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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • On réagit, à Mirepoix, à la venue du Comte de Paris... : surprise, ”dans le Département le plus à gauche de France”

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    Le texte d'aujourd'hui est très court, vous ne "perdez" pas grand-chose. Il est, comme le précédent, "réservé aux abonnés" : regardez quand même ces quelques lignes initiales... :

    https://www.ladepeche.fr/2021/01/20/une-messe-en-memoire-de-louis-xvi-en-ariege-surprise-dans-le-departement-le-plus-a-gauche-de-france-9323475.php?fbclid=IwAR14U0c5ifaeDlXopXw943YVYW_dTxMsnrv_eJu0Xx1eTqM7XgEij6CcPt8

     

    Mais, pour ce qui est de la légende de la photo :

    "Le Prince Jean d’Orléans a 55 ans. Il pourrait prétendre à la couronne en cas de retour (improbable) de la royauté.  Photo AFP, Charly Triballeau - CHARLY TRIBALLEAU"

    nous ferons juste, et très amicalement, remarquer à notre confrère que celui qui aurait prédit l'instauration d'une République en France, en 1785, aurait été immédiatement emmené... au cabanon ! Jamais le trône n'avait paru aussi solide : rien n'était plus improbable, alors, que la chute de la Royauté, la Révolution sanguinaire et l'avènement d'une République annonçant au monde le Totalitarisme génocidaire.

    Ne serions-nous pas dans la même situation, aujourd'hui ? Personne ne semble "imaginer autre chose que ce qui existe" (comme disait Maurras).

    N'est-ce pas mauvais signe pour le Système ?...

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    DEMAIN : LA RÉVOLUTION ROYALE !

    LA LIBÉRATION DE LA FRANCE, CORSETÉE PAR UN ÉTAT OBÈSE AUTANT QU'IMPUISSANT !

    LE "REBRANCHEMENT" DU PAYS SUR SON RÉGIME TRADITIONNEL, CELUI QUI L'A FAITE, QUI EN A FAIT LA PREMIÈRE PUISSANCE DU MONDE, PAR LA DESTRUCTION DU SYSTÈME QUI LA DÉCLASSE INEXORABLEMENT !

    NOUS APPELONS TOUS LES FRANÇAIS À SE JOINDRE À NOUS POUR MENER LA SEULE ACTION POLITIQUE QUI VAILLE : "UNE ACTION RÉELLEMENT D'OPPOSITION, C'EST-À-DIRE PRÔNANT OUVERTEMENT LA SUBVERSION DU RÉGIME" (Léon Daudet)

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  • Jean-Christophe Buisson mouche Christiane Taubira et il a rudement raison !

     

    Par Jean-Christophe Buisson

    Un journaliste qui a du style, une logique, une cohérence, de la culture et des idées. Comme disait Thibon : ça manque !  

     

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    TAUBIRA OU L'HISTOIRE EN MARCHE ARRIÈRE

    Christiane Taubira ne fut que ministre mais se croit historienne.

    Dans Le Journal du dimanche, elle réagit à l'affaire de l'Aquarius en s'aventurant à égrener quelques périodes au cours desquelles des pays (notamment le nôtre) se sont honorés à accueillir des réfugiés.

    Un peu de guerre d'Espagne, dix lignes sur la guerre d'Algérie et autant sur les boat people d'Asie fuyant les régimes communistes (toute honte bue, puisque cela ne l'a jamais empêchée de nouer des alliances politiques avec des élus communistes, mais passons), le paragraphe obligatoire sur les terribles guerres dans les Balkans. Et en conclusion, cette énormité mise en exergue : « Jamais dans l'Histoire, lorsqu'il fallut accueillir une part du monde, la société ne s'est effondrée ni même affaiblie. »

    Et l'empire romain tombant sur lui-même après avoir tenté d'assimiler les Barbares par tribus entières ? Et les Aztèques disparaissant à l'arrivée de Cortés ? Et les Indiens d'Amérique quasi éradiqués par les Européens d'Amérique ? Et les peuples aborigènes d'Australie ? Ni effondrés, ni affaiblis, vraiment ?

    Avant d'être réécrite, l'Histoire s'apprend, madame l'ancienne ministre. 

    Source : Figaro magazine, dernière livraison.

     

    Jean Christophe Buisson est écrivain et directeur adjoint du Figaro Magazine. Il présente l'émission hebdomadaire Historiquement show4 et l'émission bimestrielle L'Histoire immédiate où il reçoit pendant plus d'une heure une grande figure intellectuelle française (Régis Debray, Pierre Manent, Jean-Pierre Le Goff, Marcel Gauchet, etc.). Il est également chroniqueur dans l'émission AcTualiTy sur France 2. Son dernier livre, 1917, l'année qui a changé le monde, vient de paraître aux éditions Perrin.

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    1917, l'année qui a changé le monde de Jean-Christophe Buisson, Perrin, 320 p. et une centaine d'illustrations, 24,90 €.

  • Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray (3)

    Chute du mur de Berlin

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgNous poursuivons la publication de notre série, dont la lecture expliquera à ceux qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFAR

    1ère partie : l’Homme Masse2235704335.jpg

    Le communisme en Europe : fatalité d'un déclin

    En tous cas, un signe atteste que le processus de « démassification » est bel et bien engagé, du moins au niveau de la production. Les politologues s'interrogent sur le « déclin » du parti communiste. Celui-ci a certainement pâti de la dégradation de l'image de marque de l'U.R.S.S., du lait des événements de Pologne et de la guerre d'Afghanistan.

    « L’archipel du Goulag » de Soljenitsyne a désabusé les intellectuels mais bien d'autres livres avaient révélé l'existence des camps soviétiques, sans que les belles âmes s'émeuvent. Ce qui s'est passé en Hongrie et en Tchécoslovaquie l'emporte de beaucoup, en horreur, sur la répression, après tout timide, qui frappe Solidarnosc. Pourquoi ce brutal effondrement du mythe soviétique aujourd'hui et non il y a dix ans ou cinquante ? Ce n'est pas du communisme dont se détournent les intellectuels mais de la démocratie dont il constitue l'expression achevée. A preuve le repli peureux des « nouveaux philosophes « sur le libéralisme et le parlementarisme, donc sur une variété de féodalisme. Ils ont renoncé à changer le monde. Seuls leur importent désormais leurs intérêts de classe, la défense de leurs privilèges. Les « droits de l'homme « fournissent un alibi fort convenable à la lâcheté des intellectuels.

    Pourquoi étaient-ils communistes, communisants, compagnons de route, porteurs de valises ? Parce que, d'instinct, ils ne rêvèrent que la force. Ils sentent confusément que la force a quitté le communisme. Il la tenait de la masse et celle-ci se dissout. Lénine, en effet, a conçu les partis communistes comme des organisations militaires, dont les of­ficiers et les sous-officiers étaient chargés d'encadrer les O.S. Il avait mieux que ses rivaux, empêtrés dans le dogmatisme marxiste, analysé la situation sociale de la Russie du début du siècle. Au contraire de ce que l'on prétend d'ordinaire, elle disposait d'une industrie moins puissante, sans doute, que celle de la Grande Bretagne, de l'Allemagne et même de la France mais beaucoup plus moderne. Quand elle avait commencé à s'industrialiser, elle s'était heurtée à une difficulté considérable. Elle ne possédait pas de tradition ouvrière. Faute de spécialistes, elle adopta le travail à la chaîne, qui permettait d'utiliser les moujiks, chassés de la terre par l'abolition du servage et la modernisation de l'agriculture sous l'impulsion des koulaks, ces petits propriétaires, nés de la dissolution du "mir" la communauté agraire. Grâce aux capitaux étrangers, surtout français, attirés par une main d'œuvre à bon marché : les usines se multipliaient. Entre 1900 et 1913 la production doubla. Le coup de génie de Lénine fut de comprendre que le prolétaire, tel que l'avait conçu Marx n'était qu'une catégorie hégélienne, audacieusement transposée dans l'histoire sociale, le concept de négativité absolue qui, par un renversement dialectique, devient tout à force de n'être rien. Marx, à la suite de Hegel, associait négativité et conscience de soi. Il imaginait donc le prolétaire porteur d'une conscience de classe qui lui permettait de changer le monde. Dans l'Allemagne du XIXème siècle, il existait sans doute une classe ouvrière, nombreuse et puissante mais elle n'était prolétarisée que sur les marges. Rien de semblable dans la Russie de Lénine. Le concept avait pris chair. Il existait bel et bien un prolétariat, composé de moujiks analphabètes et grossiers dont la résignation de bêtes de somme ne s'interrompait que pour de brèves et brutales révoltes. L'idée que ces misérables puissent d'eux-mêmes acquérir quelque conscience que ce soit relevait de la bouffonnerie intellectuelle. La masse que découvrait Lénine n'était nullement révolutionnaire par essence. Tout au plus aspirait-elle à être mieux payée et à travailler moins. Il convenait, pour qu'elle devienne une force, de l'encadrer de révolutionnaires professionnels, qui la dirigeraient dans le sens qu'ils voudraient.

    On s'est souvent demandé pourquoi le communisme n'avait pu s'implanter dans les pays anglo-saxons. La raison en est simple : la place était prise. La Grande Bretagne et les Etats-Unis avaient introduit le travail à la chaîne dès les premières années du siècle. Ce qui avait donné aux syndicats le temps de s'adapter. Quand éclata la révolution bolchevique, ils avaient déjà encadré la masse. Il n'en allait pas de même en France, où le travail à la chaîne n'apparaît qu'à la veille de la première guerre mondiale, qui devait le généraliser. Notre syndicalisme de métier, animé par des travailleurs hautement qualifiés, fiers de leur savoir-faire, trop individualistes pour accepter un appareil bureaucratique, était incapable, sans une profonde mutation, d'intégrer la masse. Il commençait à peine à s'adapter, quand éclata la révolution bolchevique. Les communistes avaient le champ libre. Ils en profitèrent.

