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  • Société • Avortement : la normalisation éthique de l’Irlande

     

    Par Yves Morel

     

    Par referendum, le 25 mai, les Irlandais ont dit « oui » à la légalisation de l’avortement, qui sera entièrement libre jusqu’à trois mois de grossesse, autorisé sur justification médicale entre trois et six mois.

    Ils bouclent ainsi le cycle de la légalisation de la décomposition des mœurs, commencé avec l’institution du divorce, en 1995, puis du mariage homosexuel en 2015. La très catholique Irlande rejoint donc le camp des peuples décadents, avides de droits illimités, ennemis du devoir, abêtis, aliénés par leurs fausses libertés vénéneuses, et préparant leur ruine.

    L’avortement, instrument du suicide de notre civilisation

    Car soyons lucides : un peuple qui identifie la liberté à la jouissance sans entrave, et qui institue comme un « droit fondamental », le meurtre de milliers d’enfants à naître, s’achemine sur son extinction. En effet, il renonce alors à vivre, se moque de disparaître à longue échéance. Et les prodromes de cette disparition sont repérables. L’immigration a profondément modifié la composition des populations ouest-européennes, désormais « polyethniques » et « multiculturelles ». Ce n’est qu’une étape : avec la différence de fécondité et de natalité, nos pays connaîtront bientôt le Grand Remplacement. La légalisation de l’avortement est un auxiliaire puissant de ce retournement démographique sans précédent. L’Irlande était un môle de résistance à la décrépitude et aux grandes invasions d’ores et déjà commencées ; elle ne l’est plus.

    On ne respecte pas des peuples décadents et abêtis

    On déplore que nos immigrés ne respectent pas nos mœurs occidentales. Mais comment pourraient-ils respecter et vouloir imiter des peuples qui sacrifient, avec une belle inconscience, leurs valeurs de civilisation les plus précieuses, leurs enfants à naître, leur foi, leur morale, leur avenir, leur existence même ? Comment n’inclineraient-ils pas, au contraire, à mépriser ces peuples, à dénoncer leur immoralité, leur veulerie, et à les agresser, par le terrorisme, notamment, en attendant de les asservir ?

    La question de l’avortement est au cœur de celle de la survie de notre civilisation, avec, d’ailleurs, celle de la contraception. Contraception et avortement, légalisés, ont pour but et pour effet de dissocier la sexualité des devoirs et de la responsabilité inhérents à toute vie sociale. La satisfaction des désirs sexuels devient ainsi une fin en soi, et n’est plus ordonnée à une finalité spirituelle, éthique, et proprement sociale. Partant, elle favorise l’irresponsabilité. Hommes et femmes deviennent des bêtes, qui copulent sans se soucier en rien de donner un sens à leur acte, et des implications de celui-ci pour l’individu lui-même, le couple (fût-il éphémère) et la société. Avec cette différence que les animaux sont soumis à leur instinct, lequel les ordonne à la perpétuation de leur espèce. Au contraire, nos contemporains, « libérés » par la contraception et l’avortement, ne sont soumis à rien, sinon, plus que jamais, à leurs pulsions, ayant la possibilité de se dérober à la responsabilité de leur acte. Des individus prisonniers de leur libido, et sans souci de leur dignité, de celle de l’espèce humaine, et de l’avenir de leur civilisation : voilà ce que font de nous la contraception et l’avortement. Des individus atomistiques, dénués de conscience, de vie spirituelle, de morale. Avec de telles loques, un peuple ne peut bâtir rien de durable. Et, par là, il ne peut éduquer les enfants qu’il fait encore. Des adultes égoïstes, matérialistes et hédonistes ne peuvent tenir lieu de modèles. C’est d’ailleurs bien pour cela que les jeunes ne respectent plus leurs parents, ni les adultes en général : on ne s’incline pas devant de telles gens.

    A n’en pas douter, les Irlandais ont fait le mauvais choix : celui de nous rejoindre dans l’entreprise du suicide de notre civilisation.n   

     Yves Morel

    Docteur ès-lettres, écrivain, spécialiste de l'histoire de l'enseignement en France, collaborateur de la Nouvelle Revue universelle 
  • Espagne : trop peu de monarchie et excès de parlementarisme ...

    Pedro Sanchez et Mariano Rajoy aux Cortes

     

    En deux mots.jpg

    L'Espagne souffre des pires inconvénients de la démocratie dans un contexte qui leur confère une puissance destructrice extraordinaire. Voilà ce qui caractérise le plus clairement la situation espagnole et ses  tout derniers rebondissements dont les échos inquiétants nous parviennent de Madrid et de Barcelone.

    Ce n'est pas que Mariano Rajoy qui vient d'être renversé, aura été un grand chef de gouvernement. Il quitte le pouvoir accusé de participer des pratiques de corruption qui touchent et discréditent la totalité de la classe politique espagnole, indépendantistes catalans compris. Et même orfèvres en la matière.

    Rajoy a affronté la crise catalane avec une apparente rigueur, parfois avec fermeté, mais une fermeté toujours tardive et singulièrement insuffisante. Sa politique s'est limitée à la mise en œuvre des dispositifs légaux et constitutionnels à sa disposition pour faire face aux crises qui se sont succédé à Barcelone, sans jamais en traiter les causes - qui rongent la Catalogne et l'Espagne de longue date et qui les amènent au bord d'une crise majeure. 

    Est-il permis ou non d'enseigner la haine de l'Espagne à la jeunesse catalane, dès l'école primaire et jusqu'à l'université ? Les maîtres d'école, les professeurs des facultés y sont-ils autorisés ? C'est ce qu’ils font depuis deux ou trois décennies. Les grands moyens de communication ont-ils le droit de marteler la même haine à longueur de temps auprès de la population catalane ? Fallait-il laisser les séparatistes catalans déclarés s'emparer sans contrôle de tous les postes clé de la société catalane, alors qu'ils n'y sont pas majoritaires ? Et même l’eussent-ils été ? Enseignement, administrations, municipalités, moyens de communication : était-il raisonnable qu'ils soient autorisés à les « noyauter » et à les diriger sans partage ? En bref, fallait-il leur reconnaître la liberté de mettre la main sur tous les leviers de commande, à la manière des coups de force des minorités agissantes ? Il ne semble pas que Madrid s'en soit jamais souciée, qu’elle ait jamais prononcé la moindre interdiction, pris la moindre mesure. Elle en a les conséquences.

    Et ces conséquences sont celles du jeu démocratique lui-même, règle suprême du système espagnol. Les jeux parlementaires en particulier, car Mariano Rajoy a été renversé par une majorité de députés qui ne se sont trouvés d'accord que pour son éviction. Le jeune Pedro Sanchez qui lui succède à la Moncloa est le chef du parti socialiste, sorti très affaibli des dernières législatives nationales et bien incapable de former à soi seul une majorité. Il lui faudra nouer des alliances. Ce sera sans-doute avec les cryptocommunistes de Podemos, et, comme ça ne suffira pas, ce sera aussi avec les indépendantistes basques et catalans. Et ce sera donc au prix de concessions à eux consenties, dont on ne sait ce qu'elles seront... Ainsi, comme dans les années 30 du siècle dernier, les effets pervers du parlementarisme jouent-ils de façon déterminante contre l'unité de l'Espagne.

    65547f00b476e17b221c3050b0e33243-espagne-le-gouvernement-catalan-investi-fin-de-la-tutelle-de-madrid.jpgPedro Sanchez succède à Mariano Rajoy le jour même où Quim Torra est investi à Barcelone, place Sant Jaume, en tant que président de la Généralité. Son programme n’est pas de faire reconnaître les droits légitimes du peuple catalan à préserver et développer les riches facettes de son identité historique. Ces droits lui sont déjà largement reconnus et sont amplement exercés. Au delà du raisonnable, sans-doute. Son programme est de conduire la Catalogne vers une impossible indépendance.

    L'on sait en Espagne et ailleurs que la Catalogne ne sera très probablement jamais indépendante. Elle ne l'a jamais été dans l'Histoire et Madrid ne l'admettra pas. L’appartenance de la Catalogne à l'Espagne ne dépend pas d'un vote de circonstance qui pourrait être bientôt contredit par un autre. Elle est d'un ordre supérieur. Intangible autant que les choses humaines peuvent l'être.

    Voilà ce que pense l'Espagne et que personne n'a eu le courage de dire avec franchise et clarté aux Catalans.

    Pas même le roi. L'Espagne souffre en effet de trop peu de monarchie et d'un excès, sinon de démocratie, car le roi est la personnalité politique la plus populaire du royaume, du moins de parlementarisme.

