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  • Affaire Duhamel : des réseaux de pouvoir ? Vraiment ?, par Natacha Polony.

    "Il y a beaucoup à dire sur cette fabrique de la pensée conforme qui explique le décalage croissant entre les aspirations des citoyens et les politiques menées depuis plusieurs dizaines d’années."
    © Hannah Assouline

    "Olivier Duhamel a démissionné de toutes ses fonctions, et, soudainement, les médias s’aperçoivent qu’il en exerçait d’innombrables. Un tel cumul ne dérangeait pourtant personne jusqu’à présent.

    Pas plus que les « amitiés » qui se lient depuis des décennies dans des sphères où toute pensée divergente vaut procès en illégitimité", affirme Natacha Polony.

    Même les moquettes moelleuses des palais de la République peinent à étouffer les piétinements agités de ce petit monde qui, tout à coup, s’affole parce qu’un de ses plus éminents représentants vient d’être précipité de la roche Tarpéienne. Olivier Duhamel a démissionné de toutes ses fonctions, et, soudainement, les médias s’aperçoivent qu’il en exerçait d’innombrables. Un tel cumul ne dérangeait pourtant personne jusqu’à présent. Pas plus que les « amitiés » qui se lient depuis des décennies dans des sphères où toute pensée divergente vaut procès en illégitimité. La dénonciation des réseaux de pouvoir et de l’endogamie entre haute administration, dirigeants politiques, patrons du CAC 40 et milieux d’affaires se voyait même taxée de complotisme, nouvelle dénomination de la « dérive fasciste ».

    Fabrique de la pensée conforme

    Il y a pourtant beaucoup à dire sur cette fabrique de la pensée conforme qui explique le décalage croissant entre les aspirations des citoyens et les politiques menées depuis plusieurs dizaines d’années. Car il n’est nul besoin, justement, d’imaginer des complots pour comprendre comment se sont imposées les dérégulations, le libre-échange généralisé, une Union européenne réduite à n’être qu’un espace de dumping social et fiscal ouvert à toutes les concurrences déloyales. Et le plus ironique est sans doute que ce n’est ni le constat des dégâts engendrés par les choix politiques de cette caste, ni un sursaut de foi en la démocratie et de prise de conscience de la nécessité de renouveler et de brasser les élites qui ébranlent aujourd’hui ce monde plein de morgue, mais des affaires de mœurs. Olivier Duhamel, bien sûr, président du Siècle, après en avoir été longtemps vice-président puis secrétaire général, président de la Fondation nationale des sciences politiques, membre du comité directeur de l’Institut Montaigne, codirecteur de la revue Pouvoirs présent à la Rotonde pour fêter en petit comité la victoire d’Emmanuel Macron… mais également Marc Guillaume, qui annonçait mercredi 13 janvier qu’il quittait les fonctions qu’il partageait avec le précédent. Marc Guillaume, ancien tout-puissant secrétaire général du gouvernement de 2015 à 2020, auquel Marianne avait consacré une enquête en mars 2019, pointant ses abus de pouvoir, son art de contourner la volonté démocratique…, mais qui n’avait perdu de sa superbe qu’après des accusations de sexisme. Le « nouveau monde », c’est l’ancien monde, sa lutte des classes et ses élites barricadées, mais les discriminations et les violences sexuelles en moins.

    Forcément, le scandale actuel nourrit les fantasmes de ceux qui mêlent dans leur détestation un pouvoir supposé corrompu, une bourgeoisie forcément décadente et des médias évidemment complaisants. Et c’est là le danger. Alors que, partout dans le monde, mais particulièrement en France et aux États-Unis, des foules chauffées à blanc expriment leur défiance absolue envers une démocratie dont elles estiment qu’elle a été détournée au profit d’intérêts puissants, il serait urgent de comprendre combien l’entre-soi social et idéologique, parce qu’il a permis de contourner avec une bonne conscience absolue la souveraineté des peuples, a fragilisé gravement les démocraties et déroulé le tapis rouge à des forces dont certaines peuvent être qualifiées de néofascistes.

    Cercle de la raison

    Le Siècle, ce club si fermé dont on reparle tout à coup, n’est pas le lieu où se décide la politique de la France. Mais s’y rencontrent des gens cooptés, persuadés qu’ils ont vocation, et même légitimité, à diriger, parfois contre les citoyens, puisque, par définition, ils savent mieux qu’eux ce qui est bon pour le pays. Et puisqu’ils sont cooptés et qu’il faut pour être admis une quasi-unanimité des membres du conseil d’administration, le moins que l’on puisse dire est que l’on ne risque pas d’y être exposé à des discours autres que ceux qui sont dessinés par le cercle de la raison. Et quand des journalistes ou patrons de presse, comme Jean-Marie Colombani, Franz-Olivier Giesbert ou Laurent Joffrin, en font partie, le risque est également faible de voir l’endogamie des élites dénoncée par les médias.

    Si l’on veut éviter la récupération de la colère par des meneurs populistes adeptes des slogans simplistes, il faut prendre conscience du problème que pose la fermeture idéologique de ce milieu. Le fait que la France soit gouvernée par le Conseil d’État, l’Inspection des finances et l’Institut Montaigne, sous le patronage bienveillant du cabinet McKinsey, n’est pas problématique seulement parce que ce système est inefficace – les échecs du néolibéralisme autoritaire, de son inflation administrative et de son incapacité à mener une quelconque politique industrielle ne sont plus à démontrer – mais parce que cela laisse croire à un nombre croissant de citoyens que, si la démocratie se réduit à ça, il vaudrait mieux essayer autre chose.

    Face à ce danger, l’urgence n’est pas de suivre ceux qui prétendent décapiter les élites mais de se souvenir que la promesse républicaine est celle d’élites désignées selon le mérite, en perpétuel renouvellement, et issues de toutes les strates, de toutes les couches sociales de la nation. Tel devrait être le préambule de tout programme politique.

    Source : https://www.marianne.net/

  • Eolien en mer : Un carcan de fer et de béton sur le littoral français, par André Posokhow et Jean-Louis Remouit.

    L'éolien a représenté 6,3% de la production d'électricité en France en
    2019. 

    La contrainte politico-juridique: l'Union européenne a imposé à ses membres la construction de parcs éoliens en mer. C’est ainsi que dans le cadre de sa stratégie (ORES offshore renewable energy strategy), la Commission européenne a fixé en 2020 un objectif de 300 GW éolien offshore d’ici 2050, 25 fois plus que ce dont l'UE dispose aujourd'hui.

