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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • En vente à la Librairie de Flore.

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    [AFFICHEZ NOS COULEURS]
                                Retrouvez sur le site de la Librairie de Flore
       des drapeaux de l'Action française ainsi que des drapeaux tricolore ou de région.
  • Sur la page FB de nos amis du GAR : Georges Bernanos.

    Georges Bernanos était un catholique fervent et un royaliste intransigeant, et il est un "capitaine" des royalistes d'aujourd'hui.
    Toute sa vie, il est resté ce militant de l'idée royale fidèle à la Monarchie française, sans se contenter de rabâcher un discours ou une doctrine, mais en vivant le royalisme comme une passion personnelle et une action permanente.
  • Dans la série ”Mieux vaut entendre ça que d'être sourd” !

    (variante : mieux vaut lire "ça" que d'être aveugle !)

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    Notre série de dénonciation des #Complices continue.

    #Darmanin qui est présenté par la presse centriste et de gauche comme un ministre intransigeant n’est en fait qu’un énième tenant de l’accommodement avec l’#Islam.
  • L'Allemagne et l'Europe - Pierre-Yves Rougeyron

    Voici une conférence de Pierre-Yves Rougeyron, fondateur du cercle de réflexion Aristote, qui donne une conférence à propos des liens entre l'Allemagne et l'Europe. Cette conférence date du 10 Février 2020 et s'est déroulé sur le discord Institut d'Action Française.

  • A la vente...

    3 ans, 28 numéros, des centaines d’articles, chaque mois les éditoriaux de François Marcilhac, ancien éditorialiste de L’Action Française 2000, l’actualité politique au prisme de l’empirisme organisateur, le combat des idées, des chroniques, des pages culturelles, de la création (nouvelles originales de Frédéric Rouvillois) : la presse d’AF se porte bien avec LBC !
  • La monarchie Marocaine - Laurence Dupique.


    Section Aquitaine de l'Action française
    Contact :
    Mail : bordeaux@actionfrancaise.net
  • Après FR3, c'est actuBordeaux qui présente très correctement ”ces jeunes qui réclament le retour d'un roi en France”...

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    Dans actuBordeaux :

    À Bordeaux, rencontre avec ces jeunes qui réclament le retour d'un roi en France.

    Après une longue traversée du désert, l'Action Française renaît de ses cendres en captant, grâce aux réseaux sociaux, de très jeunes militants :

    https://actu.fr/politique/a-bordeaux-rencontre-avec-ces-jeunes-qui-reclament-le-retour-d-un-roi-en-france_48981793.html

  • Ce samedi, devant la Mairie de Saint Brévin pour dire STOP À L'IMMIGRATION....

    Action Française | Nantes communique :

    "Rendez-vous samedi prochain à 14 H pour dire NON au projet d’installation de 120 #migrants près d’une école de la commune de #SaintBrévin. Face à l’invasion migratoire, STOP IMMIGRATION ! Samedi 25 février 14 H à 17 H Mairie de Saint-Brévin-les-Pins"

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  • Axel Tisserand à Levallois-Perret, ce vendredi 24 mars...

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    La section des Hauts-de-Seine de l'Action française vous convie à un dîner-débat sur « La Voie capétienne », en présence d'Axel Tisserand, ancien élève de Pierre Boutang, agrégé des lettres classiques et docteur en sciences religieuses de l'École Pratique des Hautes Études.
     
    • Métro 3 - Bus 174 : Anatole France
    • Tarif normal : 30 € / Étudiants, chômeurs : 20 €
    • Réservation obligatoire et renseignements : levallois@actionfrancaise.net
  • Beau succès pour le Cortège de Jeanne d'Arc !

    Action Française
    Victoire ! Nous étions près de 2000 patriotes à honorer Jeanne d’Arc aujourd’hui. Cette manifestation s’est déroulée dans le calme et la dignité jusqu’à ce que la préfecture de police, qui semble avoir mal digéré la perte des procédures, s’oppose à notre rassemblement, qui était pourtant autorisé et cherche à le disperser. Vive Jeanne et vive la France !
     
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  • En ce jour, ce sont deux héros que la France perd...