    Sachons que ni la France ni l’Europe n’auraient intérêt à ce que l’Espagne, une fois de plus, s’offre le luxe délétère d’entrer dans de nouvelles convulsions.  ■ 

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Alexandre Del Valle. Le géopolitiste qui bat en brèche l’islamiquement correct depuis 25 ans [1]

    Alexandre Del Valle sur LCI 

    Par Péroncel Hugoz 

     

    2293089609.14.jpgAncien correspondant du Monde en Algérie puis en Egypte, grand-reporter, auteur d’une dizaine de volumes sur les pays du Sud (notamment Le Radeau de Mahomet, 1983, et 2000 ans d’histoires marocaines, 2014) éditeur en France ou au Maroc de 60 ouvrages orientalistes, chroniqueur sur lafautearousseau depuis 2016, Péroncel-Hugoz, ce qui est moins connu, a joué un rôle au début de la carrière du géopolitiste et essayiste Alexandre Del Valle, pied-noir franco-italien, né en 1968 à Marseille, dont la dizaine de consistants essais tend à dévoiler la vraie nature de l’offensive panislamiste sur les cinq continents,  le dernier de ces ouvrages étant, en mars 2018, La stratégie de l’intimidation, véritable bréviaire de ce mal qui ronge nos sociétés: l’islamiquement correct. Un mal, sorti certes de l’Islam mais où les Etats-Unis d’Amérique ont joué, et continuent de jouer un rôle trouble, équivoque et plus que jamais inquiétant à l’heure du trumpisme. 

    3679871411.3.jpgNous laissons donc la parole à Péroncel-Hugoz, sur la genèse de ses relations avec Alexandre Del Valle avant de publier deux des textes qu’il a écrits pour soutenir le géopolitiste : ISLAMERIQUE, préface en 1997 d’Islamisme et Etats-Unis. Une alliance contre l’Europe (l’Age d’homme, 330 p.) puis Travailler pour le roi de Turquie…, préface en 2004 de La Turquie dans l’Europe. Un cheval de Troie islamiste ? (Edition des Syrtes, 2004, 460 p.)  Lafautearousseau

     

    UN ETUDIANT PERSECUTE 

    C’est en 1990, dans mon bureau du Monde, à Paris, que je reçus, sur sa demande, pour la première fois, un étudiant aquisextain en sciences politiques, Marc d’Anna, futur Alexandre Del Valle, comme je recevais et continue à recevoir tous les lecteurs en faisant la demande, y compris quelquefois de menaçants islamistes, sionistes ou américanomanes… Notre étudiant de 22 ans me décrivit les bâtons dans les roues que lui mettaient le professeur Bruno Etienne et son entourage pour freiner ou empêcher ses recherches sur l’Islam politique qui n’en était pas encore, bruno_etienne220.jpgdu moins en France, a égorger ou fusiller les gens dans rues, gares, cafés, théâtres, etc. Les « étiennistes » privilégiaient alors l’« Islam à l’eau de rose »; et cela selon  la bonne formule de l’islamologue algérien Ali Mérad, obligé dès l’indépendance de son pays de se réfugier à Lyon, sous les menaces des islamistes algériens gouvernementaux qui étaient souvent ceux que nous avons bêtement appelés « fellagas » alors que eux se proclamaient  franchement « moudjahids », c’est-à-dire, « djihadistes » - mais déjà nous ne voulions pas voir la réalité… 

    Etant moi-même, depuis la parution, en 1983 du Radeau de Mahomet, essai sur le pré-islamisme moderne, sous la pression, au sein de mon propre journal (et ce malgré le soutien de membres de la hiérarchie du Monde, tels André Fontaine, Michel Tatu ou André Laurens), je ne pus guère offrir à Marc D’Anna, futur Del Valle, que de chaleureux encouragements à poursuivre ses travaux sur la vraie nature conquérante, anti-française et anti-chrétienne de l’Islam politique. Tout au moins en deux occasions, je fournis au jeune homme sur sa requête, des textes mettant en valeur ses découvertes factuelles car ma ligne de conduite professionnelle a toujours été : des faits, des faits, rien que des faits.   •  (A suivre ...)

    Illustration ci-dessus : Bruno Etienne

  • Bock-Côté : « Depuis une quarantaine d'années, on a assisté à la criminalisation progressive du sentiment national, »

     

    2293089609.14.jpgGRAND ENTRETIEN - Dans une charge contre le multiculturalisme et le politiquement correct, le sociologue québécois puise dans l'actualité récente des exemples éloquents : suppression du mot « race » de la Constitution, passages piétons aux couleurs de la gay pride à Paris... Bien d'autres sujets essentiels sont évoqués dans cet entretien foisonnant et sans concession réalisé par Alexandre Devecchio pour Figarovox [29.06]. Serons-nous d'accord sur tout ? Pas forcément. Sur le fond, sur la pensée si riche de Mathieu Bock-Côté, nous le serons, à l'évidence.  LFAR 

     

    Sur fond de moralisation de la question migratoire et de radicalisation féministe, les députés ont voté en commission le retrait du terme «race» de l'article 1er de la Constitution et y ont également introduit l'interdiction de « distinction de sexe ». Que cela vous inspire-t-il ? 

    Cela faisait un bon moment que la proposition d'un retrait du terme « race » de la Constitution traînait dans le paysage politique. On rappelle avec raison que François Hollande en avait fait la promesse lors de l'élection présidentielle de 2012. Le raisonnement est le suivant : si les races n'existent pas, comme on le dit aujourd'hui, pourquoi les mentionner ? Ils y voient l'aboutissement constitutionnel d'un antiracisme authentique. Pourquoi pas ?

    Mais il y a néanmoins un paradoxe étonnant sur lequel on doit se pencher : c'est au moment où on veut bannir le mot race que la question raciale resurgit au cœur de la vie politique, à travers l'action des groupuscules identitaires d'extrême-gauche, dont les Indigènes de la République sont emblématiques. La mouvance indigéniste entend achever la décolonisation en dénationalisant la France, ce qui implique à la fois sa soumission et sa conversion à un multiculturalisme qui veut non seulement réintroduire la race dans le débat public, mais qui veut en faire la catégorie fondatrice de la citoyenneté et de la représentation. Elle pousse à une racialisation des appartenances qui accule ensuite au séparatisme racial revendiqué, comme on le voit avec la multiplication des « rencontres non-mixtes pour personnes racisées » dans le milieu universitaire, pour emprunter les termes de la novlangue diversitaire. En fait, si on se penche un peu sur les textes de référence de cette mouvance, on constate qu'elle cultive un racisme antiblanc décomplexé. S'il y a une tentation raciste en France, elle vient de là. La mouvance indigéniste excite le repli communautariste et cherche à fissurer le noyau intime de la nation. Mais cela ne semble pas troubler exagérément les grands médias, qui accueillent les représentants de cette mouvance à la manière de grands démocrates. La haine raciale est officiellement proscrite, sauf lorsqu'elle vise ceux qu'on nous invite à appeler les « Blancs » parce qu'il s'agirait simplement d'une critique des « dominants » par les « racisés ». La mauvaise conscience occidentale a de l'avenir.

    Qu'on me permette un mot sur cette sociologie racialiste qui s'impose de plus en plus dans l'université. Faut-il mettre le Français, l'Allemand, l'Écossais, l'Anglais, le Russe, le Letton, le Québécois et le Néerlandais dans la même catégorie parce qu'ils sont « Blancs » ? Faut-il faire de même avec le Malien, l'Haïtien, le Kenyan et l'Afro-Américain parce qu'ils sont « Noirs » ? Cette racialisation débile des appartenances est incroyablement régressive : elle pousse à l'abolition de l'histoire et de la culture pour naturaliser les groupes humains en grandes catégories zoologiques. Mais puisque cette proposition vient de la gauche, ou du moins, d'une certaine frange de la gauche radicale, on l'accueille favorablement, ou du moins, sans trop la condamner.

    Alors devant cela, je me demande quel est le sens de ce vote des députés, qui me semblent incroyablement détachés du réel politique, auquel ils devraient pourtant porter attention. Que pensent les députés qui se sont ralliés à cet amendement de cette effrayante racialisation des appartenances ?

    Ce progressisme langagier peut-il vraiment réduire ou corriger les injustices et les inégalités ?

    Allons-y d'une évidence : le langage évolue, et d'une époque à une autre, il y a une forme de tri naturel qui n'est rien d'autre qu'un mouvement de civilisation des mœurs. Dans notre monde, on ne dit plus nègre, on ne dit plus rital, on ne dit plus youpin, et globalement, c'est très bien. L'histoire de la politesse nous rappelle que ce qui peut se dire ou ne pas se dire d'une époque à l'autre varie et on peut se réjouir que certaines insultes hier prisées méritent aujourd'hui à ceux qui les emploient une très mauvaise réputation. Il arrive aussi que ce souci de « politesse » bascule dans l'euphémisation du réel, lorsque le sourd devient le malentendant ou l'aveugle, le non-voyant. On ne sait pas trop ce qu'on gagne à parler ainsi, sinon à déréaliser le langage et à l'enfermer dans un univers autoréférentiel.