    Aujourd'hui leurs bastions traditionnels s'effondrent. Mineurs ou sidérurgistes fondent, comme neige au soleil. Le P.C. poursuit depuis dix ans des combats de retardement, qui se retournent contre lui. Les compressions de personnel, faute d'être réalisées à temps, n'en deviennent que plus douloureuses. La rupture avec les socialistes est intervenue lorsque ceux-ci, le dos au mur, durent se résigner à renoncer à soutenir artificiellement des secteurs en déclin, qui avaient cessé, depuis des années d'être compétitifs. Le P.C. pouvait accepter bien des choses, pas de perdre sa base sociale.

    Il se trouve d'ailleurs enfermé dans une contradiction. Les immigrés lui fournissent ses dernières troupes de choc. S'appuyer sur eux, c'est pousser les ouvriers français vers le Front National. Essayer de rivaliser avec Le Pen, comme le firent quelques maires de banlieue, afin de retenir son électorat, non seulement risque de le couper des O.S. maghrébins mais le fait traiter de raciste par la cléricature religieuse ou laïque. Donc le P.C. se transforme en parti résiduel, qui ne se maintiendra que là où il parviendra à conserver le pouvoir municipal. Le poids des traditions l'empêchera sans doute de tomber aussi bas que son homologue allemand. Il conservera une audience marginale en tant que conservatoire des archaïsmes français.  •  (A suivre - A venir : « De Caillaux à Giscard : Le système libéral »)

     

    Lire les articles précédents ...

    Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray (1)

    Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray (2)

     

    lafautearousseau

  • Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray (3)

    Chute du mur de Berlin

     

    lfar bleu.jpgNous poursuivons la publication de notre série, dont la lecture expliquera à ceux qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFAR

     

    2235704335.jpg1ère partie : l’Homme Masse

    Le communisme en Europe : fatalité d'un déclin

    En tous cas, un signe atteste que le processus de « démassification » est bel et bien engagé, du moins au niveau de la production. Les politologues s'interrogent sur le « déclin » du parti communiste. Celui-ci a certainement pâti de la dégradation de l'image de marque de l'U.R.S.S., du lait des événements de Pologne et de la guerre d'Afghanistan.

    « L’archipel du Goulag » de Soljenitsyne a désabusé les intellectuels mais bien d'autres livres avaient révélé l'existence des camps soviétiques, sans que les belles âmes s'émeuvent. Ce qui s'est passé en Hongrie et en Tchécoslovaquie l'emporte de beaucoup, en horreur, sur la répression, après tout timide, qui frappe Solidarnosc. Pourquoi ce brutal effondrement du mythe soviétique aujourd'hui et non il y a dix ans ou cinquante ? Ce n'est pas du communisme dont se détournent les intellectuels mais de la démocratie dont il constitue l'expression achevée. A preuve le repli peureux des « nouveaux philosophes « sur le libéralisme et le parlementarisme, donc sur une variété de féodalisme. Ils ont renoncé à changer le monde. Seuls leur importent désormais leurs intérêts de classe, la défense de leurs privilèges. Les « droits de l'homme « fournissent un alibi fort convenable à la lâcheté des intellectuels.

    Pourquoi étaient-ils communistes, communisants, compagnons de route, porteurs de valises ? Parce que, d'instinct, ils ne rêvèrent que la force. Ils sentent confusément que la force a quitté le communisme. Il la tenait de la masse et celle-ci se dissout. Lénine, en effet, a conçu les partis communistes comme des organisations militaires, dont les of­ficiers et les sous-officiers étaient chargés d'encadrer les O.S. Il avait mieux que ses rivaux, empêtrés dans le dogmatisme marxiste, analysé la situation sociale de la Russie du début du siècle. Au contraire de ce que l'on prétend d'ordinaire, elle disposait d'une industrie moins puissante, sans doute, que celle de la Grande Bretagne, de l'Allemagne et même de la France mais beaucoup plus moderne. Quand elle avait commencé à &industrialiser, elle s'était heurtée à une difficulté considérable. Elle ne possédait pas de tradition ouvrière. Faute de spécialistes, elle adopta le travail à la chaîne, qui permettait d'utiliser les moujiks, chassés de la terre par l'abolition du servage et la modernisation de l'agriculture sous l'impulsion des koulaks, ces petits propriétaires, nés de la dissolution du « mir « la communauté agraire. Grâce aux capitaux étrangers, surtout français, attirés par une main d'œuvre à bon marché : les usines se multipliaient. Entre 1900 et 1913 la production doubla. Le coup de génie de Lénine fut de comprendre que le prolétaire, tel que l'avait conçu Marx n'était qu'une catégorie hégélienne, audacieusement transposée dans l'histoire sociale, le concept de négativité absolue qui, par un renversement dialectique, devient tout à force de n'être rien. Marx, à la suite de Hegel, associait négativité et conscience de soi. Il imaginait donc le prolétaire porteur d'une conscience de classe qui lui permettait de changer le monde. Dans l'Allemagne du XIXème siècle, il existait sans doute une classe ouvrière, nombreuse et puissante mais elle n'était prolétarisée que sur les marges. Rien de semblable dans la Russie de Lénine. Le concept avait pris chair. Il existait bel et bien un prolétariat, composé de moujiks analphabètes et grossiers dont la résignation de bêtes de somme ne s'interrompait que pour de brèves et brutales révoltes. L'idée que ces misérables puissent d'eux-mêmes acquérir quelque conscience que ce soit relevait de la bouffonnerie intellectuelle. La masse que découvrait Lénine n'était nullement révolutionnaire par essence. Tout au plus aspirait-elle à être mieux payée et à travailler moins. Il convenait, pour qu'elle devienne une force, de l'encadrer de révolutionnaires professionnels, qui la dirigeraient dans le sens qu'ils voudraient.

    On s'est souvent demandé pourquoi le communisme n'avait pu s'implanter dans les pays anglo-saxons. La raison en est simple : la place était prise. La Grande Bretagne et les Etats-Unis avaient introduit le travail à la chaîne dès les premières années du siècle. Ce qui avait donné aux syndicats le temps de s'adapter. Quand éclata la révolution bolchevique, ils avaient déjà encadré la masse. Il n'en allait pas de même en France, où le travail à la chaîne n'apparaît qu'à la veille de la première guerre mondiale, qui devait le généraliser. Notre syndicalisme de métier, animé par des travailleurs hautement qualifiés, fiers de leur savoir-faire, trop individualistes pour accepter un appareil bureaucratique, était incapable, sans une profonde mutation, d'intégrer la masse. Il commençait à peine à s'adapter, quand éclata la révolution bolchevique. Les communistes avaient le champ libre. Ils en profitèrent.

    Aujourd'hui leurs bastions traditionnels s'effondrent. Mineurs ou sidérurgistes fondent, comme neige au soleil. Le P.C. poursuit depuis dix ans des combats de retardement, qui se retournent contre lui. Les compressions de personnel, faute d'être réalisées à temps, n'en deviennent que plus douloureuses. La rupture avec les socialistes est intervenue lorsque ceux-ci, le dos au mur, durent se résigner à renoncer à soutenir artificiellement des secteurs en déclin, qui avaient cessé, depuis des années d'être compétitifs. Le P.C. pouvait accepter bien des choses, pas de perdre sa base sociale.

    Il se trouve d'ailleurs enfermé dans une contradiction. Les immigrés lui fournissent ses dernières troupes de choc. S'appuyer sur eux, c'est pousser les ouvriers français vers le Front National. Essayer de rivaliser avec Le Pen, comme le firent quelques maires de banlieue, afin de retenir son électorat, non seulement risque de le couper des O.S. maghrébins mais le fait traiter de raciste par la cléricature religieuse ou laïque. Donc le P.C. se transforme en parti résiduel, qui ne se maintiendra que là où il parviendra à conserver le pouvoir municipal. Le poids des traditions l'empêchera sans doute de tomber aussi bas que son homologue allemand. Il conservera une audience marginale en tant que conservatoire des archaïsmes français.  •  

    (A suivre - A venir : « De Caillaux à Giscard : Le système libéral »)

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    Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray (1)

    Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray (2)

  • Le Bien Commun n°33 d'Octobre 2021 disponible.

    https://lebiencommun.net/kiosque/le-bien-commun-n33/

    Sortie du numéro 33 (octobre 2021) !

    Au sommaire :
     
    3 Edito
    L’ennemi commun
    par François Marcilhac
     
    5 Actualités françaises
    Entretien avec Paul-Marie Coûteaux : l’histoire de France ne s’est pas faite à coups d’élections • 8 L’Allemagne en ses colonies • 10 En hommage à Dominique Paoli • 11 Chronique de Stéphane Blanchonnet • J’aime plus Paris
     
    12 Économie et société
    Entretien avec Clotilde Brossollet : les catholiques ont une mauvaise image de la politique. À juste titre, d’ailleurs ! • 14 La condition de la femme musulmane • 15 République, donc barbarie ?
     
    16 Politique étrangère
    Coke en stock • 17 Pleins feux sur Kaboul • 18 La loi des affranchis
     
    19 Philosophie
    La chronique de Rémi Soulié • 20 Entretien avec Juan Asensio : Connaissez-vous Abel Bonnard ?
     
    23 Dossier : L’Union européenne va-t-elle nous sortir de la crise ?
    Pour relancer, il faut des entrepreneurs et des salariés ! • 25 Les contours idéologiques du Plan de relance • 27 Relance ou endettement ? • 28 Entretien avec Guillaume Travers : face au libéralisme de la surveillance !
     
