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  • L'Afrique Réelle n°126 - Juin 2020, par Bernard Lugan.

    Source : http://bernardlugan.blogspot.com/

    Sommaire :

      

    Economie :

    L’Algérie dans la nasse

     

    Dossier : L’espace swahili, un futur foyer jihadiste ?

    - L’origine des Swahili

    - Le rôle des Arabes dans la naissance de la civilisation swahili

    - Le Mozambique, un foyer jihadiste swahili ?

     

    Débat :

    Afrique : la question de l’Etat

     

    Histoire :

    La guerre d'Algérie : une guerre sainte

    bernard lugan.jpgEditorial de Bernard Lugan

     

    De tous les mensonges faits à l'Afrique, celui qui prétend lui faire croire qu'il n'y a pas de développement  sans démocratie est celui qui y a provoqué les plus grandes catastrophes. 

    Ce diktat impose en effet un système politique fondé sur l’individu à des sociétés communautaires, avec pour résultat  une ethno-mathématique électorale garantissant le pouvoir aux peuples les plus nombreux. D'où un désordre permanent. 

    Le développement de l’Afrique demeurera donc une chimère tant que la question de l’Etat n’y sera pas résolue.

     

    Dans les Afriques où la criante nécessité d’Etats forts est une évidence, l’impératif démocratique décrété à la Baule par le président François Mitterrand le 20 juin 1990 a eu des conséquences désastreuses. Le multipartisme y a en effet affaibli des Etats en gestation et réveillé les luttes de pouvoir à travers des partis qui ne sont, dans leur immense majorité, que des habillages ethniques. 

     

    C’est pourquoi les Afriques doivent :

    1) Reprendre au plus vite ce « raccourci autoritaire » qui traumatise tant les démocrates européens, mais qui, seul, est susceptible de provoquer une coagulation nationale. 

    2) Répudier le système électoral fondé sur le destructeur principe de « un homme une voix ». Donnant automatiquement le pouvoir aux peuples les plus nombreux, il fait donc des membres des ethnies minoritaires des citoyens de seconde zone ; d’où d’incessantes guerres civiles.

    3) Réfléchir à des modes électoraux communautaires et non plus individuels. 

     

    En un mot, les Africains doivent se décoloniser mentalement pour revenir à la culture du chef en laissant celle du consensus mou aux donneurs de leçons européens. Leur salut en dépend. Tout le reste n’est que nuées européocentrées. A commencer par le mythe du développement[1].

     

    Autrement, l’Afrique restera un continent-mendiant vivant de la charité internationale et des remises de dette. Compte tenu du contexte économique mondial, pourra-t-elle d’ailleurs continuer à recevoir année après année, ces sommes colossales versées par les pays dits « riches » au titre de l'APD (Aide pour le Développement) ?

    Pour mémoire, de 1960 à 2018, le continent a reçu en dons, au seul titre de l'APD, près de 2000 milliards de dollars (pour une dette d’environ 400 milliards de dollars dont entre 180 et 200 milliards de dollars de dette chinoise), soit en moyenne 35 milliards de dollars par an, c’est-à-dire plusieurs dizaines de fois plus que l’Europe du lendemain de la guerre avec le plan Marshall. 

     

    Or, ces prêts, ces allègements de dette, ces aides et ces dons n’ont servi à rien car, en plus de sa suicidaire démographie, le continent est paralysé par son immobilisme. 

    En effet, en dehors du don de la nature constitué par le pétrole et les minerais contenus dans son sous-sol, l’Afrique ne produit rien. 

    Sa part de la valeur ajoutée mondiale dans l’industrie manufacturière est en effet de moins de 2% dont les 9/10e sont réalisés par deux pays sur 52, l’Afrique du Sud et l’Egypte…

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    [1] Voir à ce sujet mon livre Osons dire la vérité à l’Afrique.

  • La Royauté serait une dictature. Questions, réponses à cette objection stupide.

    1A.jpgSource : https://www.facebook.com/GroupeDActionRoyaliste/

    Certains de nos contradicteurs nous disent, sans complexe : « La Monarchie, c'est la dictature, tout le contraire de la République... ». Voici quelques éléments de réponse à cette affirmation absurde !


    Dans l'histoire comme dans le projet contemporain, et c'est de la France dont il s'agit ici, la Monarchie n'est pas une dictature et n'a pas vocation à le devenir, même si la tentation d'un régime autoritaire a pu exister de la part de quelques royalistes lors du premier XXe siècle, furieux de la déliquescence d'une IIIe République qui laissait la voie ouverte à la puissance germanique.

    Sous l'Ancien régime, la Monarchie était plus fédérative que centraliste, et les provinces, les villes, les métiers avaient de nombreuses libertés, des « franchises et privilèges » disait-on alors, au point que l'historien Funck-Brentano a pu parler d'une « France hérissée de libertés ». Cela n'empêchait pas la construction d'un État central qui s'imposait peu à peu à tous, à un rythme lent mais sans discontinuer et sans, sur le fond, attenter aux « libertés traditionnelles », cherchant plutôt l'équilibre que la démesure. Bien sûr, la nécessaire lutte contre les féodalités ne se faisait pas toujours dans la délicatesse et la raison d’État, en devenant un élément important de l'exercice et de l'essence même de l’État, a parfois justifié des mesures qui ressemblent à celles d'un état d'urgence contemporain. Comme tous les régimes humains, la Monarchie n'est pas « parfaite », en particulier parce qu'elle reconnaît, justement, l'imperfection des hommes, et qu'elle s'en contente sans vouloir forger un « homme nouveau », vieux rêve des utopies que les républicains de 1793 voudront mettre en application, obligés alors d'instaurer un régime de Terreur qui préfigure les totalitarismes du XXe siècle...

    La Monarchie, aujourd'hui, ne serait pas plus une dictature qu'elle ne l'a été avant 1789 et de 1814 à 1848, cette dernière période étant celle de l'installation définitive d'un système parlementaire qui, sous les Républiques suivantes, a dégénéré en parlementarisme, au moins jusqu'en 1958 et l'instauration d'une République plus « monarchique » que les précédentes sans aller jusqu'à son terme institutionnel logique...

    S'il y a l'exemple des Monarchies européennes, plus symboliques que décisionnaires, elles ne sont pas forcément représentatives des espérances monarchiques françaises. Mais elles montrent à l'envi que l'idéal monarchique n'a rien de dictatorial, et, dans le cas de l'Espagne, la royauté a permis et a mené une « révolution tranquille » qui, si elle peut parfois nous surprendre, voire nous choquer, a inauguré véritablement une pratique du débat politique décomplexé et un régime parlementaire classique selon les canons européens... Ce dernier exemple ne signifie pas que cette forme de la Monarchie soit exactement adaptée à la France, mais il montre les possibilités démocratiques offertes par une Monarchie locale.

