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  • Le grand retrait. Retour sur la participation électorale au premier tour des régionales, par Antoine Bristielle, Tristan

    Le dimanche 20 juin 2021, lors du premier tour des élections régionales et départementales, deux Français sur trois ont décidé de s’abstenir. Quel sens donner à ce désengagement massif des citoyens français ? Que vient traduire cet abstentionnisme de plus en plus en plus marqué ? De quelles solutions disposons-nous pour en venir à bout ? Et, enfin, quelles conclusions politiques peut-on tirer de cette élection en vue de la prochaine présidentielle ?

    3.jpgS’il était anticipé que cette élection serait marquée par une abstention plus importante que lors des précédentes élections régionales de 2015, la chute vertigineuse de la participation en l’espace de six ans (-16 points) a constitué une sorte de séisme au sein de l’univers politique et médiatique.

    Ces résultats attestent ainsi la profonde déconnexion électorale présente dans notre pays, qui va en s’accentuant, d’élections en élections. Comme on le constate dans le graphique suivant, les élections intermédiaires, et singulièrement les élections locales, sont les plus affectées par ce reflux très net de la participation politique conventionnelle. Dans ces conditions, seule la présidentielle, pivot du système politique, parvient encore à attirer systématiquement un nombre important d’électeurs. 

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    I - Les logiques sociales de l’abstention 

    Les enquêtes réalisées le jour du vote par différents instituts sont révélatrices des logiques sociales du vote et confirment les nombreux travaux qui pointent les profondes inégalités face à la participation électorale. En consultant ces enquêtes, on apprend ainsi que les hommes ont davantage participé que les femmes (38 % des électeurs ont participé contre 26 % des électrices), que les titulaires d’un diplôme de bac+2 ont davantage participé (+10 points par rapport aux autres), que les catégories supérieures ont été plus nombreuses à se rendre aux urnes que les personnes appartenant aux catégories populaires (47 % de votants chez les cadres contre seulement 23 % chez les ouvriers). On observe également un gradient très net de la participation avec le revenu : 84 % des personnes vivant dans un foyer avec moins de 1000 euros par mois ont été abstentionnistes, contre seulement 54 % des personnes vivant dans un foyer avec plus de 3500 euros par mois de revenu (une différence colossale de 30 points). Le degré de participation varie aussi en fonction de la situation immobilière, les locataires étant plus abstentionnistes que leurs propriétaires. C’est dire si les élus régionaux représenteront avant tout les préférences politiques des citoyens les plus pourvus, notamment économiquement. Enfin, la pratique religieuse catholique, une « variable lourde » du vote, conduit aussi à davantage participer au rituel du vote républicain (76 % de votants chez les pratiquants réguliers, contre seulement 41 % chez les pratiquants occasionnels, soit un différentiel de 25 points). Quant aux sans religion, ils se tiennent aussi loin de Dieu que des urnes (29 % de votants).

    Les logiques générationnelles ont également joué à plein lors de ce scrutin. Plus l’électorat est jeune, plus l’abstention a été forte, si bien que ce n’est que 16 % des 18-24 ans et 19 % des 25-34 ans qui se sont déplacés lors de ce premier tour. Même si l’abstention des plus de soixante-cinq ans a été forte (47 %), elle est sans commune mesure avec ce que l’on a pu observer au sein des jeunes générations. 

    Plus que jamais, ce scrutin met ainsi au grand jour la logique de vote intermittent propre aux jeunes générations. Si celles-ci conservent un fort intérêt pour l’élection présidentielle, elles se démobilisent néanmoins massivement – et de plus en plus – lors des élections intermédiaires. En effet, d’après les calculs du politiste Vincent Tiberj, les déséquilibres d’âge dans les urnes à ces élections régionales aboutissent clairement à surreprésenter certaines générations au détriment d’autres. Ainsi, les soixante-cinq ans et plus pèsent dans les urnes 1,4 fois leur poids dans la population, quand les moins de trente-cinq ans pèsent deux fois moins que leur poids démographique. L’attitude à l’égard du vote comme étant un droit ou un devoir est révélatrice de ces différences générationnelles : les personnes pour qui le droit de vote est un devoir ont été une sur deux à s’abstenir (50 %), alors que l’abstention concerne 80 % de celles pour qui voter est d’abord un droit. Ces écarts générationnels se répercutent aussi dans les préférences électorales et conduisent à un survote pour les partis de droite classique : s’agissant du vote en faveur des listes de la droite modérée, près d’un électeur sur deux (45 %) a en fait plus de soixante-cinq ans.

    Logiquement, les plus politisés se sont le plus mobilisés. C’est le cas de ceux qui se sont intéressés aux élections régionales comparativement à ceux qui ne s’y sont pas intéressés. Plus fondamentalement, ceux qui déclarent que les choix politiques occupent une « grande place » ont été deux sur dix à participer au scrutin, contre seulement une personne sur dix parmi ceux qui déclarent que les choix politiques occupent une « faible place » dans leur vie (soit un différentiel de 34 points).

     

    II - Une mobilisation différentielle

    Dans la mesure où des facteurs sociaux ont été déterminants dans la participation ou non à l’élection, cela s’est traduit par une mobilisation différentielle des électorats. Les graphiques ci-dessous essayent, à partir d’une analyse écologique en fonction des résultats électoraux à la dernière élection présidentielle dans la plupart des communes françaises métropolitaines, d’observer les effets de sur-mobilisation ou de sous-mobilisation en fonction des électorats. Toutefois, une telle analyse se risque à l’erreur écologique : déduire des comportements individuels à partir de données recueillies à un niveau agrégé peut conduire à inférer. Il est toutefois possible de tester l’hypothèse selon laquelle la participation électorale aurait plus reculé dans les fiefs de la droite radicale, de la droite modérée, du centre ou de la gauche entre le premier tour de la présidentielle de 2017 et le premier tour des régionales de 2021. 

