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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Bernanos, pèlerin de l'absolu, par Frédéric Winkler.

    2737274333.34.jpgL’intellectuel imbécile : « Ceux qui m’ont déjà fait l’honneur de me lire savent que je n’ai pas l’habitude de désigner sous le nom d’imbécile les ignorants ou les simples.

    Bien au contraire.

    L’expérience m’a depuis longtemps démontré que l’imbécile n’est jamais simple, et très rarement ignorant.

    L’intellectuel devrait donc nous être, par définition, suspect ? Certainement.

    Je dis l’intellectuel, l’homme qui se donne lui-même ce titre, en raison des connaissances et des diplômes qu’il possède.

    Je ne parle évidemment pas du savant, de l'artiste ou de l'écrivain dont la vocation est de créer – pour lesquels l’intelligence n'est pas une profession, mais une vocation.

    frédéric winkler.jpgOui, dussé-je, une fois de plus, perdre en un instant tout le bénéfice de mon habituelle modération, j’irai jusqu’au bout de ma pensée. L’intellectuel est si souvent un imbécile que nous devrions toujours le tenir pour tel, jusqu'à ce qu`il nous ait prouvé le contraire. » (La France contre les robots)
    VIVRE LIBRE !
    Il est très attaché aux libertés comme pouvaient l’être d’ailleurs tout Français de l’ancien temps, qui jamais n’aurait accepté les contraintes étatiques d’aujourd’hui. Ecoutons-le en parler : « Capitalistes, fascistes, marxistes, tous ces gens-là se ressemblent. Les uns nient la liberté, les autres font encore semblant d'y croire, mais qu’ils y croient ou n'y croient pas, cela n'a malheureusement plus beaucoup d’importance, puisqu'ils ne savent plus s'en servir. Hélas ! le monde risque de perdre la liberté, de la perdre irréparablement, faute d'avoir gardé l'habitude de s'en servir...
    Ah ! n'attendez pas trop longtemps, ne laissez pas trop longtemps la machine merveilleuse exposée au vent, à la pluie, à la risée des passants ! Mais, surtout, ne la confiez pas aux mécaniciens, aux techniciens, aux accordeurs, qui vous assurent qu'elle a besoin d'une mise au point, qu'ils vont la démonter. Ils la démonteront jusqu'à la dernière pièce et ils ne la remonteront jamais !... Oui, cher lecteur, je crains que vous ne vous imaginiez-pas la Liberté comme de grands orgues, qu'elle ne soit déjà pour vous qu'un mot grandiose, tel que ceux de Vie, de Mort, de Morale, ce palais désert où vous n'entrez que par hasard, et dont vous sortez bien vite, parce qu'il retentit de vos pas solitaires. Lorsqu'on prononce devant vous le mot d'ordre, vous savez tout de suite ce que c'est, vous vous représentez un contrôleur, un policier, une file de gens auxquels le règlement impose de se tenir bien sagement les uns derrière les autres, en attendant que le même règlement les entasse pêle-mêle cinq minutes plus tard dans un restaurant à la cuisine assassine, dans un vieil autobus sans vitres ou dans un Wagon sale et puant. Si vous êtes sincère, vous avouerez peut-être même que le mot de liberté vous suggère vaguement l’idée du désordre – la cohue, la bagarre, les prix montant d'heure en heure chez l’épicier, le boucher, le cultivateur stockant son maïs, les tonnes de poissons jetées à la mer pour maintenir les prix. Ou peut-être ne vous suggérerait-il rien du tout, qu'un vide à remplir - comme celui, par exemple, de l’espace... Tel est le résultat de la propagande incessante faite depuis tant d'années par tout ce qui dans le monde se trouve intéressé à la formation en série d`une humanité docile, de plus en plus docile, à mesure que l’organisation économique, les concurrences et les guerres exigent une réglementation plus minutieuse. Ce que vos ancêtres appelaient des libertés, vous l'appelez déjà des désordres, des fantaisies. « Pas de fantaisies ! disent les gens d'affaires et les fonctionnaires également soucieux d'aller vite, le règlement est le règlement, nous n`avons pas de temps à perdre pour des originaux qui prétendent ne pas faire comme tout le monde... » (Bernanos, La France contre les robots). Il est de cette France qui, toujours fut « rebelle », fermement attachés à ces privilèges, que les siècles avaient transformés en droits, consignés dans le « Livre des métiers » d’Etienne Boileau pour ceux corporatifs et jurandes, dans les archives communales pour ceux des villes et actes notariés pour ceux des familles.
    « Le mot de civilisation évoquait jadis celui de sécurité. On imagine assez bien l'espèce de sécurité d'une civilisation forcée d'entretenir contre elle-même, à frais immense et au prix de ce qui lui reste de liberté, ce prodigieux réseau d'espionnage, afin d’être au moins prévenue cinq minutes à l'avance de son anéantissement total. L’humanité est visiblement obsédée par des images de mort, par l’image de sa propre mort, multipliée mille fois comme l’œil à facette des insectes. L'humanité a peur d'elle-même, peur de son ombre, peur de ses mains sur la table, peur du tiroir entr'ouvert où brille doucement le canon bien huilé du browning. Quand l’humanité restreint peu à peu, volontairement et comme inexorablement, sa part héréditaire de liberté, en affirmant qu'elle fait ce sacrifice à son bonheur futur, ne la croyez pas un instant l Elle sacrifie sa liberté à la peur qu'elle a d'elle-même. Elle ressemble à un obsédé du suicide qui, laissé seul le soir, se ferait lier dans son lit pour ne pas être tenté d'aller tourner le robinet du
    gaz. Mais, en même temps qu'elle se torture ainsi elle-même, apprenant à mieux se haïr comme l'auteur responsable de ses maux, son génie d'invention multiplie les instruments et les techniques de destruction. Cet aspect démentiel de l’histoire contemporaine hante évidemment tout le monde puisque le principe de cette folie, hélas ! est en chacun de nous. L’espèce de panique provoquée et entretenue par l'Absurde ressemblerait plutôt à la stupeur de l‘animal fasciné. A cette forme torpide d'angoisse, à cette anémie pernicieuse de l’âme, l'ancienne idéologie du Progrès, du bon Progrès, du Progrès comme le bon Dieu, n'apporterait qu'un poison de plus. » (Georges Bernanos. L'Esprit européen, La Liberté pour quoi faire ?) On comprend mieux ainsi toute l’étendue du principe de liberté, cher à l’esprit de Georges Bernanos. Un absolu ? Oui et c’est finalement ce que les grecs anciens désiraient dans leurs longues observations des systèmes politiques possibles pour les hommes. Il ne s’agit pas de créer une prétendue liberté dont on martèle les monuments, alors que les peuples ne les vivent qu’en rêves…
    « Le roi est un roi de chevalerie, de l’honneur qui défend la sainteté et la liberté. Pour Bernanos, la liberté est une valeur…L’homme de l’Ancien Régime, est l’homme libre par excellence. La Révolution française a fourvoyé la liberté. Mais l’idée de liberté brandie en 1789 n’a pas surgi en France par hasard. 1789 est l’insurrection de la liberté et le peuple de l’Ancien Régime est un peuple libre : le lien entre le Roi et lui était un contrat entre hommes libres. « La liberté pour quoi faire ? » dira-t-il plus tard, « mot hideux de Lénine ». La liberté se défend en même temps que l’héroïsme et la sainteté. Les religions séculières sont en train de tuer la liberté. Alors, dit Bernanos, on ne peut faire sa part au totalitarisme moderne. Bernanos n’admettra jamais certaines complaisances de l’Action française pour le fascisme mussolinien ou pour le franquisme. Pour lui, la monarchie française, c’est l’antifascisme. Un royaliste défend les valeurs que les démocrates prétendent défendre alors qu’elles ne leur appartiennent pas. Bernanos le crie à tous les royalistes : nous sommes les vrais défenseurs de la liberté ! » (Georges Bernanos, prophète en notre temps, conférence de Gérard Leclerc, 6/11/1974)
    FWinkler (http://boutique-royaliste.fr/index.php…) à suivre...

  • IDÉES • GUERRE CULTURELLE, FAUT-IL DIABOLISER LA NOUVELLE DROITE ?

    Alain de Benoist

    Entretien avec Édouard Chanot journaliste chez Sputnik

    Publié dans Le bien commun* - N° 4 - février 2019

    Les lecteurs de Lafautearousseau liront, commenteront.

    téléchargement.pngÉdouard Chanot est journaliste chez Sputnik. Il a mené l’enquête sur les idées de la Nouvelle Droite dans un reportage remarquable. Jeune journaliste, passionné de philosophie politique, il a accepté de répondre au Bien Commun pour expliquer sa démarche. Un reportage intitulé : Guerre culturelle, Faut-il diaboliser la nouvelle droite ? Fidèle à la tradition d'Action française, Le Bien Commun discute avec toutes les intelligences.

    unnamed.jpgAlors que la nouvelle droite a ébranlé le débat intellectuel français, il y a maintenant quelques décennies, pourquoi leur avoir consacré un reportage ?

    La renaissance d'un mouvement, où tout du moins son retour, est en soi un phénomène assez rare et remarquable. La Nouvelle Droite ébranle de nouveau le débat, ne serait-ce que par les inimitiés qu’elle s’attire. Tout cela peut sembler marginal bien sûr – les intellectuels accompagnent ou expriment les bouleversements davantage qu’ils ne les provoquent… Mais quand même, quelquefois tiennent-ils des propos prémonitoires. Alors dans notre pays qui affectionne les polémiques et traverse une crise du sens, les intellos ont leur mot à dire et l’on ne perd jamais son temps à lire ceux de la nouvelle droite.

    Raphael-Glucksmann-a-gauche-et-tres-adroit.jpgEn fait, trop de contre-vérités, mêlant diabolisations calomnieuses et ignorances délibérées, circulent sur celle-ci. La palme revenant à Raphaël Glucksmann (Photo) , qui fit d’Alain de Benoist le père du poutinisme… Il est évidemment possible de critiquer la ND, mais dans ce cas faisons-le sans moralisme. Le philosophe Léo Strauss pensait en premier lieu nécessaire, pour saisir un penseur, de le comprendre tel qu'il se comprenait lui-même. Je suis journaliste, et non inquisiteur, j'ai tâché de faire de même. Il fallait traiter les Neo-droitiers honnêtement. J’espère y être parvenu.

    La pensée de la nouvelle droite put paraître hégémonique dans son camp lors de son apparition. En un temps d’hégémonie politique de la gauche ces questions étaient elles intéressantes d’un point de vue journalistique ?

    La ND était, me semble-t-il, plus avant-gardiste qu’elle n’était hégémonique à ses débuts. Elle a cherché à ouvrir des pistes à une droite dominante au début du siècle dernier, mais a été peu à peu brisée par ses défaites successives. Ses inspirations très nietzschéennes, son européisme, son néopaganisme, qui peuvent paraître étranges, exprimaient aussi l'air du temps New Age et la révolution
    sexuelle. Bien qu’elle prît le contre-pied du libéralisme conquérant à droite, elle a épousé son époque plus aisément que d'autres, qui rechignaient à abandonner des combats perdus.

    Aujourd’hui, l’hégémonie de la gauche est déjà fissurée – d’ailleurs, il me semble plus juste de qualifier de libérale libertaire la doxa hégémonique, ce qui revient à relativiser qu’elle soit purement de gauche. Dès lors, l’intérêt actuel de la ND devient plus évident : ses idées centrales remettent justement en cause cette doxa.

    buisson-zemmour.jpgIl me semble aussi que la droite, au sens le plus large, a remporté trois grandes victoires conceptuelles et sémantiques depuis une décennie : d’abord, le concept d’identité, ensuite celui de grand remplacement et, plus récemment, celui de désignation de l’ennemi, à la suite des attaques dhihadistes. Deux des trois sont le fait de la ND et l’autre, vous le savez bien sûr, provient de Renaud Camus. Car c'est le GRECE qui a lancé le concept d’identité dans les années 70, et c’est Julien Freund et Alain de Benoist qui ont rendu Carl Schmitt et sa désignation de l’ennemi accessibles en France. On la retrouve désormais dans les essais de Zemmour ou de Buisson (Photo)pourtant étrangers au courant révolutionnaire conservateur germanique dont la ND est l’héritière.