    31 Histoire
    L’œuvre de Cîteaux
     
    38 Idées politiques
    Une leçon d’espoir • 41 La double nature de la République • 42 La chronique à vif de Diane de Rorruan43 Littérature
    La fable contre la science
     
    44 Culture
    Un singe au paradis • 45 Cinéma Retour sur le festival de Cannes, son film d’ouverture et sa palme d’or
     
    47 Courrier des lecteurs
  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    Le juste commentaire de Christophe Dickès - qui, lui, connaît plus que très bien Jacques Bainville - sur le très pauvre propos de Darmanin qui cite - lui, fort mal à propos et à tort et à travers - notre maître à tous :

    • Connaissant un peu (euphémisme) Bainville, il faisait référence aux régions agrégées à la couronne de France. Pas vraiment à l'immigration et surtout pas l'immigration extra-européenne qu'il n'imaginait même pas 1/2 #Darmanin #Bainville

    • Dans son Histoire de France, les invasions des IV et Ve sont le seul fait migratoire mentionné. Il souligne par ailleurs le maintien de la romanité, en dépit des invasions, comme un fait majeur. 2/2.

    https://www.lefigaro.fr/politique/loi-immigration-gerald-darmanin-cite-jacques-bainville-a-la-tribune-de-l-assemblee-20221207?utm_source=app&utm_medium=sms&utm_campaign=fr.playsoft.lefigarov3

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    1. Toujours à propos de Bainville, et toujours de Christophe Dickès :

     

    2. Hervé Machenaud (ex directeur de production d'EDF) explique pourquoi, à la fin des années 90, le nucléaire français était "la hantise et la phobie du monde allemand". Un monde allemand qui, répétons-le, s'il est "politiquement uni" est notre ennemi mortel depuis toujours. Les rois l'avaient compris, qui l'avaient morcelé aux Traités de Westphalie : des Encyclopédistes aux deux Empires, les révolutionnaires l'ont unifié, et le Pays légal (Cemenceau) n'a pas voulu le démolir en 1918, ce qui nous donna Hitler et la Seconde Guerre mondiale vingt ans après, conformément à la prévision de Bainville et de l'Action française. Et, aujourd'hui, un quatrième Reich, dont l'agressivité a changé d'aspect : elle n'est plus la barbarie des SS mais elle est le rouleau compresseur économique d'un Quatrième Reich aussi destructeur pour nous, même si c'est différemment, que les précédents...

    (extrait vidéo 1'05)

    https://twitter.com/DocuVerite/status/1600448845137072128?s=20&t=4fEfFMVPqEq06AQcgxfyqQ

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    DELENDA EST

    GERMANIA !

     

    2 BIS. Loïc Le Floch Prigent (ex Président GDF) raconte un "moment d'Histoire" qui montre bien comment le Pays légal républicain idéologique non seulement ne défend pas la France et les Français contre nos ennemis allemands du Quatrième Reich, mais se couche devant eux, trahit les intérêts supérieurs et vitaux du Peuple français... Une des nombreuses raisons pour lesquelles nous sommes royalistes...

     "Les fonctionnaires français ont été plus européens et plus allemands que français, ils avaient cette idéologie profonde que nous étions le mal parce que nous avions fait trop de nucléaire..."

    (extrait vidéo 1'10)

    https://twitter.com/DocuVerite/status/1600228231914827777?s=20&t=6l40Uu82u1Dmi4lrU4D44Q

    VIVE LE NUCLÉAIRE,

    ET SURTOUT

    LE NUCLÉAIRE

     

    FRANCAIS !

     

    4.Entièrement d'accord avec Vent debout :

    "Le développement des EnR en SITES INDUSTRIELS en France contribue au réchauffement climatique !"

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir...

     

    5. Église Catholique de Corse communique :

    "Article du Figaro « En Corse, les jeunes des villages font revivre les confréries » #dioceseajaccio #eglisecatholiquedecorse #LeFigaro #confrerie #cunfraterna #corsica"

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir, puis utilisez le zoom...

    Et, puisqu'on est dans la période du 8 novembre chantons, avec tous nos amis Corses (et les autres...), le Dio vi salvi, Regina... que nous vous proposons, dans nos Éphémérides, en deux versions :  la première en polyphonie vocale (voix féminine en solo, accompagnée de voix masculines), et la seconde (plus inattendue peut-être) orchestrée :

          - Dio vi salvi regina.mp3  (Anghjula Potentini)  

          - Dio vi salvi Regina - Terra.mp3       

     

    6. À dire et répéter sans cesse, à temps et à contre-temps, aux menteurs du Système, qui veut noyer/diluer le Peuple français sous les flots contnus de l' immigration/invasion qu'il nous impose et qui finira mal (pour lui et pour les envahisseurs); et à leurs complices/collabos... :

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    "..."La France a toujours été une terre d’immigration", a déclaré le président de la République. La notion d’immigration est relativement récente, argumente la démographe, qui retrace l’évolution du phénomène migratoire depuis 1850.
    «En 1851, à peine plus de 1 % des habitants sont des étrangers, pour l’essentiel des voisins proches (Belges, Italiens et Espagnols). La présence étrangère augmente pour atteindre presque 3 % à la fin du XIXe siècle, mais ce sont toujours surtout nos voisins proches.»
    «Comme on part de très bas, la vague migratoire des années 1920 prend une ampleur frappante. Et, là, on connaît l’évolution du nombre d’immigrés. Leur pourcentage gagne près de 3 points en dix ans: 3,7 % en 1921 ; 6,6 % en 1931. C’est un niveau que l’on ne retrouvera qu’à la fin des années 1960. En intensité, la vague migratoire des Trente Glorieuses n’a pas la même amplitude, puisqu’on atteindra un maximum de 7,4 % d’immigrés en 1975 en France métropolitaine. Cette vague est suivie d’une stagnation de la proportion d’immigrés en France, autour de 7,4 %, pendant le dernier quart du XXe siècle. La dernière vague migratoire qui démarre avec le XXIe siècle est d’intensité comparable à celle des années 1954-1975. En 2021, la France compterait 10,3 % d’immigrés, niveau jamais atteint auparavant..."

     

    7. "Idéologie d’intellos d’extrême gauche" : dans l’Eure, une mère conteste l’écriture inclusive utilisée au collège de son fils. La mère de famille refuse que "l’idéologie woke" ne pénètre dans l’établissement scolaire dans lequel est scolarisé son enfant... :

    https://www.valeursactuelles.com/regions/normandie/eure/no_agglomeration/politique/ideologie-dintellos-dextreme-gauche-dans-leure-une-mere-conteste-lecriture-inclusive-utilisee-au-college-de-son-fils?fbclid=IwAR05oqgAxjNovA_0iHS4dJRQcT7Y_3DePkHVO7CQ8H87sXI6RBz-LyOto-Y

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    À DEMAIN !

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  • NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE...

    A partir du vendredi 19 juillet, et jusqu'à la fin du mois d'août, nous vous proposerons de découvrir, ou de mieux connaître, mais aussi de faire découvrir à d'autres (par le jeu des partages) l'immense Jacques Bainville, par le biais d'une photo quotidienne tirée de notre "Album Jacques Bainville" (lafautearousseau vous propose également un "Album Léon Daudet" et un "Album Charles Maurras").

     

     

    Aujourd'hui : 30. L'ajout de 1933 : le chapitre VII...

    L'ajout de 1933 : le chapitre VII...

     

    Et voici maintenant, pour conclure, ce chapitre sur cet ouvrage fondamental, et remarquable en tous points, l'intégralité de l'ajout de 1933, le chapitre VII (et dernier) de l' "Histoire de deux peuples, continuée jusqu'à Hitler", chapitre intitulé "Le réveil de la Walkyrie", dans lequel Bainville explique les causes lointaines de la Seconde Guerre mondiale et, pour ce faire, remonte aux sources, c'est à dire au calamiteux Traité de Versailles de 1918, qui a gâché la paix, après une guerre qui avait coûté tant de sacrifices matériels et humains au peuple français; et il montre bien comment le Régime en est directement l'unique responsable...