    Qu’est-ce que cette analyse nous enseigne ? Premièrement, on y voit apparaître la surmobilisation dans les communes qui avaient penché pour la droite filloniste en 2017 : l’abstention aux régionales diminue à mesure que le vote Fillon dans la commune croît. À l’inverse, on peut apercevoir une sous-mobilisation assez nette dans les communes qui avaient survoté pour Marine Le Pen. Ainsi, dans le quartile des communes qui ont le plus voté en faveur de Marine Le Pen en 2017 (plus de 32 % des voix), l’abstention atteignait 61 % contre 55 % dans le quart des communes où elle était moins présente.

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    Note de lecture : Chaque point représente une commune. La droite en bleu est la droite de régression linéaire où le score d’un candidat à la présidentielle de 2017 prédit le niveau de l’abstention. L’opacité des points permet d’afficher plus de communes sur le graphique, et de refléter la densité.

    Ces résultats sont, par ailleurs, corroborés au niveau individuel par les différentes enquêtes réalisées le jour du vote, les électeurs de François Fillon en 2017 se sont davantage mobilisés (52 %) que les électeurs de Benoît Hamon (40 %), d’Emmanuel Macron (36 %) et, plus encore, de Marine Le Pen (29 %) et de Jean-Luc Mélenchon (25 %).

     

    III - Quel sens donner à l’abstention ? Protestation électorale ou France qui s’en fout ?

    Rapidement, deux « thèses » se sont opposées parmi les commentateurs politiques au sujet de l’abstention record enregistrée le 20 juin dernier : certains entrevoient une France en révolte, qui ferait « la grève des urnes », tandis que, pour d’autres, l’abstention massive serait le signe d’une France désabusée par la politique et qui n’éprouverait pas ou plus la nécessité de voter pour exprimer sa colère. Or, à nos yeux, ces deux explications ne sont pas mutuellement exclusives et se complètent plutôt assez bien d’autant qu’elles concernent des groupes d’électeurs différents. L’abstention est un phénomène complexe à bien des égards et il existe forcément une forte hétérogénéité des facteurs poussant à s’abstenir quand près des trois quarts du corps électoral ne se sont pas rendus aux urnes. 

    Une nouvelle fois, les enquêtes réalisées le jour du vote permettent d’éclairer davantage les multiples raisons derrière l’abstention, et surtout mettent au jour des groupes forts différents, qui ne se sont pas rendus à l’isoloir pour des raisons identiques. Pour simplifier le propos, le profil de « l’abstentionniste désintéressé » est surreprésenté parmi les jeunes de dix-huit à vingt-quatre ans, au sein des classes moyennes et des classes supérieures et chez les électeurs d’Emmanuel Macron au premier tour de la précédente présidentielle. Quant au profil de « l’abstentionniste protestataire », il est surreprésenté chez les hommes, plutôt âgés, au sein des catégories modestes ou pauvres, chez les ouvriers et les chômeurs et au sein de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon ou de Marine Le Pen lors du premier tour de la présidentielle de 2017. 

     

    IV - Quel sens donner à la participation et aux résultats et que nous disent-ils du rapport de force national ?

    Si l’analyse agrégée de la participation électorale et les données issues des enquêtes nous en apprennent davantage sur les ressorts de cette abstention massive, pour ceux d’entre eux qui se sont rendus aux urnes, quel sens ont donné les électeurs à leur participation électorale ?

    Du côté des votants, la place des enjeux nationaux et locaux dans le vote permet d’éclairer les motivations des personnes mobilisées. Malgré une campagne électorale localement atone en l’absence de la propagande électorale habituelle, vecteur de mobilisation, et un scrutin fortement nationalisé par les médias, il semble que, cette fois-ci et comparativement aux régionales de 2015, les électeurs qui se sont déplacés l’ont fait avant tout en fonction d’enjeux locaux ou régionaux. Ils sont ainsi les trois quarts à le dire, alors qu’ils n’étaient que 63 % en 2015. Pour rappel, à l’époque, 37 % des électeurs estimaient avoir voté en fonction d’enjeux nationaux contre seulement 25 % aux régionales de 2021.

    Cela interroge donc directement la portée de l’acte de vote : les électeurs ont-ils voulu par ce vote sanctionner le pouvoir national ? Aux précédentes élections régionales en 2015, mais aussi aux élections européennes de 2019, les électeurs étaient une majorité à dire que leur vote reflétait leur opinion à l’égard de l’exécutif. Or, lors de ce scrutin régional et départemental, une majorité (56 %) indique que ce n’est pas le cas. Ainsi, un peu plus d’un tiers (37 %) des votants seulement pensent que leur opinion vis-à-vis de la politique du président de la République et du gouvernement a été décisive dans le choix de la liste. D’ailleurs, la satisfaction à l’égard d’Emmanuel Macron va à rebours du « vote sanction » : 59 % des personnes satisfaites de l’action du président de la République se sont abstenues, c’est moins que celles qui se disent mécontentes de son action (72 %, soit +13 points). Et quand les électeurs satisfaits d’Emmanuel Macron ont participé au scrutin, elles ont choisi à 38 % les listes de l’Union de la droite (LR et alliés) et seulement pour 23 % d’entre elles les listes de la majorité présidentielle. Un signe supplémentaire que le vote pour les listes de droite n’est pas à interpréter comme une sanction à l’égard d’Emmanuel Macron, qui a toutes les chances de voir revenir cet électorat sur sa personne l’année prochaine. 

