.cetaitunefoisdanslouest.a3w.fr/ 

     

     

  • Vu sur la page FB de nos amis du GAR : « Imposer la Monarchie à un pays ancré depuis si longtemps en République, cela es

    N'insultons pas l'avenir, dit l'historien comme le politologue : l'Histoire est pleine de surprises et d'imprévus, et elle ne suit pas un sens unique et obligatoire, au contraire de ce que pensaient les marxistes et de ce que pensent aujourd'hui les libéraux ou les européistes.

    Il faut être plein d'humilité face à elle et à ses circonvolutions, parfois heureuses, parfois terribles, souvent complexes, mais il ne faut pas renoncer à « la faire » ou, du moins, à en infléchir le cours, autant que faire se peut : il n'y a pas de fatalité « définitive » et se résoudre à celle-ci serait s'abandonner à tout Pouvoir sans limites (qu'il soit politique ou économique à travers les féodalités partisanes ou financières, par exemple), au risque d'y perdre toute liberté...

    Certes, la possibilité d'une instauration monarchique en France paraît fort lointaine et, surtout, difficile, compliquée. Mais rien n'est impossible, et, d'ailleurs, « impossible n'est pas français », dit-on : l'exemple espagnol, maintenant un peu ancien mais proche de nous par la géographie, est la preuve que ce qui paraît hautement improbable en certains cas est toujours possible ! Le roi restauré par la volonté d'un dictateur n'a pas été son jouet, et Juan Carlos, que l'on croyait timide et emprunté, s'est avéré être un véritable Chef de l’État capable de mener la transition démocratique sans faillir ni défaillir (1), et, malgré les difficultés actuelles, la Monarchie perdure à travers son fils et successeur, Philippe VI (Felipe, en espagnol).

    Pour la France, il y a, apparemment, le fort attachement des Français à 1789 et à ses suites institutionnelles républicaines. En fait, c'est beaucoup moins vrai ces dernières années, la recherche historique et la réflexion philosophique comme politique aidant, mais aussi la rupture du « pays réel » avec les gouvernants et les « élites » de la République, encore plus marquée depuis la révolte des Gilets jaunes, plus révélatrice encore que la simple abstention...

    D'autre part, hormis le fait que la part « positive » de la Révolution selon l'opinion (qui n'a pas forcément raison au demeurant, selon le point de vue historique que l'on adopte) est antérieure à l'établissement même de la République en 1792, la Monarchie nouvelle n'aurait pas à entrer en conflit avec l'Histoire, fût-elle désagréable pour les rois et les royalistes, mais à l'assumer (ce qui ne signifie pas pour autant s'y « rallier »...) et à la dépasser. Le regret n'est pas une politique et la Monarchie nouvelle, qui sera évidemment attendue sur ce point, devra veiller à ne pas être une nostalgie romantique ou revancharde : le roi, souverain de tous les Français, est celui qui relie toutes les traditions et toutes les histoires, en les assumant toutes, en tant que « trait d'union » institutionnel...


    (1) : il ne s'agit pas ici de juger de la pertinence de la politique du roi d'Espagne Juan Carlos mais de considérer son succès stratégique alors qu'il paraissait condamné à être balayé par le vent de l'Histoire et de la révolution...

  • Société • Où Éric Zemmour évoque « La mort de Hallyday et d'Ormesson, comme Cocteau et Piaf »

     

    BILLET - La mort de Jean d'Ormesson a précédé de quelques heures celle de Johnny Hallyday. Deux monstres sacrés de notre époque dont le décès concomitant en rappelle d'autres. Ce sont, en octobre 1963,  ceux de Piaf et de Cocteau (dans l'ordre) que Lafautearousseau avait aussi rapprochés, quelques heures plus tôt, de l'événement que tous les médias célèbrent en ce moment. A l'envi. Comme toujours, quelques mots brefs et lucides, suffisent à Eric Zemmour [RTL 7.12] pour caractériser les illustres disparus, leur époque et les évolutions intervenues au fil des cinquante et quelques dernières années ...  LFAR 

     

     

    Résumé RTL par Éric Zemmour et Loïc Farge

    L'Histoire bégaie. Il y a plus de cinquante ans, le 11 octobre 1963, Jean Cocteau et Edith Piaf mouraient à quelques heures d'intervalle. Le poète et la chanteuse, l'homme des salons et la femme des rues, le créateur mondain et l'artiste populaire. C'était la France des années 40 et 50 (...) qui disparaissait avec eux. Tout recommence avec les décès de Jean d'Ormesson et de Johnny Hallyday. L'écrivain et le chanteur, le fils de la haute et celui des faubourgs, l'homme qui murmurait à l'oreille des présidents et celui qui beuglait dans des stades.

    C'est la France des années 60-70 qui faisait des heures sup'. Ceux qui n'avaient pas fait la guerre et ceux qui étaient nés pendant la guerre. D'Ormesson, c'était Françoise Sagan au masculin ; Johnny, c'était Elvis Presley en tricolore.

    Les deux hommes étaient des inventions de la télévision. S’ils étaient de magnifiques têtes de gondole médiatiques, c'est qu'ils appartenaient à une époque où les êtres n'avaient pas encore été entièrement façonnés par l'écran-roi : le livre pour d'Ormesson, la salle de concert pour Johnny. Mais Johnny n'avait plus envie d'avoir envie. Tandis qu'on croit entendre la voix fluette de « Jean d'O s'égosiller » : « Mourir en même temps que Johnny, mais c'est épatant ! »  

    Éric Zemmour

    A lire dans Lafautearousseau ...

    La France est une nation littéraire

  • Sur TV Libertés, Erdogan, le nouveau sultan ottoman - Passé-Présent n°280.


    Erdogan, le nouveau sultan ottoman

    Depuis des années, Antoine de Lacoste Lareymondie s'est imposé comme l'un des tous meilleurs spécialistes du monde moyen-oriental. Philippe Conrad l'interroge sur la Turquie d'aujourd'hui à travers le national-islamisme incarné par son président Recep Tayyip Erdogan qui tisse sa toile expansionniste tout en s'appuyant sur un subtil jeu d'équilibre entre Etats-Unis et Russie.