    6.jpgDocile et zélée, la France s’est lancée, elle aussi, dans l’éolien offshore. Le déploiement de ces parcs est adossé au décret de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) du 21 avril 2020. Il se fonde également sur les plans de déploiement de parcs éoliens établis par les préfectures maritimes appelés « Documents Stratégiques de Façade » ou DSF.

    Un continuum de parcs éoliens le long de nos côtes.

    Il est prévu un continuum de parcs éoliens sur l'ensemble du littoral européen grâce à l’installation de parcs de 50 à 200 éoliennes formant des rectangles de 4 ou 6 rangs, jointifs les uns des autres. Il y sera laissé, en fonction des besoins, des chenaux de 20 km de large pour permettre les communications maritimes avec la pleine mer. Selon la profondeur du fond, elles seront soit fixées soit flottantes et maintenues par des câbles ou maintenues en place à l'aide de moteurs asservis à une position GPS.

    Il est à noter que ces parcs seront positionnés entre 10 et 30 km au large des côtes et exceptionnellement plus près, c’est-à-dire dans nos eaux territoriales et qu’ils seront interdits à la navigation commerciale et de plaisance.

    Mais le gigantisme ne s'arrête pas aux éoliennes. Il est envisagé en mer du Nord, comme le mentionne un article du Figaro du 23 mars 2017 des projets d'îles artificielles qui sont destinées à couvrir les baies et golfes du littoral de manière à mutualiser les coûts de rapatriement du courant électrique produit vers la côte.

    Six projets éoliens français en mer sont en cours de développement, quatre dans la Manche (Le Tréport, Fécamp, Courseulles-sur-Mer, Saint-Brieuc) et deux sur le littoral atlantique (Saint-Nazaire, Île d’Yeu/Noirmoutier). Mais ce n’est qu’un début.

    Ainsi un rideau de fer va s’abattre sur l’ensemble de nos côtes à l’exception du littoral Marseille- Nice, de la côte Est de la Corse et au large du Touquet…. Et ce au plus grand désavantage de notre tourisme des plages, de la pêche et de la circulation maritime.

    Des opérateurs largement étrangers.

    Les constructeurs et les opérateurs sont principalement des groupes industriels nord-américains, nord-européens et asiatiques. Ils ont déjà colonisé la plus grande partie de l'éolien terrestre français (Siemens-Gamesa, Vestas etc…) et ont intérêt, à l’image des Etats Unis, à casser l'industrie française de l'énergie et EDF (Electricité de France), déjà fortement menacée par le plan Hercule.

    Les Chinois ont vocation à devenir un chef de file mondial avec par exemple le consortium CGN. Se profilent également les Japonais, les Coréens et sans doute plus tard les Indiens. On notera déja que la CGN (Chinese General Nuclear Corp), partenaire d'EDF dans Hinckley Point aurait été accusée d'espionnage par le gouvernement américain.

    Il est évident que tant les propriétaires, que les opérateurs auront un accès illimité à leurs installations et qu’ils disposeront des ressources nécessaires pour faire fonctionner d'autres dispositifs que ceux strictement nécessaires à l'exploitation du parc. Et ce d’autant plus que la taille et l’envergure démesurées des machines éoliennes maritimes leur en offriront toute latitude.

    Il faut d’ailleurs souligner que l’administration des éoliennes se fait généralement à distance par des systèmes de logiciels de gestion du type SCADA qui, avec le développement des réseaux intelligents, exposent l’industrie de l’énergie à des vulnérabilités informatiques.

    7.jpgLes usages malveillants de cette ceinture de fer.

    Cette ceinture de fer pourrait servir à deux types d’usages malveillants.

    Tout d’abord le renseignement.

    Les deux nations intéressées par le renseignement seraient, entre autres, les Etats-Unis et la Chine : les Etats-Unis pour surveiller encore plus étroitement notre territoire et protéger leur navigation naturelle dans l’Atlantique et en Méditerranée et les Chinois pour marquer ceux-ci.

    La recherche de renseignement qu’elle soit phonique, acoustique ou électromagnétique pourrait avoir deux objectifs :

    -le renseignement maritime : il s'agirait de surveiller le trafic au large à l'aide d'hydrophones, d'antennes flottantes déployées sous l'eau et d'aériens radio ou radar, le tout à l'abri de stations méteo : bref le transfert sur une foule de sites fixes : des éoliennes en mer à proximité de nos côtes, de tout ce qu'on trouvait sur des chalutiers au bon vieux temps de la guerre froide.

    -le renseignement terrestre dont le but serait de surveiller les activités portuaires, industrielles et de transport civil comme militaire.

    Des objectifs plus agressifs ?

    Il pourrait y avoir d’autres usages encore plus agressifs à partir de cette muraille géante si d’autres acteurs s’y introduisaient ou en prenaient le contrôle.

    D'une manière générale, l'éolien en mer faciliterait grâce à des moyens électroniques actifs, l’écoute de tous bâtiments et la capture de leur signature phonique en association avec leur image, leur capacité manœuvrière et logistique.

    Contre l'activité maritime en général cela pourrait être le brouillage des communications.

    Contre la France la menace pourrait être l'écoute permanente et le perfectionnement de la connaissance des moyens de communication radio notre marine et, potentiellement, le brouillage des moyens radio et des radars d'approche tant à usage maritime que terrestre.

    Des risques immenses pour la France.

    Les risques, au plan stratégique, apparaissent immenses pour la France du fait de son positionnement géographique :

    -la mise en oeuvre de menaces à l'encontre de notre activité portuaire et aéroportuaire, le même type de menaces sur les industries littorales telles la Cogema à la Hague ou l'industrie des missiles à Bordeaux. Que dire par ailleurs de celles qui pèseraient sur nos arsenaux et nos ports militaires dans ces conditions ?

    -les autres risques seraient liés aux possibilités de sabotages, de coups de main ou d'attaques exercées par des puissances secondaires ou des groupes terroristes appuyés en sous-main par des Etats, des organisations subversives en liaison avec des sociétés commerciales à partir de ce rideau de sites fixes à la vue de nos côtes.

    Conclusion.

    Nos responsables politiques et notre administration tétanisés par l’idéologie climatique doivent sortir de leur candeur ou d’une indifférence qui constituerait une forfaiture, afin de prendre conscience de ces risques considérables et d'en analyser les conséquences.

    La ceinture de fer de notre littoral risque de se transformer en un carcan mortel si d'aventure l’État ne prenait pas les choses en main en adoptant les moyens indispensables pour contrôler le déploiement et l'usage de ces moyens d'investigation et d'établir des zones de non déploiement près de sites sensibles.

