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  • Le legs d'Action française (X/X) : Nécessité d’un examen critique rigoureux en vue de l’avenir

    MAURRAS BAINVILLE DAUDET.jpg

    (Conférence de Gérard Leclerc, donnée au Camp Maxime Réal Del Sarte - 2019)

     

    Le legs de l’Ac­tion fran­çaise est quelque chose d’impressionnant, qui doit être reçu avec toute la recon­nais­sance, et même toute la pié­té néces­saires, mais aus­si avec l’es­prit de ce que Maur­ras appe­lait «  la tra­di­tion cri­tique » .

    C’est le contraire, je l’ai mon­tré, d’un « long fleuve tran­quille  ». L’histoire de l’Action fran­çaise s’a­na­lyse comme une longue suite d’é­preuves, elle ne sau­rait échap­per à des crises qui sont le reflet de diverses évo­lu­tions his­to­riques. De telles crises, qui ont mar­qué la vie du mou­ve­ment depuis ses ori­gines sont, à vrai dire, inévi­tables. Sans doute fau­dra-t-il ana­ly­ser les plus impor­tantes d’entre elles. Je pense notam­ment à celles-ci :

    - l’exclusion d’Henri Lagrange (Cercle Prou­dhon) en 1913 ;

    - la condam­na­tion par Pie XI en 1926 ;

    - la rup­ture de Ber­na­nos en 1932 ;

    - le désastre de 1940, Vichy, la Résis­tance et la Libé­ra­tion ;

    - la rup­ture de Pierre Bou­tang en 1955 ;

    - la rup­ture de la Nou­velle Action fran­çaise, en 1971, à laquelle j’ai été per­son­nel­le­ment asso­cié.

    Par­mi les crises catas­tro­phiques subies par l’Action fran­çaise, j’ajouterai la mort de Jacques Bain­ville en 1936. Il m’est arri­vé d’affirmer que c’était la plus grave d’entre elles. Durant la Seconde Guerre mon­diale, la luci­di­té de l’auteur des Consé­quences poli­tiques de la paix a fait tra­gi­que­ment défaut au jour­nal, au mou­ve­ment et à Maur­ras lui-même. À par­tir de la cer­ti­tude que le maré­chal Pétain était l’unique pro­tec­teur de la France acca­blée face à la vic­toire écra­sante de l’Allemagne nazie, Maur­ras s’est arc-bou­té sur une adhé­sion qui, à par­tir de novembre 1942, a per­du à nos yeux sa cré­di­bi­li­té. Son neveu et fils adop­tif, Jacques Maur­ras, était d’avis qu’il aurait fal­lu sus­pendre alors la publi­ca­tion du quo­ti­dien. L’échec de Vichy a été cruel pour l’Action fran­çaise et celui qui l’incarnait, mais aus­si pour la cause qu’ils ser­vaient. Il importe pour l’avenir de faire de cette période un exa­men cri­tique authen­tique : ni condam­na­tion sans appel récu­sant l’objectivité, ni ten­ta­tive apo­lo­gé­tique pour ten­ter d’excuser et, du coup, fuir l’analyse par­fai­te­ment rigou­reuse qui s’impose.

    Cela n’est pas seule­ment vrai pour cette période cru­ciale. C’est l’ensemble d’une his­toire qu’il s’agit d’envisager dans toute son ampleur et sa com­plexi­té. Loin de tout déni­gre­ment, il s’agit de recon­naître en quoi l’Action fran­çaise a pu éclai­rer l’opinion pen­dant un demi-siècle, en quoi elle a failli. Ce qui est cer­tain, c’est qu’en dépit de ses défauts, elle demeure une des écoles poli­tiques les plus mar­quantes du XXème  siècle. Sa fécon­di­té s’est avé­rée avec les figures de pre­mier plan, celles d’un Pierre Bou­tang et d’un Pierre Debray qui ont su assu­mer l’héritage et le faire fruc­ti­fier. Aux nou­velles géné­ra­tions de reprendre la tâche, avec la gra­ti­tude néces­saire et l’acuité du regard. Mais aus­si avec toutes les audaces pour inven­ter un futur qui ne sera pas une morne répé­ti­tion, mais une aven­ture pour la France des temps pro­chains.

  • Respect du port du masque et des gestes barrières : et si on arrêtait les bêtises ?, par Natacha Polony.

    Source : https://www.marianne.net/

    "Le simple comportement rationnel face à ce virus devient l'exception et l'attitude erratique des autorités le dispute à l'absence du minimum de bon sens de nombreux citoyens", regrette Natacha Polony.

    Certains ont les yeux rivés sur les chiffres. D'autres affirment crânement qu'ils ne se laisseront pas manipuler par des pouvoirs publics occupés à répandre la peur. D'autres encore se demandent tout simplement si la rentrée des classes aura lieu. La deuxième vague arrivera-t-elle ? Est-elle déjà sur nous ? Dois-je porter un masque en sortant de chez moi ? Est-il obligatoire ici ? Et sur le trottoir d'en face ?

    Disons-le clairement : qui voudrait provoquer des mouvements de révolte contre les règles sanitaires ne s'y prendrait pas autrement. D'ailleurs, le port du masque est le nouveau prétexte du déferlement de violence qui est devenu en France le mode d'expression spontané d'une partie de nos concitoyens. On tue un chauffeur de bus, on éborgne un vigile à coups de couteau, on tabasse une jeune femme pour une remarque sur l'obligation de porter le masque. Porter le masque, c'est respecter la loi et les autorités : qui rejette le système (ou la République, ou la France) se fait une gloire de ne pas le porter. Mais quiconque veut proclamer qu'il est un être libre, qu'il n'a pas peur de la mort et qu'on ne la lui fait pas fait aussi partie du club. Sans oublier ces « jeunes » qui considèrent qu'après l'affreux traumatisme du confinement, ils ont besoin de « se lâcher »… Le simple comportement rationnel face à ce virus devient l'exception et l'attitude erratique des autorités le dispute à l'absence du minimum de bon sens de nombreux citoyens.

    Simple bon sens

    Premier point : on peut évidemment se gausser de cette histoire de deuxième vague en expliquant que la première n'était déjà pas une déferlante, en comparaison des grands fléaux historiques, et que les chiffres actuels, avec 380 personnes en réanimation le 18 août, sont infinitésimaux. Certes. La question n'a jamais été d'éviter des millions de morts (et les projections délirantes de certaines autorités de santé n'ont pas aidé à leur crédibilité) mais d'éviter des morts évitables. Or le virus circule, comme le démontre non pas le nombre de tests positifs (puisqu'il dépend du nombre de gens testés) mais le rapport entre le nombre de gens testés et le nombre de tests positifs. Il circule de plus en plus rapidement chez les 15-34 ans, qui sont actuellement les principaux vecteurs. D'où le fait qu'il y a peu de cas graves. Mais avec une augmentation désormais exponentielle du nombre de contaminations, on peut légitimement s'inquiéter.

    Le problème est bien sûr que, si la prudence évite le retour d'une phase épidémique grave, personne ne pourra prouver qu'il y aurait eu, sans elle, cette fameuse phase. Cela s'appelle le principe de précaution, qui n'a rien à voir avec la psychose ou le fantasme du risque zéro. Le simple bon sens, c'est-à-dire les quelques gestes et habitudes qui permettent de vivre normalement avec ce virus. La catastrophe économique qui se prépare, et que vivent déjà en silence les professions de l'événementiel, le monde de la culture, les hôteliers, les restaurateurs, les chauffeurs de taxi et d'autres, devrait nous guérir de l'envie d'en remettre une couche. Et les chefs d'entreprise, plutôt que d'ergoter sur le coût supplémentaire lié aux mesures de précaution, devraient être les premiers à former leurs salariés. Tout, plutôt qu'un nouveau confinement.

    Sauver l'économie française

    Hélas, et c'est le deuxième point, pour que ces comportements évidents - comme celui de ne pas se placer à cinquante centimètres de son interlocuteur ou de mettre un masque dans un espace clos plutôt que de l'ôter en proclamant avec satisfaction « ici, on est entre nous, il n'y a pas de virus » - soient adoptés, encore faut-il que les autorités aient envoyé dès le départ un message clair. Nous continuons à payer le mensonge initial sur les masques, qui explique que le gouvernement ne les ait pas rendus obligatoires au sortir du confinement, quand c'était l'évidence. Aujourd'hui, on en est à inventer des règles byzantines (et les Parisiens sont priés de se déplacer avec un plan de la ville pour savoir s'ils sont dans une zone « à risque ») au lieu de tout simplement considérer que le masque est obligatoire, surtout dans les espaces clos, sauf quand on est seul, et que la priorité reste de se laver les mains, habitude dont on peut se réjouir qu'elle entre dans les mœurs.

    Pis, nous continuons à entendre des médecins expliquer qu'il ne sert à rien d'aller se faire tester tant qu'on n'a pas de symptômes, quand bien même on a été en contact prolongé avec une personne malade. Il y a 53% d'asymptomatiques ! Est-ce si difficile de prendre en compte cette donnée ? Les repérer pour éviter qu'ils ne contaminent. Porter un masque, non pour se protéger soi-même (merci aux scientifiques qui continuent doctement à nous dire que le masque ne sert que pour les soignants et les malades) mais parce qu'on est peut-être porteur sans le savoir.

    L'urgence est de sauver toutes ces petites entreprises, tous ces indépendants que la crise va laminer, quand les mesures gouvernementales, comme toujours, s'intéressent surtout aux grands groupes. L'urgence est de sauver l'économie française. Et le peu de cohésion nationale qui nous reste, quand, plus que jamais, notre responsabilité individuelle a des conséquences collectives.

  • Sur Valeurs Actuelles, Augustin, ce Gone qui ne se rendra pas, par Nicolas Boutin.