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     En ce jour, ce sont deux héros que la France perd.
    Nous rendons hommage au caporal-chef Dorian Damelincourt sapeur-pompier mort au feu.
    Ainsi qu'à Léon Gautier, dernier membre des 177 #commando Kieffer à avoir débarqué en Normandie.  
    Qu'ils reposent en paix.
  • La Nouvelle Calédonie, c'est la France !

    Action Française
     
     
     Face aux ingérences étrangères qui suscitent un mouvement anti français et anti blanc en Nouvelle-Calédonie, nous répétons :
     
    la Nouvelle-Calédonie c’est la France !
     
    Les pillards et les assassins doivent être punis et l’ordre restauré.

     

     

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  • Dans notre Éphéméride de ce jour : Comment le Pays légal a perdu la paix en 1918, nous ”offrant” ainsi Hitler et la Seco

     1918 : La France vient3 septembre,seconde guerre mondiale,independance americaine,bainville,france,allemagne,hitler,nazisme,front populaire,petain,1939,tourgueniev de gagner la guerre, au prix effroyable d'un million et demi de morts et de quatorze départements ravagés pendant quatre ans : la République, le Régime, le Système (peu importe le nom qu'on lui donne...) va perdre la paix en ne supprimant pas l'unité allemande - qui n'avait pas un demi-siècle d'existence ! - mais en supprimant l'Empire Austro-Hongrois, catholique et "stabilisateur", haï par l'anticlérical forcené qu'était Clemenceau : on aura Hitler vingt ans plus tard, conformément à l'analyse de Bainville et de tous les lucides de l'époque.

    Les désastres de la Seconde Guerre mondiale sont directement le fruit de la nocivité du Système idéologique hérité de la révolution française...

     

    Dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française", voir les "Une" suivantes :

    • Grandes "Une" de L'Action française : 29 juin 1919, signature du calamiteux Traité de Versailles...

    • Grandes "Une" de L'Action française : 11 Novembre 1918, l'Armistice est signé !...

    1939 : Londres et Paris déclarent la guerre à l'Allemagne

     

    Après l'invasion de la Pologne, le 1er septembre, par les troupes allemandes, la Grande-Bretagne se déclare en guerre, à 12 heures. La France fait de même à 15 heures : la Seconde Guerre mondiale a commencé...

    Mais le régime républicain n'a rien fait pour contrer Hitler quand il en était temps; et voilà qu'il commet la folie de lui déclarer la guerre au moment le plus mal choisi, à lui qui, depuis des années, a transformé l'Allemagne en forges de Vulcain, alors que la France, à l'inverse, n'est, évidemment, pas prête.

    Le régime renouvelle ainsi la folie de Napoléon III, qui, lui aussi, avait déclaré une guerre pour laquelle nous n'étions pas prêts : au moins, en 1914, si nous n'étions toujours pas prêts, c'est Guillaume II qui a mis le feu à l'Europe en nous déclarant la guerre...

    En somme, Empire ou République, ni en 1870, ni en 1914, ni en 1939, et à cause de son régime politique, la France n'était pas prête à affronter ce qu'elle allait devoir affronter : quand l'inconscience politique se double de toutes les formes possibles d'incompétence, ces folies renouvelées suffisent à elles seules à condamner un Régime...

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    Dès 1918, analysant les vices d'un mauvais traité de paix, dont il prévoyait les méfaits ( "Trop fort dans ce qu'il a de faible, trop faible dans ce qu'il a de fort" ), Bainville prédisait un nouveau conflit, inévitable "dans les vingt ans"...

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    Pour la France, ce sera le plus grand désastre de son Histoire. Peu de temps auparavant, Paul Reynaud avait déclaré : "Nous vaincrons, parce que nous sommes les plus forts". Aveuglement ? Inconscience ? Ou les deux à la fois... De Gaulle a raconté, dans ses Mémoires, comment il était sorti, furieux, de chez Léon Blum, alors Président du conseil, qui venait de refuser de voter les crédits militaires pour faire face à un danger devenu aveuglant, et alors que de précieuses années avaient déjà été perdues: se faisant pressant sur ce sujet, Blum lui avait répondu en substance - raconte de Gaulle - qu'il ne pouvait pas, lui le pacifiste de toujours, voter les crédits militaires !