    Source : http://www.economiematin.fr/

  • Jean-Paul Brighelli : « Le Baccalauréat est cliniquement mort, il est en soins palliatifs ! ».

    Dans le 93 et ailleurs, des élèves de terminale bloquent leur lycée ; ils réclament la suppression des épreuves du bac et l’application du contrôle continu. En cause, cette année particulière perturbée par la crise Covid, les organisations de cours en distanciel et en demi-jauge.

    Faut-il donner raison à ces revendications ? Quel avenir pour ces lycéens à qui on « braderait » ainsi le bac ?

    Réaction de Jean-Paul Brighelli au micro de Boulevard

     

    https://soundcloud.com/bvoltaire/jean-paul-brighelli-735581968

     

    Hier, c’était un lycée dans le 93. Aujourd’hui, c’est un lycée dans le 17e arrondissement. De nombreux établissements sont en phase d’être bloqués ou en tout cas des élèves ont tenté de les bloquer. La revendication de base est de donner le à tout . Pourquoi cette agitation dans les lycées ?

     

    Actuellement, les élèves sont peut-être un peu téléguidés par certains syndicats. Sous prétexte de Covid et qu’ils n’ont pas passé une année normale, les élèves veulent que l’on supprime les dernières épreuves du Bac écrites et orales et qu’il se déroule en contrôle continu. Cela les assurera d’un taux de réussite de 99 %. Le 1 % ayant le droit de porter plainte.

     

    Certains syndicats disent qu’il serait bien que l’on se passe de ce grand oral voulu par . Ils essaient de vider complètement la réforme du Bac de toute substance.

     

    L’année dernière, le taux de réussite du Bac était de 98 % de réussite avec un taux de mentions jamais atteint. On constate cet écart en permanence entre le nombre de bacheliers théoriquement exemplaires et le niveau réel des ados lorsqu’on discute avec eux.

     

    Le Bac est cliniquement , il est en soins palliatifs et il faut le débrancher. Cela va poser un problème à certains syndicats. Ces derniers disent que c’est le premier diplôme du supérieur.

     

    Il faut faire comme tous les autres pays. C’est-à-dire avoir un certificat d’études qui sera distribué à tout le monde. Via , toutes les formations supérieures feront le tri des élèves en fonction de leurs notes, des appr.éciations et des établissements.  Tout le monde sait que les établissements ne sont pas les mêmes et n’ont pas le même niveau.

     

    A force de tirer le Bac comme ils sont en train de le faire, nous sommes dans une situation qui est infiniment plus dichotomique que ce qu’elle pouvait l’être.

     

    On parlait de lycées à deux vitesses, et maintenant on va parler de lycées à trois ou quatre vitesses. Des plus, les boîtes privées n’ont pas du tout fonctionné en distanciel. Elles ont été en présentiel tout le temps et en classe complète. Ils l’utilisent comme un argument dans la sélection des BTS et des prépas et ils ont bien raison de le faire.

     

    Lorsque vous avez passé votre Bac de français, vous aviez une liste de textes. Aujourd’hui, 14 textes sont présentés. 14 est le minimum fixé par le ministère. Il faut bien comprendre qu’un grand nombre d’enseignants faisaient un cours une fois avec un groupe et le même cours avec l’autre groupe. Le tout échelonné sur deux semaines. En revanche, d’autres faisaient un cours avec les élèves qu’ils avaient en face d’eux et un autre cours avec les élèves en distanciel de façon à ce que tout le monde fasse deux textes en un temps. Le niveau des élèves est tel que lorsque vous mettez au programme La princesse de Clèves, vous êtes quasiment obligé d’expliquer chaque mot parce que c’est une langue étrangère et qui n’est pas la langue d’Aya Nakamura, il est évident que nous sommes dans un désarroi complet.

     

    Le Bac ne signifie plus rien. Le Bac de 1960, 1970 ou même 2009 n’a plus rien à voir sinon son nom avec le Bac 2021. Et le Bac 2020 était une formalité.

     

    Ce Bac ne vaut plus rien. Tous les élèves qui vont partir à l’université vont se retrouver dans une espèce d’impasse totale où les mêmes revendications vont avoir lieu. On met en université des élèves qui n’ont pas le niveau. Il va donc encore falloir abaisser le niveau pour leur faire passer un DEUG ou une licence. En réalité, pour reprendre le titre d’un bouquin, c’est La Fabrique du crétin.

    Remarquable bouquin que je vous conseille et dont le deuxième tome paraît en janvier prochain !

     

    Chaque matin, je prends un café dans une petite boutique. La serveuse a un Master d’anthropologie. S’il n’y a pas un minimum de sélection et d’exigence, les élèves qui vont entrer en fac vont se retrouver avec une licence. Ils ne pourront qu’apprendre à pédaler sur des vélos pour livrer des pizzas. Ils ne pourront s’en prendre qu’à eux-mêmes et à un système qui les aura délibérément abrutis. Croyez-moi, cela remonte à presque 50 ans en arrière. On a choisi de descendre le niveau. Cette fois-ci, nous sommes dans l’abîme et on creuse encore !

     

    Jean-Paul Brighelli

    Enseignant et essayiste
  • La décadence est un fait, se défaire de ses acteurs une nécessité !, par Christian Vanneste.

    L’un des signes de la décadence réside dans la disparition des buts qui justifient une institution. Celle-ci tourne à vide. Ses actions ne sont plus que des rites.  C’est le triomphe des bulles qui tournent en rond avant d’éclater. Les objectifs poursuivis par l’institution s’estompent alors que le décor seul subsiste.

    christian vanneste.jpgAinsi en est-il de la Présidence de la République, restaurée en 1958 par le Général de Gaulle pour redonner à la France une direction claire avec un Chef de L’Etat qui ne soit pas ce qu’étaient les locataires de l’Elysée sous les deux républiques précédentes : un personnage symbolique paradoxalement dénué de relief puisqu’élu par ses collègues politiciens en raison d’une médiocrité rassurante. Le Président de la Ve République choisi par le peuple lors de l’élection qui rassemble le plus grand nombre d’électeurs devait être une sorte de monarque élu, un arbitre suprême garant de l’indépendance nationale, une vigie de la France au long cours. C’est aujourd’hui un haut fonctionnaire qui a commencé par pantoufler dans la banque et est parvenu au pouvoir sans le moindre mérite dans une vie encore trop bréve, grâce à de puissantes amitiés et un coup d’Etat judiciaire qu’une presse complaisante a rapidement enterré. La présidence de la Ve République réclame un homme exceptionnel. Ce sont désormais les médias courtisans qui le fabriquent à coups de faux-semblants et de mise en scène.