    "Restitutions, réparations, garanties." Tels furent les trois principes qui inspirèrent la paix, conçue comme un jugement. D'autres traités avaient été des traités politiques. Celui-là était un traité moral, pesé dans les balances de la justice. Il était moral que l'Allemagne fût désarmée et qu'elle perdît, en fait de territoires, ceux qu'elle avait pris à d'autres nations non germaniques et ceux-là seulement. Il était moral, au plus haut degré, que les responsables de la guerre fussent jugés, Guillaume II à leur tête. Il est vrai qu'ils ne l'ont pas été, que le peuple allemand a été unanime à refuser de livrer ces otages et que la révision du traité a commencé par cet article-là. Il était moral que l'Allemagne fût privée de ses colonies. Elle n'était pas jugée digne de compter parmi les peuples colonisateurs. Enfin il était moral, deux fois moral, qu'elle fût astreinte à payer, d'abord parce qu'elle avait à réparer les dommages causés à autrui, ensuite parce qu'il fallait que le peuple allemand comprît que la guerre est une mauvaise opération et qui ne rapporte rien. Ainsi cette paix, rendue comme un arrêt de justice, aurait encore l'avantage de moraliser le condamné. « J'espère, disait M. Lloyd George, que l'Allemagne a fait son salut en la débarrassant du militarisme, des Junkers, des Hohenzollern. Elle a payé un prix élevé pour sa délivrance. Je crois qu'elle trouva que cela en valait la peine. »
    Fondée sur de pareilles illusions, est-il étonnant que la paix ait laissé tant de déboires aux vainqueurs ? Voici, en regard, ce qu'était la réalité.
    Une Allemagne diminuée d'environ 100.000 kilomètres carrés mais qui, sur ce territoire réduit, réunissait encore 60 millions d'habitants, un tiers de plus que la France, subsistait au centre de l'Europe. L'oeuvre de Bismarck et des Hohenzollern était respectée dans ce qu'elle avait d'essentiel. L'unité allemande n'était pas seulement maintenue mais renforcée. Les alliés avaient affirmé leur volonté de ne pas intervenir dans les affaires intérieures allemandes. Ils y étaient intervenus pourtant. Les mesures qu'ils avaient prises, la voie qu'ils avaient montrée, celle de la République unitaire, avaient eu pour effet de centraliser l'Etat fédéral allemand et d'affermir les anciennes annexions de la Prusse dans le Reich lui-même. S'il y avait, parmi les populations allemandes, des aspirations à l'autonomie, elles étaient étouffées. Le traité enfermait, entre des frontières rétrécies, 60 millions d'hommes unis en un seul corps. Telle lut l'Allemagne au nom de laquelle deux ministres de la nouvelle République vinrent signer à Versailles, le 28 juin 1919.
    Du fond de la Galerie des Glaces, Müller et Bell, de noir habillés, avaient comparu devant les représentants de vingt-sept peuples assemblés. Dans le même lieu, sous les mêmes peintures, l'Empire allemand avait été proclamé quarante-sept ans plus tôt. Il y revenait pour s'entendre déclarer à la fois coupable et légitime, intangible et criminel. À sa condamnation il gagnait d'être absous comme si la forme républicaine eût suffi à le rénover. 
    Obscurs délégués d'une Allemagne vaincue mais toujours compacte, Müller et Bell, comparaissant devant ce tribunal, pensaient-ils à ce que la défaite laissait survivre d'essentiel pour leur pays ? Le redoutable Empire de Guillaume II était humilié. La voix coupante de Clemenceau ajoutait à l'humiliation : « Il est bien entendu, Messieurs les Délégués allemands, que tous les engagements que vous allez signer doivent être tenus intégralement et loyalement. » Les témoins de cette scène historique entendront toujours et ce verbe tranchant et les deux Ia, indifférents et mous, qui sortiront de la bouche de Müller et de Bell. Qui pouvaient-ils engager ? Déjà le traité de Versailles mettait en mouvement des forces qui échappaient à la volonté de ses auteurs.
    Ce traité enlevait tout aux vaincus, sauf le principal, sauf la puissance politique génératrice de toute puissance. Il croyait ôter à l'Allemagne les moyens de nuire qu'elle possédait en 1914. Il lui accordait le premier de ces moyens, celui qui permet de retrouver les autres, l'Etat central, l'Etat prussien avec lequel toute l'Allemagne était désormais confondue. Ainsi l'unité sortait plus forte de la défaite.
    Ce n'est pas tout. Les Alliés, pour consentir à déposer les armes, avaient exigé le renversement des Hohenzollern. Mais la chute de cette dynastie avait été précédée de celle de tous les autres princes allemands. Quand Guillaume Il avait fui, les rois de Bavière, de Saxe, de Wurtemberg, les grands-ducs et les ducs étaient déjà tombés. Bismarck avait calculé que la révolution était impossible parce que, si l'empereur-roi de Berlin tombait, les princes confédérés reprendraient leur liberté et que ce serait la désagrégation du Reich. Or, et ce n'est sans doute pas par hasard, la révolution allemande de 1918 a commencé par le Sud. Il n'y avait plus de Habsbourg à Vienne ni de Wittelsbach à Munich. Le support du particularisme, qui était dynastique, avait disparu. Pour que le trône des Hohenzollern pût s'écrouler sans dommages pour l'unité, il fallait que les autres trônes allemands fussent vides. Cette condition extraordinaire et imprévue était remplie.
    La République s'installait. Elle devait unir encore davantage les Allemands. Un socialiste l'avait dit dès le 3 novembre : « Plus le Reich est démocratique, plus son unité devient sûre et plus grande sa force d'attraction. La grande Allemagne, qui déjà semblait se faire en 1848 et dont les contours se dessinent de nouveau devant nous, avait été conçue sous la forme d'un Etat démocratique. » C'était vrai. Les Alliés avaient confirmé l'unité allemande par le traité de Versailles lui-même. Ils l'avaient rendue encore plus forte en exigeant l'abdication de Guillaume Il et en poussant le Reich à adopter le régime républicain. Par une inconséquence remarquable, ils exigeaient d'ailleurs que l'Autriche restât distincte de la communauté germanique dont elle avait fait partie jusqu'en 1866. En même temps, alléguant que le démembrement de l'Empire n'était pas dans leurs intentions, ils avaient, pour reconstituer la Pologne, séparé la Prusse orientale du reste de la Prusse remise dans l'état où l'avait trouvée Frédéric II. Ainsi, l'Allemagne, unifiée dans son esprit, était blessée dans sa chair.
    Parmi les vainqueurs, les uns, l'anglais Lloyd George et l'américain Wilson regardaient la dissociation du Reich comme contraire au principe ou comme trop propre à faire de la France la plus grande puissance du continent. Clemenceau la tenait pour impossible ou, s'il la désirait, c'était faiblement. Il voulait que l'Allemagne fût punie. Il lui répugnait de distinguer entre les Allemands à qui il réservait en bloc sa sévérité. L'ancienne politique française des « Allemagnes » était oubliée à ce point que les tentatives des autonomistes rhénans furent découragées et même accueillies ironiquement. Le général Mangin fut rappelé de Mayence pour les avoir soutenues.
    En somme, l'idée des auteurs de la paix était à peu près la suivante. Il devait suffire de verser une certaine dose de démocratie dans l'édifice élevé par Bismarck et par les Hohenzollern, après l'avoir réduit à ses parties authentiquement allemandes. Alors, moyennant quelques précautions d'ordre militaire destinées à durer jusqu'à la conversion parfaite du peuple allemand, on aurait fait ce qu'il était humainement possible de faire pour la paix de l'Europe et le progrès de l'humanité. C'était un nouveau baptême des Saxons, à la façon de Charlemagne, un baptême démocratique. On disait tout haut que le régime républicain affaiblirait les sentiments belliqueux. Peut-être, tout bas, pensait-on qu'il agirait à la manière d'un dissolvant.
    Il est vrai que, pendant plusieurs années, il sembla que le chaos germanique fût revenu. L'Allemagne était secouée de violentes convulsions. Devenu tout-puissant à la faveur de la République, le socialisme y exerçait plus de ravages que la défaite. L'Allemagne semblait vaincue deux fois. On eût dit qu'elle tournait sa fureur contre elle-même.
    Mais elle n'acceptait rien. Sa défaite lui apparaissait comme une injustice du sort ou une maldonne. Du traité, un social-démocrate, Scheidemann, avait dit que sa main sécherait plutôt que de signer cette humiliation. L'Allemagne était en révolte contre la « paix dictée », contre le Diktat. Cependant elle était impuissante. Le paiement des réparations, le « tribut », devait d'abord provoquer sa résistance. Jetée dans l'inflation par les désordres de sa politique, elle allait jusqu'au bout, elle tuait sa monnaie pour se rendre insolvable (ci dessous). Forts du droit des créanciers, les Français occupèrent la Ruhr sans coup férir. En 1923, l'Allemagne parut plus bas que le jour où ses généraux avaient arboré le drapeau blanc et demandé l'armistice.
    Alors parut l'homme qui devait la sauver, homme d'une haute intelligence, d'un véritable génie. Disciple du chancelier de fer, Gustave Stresemann se souvint que son maître n'avait pas toujours frappé du poing. Avant de dire que la force prime le droit, c'est-à-dire avant que la Prusse fût forte, Bismarck avait ménagé l'Autriche, ménagé la France. Il avait, à Biarritz, dans une entrevue célèbre, séduit Napoléon III. Stresemann comprit que l'Allemagne ne pouvait rien par la violence et qu'il fallait essayer de la ruse et de la douceur.
    Fidèle aux Hohenzollern quoique républicain par opportunisme, il a expliqué dans une lettre historique, une lettre au Kronprinz publiée après sa mort, qu'il importait pour le salut de l'Allemagne d'entrer dans les idées de l'adversaire, de « finasser ». La France, déjà lasse de l'effort que lui imposait l'exécution du traité, lui offrait un interlocuteur tel qu'il n'eût pu le souhaiter qu'en rêve. Démagogue profond jusqu'à la perversité, Aristide Briand calculait l'écho, la puissante vertu électorale que possèdent les mots de paix, de rapprochement des peuples, de réconciliation. Lui-même se grisait de son rôle, se sentait devenir grand homme, voyant, apôtre. Stresemann le prit par son faible comme Bismarck avait pris Napoléon III par le sien, qui était le principe des nationalités.
    À Sedan, Bismarck et Napoléon III s'étaient retrouvés face à face. La mort n'a permis ni à Stresemann d'assister à son triomphe, ni à Briand de voir les effets de son aveuglement. Les années de Locarno ont été celles d'une des plus grandes duperies de l'histoire. La faveur dont Frédéric avait joui en France autrefois fut dépassée. Le rayonnement de Stresemann éblouissait. Il embellissait tout. Les signes se multipliaient en vain. Quand la République allemande marchait, d'un mouvement continu, de gauche à droite, on s'obstinait à croire qu'elle suivait l'exemple de la République française qui avait marché de droite à gauche. Quand le maréchal Hindenburg, au plébiscite, fut élu président, remplaçant le socialiste Ebert, on voulut, après un moment de surprise, se persuader qu'il serait, comme le maréchal de Mac-Mahon, fidèle gardien des institutions qu'il n'aimait pas.
    Stresemann avait déjà disparu de la scène, lorsque son oeuvre fut couronnée par l'évacuation de Mayence. La France avait le droit d'occuper jusqu'en 1935 la ville que Thiers, jadis, appelait « la place la plus importante de l'Europe ». Avertissements, pressentiments, tout fut inutile. On alla jusqu'au bout du système de Locarno comme on était allé jusqu'au bout de la guerre. Ce qui répondait du respect des traités et même de l'existence de la démocratie allemande fut abandonné.
    Alors ce fut comme si l'Allemagne, libérée dans son territoire, l'était dans ses passions. En quelques mois elle fut embrasée à la voix d'un étrange Messie. On se refusait encore à croire qu'elle pût se livrer à Hitler. En quelques étapes il conquit le pouvoir que lui ouvrait le maréchal Hindenburg dont il avait été le concurrent et qu'il avait violemment combattu. Puis, en quelques jours, l'Allemagne se donnait à l'expression la plus extrême du nationalisme. L'Empire des Hohenzollern commença, en secret, d'être regretté dans le monde comme une forme de gouvernement modérée et libérale auprès du régime hitlérien. Conservée dans son unité, l'Allemagne avait donc mûri ce fruit ! Et même, l'unité sauvée par les vainqueurs, Hitler la consommait. Il allait plus loin que Bismarck, plus loin que la révolution de 1918 et que l'assemblée de Weimar. Il supprimait les dernières traces du fédéralisme. Il mettait un statthalter prussien jusqu'à Munich et la Bavière protestait encore moins qu'en 1871 lorsqu'elle avait été « avalée ».
    Ainsi l'histoire des deux peuples se poursuit. Elle offre, dans la phase qui finit et dans celle qui commence, ce caractère redoutable que jamais les Français n'ont si peu compris les Allemands. Leurs raisonnements et leurs sentiments nous échappent. Leur monde intellectuel et passionnel n'est pas le nôtre. Jamais peut-être ils n'ont été plus différents de nous. Même l'art est fertile en malentendus. Lorsque nous écoutons Siegfried, lorsque le héros, traversant le cercle de feu, réveille Brunhilde endormie, ce théâtre est pour nous de la mythologie puérile, prétexte à musique. Cette musique, pour Wagner, était celle « de l'avenir ». Et la Walkyrie chante : « Salut à toi, soleil ! Salut à toi, lumière ! Jour brillant, salut ! Long fut mon sommeil. Quel héros m'a réveillée ? » Paroles d'opéra ici. Là-bas, symbole de la résurrection et de la métamorphose. Autre et semblable à elle-même, l'Allemagne annonce quels destins ?