    Le jeune Augustin, agressé par des racailles pour avoir défendu deux jeunes femmes. Photo © Facebook/Justice pour Augustin

    Source : https://www.valeursactuelles.com/

    Agressé vendredi soir alors qu’il tentait de défendre un groupe de jeunes filles face à une bande de racailles, Augustin a promis de se relever. Entouré par ses proches, il compte bien mettre en lumière cette nouvelle agression ultraviolente, en pleine place Bellecour à Lyon.

    Dans cette ville où quatre ans plus tôt Marin se faisait lyncher à coup de béquille pour avoir défendu un couple pris à parti parce qu’ils s’embrassaient, les bandes violentes font toujours la loi dans les rues de Lyon. Dans la soirée du vendredi 21 août, c’est un autre gone qui paya les frais de l’ultra- violence. Il s’appelle Augustin, il a 17 et venait comme des milliers d’autres jeunes, de prendre un pot avec ses amis sur la Presqu’île.

    Mais alors qu’il rentrait chez lui aux alentours de 23 heures, en compagnie de deux jeunes amies, Augustin est témoin d’un accrochage entre un groupe de jeunes filles et cinq racailles « en survêtement ». Le jeune diplômé du baccalauréat en juin dernier s’approche et tente de calmer les esprits. « Il n’y allait pas pour taper, c’était pour permettre aux filles de partir », nous rapporte son père, Jérôme. L’altercation prend alors une toute autre tournure. Les filles parviennent à fuir dans le Monoprix situé sur la place Bellecour, pendant qu'Augustin fait face à ses quatre agresseurs, de plus en plus véhéments. C’est un cinquième membre de la bande qui viendra « sans qu’il ne l’ait vu venir », mettre le coup qui sonnera définitivement comme l'épisode de Marin.

    Cela a duré quelques secondes, la vie d’Augustin bascule. Dents arrachées, mâchoire fracturée, cervicales touchées, il parvient tout de même à se relever et à raccompagner ses deux amies jusqu’au métro, galanterie oblige. Ce n’est qu’après les avoir laissées que le jeune homme appela ses parents pour être pris en charge et accompagné aux urgences.

    Une violence quotidienne sur la Presqu’île

    Sur la place Bellecour, la vie reprend comme si de rien n’était. Dans le Monoprix, « personne n’est intervenu », déplore sa grande sœur, Claire. Laurent, directeur adjoint de l’enseigne nous confie n’avoir appris cette agression que le lundi suivant dans la presse. « Je ne savais même pas que des jeunes filles s'étaient réfugiés dans le magasin. Elles n’ont pas dû prévenir les agents de sécurité », témoigne-t-il. Il est vrai que les agressions sont légions sur la Presqu’île lyonnaise. « Ce n’est même plus étonnant », admet le responsable qui rapporte « des agressions verbales quotidiennes et des agressions physiques régulières ». « Je ne vois pas d’amélioration, les problèmes sont toujours là », déplore-t-il.

    Même son de cloche du côté de la famille d’Augustin : « Avant, quand on attendait le bus à 23 heures à Lyon, il ne se passait rien », se souvient Jérôme, le père. Pour Claire, « il faut désormais prendre ses précautions, passé certaines heures ». La violence ne touche d’ailleurs pas que les jeunes Lyonnais. « On voit de plus en plus de pompiers, d’ambulanciers et de policiers attaqués », s’indigne le père d’Augustin qui ne croit plus dans le gouvernement actuel. « Ce n’est pas avec Dupont-Moretti que nous allons résoudre les problèmes », estime-t-il. Pourtant, les secteurs difficiles sont connus à Lyon : « Il y a des quartiers où l'on ne va plus. Des bandes sont là, vous regardent et c’est encore pire si vous êtes une fille », dépeint Jérôme.

    Pas de témoin signalé

    Après avoir déposé plainte, dimanche matin dans une gendarmerie du nord de Lyon, le frère d’Augustin, Grégoire, a témoigné de ses mésaventures. Objectif : retrouver les agresseurs et les témoins de la scène, notamment les quatre jeunes femmes qui ne se sont pas fait connaître pour le moment. Du côté de la justice, le dossier doit être transféré « dans les prochains jours », au commissariat du deuxième arrondissement de Lyon, nous communiquent-ils. Sur internet, un témoignage capital d’Alicia, qui n’a pour l’heure pas été authentifié, minimise l’affaire. « On sort de Monoprix, ils nous regardent avec insistance. On commence à marcher, on ne voulait pas trop qu’ils viennent, et commencent à nous suivre. On a dit qu’on était en couple, ils voulaient nous draguer en gros », raconte-t-elle. Mais pour Augustin, ces cinq racailles commençaient surtout à être « tactiles » envers les jeunes femmes, nous rapporte sa sœur.

    Qu’est-ce qui a pu motiver ce jeune homme à intervenir ? Alors que l’actualité regorge de faits divers et d’agressions ultraviolentes, Augustin a-t-il senti le potentiel agressif de cette bande ? « Il est toujours là pour aider les autres et ne reste jamais indifférent dans ce genre de situation », nous confie Claire. « C’est bien quand quelqu’un se bouge, mais l’idéal est de bouger en étant plus nombreux, ce n’était pas le cas ce soir-là… », déplore le père de famille. Une attitude héroïque motivée par une personnalité cultivant le don de soi. Amateur de rugby, proche des militants royalistes de l’Action française, il n’hésite pas à se dévouer pour « défendre le vrai ». « Il a horreur du superflu », nous confie sa grande sœur.

    S’il a eu « la chance » de ne pas connaître le même sort que Marin, Augustin ne vivra pas une rentrée scolaire ordinaire. Bachelier depuis juin dernier, il devait entamer des études d’ingénieur, « à l’extérieur de Lyon ». Sa rentrée sera donc repoussée le temps de sa convalescence, le jeune homme ne sortant qu'à peine du bloc opératoire, ce lundi soir. « Il risque d’y avoir un contre-coup », prévient sa famille qui l’entoure depuis ce week-end. Augustin reste dans l’attente des résultats de l’IRM qui doit déterminer le niveau de blessures de ses cervicales. Au-delà du choc que représente cette agression pour sa famille, Jérôme note que « les réseaux sociaux arrivent à être plus informatifs que les médias classiques ». La multiplication des soutiens a même permis la diffusion du hashtag #JusticepourAugustin, l’un des plus populaires de la journée du 24 août. « J’espère que cela fera prendre conscience que le monde n’est pas rose et qu’il faut agir », lance Claire, qui tient à toujours rester dans le positif.

  • Un soldat pour sauver la démocratie ?, par Christian Vanneste.

    Il y avait 6 élections législatives partielles dimanche dernier. Celles-ci seraient presque passées inaperçues si le numéro 2 de LREM n’avait pas démissionné dans la foulée et qu’un bureau exécutif du « parti » n’avait pas laissé apparaître le désarroi de ses dirigeants. La France est atteinte d’une maladie politique infiniment plus grave que le Covid-19 pour les Français.

    christian vanneste.jpgC’est la démocratie française qui est en phase terminale. Les symptômes sont nombreux. Le virus mortel est le Macron-2017, mais il a atteint un corps terriblement affaibli.

    Apparemment, la routine : lors de législatives partielles, les électeurs boudent les urnes et avertissent la majorité toujours décevante. Mais l’amplitude est, elle, exceptionnelle. L’abstention est allée de 79% dans le Haut-Rhin à 87% dans le Val-de-Marne. Aucun candidat du parti majoritaire LREM ne survit à l’issue du premier tour, y compris dans la 11e circonscription des Yvelines où le siège était occupé par Nadia Hai, devenue ministre de la Ville. Le monde d’avant est de retour avec le PS, la gauche et LR en tête dans les circonscriptions traditionnellement favorables. Dans trois circonscriptions, l’écologisme est en seconde position, le RN dans une seule.

    La plupart des grandes démocraties connaissent l’alternance de la droite et de la gauche. Dans certaines, l’un des camps s’impose durablement, non sans permettre des évolutions internes. Dans d’autres, avec le scrutin proportionnel surgissent au bout de longues tractations des majorités insolites et colorées. Dans tous les cas s’affrontent la ténacité de l’oligarchie politique à sauvegarder ses places et l’expression de la volonté populaire qui suivant son humeur accrédite, remplace ou renverse la table. Contrairement à l’idée reçue, la proportionnelle qui fait élire des étiquettes et non des personnes, celles-ci étant placées sur les listes de manière à ce que certaines soient systématiquement élues ou réélues, est la plus favorable à l’oligarchie, comme c’est le cas en Belgique. En revanche, la votation suisse est le seul moyen de faire entendre la voix du peuple par-dessus une caste politique consensuelle et particulièrement stable dans la Confédération.

    Les Français, fatigués par des alternances improductives, et déçus par un candidat, professionnel de la politique comme beaucoup, mais visé comme aucun autre par une scandaleuse campagne de dénigrement, politique, judiciaire et médiatique, ont cru renverser la table. Ils se rendent compte avec la gueule de bois que l’ivresse du nouveau monde n’était qu’une arnaque d’une taille inconnue jusqu’alors. Ils ont élu un homme dénué d’expérience, à la compétence surfaite, mais doté d’une surestimation de soi à peine croyable, soutenu par des milieux d’affaires qui voyaient en lui le moyen de satisfaire leurs intérêts en dépit de l’opinion montante, de plus en plus hostile au mondialisme et à la construction européenne. Là-dessus, ils ont, suivant l’habitude acquise depuis l’instauration du quinquennat, élu une chambre introuvable pour permettre au jeune et beau génie de faire ce qu’il voulait. On passait d’un choix en grande partie négatif à un choix très positif. Après Hollande, plus de socialiste. Après Sarkozy et Fillon de la morale en politique. Et surtout, pas de Marine Le Pen. Moyennant quoi, le président était un socialiste devenu banquier… Alors, ce fut la foire à l’opportunisme : réunis sous une seule étiquettes, les socialistes accrochés à leur siège, les arrivistes de tous bords, et des Républicains flairant la bonne affaire formèrent une majorité dont le seul credo commun est la survie. Peu à peu, ceux qui avaient le tort de nourrir des convictions sont partis.