    Vous faites intervenir Charles Gave en réponse aux arguments d’Alain de Benoist. La réponse libérale à ces arguments est de plus en plus minoritaire L’école libérale française est-elle encore partie prenante du débat intellectuel ?

    Grand paradoxe en effet : Charles Gave est une figure d’un libéralisme théoriquement pur et dur, classique et orthodoxe, mais libéralisme néanmoins minoritaire parmi les libéraux de nos jours. L’école libérale française est numériquement faible, sur le déclin, même si des personnalités comme Agnès Verdier-Molinié ou cet enfant gâté de Gaspard Koenig ont leurs ronds de serviette aux bonnes enseignes médiatiques. Mais au fond peu importe : le libéralisme ne s’impose pas en France par les intellectuels et le débat public hexagonal, il l’a perdu depuis belle lurette. A quoi bon débattre là, quand la classe dirigeante se forme dans les business schools et lit The Economist, avant de rejoindre les firmes américaines ou les institutions supranationales ? Tout cela est bien plus efficace pour modifier ouvertement les moeurs et les esprits des Français.

    On a souvent reproché à la nouvelle droite de cacher une critique racialiste derrière la dénonciation de l’idéologie du même. Cette critique vous semble-t-elle fondée ?

    Vous me contraignez là à un procès d’intention ! Cela étant dit, le discours caché de la ND est inconcevable : par définition, comme tous les -ismes, le racialisme circonscrit une cause première et unique de l'histoire humaine, en l’occurrence la race. Or, il suffit de lire les revues de la ND pour se rendre compte de son sens extrême des pluralités. Ses intérêts et ses perspectives sont innombrables. 

    Bien sûr, Alain de Benoist évoque le métissage dans cette idéologie du même. Mais cela fait quand même trois décennies qu’il se préoccupe bien peu des questions ethniques, même si l'on trouve une petite page sur les avancées génétiques dans Eléments. Je crois Alain de Benoist très honnête quand il critique l’ethnocentrisme,
    et il a eu une influence considérable à cet égard, en éloignant les efforts des intellos de la droite radicale vers d’autres problématiques, 

  • Nouvelles du Blog : de la semaine ecoulée à celle qui vient.....

            Avec le Grand Texte XXVI de Volkoff, Du Roi comme Père/De la Reine, envoyé lundi dernier, qui est venu compléter heureusement le précédent, Du Prince royal (ou: Du Dauphin), la réflexion de Volkoff sur la trinité royale est maintenant disponible dans son ensemble sur notre Blog. Comme convenu, les prochains Grands textes seront de Bainville (XXVIIème) et de Maurras (XXVIIIème), avant de revenir à Volkoff pour les deux suivants : ce seront donc, dans un petit mois, 30 Grands textes, tout juste, qui seront dans la mallle au trésor, qui continue donc à se remplir, bouteille à la mer pour qui voudra venir s'y instruire, s'y renseigner, savoir ce que disent, ce que pensent, ce qu'écrivent les royalistes.....

            Les idées, et la façon de les présenter, sont ce qui conditionne et précède tout le reste, comme nous le disons régulièrement. Dans la variété de ce que propose ce Blog, nous espérons que la publication de ces Grands textes, et de ceux qui suivront, contribuera à tirer vers le haut la réflexion de celles et ceux qui, venant le visiter, y cherchent de quoi nourrir leur propre démarche intellectuelle...

            93.624 téléchargements au compteur, sur Viméo, le vendredi 20 mai à 16 heures : les 100.000 ne sont plus très loin..., écrivions-nous la semaine dernière. Le chiffre est passé à 94.952, ce vendredi 27, toujours à 16 heures, et donc les 100.000 sont encore un peu plus près. Ceci explique peut-être cela ?

            Encore un effort !.....   

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            Pour ce qui est du programme des notes, cette semaine on parlera évidemment de tout ce qui fait notre quotidien et, bien sûr, de ce dont on ne sait pas encore qu'on va parler, mais que l'actualité nous imposera de traiter....

              Quant aux Ephémérides, voici ce que vous y trouverez cette semaine :

                                                                                                                                                                                                                                                                                                 Ephémérides : 

    · Dimanche : Sacre de Charles X. Lancement du paquebot Normandie. Port de l'étoile jaune obligatoire en zone occupée.

    · Lundi : Martyre de Jeanne d'Arc. Création de La Gazette de France. Mort de Voltaire.

    · Mardi : Fin des travaux de restauration de Notre-Dame de Paris par Viollet-le-Duc.

    · Mercredi : Élection d'Hugues Capet.

    · Jeudi : Arrestation des Girondins.

    · Vendredi : Première vaccination contre la rage. Ascension de l'Annapurna par Maurice Herzog. Mort de Georges Bizet.

    · Samedi : Le Misanthrope. Premier vol de montgolfière. Louis XVIII "octroie" la Charte Constitutionnelle de 1814.

     

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  • Livre : France, démocratie défaillante, de François Garçon, par Marie d'Armagnac.

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    Un ouvrage passionnant, en ce qu’il remet en cause nombre de verrous de la société française, par une vision qui n’est pas parisiano-centrée, loin de là. Cet ouvrage est comme une bouffée d’air frais sur le débat portant sur la réforme de l’État, la nature du pouvoir politique en France, le poids de la technostructure.

    7.jpgUn débat qui devrait, avec celui de l’ et de l’, être celui de la prochaine élection présidentielle, et même de la décennie à venir.

    Docteur en Histoire, universitaire ayant exercé de nombreuses fonctions tant publiques que privées, François Garçon est surtout un fin connaisseur des modèles étrangers, suisse d’abord, mais aussi anglais ou allemand. Le constat qu’il fait de l’état de l’élite française est assez accablant, souvent vif, mais toujours pertinent et stimulant.

    Entendons-nous, s’il fustige ainsi les élites françaises, ce n’est pas en tant qu’élites, utiles et indispensables à la conduite d’un pays, mais pour leur incompétence.

    Et cette incompétence, il l’attribue à une sorte d’anti-pragmatisme. La racine de ce mal uniquement français d’élites hors-sol est, nous dit-il, à trouver dans leur mode de recrutement et de reproduction sociale. L’auteur n’a pas de mots assez durs pour critiquer notre système de classes préparatoires aux grandes écoles, puis de grandes écoles dont le tout petit nombre (HEC, Sciences Po, l’, l’X et quelques autres) et les toutes petites promotions seraient censés être un modèle que tout nous envie…mais que personne ne copie !

    En France, explique-t-il, sont portés au pinacle et désignés à l’admiration de tous, notamment par une presse complaisante, ceux qui cumulent les diplômes et remportent les meilleurs places aux meilleurs concours, – ah, le saint graal du major de promo ! – et non pas ceux qui créent, inventent, innovent, entreprennent. Par ce système de verrouillage, la société se fige, l’oligarchie de l’excellence laisse de côté les profils créatifs. Sont propulsés très tôt à des postes de responsabilité des profils de bêtes à concours, à l’égo surdimensionné parce que pendant des années, on leur a expliqué qu’ils étaient les meilleurs. L’arrogance française vient de là, les « meilleurs » ne se remettent jamais en cause : le management devient brutal, volontiers méprisant, et la vie politique plus violente. L’autoritarisme de ceux qui ne se sont jamais remis en question, malgré des échecs patents – la gestion de la du Covid en est le parfait exemple – mène à l’exercice solitaire du pouvoir, face à une meute de conseillers serviles, ou réduits au silence. Entourage, d’ailleurs, choisi dans les mêmes écoles, les mêmes cercles de pouvoir. Monde clos, cercle vicieux qui produit, inévitablement, de la sociale.

    François Garçon ne se contente pas d’une critique en règle du modèle français : il propose évidemment des solutions. Le modèle suisse, malgré la dimension, l’histoire et la mentalité du pays bien différentes du nôtre, peut fournir, dit-il de bons remèdes à la crise profonde de la démocratie représentative à la française. Chez eux, la démocratie commence à la base, au niveau de la commune, ce qui, au passage, peut expliquer l’absence d’égo du personnel politique. Les Suisses sont allergiques à « la théorie, les conventions fumeuses, la rhétorique, qu’ils assimilent à un emballage vide ». Bref, à tout ce simulacre de démocratie participative qu’ont été les conventions citoyennes et autres grands débats. Les référendums qui leur sont proposés ne rencontrent pas tous les obstacles institutionnels que l’on a chez nous, et portent sur les sujets locaux comme sur les grands sujets. Et surtout, leur vote est respecté.

    « Si, confrontés aux conséquences de leurs choix économiques, politiques et sociétaux, les Français étaient eux aussi en capacité d’arbitrer les , ils gagneraient une maturité politique profitable au bien commun. » En Suisse, la dette publique est anti-constitutionnelle. Cela a été entériné par un vote populaire…

     

    Marie d'Armagnac

    Journaliste
    Journaliste et auteur
     
     
     
  • La libération de la parole est-elle en marche ?

                  Dans Le Monde du  4 septembre, Véronique Maurus lève un coin du voile sur une partie du courrier des lecteurs du journal. Peut-on en inférer qu'un grand mouvement de libération des esprits est en train de se produire ? que l'opinion -du moins une partie d'entre elle...- se dégage lentement du bourrage de crâne quotidien du conformisme et du politiquement correct ?...

                  Gardons-nous d'un excès d'optimisme, et de prendre nos désirs pour des réalités. Il n'empêche, il s'agit certainement d'un signe, d'une indication. C'est encore insuffisant, mais les courts témoignages ou critiques de lecteurs que l'on va lire montrent que le matraquage quotidien des médias inféodés au politiquement correct a- heureusement- certaines limites.

                  Comme nous le dit laconiquement le lecteur qui nous envoie l'article, "On peut lire Le Monde sans être idiot ni même dupe".

    ("article" de Véronique Maurus)       

                  "Des lecteurs racistes, xénophobes ou haineux, nous en avons, même si nous ne publions pas leurs courriers - ils écrivent d'ailleurs peu, hors des lettres anonymes. Ce ne sont pas de ceux-là qu'il s'agit ici. Mais de lecteurs ordinaires, aimables, ouverts, modérés, qui signent de leur nom et de leur adresse postale. Ceux-ci nous envoient, depuis quelque temps, des messages agacés et " politiquement incorrects ", souvent assortis de témoignages et de justifications, comme s'ils étaient vaguement embarrassés des opinions qu'ils expriment.

                  La lettre d'Henri Saviot (Lagos, Pyrénées-Atlantiques), " de plus en plus atterré par la pusillanimité des journalistes " du Monde, est représentative. " J'attribue cette attitude à leur vie parisienne dans un microcosme singulier où plus personne ne se souvient des principes simples de notre République, de la laïcité et de nos traditionnelles règles du vivre ensemble ", explique-t-il, avant d'ajouter : " Le "parler et le penser correct" semblent inhiber nos élites. Je m'étonne régulièrement de voir des mouvements aux buts louables (lutte contre le racisme, l'antisémitisme, pour la paix, etc.) ameuter à tout propos les médias consentants pour un fait mineur, voire des dires que nul n'aurait osé fustiger il y a une vingtaine d'années. En revanche, si un fait de société déplorable est le fait d'une communauté particulière, il est de très mauvais goût de vouloir l'évoquer. "

                  Le comble de " l'agacement " de notre lecteur " a été atteint avec l'affaire dite de la burqa ". Le journal, dit-il, " nous a expliqué en substance dans un éditorial - du 30 juillet - : elles ne sont que 467 !... surtout ne faisons rien (sous-entendu, n'appliquons même pas les lois déjà édictées)... ne stigmatisons pas nos musulmans, ce sont de grands modérés... "

                  M. Saviot a été rasséréné par la publication, le 14 août, d'une tribune de Nathalie Heinich, " La burqa, les sophistes et la loi ; les lois existent déjà, appliquons-les ! " " Peut-être y a-t-il encore des intellectuels capables de nous rappeler clairement à nos devoirs de respect vis-à-vis de notre universalité ", conclut-il.