     

     

     

    Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)

  • Technocratie à la tête du Pays légal, par Philippe Germain.

    Qui est à la tête du pays légal ? Et l’écho de la France péri­phé­rique, de répondre : la « Tech­no­cra­tie ». La Répu­blique à beau désar­ti­cu­ler le pays réel, il garde son bon sens fran­çais. Il a vu qui s’était empa­ré de l’État en 2017. Il a com­pris la nature de la nou­velle caste diri­geante. 

    philippe germain.jpgCelle qui au nom de la Sou­ve­rai­ne­té popu­laire, gou­verne à quatre experts, dans un fameux autant que fumeux, « Conseil de Défense ».

    L’erreur serait de voir là un déra­page démo­cra­tique. Au contraire, Emma­nuel Macron a sau­vé le pays légal de la désaf­fec­tion des Fran­çais pour l’élite poli­tique. Joli coup de force, à la façon com­plot média­ti­co-judi­ciaire. Ensuite il a vio­lem­ment contré la révolte « Gilets Jaunes », grâce à la force poli­cière de la Vème répu­blique, cette dic­ta­ture ayant plus de pou­voirs que n’en eut jamais Louis XIV. Ces deux coups de force, confirment l’épuisement du « Cycle des Lumières ».

    La qua­trième élite, tech­no­cra­tique, a été for­gée par Bona­parte, comme l’élite finan­cière des ban­quiers, four­nis­seurs aux armées, agio­teurs, et comme l’élite poli­tique des franc-maçon mili­taires, du Corps légis­la­tif euro­péen (métèque dirait Maur­ras) avec 88 Ita­liens, 26 Néer­lan­dais, 23 Alle­mands et 4 Suisses. Son ber­ceau est l’école poly­tech­nique, dont le maitre à pen­ser est Saint Simon, ce scien­tiste vou­lant réor­ga­ni­ser la socié­té en fonc­tion de l’industrie. Pour les saint-simo­niens, l’administration des choses doit prendre le pas sur le gou­ver­ne­ment, c’est « éco­no­mique d’abord ». Ils ne ces­se­ront de récla­mer le pou­voir fort dont ils doivent consti­tuer l’état-major.

    • Ils s’en approchent sous le Vichy de l’Amiral Dar­lan et de Pierre Laval. Ils (Jean Biche­lonne) ont misé sur l’Europe alle­mande, à base eth­nique. L’échec, ne les écartent pas du pou­voir car pour pros­pé­rer finan­ciè­re­ment, le pays légal pré­fère un État omni­po­tent, « pro­vi­dence », mais néces­si­tant de l’élite poli­tique des com­pé­tences éco­no­miques dont elle ne dis­pose pas. Pour les com­bler, elle s’appuie donc sur l’élite tech­no­cra­tique, recru­tée par concours et jeu sub­til de pro­tec­tions et stra­té­gies matri­mo­niales. Béquille de l’élite poli­tique, les tech­no­crates, vont être les enfants gâtés de la Répu­blique et renou­ve­ler l’élite finan­cière au tra­vers des mariages par les femmes.
    • Ils s’étendent sous la IVème, grâce à De Gaule et sa créa­tion de l’E.N.A. Ils (Jean Mon­net, Mau­rice Schu­mann) misent sur l’Europe fran­co-alle­mande de « l’acier et du char­bon ». Là, ils réus­sissent et sui­vant le conseil de Ray­mond Aron, conci­lient tech­no­cra­tie et idée libé­rale pour ins­ti­tuer la démo­cra­tie directe, le contact immé­diat entre un chef et son peuple. Dès 1956 l’Action Fran­çaise s’oppose à ces « tech­nos » pen­sant avoir le savoir du pou­voir et le pou­voir du savoir.  Elle a com­pris par Maur­ras qu’ils sont les com­plices néces­saires aux ins­ti­tu­tions répu­bli­caines dans beau­coup de pays, y com­pris en Union Sovié­tique (Michail Gor­bat­chev). Ces « édu­qués » se placent là où coule l’argent public et se cooptent en pas­sant du public au privé.
    • Ils pour­suivent leur pro­gres­sion avec les pré­si­dents énarque de la Vème Répu­blique : Valé­ry Gis­card, Jacques Chi­rac, Fran­çois Hol­lande. Le pou­voir passe à la « tech­no­struc­ture », cette auto­ri­té bureau-tech­no­cra­tique du type des cadres diri­geant une entre­prise. Elle se tient entre les ministres et les direc­tions admi­nis­tra­tives. Elle fixe les options et pré­pare les déci­sions. C’est ain­si que sont votées les pires déci­sions poli­tiques ame­nant la perte de sou­ve­rai­ne­té fran­çaise mais aus­si la perte de l’identité fran­çaise avec l’immigration de tra­vail en pro­ve­nance du Magh­reb, le regrou­pe­ment fami­lial et le code de la nationalité.
    • Puis avec Emma­nuel Macron, le pou­voir tech­no­cra­tique change de dimen­sion en écar­tant l’élite poli­tique du pays légal, « l’ancien monde ». Cela dit, rien d’étonnant pour ceux dont la pra­tique de l’empirisme orga­ni­sa­teur avait mis en évi­dence dans la Nomenk­la­tu­ra sovié­tique, la riva­li­té entre les bureau­crates – disons l’élite poli­tique – et les technocrates.

    Si la lutte interne au pays légal à per­mis à Macron de pro­vi­soi­re­ment le sau­ver… Si la mise à l’écart des centre-droit et centre-gauche aug­mente l’épuisement du Cycle des Lumières…  Le ventre est encore fécond d’où a sur­gi la bête immonde. La démo­cra­tie mute à grande échelle.

    On y réclame la cri­tique et la dis­cus­sion sans en recon­naitre le bien fon­dé, soit en dis­qua­li­fiant l’interlocuteur, soit en éva­cuant l’argument par habi­le­té ou par mépris. La démo­cra­tie devient sans com­plexe, le cadre pro­cé­du­ral, per­met­tant le fonc­tion­ne­ment opti­mum du mar­ché mon­dial, dont les tech­no­crates sont les prin­ci­paux acteurs et bénéficiaires.

    L’ « Expert » y éclaire la prise de déci­sions en  sachant ins­pi­rer confiance. La vie poli­tique est réser­vée à une élite spé­cia­li­sée par com­pé­tence fonc­tion­nelle. L’apathie civique est favo­ri­sée, afin de réduire la par­ti­ci­pa­tion du pays réel, jugé incom­pé­tent. Le jeu élec­to­ral est par­fai­te­ment mai­tri­sé (les fameux algo­rithmes) par les seuls experts qui peuvent alors gou­ver­ner et admi­nis­trer. Le tech­no­crate, sourd à toute cri­tique, indique ce qu’il faut faire, sans dis­cus­sion possible.

    Stade ultime du Cycle des Lumières, voi­ci la voie unique de l’arrogance tech­no­cra­tique « des élites éco­no­mi­co-finan­cières trans­na­tio­nales » (Pierre-André Taguieff), ou le « consen­sus des gens com­pé­tents » (Chris­to­pher Lasch). Toute res­sem­blance avec notre époque de pan­dé­mie COVID-19 étant tota­le­ment for­tuite ou conspi­ra­tion­niste. Qu’on se le dise.

    L’élite tech­no­cra­tique est indis­cu­ta­ble­ment la « tête » du Pays légal. C’est là où le com­bat roya­liste doit por­ter son effort. Ne dit-on pas que le pois­son pour­rit tou­jours par la tête ? A voir…

    Ger­main Phi­lippe ( à suivre)

    Pour lire les pré­cé­dentes rubriques de la série «  L’Islam menace prin­ci­pale », cli­quer sur les liens.

    1. France,  mai­son de la guerre
    2. Mai­son de la trêve et ter­ri­toires per­dus de la République
    3. Impact sur la France de la révo­lu­tion isla­miste de 1979
    4. Les beurs et la kalachnikov
    5. Le plan d’islamisation cultu­relle de la France
    6. Islam radi­cal et bar­ba­rie terroriste
    7. Pas d’amalgame mais complémentarité
    8. Pôle idéo­lo­gique islamiste
    9. Pôle idéo­lo­gique des valeurs républicaines
    10. Face au dji­had cultu­rel : poli­tique d’abord !
    11. Prince chré­tien et immi­gra­tion islamisation
    12. Le Prince et la France chrétienne
    13. Le Prince chré­tien et la laïcité
    14. balayons le défai­tisme républicain
    15. Balayons le défai­tisme démocrate.
    16. Refe­ren­dum sur l’immigration
    17. Moi, j’ai dit pays légal ?
    18. Le noyau dur du pays légal
    19. Pays légal et contrôle de l’opinion.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Éric Zemmour: «Michel Onfray est devenu gaulliste de choc!».