    À la lumière de ces constatations, et sans discuter des résultats électoraux effectifs, il devient clair que les électeurs n’ont pas cherché particulièrement à sanctionner le pouvoir national, mais plutôt à récompenser les représentants en poste (le phénomène de « prime aux sortants »). 42 % des personnes qui sont satisfaites de l’action du président de région se sont déplacées dans les urnes, c’est beaucoup plus que celles qui se déclarent insatisfaites et qui sont huit sur dix à n’avoir pas pris le chemin du bureau de vote. Dès lors, il est ainsi logique que le bilan de la majorité régionale sortante soit un élément déterminant dans le choix des listes pour 45 % des électeurs, soit 10 points de plus qu’en 2015, et que la personnalité des candidats – et par là même leur notoriété – ait été décisive pour 45 % des votants, contre 37 % en 2015 (+8). Les bons résultats des listes des Républicains, et dans une moindre mesure ceux du Parti socialiste et de leurs alliés suivant les configurations, ne doivent pas s’interpréter comme une volonté de sanctionner le pouvoir central. Si tel avait été le cas, le vote se serait alors exprimé en faveur des alternatives plus radicales, ce qui n’a pas eu lieu.

    Dès lors, ces éléments indiquent qu’il faut se départir d’une lecture trop nationale de ces élections régionales. Si l’ancien monde semble pour partie persister à l’échelle locale en 2021, cela ne dit rien des grands équilibres à venir en 2022. Cette lecture du scrutin coïncide d’ailleurs avec la popularité relativement importante dont jouit Emmanuel Macron dans la population, qui se porte mieux à ce stade du quinquennat en comparaison de ses prédécesseurs François Hollande ou Nicolas Sarkozy. Cela interroge aussi sur les capacités de certaines formations politiques – qui mettent en avant un leader fort (Emmanuel Macron ou Marine Le Pen) – à pouvoir incarner leurs idées hors du contexte hyper-personnalisé de l’élection présidentielle. 

    Comme on l’a vu, les sondages réalisés le jour du

  • “La France, ce n’est pas la république et la république, ce n’est pas la France” : les dernières vérités de Jean Raspail

    Source : https://www.valeursactuelles.com/

    Immense écrivain, monarchiste, ex-président du Comité national pour la commémoration de la mort de Louis XVI, Jean Raspail, décédé samedi à l'âge de 94 ans, nous avait reçus chez lui début 2019 pour un long entretien. La Révolution, la République, la foi, les rois et les livres : les vérités sans tabou d’un visionnaire enraciné.

    « Quand on représente une cause (presque) perdue, il faut sonner de la trompette, sauter sur son cheval et tenter la dernière sortie, faute de quoi l’on meurt de vieillesse triste au fond de la forteresse oubliée que personne n’assiège plus parce que la vie s’en est allée ailleurs ». Cette citation du Roi au-delà de la mer, qui sera prochainement réédité, illustre bien son auteur, Jean Raspail, homme libre, explorateur et marin, écrivain d’une foi, la foi royaliste, et consul général d’un royaume mythique et oublié, la Patagonie. Les multiples prix littéraires, dont le Grand prix littéraire de l’Académie française pour l’ensemble de son oeuvre en 2003, saluent ainsi une voix qui a su faire mémoire de peuples oubliés, conter des rivages lointains entre imaginaire et réalité mais aussi défendre une cause ancrée dans notre histoire française, celle du roi. C’est un homme fidèle à lui-même, fort de ses convictions, d’une courtoisie rare et, hélas, disparue, qui nous a reçus dans son salon aux multiples hommages marins, pour évoquer cette notion sacrée du pouvoir qui réunissait les coeurs et les ferveurs. Une discussion entre volutes de cigarettes et dégustation de whisky empreinte d’audace et d’idéal.

    Valeurs actuelles. La France est une république depuis de nombreuses années. Pourtant, les royalistes n’ont pas disparu et continuent à prôner le retour du roi. Vous en faites vous-même partie : qu’est-ce qui vous a conduit à cette identité politique ?

    Jean Raspail. C’est une décision que j’ai prise car elle m’a semblé très logique. Mon père, qui n’était pas du tout royaliste à l’origine, l’est devenu de la même façon : en réalisant qu’avoir le roi était la manière la plus simple de gouverner un pays. Car le roi n’est pas seul, il est issu d’ancêtres présents en France depuis des milliers d’années et est façonné par cette histoire familiale intiment liée à son pays.

    Le dernier ouvrage de Philippe de Villiers, consacré au premier roi de France, Clovis, est intéressant à ce titre car il montre que la royauté a créé la France. Bien entendu, cette construction s’est faite avec l’appui de la religion chrétienne, naissante dans notre pays à cette époque-là. Toute cette succession de rois a, par leurs lois, leurs combats, leur foi, façonné la France. C’est la fameuse phrase qu’adressaient les royalistes au comte de Paris il y a une quarantaine d’années : “héritier des quarante rois qui en mille ans ont fait la France”. Mais il y a eu beaucoup plus que quarante rois et bien plus que mille ans…

    En outre, le roi est l’incarnation de la nation, ce que n’arrive pas à faire un président de la République, élu pour un court terme, à la courte vision et aux intérêts égoïstes. Le roi, lui, n’est pas élu : la fonction lui incombe par son sang et par son sacre. Il y a d’ailleurs un lien mystérieux entre le divin et le roi. Le roi est roi car il est aidé par la grâce divine reçue par l’onction de l’huile sainte. Il y a une grâce de Dieu dans ce sacre, ce qui n’existe pas avec la république. La légitimité se trouve alors du côté du sacré. Vous constaterez d’ailleurs que les monarchies qui fonctionnent encore en Europe sont celles où le roi a été sacré.

    Le roi est l’incarnation de la nation, ce que n’arrive pas à faire un président de la République, élu pour un court terme, à la courte vision et aux intérêts égoïstes.

    On constate justement une certaine perte du sacré dans nos sociétés. Si un roi revenait mais refusait de se faire sacrer, serait-il tout de même légitime à vos yeux ?