    La légitimité populaire est le fondement de la démocratie. Le pouvoir en France n’en possède aucune : il est l’autorité légale, mais n’a aucune racine dans le pays. Malgré l’avantage qu’il tire de la muselière imposée au-delà du nécessaire par la crainte exacerbée du virus, on sent bien que, si l’opposition est réduite au silence ou à une parole mesurée, le soutien au président est des plus faibles. La gestion de la crise sanitaire a été calamiteuse de bout en bout, enfilant les maladresses les unes derrière les autres. On manquait de tests quand ils étaient nécessaires. On en fait trop aujourd’hui pour les rendre efficaces ! Le tsunami économique et social révèle l’état de notre pays, et l’impuissance du gouvernement à y remédier. La sécurité des Français est gravement altérée. La politique étrangère qui se voulait ambitieuse va de déconvenue européenne en mésaventure méditerranéenne.

    Malheureusement, le bébé s’en va avec l’eau du bain. L’absence de confiance dans la politique actuelle a entraîné la disparition de toute confiance dans la politique : les taux inouïs d’abstention, la montée apparente de l’écologisme politique, cette idéologie gauchiste pleine de dogmes contradictoires et totalement inadaptée aux besoins de la France, l’incapacité du Rassemblement National à présenter une solution alternative, le manque de personnalités aptes à incarner un avenir positif pour le pays dessinent un paysage morne et décourageant alors que la vie démocratique a besoin de ferveur. Ce n’est pas la Cinquième République qui est en cause, sauf à rétablir le septennat et à accroître l’usage du référendum, mais la qualité du personnel politique, de plus en plus une profession recrutée par cooptation, sans compétence professionnelle, si ce n’est dans le domaine de la communication, et dont les niveaux de formation, de culture et d’expérience sont tragiquement insuffisants. Les Français ont souvent eu recours dans leur histoire à des hommes providentiels, avec plus ou moins de bonheur. Le militaire, attaché par essence à l’intérêt supérieur de la nation, spécialiste du commandement, et dont la connaissance des problèmes d’un Etat est particulièrement élevée représente idéalement le profil de l’homme dont la France a besoin….

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Le masque, uniforme de la Foule solitaire, par Christian Vanneste.

    Le vêtement, comme la cuisine, et plus encore comme le langage figurent parmi les éléments significatifs d’une identité culturelle : ils constituent à la fois des codes propres à un groupe humain, à une nation particulièrement, et indiquent souvent le statut et le rôle qu’une personne possède au sein de l’ensemble. L’évolution des comportements dans ces domaines est donc pleine de sens, elle aussi.

    christian vanneste.jpgAinsi, la raréfaction de l’uniforme, la simplification des codes vestimentaires, la banalisation des tenues excentriques ou exotiques, ont accompagné la marche apparente des droits de l’homme, de l’égalité, de la liberté. Pas de fonction en dehors du service, moins de distance sociale au sein de l’entreprise ; là où le dimanche exigeait son habit, le vendredi cette fois gomme les hiérarchies et annonce la liberté totale du week-end lorsque dans l’intimité personnelle, chacun redevient lui-même, c’est-à-dire quelqu’un comme tout le monde avec ses jardins secrets qu’apparemment la société ne contrôle pas. L’effacement de la différenciation sexuelle, largement avancé au quotidien, plus difficile dans les défilés de modes où on tente de déviriliser des hommes, marque le progrès de l’égalité et de la liberté des « genres ». Quant à l’importation de tenues propres à d’autres cultures, même lorsqu’elles renforcent l’identité et l’inégalité des sexes, n’est-elle pas la preuve salutaire de notre tolérance, de notre multiculturalisme, de notre respect de l’Autre, bref le témoignage évident du progrès « intersectionnel » ? Le mal à abattre pour se libérer étant l’identité suprême du mâle blanc, allant à la messe le dimanche, en costume-cravate, tout ce qui le contredit va dans le bon sens.

    Cette vision idyllique du progressiste béat confine à la cécité idéologique. L’explosion des codes culturels retentit en de multiples contradictions au terme desquelles, c’est bien l’identité de notre culture, et donc la nôtre en tant que personnes, qui est menacée, de disparaître, et d’être remplacée. L’irruption des tenues islamiques a provoqué dans notre pays une réaction inconnue dans les sociétés libérales et communautaires anglo-saxonnes. Il était évident, qu’en France ces vêtements affichaient l’inégalité des sexes, l’obligation d’obéir à une règle, et donc une rigueur, réactionnaire sur le plan moral, et provocatrice sur le plan social. Notre société était écartelée entre le droit à la différence, comme expression de la liberté, et la contrainte d’être libre comme tous les autres de n’affirmer ni religion, ni communauté ethnique particulière dans notre grande république laïque. Cette confrontation produit aujourd’hui deux situations absurdes : d’abord, le ministre de l’éducation nationale demande aux élèves de porter une « tenue républicaine ». L’adjectif est surprenant : il vise bien sûr à maintenir l’interdiction du signe religieux ostentatoire, mais aussi à limiter l’anarchie vestimentaire lorsqu’elle se heurte à la décence qui doit distinguer l’école du lupanar. La seule solution consisterait à généraliser l’usage de l’uniforme scolaire qui établirait à coup sûr la rigueur, l’égalité « républicaine », respectant toutefois logiquement la différence des sexes. Ce serait un retour à l’identité du statut, l’élève, du groupe, l’école, et sans doute du pays avec, dans le choix des couleurs, une dominante bleue ou blanche… Impossible pour nos progressistes, et moins encore pour nos politiciens qui ne se voient pas demander cette dépense supplémentaire à des parents qui ont pris pour beaucoup l’habitude de l’école gratuite.

    Ensuite, le port obligatoire du masque nous fait penser à cette pièce de Ionesco où tous les personnages, à l’exception d’un seul, deviennent rhinocéros, porteurs d’une idée fixe et de plus en plus intolérants à l’encontre de ceux qui résistent. Afin de ne pas paraître stigmatiser, en dépit de la constitution, une liberté religieuse, on avait logiquement interdit de dissimuler son visage sur la voie publique pour des raisons de sécurité. La loi avait été appliquée avec laxisme et sans provocation périlleuse. Et voilà qu’au nom de la sécurité, sanitaire cette fois, il devient impératif de se masquer et donc de cacher son identité. Cette fois, les forces de l’ordre sont vigilantes et verbalisent sans risque d’explosion. La cible est le Français moyen en centre-ville. Comme pour le vêtement scolaire, il s’agit d’un retour à la discipline. Cela satisfait les adversaires du désordre gaulois et désole ceux qui, comme Elisabeth Lévy, voient dans ce dernier le signe de notre amour de la liberté. Elle souligne d’ailleurs à juste titre le climat de délation et de pression sociale qui entoure ce que certains appellent la dictature sanitaire, d’autant plus assimilable à une « servitude volontaire » qu’elle fait appel au vouloir-vivre égoïste de chacun.

    Plus profondément, au-delà des contradictions entre les libertés et les contraintes vestimentaires, la victime des unes et des autres est notre identité, personnelle et collective. Le vêtement les exprimait. Le masque achève de les gommer. Il constitue un uniforme qui égalise au lieu de différencier, une pratique qui va à l’encontre de toutes nos traditions de Francs à visage découvert, qui légitime les faces masquées pour d’autres raisons. Si son usage est nécessaire sur le plan sanitaire, il doit être limité aux lieux clos et aux espaces où la foule est dense. Le bal masqué était l’occasion de changer de personnalité selon la tradition romaine des Saturnales, pour un temps, et dans un lieu. Le masque d’aujourd’hui est celui de la foule solitaire que devient notre société.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Sur le site officiel de l'Action française, le nouveau gouvernement jupitérien : La foudre en basse tension, l’éditorial

    Tout ça pour ça ! Ainsi, la nomination comme premier ministre, de M. Déconfinement, prise de guerre modeste aux Républicains, aura accouché d’une souris. Alors que les Français n’ont pas encore compris en quoi avait consisté l’acte II du quinquennat, ils ont du mal à croire que ce remaniement ouvre son acte III, traduit la volonté de Macron de se « réinventer »…

    françois marcilhac.jpgIl aura donc fallu trois jours pour nommer à la culture Roselyne Bachelot, elle qui avait promis que jamais, au grand jamais, elle ne reviendrait en politique. De nommer place Vendôme un avocat médiatique et « clivant », très critique, voire insultant, envers les magistrats, dont on peut se demander s’il saura revêtir la dignité, l’impartialité et la hauteur (théoriquement) propres à la fonction de garde des sceaux et de ministre de la justice — un homme si respectueux de la pluralité politique qu’il souhaite l’interdiction du Rassemblement national. Et à la transition écologique, Barbara Pompili, une écologiste comme seuls les Verts savent en produire : l’écologie réduite au carriérisme. Trois jours pour les trouver et les nommer, ou trois jours …pour convaincre certains de partir sans fracas et sans emporter les dossiers, comme Castaner, devenu un des hommes les mieux renseignés de France ?