    Moyennant quoi, par impréparation, la France fut écrasée, envahie et occupée, la chambre du Front Populaire ne trouvant rien de mieux à faire, une fois le désastre prévisible survenu, que de prendre la fuite, éperdue, non sans avoir voté les pleins pouvoirs - à une très large majorité - au Maréchal Pétain...

    C'est une fois de plus chez Jacques Bainville que l'on trouvera l'explication la plus lumineuse des faits. Pas dans l'Histoire de France cette fois, mais dans L'Histoire de deux peuples et L'Histoire de deux peuples continuée jusqu'à Hitler. 

    Comme pour l'Histoire de France, il faut tout lire de ce chef d'oeuvre absolu.

    Voici l'intégralité du chapitre VII (et dernier), Le réveil de la Walkyrie, de cet ouvrage remarquable en tous points. Bainville y remonte aux sources, c'est à dire au calamiteux Traité de Versailles de 1918, qui a gâché la paix, après une guerre qui avait coûté tant de sacrifices matériels et humains au peuple français : 

     

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    "Restitutions, réparations, garanties." Tels furent les trois principes qui inspirèrent la paix, conçue comme un jugement. D'autres traités avaient été des traités politiques. Celui-là était un traité moral, pesé dans les balances de la justice. Il était moral que l'Allemagne fût désarmée et qu'elle perdît, en fait de territoires, ceux qu'elle avait pris à d'autres nations non germaniques et ceux-là seulement. Il était moral, au plus haut degré, que les responsables de la guerre fussent jugés, Guillaume II à leur tête. Il est vrai qu'ils ne l'ont pas été, que le peuple allemand a été unanime à refuser de livrer ces otages et que la révision du traité a commencé par cet article-là. Il était moral que l'Allemagne fût privée de ses colonies. Elle n'était pas jugée digne de compter parmi les peuples colonisateurs. Enfin il était moral, deux fois moral, qu'elle fût astreinte à payer, d'abord parce qu'elle avait à réparer les dommages causés à autrui, ensuite parce qu'il fallait que le peuple allemand comprît que la guerre est une mauvaise opération et qui ne rapporte rien. Ainsi cette paix, rendue comme un arrêt de justice, aurait encore l'avantage de moraliser le condamné. « J'espère, disait M. Lloyd George, que l'Allemagne a fait son salut en la débarrassant du militarisme, des Junkers, des Hohenzollern. Elle a payé un prix élevé pour sa délivrance. Je crois qu'elle trouva que cela en valait la peine."

     

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     (de gauche à droite) LLoyd George, Orlando, Clémenceau, Wilson              

     

    Fondée sur de pareilles illusions, est-il étonnant que la paix ait laissé tant de déboires aux vainqueurs ? Voici, en regard, ce qu'était la réalité. 

    Une Allemagne diminuée d'environ 100.000 kilomètres carrés mais qui, sur ce territoire réduit, réunissait encore 60 millions d'habitants, un tiers de plus que la France, subsistait au centre de l'Europe. L'oeuvre de Bismarck et des Hohenzollern était respectée dans ce qu'elle avait d'essentiel. L'unité allemande n'était pas seulement maintenue mais renforcée. Les alliés avaient affirmé leur volonté de ne pas intervenir dans les affaires intérieures allemandes. Ils y étaient intervenus pourtant. Les mesures qu'ils avaient prises, la voie qu'ils avaient montrée, celle de la République unitaire, avaient eu pour effet de centraliser l'Etat fédéral allemand et d'affermir les anciennes annexions de la Prusse dans le Reich lui-même. S'il y avait, parmi les populations allemandes, des aspirations à l'autonomie, elles étaient étouffées. Le traité enfermait, entre des frontières rétrécies, 60 millions d'hommes unis en un seul corps. Telle lut l'Allemagne au nom de laquelle deux ministres de la nouvelle République vinrent signer à Versailles, le 28 juin 1919. 