    Espionnage pendant la Grande guerre

    "Un agent secret français, spécialisé dans la guerre économique, finance la révolution spartakiste" est le sous-titre d'un gros volume intitulé "Le nerf de la guerre - Berlin 1918-1919" que le Lieutenant-Colonel Olivier Lahaie publie cette année chez l'Harmattan. Philippe Conrad s'en fait l'interprète en narrant l'histoire de Joseph Crozier, aventurier au profil flou, trafiquant d'armes, espion intégré au 2ème bureau qui, au cours de la 1ère guerre mondiale, livra de précieux renseignements économiques et des matières premières aux Allemands.

    La fiancée du danger

    Anne Sicard nous conte l'incroyable vie de Marie Marvingt (1875-1963) surnommée "la fiancée du danger" en raison des multiples défis qu'elle se plût à affronter dans des disciplines sportives les plus variées ; comme aussi pendant le 1er conflit mondial où, déguisée en homme, elle rejoignit le front. Alpiniste, elle ouvrit des voies dans les Alpes ; cycliste, elle participa à des courses au long cours dont le Tour de France alors interdit aux femmes ; nageuse, elle gagna des épreuves d'endurance ; brillante également en équitation, athlétisme, ski, escrime, gymnastique, tir ; elle fut aussi et surtout une pionnière de l'aviation, domaine dans lequel elle battit des records (traversée de la mer du Nord en ballon en 1909, durée de vol en avion en 1910, etc). Elle passa son brevet de pilote d'hélicoptère à l'âge de 85 ans et effectua le trajet Nancy-Paris en vélo l'année suivante !

  • Marcher pour le Roi Mort

     cortege_louis_xvi_2013.jpg

     

    Dans son Journal d'une femme de cinquante ans(1), la marquise de La Tour du Pin relate son 21 janvier 1793 ; ils étaient réfugiés chez une amie à Passy, village alors hors les murs.

    Pour les situer : Gouvernet, son mari, avait été colonel du Royal-des-Vaisseaux, puis après un poste diplomatique à La Haye fin 1791, il parvint après bien des péripéties à émigrer en famille aux États-Unis. L'Empire et Talleyrand ayant sollicité son concours, il ne purent obtenir son accord que  tardivement pour la préfecture de Bruxelles ; la Restauration lui confia les ambassades des Pays-Bas puis de Sardaigne après le Congrès de Vienne où il négocia dans la délégation française, puis il refusa l'usurpation de 1830 ce qui lui valut la prison. Elle-même avait été dame de compagnie de la reine à Versailles, comme sa propre mère auparavant ; c'était une Dillon de grand caratère, capable de tout faire et experte en chevaux, Dillon du régiment irlandais, Dillon aujourd'hui du rhum Dillon de Martinique. Les voici à la fenêtre de Mme de Poix :

     

    "Le matin du 21 janvier, les portes de Paris furent fermées, avec l'ordre de ne pas répondre à ceux qui en demanderaient la raison au travers des grilles. Nous ne la devinâmes que trop, et appuyés, mon mari et moi, sur la fenêtre de notre maison qui regardait Paris, nous écoutions si le bruit de la mousqueterie ne nous apporterait pas l'espoir qu'un si grand crime ne se commettrait pas sans opposition. Frappés de stupeur, nous osions à peine nous adresser la parole l'un à l'autre. Nous ne pouvions croire à l'accomplissement d'un tel forfait, et mon mari se désespérait d'être sorti de Paris et de ne pas avoir admis la possibilité d'une semblable catastrophe. Hélas le plus grand silence continua à régner dans la ville régicide. A 10 heures et demie, on ouvrit les portes, et tout repris son cours comme à l'ordinaire. Une grande nation venait de souiller ses annales d'un crime que les siècles lui reprocheront !... et pas une petite habitude n'était dérangée" (T.I-ch.XIII-§.II).

     

    Le sang de Louis XVI devait être, selon son dernier vœu rapporté par Sanson, le « ciment du bonheur des Français ». Hélas, nous entrâmes dans un tunnel de cent cinquante ans de guerres et de dévastations ! Que l'on croit ou non en la justice immanente, le sang du roi est retombé sur nos têtes. Nous sommes les héritiers indivisaires du péché monstrueux de nos pères qui est plus difficile à laver que le péché originel, racheté, lui, par la venue du Christ. Est-ce pour cela que nous en sentons encore le poids ?

     

    Le temps existe-t-il ou n'est-il que convention de la Relativité ? Nos mœurs, nos choix d'aujourd'hui ont-ils pesé jadis ? Vraie question si l'on abolit  l'abscisse des temps : sommes-nous maintenant coupables en pensées et en actions de laisser retentir en nous les désordres révolutionnaires d'antan ? Que renvoyons-nous aux mânes des suppliciés de Septembre de plus que nos petites lâchetés et une prière rapide chaque 21 janvier ? L'acceptation discrète de notre asservissement moral et matériel, le confort du jacobinisme transmuté en social-démocratie orwellienne, le laisser-passer donné à de nouvelles hordes sans combattre ! Sommes-nous dignes de leur martyre ? Moi, j'en doute, et c'est en ce sens que j'éprouve une gêne à chaque anniversaire du 21 janvier 1793.

     

    Le marquis de La Tour du Pin Gouvernet, pourtant habitué au carrousel des régimes, lui, n'accepta pas les Trois-Glorieuses. A 73 ans, il se jeta sans hésiter dans la révolte de Marie-Caroline de Bourbon-Siciles quoiqu'il ait dû lui en coûter fors l'honneur. Il prit trois mois de forteresse !

     

    Marcher pour le Roi Mort est une manifestation nostalgique de tradition. En conscience, elle nous semble nécessaire et le serait sans doute davantage si nous la vivions comme une expiation, non tant du crime que de notre réserve. C'est ce qu'évoque la chapelle érigée par Louis XVIII au cimetière de la Madeleine vers laquelle nous devrions marcher la tête couverte de cendres, du moins s'en oindre le front et ranger les bannières, à défaut de pouvoir prendre les armes.

     

    La conjuration du mauvais sort passe par l'instauration d'un roi qui renouera les fils de notre destin. Prions pour nous d'abord ! Louis-Auguste de France est, lui, tiré d'affaire. Pas nous !