    La France se flattait de la puissance planificatrice et organisatrice de son Etat centralisé. La crise sanitaire a montré la déficience de cet Etat et de ses nombreuses et coûteuses institutions, de ses organismes tentaculaires, de ses administrations pesantes. Retards sur les masques, sur les tests, sur les vaccins, sur les lits de réanimation. Le système sanitaire a révélé ce qu’était devenu notre pays, coupé en deux avec en bas des hôpitaux et des personnels médicaux surchargés et en haut un appareil d’Etat occupé par les amis du pouvoir en place, nos apparatchiks, spécialistes de la trilogie d’Edgar Faure : litanie, liturgie, léthargie, pratiquée chaque soir par ses grands prêtres Salomon et Veran. Pas une fois la France ne s’est montrée capable d’innover, de faire face à la crise de manière intelligente et créatrice. Son déclin objectif s’est révélé par l’absence d’un vaccin français, la décadence de ses “élites” s’est traduite par un suivisme consternant dans le confinement massif et aveugle. En revanche, la lourdeur d’un Etat obèse et impuissant a multiplié les contraintes, les interdictions et les obligations jusqu’à changer l’image de notre pays, l’art de vivre de ses habitants, et l’état d’esprit de sa culture animé de liberté et d’hédonisme. La France de Descartes et de Napoléon obéissait à un ordre politique central garant de la rationalité de son organisation, de la cohérence de ses règles, compensée par la légèreté légendaire du fonds gaulois. L’Etat s’est acharné au contraire à produire un nouveau pays, un Absurdistan où à défaut de fermer les frontières, notamment aux clandestins, on enfermait sous la menace de sanctions les Français chez eux, où à défaut de peines planchers pour les malfrats, de sanctions appliquées pour les multirécidivistes des banlieues, on n’hésite pas à taxer de manière automatique et sans véritable recours le citoyen et automobiliste, coincé sur l’autoroute par un embouteillage au-delà du couvre-feu.

    L’autre signe de notre décadence est le règne du flou et de la confusion. Depuis un certain temps, le doute prenait corps. La France est-elle une démocratie ? Chaque jour qui passe confirme qu’elle ne l’est pas. C’est une certitude douloureuse dont l’habituelle arrogance française a du mal à se convaincre. La France est une oligarchie dominée par un microcosme essentiellement parisien composé de propriétaires de médias, de journalistes, de la nomenklatura des énarques et autres courtisans du pouvoir que celui-ci a semés dans des organismes destinés à leur pantouflage bavard. Autour d’elle gravite une bonne partie du monde du spectacle qui se sent chez elle puisque la politique n’est plus qu’un spectacle.  Cette caste cultive trois marottes : d’abord, faute d’un intérêt sincère pour les Français qui connaissent de vraies difficultés, sa passion prééminente est l’avancée “sociétale”, le dérèglement des moeurs, la destruction des institutions, le prétendu “progressisme” ; ensuite, la détestation des racines la conduit à l'”autrisme” militant qui refuse l’identité nationale, l’idée d’une culture française et veut déconstruire une histoire qui doit justement être le creuset de l’unité de la nation ; enfin, le jeunisme : le passé est dépassé. Les jeunes dépourvus d’expérience et coupés des traditions qu’on ne sait plus leur transmettre vont inventer un monde meilleur. La conséquence en est par exemple ces ministres passés d’un cabinet politique à un conseil d’administration d’une entreprise liée à l’Etat et qui osent insulter des militaires qui ont risqué leur peau et servi la France avant de devenir des généraux.

    On ne peut gouverner un pays comme la France avec bonheur qu’en mobilisant les Français vers un avenir qui les rende à nouveau fiers de leur nation et qui soit à la hauteur de son histoire. Les gouvernants actuels, ce salmigondis de socialistes recyclés, de technocrates prétentieux, et d’opportunistes plus ambitieux pour eux-mêmes que pour le pays, sont les acteurs de notre déclin et de notre décadence. Il est vital pour la France de s’en débarrasser au plus vite !

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Ultra Vomi, par Marc Obregon.

    Édi­to­rial de « l’Incorrect »

    Il l’avait promis, il l’a fait. Macron a transformé l’Elysée en piscines à balles pour Youtubeurs.

    Certains « commentateurs » s’en étonnent encore à droite…il y a pourtant bien longtemps que la République n’est plus qu’un rideau de fumée destiné à cacher la marche funèbre du siècle.

    2.jpgCe siècle qui entame son ultime métamorphose : après s’être vautré dans les baudruches de la sécularisation et de la parade continue des egos, il se rétracte comme une membrane échaudée, il se recroqueville sur ses propres ligatures.

    La jeunesse décérébrée convoquée par Macron, d’ailleurs, n’est pas si jeune et pas si décérébrée – rappelons que « Mc Fly et Carlito » (je mets des guillemets, je refuse de laisser croire que je connaissais ces deux larves avant leur intronisation au ministère des cotillons) sont des trentenaires bien tassés qui gagnent des millions avec leurs pastilles télévisées inspirées par Jacky et Corbier.

    Ces nouvelles mascottes du néant qui trustent désormais les plus hautes places de l’opinion publique valent bien une autre arène politique. Elles n’incarnent rien ni personne, si ce n’est une émulation de la jeunesse, l’idée que s’en font les serpents de mer dans leurs palaces souterrains et dans leurs cuves de formol.

    Il y a quelque chose de presque rassurant à voir Macron – ou Biden, mais c’est exactement la même chose – s’adonner avec si peu de pudeur aux enfantillages fatals de la dromosphère.

    On avait peur qu’ils fassent semblant de ne pas lui appartenir, mais non, c’est « acté », comme disent les psychiatres : les masques de carnaval sont désormais cousus à même la peau, impossibles de les retirer – pendant que les humoristes, eux, sont montrés du doigt par les sentinelles du bon goût et autres ministres à bec de lièvre « parce ce qu’ils ne font plus rire personne ».

    Forcément, il ne peut plus y avoir d’humoristes dans un monde qui a kidnappé le rire, pour en faire cette ultime soupape du technique et du totalitaire. Mc Fly et Carlito, Youssoupha, Cyprien, que sais-je encore – Julien Rochedy, le playmobil Pétrole Hahn du Rassemblement National, tous ces sous-fifres du Grand Réseau qui tweetent sans vergogne pour « buzzer », pantomimes de la jeunesse, ne constituent aucun contre-pouvoir, ils incarnent en revanche complètement la phase terminale du politique, la grande comédie globale du pouvoir.