    Peu importe. Pour le reste, on prend les mêmes, après avoir viré celles-et-ceux qui, de toute façon, ne pouvaient plus rester. Le Maire est désormais seul à Bercy, Blanquer emporte dans sa besace la jeunesse et les sports. Quant à Darmanin, il passe, comme il le souhaitait, à un grand ministère régalien : celui de l’intérieur, afin de devenir à son tour un des hommes les mieux renseignés de France. En tout cas, la plainte pour viol à son encontre et la réouverture des investigations n’auront pas empêché sa nomination. « Grand honneur, a-t-il tweeté, pour le petit-fils d’immigré que je suis d’être nommé ministre de l’intérieur de notre beau pays. » Le en même temps, déjà ! On rappelle ses origines « immigrées” en direction de la « diversité », mais on affirme son intégration…Alors qu’on est descendant de Harki ! Darmanin ne respecte même pas ses ancêtres… On dit qu’il était en concurrence avec Blanquer et que sa nomination Place Beauvau est une victoire de Castex : c’est possible, même si Darmanin a trahi sa famille politique trois ans avant le nouveau Premier ministre, si tant est, du reste, que trahir Les Républicains, devenu un simple syndicat d’élus, ait encore du sens. On dit aussi qu’il faut voir dans ces nominations une droitisation du quinquennat, avec l’influence à peine occulte de Sarkozy. On sait les excellents rapports que Macron entretient avec l’ancien président de la république. Peut-être aussi Macron cherche-t-il, en vue de 2022, à neutraliser la droite, qui lui semble bien plus dangereuse que la gauche, compte tenu du discrédit dans lequel est tombé la France insoumise et de l’état persistant de mort cérébrale des socialistes.… Un point devrait pourtant inquiéter Macron : aucune prise de guerre, aucun grand nom, à part une retraitée de la vie politique et une star du barreau à l’ego surdimensionné… C’est maigre.

    Tout cela est possible, mais sans intérêt, au fond. Qui s’attendait à un grand souffle, de la part d’un chef d’Etat dont la parole n’est plus crue, ni même entendue, des Français ? D’aucuns prétendaient que la nomination de Castex, haut fonctionnaire plutôt qu’homme politique, signifiait que Macron avait décidé d’effacer la fonction de premier ministre autant que faire se peut. Castex, toutefois, devançant l’humiliation que subit durant cinq ans Fillon, a aussitôt prévenu qu’il n’avait pas le caractère d’un simple « collaborateur » — ainsi Sarkozy qualifiait-il Fillon. On verra. On avait dit la même chose à la nomination d’Edouard Philippe, peu connu des Français. Sa personnalité s’est étoffée en trois ans, il est même devenu relativement populaire, à l’occasion de la crise sanitaire, où il a été en première ligne, alors que Macron s’était réservé le ministère de la parole. D’où sa démission contrainte. Macron parie évidemment sur le fait que Castex n’aura pas le temps de connaître le même parcours. Il devra se consacrer, voire se consumer à traiter les dossiers difficiles — chômage, retraites, santé, police, écologie : c’est après tout son rôle. Ne doit-il pas déterminer et conduire la politique de la nation, selon l’article 20 de la Constitution ? Il est vrai que la pratique, surtout depuis le quinquennat, a renforcé la présidentialisation de nos institutions. On y voit un nouveau signe dans le fait que Castex fera sa déclaration de politique générale au lendemain ou au surlendemain de l’intervention, le 14 juillet, de Macron — une tradition avec laquelle celui-ci avait précisément rompu. Soit. Mais en 2017, Macron avait parlé devant le Congrès à Versailles le 3 juillet, avant que Philippe ne fasse sa déclaration devant l’Assemblée le 4…

    L’ordre dans lequel les ministres ont été nommés est plus important, car il est, avec leur intitulé, une indication sur les priorités, au moins affichées, de l’exécutif. Ainsi, la justice, ministère régalien s’il en est, est reléguée de la deuxième à la dixième place ! Le ministre de l’Europe et des affaires étrangères passe de la troisième à la deuxième et, surtout, la transition écologique de la cinquième à la troisième. Bref, Macron affiche ainsi sa priorité écologique, faute d’avoir créé ce grand ministère qui aurait mis tout le reste, notamment l’économie et l’agriculture, sous la tutelle de l’écologie.

    Notons aussi une autre priorité : la diversité. Schiappa était chargée, auprès de Philippe, de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations Elisabeth Moreno, sera, elle, chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances. La diversité fait ainsi son entrée à Matignon. Il n’est pas certain que cette reconnaissance officielle du communautarisme suffise à calmer les indigénistes et les déboulonneurs de statues. D’autant que Marlène Schiappa, devient, cette fois auprès du ministre de l’intérieur, ministre chargée de la citoyenneté ! Quel message veulent donner Macron et Castex, en séparant ainsi la diversité et la citoyenneté et en ravalant celle-ci à l’intérieur ? D’ailleurs, des ministres chargés de la diversité et de la citoyenneté, cela a-t-il un sens ?

    Rien ne permet, au vu de ce remaniement de faible ampleur, réduit surtout à de l’affichage, de prédire ce que sera le dernier acte du quinquennat d’Emmanuel Macron. Il semble vouloir, en même temps, donner des gages à un électorat de centre-ville, le sien, sur la question écologique, après les municipales, sans engager la rupture réclamée par les Khmers verts. Le tout, bien sûr, sera ce qu’il fera concrètement des 146 propositions retenues de la Convention citoyenne pour le climat, dont certaines ne seraient pas sans provoquer de nouveau l’ire des Français, surtout de ceux qui ne sont rien — les gilets jaunes. Sans compter les autres dossiers brûlants : les retraites, principalement, et la santé. Et la crise des forces de l’ordre. Et sans oublier le plus important : une crise sociale d’une ampleur encore inconnue, qui risque de contrecarrer tous les plans. Le pire, il est vrai, n’est jamais certain.

  • L’impasse libanaise, par Christian Vanneste.

    1A.jpgSource : https://www.christianvanneste.fr/

    Amin Maalouf est un écrivain franco-libanais, prix Goncourt 1993 pour le Rocher de Tanios et membre de l’Académie française depuis 2011. Son regard sur le Liban est utile pour comprendre la situation dramatique que connaît son pays d’origine. La comparaison entre ses deux essais, « Les Identités meurtrières » de 1998 et « Le Dérèglement du monde » jette une lumière sur l’évolution du Liban.

    christian vanneste.jpgDans le premier essai, il écrit notamment : « Je continue et continuerai à dire que l’expérience libanaise, en dépit de ses échecs, demeure à mes yeux bien plus honorable que d’autres expériences du Proche-Orient, et d’ailleurs, qui n’ont pas débouché sur une guerre civile, ou pis encore, mais qui ont bâti leur relative stabilité sur la répression, l’oppression, la « purification » sournoise et la discrimination de fait. Dans le second, son jugement est devenu plus pessimiste : « Pour l’avoir observé au Liban … , je puis témoigner que le communautarisme ne favorise nullement l’épanouissement de la démocratie… Le communautarisme est une négation de l’idée de citoyenneté…. Il est pernicieux, et même destructeur, d’instaurer un système de quotas qui partage durablement la nation en tribus rivales ». Et plus loin, « Mon Liban est probablement l’exemple emblématique d’un pays disloqué par le « confessionnalisme » et je n’éprouve de ce fait aucune sympathie pour ce système pernicieux ». Ce qui était un moindre mal, malgré des échecs, est devenu un système qui va s’auto-détruire. Amin Maalouf, profondément marqué par sa culture d’origine, arabe, mais chrétienne, puis française, est devenu un intellectuel cosmopolite qui avoue avoir « bien plus de choses en commun avec un passant choisi au hasard dans une rue de Prague, de Séoul ou de San Francisco qu’avec mon propre arrière-grand-père. » On pourrait lui faire remarquer que l’intérêt qu’on trouve à lire ses romans vient justement de ce qui le différencie des passants anonymes des grandes villes du monde. Il n’est pas une « particule élémentaire ». Mais surtout, à le voir opposer la langue qui peut être un pont entre les hommes à condition d’en parler plusieurs et la religion qui est un mur qui enferme chacun dans sa foi et son héritage, on perçoit les limites de son analyse.

    Le Liban a été créé entre les années 1920 et les années 1950, sous le mandat français. Les liens profonds et anciens entre la France et les maronites, ces catholiques d’Orient qui ont toujours été fidèles à Rome, datent des croisades et se sont renforcés quand notre pays, malgré ses changements de régime, a protégé particulièrement cette communauté religieuse, alors sous domination ottomane. Dès le début du mandat, le Liban a été séparé de la Syrie en tant qu’Etat distinct et lors de l’indépendance effective entre 1943 et 1946, il est devenu une entité politique originale puisque le système reposait sur les 18 communautés religieuses reconnues. Les chrétiens y étaient alors majoritaires, et les maronites représentaient 30% de la population. Ils constituaient la clef de voûte du pays et détenaient de droit la Présidence de la République, tandis que les Sunnites avaient le poste de Premier ministre, et les chiites la présidence de l’Assemblée. Cette étrange et complexe construction résultait de l’histoire : le mont Liban avait accueilli au cours du temps toutes les minorités chrétiennes et musulmanes, maronite, melkite, grecque-orthodoxe, arménienne, syriaque pour les premières, chiite, alaouïte, druze pour les secondes. Les sunnites sont les seuls à ne pas être issus de groupes persécutés. Ils forment aujourd’hui le groupe le plus important de la majorité musulmane. Le rapport démographique s’est inversé à leur profit dans un pays surchargé de réfugiés palestiniens puis syriens, majoritairement sunnites. La guerre civile a également renversé le rapport de forces au détriment des maronites qui ont du affronter la coalition de gauche des musulmans libanais et palestiniens. En 1989-1990, l’accord de Taëf entérina en grande partie cette évolution : certes les maronites gardaient la Présidence, mais ses pouvoirs étaient diminués. La Syrie qui occupe une part importante du territoire a un rôle déterminant. L’Arabie saoudite, le Maroc et l’Algérie sont les parrains de l’accord avec la bénédiction des Etats-Unis en plein tropisme islamique.