    J’ai écrit trois livres à ce sujet, tout est dedans… Le pouvoir royal est héréditaire et est tout aussi naturel que le rythme des marées. Il devient en revanche sacré par les neuf onctions à Reims. Il acquiert alors toute sa grandeur et sa plénitude. C’est pourquoi un roi qui se refuse au sacre, s’il est et reste le roi, est un roi “tronqué”, rapetissé. De toute façon, en France, un roi ne reviendra que si l’un des deux prétendants actuels accepte de faire hommage à l’autre. De même, comme je le dis dans Le Roi au-delà de la mer, qui sera prochainement réédité, pour qu’un roi prenne le pouvoir en France il faudrait qu’il ose prendre possession, pour commencer, d’une petite partie du territoire.

    Mais même si notre époque perd le sens du sacré, je crois qu’au fond de l’homme occidental persiste une conscience, parfois étouffée, qu’il existe un univers du sacré. C’est cette conscience qui l’a conduit à dresser églises et cathédrales dans l’Europe entière. Un exemple actuel est la résurrection de la Russie, favorisée par son retour à l’orthodoxie. Les pays qui aujourd’hui renouent avec le christianisme retrouvent ainsi une certaine grandeur.

    Comment expliquez-vous que le pouvoir royal paraisse à beaucoup de Français une chose peu naturelle ?


    J’ai été élevé dans des écoles catholiques où on nous apprenait le sens de l’honneur, l’histoire de notre pays avec ses grandeurs tout comme ses déshonneurs, où on transmettait une certaine éducation, notamment religieuse. Tout cela permettait d’appréhender la royauté comme un phénomène naturel découlant de notre histoire. Or cette éducation ne se fait plus, sauf dans certains isolats soudés comme le scoutisme. C’est d’ailleurs là une source d’espoir : après la guerre le mouvement était en déclin total et fut récupéré par la gauche. Tout esprit religieux fut supprimé du scoutisme. Or les choses changent : sans publicité, les mouvements scouts recrutent par centaines et retrouvent le sens du sacré qu’on leur avait ôté.

    Mais je pense que, comme ce fut le cas au temps des Barbares, ce sont les moines qui nous sauveront. Lorsque l’on sort de chez eux, on est transfiguré intérieurement. Ils forment une chaîne de prière avec la divinité. D’ailleurs certains monastères, comme le Barroux, transforment par leur rayonnement la région dans laquelle ils s’implantent. Je me dis souvent que si la France ne redevient pas chrétienne, le roi ne reviendra jamais !

    Les pays qui aujourd’hui renouent avec le christianisme retrouvent ainsi une certaine grandeur.

    Comment expliquer la déchristianisation française ?


    Beaucoup de choses sont en cause. Par exemple, je suis persuadé que le changement de liturgie y est pour quelque chose. Même si avec le motu proprio du pape benoît XVI les choses évoluent, les évêques refusent toujours de redonner des paroisses aux catholiques traditionalistes, c’est regrettable.

    Quels sont ces isolats auxquels vous faites allusion ?


    En termes ethnologiques, il s’agit d’une tribu en train de se rétrécir à cause de diverses raisons, qui s’isole dans un lieu bien spécifique. Ce sont de petites parties du territoire qui se coupent du reste du pays pour se protéger d’une société dont elles ne reconnaissent plus les valeurs et la violence. Ainsi, un nombre croissant d’isolats chrétiens se développe. D’une autre manière, le Puy du Fou est un extraordinaire isolat, qui offre une culture et du lien attirant des volontaires toujours plus nombreux. De même, la Patagonie est un immense isolat qui regroupe des milliers de personnes à travers notre Hexagone. Je reçois de très nombreuses demandes de naturalisation chaque semaine. Au final, ces isolats finiront par se rejoindre et permettront, je l’espère, une certaine relève française.

    Pourquoi avoir lancé et pris la présidence, en 1993, du Comité national pour la commémoration de la mort de Louis XVI ?


    J’ai trouvé que c’était une honte que l’on n’honore pas le bicentenaire de l’assassinat de Louis XVI. Pour donner du poids à cette commémoration, nous avons fondé un comité d’honneur, composé de gens formidables, parmi lesquels trente ducs, dont le duc de Rohan. Y figurait également la baronne Élie de Rothschild, et l’ambassadeur des États-Unis… C’était magnifique !

    Certes, nous avons également essuyé des refus, notamment de la part de membres de l’Académie française que je connaissais à peu près tous — je m’y étais d’ailleurs moi-même présenté, mais ils n’ont jamais voulu de moi. Je suis ainsi allé voir Jean d’Ormesson, qui m’a répondu : « Non, Jean, ce n’est pas possible, parce que je suis républicain. » J’ai également “démarché” en vain Maurice Schumann, qui était aussi sénateur. Il m’a reçu très gentiment, mais m’a rétorqué : « C’est une très bonne idée ce comité, mais je ne crois pas que ce soit le moment de diviser de nouveau la France. » Je pense, en réalité, qu’il avait, comme d’autres, un peu la trouille… Mais cela est sans importance. Je veux d’abord me souvenir de l’engagement, puis du formidable enthousiasme de tous ceux qui ont osé nous rejoindre. Je pense notamment à Maurice Rheims, que je connaissais et pour lequel j’avais une grande d’admiration. Avec lui, les choses sont allées très vite. À peine avais-je commencé qu’il m’a interrompu : « Écoute-moi, Jean, pour Louis XVI, tout de suite ! Les Juifs n’oublieront jamais ce qu’il a fait pour eux. » La même réponse m’a été faite par la baronne Élie de Rothschild, qui a, de plus, participé financièrement, ce qui nous a été fort utile car nous ne disposions d’aucuns moyens, ou presque. Contrairement à l’immense majorité des Français, ignorant ce fait, les Juifs continuent d’éprouver une vraie reconnaissance envers Louis XVI, qui leur a accordé — ce qui était tout à fait exceptionnel pour l’époque — la plupart des droits dont bénéficiaient les Français.