    Les réseaux sapent tout, même la fin du monde, et leur fameuse transversalité qui juxtapose tout sans souci de hiérarchie, sans souci d’importance, a réussi son œuvre la plus funeste. Le XXème siècle avait vu l’enfance se dilater dans le temps et dans l’espace, les villes se transformer en parcs à thèmes, en cours de récréation, aujourd’hui il n’y a pas une interstice du réel qui ne soit pas occupée par le babillage et les gloussements perpétuels de l’Enfantillat.
    Tout avait commencé déjà sous Mitterrand, la lente digestion des enfants terribles et des marottes du jeunisme par les machines du système, la transformation du socialisme en entreprise de démolition, en ravalement de façade, en cosmétique destinée à nous faire paraître inédits les mêmes tropes sinistres., les mêmes chevilles de déréglementation de la réalité…

    C’est rassurant, donc, de voir l’enfant Macron s’amuser ainsi, à peine sortie des braies de l’Europe Digitale qui l’a vomie sur le sol des énarchies…c’est rassurant de le voir assister à un concert d’Ultra Vomit, sans doute le groupe de métal le plus régressif qui soit  – ce qui n’a sans doute pas été fait au hasard…

    La démocratie sera donc le Vomit Orchestra, la scatologie choisie des élites qui faute de gouverner se rapetassent dans les fétiches… Macron n’est plus un président, c’est devenu une pure créature de la post-histoire, c’est presque respectable d’incarner à ce point son propre retournement, de céder la place à son mirage…

    Avec un timing presque parfait, trois jours après ce stupéfiant coming out de la bêtise élyséenne, Macron livre un entretien au magazine Zadig où il compare l’époque à un nouveau Moyen-Age, stigmatisant la violence des Gilets Jaunes tout en fermant soigneusement les yeux sur celles des terroristes ou des banlieusards…

    Et en omettant de dire que ce nouveau moyen âge, c’est bien ceux de son espèce qui l’ont créé, en bâtissant des forteresses à coups de pétro dollars, en murant la démocratie dans un cirque numérique, en se coupant définitivement des prérogatives du peuple pour leur préférer les hululements des racailles subventionnées.

    Le moyen-âge, d’ailleurs, fut sans doute le vrai âge des Lumières, le moment où le temps de l’histoire était parfaitement synchronisé au temps des hommes, ce qui explique sans doute sa longévité, sa presque éternité.

    L’époque moderne à contrario n’est qu’une rognure de temps, l’ombre d’une ombre, et ce que Macron appelle de ses vœux, une nouvelle époque accouchée par la sidération sanitaire, un nouveau paradigme invoqué par les bouches torves du néo-capital, ne sera qu’un pansement sale sur la plaie béante de notre civilisation.

    Malgré son arrogance et sa prestance de roitelet bouffonnant, il y a fort à parier que l’histoire ne retiendra de lui que ses zozotements d’eunuque proférés dans la nuit du politique. 

    Par Marc Obregon 

    Sources : https://lincorrect.org/

    https://artofuss.blog/

    https://www.actionfrancaise.net/

  • Éric Zemmour: «Ce que la Corse dit de la France».

    Éric Zemmour. Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

    Paul-François Paoli nous offre une analyse fine et courageuse du malaise identitaire français dans le miroir que lui tend une Corse de plus en plus rétive et distante.

    «Elle te plaît, ma sœur? Comment, elle ne te plaît pas ma sœur?»

    Tous les lecteurs d’Astérix en Corse connaissent cette réplique culte et bien d’autres hilarantes. À cette époque bénie, les querelles identitaires se noyaient dans un bain de rigolade. On les réglait à coups de bons mots et non à coups de machette ou de couteau. L’identité française ne se discutait pas, et se déployait en mille nuances locales, à la fois chéries et brocardées. «Le pays des deux cent cinquante-huit sortes de fromages» cher au général de Gaulle ne craignait pourtant aucun séparatisme ; «la République une et indivisible» était partout chez elle, aimée et respectée. Ce temps béni nous paraît si lointain qu’on a oublié que c’était l’enfance de beaucoup d’entre nous. Paul-François Paoli, lui, ne l’a pas oublié: «J’ai longtemps cru que j’étais français. Je sais maintenant que je suis corse», ouvre son ouvrage. Le texte est bref, mais l’ambition est vaste: que nous est-il arrivé? s’interroge notre ami que les lecteurs du Figaro littéraire connaissent et apprécient pour ses chroniques historiques.

    «Jamais avant les années 1970 Je n’ai entendu un Corse me dire qu’il n’était pas français. Cette négation est devenue banale dans l’île et ne se limite pas aux indépendantistes», continue-t-il, dans son effort d’introspection. Ce n’est pas le premier livre que Paoli écrit aux sources du malaise identitaire français. Mais c’est le plus personnel, puisqu’il part de son exemple, son histoire, sa spécificité de Corse.

    Paoli n’est pas un indépendantiste corse ; il en montre au contraire les contradictions, voire les ridicules, même s’il leur sait gré d’avoir empêché «la baléarisation» de l’île de Beauté. Il reprend la vieille distinction faite par la philosophie allemande entre Civilisation et Culture, pour différencier la civilisation française (et italienne) et la culture corse. Mais il n’est pas non plus le jacobin – qu’il fut naguère, nous dit-il – qui veut araser toutes les différences. Paoli nous décrit un système de vases communicants: il est de plus en plus corse au fur et à mesure qu’il est de moins en moins français.

    Ce n’est pas lui qui est en cause, mais la France, et le discours dominant de nos élites qui réduisent l’identité française à une République universelle reposant sur des valeurs. Cette abstraction de l’identité française tue l’identité française. Un être humain a besoin de chair autant que d’esprit. La France, c’est une terre et un peuple, des mœurs et une langue, le fameux «peuple de race blanche, de culture gréco-romaine et de religion chrétienne», cher au général de Gaulle. Si la France – en tout cas ses élites autoproclamées – ne veulent plus l’être, les «petites patries» combleront ce manque symbolique. Cela vaut pour la Corse, mais aussi pour la Bretagne, et d’autres régions qui refusent d’être embarquées dans le maelstrom mondialiste et multiculturaliste.

    Contrairement à beaucoup d’analystes pusillanimes, Paoli ne refuse pas de voir l’éléphant dans la pièce: l’islam. C’est évidemment l’islamisation – par les mœurs, les vêtements, les prénoms, les boutiques, le halal, les mosquées, les comportements mêmes, la violence aussi d’une partie de sa jeunesse – de l’espace public français qui est la cause première – et principale – du malaise identitaire français. C’est particulièrement vrai en Corse, où l’histoire millénaire de l’île se polarise autour de sa romanisation et de sa christianisation, et de son conflit séculaire avec le monde arabo-islamique, toujours trop proche, toujours trop menaçant. Paoli, avec un beau courage et une réelle finesse d’analyse, ose des distinguos qui n’ont plus cours: on peut être xénophobe mais pas raciste, les deux concepts n’ont rien à voir ; c’est la « réputation de xénophobie des Corses (qui) les protège de la submersion migratoire ».