    Mais ce n'est plus de cela dont il s'agit ici dans cette orwellisation du langage qui caractérise aujourd'hui la langue médiatique. Souvent, il s'agit de masquer le réel, tout simplement, comme c'est le cas avec la référence obsédante au vivre-ensemble, au moment même où la société se décompose et s'effiloche. Il peut aussi inverser le sens du réel. Il faudrait se souvenir de Jacqui Smith, l'ancienne ministre de l'intérieur britannique, qui en 2008, avait affirmé qu'il fallait parler non plus d'attentats islamistes, mais anti-islamiques, parce qu'ils seraient contraires à la vocation naturellement pacifique de l'islam. De la même manière, quand un homme comme Jacques Toubon joue avec les chiffres et les définitions pour laisser croire que l'immigration massive n'a pas eu lieu en France depuis 40 ans, comme on l'a vu récemment, il s'engage dans un travail de falsification de la réalité qui pousse le commun des mortels à croire que les autorités cherchent moins aujourd'hui à agir sur le réel qu'à le dissimuler. Cette idéologisation du langage devrait nous pousser à relire Milosz et Koestler, qui ont consacré des pages lumineuses à l'aveuglement idéologique.

    La guerre culturelle, qui s'est substituée à la lutte des classes, est d'abord une bataille pour déterminer la signification de notre univers symbolique et pour transformer les codes et repères qui constituent le monde commun. On veut déterminer les paramètres de la perception commune et décider quels phénomènes sociaux ou aura le droit de voir ou non. Comment se représente-t-on la société ? Comment a-t-on le droit de la représenter ? En fait, le politiquement correct est un dispositif inhibiteur installé au cœur de l'espace public qui a pour fonction de refouler dans ses marges ceux qui affichent leur dissidence avec l'orthodoxie diversitaire. Et le politiquement correct se radicalise au rythme où la société diversitaire se décompose, comme s'il fallait à tout prix empêcher qu'on en tienne compte. De ce point de vue, le multiculturalisme est un régime idéocratique et autoritaire.

    Je vous donne un exemple : on parle beaucoup, depuis quelques années, d'une « libération de la parole xénophobe » et il est bien vu de s'en inquiéter. Il y aurait même une montée de l'intolérance en Europe, et la démocratie serait mise en péril par la tentation du repli identitaire - on connaît ce lexique. Mais on peut voir les choses autrement : depuis une quarantaine d'années, on a assisté à la criminalisation progressive du sentiment national, au point où même la forme la plus bénigne de patriotisme a été assimilée à une inquiétante dérive nationaliste. À travers cela, c'est le besoin d'enracinement qu'on a moralement disqualifié. Il n'est plus légitime, pour un peuple, de vouloir assurer sa continuité historique ou de défendre ses frontières devant l'immigration massive sans qu'on présente de telles aspirations comme autant de symptômes de la progression de l'extrême-droite dans la vie publique.

    Alors s'agit-il vraiment d'une libération de la parole xénophobe, ou du simple éclatement d'une digue idéologique et médiatique qui censurait le sentiment national ? S'agit-il d'un retour du racisme 70 ans après la deuxième guerre mondiale ou d'un refus enfin affirmé de xénophobiser tout ce qui relève de près ou de loin de la nation ? À tout le moins, on comprend que toute bataille politique suppose une bataille pour définir la réalité, mais celle-ci n'est pas infiniment malléable et elle finit par regagner ses droits, que nous la regardions en face ou non.

    Plus anecdotique, Anne Hidalgo a décidé d'installer de manière permanente des passages piétons LGBT après qu'un passage piéton « arc-en-ciel » a été recouvert d'insultes homophobes. Dans le même temps, l'Assemblée nationale sera pour la première fois pavoisée aux couleurs LGBT. Cette politique en direction des minorités, sous prétexte de lutte contre les discriminations, ne trahit-elle pas finalement l'idéal égalitaire et anti-communautaire républicain ?

    Je ne suis pas certain que cela soit si anecdotique. Ces insultes contre les homosexuels sont inadmissibles, évidemment, et il est bien qu'on le dise, qu'on le répète, même. Ils relèvent d'une bêtise crasse, abjecte et militante qui devrait avoir honte d'elle-même.

    Mais on voit ici comment le politiquement correct récupère ces insultes pour les instrumentaliser : on cherche ainsi à faire croire qu'elles seraient symptomatiques d'une renaissance du démon de l'homophobie qui hanterait la France. Il faudrait urgemment se mobiliser contre lui pour le chasser de la cité. Cela correspond à la sociologie diversitaire qui soutient que les sociétés occidentales se définiraient aujourd'hui essentiellement par une structure patriarcale, homophobe, raciste et sexiste qu'il faudrait faire tomber urgemment. Pouvons-nous raison garder ? On constate ici que le système médiatique est prêt à récupérer n'importe quel événement pour maintenir en vie ce grand récit de l'hostilité occidentale à la différence.

    XVM70472746-7bc0-11e8-9b13-5c6ef20204ff-400x500.jpgEt cela peut aller plus loin. Si la France suit la pente nord-américaine, c'est au nom de la lutte contre l'homophobie, et demain, contre la transphobie, qu'on voudra de nouveau la convertir à la théorie du genre ou qu'on militera pour la reconnaissance d'un troisième sexe normalisé dans les formulaires administratifs, et cela, pour en finir avec la représentation binaire de la différence sexuelle. Et comme on doit s'y attendre, à ce moment, ceux qui ne participeront pas aux applaudissements obligatoires seront rangés dans le camp des réactionnaires. Cela devrait nous amener à réfléchir à la « lutte contre les discriminations », à laquelle en appellent tous les politiques, sans prendre la peine de réfléchir au cadre théorique dans lequel elle s'inscrit et qui la justifie. La moindre différence est désormais pensée comme une discrimination illégitime à combattre.

    Autre chose. Il faudrait se questionner sur ce qui, dans le logiciel médiatique, permet de transformer un fait divers en fait politique. Ces insultes sont comprises comme un événement politique exigeant une réponse politique. Mais quelle est la matrice idéologique qui transforme les faits divers en faits politiques, et comment fonctionne-t-elle ? Pourquoi, par exemple, le scandale de Telford est-il traité comme un fait divers n'ayant aucune signification particulière ? Pourquoi avons-nous parlé avec tant de pudeur des agressions sexuelles à grande échelle de Cologne ? Pourquoi la hausse de l'insécurité causée par l'immigration massive est-elle tue, ou même niée, au point même où ceux qui en font mention passent pour des agitateurs racistes et des prêcheurs de haine ?

    En fait, tout ce qui remet en question la grandeur de la société diversitaire est abordé avec une gêne extrême : on craint que si l'information se rend au peuple, ce dernier n'en tire des conclusions indésirables. Alors on ira même jusqu'à criminaliser les porteurs de mauvaises nouvelles, comme on le voit avec les procès idéologiques à répétition, qu'ont subi bien des intellectuels et journalistes français ces dernières années.

    De manière plus large, est-on en train d'assister en France à un nouveau tournant politiquement correct? Régis Debray a-t-il raison de parler d'américanisation de l'Europe ?

    Je ne suis pas particulièrement porté à l'anti-américanisme mais je constate qu'il est aujourd'hui nécessaire de critiquer une nouvelle forme d'impérialisme idéologique qui vient d'Amérique et qui pousse chaque nation à la déculturation. Ce n'est pas être anti-américain que de ne pas vouloir devenir américain et de ne pas vouloir plaquer sur la France des catégories historiques et sociologiques qui n'ont rien à voir avec elle. Pour parler du politiquement correct, on pourrait peut-être même parler, pour s'inscrire dans l'histoire culturelle américaine, d'une forme de puritanisme idéologique, qui consiste à vouloir purger une société de toutes ses aspérités culturelles et symboliques, pour les rendre conformes au dogme diversitaire. Il faut refouler les mauvais sentiments que nous inspire la postmodernité et envoyer sans cesse à ses contemporains des signes ostentatoires de vertu, pour emprunter la formule de Vincent Trémolet de Villers. On le fera en dénonçant rituellement, et sur une base quotidienne, s'il le faut, les phobies qui polluent notre monde, quitte à en inventer des nouvelles, comme la grossophobie ! Ceux qui prendront la peine de s'intéresser à ce que devient aujourd'hui l'université américaine et aux types de controverses qui l'animent seront sincèrement horrifiés.