                 Un soulagement similaire est exprimé par Gaston Meunier (Sainte-Savine, Aube), qui salue la " mise au point sans complaisance de Mme Heinich ", et cite Montaigne (les Essais) : " Car c'est la règle des règles, et générale loi des lois que chacun observe celles du lieu où il est. "

                 Hugues Hotier (Prades-sur-Vernazobre, Hérault), lui, " a vu des burkinis dans la piscine du Center Parcs de Chamouille ", près de Laon (Aisne). " Cela ne s'invente pas ", note-t-il, avant de narrer la scène et d'en tirer la leçon : " Chacun est libre de se conformer dans sa vie privée aux préceptes de sa religion. Mais pour la gestion de son espace public, la société doit raison garder et ne pas accepter de se soumettre aux exigences de l'irrationnel. "

                  Le thème de la burqa (et sa variante burkini) a inspiré beaucoup de réactions de la même veine. Ce ne sont pas les seuls motifs de crispation.

                  Depuis deux mois, tout y est prétexte. Une sexagénaire fauchée par une moto de la garde républicaine sur le Tour de France : " Cette spectatrice n'étant pas issue d'une "communauté" issue de l'immigration, la compétition a pu se poursuivre sans incidents ni manifestation, ni dénonciation de la sauvagerie raciste des gendarmes par la famille, ni mise à feu de véhicules ou de centre commerciaux ", relève Alain Vauzanges (Fort-de-France, Martinique).

                 Des exactions commises à Royan par une bande venue de la banlieue parisienne : " Progressivement, les voyous ont été transformés en victimes de la société dans l'opinion publique, commente Jean-Marc Mercier (Paris). Le sentiment de culpabilité a ainsi été atténué. On ne vole plus, on choure. Incendier une voiture, un commerce ou des villas, est un acte traduisant une frustration sociale. "

                 La suspension du préfet Paul Girot de Langlade, soupçonné de propos racistes, a nourri une nouvelle salve de remarques. " Raciste, le préfet ?, s'interroge Gérald Cursoux (Chambéry, Savoie). Il aurait pu dire "petit con", ça lui aurait évité de se faire traiter de raciste. Sans qu'il se soit expliqué, il est condamné. L'opinion est prise à témoin. A elle de dire le vrai. " " En ce qui concerne les gens du voyage, M. Girot de Langlade n'a évoqué qu'une certaine réalité (...). J'ai le sentiment que vous souffrez vous-même, en refusant de regarder les choses en face, d'une maladie fort répandue, une légère schizophrénie ", ajoute Alain Pierreville (Montpellier).

                 Philippe Decup (Antibes, Aude) alimente le débat d'une anecdote personnelle : " Il y a quelques jours, à la poste, ma fille, infirmière, voit une personne (BCBG) injurier l'employée qui refusait de lui remettre une lettre recommandée car elle ne lui était pas destinée et ce sans procuration (...). Ma fille n'a pu s'empêcher de lui dire, de façon courtoise, que la postière n'y était pour rien. Folle de colère, cette dame l'a abreuvée d'injures et l'a traitée de "sale Blanche !" en crachant par terre. Ex-visiteur de prison bénévole, j'ai dialogué toutes les semaines avec des jeunes détenus issus de l'immigration, j'ai été confronté à toutes sortes de souffrances, mais je n'ai jamais perçu autant de haine. "

                 Effet pervers de la crise ? Il serait hâtif de conclure que nos lecteurs se sont massivement convertis aux antiennes du Front national - subtilement récupérées par le pouvoir. Ces messages n'expriment ni violence ni rejet. Tout au plus de l'irritation contre le " politiquement correct ", dont Le Monde est depuis toujours le symbole - à tort ou à raison.

                " La burqa est peut-être la goutte qui fait déborder le vase des incivilités calculées, note Serge Jardiné (Saint-Germain-en-Laye, Yvelines). Pas de quoi fantasmer. Il n'y a pas de complot islamiste en France. Juste une manière de se compter, en agaçant au passage le tigre de papier de la laïcité à la française. Des petits coups de canif anodins dans un consensus civique toujours fragile. "

                Tout se passe comme si l'affaire de la burqa avait libéré certains de nos lecteurs, les autorisant à exprimer un ras-le-bol longtemps celé, contre le communautarisme et ses excès. A les lire, l'humanisme, jugé naïf, n'est plus de saison. Faut-il pour autant renoncer à défendre ses valeurs ?

  • Nous apprenons, avec beaucoup de tristesse, le décès de Georges Souville, lundi dernier, 9 janvier .

    Ses obsèques auront lieu ce jeudi 12 janvier à 14 H 30 en la cathédrale St Sauveur d'Aix. 

    Préhistorien, spécialiste des Antiquités africaines, notamment marocaines, Directeur de recherche honoraire au CNRS, Georges Souville était secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, agriculture, arts et belles-lettres d'Aix-en-Provence. Il était également membre de l'Académie des sciences d'Outre-mer.

     

    Georges Souville était très attaché à notre mouvement et aux idées qui sont les nôtres. Il participait régulièrement à nos activités. Il s'est activement occupé de la conservation des archives et livres de la maison de Charles Maurras, à Martigues, au Chemin de Paradis. Il a joué un rôle important dans l'organisation des Colloques Maurras, et participé aux Cahiers Charles Maurras.

     

    Sa disparition est, pour nous tous, une peine que nous partageons avec sa famille, ses proches et ses nombreux amis.

     

  • Disperser les ”nuées”, penser clair....

            On a apprécié, hier, la rapidité et la pertinence du commentaire de Nicolas, se bornant à illustrer notre note sur Eva Joly de cette citation de Maurras, d'autant plus bienvenue que nous n'en disposions pas... :

            "Les pacifistes sont de pauvres esprits qui ignorent le prix de la paix; ils supposent la paix toute faite, naturelle, simple, spontanée sur notre globe. Or, il faut qu'on la fasse. C'est le produit de la volonté et de l'art humain. Non, il n'est pas de qualité plus belle et plus noble que celle de pacifique. Mais elle convient uniquement au héros qui la fait. Il ne la trouve pas sous un chou. Pour la faire, il doit manier les outils qui s'appellent des armes. Avant la bombe et la grenade, c'était l'épée. Et avant l'épée, la massue et le bâton." Ch. Maurras.

             Un grand merci, une fois de plus, à Maurras.net ...

  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

    maurras.jpgEn plus de tout le reste (notamment la signature du  2ème Traité de Paris, en 1815, après la folie napoléonienne des Cent jours, qui nous coûta la perte de nombreux territoires et de 500.000 habitants) notre Éphéméride évoque ce jour de 1952 où, sous la Coupole, Jules Romain rendit hommage à Charles Maurras.

    Injustement condamné en 1945 pour "intelligence avec l'ennemi" ("la seule forme d'intelligence qu'il n'ait jamais eue", devait déclarer François Mauriac), Charles Maurras était, à partir de ce jour-là, automatiquement exclu de l'Académie :

    celle-ci se grandit une première fois le 1er février 1945, en l'excluant - puisqu'elle ne pouvait s'opposer à la force brute... - mais en refusant de le radier et de lui élire un remplaçant, déclarant simplement son siège vacant.

    Elle attendit sa mort pour élire son successeur (ce sera le duc de Lévis Mirepoix).

    L'Académie se grandit encore, une seconde fois, ce 20 novembre 1952, lorsque, quatre jours à peine après la mort de Maurras, Jules Romains lui rendit son hommage solennel...

    lafautearousseau

  • Ephémérides du mois de Septembre : Table des Matières...

     

     

     

     

    SEPTEMBRE 

     

    : 1250 : Ouverture de la Sorbonne. 1557 : Mort de Jacques Cartier. 1637 : Naissance de Catinat. 1715 : Mort de Louis XIV. 1715 : Mort de Girardon. 1796 : Revente de l'Abbaye de Leffe. 1854 : Martyre des missionnaires Nicolas Krick et Augustin Boury, au Tibet. 1929 : Apparition du Commissaire Maigret. 1949 : Fondation d'Emmaüs. 1970 : Mort de François Mauriac.

    2 : 1792 : Massacres de septembre. 1870 : Défaite de Sedan. 1903 : Naissance de Gustave Thibon. 1930 : Premier vol Paris New York sans escale. 1930 : Création du parc national des Cévennes. 1937 : Mort de Pierre de Coubertin.

    3 : 1120 : Mort de Gérard Tenque. 1783 : Indépendance des États-Unis.  1792 : Le major Karl von Bachmann, commandant des Suisses lors de l'insurrection du 10 août, est guillotiné... 1792 : Assassinat de la princesse de Lamballe, et scènes d'anthropophagie révolutionnaire... 1883 : Mort de Tourgueniev, à Bougival. 1939 : Début de la Seconde Guerre mondiale.

    4 : 1768 : Naissance de Chateaubriand. 1784 : Mort de Cassini. 1911 : Roland Garros bat le record du monde d'altitude. 1965 : Mort d'Albert Schweitzer. 1989 : Mort de Simenon.

    : 1534 : Jacques Cartier rentre de sa première expédition au Canada. 1638 : Naissance de Louis Dieudonné, futur Louis XIV. 1661 : Chute de Fouquet. 1725 : Mariage de Louis XV et de Marie Lecszinska. 1798 : Le Directoire institue le Service militaire obligatoire. 1854 : Naissance de Paul Sabatier. 1857 : Mort d'Auguste Comte. 1885 : Naissance de René Grousset. 1914 : Mort de Charles Péguy. 1988 : Le Chambon sur Lignon, première commune française à recevoir collectivement le titre de "Juste parmi les Nations"...

    6 : 1683 : Mort de Colbert. 1900 : Naissance de Julien Green. 1907 : Mort de Sully Prudhomme. 1914 : Joffre entame les manoeuvres qui aboutiront à la victoire de la Marne.

    : 1008 : Valenciennes, protégée du Saint cordon. 1254 : Saint Louis rentre de Terre Sainte. 1303 : Philippe le Bel fait arrêter le pape à Anagni. 1670 : Paris, "Ville ouverte" : aux origines des Grands Boulevards... 1707 : Naissance de Buffon. 1812 : Bataille de la Moskova. 1866 : Naissance de Tristan Bernard. 1876 : Naissance de Daniel Brottier. 1928 : Mort de Jean-Baptiste Penon. 2014 : Première sortie en mer pour la réplique de L'Hermione...

    8 : 1239 : Première représentation du Miracle de Théophile, de Ruteboeuf. 1830 : Naissance de Frédéric Mistral.

    : 1087 : Mort de Guillaume le Conquérant. 1585 : Naissance de Richelieu. 1668 : Création de L'Avare. 1855 : "J'y suis, j'y reste"1949 : Le château de Barbentane et son Parc classés Monuments Historiques.

    10 : 1524 : Naissance de Ronsard. 1544 : Mort de Clément Marot. 1578 : Mort de Pierre Lescot. 1910 : Mort d'Emmanuel Frémiet. 1931 : La société Michelin inaugure la Micheline. 1956 : Le château de L'Empèri, à Salon, est classé Monument historique. 1976 : Création du Parc naturel régional de Martinique.

    11 : 909 : Fondation de Cluny. 1196 : Mort de Maurice de Sully. 1521 : Mort de François de Pontbriand, aux origines du plus long Mur de France, clôturant le Parc de Chambord... 1611 : Naissance de Turenne. 1709 : Bataille de Malplaquet. 1733 : Mort de Couperin. 1770 : Arrivée à la Ménagerie de Versailles du rhinocéros offert par le Gouverneur français de Chandernagor au roi Louis XV. 1846 : Louis-Philippe crée l'Ecole française d'Athènes. 1917 : Mort de Guynemer.