    Quand on me demande à qui je dois mon grade d'officier de la légion d'honneur, je réponds : « À Louis XVI ! »

    Votre engagement royaliste ne vous a pas empêché d’être promu au grade d’officier de la Légion d’honneur…


    Là aussi, l’histoire est étonnante. Huit ans après la commémoration en l’honneur de Louis XVI, et alors que j’étais déjà chevalier de la Légion d’honneur, je reçois une lettre m’informant de cette promotion — que j’avais d’autant moins demandée que, par tradition, elle ne se réclame pas. Jacques Chirac était alors président de la République et Jean-Pierre Raffarin, signataire du courrier, Premier ministre. Surpris, je regarde l’adresse et lis : « Monsieur Jean Raspail, Président du comité national pour la célébration solennelle de la commémoration de la mort de Louis XVI ». Bref, c’est cette initiative qui a failli être interdite par la République qui me valait, huit ans plus tard, d’être décoré ! Quand on me demande à qui je dois cette nomination, je réponds : « À Louis XVI ! »

    Pour en revenir aux rois, justement, quels sont, selon vous, les plus grands rois de notre histoire ?


    C’est une question difficile, car chacun des règnes doit être replacé dans son époque. Une certitude cependant : la très grande majorité de nos rois ont été de grands rois. C’est, par exemple, incontestablement le cas d’Henri IV, qui a sauvegardé la monarchie d’une situation généalogique inextricable. Il a rétabli un royaume qui était en train de se disloquer et a rétabli la France. Son action incarne la puissance de la royauté. Pour d’autres raisons, j’apprécie beaucoup François Ier, le roi de la Renaissance. D’une manière générale, outre nos rois, il y a eu aussi de grandes personnalités qu’on oublie, tels les Bourbons-Parme. Mais attention, je reconnais aussi qu’il y a eu à certains moments de notre histoire, par exemple sous Marie de Médicis, des périodes extrêmement déplaisantes. Le massacre de la Saint-Barthélemy est ainsi un épisode impardonnable.

    Considérez-vous Louis-Philippe, notre dernier monarque, comme un “vrai roi” ?


    Non. Il n’a pas été sacré. Ce qu’il a lui-même décidé. Il se voulait le roi du peuple. Mais pas le roi tout court…

    Quel regard portez-vous sur Saint Louis ?

    Je suis un de ses admirateurs, même si l’on peut s’interroger sur sa participation personnelle aux croisades. Certes, la fin des royaumes du Proche-Orient nécessitait son intervention, mais était-il nécessaire qu’il y aille lui-même ? Il a considéré que parce qu’il était le roi de droit divin, il était de son devoir de se rendre aux croisades. Si vous me permettez une digression, on peut considérer son attitude comme le contraire de celle, aujourd’hui, du pape François. Il est le pape mais ne veut pas qu’on le prenne pour le pape. Le premier geste qu’il a eu quand il a été nommé sur le trône de Pierre fut, par exemple, de prendre sa propre voiture et d’aller payer l’hôtel où il avait passé la nuit à Rome. D’autres exemples ont suivi depuis. Cette attitude se veut empreinte de modestie ; mais on ne demande pas au pape d’être modeste. On attend de lui une certaine allure. Pour les catholiques, et dans la mesure où Dieu existe — ce qu’à l’instar de mon ami Jean d’Ormesson je ne sais toujours pas, même si je l’admets —, le pape en est le représentant sur Terre. Or si Dieu a créé la Terre et ses merveilles, le pape doit avoir une certaine représentation.

    L'esprit “de gauche”de Vatican II a entraîné une décrue dommageable du sacré et de sa représentation.

    Cette rupture avec “l’allure” dont vous parlez, à qui ou quoi l’attribuez-vous ?


    En grande partie à Vatican II, évoqué ci-dessus pour le changement de liturgie, bien sûr, dont l’esprit “de gauche”, si l’on peut utiliser de terme, a entraîné une décrue dommageable du sacré et de sa représentation.

    Vous avez écrit un livre inachevé, La Miséricorde. À la fin, vous expliquez avoir décidé de ne pas finir ce livre. Pourquoi ce choix ?


    Ce livre était un inédit que j’ai proposé à mon éditeur qui me sollicitait. Et puis le public s’y est intéressé, au point qu’il a été traduit dans plusieurs pays, notamment en Pologne, où il fait un tabac. Ils sont catholiques, les Polonais ! Ils sont nationaux, ils aiment leurs frontières ! Le livre va donc ressortir en français. En revanche, je le laisserai inachevé. Et je ne vous dirai pas pourquoi j’ai décidé qu’il en soit ainsi : c’est trop personnel.

    Mais on sent qu’il a cheminé en vous depuis le début…


    C’est vrai. Je pense que c’est un livre qui me représente très bien. Je n’irai pas au-delà pour les confessions. Je n’apprécie pas beaucoup les écrivains confessionnels, ceux qui parlent d’eux, qui racontent leur vie… Je le fais très rarement. Là, c’est une exception. Et encore n’est-ce pas moi le narrateur… Mais, je vous l’ai dit, il restera inachevé.

    Lors de leurs allocutions et discours, les présidents de la République concluent par le traditionnel “Vive la République, et vive la France !”, comme si les deux étaient indissociables. Qu’en pensez-vous ?


    Il faudrait évidemment se contenter de “Vive la France !” La France, ce n’est pas la république. Et la république, ce n’est pas la France. C’est un système de gouvernement. Rien de plus. Moi je souhaiterais le retour à la féodalité. C’était formidable, la féodalité ! On avait quelqu’un au-dessus et au-dessous de soi. Et l’on se protégeait les uns les autres.

    Avez-vous déjà voté ?

    Voté ? Jamais. Imaginez-vous un royaliste voter pour le président de la République ? En revanche, je vote à Paris pour les municipales. En espérant, la prochaine fois, que soit mis un terme au mandat d’Anne Hidalgo…

    Imaginez-vous un royaliste voter pour le président de la République ?

    Un mot sur

  • CONDAMNE, MELENCHON S'ESTIME ”DECORE POUR REBELLION ” : FAUX ! LE VRAI REBELLE, LE VRAI DECORE, C'EST MAURRAS !