     

    Messes partout (cf. lafautearousseau). Cortège de l'Action française à Paris, de La Madeleine au Square Louis XVI, ce dimanche 19 janvier 2014 à 18h45.

     

    Catoneo

     

    Note (1) : Cet ouvrage est en accès libre à la Gallica.

  • GUERRE DE CIVILISATION, par François Marcilhac

     

    500021990.jpgAlors que François Hollande, apprenant l’attentat terroriste commis vendredi 26 juin à côté de Grenoble contre une usine chimique, n’a su qu’ânonner « la nécessité de porter des valeurs et de ne pas céder à la peur, jamais »,...

     

    ... Manuel Valls, face à cette première décapitation sur le sol français — les islamistes franchissant, par cet acte culturel, un cran symbolique supplémentaire dans la guerre qu’ils mènent sur notre vieille terre chrétienne contre tout ce qu’elle représente —, a préféré, et à juste titre, parler dimanche 28 [1] de « guerre de civilisation », indisposant du reste plus son propre camp qu’une droite qui a vu dans ce propos un hommage du vice socialiste à la vertu sarkozyste. Il a eu d’ailleurs entièrement raison d’ajouter aussitôt, de peur de ne pas être compris, qu’il ne s’agit pas d’« une guerre entre l’Occident et l’islam » et qu’il n’est pas devenu un disciple d’Hutington. L’Occident, en effet, du moins en ce sens-là, loin d’être une réalité géopolitique, n’est qu’une arme idéologique de destruction massive des Etats-Unis dont la barbarie apparemment plus douce est pareillement dirigée contre la civilisation incarnée par nos vieilles nations européennes... Un « Occident » dont, néanmoins, la politique actuelle du gouvernement français favorise les entreprises, qu’il s’agisse, entre autres exemples, de son opposition à la Russie ou de sa soumission, via l’Europe, dans les négociations sur le traité transatlantique.

    La France, chrétienne en son essence, n’est pas en guerre contre l’islam, encore moins contre ses propres ressortissants musulmans, mais, comme l’affirme Aymeric Chauprade, contre le « totalitarisme islamique » et ceux « qui vivent à l’extérieur ou chez nous, profitent d’ailleurs des largesses de notre État-providence tout en étant hostiles à ce que nous sommes, à nos valeurs, à notre civilisation. » [2] Nous ne sommes évidemment pas les seuls menacés et cette guerre est mondiale, comme l’a montré, le même jour, l’attentat commis en Tunisie et visant principalement des touristes. C’est que de nombreux pays européens ont pratiqué et continuent de pratiquer la même politique, qui risque même d’aller s’aggravant sous des prétextes compassionnels, après avoir déstabilisé, à la demande de l’« Occident », une Afrique du Nord et un Proche et Moyen Orient qui n’en demandaient pas tant ! Oui, la cause des attentats est bien « à rechercher dans la mise en place d’une politique étrangère déplorable [...], dans une immigration incontrôlée et incontrôlable, dans une justice complaisante ainsi que dans la destruction de tous les repères traditionnels de notre société. » [3]

    Le terme de civilisation a un mérite : celui d’obliger à nommer les choses et à ne plus se contenter de la vaine opposition entre des « valeurs républicaines » et un « terrorisme » également hors-sol. Notre civilisation, c’est tout ce que nous sommes depuis plusieurs millénaires, même lorsque certaines de nos valeurs sont devenues folles, et cette barbarie a un visage, celui d’un fanatisme qui se réclame d’une religion et par rapport auquel les fidèles de cette même religion doivent impérativement et clairement se positionner en cessant de prétendre qu’ils sont les premières victimes. Ainsi, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) a osé relativiser l’horreur de l’attentat en affirmant dans un communiqué que « le vrai danger réside du côté de ceux qui utilisent ces événements pour déverser leur haine contre une partie de la population qui est, de fait, celle qui paye le plus lourd tribut face au terrorisme. » Le Gouvernement peut-il encore considérer comme interlocuteur crédible un « collectif » qui ose prétendre que le danger n’est pas le djihadisme mais une « islamophobie » largement fantasmée et qui, fort heureusement du reste, ne compte encore aucune victime, décapitée ou non ? La désinformation à laquelle s’emploie le CCIF a-t-il pour objectif le désarmement moral de la nation ? Inutile de dire à qui profiterait celui-ci...

    Qu’importe qu’on ne puisse savoir si les propos de Manuel Valls, qui rompent avec l’éternel refrain sur LA République, expriment la conviction, toute neuve, d’une France qu’on ne peut réduire à une idéologie ou à un régime politique, ou ne sont qu’éléments de langage concoctés par ses communicants. Il avait déjà évoqué une attaque contre « l’essence même de la France » pour commenter la tentative d’attentat contre deux églises de Villejuif. L’essentiel, en effet, n’est pas que le Premier ministre soit sincère mais qu’il se soit cru obligé de parler ainsi. Que lui, ou ses communicants, comprennent qu’il se suffit plus d’évoquer les « valeurs de la république » sous forme d’incantation magique pour mobiliser les Français contre une entreprise barbare qui menace l’existence même de la nation. Ne rêvons pas ! Nous n’en avons pas fini d’en souper, de ces valeurs, et Valls sera le premier à nous les resservir lorsqu’il s’agira de politique politicienne. Mais c’est un fait : sous ce mot de « civilisation », ambigu, peut-être, mais dont l’ambiguïté même a pour mérite de sortir de la référence plavlovienne à la République, c’est de nouveau la France en son être qui perce, ou tout du moins, l’aveu que le recours à une idéologie — la République, la laïcité — ne peut plus suffire à vaincre dans une guerre cruciale.

    Les récents propos de Marion Maréchal-Le Pen, qui ne comprend pas « cette obsession pour la République » et, condamnant la tendance qui « voudrait que la République efface la France », affirme que « la République ne prime pas sur la France », constituent une divine surprise. Sommes-nous à un tournant, provoqué par la véritable indigestion que la « République » commence de provoquer chez les Français, et que seuls ne ressentent pas quelques ringards confits en dévotion ? Une indigestion qui n’est que la révélation d’une imposture : celle d’une religion de substitution ayant cru trouver dans la mondialisation un nouveau ressort pour faire disparaître définitivement un peuple français réel, trop réel. Nos compatriotes se réveillent et, avec eux, le meilleur de l’élite politique. Tant mieux ! 