    La Monarchie « à la française », par son essence même, est le meilleur antidote à la dictature, y compris à celle de l'Opinion publique, souvent versatile et parfois inflammable : en ancrant la magistrature suprême de l’État dans le temps et dans les habitudes, au-delà des intérêts particuliers (et antagonistes, souvent) du moment et d'un lieu, elle peut jouer ce rôle de représentation diplomatique nationale et celui d'un trait d'union entre les diversités françaises, d'un arbitrage permanent et mesuré sans être omnipotent et hyperactif... En somme, tout l'inverse d'une République trop centralisée ou (et ?) trop féodaliste (partitocratique, entre autres) dont l'état d'urgence apparaît désormais comme la défense maladroite, celle d'un régime qui ne croit même plus en sa légitimité propre...

  • Les deux 14 Juillet, par Christian Vanneste.

    y a toujours eu deux 14 Juillet. La Fête nationale commémore une autre fête qui eut lieu en 1790, la Fête de la Fédération qui s’est déroulée sur le Champ de Mars un an après la prise de la Bastille. Le Roi revenu à Paris depuis octobre la préside. La Fayette est le grand homme du jour. Il commande la garde nationale de Paris et c’est lui qui organise ce rassemblement des fédérations des gardes nationales venues de toute la France. Il prête serment à la Nation, à la Loi et au Roi qui lui même jure fidélité à la Constitution.

    christian vanneste.jpgTalleyrand célèbre la messe. La France est devenue une monarchie constitutionnelle. La famille royale est acclamée avec une ferveur qui semble unir les Français dans cette adhésion à une France nouvelle. A quelques jours près, l’année suivante, La Fayette et Bailly, le premier maire de Paris, font tirer sur la foule au même endroit. Le pays descend la pente vers la Terreur, dont les germes étaient apparus l’autre 14 Juillet, celui de 1789, lorsque après la reddition de la prison-forteresse, la foule avait massacré le gouverneur De Launay, tandis que l’on assassinait le prévôt des marchands De Flesselles, les têtes de l’un et de l’autre étant ensuite « promenées » dans la ville au bout d’une pique. Quand en 1880 cette date devint celle de la Fête Nationale, la gauche y voyait la commémoration de la révolte populaire qui commença la révolution conduisant à la république. La droite, au contraire, voulait que ce soit la célébration de l’union nationale dans un pays ayant retrouvé un équilibre de ses institutions. Les uns pensaient à 1789, les autres à 1790.

    Cette dualité française a subsisté. Il y a eu cette année deux 14 Juillet : celui de la cérémonie officielle circonscrite à la Place de la Concorde, et celui de la manifestation de la Place de la République qui a entraîné des heurts avec la police. Il y avait des soignants des deux côtés, ceux que l’on mettait à l’honneur à la Concorde, et ceux qui manifestaient pour réclamer des moyens et protester contre un pouvoir qui les méprise, à la République. Le spectacle d’affrontements entre manifestants et Forces de l’ordre un jour de Fête Nationale est choquant. La réduction de la Fête officielle, habituellement marquée par un grand défilé militaire propre à stimuler la fierté nationale, à un spectacle plus composite et plus intime, s’inscrit dans la « réinvention » annoncée. Sans véritable public, il tenait à la fois de la remise des prix, pour récompenser les « premiers de corvée » du COVID-19, et de la page d’histoire afin de récupérer comme prévu la silhouette du Général de Gaulle pour rehausser l’image du titulaire actuel de la présidence. Peut-on en même temps se mettre dans l’ombre du Général qui voulait la grandeur de la France et rapetisser la manifestation qui chaque année la rappelle ? La voix doucereuse et même parfois éteinte de M. Macron lors de l’interview à laquelle il a cette année condescendu participait du même changement. Jupiter avait entamé son mandat sur un ton péremptoire, en premier de cordée méprisant et parfois transgressif, entouré de ses amis socialistes « progressistes ». Avec un nouveau gouvernement lesté d’opportunistes venus des Républicains, il se veut davantage le grand frère qui vient en aide à sa famille dans le malheur, donneur de conseils de prudence, presque « Père Noêl » pour les annonces généreuses de celui qui aime et ne compte pas, et pas du tout Père Fouettard pour les impôts. Mais les deux journalistes complaisants n’ont pas eu l’indélicatesse d’insister sur la contradiction.

    En somme le 14 Juillet 2020 a réuni une Fête de la fédération rabougrie et tristounette, et un petit désordre bien de chez nous avec ces éternels insoumis qui ont toujours des Bastilles à prendre pour soigner leur vide intérieur. Dans le fond, c’était une Fête Nationale au rabais. On remarquera que Poutine, s’il a changé la date, n’a, lui, rien retiré au faste habituel du grand défilé sur la Place Rouge, destiné à montrer au monde entier que la Russie s’est réinvitée parmi les grands du monde. Pour cause de pandémie, la France militaire a été priée de se faire plus discrète. Ni la Fête de la musique, ni les rassemblements racialistes et antinationaux n’ont subi de restriction, comme si les activités privées ou revendicatives étaient désormais plus importantes que les célébrations nationales. Pour Macron, la France est un pays de 66 Millions d’habitants, non une nation de citoyens. Pas un mot d’ailleurs de politique étrangère : alors que la Turquie marque des points et se fait de plus en plus provocante et offensive, la France se tait sur un monde arabe où elle a accumulé les fautes et les déconvenues. Le 14 Juillet permet une démonstration de puissance et de volonté. Il n’a été cette année que la fête d’une nation qui se recroqueville sur ses problèmes de santé.

  • Famille d'Orléans L'album de la vie presque ordinaire du Comte de Paris à Dreux.

    Le prince Jean et la princesse Philomena avec Jacinthe née le 9 octobre 2018 à la maternité de Dreux. © Agence DREUX
     
    La famille du Comte de Paris mène une vie presque ordinaire dans la ville de Dreux. Leur porte est volontiers ouverte à toute sorte d'invités. La princesse Philomena se mêle volontiers aux Drouais avec simplicité. Elle regrettera aussi "le cadre très naturel de la chapelle" où les enfants sont en contact permanent avec la nature et les animaux.

    C’est en 2011 que le prince Jean fait le choix de Dreux pour sa famille. Une ville et un domaine qu’il a toujours portés dans son coeur et qu’il n’a jamais quittés.
    " J’y ai passé une partie de ma jeunesse. Ma mère s’y était installée en 1981". Quand il y revient de façon plus définitive, c’est avec deux ambitions : veiller sur la nécropole familiale et faire vivre ses enfants dans un cadre naturel, provincial presque campagnard.

    A ce moment-là, le prince Jean et la princesse Philomena sont les parents de Gaston qui a à peine 2 ans. Il est le seul à ne pas être né à Dreux. Antoinette, Louise-Marguerite, Joseph et la petite dernière Jacinthe qui a vu le jour en 2018, sont tous des petits Drouais.

    Certes, les enfants reçoivent une éducation particulière au sein d’une famille dont le chef serait roi si la monarchie était restaurée en France. Mais, ils mènent une vie familiale presque ordinaire et surtout très tournée vers la nature.
    Avec cette forme de liberté propre aux enfants qui vivent au contact permanent de la nature. Il y a le chien bien sûr, mais il y a aussi toute une basse-cour installée dans le second parc.