    "Je porte ma condamnation pour rébellion comme une décoration", déclare Mélenchon, qui a oscillé entre le pitre et l'énergumène dans cette grotesque affaire qui lui a valu ses trois mois de prison (à peine). Et avec sursis, encore !

    Et il se prétendrait "décoré" ? Il se croirait "rebelle" ?

    Allons donc !

    Le seul vrai rebelle contre le Système, celui qui a mis sa liberté au bout de ses idées, et qui est mort loin de chez lui, libéré pour "grâce médicale" mais, de fait, mort en prison, c'est Maurras, qui, lui, a dénoncé dans ses fondements idéologiques le Système qui nous déclasse, où l'Argent est Roi : "de l’autorité des princes de notre race, nous avons passé sous la verge des marchands d’or, qui sont d’une autre chair que nous, c’est-à-dire d’une autre langue et d’une autre pensée".

    Voilà la vraie rébellion, dénoncer l'Argent-Roi, et non pas , comme Mélenchon, être élu depuis 1983, Sénateur depuis 1986 et, donc participer à la vie de ce Système qui nous tue, tout en profitant, évidemment, de ses nombreux avantages !

     

    lafautearousseau

  • Aux Mercredis de la NAR : #3 - Emmanuel TODD pour son livre ”Où en sommes-nous ? - Une esquisse de l'histoire humaine”..


    Mercredi 11 octobre, aux “Mercredis de la NAR” nous recevions Emmanuel Todd pour son livre “Où en sommes-nous ? - Une esquisse de l'histoire humaine ”.

    Historien et anthropologue, Emmanuel TODD avait publié « Le Rendez-vous des civilisations » en 2007, avec Youssef Courbage, « Après la démocratie », en 2008 et « L’Origine des systèmes familiaux » en 2011, trois ouvrages qu’il nous avait présentés. Il revient avec une “brève histoire de l’humanité” qui est une récapitulation de son œuvre et une tentative magistrale de compréhension du désordre du monde.

    Emmanuel Todd s’efforce de saisir la dynamique de longue durée des systèmes familiaux, l’articulation de ces systèmes avec la religion et l’idéologie, d’explorer les ruptures induites par le progrès éducatif pour comprendre l’effet de divergence qui affecte les nations avancées : le paradoxe d’un “homo americanus” simultanément innovateur et archaïque, le phénomène Trump, le manque de réalisme des volontés de puissance allemande et chinoise, l’efficacité russe, la renonciation japonaise, les récentes métamorphoses de l’Europe et le Brexit…

  • Et la campagne nullissime qui dure encore, et encore, et encore ! Maintenant, les Législatives !  [2]

     

    Mur-bleu gds.jpg1. Comme son « père » Hollande, la première visite de Macron sera pour l'allégeance à la chancelière allemande. L'entretien aura lieu hors caméras, et en anglais : double symbole de l'abaissement de la France par le Système mortifère qui la déclasse inexorablement depuis 142 ans...

    2. Et les autres, et par exemple Mélenchon ? Eh ! bien, Mélenchon s'est parachuté à Marseille dans une circonscription facile, pas dans les quartiers Nord face à Ravier. Insoumis mais pas fou, Mélenchon !

    Et puis, il nous bassine avec sa « France insoumise » : la vraie France insoumise, c'est l'Action française ! Et si vous voulez un vrai insoumis, ne prenez pas Mélenchon pour guide, prenez Maurras !

    Mélenchon ne veut que « tourner la page » du Parti socialiste ; nous, c'est du Système que nous voulons « tourner la page » parce que, les vrais révolutionnaires, c'est nous. Mélenchon n'est qu'un pâle partisan du Système, mainteneur du « chaos figé des conservateurs du désordre. » 

  • 27 juillet 1914, Journal de Jacques Bainville : Jamais la situation n'a été aussi grave...

    1914-le-destin-du-monde-de-max-gallo-927903138_ML copie.jpgJamais la situation n'a été aussi grave, parce que jamais on n'était encore arrivé aussi près d'une opposition  complète des deux systèmes d'alliances : Triple-Entente et Triplice, en tant que systèmes d'alliances. Mais par quelle folie aussi avait-on pu s'imaginer qu'une Europe constituée en deux groupes de puissances formidablement armées et rivalisant d'armements offrait à la paix des bases solides ! Il apparaît aujourd'hui, et peut-être bien tard, que l'équilibre européen par la Triple-Entente et par la Triplice n'était qu'un mot, un mot qui cachait la réalité des choses et dont les ministres et les orateurs du gouvernement de la République auront dangereusement abusé.  

    800px-Alliances_militaires_en_Europe_1914-1918-fr_svg copie.jpg

    * Journal de Jacques Bainville (1901/1918) - Tome I - Plon 1948

     

  • Sagesse de Thibon, folie du Sysème et de son ”harcèlement textuel”...

    C'est avec intérêt que l'on entend Gustave Thibon dire : "la société qui me paraît la meilleure, ou la moins mauvaise, c'est celle qui comporte le maximum de moeurs et le minimum de lois..."

    Car, il est bien connu que notre actuel Système "républicain idéologique" entrave, étouffe, corsette la volonté et l'esprit d'entrependre sous un carcan ahurissant de plus de 400.000 textes, lois, et règlements.

    Et, qui plus est, ce "harcèlement textuel" change tout le temps, d'où, en plus de l'inextricable fouillis, le deuxième fléau d'une insécurité juridique permanente qui s'ajoute au premier !

    Tout est dit : notre Société (?), façonnée par ce Système, n'est ni la meilleure, ni la moins mauvaise...  