    12 : 1213 : Bataille de Muret. 1494 : Naissance du futur François Premier. 1621 : Aux origines de la Frangipane... 1764 : Mort de Rameau. 1860 : Bénediction de la statue de Notre-Dame de France, au Puy en Velay. 1897 : Naissance d'Irène Joliot-Curie. 1914 : Victoire de la Marne. 1940 : Découverte des Grottes de Lascaux. 2008 : Début de la visite de quatre jours de Benoît XVI en France.

    13 : 1077 : Consécration de l'Abbaye aux Hommes de Caen. 1515 : Victoire de Marignan. 1592 : Mort de Montaigne. 1759 : Bataille des Plaines d'Abraham. 1915 : Le vice-amiral Louis Dartige du Fournet a sauvé 4.085 Arméniens du génocide... 1968 : Création du Parc naturel régional Scarpe-Escaut.

    14 : 1419 : A Sartène, naissance d'une tradition : le Catenacciu... 1565 : Jean Parisot de la Valette repousse les Turcs devant Malte. 1712 : Mort de Jean-Dominique Cassini. 1759 : Mort de Montcalm. 1760 : Naissance de Luigi Cherubini. 1833 : Mort d'Anne-Eléonore Franchi. 1868 : Naissance de Théodore Botrel. 1870 : La première Carte postale française. 1882 : Mort de Georges Leclanché. 2005 : Mort de Vladimir Volkoff.

    15 : 1613 : Naissance de La Rochefoucauld. 1642 : Sedan devient française. 1700 : Mort de Le Nôtre. 1807 : Début du Cadastre général. 1812 : Incendie de Moscou : Napoléon et La Grande armée pris au piège... 1858 : Naissance de Charles de Foucauld. 1916 : Arrivée des Chars d'assaut.

    16 : 1380 : Mort de Charles V, le Sage, le Bien Servi. 1793 : Décret de la Convention ordonnant la destruction de la Sainte ampoule. 1822 : Mort de Jean-Louis Lagnel. 1824 : Mort de Louis XVIII. 1896 : Mise en service du Pont-canal de Briare. 1936 : Naufrage du Pourquoi pas ?

    17 : 1226 : La crue du Rhône emporte le Pont Saint Bénezet, "le pont d'Avignon". 1807 : Création de la Cour des comptes. 1822 : Champollion dévoile le secret des hiéroglyphes. 1836 : Mort de Jussieu. 1863 : Mort d'Alfred de Vigny. 1879 : Mort de Viollet-le-Duc.

    18 : 1180 : Mort de Louis VII, Philippe Auguste roi de France. 1595 : Le pape absout Henri IV et le reconnaît comme Roi de France. 1819 : Naissance de Léon Foucault. 1914 : Début du martyre de la cathédrale de Reims. 2015 : Inauguration du laser PETAL. 2015 : Début des trois jours de festivités du Onzième centenaire de la Dynastie des Bourbons... 2015 : Lancement du projet de reconstruction de la flèche de Saint-Denis.

    19 : 1356 : Désastre de Poitiers. 1356 : Mort de Geoffroi de Charny, premier propriétaire historiquement attesté du Saint Suaire de Turin. 1370 : Mise à sac de Limoges par le Prince noir. 1648 : Expérience de Pascal sur la pression atmosphérique. 1783 : A Versailles, et devant Louis XVI, les frères Montgolfier font voler - pour la première fois - une Montgolfière, emportant un coq, un canard et un mouton. 1846 : Apparition de Notre-Dame de La Salette. 1996 : Jean-Paul II arrive à Reims pour célébrer le 1.500ème anniversaire du Baptême de Clovis.

    20 : 52 Avant JC : L'armée de secours de Vercingétorix échoue devant Alésia. 1715 : La France colonise l'île Maurice. 1898 : Santos-Dumont réalise le premier vol dirigé entre Saint Cloud et Paris. 1910 : Débuts de l'Assurance-chômage. 1916 : Naissance de Pierre Boutang. 1920 : Jacques Bainville nommé Chevalier de la Légion d'honneur. 1946 : Première édition du Festival de Cannes. 1975 : Mort de Saint John Perse. 2014 : Ouverture de l'année de festivités du Millénaire de la Cathédrale de Strasbourg...

    21 : 454 : L'Empereur Valentinien assassine Aétius. 1640 : Naissance de Philippe, second fils de Louis XIII, à l'origine de l'actuelle Famille de France. 1679 : Traités de Ryswick, Strasbourg et la plus grande partie de l'Alsace deviennent françaises. 1711 : Dugay-Trouin s'empare de Rio de Janeiro. 1792 : La plus grande escroquerie "démocratique" de tous les temps : la Convention nationale, élue par 10% des hommes (les femmes ne votant pas). 1866 : Naissance de Claude Nicolle. 1869 : Décapitation de Pierre Maubant et des premiers martyrs de Corée. 1874 : Mort d'Elie de Beaumont. 1972 : Mort de Montherlant. 2001 : Catastrophe de l'usine AZF à Toulouse.

    22 : 1209 : Simon de Montfort s'empare de Mirepoix. 1585 : Mort d'un souverain francophone : Charles Quint. 1601 : Naissance d'Anne d'Autriche. 1743 : Naissance de Quentin Crawford. 1914 : Alain Fournier est tué au sud de Verdun. 1920 : Démission de Paul Deschanel, le Président dérangé.

    23 : 1793 : Le rhinocéros de Louis XV tué par les révolutionnaires. 1814 : Ouverture des conversations préliminaires du Congrès de Vienne. 1870 : Mort de Prosper Mérimée. 1877 : Mort d'Urbain Le Verrier. 1913 : Roland Garros survole la Méditerranée en avion. 1981 : Voyage inaugural du TGV. 1984 : Premières "Journées Portes Ouvertes dans les Monuments Historiques"... 

    24 : 1435 : Mort d'Isabeau de Bavière. 1715 : Mort de Dom Pérignon. 1724 : Etablissement de la Bourse de Paris. 1790 : en Martinique, début de la bataille de l'Acajou, remportée par les royalistes sur les républicains... 1853 : La Nouvelle Calédonie devient française. 1870 : Naissance de Georges Claude.

    25 : 1396 : Mort de l'Amiral Jean de Vienne. 1728 : Jean-Baptiste Chardin est admis à l'Académie royale de Peinture. 1683 : Naissance de Jean-Philippe Rameau. 1909 : Premier Salon du Bourget... au Grand Palais ! 1898 : Mort de Gabriel Mortillet. 1966 : Georges Cziffra lance le Festival de La Chaise-Dieu. 1970 : Création du Parc naturel de Camargue. 1993 : Alexandre Soljénitsyne prononce son Discours des Lucs sur Boulogne. 2008 : Mise en service du Pont levant Gustave Flaubert à Rouen. 

    26 : 46 Avant JC : Exécution de Vercingétorix. 1791 : Naissance de Théodore Géricault. 1894 : Aux origines de ce qui n'aurait jamais dû devenir "l'Affaire Dreyfus"... 1946 : Première parution du Journal de Tintin. 1973 : Le Concorde 002 effectue sa première traversée de l'Atlantique Nord avec passagers. 1976 : La momie de Ramsès II arrive à Paris pour restauration complète... 1993 : Lancement du satellite SPOT 3.  

    27 : 52 Avant JC : Capitulation de Vercingétorix à Alésia. 1016 : Embarquement de Guillaume le Conquérant pour sa conquête de l'Angleterre. 1627 : Naissance de Bossuet. 1660 : Mort de saint Vincent de Paul. 1736 : Mort de Duguay-Trouin. 1917 : Mort de Degas. 1992 : Premier Festival international des Jardins de Chaumont-sur-Loire...  1997 : Jacques Maurras remet à la Ville de Martigues les clés de la bastide du Chemin de Paradis.

    28 : 1748 : Louis XV supprime les Galères. 1791 : Emancipation des Juifs. 1852 : Naissance d'Henri Moissan. 1870 : Capitulation de Strasbourg. 1895 : Mort de Louis Pasteur. 2015 : Le Domaine maritime de la France augmente de 579.000 kilomètres carrés...

    29 : Évocation : Quand François premier a lancé le chantier de Chambord...

    30 : 1567 : Michelade de Nîmes. 1814 : Le coup d'éclat de Talleyrand au Congrès de Vienne... 1863 : Création des Pécheurs de perles, de Bizet. 1870 : Naissance de Jean Perrin. 1938 : Signature des Accords de Munich. 1939 : Naissance de Jean-Marie Lehn. 1942 : Mort de Jacques-Emile Blanche. 1969 : Création du parc naturel régional d'Armorique. 2005 : la dépouille du général Denikine, rapatriée en Russie, est honorée dans la cathédrale Saint Alexandre Nevsky, rue Daru, à Paris.

  • Éphémérides du mois de septembre : Table des matières...

    2162892136.jpg: 1250 : Ouverture de la Sorbonne. 1557 : Mort de Jacques Cartier. 1637 : Naissance de Catinat. 1677 : Mort de René de Longueil, aux origines du château de Maisons... 1715 : Mort de Louis XIV. 1715 : Mort de Girardon. 1796 : Revente de l'Abbaye de Leffe. 1854 : Martyre des missionnaires Nicolas Krick et Augustin Boury, au Tibet. 1929 : Apparition du Commissaire Maigret. 1949 : Fondation d'Emmaüs. 1970 : Mort de François Mauriac.

    2 : 1667 : Louis XIV, à l'origine de l'expression "Paris, Ville lumière"... 1792 : Massacres de septembre. 1843 : Aux origines de l'Entente Cordiale : début de la première visite de la Reine Victoria en France... 1870 : Défaite de Sedan. 1903 : Naissance de Gustave Thibon. 1930 : Premier vol Paris New York sans escale. 1930 : Création du Parc national des Cévennes. 1937 : Mort de Pierre de Coubertin.

    3 : 1120 : Mort de Gérard Tenque. 1783 : Indépendance des États-Unis.  1792 : Le major Karl von Bachmann, commandant des Suisses lors de l'insurrection du 10 août, est guillotiné... 1792 : Assassinat de la princesse de Lamballe, et scènes d'anthropophagie révolutionnaire... 1883 : Mort de Tourgueniev, à Bougival. 1939 : Début de la Seconde Guerre mondiale.

    4 : 1768 : Naissance de Chateaubriand. 1784 : Mort de Cassini. 1911 : Roland Garros bat le record du monde d'altitude. 1965 : Mort d'Albert Schweitzer. 1989 : Mort de Simenon.

    : 1534 : Jacques Cartier rentre de sa première expédition au Canada. 1638 : Naissance de Louis Dieudonné, futur Louis XIV. 1661 : Chute de Fouquet. 1725 : Mariage de Louis XV et de Marie Lecszinska. 1798 : Le Directoire institue le Service militaire obligatoire. 1854 : Naissance de Paul Sabatier. 1857 : Mort d'Auguste Comte. 1885 : Naissance de René Grousset. 1914 : Mort de Charles Péguy. 1988 : Le Chambon sur Lignon, première commune française à recevoir collectivement le titre de "Juste parmi les Nations"...

    6 : 1683 : Mort de Colbert. 1900 : Naissance de Julien Green. 1907 : Mort de Sully Prudhomme. 1914 : Joffre entame les manoeuvres qui aboutiront à la victoire de la Marne. 1920 : Mort de Paul-Jean Toulet. 1985 : Début de "l'affaire du Trésor de Lava"...

    : 1008 : Valenciennes, protégée du Saint cordon. 1254 : Saint Louis rentre de Terre Sainte. 1303 : Philippe le Bel fait arrêter le Pape à Anagni. 1670 : Paris, "Ville ouverte" : aux origines des Grands Boulevards... 1707 : Naissance de Buffon. 1812 : Bataille de la Moskova. 1866 : Naissance de Tristan Bernard. 1876 : Naissance de Daniel Brottier. 1928 : Mort de Jean-Baptiste Penon. 2014 : Première sortie en mer pour la réplique de L'Hermione...