    Le potager de Gaston

    Si Gaston et Antoinette adorent nourrir les poules, ils ne sont pas les seuls : " Des gens du voisinage ont pris l’habitude de leur donner du pain. Nos poules sont devenues très familières ", plaisante la princesse Philomena. Gaston a aussi son potager et vit avec son temps puisqu’il pratique la permaculture...

    Cet amour de la nature, on le retrouve chez le Comte de Paris qui a un attachement viscéral aux arbres et se bat depuis son arrivée pour que l’on préserve "le poumon vert que représentent les parcs de la chapelle pour la ville".

    ll se désespère de l’état du second parc où parfois un chevreuil blessé vient se reposer : " La fondation passe son temps à couper des arbres et en replante trop peu. Si l’on dépeuple une forêt, elle finit par dépérir".

    La princesse fait son marché

    Pour autant, la famille de France ne vit pas recluse sur les hauteurs de Dreux : la princesse s’est engagée dans le comité citoyen du centre-ville, elle fait ses courses au marché, remonte à pied avec ses paniers chargés de fruits et légumes locaux, fréquente les commerçants du centre-ville.

    La famille se mêle aux fidèles, le dimanche, pour la messe de 11 heures. Les enfants fréquentent le conservatoire et la princesse ne dédaigne pas un café sur la terrasse du Caffe Dante...

    Quant au prince Jean, il se met volontiers au service des élèves pour rendre l’histoire de France plus concrète avec des visites pleines d’anecdotes.

    Les collégiens de tous les quartiers de Dreux sont les bienvenus et sont reçus avec les mêmes égards que les princes des cours européennes ou étrangères de passage à Dreux.

    Valérie Beaudoin

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  • Racisme, sexisme : autant en emporte le vin, par Georges Michel.

    On en apprend tous les jours. Par exemple, que le vocabulaire du vin pourrait bien être raciste et, tant qu’à faire, sexiste. C’est ce qu’affirme une journaliste et critique de vins américaine dans un bien bel article publié dans le San Francisco Chronicle.

    10.jpegC’est vrai, ça : il y a du vin rouge, du vin rosé, du vin jaune, du vin blanc mais pas de vin noir. Ne parlons pas du vin qui « a de la cuisse », même si, paraît-il, cette expression est tombée en désuétude et qu’il vaudrait mieux dire qu’il a de « la rondeur », de « la chair ». Mais cette journaliste américaine, dont on ignore si elle a de la robe, est plus subtile que ça. Pour elle, déjà, le langage du vin est intimidant et opaque. « Notes de tabac fumant », de « sous-bois » ou de « pomme Jonagold » : ces expressions relèvent, pour elle, du grotesque et de l’absurdité.

    À bien y réfléchir, il en est ainsi de tous les langages un peu ésotériques qui recèlent, d’ailleurs, leur part de poésie et de mystère. Hier, nous évoquions le Kamasutra : on ne se jette sans doute pas dans la lecture de ce chef-d’œuvre sans acquisition d’un minimum d’apprentissage. C’est le b.a.-ba. Autre exemple, le langage de l’héraldique : on ne dit pas bleu mais azur, pas noir mais sable, pas rouge mais gueules, pas vert mais sinople. Prenez le blason de la très californienne duchesse de Sussex : « D’azur à deux cotices d’or accompagnées de trois plumes du même barbées d’argent ». C’est quand même plus charmant qu’un truc comme ça : « sur un fond bleu, en biais deux traits dorés et trois plumes blanches ». Mais bon, encore un truc d’aristos, histoire d’épater la galerie. Et nous sommes en des temps de vulgarisation, pour ne pas dire de vulgarité, et de grande écoute. Tout ce qui peut un tantinet discriminer doit donc être proscrit. Et employer des mots, un langage compliqué, c’est discriminer.

    D’ailleurs, pour Esther Mobley – c’est le nom de notre Américaine -, les choses sont claires : ce langage du vin est indissociable du racisme et du sexisme. Ainsi, ce langage abscons se réfère quasiment exclusivement à la culture occidentale et blanche qui domine le monde du bon vin. Le vocabulaire utilisé pour décrire le vin évoque des arômes qui ne parleraient qu’à l’Europe occidentale. C’est sans doute vrai et lié à la tradition vinicole américaine importée de France. Est-ce grave, pour autant ? Il semblerait que oui, pour cette chroniqueuse.

    La preuve ? Moins de 1 % des exploitations viticoles américaines ont un propriétaire ou un vigneron noir. Où va se nicher la statistique ! Le langage d’exclusion y serait en partie responsable. Même si cette journaliste plaide pour une plus grande diversification des références pour décrire le vin, on ne peut s’empêcher de penser que ce combat, à tous les étages – du grenier de notre mémoire jusque, désormais, à la cave -, pour une société « plus inclusive » (c’est, je crois, le mot à la mode) passera inévitablement par une simplification des codes et du langage.

    Quant aux vins qui, faute de cuisse, ont désormais de la rondeur ou de la chair, il va falloir rapidement songer à un autre descriptif avant que des militant.e.s anti-grossophobie s’en mêlent.

     

    Georges Michel

    Colonel à la retraite
     
  • Plutôt Amy Coney Barrett qu’Éric Dupond-Moretti !, par Bernard Hawadier.

    a fait son choix et l’a annoncé solennellement, ce samedi, depuis la roseraie de la Maison-Blanche : la juge conservatrice Amy Coney Barrett a été désignée pour remplacer Ruth Bader Ginsburg à la Cour suprême des États-Unis.

    10.jpegJuriste respectée, mère de sept enfants que l’on présente comme une conservatrice illuminée, a déclaré, lors de l’annonce de sa nomination : « Un juge doit appliquer la loi telle qu’elle est écrite. Les juges ne sont pas des décideurs politiques et ils doivent être résolus à mettre de côté toutes les opinions politiques qu’ils pourraient avoir. » Cela m’a, a contrario, fait penser à la récente installation de notre nouveau garde des Sceaux.

    De l’autre côté de l’Atlantique, avait fait son choix et nommé garde des Sceaux. Avocat craint et respecté, l’homme aux plus de cent acquittements a déclaré, lors de son installation : « Je serai un garde des Sceaux de sang mêlé, mon ministère sera aussi celui de l’antiracisme et des droits de l’homme. » Et à peine nommé, ce ministre a immédiatement volé au secours de Mme Obono à la suite de l’article de Valeurs actuelles qui avait défrayé la chronique.

    La France est malade de sa politique moralisatrice. Les États-Unis sont forts de leur pratique des institutions et du droit.