    Du fond de la Galerie des Glaces, Müller et Bell, de noir habillés, avaient comparu devant les représentants de vingt-sept peuples assemblés. Dans le même lieu, sous les mêmes peintures, l'Empire allemand avait été proclamé quarante-sept ans plus tôt (ci dessous). Il y revenait pour s'entendre déclarer à la fois coupable et légitime, intangible et criminel. À sa condamnation il gagnait d'être absous comme si la forme républicaine eût suffi à le rénover. 

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    Obscurs délégués d'une Allemagne vaincue mais toujours compacte, Müller et Bell, comparaissant devant ce tribunal, pensaient-ils à ce que la défaite laissait survivre d'essentiel pour leur pays ? Le redoutable Empire de Guillaume II était humilié. La voix coupante de Clemenceau ajoutait à l'humiliation : "Il est bien entendu, Messieurs les Délégués allemands, que tous les engagements que vous allez signer doivent être tenus intégralement et loyalement." Les témoins de cette scène historique entendront toujours et ce verbe tranchant et les deux Ia, indifférents et mous, qui sortiront de la bouche de Müller et de Bell. Qui pouvaient-ils engager ? Déjà le traité de Versailles mettait en mouvement des forces qui échappaient à la volonté de ses auteurs. 

    Ce traité enlevait tout aux vaincus, sauf le principal, sauf la puissance politique génératrice de toute puissance. Il croyait ôter à l'Allemagne les moyens de nuire qu'elle possédait en 1914. Il lui accordait le premier de ces moyens, celui qui permet de retrouver les autres, l'Etat central, l'Etat prussien avec lequel toute l'Allemagne était désormais confondue. Ainsi l'unité sortait plus forte de la défaite. 

    Ce n'est pas tout. Les Alliés, pour consentir à déposer les armes, avaient exigé le renversement des Hohenzollern. Mais la chute de cette dynastie avait été précédée de celle de tous les autres princes allemands. Quand Guillaume Il avait fui, les rois de Bavière, de Saxe, de Wurtemberg, les grands-ducs et les ducs étaient déjà tombés. Bismarck avait calculé que la révolution était impossible parce que, si l'empereur-roi de Berlin tombait, les princes confédérés reprendraient leur liberté et que ce serait la désagrégation du Reich. Or, et ce n'est sans doute pas par hasard, la révolution allemande de 1918 a commencé par le Sud. Il n'y avait plus de Habsbourg à Vienne ni de Wittelsbach à Munich. Le support du particularisme, qui était dynastique, avait disparu. Pour que le trône des Hohenzollern pût s'écrouler sans dommages pour l'unité, il fallait que les autres trônes allemands fussent vides. Cette condition extraordinaire et imprévue était remplie.

     

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    La République s'installait. Elle devait unir encore davantage les Allemands. Un socialiste l'avait dit dès le 3 novembre : "Plus le Reich est démocratique, plus son unité devient sûre et plus grande sa force d'attraction. La grande Allemagne, qui déjà semblait se faire en 1848 et dont les contours se dessinent de nouveau devant nous, avait été conçue sous la forme d'un Etat démocratique." C'était vrai. Les Alliés avaient confirmé l'unité allemande par le traité de Versailles lui-même. Ils l'avaient rendue encore plus forte en exigeant l'abdication de Guillaume Il et en poussant le Reich à adopter le régime républicain. Par une inconséquence remarquable, ils exigeaient d'ailleurs que l'Autriche restât distincte de la communauté germanique dont elle avait fait partie jusqu'en 1866. En même temps, alléguant que le démembrement de l'Empire n'était pas dans leurs intentions, ils avaient, pour reconstituer la Pologne, séparé la Prusse orientale du reste de la Prusse remise dans l'état où l'avait trouvée Frédéric II. Ainsi, l'Allemagne, unifiée dans son esprit, était blessée dans sa chair.

    Parmi les vainqueurs, les uns, l'anglais Lloyd George et l'américain Wilson regardaient la dissociation du Reich comme contraire au principe ou comme trop propre à faire de la France la plus grande puissance du continent. Clemenceau la tenait pour impossible ou, s'il la désirait, c'était faiblement. Il voulait que l'Allemagne fût punie. Il lui répugnait de distinguer entre les Allemands à qui il réservait en bloc sa sévérité. L'ancienne politique française des "Allemagnes" était oubliée à ce point que les tentatives des autonomistes rhénans furent découragées et même accueillies ironiquement. Le général Mangin fut rappelé de Mayence pour les avoir soutenues. 