    Paoli passe en revue l’histoire d’une francisation des Corses, et non une colonisation de la Corse, comme le prétendent les indépendantistes, qui atteint son acmé avec les deux Napoléon, leurs Empires successifs, et la place dominante que les Corses vont y prendre. Les Corses sont avant tout des Romains ; ils sont français quand la France est grande et sûre d’elle-même ; ils redeviennent corses, quand la France s’abandonne à une faiblesse coupable. En fait, Paoli et les Corses posent à la France la question existentielle: « Êtes-vous encore une nation ? Ou un agglomérat de peuples disparates ? Être corse c’est être français tout en l’étant autrement que ceux qui, en France, ont renoncé à toute forme d’enracinement.» Et de nous prévenir loyalement: « Des régions françaises prendront leur indépendance si la France ne parvient pas à juguler le séparatisme islamiste. »

    Longtemps, les Corses se sont inspirés de la France: ses mœurs, sa culture, sa langue, sa modernité, ses Lumières, son universalisme, son impérialisme émancipateur. Aujourd’hui, nous devons, nous, Français, nous inspirer des Corses: leur fierté d’eux-mêmes, leur solidarité clanique, leur enracinement, leur amour de leur terre et de leurs paysages et de leur histoire, leur susceptibilité, leur défense farouche de leurs traditions, leur hantise de petit peuple menacé par la submersion migratoire, et je dirais même leur xénophobie, car comme nous l’a expliqué le grand Lévi-Strauss, apôtre de l’antiracisme, un peu de xénophobie permet de sauvegarder sa culture, qui est une richesse pour l’univers tout entier. Si les Corses se sont longtemps inspirés du modernisme français, les Français doivent désormais s’inspirer de l’archaïsme corse. Paoli nous rappelle très pertinemment que «la dignité humaine, selon Hannah Arendt, a à voir avec une certaine inadéquation de l’homme à l’histoire. L’homme ne peut s’adapter à tout. La liberté n’est pas la flexibilité, elle est même tout l’inverse.» Alors, cessons de nous adapter, ne soyons plus flexibles. Chérissons notre part enfouie d’archaïsme et de rigidité.

    Redevenons tous des Corses français !

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie...

    1. Macron testé positif au Covid : ou, quand Richard Ferrand, rétrospectivement, se rend compte qu'il a perdu une bonne occasion de se taire ! : Le 29 octobre dernier, sur France Inter, il infantilisait les Français, et les rendait responsables, d'avance, de la politique erratique et cataclysmique de la crise par le gouvernement. "Si on est malade c'est qu'on n'aura pas fait aussi attention que nécessaire...Nous devons être en grande vigilance... Ce n'est pas une question de faute, c'est une question de responsabilité."

    Alors, maintenant que Macron est malade, il va nous dire quoi, sur lui, Ferrand ?...

    2. A Lyon, le sapin de Noël de la Duchère a été brulé : réaction appropriée de l'Action française Lyon :  "En incendiant un sapin de Noël, certains quartiers, encore une fois démontrent leur attachement aux traditions française... De la Guillotière à la Duchère un retour à l'ordre est impératif !"

    https://www.lyonmag.com/article/112001/lyon-le-sapin-de-noel-de-la-duchere-incendie

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    3.  "La mère est une femme, le père est un homme" : la Hongrie de Orban toujours plus anti LGBT ! 

    https://www.lci.fr/international/la-mere-est-une-femme-le-pere-est-un-homme-la-hongrie-d-orban-toujours-plus-anti-lgbt-2172980.html?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1608101234

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    4. La famille Lefèvre, une mélodie du bonheur ! Cette famille de chanteurs, qui ne cache pas son identité catholique, a remporté avec de la musique sacrée la finale de l'émission (très populaire) de M6 : La France a  un incroyable talent. Nous vous en parlions ici-même, hier. Depuis c'est un tollé aussi ridicule que haineux chez les anti cathos de tout poil, et chez tous les hystériques bobos/gauchos/trotskos. À l'inverse, les soutiens ne manquent pas. En voici deux, seulement (il faudrait mille pages, sinon !...)...

    "La grande force de la famille Lefèvre est d’avoir surpris, et fédéré même les plus hermétiques, autour de la musique sacrée en apportant une note joyeuse et parfois céleste au téléspectateur" (une des responsables de M6, Marie ETCHEGOYEN)

     

    4 BIS . Zemmour les a intelligemment défendus dans Face à l'info. Et Jean-Marie Guénois a écrit ceci dans Figaro Vox (extrait) : "Ils sont huit, un papa, une maman, six enfants. Ils habitent à Versailles. Ils chantent en famille, a cappella. Ils sont catholiques… Ils, c’est la famille Lefèvre. Les huit ont gagné, mardi 15 décembre, sur M6, la finale de "La France a un incroyable talent", une émission très populaire de la chaîne M6. Des chanteurs, très divers, mais aussi d’autres artistes de scène, y rivalisent de… talents. Ils se produisent face à un jury de professionnels plutôt critiques, mais aussi devant des téléspectateurs - plus de 4 millions en moyenne, avec un record d’audience pour cette finale, qui a atteint un pic à 4,8 millions - qui ont eu le dernier mot par un vote, par sms.

    Treize candidats étaient en lice. Un tiers des suffrages se sont portés sur les Lefèvre, une victoire incontestable. Mais qui sont-ils les Lefèvre ? Les caricatures dont ils ont été parfois l’objet ? Versaillais, cathos, bourgeois, classiques, familles nombreuses ? Ni l’un ni l’autre de ces clichés, justement..."

    Et c’est sans doute la clé de la réussite de cette famille : elle représente "la France d'en bas", comme le dit Zemmour, c'est-à-dire, entre un peu et beaucoup, nous tous. Et le public pouvait s'identifier à elle, parce qu'elle ressemble, non pas en tout, certes, mais dans son ensemble, à ce que l'on est ou aimerait être...

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    La France ? "A VOTÉ" !