    Nous autres, Français, faisons la leçon au monde entier, en particulier aux États-Unis, et encore plus à ce Donald Trump que nous traitons comme un accident de l’Histoire et du populisme. Je suis, d’ailleurs, étonné que notre nouveau garde des Sceaux n’ait pas fait un couplet sur le populisme qu’il faut éradiquer…

    La République française donne également des leçons de laïcité à la Terre entière. C’est en cela que la comparaison des déclarations de Mme Barrett et de M. Dupond-Moretti est éclairante. Les Français exercent avec une hypocrisie toute républicaine un pouvoir spirituel de fait, avec prétention et arrogance, confondant les deux ordres que Jésus-Christ avait distingés – et non pas séparés – devant Pilate, alors que Mme Barrett s’invite en tant que juge à mettre ses opinions politiques de côté. Car se faire le ministre de la Justice de l’antiracisme et (de la religion) des droits de l’homme, et donc demander aux juges de s’en charger – car c’est de cela qu’il s’agit -, consiste à se situer sur un terrain spirituel ; c’est vouloir en permanence refaire les lois et faire évoluer la jurisprudence pour corriger ceux qui ne pensent pas « comme il faut » et qui ne plient pas le genou devant la république comme leur souverain. À l’inverse des chrétiens qui ne reconnaissent comme dieu et comme roi que Jésus-Christ… Un « vouloir » qui, il y a près de 2.000 ans, conduisit la Rome des Césars à persécuter ceux-là parce qu’ils ne courbaient pas l’échine.

    Les mêmes chrétiens catholiques, et la boucle est bouclée, qui, comme Mme Barrett, ne reconnaissent au juge que le pouvoir d’appliquer le droit et non pas de le créer. Les mêmes qui, au risque, comme Thomas More, de se voir décapiter, opposent leur conscience face au pouvoir qui veut changer la loi afin qu’elle corresponde à l’idée qu’il se fait du droit.

    Décidément, ce Donald Trump, avec tous ses défauts, n’aura pas fini de nous étonner et, finalement, de nous donner des leçons de vraie et bonne politique.

    Le blog de Bernard Hawadier

     

  • Illusions macroniennes : à leur préférer le vice et le crime !, par Jacques Myard.

    On se souvient de l’accord de l’ du 21 juillet prévoyant 750 milliards d’euros à injecter dans l’économie des 27 pays membres, accord qualifié d’historique par car il permettait à l’Union européenne d’emprunter sur les marchés. Le président de la République saluait alors avec emphase le grand pas en avant fédéral : la mutualisation de la dette entre tous les pays membres !

    2.jpgLe 22 juillet, je qualifiais ce prétendu accord historique de « Bombe à retardement ». Eh bien, aujourd’hui, il est pire qu’une bombe, c’est devenu une machine infernale qui met à mal la cohésion de l’Union européenne.

    La et la subissant les rappels à l’ordre permanents des pays « pères la morale » qui les accusent de démocratie illibérale, en leur enjoignant de respecter les valeurs, les principes démocratiques que tout membre se doit de respecter.

    Las d’être vilipendés, ils ont décidé de bloquer le processus d’adoption de l’accord « historique ». Ils ont refusé d’adouber le budget pluriannuel (2021- 2027) et, surtout, bloqué l’autorisation donnée à la Commission par les Parlements nationaux d’emprunter !

    Bref, la crise est là, et bien là.

    En voulant contraindre et faire passer en force la possibilité d’emprunter par l’Union européenne, par pure idéologie fédérale, alors qu’il était possible d’agir et d’aider les pays atteints par la crise par la voie intergouvernementale, Emmanuel Macron s’est bercé d’illusions sur la réalité européenne !

    Pour la diplomatie française pensée – si l’on peut dire – par le locataire de l’Élysée, l’Union européenne est essentiellement le couple franco-allemand, les autres pays devant s’aligner sur ce prodigieux moteur de l’intégration européenne qui incarnerait le sens de l’Histoire – fermez le ban !

    C’est ainsi que, pour bien marquer cet axe de fer, on a pu lire avec grand étonnement un appel à Joe Biden pour de nouvelles relations transatlantiques, cosigné dans un journal du soir par le ministre des Affaires étrangères français et son homologue allemand Heiko Maas. Ces deux ministres feignent de nous faire croire que la France et l’Allemagne ont des vues communes et surtout des intérêts identiques.

    Intérêts identiques avec la Russie ? Avec la ? Avec les États-Unis ? En matière de défense ? En ont-ils parlé à AKK (Annegret Kramp-Karrenbauer) ? Dans la lutte contre les djihadiste au Sahel où la France attend toujours les soldats allemands, comme Godot ?

    Ce sont, sans doute, des intérêts virtuels, fantasmés.

    Ce pathos du politiquement correct qui n’a de cesse de célébrer l’axe -Berlin est non seulement illusoire mais, surtout, il devient insupportable de naïveté et de contre-vérités.

    Alors, comment comprendre les lamentations d’Emmanuel Macron, dans un entretien à la revue Le Grand Continent, rapportées par un journal du soir ? Emmanuel Macron déplore que la France n’ait eu droit qu’à des « condoléances pudiques » lors de l’assassinat de Samuel Paty ?

    Comment comprendre qu’Emmanuel Macron découvre seulement aujourd’hui que les Anglo-Saxons n’ont de cesse d’accuser la France d’être un pays hostile aux religions ? Alors que les États-Unis les vénèrent et reconnaissent, par exemple, la Scientologie comme une religion qui est, pour la France, une secte, une pompe à fric !

    Sur le plan de la politique intérieure, de la sécurité publique et de la maîtrise des flux migratoires, le refus de réformer l’État de droit qui paralyse, par exemple, l’action du ministre de l’Intérieur pour expulser les délinquants, trafiquants ou terroristes en puissance, est un déni de réalité, aporétique. C’est un total blocage psychologique de la bien-pensance du gouvernement…

    Toujours sur le plan de la politique intérieure, la saga réitérée de la formation des imams pour combattre la radicalisation est plus qu’une douce illusion, c’est un déni tragique de réalité car n’importe quel musulman peut s’autoproclamer imam et enseigner la charia, le radicalisme : totale illusion d’un islam à la française alors que le prosélytisme radical prend sa source hors de nos frontières .

    Sommes-nous gouvernés par des amateurs et des naïfs ?

    Sans doute, car ce florilège d’illusions et de naïvetés coupables est bien l’apanage d’Emmanuel Macron, qui devrait méditer Henry de Montherlant : « Je hais le vice et le crime. Mais au regard de la naïveté je crois que je préfère encore le vice et le crime » (La Reine morte).

     

    Jacques Myard

    Homme politique
    Maire de Maisons-Laffitte
  • Plaidoyer pour un retour de la monarchie !, par Fré­dé­ric de Natal.

    « La solu­tion dynas­tique aurait l’avantage de faire dis­pa­raître la riva­li­té quais struc­tu­relle entre le pré­sident de la répu­blique et le pre­mier ministre et de rééqui­li­brer la consti­tu­tion gaul­lienne selon la lettre et l’esprit du texte de 1958 (…) ».

    Crise iden­ti­taire, éco­no­mique, sociale et poli­tique, la France fait désor­mais face aux menaces d’une dérive auto­ri­taire du gou­ver­ne­ment, qui pro­fite de la crise du covid-19 pour s’octroyer qua­si­ment les pleins pou­voirs. Une situa­tion inquié­tante et anxio­gène pal­pable chez les fran­çais et qui pour­rait plon­ger l’Hexagone dans une guerre civile. Sys­tème ins­ti­tu­tion­nel encore pré­sent dans de nom­breux pays, dont l’Europe, la monar­chie appa­raît de nou­veau  comme une alter­na­tive cré­dible à une Vème Répu­blique éta­ti­que­ment épui­sée et sur son lent déclin. Avec trois pré­ten­dants au trône, deux Bour­bons et un Napo­léon, les fran­çais ont le choix du roi !