    Mais on peut aussi voir dans l'idéologie diversitaire qui a fait du politiquement correct son régime de censure médiatique une poursuite de la tentation totalitaire qui hante la modernité et qui se présente aujourd'hui sous un nouveau visage. De nouveau, on rêve à un monde réconcilié, réunifié et absolument transparent à lui-même. Un monde sans identités, mais aussi sans carnivores, sans fumeurs, sans buveurs, sans dragueurs, sans aventuriers et sans relations particulières, c'est-à-dire un monde sans amitié, absolument programmé, lisse, amidonné - un monde qui aurait fait mourir d'ennui un Joseph Kessel et qui donnerait des envies d'exil à un Sylvain Tesson. Nous recommençons à rêver de l'homme nouveau, mais il s'agit cette fois de l'homme sans préjugés, délivré de ses appartenances, de sa culture, de ses désirs et du vieux monde auquel il était encore lié. Le politiquement correct a pour vocation d'étouffer la part du vieux monde encore vivante en lui pour lui permettre d'enfin renaître après son passage dans la matrice diversitaire, purifié et prêt à embrasser une nouvelle figure de l'humanité, délivrée de cette préhistoire morbide qu'aura été l'histoire de l'Occident. Car pour que l'humanité nouvelle advienne, on doit d'abord en finir avec l'Occident en général et l'Europe en particulier. Si on ne comprend pas cela, on ne comprend fondamentalement rien au progressisme d'aujourd'hui.

    Ce politiquement correct a été embrassé depuis longtemps en Amérique du Nord. Quand est-il né exactement? Comment a-t-il imposé son hégémonie culturelle ?

    En un mot, il naît sur les campus américains, à partir de la fin des années 1960, et se développe jusqu'aux années 1980, où il commence à s'institutionnaliser dans l'université, avant de devenir médiatiquement hégémonique avec les années 2000. C'est le fruit des Radical Sixties et d'un croisement bien particulier entre le néomarxisme et les formes les plus toxiques de la contre-culture. Très schématiquement, il repose sur une critique radicale de la civilisation occidentale, accusée d'avoir construit une figure aliénante de l'homme, qu'il faudrait déconstruire en s'appuyant sur les différentes minorités qui auraient subi son hégémonie. Il faut dès lors attaquer ou censurer ce qui était encore hier la norme majoritaire de nos civilisations, et valoriser ce qui était marginalis

  • Le roi danse

    Le 3 juillet, dans une boîte de nuit de Lagos 

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

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    Aujourd’hui à Versailles, M. Macron se propose de « dévoiler le cap de son quinquennat devant députés et sénateurs » (Le Huffpost, 1er juillet).

    M. Ruffin, cocasse député de La France insoumise, a cru bon de déclarer, à propos du congrès de ce 9 juillet, qu’il « ne [voulait] pas aller écouter le Roi Soleil à Versailles » (France 3, 1er juillet). Il eût mieux fait de garder pour lui sa piteuse métaphore. Le pis est qu’il n’a pas été le seul. D’autres ont surenchéri, MM. Corbière et Mélenchon entre autres, jusqu’aux communistes assurant dans un communiqué ne pas vouloir aller « à Versailles adouber le monarque présidentiel ». Leur fait écho, en donnant lui aussi dans la caricature facile, M. Legrand, lequel commence son éditorial politique de vendredi 6 sur France Inter en dénonçant le « petit parfum monarchique » qui flotterait au-dessus de l’Elysée, « le château ». Reprenant les poncifs de la presse à sensation, M. Legrand ne se grandit pas en rabaissant l’institution monarchique à l’aune des caprices et fantaisies du couple Macron. 

    Pourtant n’est pas Louis XIV qui veut, même en dehors du champ politique. M. Macron, qui n’est ni roi ni soleil, est plutôt ridicule que resplendissant quand il s’exhibe. Certes, on ne saurait lui reprocher de ne pas avoir trouvé dans son entourage un Molière ou un Lully. Fallait-il pour autant, lui, chef de l’Etat, s’afficher le soir de la Fête de la musique (21 juin) avec une brochette d’exotiques danseurs « transgenres » et se contorsionner maladroitement quelques jours plus tard (3 juillet) dans une boîte de nuit de Lagos ? Pas très louis-quatorzien, tout de même. Rien d’étonnant, dès lors, que son gouvernement ait, à son image, l’opposition qu’il mérite : pitoyable, si ce n’est scandaleux, le comportement de ces « élus du peuple » qui rabaissent  à leur petit niveau politicien ce qui devrait, pour eux au moins, être un moment de rassemblement républicain (et, faisons bonne mesure, « citoyen »). On aurait presque envie d’en rire. 

    Les choses sont pourtant plus sérieuses qu’il n’y paraît car, au delà des guignols, c’est de la France qu’il s’agit. Si le pays s’est à peu près satisfait des actuelles institutions, il ne faut pas oublier que, dans les partis et factions de la gauche surtout mais aussi du centre et parfois même d’une droite un peu extrême, la Cinquième République a été volontiers vilipendée. « Fascisme », « coup d’Etat permanent », « déni de démocratie », les attaques n’ont pas manqué, avec au fond, comme point commun, le regret d’un parlementarisme débridé - dont l’Histoire nous enseigne les méfaits pour notre pays. M. Legrand, encore lui (France Inter, 4 juillet), ne le cache pas : « La rénovation de la politique viendra […] de la prise de conscience des parlementaires qu’en fait, s’ils le veulent, s’ils le prennent, ils ont du pouvoir. » Allons plus loin : ce qui prête à sourire aujourd’hui, car relevant de la farce avec les histrions de La France insoumise dans les principaux rôles, pourrait tourner au tragique demain pour le pays si les velléités de certains devaient se concrétiser par l’instauration d’une Sixième République.

    M. Macron peut bien danser, il n’est pas Louis XIV - ça se saurait. Ses proches prétendent cependant qu’à défaut de les reconnaître, il tient compte de ses erreurs. On peut donc encore espérer, si ce n’est penser, qu’il répondra mieux, si peu que ce soit, à l’attente manifeste des Français qui aspirent à une restauration et à une incarnation du pouvoir politique, préservant au moins ainsi le pays d’une dangereuse régression institutionnelle. ■ 

  • Il y a les jeunes qui courent derrière un ballon, et ceux qui tombent pour pas un rond

     

    Par Gabrielle Cluzel

    Cette excellente chronique salue les jeunes soldats français - et de moins jeunes - morts en opération dans nos Armées [Boulevard Voltaire, 11.07]. Tel le lieutenant Alexandre Arnaud qui vient de mourir en Côte d'Ivoire. On ne peut qu'approuver, partager.  LFAR

     

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    Dans une série intitulée « La coupe du Monde dans nos vies », 20 minutes revenait il y a quelques jours sur « L’histoire de Steeve, soldat français mort dans l’indifférence » le vendredi 18 juin 2010, « le même jour que l’altercation entre Nicolas Anelka et Raymond Domenech ». Le brigadier-chef du 1er régiment des hussards parachutistes de Tarbes, 44e militaire tombé en Afghanistan, et qui sera plus tard décoré à titre posthume de la Légion d’Honneur, fait à peine l’objet d’un bandeau sur BFMTV, tandis que « la grève de Knysna » est relayée par toutes les télés. Son frère Luc résume : « Pendant que les médias ne parlaient que du fameux problème Anelka et que ses copains refusaient de jouer, Steeve, lui, portait le drapeau très haut ».

    Il serait dommage de dénigrer le patriotisme du foot, si dérisoire et instrumentalisé qu’il puisse sembler. D’abord, parce que si l’Angleterre avait gagné en demi-finale, qui se serait donc privé, au 15 du mois de juillet à défaut du 31 du mois suivant, de chanter M… pour le roi d’Angleterre ? Puis de venger Crécy, Azincourt, Trafalgar, Waterloo… et bien sûr la p’tite Jeanne, même si nous sommes des gens civilisés et n’aurions sans doute pas mis l’entraîneur anglais – sympathique au demeurant – sur un bûcher. Qu’à cela ne tienne, les Croates ont fait le boulot.

    Ensuite, parce que si elle vivote encore, si, comme cela semble être le cas, elle est encore une lueur frémissante dans le cœur de beaucoup, la fierté française, partout traquée, a le droit de se réfugier là où elle peut, comme une femme battue, dont le compagnon, l’arme au poing, explore les pièces une à une, échoue, recroquevillée et pâlotte, dans les latrines. Le seul endroit où elle peut tirer le verrou.

    Il n’empêche. 8 ans se sont écoulés, l’équipe de France, menée par Didier Deschamps n’est en rien comparable à celle de Domenech, mais les faits demeurent : qui a remarqué hier soir, alors que tous les Français applaudissaient des jeunes de 20 ans rendus millionnaires par un ballon, qu’un pilote d’hélicoptère peu ou prou du même âge était mort en Côte d’Ivoire, en service aérien commandé ? Il s’appelait Alexandre Arnaud. Un patronyme qui ne connaîtra jamais la notoriété de ceux que l’on scandait, mardi soir, dans le stade. Sa mort a été totalement occultée par le Mondial de foot. Ainsi va la vie : pendant la guerre de 14, tout le monde connaissait les noms des vedettes, de Sarah Bernhardt ou d’Yvonne Printemps, personne ceux des anonymes poilus qui tombaient par grappes entières.