    Éric Zemmour: Jean-Christophe MARMARA

    Un portrait croisé entre de Gaulle et Mitterrand mené au galop. Tout est instruit à charge contre le socialiste. Tout plaide en faveur du Général. Injuste et réjouissant à la fois.

    C’est une des plus fameuses tirades du film Les Grandes Familles inspiré du livre de Maurice Druon. Le cousin Lucien Monblanc (joué par Pierre Brasseur) se plaint au patriarche (Jean Gabin) de la dissymétrie des réactions à leur égard: «Nous avons de l’argent tous les deux, mais toi tu représentes le patronat, moi le capitalisme. Nous votons tous les deux à droite, toi c’est pour préserver la famille, moi c’est pour écraser l’ouvrier. Dix couples chez toi, c’est une réception, chez moi c’est une partouze (…) Pendant la guerre que n’avons faite ni l’un ni l’autre, toi tu représentes le héros de l’intérieur, et moi le planqué. Avoue que c’est bourré d’injustices.» On songe à cette scène inoubliable en lisant le dernier opus que Michel Onfray consacre à de Gaulle et Mitterrand. Il emprunte son modèle aux Vies parallèles de Plutarque dans lesquelles notre grand Grec de l’Antiquité opposait, entre autres, Alexandre et César, Démosthène et Cicéron. Onfray compare, évalue, juge. Onfray instruit à charge et à décharge, mais tout est à charge pour Mitterrand, et tout plaide en faveur du général de Gaulle. C’est un portrait croisé mené au galop, fondé sur un travail de documentation époustouflant, et un sens de la mise en scène du détail qui fait honneur à son auteur ; mais le film est tourné en noir et blanc : auréole sulpicienne autour du preux général ; flammes de l’enfer brûlant autour du diable Mitterrand.

    Tout est dit dans une formule acerbe : « Le premier donne sa vie pour sauver la France ; le second donne la France pour sauver sa vie. » Quand Mitterrand prend le risque de défendre l’abolition de la peine de mort devant une opinion qui lui reste majoritairement favorable, à la veille de la présidentielle de 1981, c’est le comble de l’habileté afin de passer pour un homme de convictions. Même son goût pour les huîtres ou les ortolans – ces plats de luxe – est versé au dossier d’accusation de Mitterrand ; et son mariage avec Danielle serait calcul politique pour permettre à l’ancien pétainiste décoré de la Francisque de laver l’infamie au sein d’une (belle) famille résistante. Quand on subodore une liaison extraconjugale à l’austère général, on est dans Corneille ou dans Racine. Pour les (innombrables) aventures de Mitterrand, c’est au mieux du Feydeau, du marquis de Sade au pire.

    Une mauvaise foi aussi manichéenne finit par être le comble de l’honnêteté ; mais elle donne envie d’y glisser un grain de contradiction. Et plus qu’un grain. Pour Onfray, la cause est entendue dès 1940. De Gaulle, « dernier chef antifasciste d’Occident », Mitterrand, dernier des fascistes. Quand Onfray exhume une formule du jeune Mitterrand en 1942 : « Nous, les héritiers de cent cinquante années d’erreur, nous n’étions guère responsables », il ne dit pas qu’à Londres aussi, certains accusent alors la Révolution française, les Juifs et les francs-maçons, bref la République, d’être responsable de la déroute de juin 1940. Onfray reproche à Mitterrand d’avoir instrumentalisé le FN pour diviser la droite ; mais il oublie que de Gaulle avait fait de même avec le Parti communiste pour diviser la gauche. Onfray est prêt à tout pour défendre son héros. Son retour au pouvoir en 1958 n’était nullement un coup d’État, nous assène-t-il. Avant de reconnaître quelques pages plus loin que de Gaulle « a joué sur le clavier des passions les moins reluisantes, que la légalité secouée, le coup d’État tangent, la menace militaire avérée, c’est vrai ». Une sorte de coup d’État psychologique, de 18 Brumaire sans le 19, de Gaulle réussissant avec maestria – et la complaisance de Guy Mollet et des hiérarques de la IVe République – ce que Bonaparte avait tenté et raté.

    Mais Onfray ne s’arrête pas à si peu. Quand il reproche à Mitterrand d’avoir sauvé Arafat, le leader palestinien menacé de mort par Israël, il ne dit pas que c’est dans la continuité de la politique arabe de la France élaborée par le général de Gaulle. Il ne dit pas non plus que toute la politique étrangère du général trouve son fondement théorique dans dix pages magistrales de l’ouvrage écrit par Maurras au début du XXe siècle, Kiehl et Tanger, que le jeune Charles a dû trouver dans la bibliothèque paternelle. Il y a des inspirateurs qui aujourd’hui font tache. Quand Mitterrand, ministre de l’Intérieur, clame « l’Algérie, c’est la France », Onfray ne veut pas voir que c’est là une position républicaine, qui refuse l’amputation de départements français. Quand il fait exécuter de nombreux activistes du FLN, ce sont des ennemis de la France qu’il supprime ; comme de Gaulle n’a pas hésité à réprimer dans le sang – mais Onfray passe pudiquement – les émeutes de Sétif en 1945.

    On pourrait ainsi contester, brocarder, déconstruire sans fin le manichéisme d’Onfray. Noter que l’inspiration de leurs politiques étrangères n’est pas aussi dissemblable qu’il ne le dit, au point que de nombreux observateurs parlent de « gaullo-mitterrandisme. » Et pourtant, s’il arrive souvent à Onfray de taper à côté dans les détails, sur le fond, il frappe fort et bien. Son opposition entre de Gaulle le « souverainiste » et Mitterrand « l’européiste » sonne juste. Son de Gaulle héritier du catholicisme social et du socialisme proudhonien, chantre de la « participation », contraste avec pertinence avec Mitterrand qui jettera le pays dans les eaux glacées du libre-échange et de la mondialisation. Dans un chapitre remarquable, Onfray compare la télévision gaullienne consacrée grand instituteur du peuple afin d’« élever l’esprit public, tandis
    que l’ère Lang sera celle du « tout vaut tout », Mozart et le rap, Lagerfeld et Descartes.

    Onfray a raison d’insister sur la conception gaullienne de la démocratie, qui place le peuple comme « l’horizon indépassable de toute vérité politique » et fait de « l’homme providentiel » à la fois son guide et son serviteur. Mitterrand, imprégné des habitudes parlementaires françaises et des chimères européennes va au contraire soumettre la France au pouvoir des juges, des technocrates, des financiers, des minorités et des médias. Étonnant parcours de Michel Onfray : jeune philosophe, il appartient à cette école hédoniste, matérialiste et anticatholique qui abat sans égards les chênes traditionalistes du gaullisme ; à la maturité, il défend avec fougue les principes d’une démocratie française enracinée dans la civilisation chrétienne. Après la thèse, l’antithèse. On attend avec impatience la synthèse. 

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

  • Une réflexion d'Annie Laurent : L’islam n’est-il qu’une religion ?

     

    Le Figaro daté du 20 mars 2018 a publié une tribune intitulée « Non au séparatisme islamiste ». Signée par 100 intellectuels, parmi lesquels plusieurs sont de souche musulmane, ce texte s’alarme du « ségrégationnisme » qui accompagne le développement de l’islam en France. « Le nouveau séparatisme avance masqué. Il veut paraître bénin, mais il est en réalité l’arme de la conquête politique et culturelle de l’islamisme ».

    Ce texte pose en filigrane la question de l’identité réelle de l’islam. Est-il seulement une religion, à considérer comme les autres, ainsi que le répète le discours officiel, ou bien doit-on le définir comme une idéologie ? A l’heure où le gouvernement cherche à organiser un « islam de France », cette question doit être posée en toute clarté. C’est à une réflexion sur ce thème difficile qu’Annie Laurent vous invite aujourd’hui. Et, naturellement, l'on peut en débattre.

    Rappelons qu'Annie Laurent nous honore de son amitié ; qu'elle est intervenue dans plusieurs de nos cafés politiques et réunions, dont les vidéos existent ici ; qu'elle a collaboré à LafautearousseauNous recommandons d'ailleurs à nos lecteurs de suivre ses publications et ses interventions diverses.    LFAR

     

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    Après un XXème siècle marqué par l’émergence d’idéologies totalitaires prétendant imposer leurs systèmes au monde, le XXIème siècle s’est ouvert sur l’apparition d’un autre projet dominateur : celui de l’islam conquérant. Les attentats spectaculaires et très meurtriers commis le 11 septembre 2001 contre les Tours jumelles de New-York ont inauguré cette nouvelle forme de totalitarisme paré de couleurs religieuses qui, depuis lors, se répand dans tout l’univers, perturbant un monde largement touché par la sécularisation. Face à cette situation imprévue et déroutante, une interrogation revient de plus en plus souvent : l’islam est-il vraiment une religion ? N’est-il pas plutôt une idéologie ?

    Il convient d’abord de situer la question dans l’ordre général, comme le fait le philosophe Rémi Brague dans son dernier ouvrage, Sur la religion (Flammarion, 2018), où il développe une pensée puissante sur ce thème, en accordant à l’islam une place importante. Observant le foisonnement de réalités que le terme « religion » recouvre (panthéon de dieux, monothéisme, religion séculière, etc.), l’auteur refuse d’y voir un concept unique qui répondrait à une seule et même définition. En fait, écrit-il, « le christianisme est la seule religion qui ne soit qu’une religion et rien d’autre ». Et de remarquer : « Toutes les autres religions ajoutent au religieux une dimension supplémentaire » (p. 40). C’est pourquoi « la nature exclusivement religieuse du christianisme explique le fait que le concept de religion, appliqué à des phénomènes aussi divers que le bouddhisme, l’islam, le confucianisme, le shinto, etc. – bref, ce que nous avons pris l’habitude d’appeler “des religions” – ait été forgé dans un contexte intellectuel chrétien et s’applique mal aux autres “religions” » (p. 42).  L’auteur exprime bien la complexité de la question posée. Il ne nie pas la dimension religieuse de l’islam mais il sait que celle-ci n’est pas exclusive.