    Mena­cée par le ter­ro­risme et la remise en cause de sa paix civile,  au bord de la catas­trophe finan­cière, la France est un vol­can citoyen qui gronde depuis plu­sieurs mois. Face à un gou­ver­ne­ment qui n’arrive pas à endi­guer une crise morale qui frappe de plein fouet les fran­çais ni à trou­ver des solu­tions à la crise sani­taire, liée à la pan­dé­mie covid-19, qui secoue l’Hexagone, nos com­pa­triotes se cherchent une alter­na­tive.  « La monar­chie consti­tu­tion­nelle est une bana­li­té en Europe, que ce soit au Royaume-Uni, au Dane­mark, en Nor­vège …alors pour­quoi pas chez nous ?». Inter­viewé par le maga­zine l’Express en 2019, le prince Jean d’Orléans, héri­tier des Capé­tiens, pose cette ques­tion per­ti­nente qui com­mence à faire débat par­mi la classe poli­tique, quoique prompte à cri­ti­quer ou pro­fi­ter de toute la pompe monar­chique qui carac­té­rise la Vème répu­blique et sa consti­tu­tion taillée sur mesure pour un roi. Raillée, sem­pi­ter­nel­le­ment cari­ca­tu­rée,  mal­me­née par l’histoire offi­cielle, avec presque un mil­lé­naire d’existence,  la monar­chie fran­çaise a pour­tant un bilan dont elle ne sau­rait rou­gir et sur lequel ont mar­ché ample­ment les répu­bliques qui se sont suc­cé­dées depuis 1870.

    La suite sur Monar­chies et dynas­ties du monde

    Relayé par le blog national RN/CRAF.

    https://www.actionfrancaise.net/

    https://www.actionfrancaise.net/2020/11/26/plaidoyer-pour-un-retour-de-la-monarchie/

  • Decathlon retire ses spots publicitaires sur CNews : et si nous retirions notre confiance à Decathlon ?

    Alors que le collectif vient d’annoncer, sur les réseaux sociaux, que Decathlon retirait ses publicités de , un ancien collaborateur de la chaîne de magasins de sport témoigne.

    Decathlon a décidé de retirer ses publicités de CNews en raison des « discours de haine » qui y seraient tenus. Une annonce faite sur Twitter par le collectif Sleeping Giants qui refait surface. Par « discours de haine », la chaîne de vêtements de sport vise les chroniqueurs et présentateurs qui y apportent leur talent et leurs éclairages. Parmi ceux-ci, Éric Zemmour, évidemment, mais aussi Pascal Praud, Gabrielle Cluzel ou Charlotte d’Ornellas.

    J’ai toujours considéré que la pire des inélégances, dans la vie, était de cracher dans la soupe qui nous a nourris. Pendant des années, Decathlon était la mienne : j’ai ainsi été cadre au sein de l’entreprise, avec quelques responsabilités de gestion d’équipe dans les locaux du « siège ».

    J’ai décidé de démissionner, il y a quelques mois, lassé des implications au quotidien du politiquement correct de cette boîte où le gilet n’est pas jaune mais bleu, où l’on entend façonner une société multiculturelle où, forcément, l’on défend la planète tout en la polluant.

    On se souvient de la polémique, en février 2019, autour du « hijab de running », conçu « pour rendre le sport accessible à toutes », mais que la marque finit par renoncer à commercialiser. En interne, on enrageait contre ces Gaulois déjà réfractaires. Mais certains se vengèrent : « Tu as vu, on a mis un skieur noir en couverture de notre magazine », est-on un jour venu se vanter auprès de moi.

    Mais ce n’est que l’arbre qui cache la forêt. Tout, chez Decathlon, s’articule autour des principes les plus délirants de l’époque.

    La libération d’entreprise voulue par son PDG Michel Aballea et au nom de laquelle toute hiérarchie est perçue comme un autoritarisme rend impossible de faire une remarque à un employé qui arriverait systématiquement en retard (« il ne faut pas mettre trop de pression et puis c’est oublier les jours où il est arrivé à l’heure ! »), d’évaluer les éléments de son équipe (dans celle où j’évoluais, certains éléments obtenaient des chiffres jusqu’à 15 fois supérieurs à ceux des moins productifs), d’inculquer quelques principes nobles et sains, comme l’implication, la responsabilité ou l’esthétisme.

    Tout, au bout du compte, est amusement au nom de la « festivocratie ». Des groupes de travail sont conçus pour se pencher sur le bonheur dans l’entreprise. En fait, de ces heures de discussions, je n’ai jamais entendu d’autres propositions que de mettre davantage de plantes et de fleurs dans le cadre de travail ou de créer des pièces où chacun peut aller… se reposer. Pourtant, nulle part ailleurs que chez Decathlon je n’ai vu autant de personnes mal dans leur peau, tantôt frustrées de faire le travail à la place des autres qui se savaient à l’abri dans une boîte « où il faut beaucoup pour se faire virer », tantôt lasses de « pisser bleu », selon l’expression bien connue dans l’entreprise.

    Tandis que j’étais pressenti pour prendre des responsabilités dans un autre service, je fus rabroué par une néo-féministe jusque dans le style : « Et pourquoi toujours des hommes ? » Un autre jour, on me fit corriger la revue destinée aux clients, non sans avoir pris soin de me donner un guide en écriture inclusive.

    J’ai toujours pensé qu’il ne faut pas faire trop de politique au travail. Je taisais donc mon côté identitaire, réac, conservateur, comme beaucoup d’autres le faisaient. Parfois, les langues se déliaient un peu à la machine à café, mais jamais totalement : cela valait mieux pour notre tranquillité.

    Pendant des années, lorsque j’engageais de nouveaux collaborateurs, je vantais cette entreprise où « chacun est libre d’écrire son histoire, où l’on fait du sport, où on a le droit à l’erreur ». Avec le temps, j’y ai de moins en moins cru, à mon tour mal à l’aise de voir que la liberté n’y vaut que pour ceux qui ne s’écartent pas du droit chemin.

    Decathlon veut façonner une société qui n’est pas celle que souhaitent une majorité des Français. Si nous ne faisons pas plier ces entreprises qui s’arrogent le droit de décider quels propos ont droit de cité, nous aurons perdu notre combat. À notre tour de montrer notre force collective : soutenons Zemmour, Praud, Cluzel et d’autres, retirons notre confiance à Decathlon !

    Sleeping Giants FR

     

    Témoignage

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Plus d’immigration, c’est plus de terrorisme : un mensonge, vraiment ?, par Iris Bridier.