    Mais lorsqu’un quotidien burkinabé – Aujourd’hui au Faso -, cité par Courrier International, écrit triomphalement : « Les partisans de l’extrême-droite ne doivent pas oublier que ce sont les immigrés qu’ils traitent de tous les noms d’oiseaux qui sont en train de faire de la France ce qu’elle est actuellement, et sera encore plus demain dans ce mondial », la moindre des justices commanderait de répondre à certains autres extrémistes, à l’autre bout de l’échiquier, qu’eux-mêmes, surtout, ne doivent pas oublier que ce sont les Français – non par un ballon mais par leur armée en opérations extérieures – qui sont en train de faire de l’Afrique ce qu’elle est actuellement, ou ce qu’elle devrait être, c’est-à-dire un continent en paix, parfois au prix de leur vie. Sans bruit et pour pas un rond.
    Que le lieutenant Alexandre Arnaud repose en paix.  • 

    Ecrivain, journaliste

    Son blog

  • Emmanuel Macron seul face à la rue : son entourage a raison d’être très inquiet, par Frédéric Sirgant.

    Il est toujours bon d’écouter ceux qui ne pensent pas comme vous : ma belle-sœur et , par exemple. La réciproque devrait être plus systématique aussi. Tout le monde s’en porterait mieux. Donc, Le Monde

    2.jpegAprès les éditoriaux de complaisance pour le pouvoir et la décision du Conseil constitutionnel, ce samedi matin, une petite voix discordante, celle de Solenn de Royer : « : le Président seul face à la rue, une stratégie périlleuse. »

    Je fais partie de ceux qui, au-delà du débat sur la vaccination et le périmètre d’extension du passe, ont été stupéfaits de la décision d’, le 12 juillet. Sur le fond et sur la forme, il précipitait de nouveau le pays dans un état de tension dont nul n’avait besoin. Pour moi, c’était clair, il remettait « le feu ». Le faisait-il exprès ? Ma question était purement rhétorique, comme le confirment les différents off des gens bien informés, jusqu’à Solenn de Royer : « Une posture qui le sert en partie. “Face à la rue, il est comme un poisson dans l’eau”, observe Jérôme Sainte-Marie, de PollingVox, selon lequel le Président aurait un “intérêt pratique” à mettre en scène cette confrontation. […] C’est aussi un moyen pour lui de se poser comme l’homme de la raison et du progrès face à des forces présentées comme conservatrices, voire obscurantistes. “Dans ce face-à-face, il a clairement l’avantage”, résume M. Sainte-Marie. De fait, Macron l’alimente. » Merci de le confirmer.

    Toutefois, passé les truismes sur l’habileté de cette stratégie de la tension, les observateurs interrogés par Le Monde pointent plusieurs risques majeurs qui devraient davantage inquiéter l’Élysée et la majorité et qui pourraient se retourner violemment contre Emmanuel Macron :
    – l’extrême personnalisation du conflit, centrée sur le Président qui n’est plus protégé ni par un Premier ministre fusible, ni par des corps intermédiaires soit soumis, soit piétinés : « C’est après lui qu’ils en ont », résume M. Fourquet ;
    – le retour des pages sombres des affrontements antérieurs : les « rodomontades » de 2017 (« Qu’ils viennent me chercher ! »), la fuite précipitée du Puy-en-Velay en 2018. En fait, rien n’est oublié, et il suffit d’une piqûre de rappel pour que ces lignes du CV d’Emmanuel Macron se remettent à clignoter en rouge.

    Cette stratégie de la tension lui assure le soutien de ce fameux « cercle de la raison » devenu, depuis le 12 juillet, celui du passe sanitaire. Macron fait le pari que le mouvement n’aura aucun débouché politique et que, sans opposant d’envergure, il sera réélu. C’est aller vite en besogne. D’une part, sa majorité pourrait demander des comptes à ce pyromane qui, non content d’avoir déjà le feu à la grange (l’épidémie plus quelques autres gros dossiers : , , à terre), se plaît à l’allumer délibérément dans la bergerie. Surtout si le feu s’étend, comme le montre ce quatrième samedi de manifestations. D’autre part, c’est oublier que, même s’il était réélu par défaut, ce nouvel épisode de mépris et d’autoritarisme constituerait un nouveau boulet qui resurgirait, comme les précédents, à la moindre fièvre sociale. Nous ne sommes plus dans un processus d’atomisation et de dispersion des luttes mais d’accumulation : s’il n’a pas la révolution avant , il pourrait bien la subir après.

    Solenn de Royer insiste sur les dangers de cette stratégie de la tension qui commencerait à inquiéter vraiment jusque dans l’entourage du Président : « Au sein de la majorité, certains regrettent mezzo vocce que le Président tende au lieu d’apaiser. Et font valoir qu’avec les foules, on sait comment ça commence, jamais comment ça finit. Autrement dit, jouer avec la rue, c’est jouer avec le feu. »

    Le feu… Tiens, si Le Monde se met, même avec trois semaines de retard, à en faire son dernier mot, tout espoir n’est peut-être pas perdu sur la capacité du cercle de la raison à avoir quelques éclairs de lucidité. Dans l’immédiat, le Président a mis le feu et il joue avec. Oui, il y a de quoi être inquiet…

     

    Frédéric Sirgant

    Professeur d'Histoire

  • Un christianisme sans la foi ?, par Gérard Leclerc.

    Collégiale Saint-Jacques, Sallanches, Haute-Savoie.

    © Pascal Deloche / Godong

    Le thème est dans l’air depuis quelques mois, et il se rapporte aux interrogations bien actuelles sur l’identité. Être Français renvoie nécessairement à un héritage, moral, intellectuel et spirituel, qui doit tout au christianisme.

    gerard leclerc.jpgC’est l’auteur du Traité d’athéologie, Michel Onfray, qui l’affirme et ils sont désormais légion à le rejoindre. Mais de quelle nature peut être cet attachement patrimonial, s’il n’est pas relié à une solide conviction qui ne s’enracine que dans la foi, c’est-à-dire l’adhésion explicite et personnelle au mystère chrétien ? L’affaire est tellement sérieuse qu’elle donne lieu à tout un numéro de Communio, la revue théologique internationale. On peut trouver aussi sur Internet les données d’un débat parfois vif d’autant qu’il fait part d’une certaine indignation quant à l’intrusion de Michel Onfray dans cette opération.

    Un vase vide ?

    Comment admettre que l’intéressé revendique l’héritage, alors qu’il s’est employé dans toute son œuvre à dissoudre la figure du Christ et la pertinence de son message ? Et de bons esprits de dénoncer ce qu’ils considèrent comme une imposture, la défense d’une civilisation chrétienne dont le Christ vivant et vrai serait absent. L’objection est parfaitement recevable d’autant qu’elle se fonde sur la crainte d’un déni de l’authenticité chrétienne. Sans la foi au Christ de l’histoire, mort et ressuscité, le christianisme ne serait plus que le vase vide dont parlait Ernest Renan, que l’on peut citer à ce propos avec exactitude : « Nous vivons, monsieur, du parfum d’un vase vide ; après nous, on vivra de l’ombre d’une ombre ; je crains par moment que ce soit un peu léger. » De fait !

    Mais a contrario, il est possible aussi de rappeler que le christianisme est la religion de l’Incarnation et qu’il a nécessairement contribué à former une civilisation dont la culture, l’art, les mœurs, reflètent l’inspiration évangélique. Considérer cet héritage comme un don précieux, c’est aussi rendre témoignage à la religion de l’Incarnation. Et pourquoi sa valeur apologétique ne renverrait-elle pas à la solidité et à l’authenticité de ce qui est à son origine ?

    Recréer du lien

    On est bien obligé, par ailleurs, en dépit des objections les plus fondées, de reconnaître que l’évidence de l’héritage conduit à des démarches qui s’imposent désormais à nous. Dans son petit livre très suggestif, intitulé Insoumission française (Éditions de l’Observatoire), Sonia Mabrouk conclut sur la nécessité pour les Français d’aborder le christianisme en dehors d’une démarche de foi : « L’homme moderne, sans faire forcément profession de foi, peut porter de manière féconde une vision de la chrétienté. À cette condition, un commun est encore possible. L’héritage chrétien ne doit pas être considéré comme un fardeau mais comme un socle pour recréer du lien. » Dans ces conditions, la philosophie du christianisme, écrit encore Sonia Mabrouk « permet de rassembler une communauté plus large que celle qui consisterait à se placer du strict point de vue de l’apologie du christianisme ».