    8 : 1239 : Première représentation du Miracle de Théophile, de Ruteboeuf. 1830 : Naissance de Frédéric Mistral. 1901 : Naissance de Jacques Perret.

    : 1087 : Mort de Guillaume le Conquérant. 1585 : Naissance de Richelieu. 1668 : Création de L'Avare. 1855 : "J'y suis, j'y reste"1949 : Le château de Barbentane et son Parc classés Monuments Historiques.

    10 : 1524 : Naissance de Ronsard. 1544 : Mort de Clément Marot. 1578 : Mort de Pierre Lescot. 1910 : Mort d'Emmanuel Frémiet. 1931 : La société Michelin inaugure la Micheline. 1956 : Le château de L'Empèri, à Salon, est classé Monument historique. 1976 : Création du Parc naturel régional de Martinique.

    11 : 909 : Fondation de Cluny. 1196 : Mort de Maurice de Sully. 1521 : Mort de François de Pontbriand, aux origines du plus long mur de France, clôturant le Parc de Chambord... 1611 : Naissance de Turenne. 1709 : Bataille de Malplaquet. 1733 : Mort de Couperin. 1770 : Arrivée à la Ménagerie de Versailles du rhinocéros offert par le Gouverneur français de Chandernagor au roi Louis XV. 1846 : Louis-Philippe crée l'École française d'Athènes. 1917 : Mort de Guynemer.

    12 : 1213 : Bataille de Muret. 1494 : Naissance du futur François Premier. 1621 : Aux origines de la Frangipane... 1764 : Mort de Rameau. 1860 : Bénédiction de la statue de Notre-Dame de France, au Puy en Velay. 1897 : Naissance d'Irène Joliot-Curie. 1914 : Victoire de la Marne. 1940 : Découverte des Grottes de Lascaux. 2008 : Début de la visite de quatre jours de Benoît XVI en France.

    13 : 1077 : Consécration de l'Abbaye aux Hommes de Caen. 1515 : Victoire de Marignan. 1592 : Mort de Montaigne. 1759 : Bataille des Plaines d'Abraham. 1915 : Le vice-amiral Louis Dartige du Fournet a sauvé 4.085 Arméniens du génocide... 1968 : Création du Parc naturel régional Scarpe-Escaut.

    14 : 1419 : À Sartène, naissance d'une tradition : le Catenacciu... 1565 : Jean Parisot de la Valette repousse les Turcs devant Malte. 1570 : Le Primatice meurt, à Paris... 1712 : Mort de Jean-Dominique Cassini. 1759 : Mort de Montcalm. 1760 : Naissance de Luigi Cherubini. 1833 : Mort d'Anne-Éléonore Franchi. 1868 : Naissance de Théodore Botrel. 1870 : La première Carte postale française. 1882 : Mort de Georges Leclanché. 2005 : Mort de Vladimir Volkoff.

    15 : 1613 : Naissance de La Rochefoucauld. 1642 : Sedan devient française. 1700 : Mort de Le Nôtre. 1807 : Début du Cadastre général1812 : Incendie de Moscou : Napoléon et La Grande armée pris au piège... 1858 : Naissance de Charles de Foucauld. 1916 : Arrivée des Chars d'assaut. 1945 : La Légion d’honneur "à titre collectif" est décernée au Père Bernard et à l'Abbaye Notre-Dame-des-Dombes...

    16 : 1380 : Mort de Charles V, le Sage, le Bien Servi. 1793 : Décret de la Convention ordonnant la destruction de la Sainte ampoule. 1822 : Mort de Jean-Louis Lagnel. 1824 : Mort de Louis XVIII. 1896 : Mise en service du Pont-canal de Briare. 1936 : Naufrage du Pourquoi pas ?

    17 : 1226 : La crue du Rhône emporte le Pont Saint Bénezet, "le pont d'Avignon". 1807 : Création de la Cour des comptes. 1822 : Champollion dévoile le secret des hiéroglyphes. 1836 : Mort de Jussieu. 1863 : Mort d'Alfred de Vigny. 1879 : Mort de Viollet-le-Duc. 2011 : À Besançon, dévoilement de la Porte noire, après sa restauration...

    18 : 1180 : Mort de Louis VII, Philippe Auguste roi de France. 1595 : Le pape absout Henri IV et le reconnaît comme Roi de France. 1819 : Naissance de Léon Foucault. 1914 : Début du martyre de la cathédrale de Reims. 2015 : Inauguration du laser PETAL. 2015 : Début des trois jours de festivités du Onzième centenaire de la Dynastie des Bourbons... 2015 : Lancement du projet de reconstruction de la flèche de Saint-Denis.

    19 : 1356 : Désastre de Poitiers. 1356 : Mort de Geoffroi de Charny, premier propriétaire historiquement attesté du Saint Suaire de Turin. 1370 : Mise à sac de Limoges par le Prince noir. 1648 : Expérience de Pascal sur la pression atmosphérique. 1783 : À Versailles, et devant Louis XVI, les frères Montgolfier font voler - pour la première fois - une Montgolfière, emportant un coq, un canard et un mouton. 1846 : Apparition de Notre-Dame de La Salette. 1897 : Découverte de l'Aven Armand... 1996 : Jean-Paul II arrive à Reims pour célébrer le 1.500ème anniversaire du Baptême de Clovis.

    20 : 52 Avant JC : L'armée de secours de Vercingétorix échoue devant Alésia. 1715 : La France colonise l'île Maurice. 1898 : Santos-Dumont réalise le premier vol dirigé entre Saint Cloud et Paris. 1910 : Débuts de l'Assurance-chômage. 1916 : Naissance de Pierre Boutang. 1920 : Jacques Bainville nommé Chevalier de la Légion d'honneur. 1946 : Première édition du Festival de Cannes. 1975 : Mort de Saint John Perse. 2014 : Ouverture de l'année de festivités du Millénaire de la Cathédrale de Strasbourg...

    21 : 454 : L'Empereur Valentinien assassine Aétius. 1640 : Naissance de Philippe, second fils de Louis XIII, à l'origine des représentants actuels de la Famille de France. 1679 : Traités de Ryswick, Strasbourg et la plus grande partie de l'Alsace deviennent françaises. 1711 : Dugay-Trouin s'empare de Rio de Janeiro. 1792 : La plus grande escroquerie "démocratique" de tous les temps : la Convention nationale, élue par 10% des hommes (les femmes ne votant pas). 1866 : Naissance de Claude Nicolle. 1869 : Décapitation de Pierre Maubant et des premiers martyrs de Corée. 1874 : Mort d'Élie de Beaumont. 1972 : Mort de Montherlant. 2001 : Catastrophe de l'usine AZF à Toulouse.

    22 : 1209 : Simon de Montfort s'empare de Mirepoix. 1585 : Mort d'un souverain francophone : Charles Quint. 1601 : Naissance d'Anne d'Autriche. 1743 : Naissance de Quentin Crawford. 1914 : Alain Fournier est tué au sud de Verdun. 1920 : Démission de Paul Deschanel, le Président dérangé. 2023 : Pour la première fois depuis 1533, le Pape est à Marseille...

    23 : 1793 : Le rhinocéros de Louis XV tué par les révolutionnaires. 1814 : Ouverture des conversations préliminaires du Congrès de Vienne. 1870 : Mort de Prosper Mérimée. 1877 : Mort d'Urbain Le Verrier. 1913 : Roland Garros survole la Méditerranée en avion. 1981 : Voyage inaugural du TGV. 1984 : Premières "Journées Portes Ouvertes dans les Monuments Historiques"... 

    24 : 1435 : Mort d'Isabeau de Bavière. 1715 : Mort de Dom Pérignon. 1724 : Établissement de la Bourse de Paris. 1790 : en Martinique, début de la bataille de l'Acajou, remportée par les royalistes sur les républicains... 1853 : La Nouvelle Calédonie devient française. 1870 : Naissance de Georges Claude.

    25 : 1396 : Mort de l'Amiral Jean de Vienne. 1728 : Jean-Baptiste Chardin est admis à l'Académie royale de Peinture. 1683 : Naissance de Jean-Philippe Rameau. 1909 : Premier Salon du Bourget... au Grand Palais ! 1898 : Mort de Gabriel Mortillet. 1966 : Georges Cziffra lance le Festival de La Chaise-Dieu. 1970 : Création du Parc naturel de Camargue. 1993 : Alexandre Soljénitsyne prononce son Discours des Lucs sur Boulogne. 2008 : Mise en service du Pont levant Gustave Flaubert à Rouen. 

    26 : 46 Avant JC : Exécution de Vercingétorix. 1791 : Naissance de Théodore Géricault. 1894 : Aux origines de ce qui n'aurait jamais dû devenir "l'Affaire Dreyfus"... 1946 : Première parution du Journal de Tintin. 1973 : Le Concorde 002 effectue sa première traversée de l'Atlantique Nord avec passagers. 1976 : La momie de Ramsès II arrive à Paris pour restauration complète... 1993 : Lancement du satellite SPOT 3.  

    27 : 52 Avant JC : Capitulation de Vercingétorix à Alésia. 1016 : Embarquement de Guillaume le Conquérant pour sa conquête de l'Angleterre. 1627 : Naissance de Bossuet. 1660 : Mort de saint Vincent de Paul. 1736 : Mort de Duguay-Trouin. 1917 : Mort de Degas. 1992 : Premier Festival international des Jardins de Chaumont-sur-Loire...  1997 : Jacques Maurras remet à la Ville de Martigues les clés de la bastide du Chemin de Paradis.

    28 : 1748 : Louis XV supprime les Galères. 1780 : Pose de la première pierre de l'Obélisque de Port-Vendres... 1791 : Émancipation des Juifs. 1840 : Louis-Philippe, aux origines des Chasseurs alpins et Troupes de montagne... 1852 : Naissance d'Henri Moissan. 1870 : Capitulation de Strasbourg. 1895 : Mort de Louis Pasteur. 2015 : Le Domaine maritime de la France augmente de 579.000 kilomètres carrés...

    29 : Évocation : Quand François premier a lancé le chantier de Chambord...

    30 : 1567 : Michelade de Nîmes. 1814 : Le coup d'éclat de Talleyrand au Congrès de Vienne... 1863 : Création des Pécheurs de perles, de Bizet. 1870 : Naissance de Jean Perrin. 1938 : Signature des Accords de Munich. 1939 : Naissance de Jean-Marie Lehn. 1942 : Mort de Jacques-Émile Blanche. 1969 : Création du Parc naturel régional d'Armorique. 2005 : la dépouille du général Denikine, rapatriée en Russie, est honorée dans la cathédrale Saint Alexandre Nevsky, rue Daru, à Paris.

     

    Et, pour les Éphémérides des mois d'août et de Juillet :

    Éphémérides du mois d'août...

    Éphémérides du mois de Juillet...

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  • Malika Sorel : « Nos élites mettent en péril un édifice de plus de mille ans »

     

    Par Alexandre Devecchio           

    Après le meurtre revendiqué par Daech d'un policier et de son épouse dans leur maison de Magnanville, Malika Sorel remonte aux sources de la décomposition française. Nos hommes politiques ont méprisé l'Histoire, explique-t-elle, mais celle-ci s'est invitée à leur table [Figarovox 17.06] ... Il en résulte une puissante et lucide analyse critique des hommes, des politiques et de l'idéologie du Système. Contre lequel le sentiment des peuples européens se dresse aujourd'hui toujours davantage.   LFAR

     

    2917551200.jpgSon dernier livre, Décomposition française. Comment en est-on arrivé là ?, vient de se voir décerner le prix littéraire Honneur et Patrie de la Société des membres de la Légion d'honneur. « Honneur » et « patrie », deux mots qui résument parfaitement le parcours de Malika Sorel. Au Haut Conseil de l'intégration comme à travers ses livres, cette patriote incandescente continue de se battre pour empêcher que la France ne se défasse. Lors de son discours de remerciements, elle a longuement cité l'historien et résistant, Marc Bloch : « La France, la patrie dont je ne saurais déraciner mon cœur. J'y suis né, j'ai bu aux sources de sa culture. J'ai fait mien son passé, je ne respire bien que sous son ciel, et je me suis efforcé, à mon tour, de la défendre de mon mieux ». Soixante-quinze ans après l'auteur de L' Étrange Défaite, Malika Sorel redoute que la cohésion nationale vole en éclats. Comme son père spirituel, l'essayiste impute la responsabilité de cette profonde crise existentielle aux élites. Nos dirigeants politiques ne croient plus en la France et c'est le peuple qui paye le prix de ce renoncement.