    Invité du « Grand Rendez-vous », dimanche 15 novembre, sur Europe 1, , le secrétaire d’État aux Affaires européennes, était interrogé, entre autres, sur la politique migratoire et le lien entre immigration et terrorisme. À ce sujet, il déclarait : « On peut se voiler la face, dire plus d’immigration = plus de terrorisme. C’est un mensonge, nous ne tomberons jamais dans cet amalgame. »

    7.pngAllez tenir ce discours si politiquement correct, Monsieur le secrétaire d’État, face aux familles de victimes de Nice dont l’assaillant venait d’être accueilli par la Croix-Rouge à Lampedusa. Seront-elles sensibles à ce souci d’éviter toute « récupération politique » ? Clément Beaune poursuit : « Ce serait une erreur factuelle de dire que c’est l’immigration qui entraîne le terrorisme. Sur 30 attentats terroristes qui ont lieu en France, ces dernières années, 22 ont été commis par des gens qui sont nés en France. »

    Il est évident que tous les immigrés ne sont pas des terroristes. Mais ce constat posé suffit-il pour assurer notre sécurité ? Les trois derniers attentats (le 25 septembre devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, le 16 octobre contre Samuel Paty et le 29 octobre à Nice) ont été commis par des ressortissants étrangers : un Pakistanais, un Russe d’origine tchétchène et un Tunisien. Quand bien même même la majorité des attaques seraient commises par des gens nés en France, la minorité des attaques liée à l’immigration ne mérite-t-elle pas, pour autant, que l’on s’interroge quand même ? Sinon, pourquoi ce mini-sommet européen virtuel tenu, le 10 novembre, suite aux attentats en France et en ? Angela Merkel fait-elle un amalgame en précisant qu’il « est urgent et crucial de savoir qui entre et qui sort » ? , le chancelier autrichien, commet-il cette « erreur facile » en annonçant « Nous avons des milliers de combattants terroristes étrangers qui ont soit survécu aux combats en Syrie, en Irak […] et sont revenus, soit qui n’ont pas pu partir parce qu’ils ont été arrêtés. […] Ce sont des bombes à retardement » ?

    Certes, le lien entre immigration et terrorisme met à mal une partie de la classe politique contrainte de se prononcer sur ces sujets, une pince à linge sur le nez. Si bien qu’, en déplacement à la frontière franco-espagnole, le 5 novembre, annonçait prudemment : « Il ne faut en rien confondre la lutte contre l’immigration clandestine et le terrorisme, mais il nous faut regarder lucidement les liens qui existent entre ces deux phénomènes. »

    Quant aux 22 attentats commis par des « gens nés en France », sans se « voiler la face », ils sont le fait de Français, mais de Français convertis à l’islam ou d’origine étrangère et non assimilés. « Le principal corrélat de l’activité terroriste est toujours l’implication d’un pays dans un conflit armé, interne ou international », écrit Alex Nowrasteh dans une étude parue en 2019, intitulée « Do Immigrants Import Terrorism? » Outre les questions de politiques migratoires se posent donc celles, indispensables, d’assimilation à notre nation. Ce n’est pas en brandissant le mot « République » à chaque occasion que nous parviendrons à leur faire aimer notre beau pays, riche d’une culture, d’une histoire, d’un patrimoine, de traditions, de héros et de saints qui ont fait la France…

     

    Iris Bridier

    Journaliste
    Auteur
     
  • Pour Emmanuel Macron, favoriser le financement de l’islam conforte les principes républicains !, par Philippe Franceschi

    Le gouvernement présentera en Conseil des ministres, le 9 décembre, un projet de loi confortant les principes républicains, alors que l’intitulé initial devait concerner le renforcement de la laïcité et la lutte contre le séparatisme islamiste. C’est un aveu de faiblesse et de renoncement. Les objectifs affichés d’affermissement de la -civilité et de contrôle du financement des associations cultuelles musulmanes seront difficiles à atteindre sans une volonté farouche d’agir, totalement absente dans l’exécutif actuel.

    8.pngLe projet de loi vise à faire respecter la laïcité et la neutralité dans les services publics ou dans les organismes responsables de l’exécution d’un service public en interdisant aux membres de ces services de manifester leurs opinions ou leurs convictions religieuses et en les obligeant à traiter de façon égale toutes les personnes. On voit bien les comportements de « civilité » qui sont ainsi visés, comme les réflexions sur la tenue des femmes ou encore le refus de leur serrer la main, etc. Il s’agit également d’exercer la surveillance de la neutralité des collectivités territoriales ou des établissements publics locaux par les préfets, qui pourront saisir le juge administratif contre des décisions enfreignant la règle et procéder à des suspensions de ces décisions. L’interprétation laxiste de la neutralité et de la laïcité par les juridictions administratives s’imposera et, en la matière, ce n’est plus le pouvoir politique qui a la main.

    Ainsi, ce projet de loi ne règle pas les problématiques que chacun observe dans sa vie de tous les jours, comme le port du voile islamique et autres attributs, rejetés par une très grosse majorité des Français selon tous les sondages sur le sujet et qui doivent être interdits dans l’espace public, à l’université et dans l’entreprise. Affermir la laïcité est un excellent angle d’attaque contre le séparatisme islamiste, mais la discrétion et la neutralité religieuse s’imposent aujourd’hui dans l’espace public. Le gouvernement ne veut pas suivre la volonté des Français qui sont inquiets pour la laïcité à cause de la trop grande visibilité et de l’envahissement de l’espace public par l’.

    Le second objectif est de contrôler les associations cultuelles musulmanes en favorisant leur financement. Dans la tradition musulmane, le monde est initialement divisé en seulement deux parties : le Dar al-islam, ou « domaine de la soumission à Dieu », et le Dar al-harb, le « domaine de la guerre de conquête ». Disons le tout net : la France n’a pas vocation à entrer dans le Dar al-islam et devenir une société confessionnelle, ni même multiculturelle, ce serait faire insulte à notre Histoire. Aucun coup de pouce, y compris financier, n’a donc à être donné dans ce sens, au nom de la liberté religieuse. Mais tient absolument à faciliter le financement de l’islam en France tout en contrôlant celui-ci. La réforme envisagée vise essentiellement à permettre, et non imposer, aux associations cultuelles musulmanes d’élargir leurs sources de revenus (loyers immobiliers) en contrepartie d’un contrôle de leurs autres ressources financières (dons de particuliers, dons étrangers supérieurs à 10.000 euros). L’interdiction de ce financement étranger significatif d’une volonté d’influence et d’ingérence sur notre territoire aurait dû s’imposer, assorti d’un contrôle strict et de sanctions sévères. On sait que l’islamisme est plus riche que l’islam et que son financement est aujourd’hui lié aux réseaux criminels de nos quartiers et zones de non-droit. Tant que ces zones n’auront pas été assainies et reconquises, pas sûr que les principes républicains soient ainsi confortés.