     

    L’Action Française 2000

    - [1] au Grand Rendez-vous d’Europe 1, Le Monde et i-Télé
    - [2] Entretien donné à Boulevard Voltaire ce 29 juin.
    - [3] Communiqué de l’Action française du 27 juin
    - [4] Entretien à la revue Charles

  • La royauté n’est pas une utopie !

     

    par Jacques Trémolet de Villers 

    Un lecteur reproche à Jacques Trémolet de Villers d’avoir écrit que « L’espérance est royale » (« L’espérance est royale », Politique magazine n°144, octobre 2015, p.31). Le chroniqueur de Politique magazine persiste et signe. Explications détaillées…

     

    jacques%20tremolet%20de%20villers%203.jpgUn lecteur m’écrit : « Ne parlez pas de l’espérance politique Royale ! La Royauté n’est pas une espérance, c’est une utopie. »

    Merci pour le propos. Il dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas.

    Il définit le principal obstacle à l’espérance.

    Voici ma réponse.

    1. L’utopie est un mot hautement respectable puisqu’il a été forgé par un homme plus qu’estimable, un saint, et précisément un saint en politique, ce qui est rarissime, saint Thomas More.

    L’utopie, chez Thomas More, c’est un royaume imaginaire, une fantaisie littéraire de philosophe platonicien. Ce rêve n’est pas inutile car il provoque la réflexion et peut aider à sortir des routines où s’enlise trop souvent le politique.

    Mais ce n’est absolument pas un projet de gouvernement, ni un traité d’art politique.

    Thomas More qui s’y connaissait pour avoir été Grand Chancelier du Royaume d’Angleterre n’a pas subi le martyre parce qu’il avait voulu garder son utopie.

    Il est mort à cause de sa fidélité très concrète à l’Eglise de Rome et de son refus de prêter le serment schismatique exigé par son Roi. Rien de plus concret, de plus simple et de plus réaliste, aux antipodes de sa fantaisie littéraire dénommée UTOPIE.

    2. Si le royaume (qu’il soit de France, d’Angleterre ou d’ailleurs) est le contraire même de l’utopie, la démocratie universelle dont le rêve anime tous nos dirigeants est, elle, en revanche, une véritable et catastrophique utopie. Le petit Larousse cite, à son propos, la formule de Lautréamont :« La grande famille universelle du genre humain est une utopie digne de la logique la plus médiocre ». Une politique qui se fonde sur une telle chimère est de nature à donner corps aux pires cauchemars, dont nous voyons les prémices s’agiter sous nos yeux.

    L’utopie n’est donc pas là où on la croit.

    3. Le royaume de France, loin d’être un rêve, est la seule réalité dont nous soyons absolument certains puisque, contrairement à la démocratie idéale où l’on n' arrive jamais et dont la réalisation est toujours remise à demain, il a été, et il est. Nous en venons. Nous en vivons. Nos yeux le voient sur la terre de France, dans les maisons, les églises, les châteaux et les chaumières, dans les villes et dans les villages, dans la poésie et dans la prose. Nos oreilles l’entendent dans les musiques et les chansons. Notre langue le parle. Notre pensée elle-même n’existerait pas sans les mots et les idées qu’il nous a donnés. Pour paraphraser une formule de Jean-Paul II sur la culture de la nation : « Il fait en nous ce qui est humain ».

    4. Pour beau qu’il fut et qu’il demeure, le Royaume de France n’a jamais été et ne sera jamais une société idéale, un royaume d’utopie.

    Son histoire nous montre ses ombres et ses lumières. Son champ est mélangé de bon grain et d’ivraie. Mais il est aisé de discerner les constants de son ordre : le goût de la vérité, la passion de la liberté, le besoin de justice et l’amour de la beauté. Celui qui, aujourd’hui, fait personnellement siennes ces permanences, est du royaume et continue le royaume, qu’il soit de droite, de gauche, du centre ou d’ailleurs.

    5. Si le royaume de France, grâce à Dieu, persévère chaque jour dans son être, sans le règne d’un roi, il est aussi évident que cette maison qui nous est commune a un urgent besoin de retrouver un maître de maison. L’histoire de nos deux derniers siècles est éloquente. Les intendants provisoires qui ont prétendu remplacer le Roi n’ont pas su garder la maison. On peut citer la phrase du Général De Gaulle écrivant au Comte de Paris, en novembre 1969, après son départ : « Je m’en vais, mais vous, vous demeurez ». Reste que si la famille royale, effectivement, demeure et se continue, elle n’est pas à la place où nous avons besoin qu’elle soit.

    C’est pourquoi, tant que cette institution ne sera pas établie, nous serons dans l’espérance.

    La conclusion est aussi simple que la démonstration. Le Royaume est toujours là, mais de plus en plus menacé, délabré… la famille royale est là, mais seuls quelques-uns la reconnaissent pour telle. La seule action utile est de multiplier le nombre de ces quelques-uns pour qu’il soit décisif. Cette action est culturelle parce qu’elle commence par la connaissance et l’amour du royaume, son histoire ses mœurs, ses trésors… elle est politique parce qu’elle vise à instituer un Etat conforme au droit, à la nature et à l’histoire.

    Elle n’est ni partisane, ni idéologique, ni sectaire, ni chimérique. Elle ne veut que l’union et le bonheur de tous dans une maison qui est, précisément, la maison de tous et dont nous savons qu’elle est une belle et douce maison dont le jardin est « un champ semé de lys ».   

     - Politique magazine

  • Sur le blog ami du Courrier Royal : « Non, la Royauté n’est pas une utopie ! ».

    Un lecteur m’écrit : « Ne parlez pas de l’espérance politique Royale ! La Royauté n’est pas une espérance, c’est une utopie. » Merci pour le propos. Il dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Il définit le principal obstacle à l’espérance. Voici ma réponse.