    Le recul des maronites et l’éloignement des Occidentaux sont parallèles. En 1983, une dernière intervention s’était terminée par deux attentats ravageurs qui tuaient 58 parachutistes français et 241 marines américains. Mais les interventions étrangères des « voisins » vont se multiplier : Israël occupera le Sud-Liban jusqu’en 2000, et les Syriens ne repasseront la frontière qu’en 2005. Bientôt le pays sera l’un des enjeux de la rivalité entre l’Iran chiite et l’Arabie saoudite. Le Hezbollah chiite jouera un rôle de plus en plus grand jusqu’à posséder une force militaire supérieure à l’armée libanaise. A l’origine du Liban, il y avait certes les communautés confessionnelles, mais aussi un nationalisme fédérateur jaloux de l’identité du pays, fort de sa différence et de sa prospérité. Nationalisme ambigu, arabe pour l’indépendance, puis contre Israël, pour les uns, nationalisme « phénicien » pour les chrétiens phalangistes, cet élément politique hérité des années 1930 joue un rôle dans la création des partis. Au lendemain de la guerre civile, ceux-ci ne forment plus qu’une mosaïque qui morcelle encore davantage le paysage confessionnel en de multiples clans dominés par un chef, issu d’une famille la plupart du temps, et adossé à un fief géographique. Le jeu compliqué des alliances et des séparations, l’appui des puissances étrangères aux différentes factions semble un moment laisser place à une sorte de bipartisme, lorsque la Révolution du Cèdre au lendemain de l’assassinat de Rafiq Hariri oppose l’Alliance du 14 Mars pro-occidentale et hostile à la Syrie et celle du 8 Mars dont le fer de lance est le Hezbollah. Le Général Aoun qui se voulait le « de Gaulle » libanais à travers sa résistance désespérée contre les Syriens est à la tête du Courant patriotique. Séparé des Forces libanaises, il renverse sa position et s’allie au 8 Mars. Grâce à ce retournement, il atteint ensuite son but : maronite nationaliste compatible avec le hezbollah, il devient Président. Malheureusement, il incarne aujourd’hui, contre son voeu le plus cher, l’impuissance politique de la caste au pouvoir et doit faire face à la pire crise économique et financière que subit le Liban : effondrement de la monnaie, inflation, grande pauvreté, chômage. Celui qui était, il y a bien longtemps, la Suisse du Moyen-Orient n’en est plus que le squelette, obligé de tout importer sans en avoir les moyens, affaibli par la longue guerre en Syrie, le million et demi de réfugiés sur son sol qui s’ajoute aux Palestiniens, la diminution des aides iranienne et saoudienne à cause des sanctions américaines et de la baisse des ressources pétrolières. On peut certes accuser l’incurie du personnel politique, mais les « généreux donateurs » qui se pressent au chevet du malade ont créé le contexte géopolitique qui explique en grande partie la crise libanaise.

    Le « peuple » descend dans la rue mais y a-t-il un peuple libanais qui transcende des communautés qui se sont déchirées durant des siècles ? Le communautarisme était évidemment un moindre mal, mais il condamne aujourd’hui le pays à l’impuissance du consensus impossible. Ce ne sont pas les rodomontades du président français qui tireront le Liban d’une impasse structurelle : une nation ne peut être constituée de tribus rivales. C’est une évidence que les Français devraient méditer…

  • On ne peut vaincre l’ensauvagement qu’en restaurant Notre civilisation ! (III), par Christian Vanneste.

    L’ensauvagement n’est pas une nouvelle de l’été parmi d’autres. C’est entre le retour du virus, la crise économique et les six millions de chômeurs, le vote dans l’indifférence estivale de la PMA pour les lesbiennes, et les mesures écolos pondues par la convention dite citoyenne, le sujet décisif parce que mortel à moyen ou long terme pour notre civilisation.

    christian vanneste.jpgOr, même lorsque l’accumulation des faits impose son évidence, cet intrus dans le monde politiquement correct de la bienpensance continue à se heurter à un aveuglement général du microcosme politico-médiatique, variable toutefois dans la gamme de ses manifestations.

    Il y a d’abord la réponse conjointe des politiciens professionnels et des technocrates, souvent les mêmes. L’ensauvagement, c’est-à-dire la montée de la violence dans les rapports sociaux ne concernerait qu’une partie de la société, mais engloberait l’anomie de certains quartiers en déshérence et la réaction extrémiste qu’elle suscite (quel scandale !) chez les identitaires. Il pourrait en tout cas être résolu par des mesures quantitatives et techniques. L’augmentation du nombre de policiers, la lutte contre le trafic de drogues qui gangrène les zones de non-droit, et bien sûr une nouvelle couche de politique de la ville, grâce aux finances d’un Etat qui depuis peu semblent inépuisables. On observera le flou qui entoure les réponses à la question de la drogue. Le Premier Ministre a annoncé une généralisation de l’amende forfaitaire pour les consommateurs. Elle ne concerne pas les mineurs et vise à désengorger les tribunaux qui retrouveront toutefois ceux qui n’auront pas payé. Les policiers pourront donc taxer les « clients » solvables mais seront impuissants devant l’activité des zones où leur présence réclame des opérations d’ampleur considérable. Et il sera toujours plus confortable d’épingler le distrait qui a oublié son masque que le dealer au sein de son quartier. Faut-il rappeler que l’interdiction du voile intégral, un masque lui-aussi, n’a guère eu de suite pour les mêmes raisons ? Ce n’est pas le motif de l’amende qui constitue la difficulté, mais la personne à laquelle elle s’applique et la communauté à laquelle elle appartient. Alors, bien sûr, on évoque à nouveau la dépénalisation : sur ce point la solution technique et lâche rejoint la préférence idéologique des prétendus « progressistes »: toujours plus de licence pour les individus, et avec d’autant plus d’enthousiasme que la pratique « libérée » vient d’ailleurs : l’alcool, non, mais le cannabis, oui !

    Lorsqu’on passe des technocrates aux idéologues, c’est le mot lui-même qui effarouche. Qui dit ensauvagement dit sauvage, et qui dit sauvage commence à sentir le souffre du racisme. Les faits ont beau être têtus et aligner des auteurs qui ne s’appellent ni Philippe, ni Mélanie, ni Thomas, ni Axelle, car ce sont les prénoms des victimes, l’antiracisme inquisiteur refuse ce terme sourdement discriminant. Lorsqu’un crime met en lumière une partition ethnique de notre société, parce que justement des ethnies différentes, et non des races, ont des cultures différentes, et donc des comportements différents, un rapport différent à la violence, notamment, la novlangue progressiste édulcore : ce sont des incivilités, commises par des « jeunes », victimes de conditions sociales défavorables. Ce sont les victimes de la colonisation à la fois comme descendants de colonisés, et comme « indigènes » colonisés en France même. Ce discours délirant accuse les forces de l’ordre de violences ciblées, et exige que la France désarme sa police aujourd’hui et se repente de son passé colonial et esclavagiste d’avant-hier. On comprend que le gauchisme déstabilisateur ne néglige aucun mensonge historique ou judiciaire, mais la passivité de l’Etat devant ces excès laisse pantois. Curieusement, le technocrate sans expérience qui habite l’Elysée se révèle davantage comme un idéologue progressiste, sensible aux arguments gauchistes dès qu’il ne s’agit pas d’économie : il avait demandé à sa Garde des sceaux de recevoir Assa Traoré ; il a osé parler de crime contre l’humanité à propos de la colonisation ; il confie maintenant, selon son bon vouloir, la mission mémorielle sur l’Algérie à l’historien le plus partisan et le plus hostile à la France. Comment veut-on lutter contre l’ensauvagement si on nie son existence, en parlant d’incivilités, et si on alimente ainsi les prétextes de l’insoumission à l’ordre républicain ? Et c’est le Président de la République qui commet cette faute lourde ? L’indemnisation de la victime du viol commis en prison par Adama Traoré, décidée le 12 Mars par la CIVI de Pontoise, montre cependant toute la mauvaise foi qui sous-tend non une demande de justice, mais une volonté d’affaiblir notre société.

    Ceux qui ont lu 1984 d’Orwell savent que la novlangue se plaît aux antiphrases, aux mots qui disent le contraire de ce qu’ils désignent. Le minipax y est ainsi le ministère de la guerre. De même, le régime que nous subissons se proclame progressiste, parce qu’anti-conservateur. En fait, il est le complice actif et enthousiaste de la décadence de notre pays et de la civilisation qu’il incarne. Décadence, en voilà un gros mot politiquement très incorrect et qui prend jour après jour le poids de l’évidence, pointée par des penseurs aussi différents que Maffesoli ou Onfray. Nous vivons la chute de notre pays, sur le plan économique mais aussi intellectuel avec la fin des idées claires et distinctes qui caractérisaient la pensée française, cartésienne. Nous vivons la submersion de la civilisation chrétienne par le matérialisme hédoniste et consumériste. Nous subissons une évolution démographique mortelle pour notre identité. Démographie ! Un autre gros mot ! Depuis des décennies, en même temps qu’on encourageait l’immigration de familles nombreuses y compris polygames, porteuses d’une autre culture, comme des faits divers récents viennent de le souligner, on démantelait systématiquement la famille française , lieu privilégié de la transmission pour réduire la population autochtone en « particules élémentaires » sous prétexte de satisfaire les caprices de groupes de pression ultra-minoritaires. Au coeur de cet été du Covid, le pouvoir inepte qui sévit en France fait passer en catimini la PMA pour les lesbiennes, en jurant ses grands dieux que la GPA est une ligne rouge… Ce sera pour le prochain mandat !

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITES DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS REEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

    L'Action française - Restauration Nationale vous invite à une audio conférence  dont le thème sera "Le système politique d'Auguste Comte" animée par Adrien Molin, sur la plateforme Discord le Jeudi 25 Juin à 18h00.

    https://discord.gg/ra74xJ

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    RÉUNION DE LANCEMENT !

    Nous vous invitons à nous rejoindre à l’occasion de notre réunion de lancement qui aura lieu à Chalon-Sur-Saône, le Samedi 27 Juin à 18H30 (ouverture des portes à 18h).

    Cette réunion sera l'occasion de faire connaissance, d’adhérer ou simplement de prendre contact. Nous discuterons de notre campagne, de nos actions et de nos projets.