    Les débats parlementaires devraient être animés, ce texte touchant à de nombreuses libertés. Mais le principal sera la volonté de mettre en œuvre cette loi, et on peut en douter car, alors, pourquoi avoir attendu l’assassinat de Samuel Paty pour dissoudre Barakacity, que Gérald Darmanin a définie comme « association qui incitait à la haine, entretenait des relations au sein de la mouvance islamiste radicale et banalisait les actes terroristes » ? Et pourquoi attendre encore pour dissoudre l’association les « Musulmans de France », ex-UOIF, bras armé des Frères musulmans en France au travers de Qatar Charity, la plus puissante ONG de l’émirat ?

     

    Philippe Franceschi

    Consultant en sécurité
  • Royaliste n°1199 (23 Novembre 2020)

    Cible : Daniel Cordier.
    A la une : La crise s’aggrave à l’école.
     
    LA NATION FRANCAISE. – Pages 2 à 5.
    Enseignement : Mon école va craquer, par Nicolas Palumbo.
    Politique : Sur le mur de Jean Chouan.
    Politique : Une « panthéonisation » en catimini, par Brindavoine.
    Industrie : Le ferroviaire alsacien sacrifié par Bruxelles, par Henri Valois.
    Grandes surfaces : Méli-mélo dans le chariot, par Laurent Lagadec.
    L’Écho du net : Complotisme, par Loïc de Bentzmann.
    La Quinzaine sociale : Heures supplémentaires. – Télétravail. – Qualité de l’air.
     
    LES CHEMINS DU MONDE. – Pages 6 et 7.
    Actualité : Les Heures sanglantes du Kosovo, par Yves Landevennec.
    Chronique internationale : L’Amérique en pause, par Yves La Marck.
    Voix étrangères : Traduction, trahison, par Yves La Marck.
    Les Faits majeurs : Espagne, Guinée, Japon.
     
    ENTRETIEN. – Pages 8 et 9.
    Entretien avec David Cayla autour de son livre : Néolibéralisme et populisme.
     
    LES IDÉES. – Pages 10 à 12.
    Analyse : La mer, espace à ménager, par François Gerlotto.
    (sur le livre de Didier Gascuel, Pour une révolution dans la mer.)
    La vie des idées : Orwell pour aujourd’hui, par Gérard Leclerc.
    (autour de la publication des Œuvres complètes de George Orwell dans La Pléiade.).
    Lettres : « Le Maître et Marguerite » de Boulgakov, par Alexie Lagadec.
    (sur une nouvelle traduction du roman de Mikhaïl Boulgakov.)
    Dans les revues : L’Amérique et l’argent (revue America).
     
    L’HISTOIRE. – Pages 13.
    Mémoire : Honneur au bataillon français de Corée, par Laurent Lagadec.
    Lectures : Quand l’Amérique s’éloigne, par Annette Delranck.
    (sur le livre des Hurons, France-Amérique, un divorce raté.)
    Le Carnet : Le vote sous la révolution – 1870, l’année terrible.
     
    LE MOUVEMENT ROYALISTE. – Pages 14 et 15.
    Des royalistes contre les nazis (11) : Daniel Cordier, par François-Marin Fleutot.
    Brèves royales : Thaïlande, Émirats, Madagascar, Japon, par Frédéric de Natal.
    Actualités royalistes : Notre campagne d’adhésion, Noël sans Amazon, Mercredis de la NAR.
     
    ÉDITORIAL. – Page 16.
    Instituer la République, par Bertrand Renouvin. 
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    La Rédaction
  • Policiers : lâchés par Macron le vendredi, sauvagement attaqués par l’extrême gauche le samedi. Et après ?, par Frédéric

    Tout a été dit sur la démagogie et l’opportunisme communautariste des propos d’Emmanuel Macron à Brut. C’est lamentable, mais inévitable de la part d’un homme politique qui n’est guidé que par le « en même temps ». Cela ne serait pas très grave si cet homme n’était pas président de la République, dans les circonstances actuelles dont il nous dit, le matin, mesurer la gravité tout en s’emballant, le soir, dans ce qui ressemble à une énième humiliation de la police. 

    1.jpegÀ toutes les impérities présidentielles s’ajoute son manque total de kaïros : était-ce bien le moment de traiter ainsi les policiers ? De les désigner à la vindicte d’une extrême gauche qui a décidé d’en découdre, tous les samedis, et plus si nécessaire ? Eh bien, a réussi ce tour de force…

    Ce samedi, les cortèges étaient très peu nombreux : si près de 90 rassemblements étaient prévus, la foule des grands jours n’étaient pas au rendez-vous. Selon Le Figaro : « à Toulouse – 200 personnes contre la précarité puis un millier selon la préfecture contre la loi sécurité globale -, à Montpellier (environ 70 personnes) et à Rennes, où ils étaient environ un millier selon la CGT. À Strasbourg, les manifestants étaient environ un millier. À Bordeaux et Montpellier, les préfets ont interdit tout cortège dans l’hypercentre. À Lyon, la manifestation – environ 5.000 personnes – n’était autorisée que sur la rive gauche du Rhône. À Lille, ils étaient 1.500 manifestants, selon la préfecture, 5.000 selon la CGT et à Rennes, ils étaient environ un millier selon la centrale syndicale. » Loin du raz-de-marée…

    Cortèges peu nombreux, mais des têtes de manifestation dès le début extrêmement violentes, toujours avec les mêmes casseurs et le nouvel hymne de ces manifestations : « Tout le monde déteste la police »… qui ressemble furieusement à un appel à la haine, non ? Appel immédiatement suivi d’effets puisque, outre les traditionnels saccages de boutiques, mobiliers urbains et de véhicules, on a pu voir, ce samedi, des manifestants encagoulés attaquer les policiers à coups de marteau, et même les « incendier » !

    Gérald Darmanin a annoncé l’arrestation de 22 individus. C’est bien le moins… quand on regarde les vidéos et que le même ministre parte de « centaines de casseurs »… Toujours le même sentiment de malaise devant la complaisance dont bénéficient ces individus qui seront là, de nouveau, samedi prochain…

    En décembre 2020, deux ans après la révolte des gilets jaunes, autrement réprimés que les casseurs d’extrême gauche, les policiers se sentent, selon les mots de leurs syndicats, « stigmatisés », « abandonnés » par le président de la République. Et comment en irait-il autrement ? Après Brut, le roi est nu : Emmanuel Macron, bien sûr, avec sa légèreté, son opportunisme et son mépris. Mais aussi la police, abandonnée, prise en étau.

    Il y a quatre mois, voici l’analyse du malaise policier et de la situation que proposait un contributeur de Boulevard Voltaire, Lucien Paillet, et qu’Emmanuel Macron aurait mieux fait de lire avant d’aller bavasser sur Brut : « Menacés dans leur vie par la racaille et dans l’exercice de leur métier par leur propre hiérarchie, les policiers de la base pourraient bien créer eux-mêmes la rupture. On les a vus jeter au sol leurs menottes. Il se pourrait bien qu’un jour, prenant collectivement conscience de leur abandon, ils refusent de servir plus longtemps un pouvoir qui ajoute la lâcheté à la faiblesse. »

    Il se trouve que c’est Emmanuel Macron lui-même qui vient, vendredi, de faire franchir un nouveau palier à cette dérive dramatique.