    I. L'islam comme religion

    Les musulmans se placent sous le regard d’un Dieu unique (Allah) en qui ils reconnaissent leur Créateur, auquel ils rendent un culte dans des lieux appropriés (mosquées) et dont ils espèrent la miséricorde, tout comme ils aspirent à une vie après la mort. Il n’est donc pas possible de refuser à l’islam la qualité de religion. Mais de quel genre de religion s’agit-il ?  

    RELIGION OU RELIGIOSITÉ ?

    En 1994, évoquant l’islam dans son livre Entrez dans l’espérance, saint Jean-Paul II parlait de « la religiosité des musulmans », sans définir le sens du mot « religiosité » (Plon-Mame, p. 153). Or, comme l’explique le philosophe Patrice Guillamaud dans un ouvrage d’une profonde intelligence, religiosité n’équivaut pas à religion. La religiosité se réfère à l’attitude de tout homme, naturellement religieux et donc disposé « à rapporter chacune de ses actions à l’absolu divin », tandis que la religion est un ensemble d’éléments de doctrine et de culte (cf. Le sens de l’Islam, éd. Kimé, 2017, p. 21-26).

    En ce sens, la religiosité est d’autant plus frappante chez les musulmans pratiquants que le culte se doit d’être ostensible et sonore. En admirant « le musulman superlativement pieux », les chrétiens « confondent sa vertu de religion avec celle de foi », constate avec pertinence l‘historien Alain Besançon (Problèmes religieux contemporains, Ed. de Fallois, 2015, p. 181). Cette visibilité a frappé le bienheureux Charles de Foucauld et l’a conduit à s’interroger sur la religion de son baptême qu’il avait délaissée (cf. Pierre Sourisseau, Charles de Foucauld, Biographie, Salvator, 2016).

    RELIGION OU FOI ?

    Ch. de Foucauld a néanmoins compris que si la religiosité des musulmans peut s’accorder avec la vertu de religion, classée par saint Thomas d’Aquin parmi les vertus morales (la justice), elle ne ressort pas de la foi.

    Je voyais clairement qu’il [l’islam] était sans fondement divin et que là n’était pas la vérité »

    écrivit-il à Henry de Castries (cité par A. Laurent, La Nef, n° 287, décembre 2016). La foi est une vertu surnaturelle, infuse dans l’âme par le baptême ; elle est précisément théologale parce que relative au Dieu trinitaire (au même titre que l’espérance et la charité).

    FOI ET CROYANCE

    La Déclaration Dominus Iesus sur l’unicité et l’universalité salvifique de Jésus-Christ et de l’Eglise (2000), rédigée à la demande de Jean-Paul II par le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, a rappelé cet enseignement traditionnel de l’Eglise catholique. Puis, le texte précise : « On doit donc tenir fermement la distinction entre la foi théologale et la croyance dans les autres religions […]. Cette distinction n’est pas toujours présente dans la réflexion actuelle, ce qui provoque souvent l’identification entre la foi théologale, qui est l’accueil de la vérité révélée par le Dieu Un et Trine, et la croyance dans les autres religions, qui est une expérience religieuse encore à la recherche de la vérité absolue, et encore privée de l’assentiment à Dieu qui se révèle » (n° 7).

    Cette distinction s’applique à l’islam, qui n’est pas accueil de la Révélation de Dieu mais, selon le Coran, religion originelle de l’humanité, voulue par Dieu parce qu’elle est appropriée à la nature de l’homme, innée en quelque sorte.

    . Aujourd’hui, j’ai rendu votre Religion parfaite ; j’ai parachevé ma grâce sur vous ; j’agréée l’islam comme étant votre Religion (5, 3) ;

    . Acquitte-toi des obligations de la Religion en vrai croyant et selon la nature qu’Allah a donnée aux hommes, en les créant. Il n’y a pas de changement dans la création d’Allah. Voici la Religion immuable ; mais la plupart des hommes ne savent rien (30, 30). 

    DIEU L’INCONNAISSABLE

    Pour l’historien des religions Gérard Van der Leeuw, la foi est « la confiance de l’homme envers Dieu personnellement rencontré ». C’est pourquoi sa première spécificité « ne consiste donc pas à croire que Dieu existe mais à croire que l’homme existe pour Dieu » (cité par le P. Bernard Sesbouë, Actes du colloque « Qu’est-ce que croire ? », Institut Catholique d’Etudes Supérieures, 15-16 avril 2013, p. 26).

    Dans l’islam, Dieu est « l’Inconnaissable » (Coran 6, 50 ; 7, 188 ; 11, 31 ; 27, 65). Il ne se fait pas connaître des hommes, comme Il le fait à travers Jésus-Christ dans le christianisme ; Il ne dialogue pas avec eux dans une relation d’amour ; Il ne s’engage pas par une Alliance, comme Il le fait par Abraham dans la Bible (cf. François Jourdan, Islam et christianisme, comprendre les différences de fond, L’Artilleur, 2015, p. 254-260). La Révélation d’Allah ne concerne que sa volonté et sa loi. « Entre Créateur et créature, un abîme est béant » (R. Brague, Sur la religion, op. cit., p. 186).

    L’islam serait-il donc une religion païenne ? Alain Besançon l’exclut.

    « Si nous restons dans la logique de la théologie chrétienne, on ne voit pas que l’islam connaisse le Dieu que cependant il adore. […] Ne connaissant pas le vrai Dieu et l’adorant néanmoins, il en résulte des conséquences qui mettent l’islam à part des paganismes antiques contre lesquels il s’est dressé. Les païens, même quand ils adoraient le dieu unique, adoraient un dieu immanent, qui faisait partie du monde. Un Dieu “moindre” par conséquent que le Dieu d’Israël, créateur du ciel et de la terre, omnipotent, transcendant. Mais à l’égard de ce Dieu incommensurable, l’islam demeure dans une position idolâtrique » (op.cit., p. 178).

    UNE RELIGION D’OPPOSITION 

    L’islam n’est pas une religion anodine ou neutre puisqu’il se veut réaction dogmatique au christianisme. Le Coran combat le cœur de la Révélation divine. « La négation de la Trinité est le sens premier de l’islam » ; elle est « son élément primordial de fondation […], le principe même de sa genèse » (P. Guillamaud, op. cit., p. 119).

    Son monothéisme – concept que l’on rencontre aussi en dehors du champ religieux (cf. le Divin Premier Moteur d’Aristote, le déisme des Lumières, signalés par R. Brague) -, et la présence de personnages « bibliques » dans le Coran ne font pas de l’islam une religion apparentée au judaïsme et au christianisme. « En son sens premier, l’islam est fondamentalement, non pas la simple continuation de la révélation biblique mais sa reprise dans la négation même de son accomplissement chrétien » (Guillamaud, ibid.).

    Dans Le malentendu islamo-chrétien (Salvator, 2012), le Père Edouard-Marie Gallez explique que l’on considère généralement l’islam comme une religion « d’avant » le Christ au sens théologique, et pouvant éventuellement y conduire, alors qu’il se revendique comme post-chrétien au sens où il entend dépasser le christianisme et s’y substituer.

    C’est pourquoi,

    « que ce soit du côté islamique ou du côté chrétien, il apparaît évident que la notion d’Ecritures saintes ne revêt pas la même réalité. Si le Coran voit dans les révélations qui ont précédé le temps de l’islam des “portions” du “Livre-Mère” envoyées par Allah sur des prophètes eux-mêmes envoyés à des peuples, l’Eglise catholique, elle, ne voit pas dans le Coran une quelconque continuité ou récapitulation de la Révélation judéo-chrétienne » (P. Laurent de Trogoff, « Révélation et Coran », in Sous le regard de Dieu, abbaye Sainte-Anne de Kergonan, n° 2017/2, p. 12-21).

    Cette position a été rappelée par le Concile Vatican II : « L’économie chrétienne, étant l’Alliance nouvelle et définitive, ne passera donc jamais et aucune nouvelle révélation publique n’est dès lors à attendre avant la manifestation glorieuse de Notre-Seigneur Jésus-Christ » (Dei Verbum, n° 4). L’Eglise n’a jamais considéré Mahomet comme un prophète ni le Coran comme un Livre révélé.

    Père Samir-Khalil Samir, islamologue égyptien :

    « Je ne dirai pas globalement : “Oui, l’islam vient de Dieu”, et je ne dirai pas globalement : “L’islam est l’œuvre de Satan”. Je ne le pense pas non plus. L’islam est l’œuvre d’un homme qui a vécu une expérience spirituelle réelle, mais qui vivait en son temps, dans son contexte socio-culturel désertique fait de guerres et d’attaques de tribus contre tribus » (Site Aleteia, 10 janvier 2018). 

    On ne peut donc porter sur l’islam un regard indifférencié avec le judaïsme et le christianisme. D’où l’inexactitude de formules telles que « les religions monothéistes », « les religions abrahamiques » et « les religions du Livre ».

    Leur usage banalisé fausse la compréhension des fondements anthropologiques, cultuels, sociaux, juridiques et culturels sur lesquels misent les dirigeants européens héritiers du christianisme pour organiser un « islam européen ». 

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    L'ISLAM, Annie Laurent,
    Editions Artège, 285 p., 19,90 €

  • Sur le site officiel du Comte de Paris

    Les journées du patrimoine sont chaque année l’occasion de nous rappeler notre chance mais aussi notre responsabilité comme dépositaires de notre Histoire. Ce patrimoine, il nous appartient à tous selon nos moyens de le mettre en valeur, de l’enrichir, et de le défendre.