    En somme, l'idée des auteurs de la paix était à peu près la suivante. Il devait suffire de verser une certaine dose de démocratie dans l'édifice élevé par Bismarck et par les Hohenzollern, après l'avoir réduit à ses parties authentiquement allemandes. Alors, moyennant quelques précautions d'ordre militaire destinées à durer jusqu'à la conversion parfaite du peuple allemand, on aurait fait ce qu'il était humainement possible de faire pour la paix de l'Europe et le progrès de l'humanité. C'était un nouveau baptême des  Saxons, à la façon de Charlemagne, un baptême démocratique. On disait tout haut que le régime républicain affaiblirait les sentiments belliqueux. Peut-être, tout bas, pensait-on qu'il agirait à la manière d'un dissolvant.

     

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    Traité calligraphié, signé Raymond Poincaré

     

    Il est vrai que, pendant plusieurs années, il sembla que le chaos germanique fût revenu. L'Allemagne était secouée de violentes convulsions. Devenu tout-puissant à la faveur de la République, le socialisme y exerçait plus de ravages que la défaite. L'Allemagne semblait vaincue deux fois. On eût dit qu'elle tournait sa fureur contre elle-même. 

    Mais elle n'acceptait rien. Sa défaite lui apparaissait comme une injustice du sort ou une maldonne. Du traité, un social-démocrate, Scheidemann, avait dit que sa main sécherait plutôt que de signer cette humiliation. L'Allemagne était en révolte contre la "paix dictée", contre le Diktat. Cependant elle était impuissante. Le paiement des réparations, le "tribut", devait d'abord provoquer sa résistance. Jetée dans l'inflation par les désordres de sa politique, elle allait jusqu'au bout, elle tuait sa monnaie pour se rendre insolvable (ci dessous). Forts du droit des créanciers, les Français occupèrent la Ruhr sans coup férir. En 1923, l'Allemagne parut plus bas que le jour où ses généraux avaient arboré le drapeau blanc et demandé l'armistice.

     

  • Jean Sévillia : « La colonisation et le non-sens historique d'Emmanuel Macron »

     

    Par Alexis Feertchak

    Alors qu'Emmanuel Macron a qualifié la colonisation de crime contre l'humanité, Jean Sévillia explique [Figarovox, 16.02] pourquoi une telle déclaration est un non-sens historique. En tant qu'historien, il estime que l'on ne peut pas jeter ainsi « l'opprobre sur les Européens d'Algérie, les harkis, et leurs descendants ». Nous n'ajouterons rien à cette pertinente analyse, si ce n'est que les déclarations d'Emmanuel Macron le disqualifient pour parler au nom de la France et diriger le pays.  LFAR

     

    XVM374ace7c-f3ac-11e6-a80c-3dc5aaa52285-120x168.jpgLors de son déplacement en Algérie, Emmanuel Macron a accordé un entretien à la chaîne Echorouk News où il qualifie la colonisation d'« acte de barbarie » et de « crime contre l'humanité ». Ces qualifications morale et juridique ont-elles un sens historiquement ?

    Sur le plan juridique, la première définition du crime contre l'humanité a été donnée en 1945 par l'article 6 de la Charte de Londres qui instituait le Tribunal militaire international, instance qui allait juger les chefs nazis à Nuremberg. Étaient visés « l'assassinat, l'extermination, la réduction en esclavage, la déportation, et tout autre acte inhumain inspirés par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux et organisés en exécution d'un plan concerté à l'encontre d'un groupe de population civile ». D'autres textes affineront la définition, comme le statut de Rome créant la Cour pénale internationale, en 1998, sans en changer l'esprit. Or la colonisation est le fait de peupler un pays de colons, de le transformer en colonie, voire, nous dit le dictionnaire le Robert, de procéder à son « exploitation» afin de le «mettre en valeur ».