    Si vous souhaitez assister à cette réunion, les inscriptions se feront par MP ou par mail : chalonsursaone@actionfrancaise.net

    Nous vous communiquerons par la suite le lieu précis.

    Militants, adhérents, sympathisants ou simples curieux nous vous attendons ! Samedi 27 Juin - 18H30 - Chalon-Sur-Saône.

    En espérant vous voir nombreux !

    #ActionFrancaise #Bourgogne #SaôneEtLoire #ChalonSurSaone #VilleDeChalon #ViveLeRoi #Royaliste

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    FEUX DE LA SAINT-JEAN !

    Comme chaque année, la Fédération Royaliste Rhône-Alpes organise traditionnellement ses feux de la Saint-Jean, le Samedi 4 Juillet à partir de 17h00, près de Bourg-en-Bresse

    Cette journée marquera aussi la clôture de l’année militante des 6 sections d’Action Française de la Fédération Royaliste Rhône-Alpes.

    Venez profiter d’un cadre idyllique à la campagne, en famille et entre amis.

    Accueil 17h00, allocutions, banquet camelot, puis feux de la Saint-Jean.

    Réservations obligatoires (avant Lundi 29 Juin)

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    HOMMAGE A JEAN RASPAIL

    A l’appel de royalistes de Haute Bretagne, un hommage à Jean RASPAIL se déroulera le Dimanche 5 Juillet 2020 à 11h00, dans l’enclos de la chapelle du Vieux Bourg, paroisse de Fréhel, anciennement Pléherel.

    Nos raisons en sont les suivantes :

    Notre chagrin est à la hauteur de l’immense écrivain qu’il est et restera.

    Jean RASPAIL est né le 5 juillet 1925.

    Cette date est relativement proche de ses obsèques mais respecte une distanciation à laquelle nous ne saurions déroger.

    Jean RASPAIL était affectivement attaché au site de la chapelle du Vieux Bourg. Il séjournait régulièrement à Fréhel et y témoignait de son attachement à la Bretagne, son identité, sa culture, ses paysages, son peuple. Il s’en était expliqué dans un long entretien à Breizh Info en Aout 2016.

    En période de post-confinement la chapelle sera fermée cet été ; nous nous tiendrons donc dans l’enclos autour de la croix.

    Il n’y aura pas de discours. Seuls deux textes de l’écrivain seront lus.

    Ils seront suivis d’un moment de recueillement et d’une prière.

    Des fleurs de lys seront déposées au pied de la croix.

    Merci d’y associer nos amis royalistes de LAFAUTEAROUSSEAU.

    Votre bien dévoué.

     

    Thierry BECTARTE

     

    Bien entendu lafautearousseau s'associe à cet hommage rendu à Jean Raspail par ses amis de Bretagne.

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

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    • URBVM

     

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    L'Action française - Restauration Nationale vous invite à une audio conférence  dont le thème sera "Le système politique d'Auguste Comte" animée par Adrien Molin, sur la plateforme Discord le Jeudi 25 Juin à 18h00.

    https://discord.gg/ra74xJ

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    L'Action française Saint-Etienne vous invite à un cercle de formation intellectuel dont le thème sera "La gauche dans la presse française",  le Vendredi 26 Juin à 19h00.

    Informations en mp.

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    RÉUNION DE LANCEMENT !

    Nous vous invitons à nous rejoindre à l’occasion de notre réunion de lancement qui aura lieu à Chalon-Sur-Saône, le Samedi 27 Juin à 18H30 (ouverture des portes à 18h).

    Cette réunion sera l'occasion de faire connaissance, d’adhérer ou simplement de prendre contact. Nous discuterons de notre campagne, de nos actions et de nos projets.

    Si vous souhaitez assister à cette réunion, les inscriptions se feront par MP ou par mail : chalonsursaone@actionfrancaise.net

    Nous vous communiquerons par la suite le lieu précis.

    Militants, adhérents, sympathisants ou simples curieux nous vous attendons ! Samedi 27 Juin - 18H30 - Chalon-Sur-Saône.

    En espérant vous voir nombreux !

    #ActionFrancaise #Bourgogne #SaôneEtLoire #ChalonSurSaone #VilleDeChalon #ViveLeRoi #Royaliste

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    FEUX DE LA SAINT-JEAN !

    Comme chaque année, la Fédération Royaliste Rhône-Alpes organise traditionnellement ses feux de la Saint-Jean, le Samedi 4 Juillet à partir de 17h00, près de Bourg-en-Bresse

    Cette journée marquera aussi la clôture de l’année militante des 6 sections d’Action Française de la Fédération Royaliste Rhône-Alpes.

    Venez profiter d’un cadre idyllique à la campagne, en famille et entre amis.

    Accueil 17h00, allocutions, banquet camelot, puis feux de la Saint-Jean.

    Réservations obligatoires (avant Lundi 29 Juin)

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    HOMMAGE A JEAN RASPAIL

    A l’appel de royalistes de Haute Bretagne, un hommage à Jean RASPAIL se déroulera le Dimanche 5 Juillet 2020 à 11h00, dans l’enclos de la chapelle du Vieux Bourg, paroisse de Fréhel, anciennement Pléherel.

    Nos raisons en sont les suivantes :

    Notre chagrin est à la hauteur de l’immense écrivain qu’il est et restera.

    Jean RASPAIL est né le 5 juillet 1925.

    Cette date est relativement proche de ses obsèques mais respecte une distanciation à laquelle nous ne saurions déroger.

    Jean RASPAIL était affectivement attaché au site de la chapelle du Vieux Bourg. Il séjournait régulièrement à Fréhel et y témoignait de son attachement à la Bretagne, son identité, sa culture, ses paysages, son peuple. Il s’en était expliqué dans un long entretien à Breizh Info en Aout 2016.

    En période de post-confinement la chapelle sera fermée cet été ; nous nous tiendrons donc dans l’enclos autour de la croix.

    Il n’y aura pas de discours. Seuls deux textes de l’écrivain seront lus.

    Ils seront suivis d’un moment de recueillement et d’une prière.

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    Merci d’y associer nos amis royalistes de LAFAUTEAROUSSEAU.

    Votre bien dévoué.

     

    Thierry BECTARTE

     

    Bien entendu lafautearousseau s'associe à cet hommage rendu à Jean Raspail par ses amis de Bretagne.

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITES DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS REEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

    L'Action française Saint-Etienne vous invite à un cercle de formation intellectuel dont le thème sera "La gauche dans la presse française",  le Vendredi 26 Juin à 19h00.

    Informations en mp.

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    RÉUNION DE LANCEMENT !

    Nous vous invitons à nous rejoindre à l’occasion de notre réunion de lancement qui aura lieu à Chalon-Sur-Saône, le Samedi 27 Juin à 18H30 (ouverture des portes à 18h).

    Cette réunion sera l'occasion de faire connaissance, d’adhérer ou simplement de prendre contact. Nous discuterons de notre campagne, de nos actions et de nos projets.

    Si vous souhaitez assister à cette réunion, les inscriptions se feront par MP ou par mail : chalonsursaone@actionfrancaise.net

    Nous vous communiquerons par la suite le lieu précis.

    Militants, adhérents, sympathisants ou simples curieux nous vous attendons ! Samedi 27 Juin - 18H30 - Chalon-Sur-Saône.

    En espérant vous voir nombreux !

    #ActionFrancaise #Bourgogne #SaôneEtLoire #ChalonSurSaone #VilleDeChalon #ViveLeRoi #Royaliste

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    FEUX DE LA SAINT-JEAN !

    Comme chaque année, la Fédération Royaliste Rhône-Alpes organise traditionnellement ses feux de la Saint-Jean, le Samedi 4 Juillet à partir de 17h00, près de Bourg-en-Bresse

    Cette journée marquera aussi la clôture de l’année militante des 6 sections d’Action Française de la Fédération Royaliste Rhône-Alpes.

    Venez profiter d’un cadre idyllique à la campagne, en famille et entre amis.

    Accueil 17h00, allocutions, banquet camelot, puis feux de la Saint-Jean.

    Réservations obligatoires (avant Lundi 29 Juin)

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    HOMMAGE A JEAN RASPAIL

    A l’appel de royalistes de Haute Bretagne, un hommage à Jean RASPAIL se déroulera le Dimanche 5 Juillet 2020 à 11h00, dans l’enclos de la chapelle du Vieux Bourg, paroisse de Fréhel, anciennement Pléherel.

    Nos raisons en sont les suivantes :

    Notre chagrin est à la hauteur de l’immense écrivain qu’il est et restera.

    Jean RASPAIL est né le 5 juillet 1925.

    Cette date est relativement proche de ses obsèques mais respecte une distanciation à laquelle nous ne saurions déroger.

    Jean RASPAIL était affectivement attaché au site de la chapelle du Vieux Bourg. Il séjournait régulièrement à Fréhel et y témoignait de son attachement à la Bretagne, son identité, sa culture, ses paysages, son peuple. Il s’en était expliqué dans un long entretien à Breizh Info en Aout 2016.

    En période de post-confinement la chapelle sera fermée cet été ; nous nous tiendrons donc dans l’enclos autour de la croix.

    Il n’y aura pas de discours. Seuls deux textes de l’écrivain seront lus.

    Ils seront suivis d’un moment de recueillement et d’une prière.

    Des fleurs de lys seront déposées au pied de la croix.

    Merci d’y associer nos amis royalistes de LAFAUTEAROUSSEAU.

    Votre bien dévoué.

     

    Thierry BECTARTE

     

    Bien entendu lafautearousseau s'associe à cet hommage rendu à Jean Raspail par ses amis de Bretagne.

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    • URBVM

     

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    Site Officiel : https://urbvm.fr/

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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    RÉUNION DE LANCEMENT !