    1. L’utopie est un mot hautement respectable puisqu’il a été forgé par un homme plus qu’estimable, un saint, et précisément un saint en politique, ce qui est rarissime, saint Thomas More.

    L’utopie, chez Thomas More, c’est un royaume imaginaire, une fantaisie littéraire de philosophe platonicien. Ce rêve n’est pas inutile car il provoque la réflexion et peut aider à sortir des routines où s’enlise trop souvent le politique. Mais ce n’est absolument pas un projet de gouvernement, ni un traité d’art politique.Thomas More qui s’y connaissait pour avoir été Grand Chancelier du Royaume d’Angleterre n’a pas subi le martyre parce qu’il avait voulu garder son utopie. Il est mort à cause de sa fidélité très concrète à l’Eglise de Rome et de son refus de prêter le serment schismatique exigé par son Roi. Rien de plus concret, de plus simple et de plus réaliste, aux antipodes de sa fantaisie littéraire dénommée UTOPIE.

    1. Si le royaume (qu’il soit de France, d’Angleterre ou d’ailleurs) est le contraire même de l’utopie, la démocratie universelle dont le rêve anime tous nos dirigeants est, elle, en revanche, une véritable et catastrophique utopie. Le petit Larousse cite, à son propos, la formule de Lautréamont :« La grande famille universelle du genre humain est une utopie digne de la logique la plus médiocre ». Une politique qui se fonde sur une telle chimère est de nature à donner corps aux pires cauchemars, dont nous voyons les prémices s’agiter sous nos yeux.

     

    L’utopie n’est donc pas là où on la croit.

    1. Le royaume de France, loin d’être un rêve, est la seule réalité dont nous soyons absolument certains puisque, contrairement à la démocratie idéale où l’on arrive jamais et dont la réalisation est toujours remise à demain, il a été, et il est. Nous en venons. Nous en vivons. Nos yeux le voient sur la terre de France, dans les maisons, les églises, les châteaux et les chaumières, dans les villes et dans les villages, dans la poésie et dans la prose. Nos oreilles l’entendent dans les musiques et les chansons. Notre langue le parle. Notre pensée elle-même n’existerait pas sans les mots et les idées qu’il nous a donnés. Pour paraphraser une formule de Jean-Paul II sur la culture de la nation : « Il fait en nous ce qui est humain».
    1. Pour beau qu’il fut et qu’il demeure, le Royaume de France n’a jamais été et ne sera jamais une société idéale, un royaume d’utopie. Son histoire nous montre ses ombres et ses lumières. Son champ est mélangé de bon grain et d’ivraie. Mais il est aisé de discerner les constants de son ordre : le goût de la vérité, la passion de la liberté, le besoin de justice et l’amour de la beauté. Celui qui, aujourd’hui, fait personnellement siennes ces permanences, est du royaume et continue le royaume, qu’il soit de droite, de gauche, du centre ou d’ailleurs.
    1. Si le royaume de France, grâce à Dieu, persévère chaque jour dans son être, sans le règne d’un roi, il est aussi évident que cette maison qui nous est commune à un urgent besoin de retrouver un maitre de maison. L’histoire de nos deux derniers siècles est éloquente. Les intendants provisoires qui ont prétendu remplacer le Roi n’ont pas su garder la maison. On peut citer la phrase du Général De Gaulle écrivant au Comte de Paris, en novembre 1969, après son départ : « Je m’en vais, mais vous, vous demeurez ». Reste que si la famille royale, effectivement, demeure et se continue, elle n’est pas à la place où nous avons besoin qu’elle soit. C’est pourquoi, tant que cette institution ne sera pas établie, nous serons dans l’espérance.

     

    La conclusion est aussi simple que la démonstration. Le Royaume est toujours là, mais de plus en plus menacé, délabré… la famille royale est là, mais seuls quelques-uns la reconnaissent pour telle. La seule action utile est de multiplier le nombre de ces quelques-uns pour qu’il soit décisif. Cette action est culturelle parce qu’elle commence par la connaissance et l’amour du royaume, son histoire ses mœurs, ses trésors… elle est politique parce qu’elle vise à instituer un État conforme au droit, à la nature et à l’histoire. Elle n’est ni partisane, ni idéologique, ni sectaire, ni chimérique. Elle ne veut que l’union et le bonheur de tous dans une maison qui est, précisément, la maison de tous et dont nous savons qu’elle est une belle et douce maison dont le jardin est « un champ semé de lys ».

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    Maître Jacques Trémolet de Villers, dans politiquemagazine.fr

     

     

     

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • La francophonie au-delà des mots, par Michel Servion.

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    Pour beau­coup, et des mieux inten­tion­nés la fran­co­pho­nie est une fin en soi. Et cha­cun sait que l’enfer est pavé de bonnes inten­tions. Pour beau­coup donc la fran­co­pho­nie est une sorte d’accomplissement ou viennent se résor­ber conflits idéo­lo­gique, poli­tique et bien enten­du cultu­rels. 

    On ver­ra d’ailleurs avec la for­mi­dable offen­sive déco­lo­niale la fai­blesse du dogme « fran­co­pho­niste » comme fac­teur tant de paci­fi­ca­tion des conflits que de dépas­se­ment de ces conflits. S’en tenir au concept de « langue fran­çaise en par­tage » est un ciment suf­fi­sant pour asseoir une culture mais sans doute trop friable pour étayer un pro­jet civilisationnel.