    Pour bien comprendre la portée de tels propos, il faut savoir qu’ils figurent au terme d’une analyse très pertinente de tous les maux intellectuels qui corrodent aujourd’hui la culture française, et de proche en proche atteignent la substance même de la société. Ce socle chrétien est supposé répondre à cette destruction de notre civilisation, en reconstruisant les murs porteurs de notre héritage bien mal en point. Voilà qui nous tombe dessus, nous autres chrétiens. Il faudra bien nous situer dans cette nouvelle configuration qui risque de s’affirmer en période d’incertitude et de destruction.

     

     

     

     

     

     

     

    Sonia Mabrouk, Insoumission française. Décoloniaux, écologistes radicaux, islamo-compatibles : les véritables menaces, Éd. de l’Observatoire, 126 p., 16 €.

    Source : https://www.france-catholique.fr/

  • Passe sanitaire, avortement sélectif, vague migratoire afghane : le grand silence féministe, par Gabrielle Cluzel.

    Mais où sont donc passées les féministes institutionnelles ? Toujours sur la plage, mesdemoiselles ?

    Pourtant, en cette fin d’été, il y a du pain sur la planche.

    gabrielle cluzel.jpegIl y a ces troubles menstruels dont se plaignent un nombre non négligeable de femmes vaccinées. Même si l’Agence nationale de sécurité du médicament, qui a analysé 310 cas, a affirmé ne pas avoir pu établir de lien avec la vaccination, l’Agence européenne du médicament demande des données supplémentaires aux laboratoires. Il ne devrait pas en falloir plus pour convaincre quelques lanceuses d’alerte de relayer les réticences des jeunes femmes – infirmières, médecins, policières, serveuses… – quant au vaccin. Aucune personnalité, dans les médias, pour faire valoir la légitimité de leur doute eu égard au précédent proprement féminin Distilbène™ ? Le principe de précaution aurait-il disparu de la circulation ?

    Il y a bien, ici et là, sur les réseaux sociaux, quelques féministes radicales – comme « Camille et Justine », 87.600 abonnés Instagram – pour se faire l’écho de cette omerta (« Chaque personne qui voit son cycle perturbé depuis l’injection panique tranquillement dans son coin »), mais aucune Caroline De Haas ou Marlène Schiappa pour porter médiatiquement le sujet.

    Car la féministe est avec le dogme dominant comme la femme soumise avec le mâle du même nom : collée, dépendante, silencieuse.

    De la même façon, vous ne les entendrez pas faire de publicité à l’étude publiée, le 2 août dernier, dans la revue BMJ Global Health, estimant à 4,7 millions de femmes le déficit dont serait responsable l’ sélectif pour les dix prochaines années : « Pratiqué depuis les années 1970 dans plusieurs pays de l’Europe du Sud et en Asie, comme en Chine ou en Inde » et arrivant désormais sous nos latitudes à la faveur de l’immigration, ce déficit de femmes pourrait avoir des « répercussions durables ». À quoi bon imposer la parité dans les conseils de surveillance du CAC 40 si on ne la maintient pas là où elle existait jadis naturellement, entendez à la naissance ? Mais on ne touche pas à la sacro-sainte IVG. Suggérer de réduire le délai légal plutôt que l’allonger afin d’éviter que soit clairement identifié le du bébé serait déjà un crime de lèse-majesté. Puis ce sujet est glissant : il peut jeter l’opprobre sur d’autres que les Occidentaux qui, seuls, doivent comparaître, comme on sait, au banc des accusés. Donc, elles se taisent. Intellectuellement cloîtrées derrière leur moucharabieh.

    Ultime sujet l’Afghanistan. Là, attention ! Les féministes se sont réveillées.

    Car cette fois, la condition féminine est un bon marchepied pour les sans-frontiéristes patentés. Sous le hashtag « sororité sans frontière », de Cécile Duflot à Sandrine Rousseau en passant par les caciques d’Osez le féminisme !, on a manifesté, signé des tribunes pour réclamer au chef de l’État « un droit d’asile inconditionnel des femmes afghanes et leurs proches » (sic). Mais comment circonscrire la proximité ? Frères, maris, pères, cousins, voisins, tant qu’on y est… les persécutées avec les persécuteurs, histoire de reconstituer en France l’Afghanistan tout entier et, ainsi, importer son exotique mais moyennement romantique conception des relations hommes-femmes, quelle merveilleuse idée.

     

     

    Car les talibans ont bon dos. En 2011, selon un du Pew Research Center, 99 % des Afghans disaient soutenir la charia et 85 % la lapidation en cas d’adultère… Et comme l’écrivait, en 2015, un journaliste afghan sur le site de France 24, évoquant la récente lapidation d’une femme dans la région de Ghalmin : « [Les] violences ne sont pas limitées aux zones contrôlées par les talibans, mais ont aussi cours dans des régions totalement contrôlées par le gouvernement […]. Des châtiments ont d’ailleurs eu lieu en présence de responsables locaux ou de la police. »

    En plus d’être soumises, nos féministes croient aux conte de fées, avec ses gentils très beaux et ses méchants très vilains. Cliché féminin, quand tu nous tiens.

     

    Gabrielle Cluzel

    Ecrivain, journaliste
  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITÉS DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS RÉEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

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    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

     

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    Jeudi 23 Septembre, l'Action Française Bordeaux vous convie à son Cercle Léon de Montesquiou pour une conférence dont le thème sera le compromis nationaliste animée par Xavier Etxegarai.

    Nous nous retrouverons jeudi pour échanger autour de la notion de compromis nationaliste.
    Inscriptions en message privé.

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    Vendredi 24 Septembre à 20h, l'Action Française Vannes vous convie à sa Réunion de Rentrée.
    Elle est déjà mobilisée depuis fin Août contre le Passe Sanitaire.
    Venez nombreux pour nous découvrir, invitez toutes les bonnes volontés autour de vous !
    Lieu et détails en MP
    "A l'Action Française, une seule place libre... la tienne" !

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    Ile de France : Cercle d'Aumale

     

     

    Samedi 25 Septembre à 18h, l'Action Française Bordeaux vous convie à sa Réunion de Rentrée.

    Au programme : bilan de l'année militante passée, projets, stands, conférence, banquet, sports, camaraderie,... !
    Nous vous attendons nombreux pour lancer comme il se doit cette nouvelle année de militantisme.
    Plus d'informations en message privé !

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    Demandez le programme de notre réunion de rentrée !
    Pour vous inscrire contactez-nous par message privé.

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    Samedi 25 Septembre à 19h, l'Action Française Metz/Nancy vous convie à sa Réunion de Rentrée pour les militants, sympathisants et curieux.

    Plus d'informations en message.

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    Samedi 02 Octobre à 18h30, l'Action Française Le Mans organise sa Réunion de Rentrée.
    Que tu sois militant, sympathisant ou simple curieux, contactes nous pour nous rencontrer et pour venir découvrir nos idées !
    Tu pourras venir prendre connaissance des projets militants prévus pour cette année 2021/2022 tout en passant un bon moment de convivialité !

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    https://www.facebook.com/events/435289054685183/?ref=newsfeed

     

     

    Samedi 02 Octobre à 19h30, l'Action Française Strasbourg organise sa Réunion de Rentrée.

    Une nouvelle année militante s'annonce et c'est pour cela que nous vous donnons rendez-vous.

    Au programme:
    - Conférence par Jean-Luc Schaffhauser sur la souveraineté divine et la démocratie
    - Présentation des différentes activités de la section
    - Verre de l'amitié, dîner et camaraderie
    N'attends plus, rejoins-nous !
    Plus de renseignements par message privé.

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     
     
     

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    • URBVM

     

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    Site Officiel : https://urbvm.fr/

     

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

  • Salles de shoot : si ce n’est pas là, ce sera juste à côté !, par Marie Delarue.

    Pour décrire ce qui se passe dans Paris, notre belle capitale défigurée depuis plus de vingt ans par la chienlit socialo-bobo-écolo, on pourrait paraphraser la chanson Les Loups de Reggiani, un chanteur que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître :

    6.jpg« Les hommes avaient perdu le goût/ De vivre, et se foutaient de tout/ Leurs mères, leurs frangins, leurs nanas/ Pour eux c’était qu’du cinéma/ Le ciel redevenait sauvage/ Le béton bouffait l’paysage, alors…/ Alors…/ Les camés, eh-eh, eh-eheh/ Les camés sont entrés dans Paris…/ Pas par Issy, pas par Ivry… »

    Plutôt par Stalingrad et la Porte de la Chapelle… en descendant tout droit de la colline du crack.