    Nous vous invitons à nous rejoindre à l’occasion de notre réunion de lancement qui aura lieu à Chalon-Sur-Saône, le Samedi 27 Juin à 18H30 (ouverture des portes à 18h).

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    Si vous souhaitez assister à cette réunion, les inscriptions se feront par MP ou par mail : chalonsursaone@actionfrancaise.net

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    Militants, adhérents, sympathisants ou simples curieux nous vous attendons ! Samedi 27 Juin - 18H30 - Chalon-Sur-Saône.

    En espérant vous voir nombreux !

    #ActionFrancaise #Bourgogne #SaôneEtLoire #ChalonSurSaone #VilleDeChalon #ViveLeRoi #Royaliste

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    FEUX DE LA SAINT-JEAN !

    Comme chaque année, la Fédération Royaliste Rhône-Alpes organise traditionnellement ses feux de la Saint-Jean, le Samedi 4 Juillet à partir de 17h00, près de Bourg-en-Bresse

    Cette journée marquera aussi la clôture de l’année militante des 6 sections d’Action Française de la Fédération Royaliste Rhône-Alpes.

    Venez profiter d’un cadre idyllique à la campagne, en famille et entre amis.

    Accueil 17h00, allocutions, banquet camelot, puis feux de la Saint-Jean.

    Réservations obligatoires (avant Lundi 29 Juin)

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    HOMMAGE A JEAN RASPAIL

    A l’appel de royalistes de Haute Bretagne, un hommage à Jean RASPAIL se déroulera le Dimanche 5 Juillet 2020 à 11h00, dans l’enclos de la chapelle du Vieux Bourg, paroisse de Fréhel, anciennement Pléherel.

    Nos raisons en sont les suivantes :

    Notre chagrin est à la hauteur de l’immense écrivain qu’il est et restera.

    Jean RASPAIL est né le 5 juillet 1925.

    Cette date est relativement proche de ses obsèques mais respecte une distanciation à laquelle nous ne saurions déroger.

    Jean RASPAIL était affectivement attaché au site de la chapelle du Vieux Bourg. Il séjournait régulièrement à Fréhel et y témoignait de son attachement à la Bretagne, son identité, sa culture, ses paysages, son peuple. Il s’en était expliqué dans un long entretien à Breizh Info en Aout 2016.

    En période de post-confinement la chapelle sera fermée cet été ; nous nous tiendrons donc dans l’enclos autour de la croix.

    Il n’y aura pas de discours. Seuls deux textes de l’écrivain seront lus.

    Ils seront suivis d’un moment de recueillement et d’une prière.

    Des fleurs de lys seront déposées au pied de la croix.

    Merci d’y associer nos amis royalistes de LAFAUTEAROUSSEAU.

    Votre bien dévoué.

     

    Thierry BECTARTE

     

    Bien entendu lafautearousseau s'associe à cet hommage rendu à Jean Raspail par ses amis de Bretagne.

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    • URBVM

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCYlZgfsklLOeodytYauQONQ

    https://www.youtube.com/user/Politiquemag

     

  • Masque obligatoire à l'extérieur : ”attention au ras-le-bol général”, alertent des médecins, par Matthieu Brandely.

    Le port du masque est obligatoire dans toutes les rues de Paris et de la petite couronne.

    Source : https://fr.news.yahoo.com/

    Plusieurs médecins craignent que des mesures trop restrictives n’entraînent un rejet de la part de la population, et appellent les autorités à fonder leurs décisions sur des bases scientifiques.

    Masque obligatoire dans les rues de Paris et de la petite couronne, de Nice, Marseille, ou encore de Strasbourg et Montpellier, masque obligatoire à vélo et à trottinette à Lille, fermeture des bars et restaurants à Marseille dès 23 heures...

    Les autorités renforcent depuis plusieurs jours les mesures pour faire face à la remontée des cas de Covid-19. Des décisions qui ne font pas toujours l’unanimité, et qui pourraient même s’avérer contre-productives, s’alarment plusieurs médecins.

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    La crainte d’un “rejet massif des mesures”

    “Le virus va nous accompagner durant des mois, il faut laisser des soupapes aux gens, sinon il va y avoir un ras-le-bol général”, plaide le docteur Jérôme Marty, qui craint un rejet massif des mesures sanitaires.

    ”Les décisions prises n’ont plus rien de rationnel, elles deviennent politiques. Le débat est en train de se polariser entre ‘pro-masques’ et ‘anti-masques’. Il faut des mesures raisonnables pour qu’elles soient durables et tenables. Sinon, on s’expose à un ras-le-bol de la population”, redoute de son côté Gérald Kierzek, médecin urgentiste. Dans le viseur des deux médecins, le port du masque obligatoire en extérieur dans toutes les rues de Paris, Strasbourg ou encore Toulouse, ou la fermeture des bars et restaurants à 23h à Marseille. “C’est débile comme décision. À la fermeture, les clients vont aller se regrouper ailleurs, sans aucun contrôle, alors que les restaurateurs jouaient le jeu et faisaient respecter les mesures barrières”, s’indigne l’urgentiste.

    “Il faut baser les décisions sur des éléments scientifiques”

    “Dans les lieux clos, dans les transports, le port du masque est respecté car basé sur des éléments scientifiques. Mais dire ‘il faut le porter en tout lieu y compris dehors’, ça n’est basé sur rien, c’est incompréhensible comme décision. Il faut baser les décisions sur des éléments scientifiques”, ajoute le médecin généraliste et président de l'Union française pour une médecine libre, Jérôme Marty.

    Jusqu’à présent, aucune étude n’a mis en avant des contaminations en extérieur. L’ARS d’Île-de-France confirmait même au Monde n’avoir recensé aucun cluster en extérieur. “Le pire reste l’intérieur, les endroits fermés, d’où les préconisations de port du masque et d’aération régulière des espaces. On sait aussi que le virus se transmet mieux en espace confiné qu’en plein air, donc peut-être que la situation est moins problématique qu’envisagé”, explique à 20 Minutes le docteur Pascal Crépey, enseignant-chercheur en épidémiologie et biostatistiques à l’Ecole des hautes études en santé publique.

    “C’est prendre les gens pour des c***”

    Plutôt que d’imposer le masque en extérieur dans toutes les conditions, plusieurs médecins misent sur la responsabilité collective. “Arrêtons le paternalisme, faisons confiance aux Français, les gens ont un cerveau, ils sont à même de comprendre quand c’est utile de mettre le masque à l’extérieur, et quand ca ne l’est pas”, plaide le docteur Marty, qui dénonce l’infantilisation de la population.

    Un argument que partage Gérald Kierzek, qui dénonce une décision de “servitude” vis-à-vis de la population. “Rendre le masque obligatoire partout en extérieur, c’est prendre les gens pour des c***. Il faut arrêter d’infantiliser la population et lui faire confiance”, soupire le docteur Gérald Kierzek, qui mise lui aussi sur le bon sens général.

    “Nous sommes en train d’épuiser psychologiquement les Français” alerte de son côté le docteur Jimmy Mohamed, dans sa chronique sur Europe 1, qui souligne que “c’est inutile de porter un masque en extérieur”.

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    “Une grande partie de population est exaspérée des contradictions”

    En ligne de mire, le discours politique tenu depuis le début de la crise du Covid-19, en mars dernier. Laurent Mucchielli, directeur de recherche au CNRS et au laboratoire méditerranéen de sociologie s’inquiète des effets des revirements incessants des consignes des autorités : “Le masque était inutile en mars, et maintenant il est imposé presque partout. Une grande partie de population est exaspérée des revirements et des contradictions depuis le mois de mars. A force de dire tout et son contraire, le risque est qu’à un moment, le message des élites ne passe plus du tout auprès de la population” nous éclaire le sociologue.

     

    Un discours contradictoire et anxiogène qui pourrait se retourner contre les autorités. “Les politiques jouent sur la peur des gens avec le Covid-19. La peur entraîne l’agressivité. On est dans une société déjà clivée, agressive, pas besoin de monter davantage les gens les uns contre les autres”, redoute Gérald Kierzek.

    “Le risque, c’est que les gens disent ‘maintenant ça suffit !’”

    De son côté, Jérôme Marty craint que la multiplication des restrictions, comme le port du masque à l’extérieur dans toutes circonstances, ne servent les ‘anti-masques’. “Le risque c’est que les gens disent ‘maintenant ca suffit, on veut retrouver nos vies’. Les ‘anti-masques’ font leur beurre là-dessus en disant ‘le gouvernement veut restreindre nos libertés’. Et si quelqu’un se prend une amende de 135 euros alors qu’il marche tout seul dans la rue sans masque, donc sans aucun risque, alors ça leur donnera du grain à moudre”, redoute le docteur Marty.

    Pour Laurent Mucchielli, ces mesures de restrictions sont de plus en plus dénoncées dans la population. Une défiance qui va au-delà des groupes ‘anti-masques’ : “La population est prise entre la communication de la peur, du virus relayée par les politiques et les médias, et la défiance vis-à-vis des mesures sanitaires qui ne sont pas forcément toutes expliquées. De plus en plus de personnes considèrent insupportables ces règles, et dénoncent une restriction de nos libertés, qu’elles soient anti-masques ou non”, nous éclaire Laurent Mucchielli.

    Une défiance exacerbée “contre les élites”

    Une défiance exacerbée à l’encontre des politiques, mais plus globalement “contre les élites, dont les médias, qui ont largement relayé le discours de peur sans l’interroger suffisamment”, ajoute le sociologue.

    Une première mobilisation des ‘anti-masques’ est prévue ce samedi dans plusieurs villes dont Caen et Paris. Dans ces groupes Facebook, les mesures d’obligation du port du masque en extérieur sont largement commentées.