    La fran­co­pho­nie, comme pro­jet d’ampleur, ce ne sont pas seule­ment des mots. Pas seule­ment un ali­bi. Ali­bi ? Vous avez dit ali­bi ? qu’est-ce à dire ? C’est-à-dire que sou­vent la fran­co­pho­nie est un ali­bi pour patriote hon­teux, un ali­bi pour celui qui crai­gnant d’être taxé de natio­na­liste, d’impérialiste, de colo­nia­liste, où pire encore, se réfu­gie dans un concept paci­fique et cultu­rel qui l’exorcise de tout soup­çon de supre­ma­cisme natio­nal. Et d’invoquer jusqu’à plus soif une soli­da­ri­té fon­dée sur une même langue « por­teuse de valeurs huma­nistes », se gar­ga­ri­sant d’Albert Camus disant « ma patrie c’est la langue fran­çaise » et n’y a‑t-il pas quelque outre­cui­dance à vou­loir faire par­ta­ger la for­mule à des popu­la­tions qui ne sont pas de langue mater­nelle fran­çaise. Autant qu’un lien indé­niable la langue fran­çaise est aus­si un enjeu et comme le dit bien Kateb Yacine « pour nous le fran­çais est une prise de guerre ». Invo­quer la soli­da­ri­té née de l’usage d’une même langue n’est pas faux mais quand même limi­té quand on pense aux « valeurs huma­nistes » du mar­xiste fran­co­phone Pol Pot qui méri­te­rait bien, à lui tout seul, un Nurem­berg. Pour un Fran­çais la fran­co­phi­lie est quand même supé­rieure à la fran­co­pho­nie (comme com­mu­nau­té lin­guis­tique). Et je veux croire qu’il en est de même pour tout indi­vi­du enra­ci­né dans un peuple

    La fran­co­pho­nie est une belle chose si au-delà des mots elle engage à l’action, à la construc­tion d’un espace fran­co­phone mon­dial. La Cité Inter­na­tio­nale de la Fran­co­pho­nie déci­dée par Emma­nuel Macron devrait ouvrir ses portes en 2022 au châ­teau de Vil­lers-Cot­te­rêts en cours de res­tau­ra­tion pour la cir­cons­tance. L’affectation de ce châ­teau (ou fut signé par Fran­çois Ier l’édit de … Vil­lers Cot­te­rêts) est dû à l’ambassadeur Albert Salon, pré­sident d’Avenir de la Langue Fran­çaise qui dès 2011, du haut du bal­con de châ­teau avait lan­cé l’appel visant à affec­ter le Châ­teau à la fran­co­pho­nie. Pour avoir enten­du l’appel il sera beau­coup (enfin un peu !) par­don­né à Emma­nuel Macron. Tout laisse pen­ser que ce pro­jet abou­ti­ra à la dif­fé­rence de bien des ini­tia­tives anté­rieures (châ­teau de Chamarande …)

    D’où l’idée de pro­po­ser des pro­grammes sus­cep­tibles de nour­rir les pro­grammes futurs de la Cité. Un appel à pro­jet aurait, nous dit le site de l’Élysée, d’où comme cha­cun sait, est gou­ver­née la France, sus­ci­té des mil­liers de réponses … Pour sa part un col­lec­tif a repris une tren­taine de contri­bu­tions  sous la forme d’un cata­logue  ou se retrouvent des pro­po­si­tions éma­nant d’institutions comme la Chambre de Com­merce de Paris, la Bien­nale de la Langue Fran­çaise, le Par­te­na­riat Eur­afri­cain, l’Observatoire du Plu­ri­lin­guisme en Europe, ou encore des signa­tures pres­ti­gieuses comme celle de l’ancien ministre Jacques Legendre, l’africaniste Gérard Gal­tier, le socio­logue  Jean-Paul Gou­ré­vitch, auteur de nom­breux ouvrages du l’Afrique, l ’éco­no­miste Yves Mon­te­nay ou Phi­lippe Kamins­ki,  qui déve­loppe un pro­jet axé sur la pater­ni­té fran­co­phone de l’Economie Sociale.

    A l’heure où la France s’enfonce dans une crise grave, il est temps que les porte paroles de la fran­co­sphère secouent une fois pour toute, le joug des idéo­lo­gies qui, cha­cune pour leur part, tentent d’instrumentaliser la fran­co­pho­nie, qui, au pro­fit de la lutte déco­lo­niale, qui, au pro­fit d’un jaco­bi­nisme éri­geant la fran­co­pho­nie en dogme anti-langues ver­na­cu­laires (ou régio­nales), qui, pire encore fait de la fran­co­pho­nie le cache misère d’un patrio­tisme refoulé.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Nouvelles du blog: de la semaine ecoulée à celle qui vient...

                Vous l'avez remarqué, depuis mercredi: nous faisons un essai, et testons une nouveauté concernant les annonces de manifestations...

                Notre vocation première, on le sait, est la réflexion politique à partir de l'actualité. En même temps, nous ne pouvons évidemment pas nous désinteresser de ce qui se dit ou se fait un peu partout. Le dilemme est donc simple: soit on annonce les réunions intéressantes qui se tiennent ici ou là, mais cela prend beaucoup de place et rend un peu illisible le Blog; soit on n'annonce rien, mais ce n'est pas très malin non plus....

                Afin, donc, d'annoncer les manifestations diverses sans nuire à la clarté et à la lisibilté du Blog, nous allons voir s'il est opportun et rentable de regrouper toutes les annonces dans une même note, ces annonces étant classées par ordre chronologique, de la plus proche à la plus lointaine. Nous publierons cette note tous les jours (les réunions seront ainsi annoncées plus souvent) mais la place sera visuellement libérée pour les notes de réflexion politique.

                Depuis mercredi, et comme c'est nouveau, nous mettons cette note en premier, afin d'habituer les lecteurs. A partir de lundi, nous la placerons en numéro trois, juste avant les Ephémérides. La place sera ainsi libérée pour les notes de réflexion politique à partir de l'actualité, mais, en même temps, nous annoncerons davantage de manifestations, et plus souvent (en fait, tous les jours....)...

                On va voir si ça marche....

             Voici ce que vous trouverez cette semaine dans votre Blog préféré (sous réserve de modifications de dernière minute, imposées par l'actualité):               

    • Notes longues : 
    • Dimanche : Jean de Viguerie et l'École irréformable.....
    • Lundi : Grands Textes (XXI) : Amis ou ennemis, de Charles Maurras (illustré...)...
    • Mardi : La victoire de la Lega Nord...
    • Mercredi : Georges Frêche explique ce qu'est le Système: pas brillant !....
    • Jeudi : Une visite chez Charles Maurras, dans son jardin "qui s'est souvenu" (7/7).
    • Vendredi : Allégorie pour le temps présent: La victoire du consul Caius Marius sur les Cimbres et les Teutons.... et le parallèlle avec notre situation présente....
    • Samedi : Nouvelles du Blog...