    4 TER. Alors, pourquoi tant de haine (chez les Verts ou dans "la France d'en haut"...) ? : parce que la catophobie est une manière de haïr la France, mais sans le dire, La haine est devenue pathologique car le catholicisme ramène à l'identité profonde et spirituelle de la France, et c'est cela que déteste l'actuelle classe politique et médiatique, le Pays légal et ce maudit Système, dont la raison d'être est... d'être lui-même une religion, la Nouvelle Religion Républicaine, dont le but premier est l'extermination du catholicisme...
     

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    7. On terminera cette série, aujourd'hui, avec cette Beauté, qui sauvera le monde : à Versailles: la grande perspective de Le Nôtre renaît... : Au-delà du Grand canal, dans le prolongement du château, l’allée de Villepreux fait l’objet d’une réhabilitation en vue des jeux olympiques de paris 2024. L’allée royale de Villepreux est ce grand axe imaginé en 1680 par André Le Nôtre pour donner une noble perspective au château de Versailles. La décision du comité olympique d’y accueillir les compétitions équestres tout en bas de l’allée, au-delà du Grand Canal devant le château, avec deux tribunes de part et d’autre, a fait accélérer le dossier. Et l’urgence est venue de rénover cette immense artère verte et ses alentours, mités au fil des ans par un développement urbain anarchique propre à une époque où l’écologie n’était pas encore au centre des débats… (source : Figaro Vox)

    L’allée royale de Villepreux à Versailles était, à l’époque de Louis XIV, large de 97 mètres, longue de 5 kilomètres et bordée d’une double rangée d’ormes. Mairie de Versailles
  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    1. "Liberté" ? SUD RADIO MENAÇÉ ! 300.00 abonnés, 5ème radio de France, Sud Radio est - malgré son succès, ou à cause de lui ?... - menacée par la filiale de Google à cause de sa liberté de ton et de pensée sur la crise sanitaire (et ses invitations répétées faites à l'excellent Professeur Perrone) :

    https://www.capital.fr/entreprises-marches/sud-radio-dans-le-collimateur-de-youtube-1399591

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    1 BIS. "Égalité" ? L’ex-ministre de la Défense Sylvie Goulard a été nommée au poste de sous-Gouverneure de la Banque de France, avec 19.200€ par mois, soit 230.400€ par an ! Belle promotion, non ?, pour quelqu'un qui a été viré du gouvernement pour l’affaire des détournements et des emplois fictifs du MoDem !...

    SYSTÈME POURRI !

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    1 TER. "Fraternité" ? En auront-ils donné, l'un et l'autre, des leçons de moraline à la télé ! L'un affirmant ne pas vouloir "perdre son âme" en s'alliant au Front national, et l'autre (qui a fait, comme Drucker, sa première télé avec Jésus-Christ, comme le disent les humoristes...) en vantant l'humanisme (?), la tolérance, le respect des autres en France (surtout "des autres", d'ailleurs...) ! Et tout "ça" pour... "ça" !...

    https://www.lefigaro.fr/politique/brice-hortefeux-et-alain-duhamel-reconnaissent-avoir-dejeune-dans-un-restaurant-clandestin-20210410?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1618071914

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    Ah ! Au Fait ! Rappelons qu'Alain Duhamel est membre de l'Académie des Sciences morales et politiques : cela ne s'invente pas !

     

     

    4.                            #saccageparis #betonisationparis

    L’école de la rue Erlanger et son jardin planté d’arbres voués à la démolition pour ériger un hlm de 9 étages ! Encore un scandale de plus à Paris ! La mairie a fait appel contre le désaveu du tribunal administratif ! 

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    Anne Hidalgo, coupable de cet état de fait, enrage et fulmine, et accuse, bien entendu "l'extrême-droite". Elle n'a pas encore annoncé la réincarnation d'Hitler, mais ça va venir...Manque de chance, pour elle, voici que, pour une fois, TF1 fait son travail de journalisme, honnêtement, sort du "politiquement correct, et cherche la vérité; et la trouve...

    (extrait vidéo 2'15) :

    https://twitter.com/dragonduclos/status/1381050133308116996?s=20

     

     

    4 BIS. Hélas ! C'est triste à rapporter, mais les étrangers s'en rendent compte, de l'effroyable saleté/saccage de Paris... et ils le déplorent - car ils aiment notre Capitale - et ne sont pas autistes, comme la mairesse Anne... Le New York Post publie un long article fustigeant l'incroyable saleté de la capitale.           

                                           "...Anne, mairesse Anne,

                                      ne lis-tu pas le New York Post... ?" 

    https://nypost.com/2021/04/07/paris-covered-in-garbage-sparks-hashtag-ripping-anne-hidalgo/amp/?__twitter_impression=true

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    6. Goldnadel :

    "J’accuse Arte Journal d’employer non pas des journalistes mais des voyous islamo-gauchistes qui ont sciemment caché que l’auteur du dernier attentat du Capitole était un noir islamiste"

    (extrait vidéo 0'25)

    https://twitter.com/GoldnadelTv/status/1380461242498830337?s=20

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    "Résumons: Après les 10 blancs massacrés à Boulder Colorado par un syrien , l’assassinat d’un policier blanc par un islamiste noir devant le Capitole , c’est le troisième crime commis sur des blancs aux Etats-Unis en moins d’un mois passé délibérément à la trappe médiatique." (Gilles-William Goldnadel)

     

    7. Face à l'explosion des actes de délinquance, et à la politique coupable des Pouvoirs publics (les policiers non seulement n'ont pas "l'ordre de... " mais ils ont "l'ordre de ne pas...") il faut que les voisins s'organisent pour faire régner l'ordre. En soi, ce n'est pas à eux de "faire la police, mais vu la dureté des temps, c'est une réaction normale, bonne,  saine... C'est ce qui s'est passé à Béziers :

    https://policeetrealites.com/2021/04/11/%f0%9f%87%ab%f0%9f%87%b7-beziers-des-voisins-encerclent-une-maison-cambriolee-et-retiennent-deux-individus-en-attendant-larrivee-de-la-police/

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    À DEMAIN !

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  • La formation de l'armée nationale afghane-Extrait d'une note de 2009, par Michel Goya.

    Extrait d'une note rédigée en octobre 2009

    La formation de l'armée nationale afghane

    La Coalition apparaît comme une immense machine tournant un peu sur elle-même et souvent pour elle-même, en marge de la société afghane.