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  • Violence policière légitime ? Onfray a raison, par Olivier Perceval.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

    Onfray, s’agace à juste titre du trai­te­ment deux poids deux mesures à pro­pos de la vio­lence poli­cière, selon qu’elle s’applique aux gilets jaunes, c’est-à-dire des petits Fran­çais blancs et déclas­sés socia­le­ment, ou aux racailles de ban­lieue, spé­cia­listes des feux de voi­tures et du caillas­sage des pom­piers notam­ment, dont il est inter­dit de pré­ci­ser qu’elles sont très majo­ri­tai­re­ment issues de ce qu’on appelle pudi­que­ment, la diver­si­té.

    olivier perceval.jpgIl est vrai que lorsque l’on fait le bilan des bles­sés, énu­cléés, et autres joyeu­se­tés, la dif­fé­rence de com­por­te­ment des forces de l’ordre est cari­ca­tu­rale. Pour­quoi une répres­sion féroce contre les gilets jaunes et une telle man­sué­tude à l’égard des racailles qui ont encore illu­mi­né les Champ Ély­sées dimanche soir pour faire explo­ser leur joie (après la défaite) ?

    Mais il ne faut pas être mani­chéen et la vio­lence n’est pas que poli­cière, loin s’en faut. Cer­tains com­men­ta­teurs des chaines d’information s’émeuvent de cette mon­tée de la vio­lence gra­tuite, qui se tra­duit aus­si par des agres­sions de plus en plus graves et nom­breuses, dans les rues, les bus et l’ensemble des trans­ports publics.

    Les « sachants », socio­logues ou ana­lystes poli­tiques tiennent tout de suite à nous ras­su­rer en nous rap­pe­lant les vagues d’immigrations Ita­liennes, polo­naises, espa­gnoles, dans la pre­mière moi­tié du XXème siècle en affir­mant que c’était exac­te­ment la même chose et que cela a bien fini par se tas­ser. Sauf que, si l’on prend l’exemple des Ita­liens, Wiki­pé­dia pré­cise : « Les Ita­liens vivant en France ne se sont jamais signa­lés comme étant par­ti­cu­liè­re­ment auteurs d’actes délic­tueux, voire cri­mi­nels, si ce n’est à par­tir des années 1950, quand des orga­ni­sa­tions cri­mi­nelles ita­liennes de type mafieux ont com­men­cé à s’ins­tal­ler dans le pays (Pro­vence-Alpes-Côte d’A­zurGre­noble ‚les « Ita­lo-Gre­no­blois »), en revanche ils furent par­fois vic­times de réac­tions vio­lentes de la part de la popu­la­tion ouvrière qui voyait en eux des concur­rents en terme d’emplois accep­tant des bas salaires ». On peut dire la même chose des Espa­gnols et des Polo­nais, cer­tains jeunes issus de ces com­mu­nau­tés deve­naient certes des voyous, mais ils ne pra­ti­quaient pas la vio­lence gra­tuite, l’émeute et le meurtre comme aujourd’hui nos racailles plus par­ti­cu­liè­re­ment issues du Magh­reb ou d’Afrique sub saha­rienne. Il y a donc une sacrée dif­fé­rence. Quand nous étions jeunes, et avant que la recons­truc­tion d’après-guerre ne fût com­plè­te­ment effec­tuée, les ado­les­cents de ma géné­ra­tion, jouaient dans les ter­rains vagues de l’Ile saint Denis avec des enfants d’« immi­grés » ou dans les bidon­villes du 13eme arron­dis­se­ment de Paris, sans ris­quer de se faire lyn­cher.

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    Il faut donc se rendre à l’évidence : L’immigration mas­sive que subit notre pays est sans pré­cé­dent dans l’Histoire en terme de nombre de familles accueillies. Elle est unique et aus­si sans pré­cé­dent d’un point de vue cultu­rel, ce qui n’est pas une mince affaire. En effet, les pré­cé­dents mou­ve­ments migra­toires étaient d’origine euro­péenne, il y avait donc des pra­tiques com­munes en matière de reli­gion et de valeurs de vie. Elle est aggra­vée enfin par l’esprit de repen­tance qui s’est empa­ré de nos édu­ca­teurs et ensei­gnants, c’est-à-dire ceux qui sont les pre­miers en contact avec les flux, et s’est pro­pa­gé dans les médias et la classe poli­tique, pié­ti­nant allè­gre­ment notre his­toire deve­nue cou­pable devant l’humanité des pires crimes, comme aime à l’exprimer notre pré­sident. Cela explique les mani­fes­ta­tions de racisme anti Fran­çais, anti blancs, que nous n’avions jamais connues aupa­ra­vant.

    Enfin, la ques­tion de l’islam est éga­le­ment pré­oc­cu­pante : Sachant que l’on peut esti­mer à trois mil­lions d’individus ceux qui confessent l’Islam en France et même si 99% de ces musul­mans ne sont ani­més que de bonnes inten­tions, en voi­là 30 000 capables de se dur­cir et de pas­ser à l’acte grave.

    Les gilets jaunes n’ont qu’à bien se tenir car sinon ils vont tâter du bâton. Même s’ils ne tuent pas, n’agressent pas les gens dans les rues, ne s’en prennent pas aux pom­piers.

    Leur tort à eux, c’est de mettre le doigt où ça fait mal et de contes­ter la légi­ti­mi­té du pou­voir au ser­vice de la mon­dia­li­sa­tion dite heu­reuse, lequel laisse anti-fas et autres black block allu­mer les mèches à chaque mani­fes­ta­tion.

    Alors à nou­veau on lâche­ra les chiens… Onfray a rai­son.

  • Le modèle économique médiéval ou le miracle de la Reine, par Jeanne Estérelle.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

    Bien qu’il sou­ligne à plu­sieurs reprises la « vision orga­nique de l’ordre social » qui carac­té­rise le Moyen Age et qu’il en note « la forte poten­tia­li­té dyna­mique », Guillaume Tra­vers sub­sti­tue au terme de féo­da­li­té celui de « féo­da­lisme », pré­ci­sant même « sys­tème féo­dal ». Cette dérive séman­tique inex­pli­cable ne dimi­nue cepen­dant pas la plas­ti­ci­té du modèle éco­no­mique médié­val dans son oppo­si­tion au capi­ta­lisme libé­ral, telle que l’expose son essai, Eco­no­mie médiévale et société féodale.

    Il est donc du plus grand inté­rêt d’y réflé­chir en ces temps de sidé­ra­tion col­lec­tive. Quand l’esprit de ver­tige bâillonne les euro­péens, pour la pre­mière fois de leur his­toire, et contraint les labo­ra­toires fran­çais à recher­cher des chi­mères, l’idée de décrois­sance peut-elle s’inspirer du para­digme médié­val sans som­brer dans l’utopie roman­tique ?

    La socié­té médié­vale enchante parce qu’elle pré­sente l’image d’une har­mo­nie poli­tique à laquelle s’incorporent les organes éco­no­miques inven­tés dans l’élan de la cha­ri­té fon­da­trice. La réci­pro­ci­té inépui­sable des dons innerve tout le corps du royaume. Dans ce jeu divin, de nou­velles ins­ti­tu­tions et de nou­velles com­mu­nau­tés sont ima­gi­nées. C’est ain­si que naissent les com­munes, cel­lules poli­tiques et éco­no­miques, (c’est tout un), d’une vigueur inéga­lée puisqu’elles ont vic­to­rieu­se­ment résis­té, à leur ori­gine, aux assauts de l’Islam, dans leur crois­sance, au droit royal, puis, dans leur ané­mie, à la cen­tra­li­sa­tion répu­bli­caine.

    Dans la topo­gra­phie des bourgs, trans­pa­rait la divi­sion tri­par­tie qu’a fécon­dée le chris­tia­nisme : autour, les for­ti­fi­ca­tions, au cœur, le cime­tière parois­sial et la place du mar­ché où les bour­geois échangent au « juste prix ». La féo­da­li­té s’épanouit dans les liber­tés com­mu­nales. En émanent des mesures régu­la­trices du bien com­mun : par exemple, « à Mar­seille, les pêcheurs ne peuvent pas vendre leur pois­son sur le port, car des inter­mé­diai­res­ pour­raient ten­ter de le revendre ailleurs. Tous les pois­sons doivent être ame­nés à la Pois­son­ne­rie, puis ven­dus au Grand Mar­ché. » La pré­ser­va­tion des inté­rêts com­mu­nau­taires enri­chit les bour­geois. Leur cha­ri­té, alliée à la vir­tuo­si­té des arti­sans, offre la construc­tion des édi­fices reli­gieux dont la beau­té nous ravit encore.

    L’unique miracle de Jeanne la Pucelle, tel qu’elle le raconte dans l’interrogatoire du same­di 3 mars, nous rap­pelle que la source inta­ris­sable de la socié­té médié­vale est le bap­tême : « L’enfant avait trois jours et fut appor­té à Lagny, à l’église Notre-Dame. Il lui fut dit que les pucelles de la ville étaient devant Notre-Dame et qu’elle veuille aller prier Dieu et Notre-Dame, qu’il lui veuille don­ner vie. Elle y alla et pria avec les autres et fina­le­ment il y appa­rut vie et l’enfant bâilla trois fois et puis fut bap­ti­sé et tan­tôt mou­rut et fut enter­ré en terre sainte. Il y avait trois jours, comme on disait, qu’en l’enfant n’était appa­ru vie, et était noir comme ma cotte, mais quand il bâilla, la cou­leur lui com­men­ça à reve­nir. » Bâillons !

    Per­sonne ne rejet­te­ra le bon­homme Sys­tème au pro­fit d’une quel­conque décrois­sance sans l’énergie reçue au bap­tême. Rompre avec la socié­té de consom­ma­tion exige de s’engager per­son­nel­le­ment, par ser­ment, dans une com­mu­nau­té rurale res­treinte et auto­nome, même en matière de défense. Le para­doxe mer­veilleux de la frag­men­ta­tion ter­ri­to­riale et de l’unité reli­gieuse qui anime la socié­té médié­vale dis­pense encore aujourd’hui la force de faire séces­sion !