     

    •  Notes courtes :
    • Dimanche : Pas de sourire du dimanche cette fois-ci: une détente: testez vos connaissances sur les paysages de France avec ce Quizz....
    • Lundi :  Poutine à Katyn...
    • Mardi : La vraie leçon de l'affaire Zemmour/Bilger...
    • Mercredi : Halde : très original, la baisse de l'augmentation du budget de fonctionnement !...
    • Jeudi : Quelques instants en bonne compagnie (courts extraits d'Un Prince français...(10/15).
    • Vendredi : Le curieux raisonnement de Mgr Vingt-Trois sur la Burqa, et la prise de bec -fort révélatrice...-Royal/Cohn-Bendit sur la taxe carbone...
    • Samedi : L'Europe qui craque, ou: les fourmis ne supportent plus les cigales...; et, pour ceux qui nous découvrent: la République et la Démocratie, tempérées par la Royauté ?....

              Ephémérides :

    ·       Dimanche : Évocation : Quand Massalia, la plus ancienne ville de France, rayonnait sur toute la Gaule et, préparant la voie à Rome, inventait avec les Celtes, les bases de ce qui deviendrait, un  jour, la France..... 

    ·       Lundi : Fin de la croisade des Albigeois. Mort d'Etienne Duchesne, précurseur de l'antibiothérapie.

    ·       Mardi : Henri IV signe l'Edit de Nantes. Mort de La Fontaine.

    ·       Mercredi : Création de Lakmé (musique: Arielle Dombasle chante le Duo des fleurs). Inauguration de l'Exposition Universelle de Paris. Première émission de télévision publique. Mort de Maurice Druon.

    ·       Jeudi: Naissance de l'Impressionisme.

    ·       Vendredi : Naissance de Jules Hardouin-Mansart. Offensive du Chemin des Dames. Jacques Perret invente le mot Ordinateur.

    ·       Samedi : Verrazzano découvre, pour François Premier, la baie où s'élèvera New-York. Mort de la marquise de Sévigné, de Jean Perrin, de Marcel Dassault.

  • Nos lecteurs sont critiques : à propos d'Edgar Morin

            Jaco nous malmène. Mais l'objectif du commentaire qu'il a écrit à propos de notre note sur Edgard Morin est, simplement, de souligner l'importance de l'évolution, voire de la révolution, qui s'opère, actuellement, non seulement chez lui, ce qui est, déjà considérable, mais aussi dans l'ensemble des élites intellectuelles de notre pays. Les lignes bougent, un certain processus de dé-révolution est en cours.

            Comme, sur le fond, JACO a raison, nous publions son commentaire.

                                                     edgar_morin_image.jpgBon, bon, vous en aviez déjà parlé ! (Oui, bon, le 27 janvier dernier ...). Mais ce n'est vraiment pas ce qui est important. "Ce qui est important, c'est la chose même".
            Et puis, Edgar Morin ne s'est pas contenté de "citer Maurras", ce qui n'a pas grand intérêt car il n'y a plus, aujourd'hui, que quelques royalistes timorés pour craindre de s'y référer. Non, Edgar Morin, sur France Inter, a exprimé une idée beaucoup plus importante : il déplore qu'il n'y ait plus, dans nos sociétés, de pensée politique d'envergure, comme il y en eut aux XIXème et XXème siècles. Et il cite celles qui comptent : la pensée de Marx, pour la Révolution, celle de Tocqueville pour le courant libéral, celle de Maurras, pour la pensée réactionnaire. Ce dernier terme n'a, d'ailleurs, dans ce cadre, aucune connotation péjorative. Simplement, pour Edgar Morin, l'absence de toute pensée politique contribue à cette "réduction du Politique à l'Economique" qui est, pour lui, comme pour nous, l'un des vices profonds de la modernité. En somme, Edgar Morin appelle de ses vœux, tout simplement, la renaissance de la pensée politique. C'était aussi, on le sait, l'objectif de Pierre Boutang lorsqu'ii écrivait, il y a quelques trente ans, son "Reprendre e Pouvoir".

            Sur Public Sénat, à Bibliothèque Médicis, Edgar Morin ne "récidive" pas, et ce qui importe, là encore, ce n'est évidemment pas notre "plaisir". Non, l’affaire est d’importance. Rien à voir avec le « plaisir ».
            L'important c'est qu'Edgar Morin (de son vrai nom Edgar Nahoum, 89 ans), penseur de première importance, venu de la gauche révolutionnaire, y développe encore sa pensée et qu'il liquide en quelques phrases, venues d'une réflexion que l'on sent toujours aussi profonde, intense et passionnée, le concept de révolution, le mythe du progrès, le tout-économique, la mondialisation, en ce qu'elle affaiblit "le local, le régional, le national", la réduction de nos sociétés au quantitatif, au chiffre, au calcul .... Et cetera … Pendant trente ans, aux Baux, lorsque nous y faisions nos rassemblements royalistes, il me semble que Gustave Thibon ne disait guère autre chose.
            Oui, l’affaire est d’importance. Ce sont des bombes à retardement qu’Edgar Morin, volens nolens, vient de semer sur les terrains divers de la pensée révolutionnaire, de gauche ou de droite. Et si l’on considère l’évolution d’Alain Finkielkraut ou de Régis Debray – comme exemples parmi d’autres – l’on peut en conclure qu’il s’agit là d’un courant venu « des profondeurs ». Aussi que nous ne sommes plus des « parias » ; que nous ne sommes plus seuls à penser comme nous le faisons. Enfin que les intellectuels dits « de droite » n’auront pas eu le premier rôle dans ces « révolutions » salutaires ..

  • Une nouvelle vidéo de Discours des Baux......

                Voici une nouvelle Vidéo de Discours des Rassemblements Royalistes des Baux de Provence, grâce à laquelle on va pouvoir ré-entendre Jean Raspail, Gustave Thibon, Gérard de Gubernatis, dans les discours qu'ils ont prononcés en 1980, 1981 et 1982.....

                Elle vient donc compléter et enrichir encore ces documents d'archives exceptionnels mis à la disposition de tous, sur cette aventure très positive que furent -sur une période de plus de trente ans- les Rassemblements Royalistes: à Montmajour, pour les trois premiers (en 1969, 1970 et 1971); à Saint Martin de Crau (en 1972); et aux Baux de Provence, pour tous les autres, marqués, finalement par la venue des Princes, en 2002.