    Depuis un an, sur fond de tensions culturelles, la France vit au rythme des attentats. Dernier en date, le meurtre, revendiqué par l'État islamique, d'un policier et de sa compagne dans leur maison des Yvelines. Est-ce le symptôme de ce que vous appelez la décomposition française ?

    MALIKA SOREL - Au fondement de la citoyenneté existe un principe de transcendance par le politique. La République avait su maintenir ce fil qui s'élève au-dessus de chaque citoyen et assure ainsi la cohésion de l'ensemble. Ce lien a été défait. Depuis près de quarante ans, l'État a œuvré, de manière directe ou indirecte, à scinder la France en groupes, en communautés. D'un État garant de la cohésion nationale, nous sommes passés à un État qui parle « diversité », « minorités », « communauté musulmane », « banlieues », « territoires de la politique de la ville ». L'État n'a eu de cesse de répondre aux revendications des uns et des autres, dressant parfois sans l'avoir souhaité les uns contre les autres. Les principes républicains ont été pris comme variables d'ajustement, nous entraînant ainsi vers une décomposition assurée. Qui sème le vent récolte la tempête.

    Il aura fallu bien peu de temps à nos élites de commandement pour mettre en péril un édifice que les rois de France et les républiques avaient mis plus de mille ans à bâtir. La cohésion nationale menace désormais de voler en éclats. Nul ne peut prévoir quel sera l'événement déclencheur. Les hommes ont méprisé les leçons de l'Histoire, et comme chaque fois que cela se produit, la voici qui s'invite à table. Il est urgent de retisser le lien de confiance entre le peuple et le politique. Cela ne se pourra tant que les politiques persisteront à refuser de mener les réformes de fond qui s'imposent.

    Comment en est-on arrivé là ?

    La défense de la France n'a pas toujours servi de boussole. Pire, la France s'est parfois trouvée indirectement désignée comme cible. Ce n'est pas autrement qu'il convient d'analyser les campagnes, y compris de la part d'institutions de la République, qui instruisent depuis le début des années 80 un procès à charge contre les Français, accusés d'être des racistes prompts à discriminer les personnes d'origine étrangère. Ce long procès a semé les graines d'un ressentiment dont notre société n'a pas fini de payer le prix. Il convient également d'évoquer l'évolution des programmes scolaires, dont une des conséquences est d'avoir porté atteinte à la transmission d'un héritage culturel partie intégrante de l'identité des Français. Citons la diminution au fil du temps des heures allouées à l'enseignement de la langue française, ou encore la modification d'un certain nombre d'enseignements au prétexte d'adapter notre société à l'évolution du monde. C'est ainsi que nos élèves peuvent se retrouver soumis au feu d'un intense matraquage idéologique dans des domaines tels que l'histoire, la mondialisation et les migrations internationales, l'esclavage et la colonisation présentés le plus souvent comme du fait des seuls Occidentaux - le reste étant plutôt occulté -, le développement durable. Durable, le mot magique ! Tout doit devenir durable, sauf la patrie qui est sommée de s'effacer. Cela concourt à ce que les jeunes générations se construisent une image dépréciée de la France.

    Le peuple n'a-t-il pas lui aussi une part de responsabilité ?

    Bien sûr ! Mais il existe une hiérarchie dans les responsabilités. C'est au politique qu'incombe la mission de veiller sur le maintien de la cohésion nationale, en un mot sur la paix civile. Même si les individus de notre époque pensent, pour beaucoup, tout savoir - c'est l'une des conséquences de l'égalitarisme -, ils ne détiennent pas toutes les informations utiles à la décision et à l'anticipation. Les politiques et la haute administration, si ! La responsabilité des citoyens réside dans le fait qu'ils ont trop longtemps privilégié la politique de l'autruche et, de ce fait, ceux des hommes et femmes politiques qui leur vendaient des chimères. Ils ont balayé les très rares qui leur tenaient un langage de vérité et de responsabilité. Le système politique est verrouillé de l'intérieur par les personnels en place qui cooptent leurs clones, et de l'extérieur par le peuple lui-même.

    Lorsqu'elle leur déplaît, les citoyens des démocraties rechignent à regarder la réalité en face. Comme l'avait prophétisé Alexis de Tocqueville, ils évitent tout ce, et tous ceux, qui pourrait gâcher leurs menus plaisirs. Aussi, tant qu'ils ne sont pas touchés dans leur propre vie, ils préfèrent verser dans le relativisme, voire le déni. Dans nos sociétés devenues individualistes, l'individu tend à primer sur la communauté des citoyens, chacun oubliant que les idéaux dont il tire profit ne peuvent perdurer sans l'engagement quotidien de tous à les porter et à les protéger. Chassez le réel, il revient au galop.

    Depuis les attentats de janvier et de novembre 2015, n'assiste-t-on pas malgré tout à une renaissance du patriotisme dans notre pays ?

    Nous assistons à la renaissance de l'expression du patriotisme qui a longtemps été muselé, en raison des suspicions qui pesaient sur lui depuis la Seconde Guerre mondiale. La présence du Front national, propulsé sur le devant de la scène par François Mitterrand comme l'avait rappelé Roland Dumas, a ensuite servi d'arme de dissuasion. Tout ce que touchait ce parti devenait aussitôt intouchable et infréquentable. Ainsi en a-t-il été du drapeau et de La Marseillaise. Ce n'est que depuis les attentats que les Français ont pu se les réapproprier sans risquer l'opprobre. Souvenez-vous : en 2007, la candidate à l'élection présidentielle Ségolène Royal après avoir fait entonner l'hymne national lors d'un meeting et formulé le souhait que les Français aient « chez eux le drapeau tricolore », avait précisé que cela marquait « une étape historique pour la gauche ». Edifiant !

    Avec les attentats, les Français ont réalisé qu'ils formaient les parties d'un tout, qu'ils appartenaient au même corps, et que c'est leur identité qui était visée. Malgré le matraquage auquel ils sont soumis depuis des décennies, malgré un projet d'Union européenne, qui s'est transformé en machine à broyer les nations considérées comme des obstacles à une intégration plus poussée, le peuple est là, toujours vivant. L'inconscient collectif a resurgi pour guider les Français. Il n'y a là rien d'étonnant puisqu'une grande part de l'identité se transmet au travers des gestes de la vie courante.

    Le continent européen, dans son ensemble, n'a pas connu de trouble majeur depuis la dernière guerre mondiale. C'est pourquoi les citoyens se sont assoupis. Ils ont fini par croire que la paix allait de soi. A présent qu'ils la sentent menacée partout en Europe, ils resserrent les rangs.

    Une serveuse musulmane a été giflée à Nice parce qu'elle servait de l'alcool durant le ramadan. Comme en témoigne cette affaire, les musulmans sont parmi les premières cibles des islamistes. Pourtant, beaucoup hésitent à condamner ces derniers. Comment l'expliquez-vous ?

    Contrairement à ce qui a été répandu en France, les premières cibles n'ont pas été les musulmans, mais des non-musulmans. Il n'est qu'à lire des ouvrages tels que Les Territoires perdus de la République (2002), d'Emmanuel Brenner, ou encore Banlieue de la République (2012), de Gilles Kepel, pour comprendre pourquoi certains quartiers ont été désertés. Dans ce dernier, on lit par exemple le témoignage de Murielle, ancienne militante communiste : « On ne se sent même plus chez nous. On se sent très gênés […] C'est grave.» Nul n'évoque jamais la souffrance de tous ceux qui se sont résignés à quitter des lieux dans lesquels ils avaient passé une partie de leur vie. Le sentiment d'exil sur ses propres terres est bien plus traumatisant que l'exil en terre étrangère. Il n'est qu'à lire les témoignages de dissidents des régimes totalitaires du XXe siècle pour en saisir la mesure.

    De même, la souffrance est vive chez ceux de l'immigration extra-européenne qui ont rejoint l'Europe pour ce qu'elle était, une terre de liberté, et qui sentent à présent cette liberté se dérober sous leurs pieds. Plus l'Etat se révèle faible et montre son impuissance, plus les personnes issues de l'immigration extra-européenne se trouvent dans l'obligation de sacrifier la République face à leur groupe d'origine, dont les pressions vont croissant avec la poursuite de l'immigration. Ces personnes n'ont guère d'autre choix. Les flux migratoires, par leur importance, ont créé les conditions de la formation de répliques des sociétés d'origine sur les terres d'accueil. C'est un phénomène tout à fait naturel et spontané, vrai pour toutes les diasporas, sans arrière-pensée de nuire. Il n'en demeure pas moins que les frictions naissent sitôt que les fondamentaux culturels, qui se traduisent au quotidien en codes de savoir-être et de vivre-ensemble, rencontrent des points d'incompatibilité. Dans le cas qui nous concerne ici, ils sont loin d'être mineurs puisqu'ils touchent à des principes du pacte social et moral qui lie les Français entre eux, comme le respect de l'existence d'une liberté individuelle, donc du droit de choisir sa vie privée ; l'égalité hommes-femmes ; la laïcité, qui est étrangère aux sociétés d'origine, comme l'avait écrit en juin 2003 l'islamologue Mohammed Ibn-Guadi dans une tribune au Figaro, où il exposait que « l'islam a toujours été politique ».

    Les êtres humains ne se résument pas à de simples machines. En migrant, ils emportent avec eux leur système de principes et de valeurs, leur regard sur les autres et le monde. Et c'est humain ! Ce qui est arrivé à Nice, ou à Orlando - même s'il n'y a aucune commune mesure - est une illustration du fait que l'intégration se joue sur le registre de l'identité et non sur les questions d'ordre matériel. Dans un cas comme dans l'autre, c'est l'existence d'une liberté individuelle et d'un libre arbitre qui sont perçus comme invivables et qui peuvent déclencher un torrent de haine et de violence. Respecter les règles de la démocratie exige un lourd apprentissage. Il est préoccupant de voir à quel point cette donnée a été négligée par les élites des terres d'accueil.

    C'est pourquoi, aussi bien la décision d'Angela Merkel d'accueillir massivement des réfugiés en provenance de terres qui n'ont pas vécu les mêmes pages d'histoire culturelle et politique, et ne possèdent pas de ce fait les codes du vivre-ensemble des sociétés européennes, que les prises de position récurrentes du pape François, qui ne cesse de venir fustiger un prétendu égoïsme des Européens et de les exhorter à accueillir davantage de migrants, sont profondément choquantes. Elles témoignent d'un piètre niveau de sensibilité à ce qui advient : une situation dramatique pour tous, migrants et descendants d'immigrés compris. Si l'erreur est humaine, persévérer est diabolique.

    Doit-on craindre un scénario à la Houellebecq ?

    Aujourd'hui, tout comme en Algérie dans les années 90, le passage à l'action est encouragé par la perspective d'une victoire qui n'est plus de l'ordre de l'impossible, d'autant que les rouages de l'Etat et des partis politiques ont d'ores et déjà été investis, de même que des personnalités politiques de tout premier plan.