    C’est un fléau dont tous les politiques se sont lavé les mains jusqu’à ce que la population de l’arrondissement, excédée, envisage de régler le problème à sa façon. « Stalincrack » a envahi l’avenue de Flandre et les très bobos quais du Canal de l’Ourcq. On est loin de la carte postale d’Amélie Poulain Il aura fallu, en mai dernier, que des riverains excédés tirent au mortier d’artifice en direction des camés, dénonçant le « monstre que les pouvoirs politiques et publics ont laissé s’installer », pour que ça bouge.

    Le site SortirAparis.com avait alors rencontré les riverains, dont l’un actif dans la défense de son quartier qui rapportait : « Je me suis vraiment intégré avec les consommateurs, je les ai fréquentés pour connaître leur histoire. Oui il y en a beaucoup qui sont SDF, mais la plupart ont un travail, un logement, une femme, des enfants. J’ai même fait une soirée avec un avocat au barreau de Paris à Stalingrad ! C’est hallucinant, il y a un Uber Eats du crack sous nos fenêtres. Il ne faut pas qu’on accepte de devenir la poubelle de Paris. »

    C’était il y a cinq mois. La réponse conjointe de la mairie et du gouvernement arrive : c’est la multiplication des salles de shoot… qui ne disent pas leur nom.

    Parce qu’on ne dit plus « salle de shoot », c’est caca. Ça évoque de vilaines images qui font peur aux petits enfants et plus encore aux politiques. Non, on dit « salle de consommation », ce qui rappelle davantage le panier de la ménagère : une seringue et trois cailloux entre deux bottes de poireaux. Et mieux encore : depuis que le gouvernement et Madame Hidalgo ont décidé d’en implanter un peu partout dans Paris, y compris dans les locaux des maternelles, on dit « salle de soin » ou « salle de moindre risque », ou mieux encore « unité thérapeutique ». Ça sent bon l’alcool à 90° et la compresse stérile.

    Reculant face à la colère des habitants du quartier, Anne Hidalgo a renoncé à installer un « centre d’accueil de consommateurs » de crack près d’une école primaire de la rue Pelleport, dans le XXe, mais le Premier ministre lui a tout de même donné son accord pour en ouvrir quatre autres dans les Xe, XIXe et XXe. veut « offrir aux consommateurs des lieux de repos et un parcours de sevrage de qualité » et poursuivre le déploiement de « l’offre de soins ». Et peut-être aussi le coiffeur et la manucure pour se remonter le moral ?

    Lundi dernier, Le Parisien faisait état d’une “fuite” : deux salles de shoot seraient prévues sur les Grands Boulevards, l’une devant le Musée du chocolat, Boulevard Bonne-Nouvelle, et l’autre un peu plus loin, devant le Théâtre de la Renaissance, à l’angle du Boulevard Saint-Denis. Un quartier touristique s’il en est. « Le musée [du chocolat] attire des écoliers toutes les semaines. Les théâtres, de nombreux spectateurs tous les soirs. On va tous les faire marcher au milieu de gens hagards, sous crack ? On marche sur la tête », s’indignait un commerçant.

    La refuse de confirmer, ne dément pas non plus. Anne Hidalgo a la tête ailleurs : elle regarde vers l’Elysée !

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

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    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Mais elle est aussi ouverte à d'autres groupes, pas forcément royalistes, ou exclusivement royalistes, qui mènent des actions allant dans le sens de la défense du Bien commun : SOS Éducation, le Collectif Némesis / La Cocarde étudiante /Jeunesse, si tu savais-Poussières d'étoiles / Baguette Musette / le Cercle d'Artagnan / Les Chemises blanches / Défendons notre Patrimoine...

     

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

     

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    Samedi 02 Octobre à 10h, l'Action Française Clermont-Ferrand vous convie à sa Réunion de Rentrée Militante.
    À toi jeune Clermontois qui attend le bon moment pour t'engager politiquement.
    À toi jeune Clermontois qui est à la recherche d'une formation militante et intellectuelle de qualité. Rejoins-nous !
    Camaraderie, sport, conférences, un monde est à ta portée.
    Allier défense de la nation et épanouissement personnel !
    Plus d'informations en MP.

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    Samedi 02 Octobre à 17h, l'Action Française Lyon organise sa Réunion de Rentrée.

    Venez pour nous rejoindre, adhérer ou simplement prendre contact.
    Au programme :
    -Bilan et projets
    -Vente de @librairie_de_flore
    -Buffet
    Informations en MP, inscriptions (places limitées) :

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    Samedi 02 Octobre à 18h30, l'Action Française Le Mans organise sa Réunion de Rentrée.
    Que tu sois militant, sympathisant ou simple curieux, contactes nous pour nous rencontrer et pour venir découvrir nos idées !
    Tu pourras venir prendre connaissance des projets militants prévus pour cette année 2021/2022 tout en passant un bon moment de convivialité !

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    https://www.facebook.com/events/435289054685183/?ref=newsfeed

     

     

    Samedi 02 Octobre à 19h30, l'Action Française Strasbourg organise sa Réunion de Rentrée.

    Une nouvelle année militante s'annonce et c'est pour cela que nous vous donnons rendez-vous.

    Au programme:
    - Conférence par Jean-Luc Schaffhauser sur la souveraineté divine et la démocratie
    - Présentation des différentes activités de la section
    - Verre de l'amitié, dîner et camaraderie
    N'attends plus, rejoins-nous !
    Plus de renseignements par message privé.

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    Mercredi 06 Octobre à 20h00, l'Action Française Toulon organise sa Réunion de Rentrée.

    Antoine de Crémiers nous présentera une conférence autour de son prochain ouvrage " Regard sur l'actualité et les élections présidentielles ", avec une critique sur le Libéralisme comme il sait si bien la faire.
    Toutes les informations vous seront communiquées par mail toulon@actionfrancaise.net ou en MP

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    Samedi 23 Octobre à 16h00, l'Action Française Bourgogne fait sa Réunion de Rentrée à Chalon-sur-Saône.

    Au programme :
    - Stands
    - Conférence
    - Camaraderie
    Venez pour nous rejoindre, adhérer ou simplement prendre contact !
    Plus d’informations en MP !

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

     

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    Le Cercle de Flore et les Éditions de Flore recevront Vendredi 15 Octobre à 20h Sébastien Lapaque, préfacier de "La Commune de 1871" de Georges Bernanos, et François Angelier, auteur d'une biographie du grand écrivain.
    Une séance de dédicace ainsi qu'un buffet suivront la conférence.
     
     

  • Communiqué du RN-CRAF : Union européenne et nations.

    Le tri­bu­nal consti­tu­tion­nel polo­nais ayant décla­ré que les trai­tés euro­péens contre­viennent à la consti­tu­tion polo­naise, voi­là que la Com­mis­sion s’ex­clame que l’U­nion euro­péenne est en dan­ger et rap­pelle, rageuse, que n’im­porte quelle consti­tu­tion de n’im­porte quel état membre n’est rien au regard des trai­tés euro­péens. 

    Mieux, que n’im­porte quelle déci­sion judi­ciaire n’a aucune valeur par rap­port aux déci­sions judi­ciaires des organes de l’Union.

    Alors que l’U­nion euro­péenne fait sans cesse la preuve de son inca­pa­ci­té à défendre les inté­rêts de l’Eu­rope, et encore moins ceux de ses États membres, l’exemple polo­nais est bran­di pour affir­mer aux peuples qu’ils ne sont rien par rap­port à la volon­té fédé­ra­liste des tech­no­crates apa­trides de la Com­mis­sion. Pour eux, aucune his­toire, aucune culture, aucune loi ne peuvent être oppo­sées à la volon­té de l’U­nion. Ils l’af­firment en oubliant même de res­pec­ter les conve­nances, c’est-à-dire d’in­vo­quer le fan­toche par­le­ment européen.

    En France, les juristes des cours suprêmes expliquent que le droit euro­péen ne pré­vaut sur la sou­ve­rai­ne­té légis­la­tive natio­nale que parce notre Consti­tu­tion – et leurs inter­pré­ta­tions – le per­met. Fausse élé­gance ! Dans les faits, les lois qui nous gou­vernent, et sur­tout nous dimi­nuent et nous fra­gi­lisent, ne sont plus faites à Paris mais à Bruxelles, qui impose son libé­ra­lisme éco­no­mique et ses fan­tasmes liber­taires. Et les Fran­çais, fonc­tion­naires, dépu­tés et pré­si­dents, ont contri­bué acti­ve­ment à ins­tal­ler la supré­ma­tie euro­péenne et à affai­blir la France.

    Nous n’a­vons aucune leçon de droit à don­ner aux Polo­nais – comme cette pauvre Natha­lie Loi­seau s’y est employée –, nous n’a­vons pas à bran­dir « l’é­tat de droit », nous n’a­vons pas à nous sou­mettre aux coups de men­ton d’Ur­su­la, nous n’a­vons pas à par­ti­ci­per à la curée contre les nations.