    Frappée par un terrible incendie le 15 avril dernier, la cathédrale Notre-Dame de Paris, toujours debout, reflète la fragilité de ce legs, mais aussi l’esprit de résistance qui a caractérisé la France. J’ai ainsi tenu à m’investir et me tenir informé de près de l’avancement des travaux actuels de sauvegarde de l’édifice, qui devraient durer jusqu’en 2020. J’ai notamment été heureux d’apprendre que le grand tapis de chœur, commandé par Charles X et offert à la cathédrale par mon aïeul Louis-Philippe Ier, avait pu être mis à l’abri à temps et était en cours de restauration. C'est d'ailleurs sous son règne que fut créée la première Commission des Monuments Historiques.

    N’oublions pas non plus notre patrimoine immatériel. La langue française en est le coeur. L’année 2020, qui marquera les 50 ans de la Francophonie, lors d’un Sommet en Tunisie, sera l’occasion pour 88 Etats de montrer leur attachement à cette langue et à cette Histoire qui nous relie.

    Notre patrimoine immatériel, c’est aussi la Maison de France, dont j’incarne aujourd’hui l’héritage et qu’il m’appartient de développer. Sa solidité, sa constance, sa fermeté au gré des difficultés que peut traverser notre pays, sont une des conditions pour que la France puisse incarner un destin digne de son illustre passé.

    Bonnes fêtes du patrimoine à tous.

  • Sur la page FB de nos amis du GAR : Pourquoi être royalistes aujourd'hui ?

    La réponse du Groupe d’Action Royaliste (partie 3 : la transmission héréditaire de la magistrature suprême de l’État, une chance pour la France ?)

    Ce mode de succession du roi-père au roi-fils apparaît comme la règle la plus simple, filiale et familiale, mais elle est difficile à faire admettre ou, simplement, à faire comprendre aujourd’hui où tout semble devoir être soumis à un “choix” (“pourquoi lui et pas moi ?”, “il faut choisir le meilleur” etc..) Sans doute est-ce une résultante de l’individualisme de masse, distillé et conforté par la démocratie marchande, dont Georges Bernanos disait qu’elle était le meilleur instrument du capitalisme anonyme et anarchique.
    N’hésitons pas à aller à contre-courant des idées reçues et des conformismes : l’hérédité est, non seulement le symbole, mais aussi le principe fort et actif de la Monarchie “à la française”. Ainsi, par cette succession institutionnelle du père au fils, la plus simple qui soit, la plus naturelle possible en respectant les rythmes de vie de l’homme, le Roi, et l’État qu’il incarne le temps de son règne, échappent au “choix” : le roi n’a pas choisi de l’être, comme il n’a pas choisi de naître là, à un moment donné, fils de roi, donc appelé, statutairement, mécaniquement et naturellement, à ceindre, un jour, la couronne. Cela ne lui donne pas de droits mais lui fixe des devoirs, dont le premier est d’assumer sa charge monarchique, le jour venu.
    Ce mode de succession a donc quelques forts arguments à faire valoir. Roland Mousnier mettait en avant l’argument historique : « L’hérédité n’a jamais produit une succession de rois aussi médiocres que celle des présidents de la IIIe République française (à une ou deux exceptions près), ce qui s’est terminé par l’effondrement de juin 1940, la plus grande catastrophe de l’histoire de France ».
  • Le Café Actualités d’Aix-en-Provence reprendra ses activités le 3 octobre en recevant Hilaire de Crémiers

     

    2840298611.jpgLe Café Actualités d’Aix-en-Provence a le plaisir d'annoncer que ses activités reprendront comme d'habitude le premier mardi de chaque mois, à partir du 3 octobre, en recevant Hilaire de CRÉMIERS.

    Retenez la date !  

    Pour bien préparer l’année 2017-2018 du Café Actualités, et afin de mieux nous faire connaître, nous vous proposons de nous envoyer des adresses internet de personnes susceptibles d’être intéressées par nos réunions. Nous leur ferons part des prochains Cafés.

    Nous vous en remercions par avance. 

    Café Actualités d’Aix

  • Sur TV Libertés, Vox : l'Espagne anti-immigration - Passé-Présent n°298.


    Normalien, agrégé d'espagnol, historien, l'invité de Philippe Conrad, le professeur Nicolas Klein, aborde la récente évolution politique de l'Espagne qui a vu l'émergence - depuis la fin de l'année 2018 - du mouvement Vox, parti centralisateur, adoptant un libéralisme économique tout en rejetant l'immigration extra européenne. Troisième force du pays avec 54 députés, ce jeune mouvement s'oppose aussi au séparatisme catalan en prônant le respect de la loi et de l'ordre.

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITÉS DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS RÉEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Mais elle est aussi ouverte à d'autres groupes, pas forcément royalistes, ou exclusivement royalistes, qui mènent des actions allant dans le sens de la défense du Bien commun : le Collectif Nemesis / Jeunesse, si tu savais-Poussières d'étoiles / Baguette Musette / le Cercle d'Artagnan / Les Chemises blanches...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

     

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    • EN MARCHE POUR LA VIE ! Paris, 17 janvier 2021...

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    https://enmarchepourlavie.fr/2020/07/23/rendez-vous-le-17-janvier-2021-pour-le-plus-grand-evenement-provie-de-france/

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    Chers amis, nous vous donnons rendez-vous le Samedi 12 Décembre à 19h00 place du cardinal Grent pour un rassemblement aux flambeaux afin de commémorer le massacre des Vendéens au Mans qui ont eu lieu les 12 et 13 Décembre 1793

    Renseignement : marchedusouvenirvendeen@gmail.com

    Chers amis, nous vous donnons rendez-vous le samedi 12 décembre à 19h00 place du cardinal Grent pour un rassemblement aux flambeaux afin de commémorer le massacre des Vendéens au Mans qui ont eu lieu les 12 et 13 décembre 1793 Renseignement : marchedusouvenirvendeen@gmail.com

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

     

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    • URBVM

     

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    Site Officiel : https://urbvm.fr/

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCYlZgfsklLOeodytYauQONQ

    https://www.youtube.com/user/Politiquemag

     

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    • Le Café Actualité d'Aix-en-Provence

     

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    • Le Café Histoire de Toulon

     

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    Pages FB : https://www.facebook.com/publegraal/

     

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    https://www.facebook.com/profile.php?id=100014739032951

     

    Chers Amis du Graal, du Café Histoire de Toulon et de la paroisse de Saint-François de Paule.


    Après la longue interruption consécutive au Coronavirus, l'équipe du Café Histoire de Toulon a décidé de reprendre ses causeries à partir du mois d'octobre 2020, toujours dans le bar associatif des Missionnaires de la Miséricorde Divine, Le Graal  au 377 avenue de la République , 83000 Toulon. Toujours le dernier merci du mois. Le moment de convivialité "Pizza et bières" sera étendue à minuit.

    Pour mieux répondre à vos nombreuses demandes à " re-vivre ", l'équipe d'origine - constituée à l'initiative de l'abbé Fabrice Loiseau - s'étoffe, se professionnalise, se renouvelle et se... rajeunie. Elle vous propose un programme de causeries basé sur la publication d'ouvrages, présentés par leurs auteurs. Ces ouvrages pourront être achetés sur place et dédicacés grâce au soutien de La librairie de l'Enfant Jésus ( 81 rue d'Orvès - Toulon, @Enfantjesus.fr )
     

    Novembre 2020 : Jacques Trémollet de Villers sur Jeanne d'Arc aujourd'hui ( chez Perrin )
    Janvier 2021 : Philippe Conte et son ouvrage sur la vraie révolution spirituelle ( à l'Harmattan).
    Février 2021 : Julien Langella avec son livre sur le populisme : refaire le peuple ( à la Nouvelle Librairie).
    Mars 2021 : Alain Vignal sur son ouvrage en préparation de l'histoire du diocèse de Toulon


    Par ailleurs nous vous informons de la publication d'un très bel ouvrage de notre paroissien occasionnel Jean Sévillia sur "L'histoire de la France cartographiée, de la préhistoire à nos jours".
    En cinq parties – « Les origines », « Le royaume de France », « La nation française », « À l'épreuve du XXe  siècle» et « Vers la France de demain » – et plus de 100 cartes inédites et richement détaillées, de celle des principaux sites préhistoriques à celle de la pandémie du Covid-19, cet ouvrage novateur donne à voir, véritablement, une autre histoire de France, vivante, presque charnelle. La bataille d'Alésia, le partage de Verdun, la France des monastères de l'an 1000 au XIIe siècle, l'art roman ou gothique, les croisades, la France de François Ier, les principaux monuments de la Renaissance, les résidences de Louis XIV, la frontière fortifiée de Vauban, les Lumières, les minorités religieuses aux XVIIe  et XVIIIe  siècles, les guerres de Vendée, la France du Premier Empire, la révolution de 1830, la construction du réseau ferré au XIXe, l'alphabétisation, l'urbanisation et les langues régionales en 1900, la Grande Guerre, ses victimes, l'Algérie française, la décolonisation, les élections présidentielles de la Ve République, le réseau autoroutier, les étapes de la construction européenne, les familles monoparentales, les interventions militaires récentes ou encore les Gilets jaunes : autant de sujets et autant de cartes, parmi beaucoup d'autres, que commente Jean Sévillia avec maestria et concision. Conjuguant plaisir de lecture et érudition, cette première Histoire de France en cartes permet surtout de comprendre l'évolution de notre pays, d'en comprendre les faiblesses et d'en apprécier les formidables richesses.
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    • GROUPE D'ACTION ROYALISTE (GAR)

     

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    Site Officiel : http://www.actionroyaliste.fr/

    Page FB : https://www.facebook.com/GroupeDActionRoyaliste/

    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/user/SACRvideos/videos