    Votre livre, Décomposition française. Comment en est-on arrivé là ?, s'est vu décerner mercredi 8 juin le prix littéraire « Honneur et Patrie » de la Société des membres de la Légion d'honneur. Lors de votre discours de remerciements, vous avez cité Victor Hugo : « Tôt ou tard, la patrie submergée flotte à la surface et reparaît. » Malgré la noirceur de votre constat, vous conservez l'espoir. Pourquoi ?

    Les Français aiment la France même s'ils se sont fait une spécialité de la dénigrer, produit d'un certain snobisme qui s'est répandu dans la société. A présent qu'ils ont compris que leur destin était intimement lié au sien, et qu'ils ne lui survivraient pas en tant que peuple, ils vont s'attacher à réparer l'injustice qu'ils ont commise à son égard. C'est donc un engagement pour la justice, et la justice finit toujours par triompher. Victor Hugo le dit : « le vol d'un peuple ne se prescrit pas », et « on ne démarque pas une nation comme un mouchoir ». Les exemples abondent dans l'Histoire qui viennent attester de la justesse de son propos.  

    Alexandre Devecchio

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  • Monde & Cultures • Richesses orientales

    Par Charles de MEYER*

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    La foule bigarrée de l’aéroport de Beyrouth provoque deux sentiments selon que l’on est pressé et fatigué ou disponible.

    L’impatient fulminera des heures, tant l’attente est longue, alors que le curieux interrogera la richesse cosmopolite de la foule. Distrait par le charme des douanières, le voyageur pourrait manquer les clercs qu’il croisera pourtant, immanquablement. Les uns, souvent latins, n’attireront pas son attention. Ils négligent le vêtement pour une croix discrète qui ne pourra pas disputer l’attention aux œillades orientales. Les autres, entre capuchons, chapeaux, voiles en losange ou bures impeccables, le feront entrer dans la féérie des tenues cléricales des chrétiens d’Orient.

    portrait-pape-gregoire-guido-reni-7-138-iphone.jpgLe goût pour l’orientalisme, si cher aux Français, s’en trouve comblé. Mais l’essentiel est ailleurs. Ces costumes n’ont pas l’intérêt de leur exotisme mais celui d’une longue cristallisation de querelles spirituelles, dogmatiques ou politiques qui intéressent l’histoire de la foi et donc celle des hommes. Histoire consubstantielle à l’Église romaine puisqu’elle intéressa déjà Grégoire XV quand il fonda en 1627 le Collegium Urbanum de Propaganda Fide. Fernando Filoni nous rappelle ainsi son objectif dans son maître ouvrage L’Église dans la Terre d’Abraham¹ : « aider à creuser la véritable identité des Églises d’Orient, mais encore mieux connaître leur union organique, leur communion, leur variété, leurs rites, leur discipline, et leur spiritualité, tant dans le monde catholique que dans le monde orthodoxe. » Des norias de dominicains en firent l’œuvre de leur vie, des franciscains y offrirent leurs plus belles années, et quelques évêques aventuriers perdirent la vie sur le chemin de l’évêché latin de Babylone.

    Cette fresque historique est un trésor. Un trésor de nuances liturgiques et de raffinements théologiques dont Elisa Bureau propose une présentation pédagogique dans son petit opuscule Les chrétientés orientales, aux éditions Persée². Nourrie d’une irremplaçable expérience au Liban et en Syrie, vraie amoureuse des Orientaux, elle rappelle le message que Jean-Paul II adressa à l’assemblée spéciale pour le Liban en 1997 :

    « L’unité n’est pas à chercher dans l’uniformité mais dans l’amour mutuel, le don de soi et ses richesses, la charité qui unité toutes les Églises.»

    Comme le voyageur du Rafic Hariri International Airport, le lecteur pourra choisir son escale. Il se souviendra que l’Église est originellement missionnaire, que Pierre et Paul déambulèrent dans les ruelles d’Antioche – aujourd’hui quasiment vidée de ses chrétiens –, Jude et Barthélémy en Perse, Marc et Matthieu en Egypte, en Éthiopie. L’Église des premiers temps fut aussi une aventure formidable, un élan surnaturel, assis sur l’incroyable mouvement de la raison qui assura à Jérusalem, en 50, l’universalité du baptême, et perpétué par les génies araméens et grecs. Héritiers de la fille aînée de l’Église, nous sommes les débiteurs d’une énergie et d’un génie de l’acculturation sensibles jusqu’aux confins du Kerala indien et dans des diocèses orientaux installés en Australie, au Brésil ou en Californie.

    Theophany_Crucession_in_Bulgaria.jpgDe ces histoires particulières naquirent des divisions théologiques, par la condamnation des hérésies (arianisme, nestorianisme, monophysisme). En 1453, le grand schisme rompit l’unité entres les mondes byzantins et romains. Elisa Bureau raconte de manière fort accessible les conséquences ecclésiales de ces divisions entre l’Église maronite, qui fut toujours unie à Rome, ou l’Église syriaque catholique qui le fut en 112 puis en 1783. La conséquence politique la plus terrible de ce rythme d’union et de désunion fut la facilité consentie à l’islam dans la conquête des territoires. La conséquence providentielle est plus réjouissante : la diversité des liturgies, la complexité des chants, l’originalité des rapports aux gouvernements, aux sectes musulmanes, sont une richesse pour le christianisme du XXIe siècle. Une richesse que chacun peut choisir de saisir, en renouant avec sa propre histoire. Fille aînée de l’Église, la France est petite-fille des Églises orientales. C’est aussi pour cela que le voyageur est heureux de son café arabe dans l’aéroport de Beyrouth, heureux comme le fils prodigue à son retour.   

    1.Fernando Filoni, L’Église dans la Terre d’Abraham, Editions du Cerf, 2009
    2.Elisa Bureau, Les Chrétientés orientales, Editions Persée, 2018
    On peut retrouver une série d’émissions précises sur la question sur la chaîne YouTube de SOS Chrétiens d’Orient.
    * Président de SOS Chrétiens d’Orient
    Charles de Meyer
    PM
  • Le Système est l'héritier du Terrorisme révolutionnaire, négationniste/révisionniste et matrice des Totalitarismes moder

    Aujourd'hui (2) : La Révolution a tanné des peaux humaines ! (2)

    (documents tirés de notre Album : Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerre de géants...")

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    Illustration : peau humaine conservée au Muséum de sciences naturelles de Nantes.

    Aujourd'hui, Robespierre porte costume et cravate, il affiche une apparence distinguée, et loge sans vergogne dans les appartements de la Royauté, tâchant de ressembler à ces autres Rois ou Présidents du monde.

    Mais il ne s'agit que d'un masque, d'une leurre, d'une Tartuferie institutionnalisée : c'est "le chaos figé des conservateurs du désordre" qui est en place, sous des apparences "normales" et policées; et ce chaos n'est rien d'autre que l'héritier assumé du "chaos explosif des révolutionnaires".

    Voici quelques exemples de ce que fut ce "chaos explosif" des révolutionnaires de 1789/1793, si fanatiques qu'ils ont eux-mêmes baptisé leur méthode de gouvernement (?) "la Terreur"; de ses aspects monstrueusement inhumains, d'une atroce barbarie, qui préfiguraient les épouvantables horreurs du marxisme-léninisme et du nazisme...

    Et voilà pourquoi, chaque année, nous signalons cette date du 21 janvier à nos compatriotes comme celle du début de notre décadence, comme l'origine de tous nos maux, comme la matrice et le ventre - hélas fécond - d'où sont sortis les abominations qui ensanglantent le monde depuis lors...

    Voici quelques aspects de ce que fut la Terreur révolutionnaire en Vendée, et ce qu'en ont dit quelques uns de ceux qui ont oeuvré à sa mise en œuvre "systématique", au sens premier du terme...

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    Aujourd'hui (2) : La Révolution a tanné des peaux humaines ! (2)

    (documents tirés de notre Album : Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerre de géants...")

     

    Illustration : peau humaine conservée au Muséum de sciences naturelles de Nantes.

    Devant de telles horreurs, même un révolutionnaire bonapartiste (Napoléon est "le sabre" et le continuateur de la Révolution) Granier de Cassagnac ne peut que constater, honnêtement  :

    "...La Révolution avait été inaugurée par la prise de la Bastille, cette redoutable prison d’État, qui contenait, le jour où ses portes furent brisées, sept prisonniers, savoir : quatre faussaires, un homme détenu sur la demande de sa famille, un idiot et un inconnu.

    Trois ans plus tard, cette même Révolution possédait quarante-huit-mille sept cent vingt-quatre prisons d’État, renfermant plus de deux cent mille détenus politiques; sans compter les prisons supplémentaires de Paris, faites à la hâte avec d’anciens hôtels, d’anciens couvents et d’anciens collèges.

    Voilà ce que la prise de la Bastille avait rapporté à la liberté..."

    (Granier de Cassagnac, Le Constitutionnel, samedi 26 avril 1851, "Histoire du Directoire", p. 2.)

     

    En somme, de la première puissance du monde, sous Louis XVI, de "la Chine de l'Europe" (au point de vue démographique et territorial), de "la flèche du progrès" (comme le disait Pierre Debray, en parlant de la Royauté française), la Révolution a fait un gigantesque camp concentrationnaire gouverné par la Terreur, et cela en l'espace de quelques jours, quelques semaines, quelques mois....

    Les principes matérialistes de la Révolution française ont immédiatement naufragé dans le sadisme terroriste. Les prétendues "Lumières" dont ils s'inspiraient ont immédiatement naufragé dans... LA TERREUR !

    Tous les tyrans des régimes totalitaires, tous les massacreurs de l’histoire contemporaine - Lénine, Trotsky, Staline, Hitler, Mao, Pol Pot, Ho Chi Minh, Ceaucescu... - et tous les Goulags, Lao Gaï et autres camps d'extermination ou de ré-éducation, toutes les polices politiques les plus terribles (NKVD/KGB, Stasi, Securitate, Gardes rouges...) se réclament de la Révolution française, et se posent en continuateurs de Robespierre.

    Cette identité des fins et des moyens n’a pas échappé à l’historien et ancien communiste François Furet, marxiste revenu de la Révolution, l'a très bien dit :

    "Le vrai est que la Terreur fait partie de l’idéologie révolutionnaire. (François Furet, Penser la Révolution française, Folio histoire, Paris, 1978, p. 105.)


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    C'est "çà", la Révolution !

    C'est "ça" qui fut voulu et ordonné par Robespierre et sa bande de psycopathes de la Convention; et fidèlement exécuté sur le terrain par "les Bleus", qui ont perpétré là le premier Génocide des Temps modernes, doublé d'un mémoricide puisque, deux siècles et demi après, celui-ci n'est toujours pas reconnu

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    Le visage de Robespierre reconstitué par Philippe Froesch, présenté à Barcelone en décembre 2013, par un spécialiste de la reconstruction faciale, qui dit avoir utilisé les techniques du FBI et du cinéma, et un médecin légiste, qui en a profité pour donner la liste des maladies dont souffrait le révolutionnaire... 
  • Cette haine que la République a toujours vouée à la France

     
     
    Par François Marcilhac, directeur éditorial de L’Action Française 2000
     

    500021990.jpgNous arrivons à la phase terminale de la haine inexpiable qu’une certaine conception nihiliste de la République a toujours vouée à la France comme patrie charnelle. Nul ne sait qui l’emportera.       

    La manipulation politico-médiatique à laquelle nous assistons depuis quelques jours, s’agissant de l’accueil en Europe, et plus particulièrement en France, de prétendus réfugiés, ne doit pas nous empêcher de raison garder. Ce déferlement d’immigrants illégaux, encouragé par certains États membres de l’Union européenne et par Bruxelles, provoque la sidération par son orchestration médiatique, qui n’hésite devant aucun mensonge ni aucune voyeurisme pour justifier l’imposture droit-de-l’hommesque.

    Merkel, par cette politique d’appel d’air et ses menaces contre Schengen, qu’elle sait concrétiser, cherche à la fois à s’acheter une virginité humanitaire, à répondre aux besoins d’une Allemagne qui a besoin d’une main-d’œuvre à bon marché et à forcer, avec l’appui de Bruxelles, ses partenaires européens à adopter sa politique, même si en l’affaire elle a peut-être oublié la vertu de prudence.