    L’Ac­tion fran­çaise demande que la France sou­tienne la Pologne dans ses ana­lyses consti­tu­tion­nelles, et qu’elle affirme sa sou­ve­rai­ne­té et son indépendance.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Délinquance en hausse à la campagne ? Même Le Monde admet l’évidence !, par Nicolas Gauthier.

    Voilà qui ressemblerait à une « fake news », pour reprendre l’actuelle sémantique médiatique, mais ne peut tout à fait en être une, puisque publiée, ce 20 octobre, dans Le Monde, arbitre des élégances démocratiques : « Insultes, dégradations, refus de l’autorité municipale… Pour le maire de Clairac [en Lot-et-Garonne, NDLR] comme pour ceux de communes voisines, l’air du temps a changé, sans qu’ils aient les moyens d’y remédier. »

    6.jpgEt les deux reporters du quotidien vespéral de dresser un assez joli portrait de Michel Pérat, maire divers droite de cette bourgade d’à peine trois mille habitants, façon France d’avant, entre « pruneaux ramenés par les frères bénédictins après les croisades du XIIe siècle » et « abbaye léguée » par ce bon roi Henri IV, histoire de fêter son passage du protestantisme au catholicisme. L’actuelle réalité municipale semble pourtant moins riante. Michel Pérat : « Depuis plus d’un an, “quatre ou cinq” ados “emmerdent” et “pourrissent” le quotidien de Clairac. » Et le même de poursuivre : « À cause de toutes ces incivilités, on en a pour dix mille euros de dommages, rien que pour cette année. » Tiens donc.

    Et comme l’insécurité ne saurait se résumer à ce seul « sentiment d’insécurité » si cher aux hautes sphères du pouvoir, Le Monde nous apprend que l’édile a été violemment frappé par l’un de ces sauvageons qu’il tentait de sermonner. Résultat ? Trois jours d’ITT ; pas mal, pour un adolescent de moins de seize ans. Dans la foulée, Michel Pérat porte plainte, surtout quand les amis de son agresseur menacent de s’en prendre à sa propre fille. L’événement est aussitôt rapporté par la presse locale, ce qui vaut à l’édile près de 300 témoignages de soutien, dont celui du préfet local. Affaire isolée ? Même pas, Le Monde assurant que de telles violences surviennent quotidiennement dans toutes les communes avoisinantes. Mais Le Monde ne serait pas tout à fait Le Monde s’il ne se mélangeait pas un brin les pinceaux entre les propos du maire en question.

    D’un côté, il estime : « Tout a commencé avec le mouvement des gilets jaunes : la crise sanitaire a accéléré les choses. » De l’autre, il dénonce « les loyers payés par la CAF, les parents démissionnaires ». Le portrait type du gilet jaune ou du sceptique quant au passe sanitaire ? Le tout est d’y croire et Le Monde excelle en cet exercice consistant à ne pas piper mot, évidemment, sur le lien possible entre immigration et insécurité qui, l’une comme l’autre, ont pu gagner les « territoires », tels que disent les cuistres.

    Et France Info de révéler, le 30 mars dernier : « Près de 1.300 agressions, menaces ou insultes recensées en 2020 contre des élus, soit trois fois plus qu’en 2019. » Bigre… Et l’Association des maires de France (AMF) de constater : « Le phénomène augmente depuis plusieurs années déjà. »

    Une chance que les pouvoirs publics prennent le problème à bras-le-corps, à en croire cette initiative conjointe de François Baroin, président de l’AMF, et Gérald Darmanin, consistant à inciter les 35.000 maires de France, provinciaux le plus souvent, à s’adresser au GIGN afin de suivre « des modules de formation et apprendre à faire retomber la pression quand ils sont pris à partie ». Et mettre les trublions à l’ombre ? Voilà un concept qui ne paraît pas effleurer nos têtes pensantes.

    Dans le même temps, Le Figaro notait déjà, en janvier dernier : « 8 % de hausse des violences en 2020 dans les zones rurales et périurbaines. Alors que ces mêmes violences ont baissé de plus de 5 % dans les zones urbaines. Rien ne va plus dans la France des campagnes, décidément de moins en moins paisible. »

    On remarquera que dans les grandes villes, personne n’est non plus à l’abri, la très progressiste députée LREM Coralie Dubost et son compagnon ayant été violemment dépouillés, ce mardi dernier, à la sortie d’une restaurant du VIIe arrondissement parisien. Montant du larcin ? Une montre valant 12.000 euros et deux colliers à quasiment 1.000 euros pièces. Insécurité ? Juste un « sentiment », mademoiselle…

     

    Nicolas Gauthier

    Journaliste, écrivain
  • Allah reconnaîtra les siens

    par Louis-Joseph Delanglade 

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    Si la nouvelle de sa disparition est avérée, M. Clain pourra, post mortem, remercier les Américains de l’avoir expédié au paradis d’Allah par drone interposé.

    téléchargement.jpgLe personnage avait déjà été condamné en 2009 à cinq ans de prison pour ses activités. Mais, Allah est grand, notre Etat de droit lui a permis de sortir dès 2012, de rejoindre l’Etat islamique et de pouvoir ainsi revendiquer en 2015 les attentats de Paris, dans une vidéo sur fond de chants religieux psalmodiés par son illuminé de frère. En revanche, la mort violente de cet islamo-terroriste patenté est (serait) quand même navrante pour tous ceux qui espéraient son prochain retour en France, un nouveau procès, une nouvelle condamnation-incarcération-libération et, cette fois peut-être, la rédemption à travers une réinsertion-réintégration réussie : on est des humanistes quand même ! 

    7467041.jpgL’élimination pure et simple de M. Clain est pourtant un exemple de ce qu’est la meilleure des solutions. Il suffit, pour s’en convaincre, de voir quels problèmes pose le sort des huit cents « ressortissants européens » prisonniers de la coalition en Syrie. Que faire de ces huit cents personnes ? La question embarrasse, peu ou prou, tous les pays concernés. Les Belges restent sceptiques. Leur ministre des Affaires étrangères, M. Reynders (photo), estime avec le plus grand sérieux qu’« en attendant une solution, il faut collecter des preuves » : c’est peut-être le début d’une (mauvaise) histoire belge. La France, qui promet la justice et menace de prison tous ceux qui ont rejoint le groupe terroriste, semble plutôt décidée à « rapatrier » les siens, obéissant ainsi à l’injonction de M. Trump. 

    5c6dcd15d8ad5878f0df541f.jpgDu coup, la presse française croit pouvoir souligner l’inconséquence de ce dernier qui, outre des frappes ciblées pleinement assumées, refuse le retour aux Etats-Unis de Mme Muthana (photo), vraie Yéménite mais Américaine suspecte, celle-là même qui, sous le pseudonyme d’Oum Jihad (Allah la bénisse) appelait « à faire couler le sang américain » et se félicitait des attentats de Paris. M. Trump prouve plutôt ainsi que la sécurité de son pays lui importe au premier chef et dénonce en creux l’inconsistance politique de ses détracteurs. Il est d'ailleurs, pragmatisme anglo-saxon oblige, imité par nos voisins britanniques : pour 6uU.1280x720.jpgl’empêcher de revenir de Syrie, Londres veut déchoir de sa nationalité Mme Begum, (photo) d’origine bangladaise, fervente admiratrice des décapitations d’infidèles (Allah soit béni) - « pratique autorisée par l’Islam » argumente-t-elle, ce qui devrait retenir l’attention de nos partisans du droit (qu’Allah les éclaire). Certains prétendent voir une Antigone dans chacune de ces deux jeunes femmes ; il est à souhaiter qu’elles 000795164.jpgsubiront son châtiment et que, pour le bien de la Cité,  Créon aura le dernier mot. Dans les deux cas, malheureusement, des arguties juridiques sont brandis par les tenants de l’Etat de droit, qui obtiendront peut-être gain de cause mais démontreront ainsi que le respect aveugle du « droit » est contraire au sens commun le plus élémentaire. 

    Puisqu’on peut penser raisonnablement que les frappes ciblées ne suffiront pas à résoudre le problème et que le gouvernement français finira par rapatrier combattants, génitrices et progéniture, il faut exiger la plus grande rigueur.

    2016-04-05-marie-christine-arnautu.jpgDans cette perspective, on salue les propos, somme toute modérés, de Mme Arnautu (photo), député(e) RN au Parlement européen de Strasbourg, ce 12 février : « Déchoyons [sic] de leur nationalité les islamistes qui ont une double nationalité et expulsons-les. Quant aux convertis de chez nous qui n’ont qu’une seule nationalité, rétablissons pour eux la peine de mort ou le bagne. Ce sont des traîtres, qu’ils soient jugés et condamnés comme tels ! » Allah est généreux et miséricordieux : il reconnaîtra les siens.  ■