                On disposait déjà d'un Album de 57 photos...

    Pour regarder l'album, cliquez sur l'image :
    MANIFESTE MONTMAJOUR.jpg

               ....et de deux montages vidéos, en deux parties chacun.

               Le premier permettant d'entendre Pierre Chauvet, Gustave Thibon, Jacques Luporsi, Jacques Maurras, Pierre Debray, Michel de Saint-Pierre...lors des Rassemblements Royalistes de Montmajour (1969/70/71) et Saint Martin de Crau (1972).

                
             Première vidéo: voix de Pierre Chauvet, Jacques Maurras, Gustave Thibon, Jacques Luporsi...
    Image1.png
    Cliquez sur l'image
             
    Deuxième vidéo : voix de Pierre Debray, Michel de Saint-Pierre.....
    Image10.png
    Cliquez sur l'image

                   Et le second retraçant -lui aussi en deux parties- la venue des princes aux Baux, en 2002: reçus dans leur Mairie par les Maires d'Arles et des Baux, reçus dans la maison de Frédéric Mistral, puis participant et prenant la parole au Rassemblement. Ce deuxième montage vidéo permet d'écouter Jean Sévillia, Gérad Leclerc, Jean-Marc Varaut, Marcel Jullian, Jacques Trémollet de Villers et, bien sûr, le prince Jean:

                                         Première vidéo: Les maires d'Arles et des Baux reçoivent dans leur Mairie le Prince Jean.....

      
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     Deuxième vidéo: Sur le terrain, discours de Marcel Jullian, Jacques Trémollet de Villers, Jean-Marc Varaut, Gérard Leclerc, Jean Sévillia...

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            Deuxième vidéo: Sur le terrain, discours de Marcel Jullian, Jacques Trémollet de Villers, Jean-Marc Varaut, Gérard Leclerc, Jean Sévillia
                 Voici donc ce cinquième document d'archive, qui vient fort heureusement compléter la série....: Jean Raspail, Gustave Thibon (deux discours), Gérard de Gubernatis.

                                                                         

                                                http://vimeo.com/9318705

  • Simple report ou reculade sur le fond ? Les vrais problèmes que pose l’affaire de la « Réforme Darcos » : « reprendre »

                 On peut dire et écrire des millions de choses sur l’école. Il y a là matière à rédiger un - ou plusieurs… - gros bouquins,  tant le sujet s’y prête : à cause de son importance, dans le fond, bien sûr mais aussi à cause de l’état pitoyable dans lequel se trouve notre école, hic et nunc.

               L’avantage d’un blog est qu’il permet de critiquer et proposer au quotidien, par petites touches, plutôt que de servir d’un coup une thèse complète, certes intéressante mais à certains égards un peu indigeste, par son importance même. Mais ces notes régulières, mises bout à bout, finissent par délivrer un message cohérent et de plus en plus complet ; un peu à l’image de ces grands  tableaux de maître créés peu à peu, une touche après l’autre, par un peintre patient et obstiné….

               Continuons donc à augmenter le nombre des notes de notre Catégorie « Education », et la quantité de sujets abordés, afin que cet ensemble propose de plus en plus une réponse adéquate et pertinente à cette mort de l’école à laquelle ont abouti les rêveries fumeuses de ces « princes des nuées » dont parlait Charles Maurras. Des rêveries qui remontent aux extravagances idéologiques imposées en 1945, mais énoncées avant même la seconde guerre mondiale, et que l’expression un peu fourre-tout, mais malgré tout assez juste, de « plan Langevin-Vallon » symbolise presque à elle toute seule…..

               Et puisqu’aujourd’hui l’heure est au retrait d’une réforme pas encore entrée dans les faits (y entrera-telle jamais ?....) nous nous centrerons sur deux aspects du problème scolaire.

               Le premier nous permettra de paraphraser Boutang, en nous inspirant de ses visions fulgurantes et prophétiques.  On connaît son ouvrage Reprendre le Pouvoir. Boutang n'y parle bien sûr pas de descendre dans la rue, pour reconquérir le pouvoir par la force au moyen d’on ne sait trop quelle insurrection. Il parle bien plutôt en penseur et en philosophe profond, qui voit loin, et qui propose de redéfinir, de « reprendre » l’idée même du pouvoir, afin de refonder une nouvelle légitimité, celle qui débouchera sur l’émergence d’un « ordre légitime et profond ».

               Cette pensée puissante, ce dernier cadeau qu’il nous ait fait avant de nous quitter, et qui illustre bien le mot de Mistral « Sount mort li béu disèire mai li voués an clanti. Sount mort li bastissèire, mai lou temple es basti…. » ; cette façon de voir et de présenter les choses, donc, on peut ne  pas la limiter au seul « Pouvoir ». Cette pensée est tellement riche et forte qu’elle peut, qu’elle doit, servir et être appliquée ailleurs, dans le même esprit. Ailleurs et, bien entendu, à l’école. Maintenant que l’idéologie a tout tué ; maintenant que, comme le constate un Finkielkraut, nous sommes la première génération dont les élites sont et seront sans Culture …. Alors oui, bien sûr, il faut aussi, il faut surtout, « reprendre l’école ». La re-penser ; la re-fonder ; la ré-inventer, afin de déboucher sur une véritable transmission pérenne du capital intellectuel, moral et spirituel des siècles. Une transmission de capital dont Maurras nous a appris qu’elle était la définition même de la Civilisation. Transmettre, et donc éduquer vraiment, civiliser : c’est ce que l’école a fait et ce qu’elle ne fait plus, morte qu’elle est, tuée qu’elle a été par les idéologies mortifères imposées depuis près d’un siècle par le Pays Légal.

                Il est bien évident que, si l’on prend un tel recul et si l’on élève le débat à un tel niveau, la réforme de Darcos  est ramenée à ses justes proportions : un emplâtre sur une jambe de bois ; un non-évènement. Dont le report, ou la suppression n’a strictement aucune importance, car le vrai problème est ailleurs, il est surtout autre, tout autre….. (à suivre…)