    S’agissant de la France, en tout cas, les diktats allemands, auxquels Hollande a pour habitude de se soumettre illico, permettent surtout à nos élites de concrétiser leur haine profonde du peuple français. Ce déferlement d’immigrants illégaux, que le « trouple » incestueux formé par le pays légal, les médias de l’oligarchie et le patronat encourage contre des franchouillards incurables, est, à leurs yeux, une chance démographique à saisir car elle leur permet d’accélérer la désintégration de la France.

    C’est évidemment au nom des « valeurs de la République » qu’il convient d’accueillir, « sans discrimination » aucune, ces réfugiés, mâles à près de 80 % – chiffre de l’ONU -, qui ont courageusement laissé femmes et enfants au pays ou dans leur exil précédent avant de les faire venir chez nous. Autant, donc, de faux réfugiés et de vrais immigrants dont le ministre Macron, il y a quelques jours (vendant la mèche), a salué l’arrivée prochaine comme « une vraie opportunité économique ». Alors que le chômage ne cesse de progresser et que la fracture sociale s’aggrave désormais d’une fracture culturelle et religieuse.

    Il est vrai, il s’agit maintenant de « faire société commune dans une société diverse », selon le titre d’un rapport fameux commandé en 2013 par le gouvernement, car « c’est au nom des valeurs fondatrices d’une République effective qu’il faut une reconnaissance franche du pluralisme de la société française et d’une république de la diversité ». La France doit dorénavant ressembler aux différentes communautés d’une société cultivée dans sa diversité éclatée.

    Le premier secrétaire du PS, Cambadélis, déclarait en mai dernier : « Je ne sais pas ce qu’est l’identité française, je connais l’identité de la République. » On comprend, dès lors, la chance que représente ce déferlement migratoire qui n’est que le volet démographique et ethnique d’une politique plus générale visant à désintégrer la France, politique dont la réforme des programmes, qui dissout l’enseignement de la langue et de l’histoire françaises, constitue le volet scolaire, et les lois et projets de lois antidiscriminatoires le volet juridique.

    Le peuple français vit à l’heure actuelle sa transfiguration, ou plutôt sa défiguration, en « république de la diversité ». Parler de « peuple français » est devenu pire qu’une incongruité : c’est une « Marianne » marquée au fer rouge sur le front des mal-pensants. La question ne se situe plus au plan des divisions politiques comme on a pu les connaître par le passé. Elle se situe au plan existentiel.

    Nous arrivons à la phase terminale de la haine inexpiable qu’une certaine conception nihiliste de la République a toujours vouée à la France comme patrie charnelle. Nul ne sait qui l’emportera puisque seuls le temps que les Français mettront à se réveiller et l’énergie qu’ils consacreront à ce sursaut décideront de la victoire. Il appartient entre-temps aux patriotes de toutes obédiences de tout faire pour épargner à nos concitoyens une guerre qu’il sera, en tout cas, impropre d’appeler « civile »

     
     
  • Buisson : Retrouver la primordialité du génie français

    François Bousquet, La Droite buissonnière 

     
    François Bousquet à la racine du Buisson
     
    par Aristide Leucate

    François Bousquet brosse le portrait de Patrick Buisson : ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, il à contribué à rebattre les cartes de la bataille culturelle, où l’hégémonie de la gauche est désormais contestée. Plus qu'une recension - qui mérite une lecture attentive -, Aristide Leucate livre ici une réflexion utile et profonde sur une pensée politique - et métapolitique - qui est celle de Patrick Buisson et celle - toute une haute tradition française - à laquelle nous nous rattachons. Une pensée aujourd'hui renaissante, comme l'écrit ailleurs Mathieu Bock-Côté. Et à laquelle le royalisme français est originellement lié.    LFAR   

     

    3266751844.jpgLa Droite buissonnière, avec un titre au jeu de mot remarquablement idoine et incontestablement inspiré (d’Antoine Blondin à Pol Vendromme, tous deux adeptes d’escapades hors des sentiers sempiternellement empruntés), se veut un essai sui generis, pas tout à fait biographique, un tantinet autobiographique, narratif et analytique, descriptif et doctrinal. Bousquet parle de Buisson et ce dernier parle lui-même et sur lui-même. Mais surtout doit-on lire ce livre comme une introduction à une pensée d’ailleurs moins proprement buissonnière que typiquement de droite. À cette aune saisit-on le choix d’un titre qui résume dans sa quintessence absolue tout le propos de l’ouvrage.

    Bien plus qu’une biographie

    Si la médiocratie des médias s’est leurrée sur La Cause du peuple (le livre de Patrick Buisson paru à l’automne dernier) en le ravalant à un brûlot anti-sarkozyste, on s’illusionnerait tout autant à vouloir réduire La Droite buissonnière à une banale biographie – voire, du côté de Libé ou des Inrocks, à une partiale hagiographie. La lecture de l’opus est rendue des plus agréable par le style vif, nerveux, balancé et fluide de François Bousquet qui commet là, sans doute, l’un de ses meilleurs livres. Servi par une incroyable et intelligente érudition, le fond, mêlant réflexion et polémique au vitriol (les journalistes Chemin et Schneider y sont littéralement éreintées), convole allègrement avec une écriture alerte, emplie de panache, où les mots et les formules – parfois cinglantes, faisant l’effet de gifles magistrales – sonnent comme de joyeux cliquetis d’épées, un soir de duel où ce mousquetaire des Lettres multiplie les estocs contre la soldatesque du cardinal de Richelieu ! Après Patrick Buisson lui-même, seul François Bousquet pouvait se risquer à parler de Buisson – de la même façon que sans Bousquet, les évocations commémoratives de Jean-Edern Hallier paraissent plutôt pâlottes. Chez Buisson, le patronyme est trompeur, tant nous avons affaire à un Everest dont la force d’élévation vers des stratosphères à l’oxygène aussi rare que précieux n’a d’égal que l’enracinement du personnage dans une histoire aussi vieille que la France. Partir à l’assaut de tels sommets n’est pas à la portée du premier randonneur journalistique venu. Gravir ces abruptes parois incombe à un alpiniste intellectuel chevronné, un premier de cordée expérimenté des choses de l’esprit, un conquérant hautement cultivé des cimes de l’encyclopédie buissonnière.

    L’exégète d’un théoricien

    Au vrai a-t-on la persistante et troublante impression de relire La Cause du peuple non pas tant, évidemment, pour les anecdotes, çà et là distillées, des années sarkozystes, que par les thèmes spécifiquement buissonniers que l’on y retrouve. Plus troublant encore, selon nous, finit-on par ne plus guère dissocier l’exégète Bousquet du théoricien Buisson. Car la thèse centrale de La Droite buissonnière réside bien là : l’édification intellectuelle de la droite renaissant de ses cendres, sociale, nationale, anticapitaliste, authentiquement conservatrice et populaire. Mais, finalement, cette reviviscence dextriste n’est rendue possible que parce que la gauche, « frappée de péremption idéologique » sombre progressivement dans un coma ante mortem du même tabac– quand bien même fait-elle preuve de suffisamment de résilience, laquelle s’explique principalement par les positions institutionnelles auxquelles elle se cramponne.

    Un corset de plomb

    Quoi qu’il en soit, le chemin est encore long pour extirper la droite de son corset de plomb, lors même qu’il se fissurerait à moult endroits. L’élection buissonnière de Sarkozy en 2007 y aura avantageusement contribué. Surtout, cette droite peine à être elle-même, oscillant entre la fascination-répulsion réactionnaire et la tentation populiste. Apeurée, depuis Vichy, par ces deux volcans en activité qui constituent le “ça” de sa psyché idéologique, elle s’est lâchement réfugiée dans un entre-deux confortable, centro-libéral, économico-libertaire. C’est dire, quoi qu’on en pense par ailleurs, combien le triptyque de René Rémond conserve toute sa pertinence, ce que François Bousquet dénomme « l’appel du peuple » pour décrire très justement les vagues populistes qui viennent, de Moscou à Washington, apparaissant comme des avatars du césaro-bonapartisme. Que Napoléon ait précisément surgi au milieu des sanguinolents « autels de la peur » de la Révolution – selon la saisissante expression d’Anatole France – ne doit strictement rien au hasard. « Pour bien comprendre l’essence du populisme, il faut renverser la formule » tirée du célèbre échange entre le duc de Liancourt et Louis XVI : « C’est une révolution ? Non Sire, c’est une révolte ! » « La révolution veut contrôler le cours de l’histoire, la révolte, s’en détourner. Révolte et populisme disent “non”, rien de plus » ; la révolte « est moins projet que rejet » tentant « de renouer avec un ordre révolu ». À cette enseigne, ce que représentent Fillon, Juppé ou Marine Le Pen n’emprunte guère au populisme et bien moins à la droite, celle-ci ne ressortant, lessivée, de leur brouet économiste que sous une forme diminuée, rétrécie, amputée. Un nain politique (un impolitique eût analysé Lacan).

    La droite hors les murs

    Reste la « droite hors les murs », cette droite conceptualisée par Buisson qui « ne se reconnaît dans aucune des dénominations de la droite ». Dont acte. Sauf qu’elle n’a manifestement pu accéder à la pleine propriété électorale et politique, faute d’impétrants éligibles, en dépit d’un large panel de candidats putatifs. Elle doit donc se résigner à la relégation pavillonnaire (qu’accentue le funeste acronyme d’HLM) du métapolitique. C’est déjà beaucoup. Bousquet, à la suite de Buisson, rappelle combien « les leçons de Gramsci et de Schmitt se rejoignent » ; « si le combat est culturel, la culture doit devenir un combat », traduisant par là l’essence du politique étroitement conjuguée au préalable métapolitique comme condition nécessaire de sa suprématie. Les tabous d’une droite de gouvernement tombent les uns après les autres, quand les totems de la gauche s’effritent sous les vents corrosifs d’un réel reprenant ses droits envers et contre tous les « déni-oui-oui », ces thuriféraires unanimistes de l’Autre duquel, avec des tremblements d’impatience, ils n’attendent qu’une seule et angoissante réponse énamourée à leur non moins unique et lancinante question existentielle : « Même-tu ? »

    Trajectoire singulière

    Trajectoire singulière que celle de Buisson, impalpable mais omniprésent, en retrait mais incontournable. Bousquet nous la rend cohérente et passionnante, foin des bûchers médiatiques qui eurent tôt fait d’immoler Buisson aux feux ardents et purificateurs d’une doxa inculte et sectaire. Pis, ces pyromaniaques de la crémation intellectuelle ont cherché, à travers Buisson, à commettre le plus criminel des autodafés. Si, comme le dit l’écrivain Amadou Hampâté Bâ, « un homme qui meurt est une bibliothèque qui brûle », alors ces amnésiques incendiaires ont-ils voulu supprimer celui qui, à travers, le cardinal de Retz, Chateaubriand, Balzac, Péguy, Bernanos, Barbey d’Aurevilly, Bloy, Aragon, Céline, Pasolini, Barrès, etc., voulut inlassablement dérouler le fil invisible mais incassable d’une longue généalogie ultra-historique – pour parler comme Dumézil – aux fins désintéressées de retrouver la primordialité du génie français : « En “objecteur de modernité”, dépositaire d’une tradition dont il se veut le continuateur, en aucun cas le taxidermiste. […] Plus radical que réac : le radical, insiste-t-il, c’est celui qui ne donne pas quitus aux apparences, mais qui va jusqu’aux racines des phénomènes. Racine, raciné, radical, radis. ». À la racine du buisson, en quelque sorte…  

    François Bousquet, La Droite buissonnière, éditions du Rocher, janvier 2017, 392 pages, 20,90 euros.

    Aristide Leucate

    Repris de l'Action Française 2000 du 02 Mars 2017.