    Historiquement parlant, à l'évidence, la colonisation suppose un rapport de domination du colonisateur envers le colonisé, variable en intensité et en durée selon les lieux où elle s'est déroulée, mais elle n'a pas pour but d'exterminer les colonisés, ce qui, sans parler de l'aspect moral, n'aurait même pas été de l'intérêt matériel du colonisateur. Parfois, dans les périodes d'installation du colonisateur, et cela a été le cas, en Algérie, la colonisation est passée par une guerre de conquête, avec son lot de violences inhérentes à toute guerre. Les travaux d'historiens comme Jacques Frémeaux ou le regretté Daniel Lefeuvre nous ont cependant appris à contextualiser les méthodes d'alors de l'armée française, une armée qui sortait des guerres révolutionnaires et napoléoniennes, et ont montré qu'Abd el-Kader n'était pas non plus un enfant de chœur quand il combattait les Français. Mais cent trente années de présence française en Algérie ne se résument ni à la guerre de conquête des années 1840 ni à la guerre d'indépendance des années 1950. Il y a un immense entre-deux qui a duré un siècle, avec ses échecs, ses pages grises, mais aussi ses réussites, ses motifs de fierté.

    Qualifier la colonisation d'acte de barbarie ou de crime contre l'humanité est un non-sens historique, un jugement sommaire, manichéen, qui passe sous silence la part positive de l'Algérie française, celle qui a conduit des Algériens musulmans à croire à la France et à s'engager pour elle. L'histoire a pour but de faire la vérité et non de jeter de l'huile sur le feu, mais, s'agissant de « barbarie », on pourrait rappeler que, dans les événements tragiques de la fin de l'Algérie française, des Européens d'Algérie ou des musulmans fidèles à la France ont été victimes d'actes aujourd'hui constitutifs du crime contre l'humanité. Si on veut vraiment faire de l'histoire, il faut tout mettre à plat.

    Dans cet entretien, Emmanuel Macron est revenu sur ses propos parus dans Le Point en novembre 2016 qui ont été « sortis de leur contexte », notamment quand il évoquait les « éléments de civilisation » apportés par la colonisation française. Comment comprenez-vous cette expression d'« éléments de civilisation » ?

    Je suppose qu'Emmanuel Macron faisait alors allusion, par exemple, à l'œuvre d'enseignement menée par la France en Algérie, certes avec retard, un retard dû à l'impéritie de la IIIe puis de la IVe République. En 1960, 38% des garçons musulmans et 23% des filles fréquentaient l'école, pourcentage qui était supérieur à Alger où 75% des garçons musulmans et 50% des filles étaient scolarisés, Européens et Arabes étant mêlés sur les bancs des écoles au moment où, dans maints États américains, la ségrégation sévissait encore entre Blancs et Noirs. Peut-être l'ancien ministre faisait-il encore allusion à la médecine coloniale. L'École de médecine d'Alger a été fondée moins de trente ans après la conquête. En 1860, le taux de mortalité infantile pouvait atteindre les 30 % dans la population algérienne. En 1954, il sera descendu à 13 %, pourcentage certes trop élevé, mais qui témoignait quand même d'un progrès. C'est à Constantine, en 1860, qu'Alphonse Laveran a identifié l'agent du paludisme, ce qui lui vaudra le prix Nobel de médecine en 1907. À l'école ou à l'hôpital, où était le crime contre l'humanité dans l'Algérie française ?

    Ajoutant que l'on ne construit rien sur « la culture de la culpabilisation », l'ancien ministre de l'Économie précise aujourd'hui: « La France a installé les droits de l'Homme en Algérie, mais elle a oublié de les lire ». Ne peut-il pas ainsi réconcilier l'opposition entre les partisans de l'excuse et les critiques de la repentance ?

    Il est certain que défendre un minimum l'œuvre française en Algérie tout en flattant un maximum les contempteurs de la colonisation française est un exercice qui demande de la souplesse. Mais je laisse les commentateurs de l'actualité analyser les balancements contraires d'Emmanuel Macron, spécialiste du rien-disant destiné à contenter tout le monde afin d'attirer un maximum de voix. Je rappellerai seulement que l'histoire électorale française, depuis un siècle et demi, a vu régulièrement surgir du paysage politique des personnages de ce type et jouer les hommes providentiels dont de braves citoyens attendaient tout. La société du spectacle y ajoute une dimension où il faut avoir la gueule de l'emploi : être jeune et beau. Ce sont des phénomènes sans enracinement dans la société, et par-là éphémères.