  • De Depardieu

     

    “Quand on vit de la naissance à la mort avec de l'argent public, comme MM. Hollande, Ayrault, Sapin et quelques millions d'autres, que l'on ne paie pas ou peu de cotisations sociales, qu'on bénéficie d'un système de retraite réservé à sa seule catégorie, d'un système de placement financier défiscalisé, et qu'on n'a jamais investi un euro dans une entreprise mais tout placé dans des résidences secondaires, on doit à minima avoir l'honnêteté de ne jamais prononcer le mot Egalité, ni d'exiger des autres fussent-ils devenus riches, plus de solidarité qu'on ne s'en impose à soi-même”

     

  • ”J'ai deux amours... (air connu)” : CAÏMANS (les îles) et PARADIS (fiscaux) sont les deux mamelles des requins du PS...

    ...espèce en voie de prolifération accélérée et incontrôlable ! 

    Les autres Partis n'étant pas en reste, c'est l'ensemble du Système qui est touché au coeur, gangrené jusqu'au trognon, corrompu jusqu'à la moelle...

    Quand une telle corruption rencontre une telle crise, l'issue ne peut être que cataclysmique
    et, au sens propre du terme apocalpytique : "révélation". Révélation, au grand public et au grand jour, de l'échec total de ce Système intégralemnt vermoulu, de sa décomposition, de son effondrement...

    A nous de proposer, intelligemment, l'alternative, le recours : comme le dit Bainville, "le remède est à côté du mal"...

  • VIDEO • Hilaire de Crémiers, à la veille du scrutin départemental : Pour quoi les Français votent ils ?

     

    H D C - Copie.jpg« Le peuple français est en recherche d’un salut. Il le trouvera le jour où il comprendra que le système où il est enchaîné, ne peut pas lui en offrir. L’électoralisme induit des postures qui évitent d’aborder les problèmes de fond. Postures, contre-postures et impostures.

    Que peuvent-ils faire, tous ? Ces prétendus sauveurs qui cherchent à gagner les suffrages des Français en s’imaginant ou en faisant croire qu’ils ont des solutions. Or, dans le système politique actuel français, il n’y a pas de solution. »  Hilaire de Crémiers  

     

    Cliquer sur l'icône rectangle pour agrandir (Bas d'écran, à droite)

     

  • Sur le blog ami du Courrier Royal : Radio Courtoisie, «La France a besoin d’un roi ».

    Ce dimanche 6 juin, Radio Courtoisie recevait Michel Viot, auteur de «La France a besoin d’un roi », pour une émission intitulée « Sous quel régime vivons-nous ? ». Dans cette émission d’une heure vingt, le père Michel Viot, évoque longuement les avantages politiques de la Royauté, ainsi que les effets dommageables pour la démocratie française et pour le bien commun, du système actuel, que l’auteur décrit comme un système de « République absolue ».

    En préalable, le père Viot, en tant que prêtre Catholique, a souhaité commencer son intervention en revenant sur cette procession catholique sauvagement agressée par des militants d’extrême gauche, le samedi 29 mai dernier.

     

    Pour écouter ou réécouter cette émission :

    Radio Courtoisie: « Sous quel régime vivons-nous ? »

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • Sur TV Libertés, coronalibi avant banqueroute imminente - Politique & Eco n°309 avec Bernard Monot.


    L'effondrement économique et financier a déjà débuté, nous allons changer de système. Pour l'économiste Bernard Monot, le pass sanitaire instauré par Emmanuel Macron s'inscrit totalement dans la logique du Great Reset proposé par le Forum économique de Davos. Il s'agit là de justifier la décroissance économique et le contrôle de la population, première étape de la réinitialisation du régime capitaliste. L'économiste de Natixis le déclare : "Le capitalisme dans sa forme actuelle va forcément mourir", victime du mondialisme spéculatif. Et preuve de l'effondrement du château de cartes de notre système économique, Bercy vient de rétablir, le 2 juin, le contrôle des capitaux sortants de France pour anticiper une panique bancaire avec le choc systémique qui s'annonce : une banqueroute des banques. Bernard Monot évoque aussi la réforme des retraites comme condition au déblocage du plan de relance européen et la prochaine élection présidentielle.

  • Présidentielle 2ème tour : voter patriote, contre Macron, antinational de toujours !

    lfar flamme.jpgL'élection de ce dimanche 24 ne sera pour nous, royalistes, qu'une péripétie supplémentaire dans notre engagement militant au quotidien; une péripétie qui ne modifie en rien notre combat de tous les instants : travailler sans relâche à la ré-instauration de la Royauté en France, "par tous les moyens, même légaux", comme le disait Charles Maurras.

    Ce n'est pas de changer de président qui sauvera la France : c'est de la débarrasser du Système malfaisant qui la ruine et la déclasse inexorablement depuis 1875, depuis que la République idéologique s'est installée au pouvoir. Cette république idéologique a peu à peu construit un monstre, que nous appelons "le Système", et tant que ce monstre sera là, les meilleures intentions du monde ne prévaudront pas contre sa malfaisance inrinsèque.

    Voilà ce qui fonde notre originalité, et notre légitimité dans le combat des idées : nous sommes les seuls, nous, royalistes, à remettre en cause le Système pour remettre en ordre le Pays.

    Ceci étant dit et redit, à temps et à contre-temps, nous ne sommes pas de purs esprits, et nous ne vivons pas sur Sirius, mais bien en 2022, dans la France d'aujourd'hui :

    avec ce que le Système n'a pas encore réussi à lui enlever de beauté, de grandeur, de talents, de légitimes ambitions en vue du Bien commun et de la reprise de la politique de civilisation qu'ont menée "les quarante rois qui, en mille ans firent la France"...

    mais aussi avec tous les germes de dissolution, de mort, d'effacement que le Système y a semé, et qui la mettent maintenant en danger de disparition, en tant que vraie puissance, dans la fidélité à la richesse de ses héritages fondamentaux, gréco-romain et chrétien...

    C'est pour cela que, même si nous savons et disons que changer la tête de la Présidence du Système ne changera rien à la malfaisance intrinsèque dudit Système, nous ne pouvons, ni ne voulons, nous désintéresser de ce qui se passe autour de nous, ni de ce qui concerne la vie de notre pays.