     

    Frédéric Sirgant

    Professeur d'Histoire
  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITÉS DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS RÉEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Mais elle est aussi ouverte à d'autres groupes, pas forcément royalistes, ou exclusivement royalistes, qui mènent des actions allant dans le sens de la défense du Bien commun : le Collectif Nemesis / Jeunesse, si tu savais-Poussières d'étoiles / Baguette Musette / le Cercle d'Artagnan / Les Chemises blanches...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

     

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    • EN MARCHE POUR LA VIE ! Paris, 17 janvier 2021...

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    https://enmarchepourlavie.fr/2020/07/23/rendez-vous-le-17-janvier-2021-pour-le-plus-grand-evenement-provie-de-france/

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    Vendredi 4 Décembre à 18h00, l'Action française-Restauration Nationale vous convie à une audio-conférence dont le thème sera nations et empires animée par Pierre-Yves Rougeyron, sur Discord.

    Nous vous attendons nombreux sur notre serveur Discord !

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    Vendredi 4 Décembre à 18h00, l'Action française Rennes vous convie à son Cercle Chateaubriand pour une audio-conférence dont le thème sera Saint-Louis, un Roi pour l'exemple animée par Jean-Noël Toubon, sur Jitsi.

    Le lien de connexion : https://meet.jit.si/CercleChateaubriand

    Le lien de connexion : meet.jit.si/CercleChateaub

     

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    Samedi 5 Décembre à 17h, l'Action française Arras vous convie à une audio-conférence dont le thème sera le libéralisme animée par Josselin Galles, sur Discord.

    Contactez-nous par message privé.

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    Samedi 5 Décembre à 18h00, l'Action française Rennes vous convie à son Cercle Chateaubriand pour une audio-conférence dont le thème sera la figure du père, du matriarcat au patriarcat animée par Sylvain Durain, sur Jitsi.

    Le lien de connexion : https://meet.jit.si/CercleChateaub

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    Samedi 5 Décembre à 19h, l'Action française Lyon vous convie à une audio-conférence dont le thème sera le libéralisme animée par Giovanni Messavili, sur Discord.

    Notre cycle de formation sur les grandes idéologies politiques de notre temps continue !

    Contactez-nous par message privé.

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    Chers amis, nous vous donnons rendez-vous le Samedi 12 Décembre à 19h00 place du cardinal Grent pour un rassemblement aux flambeaux afin de commémorer le massacre des Vendéens au Mans qui ont eu lieu les 12 et 13 Décembre 1793

    Renseignement : marchedusouvenirvendeen@gmail.com

    Chers amis, nous vous donnons rendez-vous le samedi 12 décembre à 19h00 place du cardinal Grent pour un rassemblement aux flambeaux afin de commémorer le massacre des Vendéens au Mans qui ont eu lieu les 12 et 13 décembre 1793 Renseignement : marchedusouvenirvendeen@gmail.com

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

     

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    • URBVM

     

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    Site Officiel : https://urbvm.fr/

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCYlZgfsklLOeodytYauQONQ

  • Le Président du Kosovo enfin devant la justice internationale, par Antoine de Lacoste.

    L’agression de l’ contre la Serbie en 1999 est probablement le pire crime de cette organisation. Déclenchée à l’initiative des Etats-Unis avec le soutien enthousiaste de la France, de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne, l’intervention a donné lieu à 78 jours de bombardements qui ont tué des milliers de civils et très peu de militaires ! 

    antoine de lacoste.jpgCeux qui ont suivi en direct cette glorieuse expédition se rappellent du sinistre comptage quotidien des sorties aériennes relaté par Jamie Shea, porte-parole de l’OTAN, concluant invariablement son propos par son cynique « il y a aussi eu des dégâts collatéraux. »

    Il s’en est suivi l’expulsion de l’armée serbe de son propre territoire, la province du . Majoritairement peuplée d’Albanais, rebaptisés kosovars pour les besoins de la cause, elle vécut pendant près de dix ans avec un statut autonome sous la protection de l’armée américaine qui y a construit une de ses plus grandes bases au monde. Bien évidemment le Kosovo proclama ensuite son indépendance, en 2008, contrairement à tout ce qui avait été dit à l’époque, mais on a l’habitude. Passons sur l’exode de milliers de Serbes contraints de fuir leur propre pays.

    Pour justifier l’attaque, une formidable campagne de désinformation la précéda. On n’inventa pas encore le concept d’armes de destruction massive mais on organisa des massacres imaginaires savamment mis en scène, les expressions de génocide ou d’épuration ethnique étant bien sûr allègrement utilisés. Le clou de l’histoire fut l’invention d’un vaste plan de déportation des « Kosovars » révélé par Joschka Fisher, le ministre écologiste allemand des Affaires étrangères. Ce plan, baptisé « Fer à cheval », était un faux mais il justifia l’intervention. Un excellent article du Monde diplomatique d’avril 2019 détaille tout cela sous le titre : « Le plus grand bobard de la fin du XXe siècle ». On ne saurait mieux dire.

    Nos braves guerriers de l’OTAN ont ainsi inauguré l’intervention humanitaire, idée commode qui peut être utilisée aussi souvent que nécessaire. Mais il est bien dommage qu’ils ne se soient pas intéressés à un autre volet humanitaire, celui du sort de prisonniers serbes, civils et militaires mais toujours jeunes, qui ont disparu à jamais.

    Très vite une rumeur de trafics d’organes apparut. Derrière, l’ombre de l’UCK, ce mouvement paramilitaires albanais, dirigé par . Ses exactions furent régulièrement dénoncées par Belgrade, mais comment croire un Serbe ?

    Heureusement de sérieuses enquêtes furent effectuées, notamment par le journaliste Pierre Péan (Kosovo, une guerre « juste » pour un Etat mafieux) ou le diplomate Dick Marty, missionné par le Conseil de l’Europe (Une certaine idée de la justice). Elles ne laissent la place à aucun doute sur la réalité du trafic d’organes. Interrogé à ce sujet, Bernard Kouchner, nommé en 1999 représentant spécial de l’ONU au Kosovo, éclata d’un rire sonore devant les caméras. La scène est encore visible sur Internet.

    Tout cela n’a pas empêché Thaçi de devenir président du Kosovo en 2016 et d’en être le vrai patron depuis 1999, sous tutelle américaine.

    Cette fois, l’étau s’est resserré et ses anciens amis l’ont lâché. Car c’est sous la pression des alliés occidentaux du Kosovo que le Tribunal spécial de La Haye a ordonné l’arrestation de Thaçi et de trois anciens dirigeants de l’UCK. Ils ne doivent pas seulement répondre du crime de trafic d’organes mais aussi de tortures, de persécutions, de détentions arbitraires, de traitements cruels et de disparitions forcées. C’est vraiment une bonne idée d’avoir été aider ces braves gens…

    Thaçi a bien sûr démissionné début novembre après son inculpation et s’est rendu à la justice. Il dort aujourd’hui en prison à La Haye, comme Milosevic vingt avant. Il méditera sur la fiabilité de son allié américain mais se consolera en se disant que le boulot a été fait.