    Comment expliquez-vous que la « colonisation » suscite encore aujourd'hui un tel débat dans l'opinion publique ? Est-ce le signe de la crise identitaire que traverse le pays ?

    L'opinion me paraît plutôt indifférente à la question : déjà, dans les années 1950-1960, elle était de plus en plus hostile à l'Algérie française qui exigeait des sacrifices que plus personne n'avait envie de supporter. Mais en France, l'esprit de repentance permet à certains réseaux d'attiser la détestation de notre passé, phénomène de haine de soi qui conduit à dissocier la nation. Et en Algérie, la dénonciation de la colonisation française cela fait partie des fondamentaux du pouvoir actuel qui s'est construit sur toute une mythologie autour de la guerre d'indépendance. Le drame nous revient en ricochet par les jeunes Français d'origine maghrébine qui ont été élevés avec l'idée que la France aurait commis des crimes à l'égard de leurs aïeux. Comment pourraient-ils aimer la France dans ces conditions, comment pourraient-ils se reconnaître dans notre passé ? C'est un chemin difficile mais il n'y en a pas d'autre: il faut faire toute la vérité sur la relation franco-algérienne à travers la durée et à travers la multiplicité de ses facettes. On pourra regarder en face l'histoire de la présence française en Algérie dans sa totalité le jour où l'opprobre ne sera plus jeté par principe sur les Européens d'Algérie et les harkis, et leurs descendants. 

    « On pourra regarder en face l'histoire de la présence française en Algérie le jour où l'opprobre ne sera plus jeté sur les Européens d'Algérie et les harkis, et leurs descendants. » 

     

    Journaliste, écrivain et historien, Jean Sévillia est rédacteur en chef adjoint du Figaro Magazine. Il vient de publier Écrits historiques de combat, un recueil de trois essais (Historiquement correct ; Moralement correct ; Le terrorisme intellectuel) qui vient de paraître aux éditions Perrin.

    Alexis Feertchak

     

  • Des militants royalistes nettoient une statue vandalisée de Jeanne d'Arc à Paris.

    Une militante de l'AF nettoie la statue vandalisée de Jeanne d'Arc. Photo © Action française/Twitter

    Source : https://www.valeursactuelles.com/

    La statue du sculpteur Emile-François Chatrousse a récemment été recouverte de la mention “pucele (sic) de merde”.

    Une dégradation passée sous silence par les médias. Il y a quelques jours, une statue de Jeanne d’Arc, située sur le boulevard Saint-Marcel, dans le cinquième arrondissement de Paris, a été recouverte de graffitis, dans l’indifférence générale. Sur le socle de l’effigie érigée en hommage à l’héroïne française, on pouvait notamment lire l’insulte « pucele (sic) de merde », en référence au surnom de « pucelle d’Orléans » qui lui est dévolu. Puisque la mairie de Paris n’a pas jugé bon de nettoyer l’œuvre du sculpteur Emile-François Chatrousse, ce sont de jeunes militants de l’Action française (AF) qui s’en sont chargés. 

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    Une action « très bien accueillie par les habitants du quartier »

    Le mouvement royaliste a en effet partagé sur les réseaux sociaux des photos de « jeunes Parisiens » occupés à frotter les « graffitis injurieux envers l’héroïne nationale, cette jeune fille qui fit relever la tête à la France au XVe siècle ». « L’action des militants royalistes a été très bien accueillie par les habitants du quartier qui les ont félicités pour leur action. La France est à nous, la France est à Jeanne d’Arc », s’est félicité le compte Twitter de l’AF Île de France.

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    Plusieurs internautes ont d’ailleurs reproché à la mairie de Paris de ne pas avoir fait le nécessaire pour faire disparaître cette mention injurieuse. « Comment se fait-ce que l’AF se soit chargée de la nettoyer, Anne Hidalgo avait piscine ? », s’est notamment demandé le journaliste Jonathan Moadab.