    C'est dans cet esprit que, naturellement, nous voterons, le 24. 

    Sans donner de "consigne de vote", car tel n'est pas notre rôle. Par ailleurs, nos lecteurs et amis n'ont pas besoin qu'on leur dicte leur conduite.

    Par contre, sans appeler à voter pour un parti ("X" ou "Y"...) enraciné dans le Système, qu'il ne remet pas en cause, nous constatons que, face à l'actuel occupant de l'Élysée, l'alternative d'un vote patriote existe bel et bien. Par honnêteté intellectuelle, et par franchise, la Rédaction de lafautearousseau, unanime, fait savoir que, si elle ne s'arroge pas la prétention de donner une "consigne" à quiconque, elle votera pour la candidate qui incarne ce vote patriote face à Macron, l'antinational de toujours. 

    Elle suspendra juste, pendant quelques minutes - le temps d'aller voter - son activité militante quotidienne, qu'elle reprendra immédiatement après; et elle continuera, sitôt après l'élection, à mener le seul combat qui est essentiellement le sien : proposer aux Français la révolution royale, seule solution pour que notre pays non seulement ne disparaisse pas mais, au contraire, connaisse un nouveau matin français; et retrouve la force, la puissance et la grandeur qui furent les siennes sous la Royauté...

    lafautearousseau

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  • À ”la Liberté” abstraite, nous préférons ”les libertés” concrètes...

    Nous nous opposons à ce Système qui dit et proclame "la LIBERTÉ" mais vit et pratique "l'a-LIBERTÉS".

    Nous sommes soi-disant libres, en république idéologique, mais le Système nous mène vers une Société sur-administrée et sur-réglementée (plus de 420.000 lois, normes, règlements...), et bientôt 50% des choses seront obligatoires, les 50 autres % étant interdites !

    À cette "Liberté" abstraite-là, nous préférons le Régime qui a fait la France et qui en a fait la première puissance du monde : la Royauté, qui remettra l'Autorité, en haut, et, en bas, "les Libertés", avec le Roi, indépendant de toute puissance (Argent, Partis, Groupes de pression (médias...), Étranger...), donc libre, et protecteur des républiques françaises...

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  • Présidentielle 2ème tour : voter patriote, contre Macron, antinational de toujours !

    (publiée dès le soir du premier tour, le dimanche 10 à 20h10, sitôt connus les résultats, cette courte prise de position sera re-publiée chaque matin de la quinzaine qui nous sépare du deuxième tour, le dimanche 24...)

     

    lfar flamme.jpgL'élection de ce dimanche 24 ne sera pour nous, royalistes, qu'une péripétie supplémentaire dans notre engagement militant au quotidien; une péripétie qui ne modifie en rien notre combat de tous les instants : travailler sans relâche à la ré-instauration de la Royauté en France, "par tous les moyens, même légaux", comme le disait Charles Maurras.

    Ce n'est pas de changer de président qui sauvera la France : c'est de la débarrasser du Système malfaisant qui la ruine et la déclasse inexorablement depuis 1875, depuis que la République idéologique s'est installée au pouvoir. Cette république idéologique a peu à peu construit un monstre, que nous appelons "le Système", et tant que ce monstre sera là, les meilleures intentions du monde ne prévaudront pas contre sa malfaisance inrinsèque.

    Voilà ce qui fonde notre originalité, et notre légitimité dans le combat des idées : nous sommes les seuls, nous, royalistes, à remettre en cause le Système pour remettre en ordre le Pays.

    Ceci étant dit et redit, à temps et à contre-temps, nous ne sommes pas de purs esprits, et nous ne vivons pas sur Sirius, mais bien en 2022, dans la France d'aujourd'hui :

    avec ce que le Système n'a pas encore réussi à lui enlever de beauté, de grandeur, de talents, de légitimes ambitions en vue du Bien commun et de la reprise de la politique de civilisation qu'ont menée "les quarante rois qui, en mille ans firent la France"...

    mais aussi avec tous les germes de dissolution, de mort, d'effacement que le Système y a semé, et qui la mettent maintenant en danger de disparition, en tant que vraie puissance, dans la fidélité à la richesse de ses héritages fondamentaux, gréco-romain et chrétien...

    C'est pour cela que, même si nous savons et disons que changer la tête de la Présidence du Système ne changera rien à la malfaisance intrinsèque dudit Système, nous ne pouvons, ni ne voulons, nous désintéresser de ce qui se passe autour de nous, ni de ce qui concerne la vie de notre pays.

    C'est dans cet esprit que, naturellement, nous voterons, le 24. 

    Sans donner de "consigne de vote", car tel n'est pas notre rôle. Par ailleurs, nos lecteurs et amis n'ont pas besoin qu'on leur dicte leur conduite.

    Par contre, sans appeler à voter pour un parti ("X" ou "Y"...) enraciné dans le Système, qu'il ne remet pas en cause, nous constatons que, face à l'actuel occupant de l'Élysée, l'alternative d'un vote patriote existe bel et bien. Par honnêteté intellectuelle, et par franchise, la Rédaction de lafautearousseau, unanime, fait savoir que, si elle ne s'arroge pas la prétention de donner une "consigne" à quiconque, elle votera pour la candidate qui incarne ce vote patriote face à Macron, l'antinational de toujours. 

    Elle suspendra juste, pendant quelques minutes - le temps d'aller voter - son activité militante quotidienne, qu'elle reprendra immédiatement après; et elle continuera, sitôt après l'élection, à mener le seul combat qui est essentiellement le sien : proposer aux Français la révolution royale, seule solution pour que notre pays non seulement ne disparaisse pas mais, au contraire, connaisse un nouveau matin français; et retrouve la force, la puissance et la grandeur qui furent les siennes sous la Royauté...

    lafautearousseau

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