    6.jpegLe quartier-général de l'ISAF (2000 personnes) et les différentes bases de Kaboul forment un archipel fermé sur l’immense majorité de la population. Les membres de la Coalition se déplacent en véhicules de base en base comme de petits corps étrangers, blindés et armés. Pour les Afghans, ces bases constituent des oasis de prospérité dont ils profitent bien peu. Prendre ses repas dans la base américaine Phoenix est surréaliste par l’abondance de produits offerts, presque tous importés des Etats-Unis, et ses couteux écrans plats diffusant en boucle les émissions de la chaîne des forces armées américaines (2/3 de sport et 1/3 de slogans sur la fierté d’être soldat, l’hygiène ou la lutte contre le harcèlement sexuel), univers aseptisé dont les Afghans sont absents sauf pour le nettoyer. Outre son caractère égoïste, cet archipel a le défaut d’être associé, dans les esprits afghans, à une administration locale corrompue, d’être multinational, avec ce que cela suppose comme complexité organisationnelle, et d’être sous domination d’une culture militaire américaine peu adaptée à ce type de conflit. 

    L’organisation de la formation des officiers afghans, cœur de la mission d’Epidote, est un bon exemple de ce que peut donner cette structure. Même si les Français sont plutôt leaders dans cette formation, les ordres sont donnés par un organisme conjoint Coalition-ministère de la Défense afghan dominé par les Américains. Le résultat est un empilement de périodes de formation. De Saint-Cyr au Centre des hautes études militaire, un officier français suivra sept périodes de ce type, là où le cursus de l’officier afghan, dans une armée qui n’est qu'une grosse infanterie et surtout est en guerre, en suivra neuf, avec toutes les difficultés que cela pose pour lui de venir à Kaboul, sans logement et avec une maigre solde. Durant ces différentes périodes de formation, il recevra des manuels qui ne sont que des traductions intégrales des énormes manuels américains, traductions réalisées par la société privée Military Personnel Resources International (MPRI).

    Les officiers qui sortent de cette galaxie de stages sont ensuite gérés par le ministère de la Défense afghan. Pour, entre autres, les raisons pratiques évoquées plus haut, les stagiaires sont majoritairement originaires de Kaboul et ne demandent qu’à y rester, quitte à acheter leur poste. Le facteur ethnique est également omniprésent et intervient dans toutes les décisions ou presque (j’ai vu des stagiaires pashtounes se plaindre de recevoir des calculatrices plus petites que celles données aux Hazaras). On se retrouve ainsi avec un décalage important entre le corps des officiers formé à Kaboul et celui qui combat sur le terrain. Et encore, les officiers désertent-ils peu par rapport aux sous-officiers et militaires du rang, 3% contre respectivement 12% et 34 % !. Au total, l’ensemble du système de formation de l’armée afghane apparaît comme une machine à faible rendement alors que la ressource humaine locale, imprégnée de culture guerrière, est de qualité. On ne permet pas aux afghans de combattre à leur manière, en petites bandes locales très agressives, commandés par des chefs qui ont fait leur preuves sur le terrain, c’est-à-dire comme les rebelles qui nous avons en face de nous, tout en ayant du mal à les faire manœuvrer à l’occidentale.

    On est donc en droit de s’interroger sur la réalisation du programme de multiplication par deux, voire trois, de l’armée afghane, demandé par le général McChrystal. Il est vrai que rien ne remplace les hommes dans ce type de guerre et que le volume de l'armée afghane actuelle est très faible par rapport à la population, mais où trouvera-t-on les officiers pour encadrer et les Coalisés pour « mentorer » cette armée dilatée ? La tentation est alors très forte de diminuer les durées des stages de formation des hommes (la formation initiale des militaires du rang pourrait ainsi passer de 20 à 8 semaines) au risque d’un effondrement de la qualité.

    Les généraux afghans avec qui j’évoquais cette question considèrent que la ressource humaine est suffisamment abondante pour fournir les effectifs nécessaires, à condition d’augmenter très sensiblement les soldes. Ils sont sidérés par le décalage entre les dépenses des coalisées et la faiblesse de la solde des soldats Afghans d’autant plus qu’il existe un « marché de l’emploi guerrier ». Il suffirait probablement de doubler la solde des militaires afghans (soit un total d’environ 200 à 300 millions de dollars par an, dans une guerre qui en coûte plus d’un milliard par semaine aux seuls contribuables américains) pour, d’une part, diminuer sensiblement le taux de désertion et d’autre part attirer les guerriers qui se vendent au plus offrant, pour l’instant plutôt les mouvements rebelles qui ont également cet avantage énorme de détourner peu ou pas l'argent des soldes. Mais il est vrai que personne ne demande vraiment leur avis aux officiers afghans, comme lorsqu’il a été décidé d’échanger les increvables AK-47 dont ils maîtrisent le fonctionnement dès l’enfance, par des M-16 trop encombrants pour eux.

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    Source : https://lavoiedelepee.blogspot.com/

  • Quand la France atlantiste se fait gifler par son maître, par Les Hurons.

    Le soufflet jeté à la figure d'Emmanuel Macron a claqué aussi fort que le « Montjoie Saint Denis ! » à Tain l'Hermitage. Mais cette fois, c'est la politique étrangère du président qui est touchée. La gifle ne vient pas d'un jeune rebelle mais du patron américain qui remet à sa place un employé un peu trop zélé.

    Jean-Yves Le Drian, d’habitude si discret et si calme, est sorti de ses gonds. On avait presque oublié qu’il était ministre des Affaires étrangères d’Emmanuel Macron depuis près de cinq ans. Quand il apprend que Canberra s’est joué de lui, en compagnie de Londres et Washington, et que le contrat des douze sous-marins à propulsion diesel-électrique, qu’il avait lui-même négocié quand il était ministre de la Défense de François Hollande, tombe à l’eau, il n’hésite pas à parler de « coup dans le dos », de « crise de confiance ». Il termine, dépité : « cela ne se fait pas entre alliés ». La presse parle de « Trafalgar », de « fiasco du siècle ». C’est toute la politique étrangère française depuis 2007 qui est remise en cause.

    Nos alliés ?

    « Alliés »: tout le problème vient de ce malentendu. Depuis la guerre d’indépendance, la France n’a jamais été un allié des États-Unis, tout au plus un vassal, plus ou moins docile. Jean-Yves Le Drian n’avait-il pas demandé l’autorisation de Washington pour signer ce contrat en 2016 ? N’avait-il pas obtenu pour Lockheed-Martin, la plus grosse part du gâteau, se contentant de la coque et de la propulsion et laissant les systèmes d’armes à « nos alliés » ?

    L’ancien député de la base navale de Lorient a obtenu d’Emmanuel Macron le rappel de son ambassadeur à Washington et à Canberra. Geste inédit ! Il snobe le gouvernement de Boris Johnson, croyant à un opportunisme de la perfide Albion. Il ne sait pas encore que Britanniques et Australiens complotent depuis dix-huit mois. En arrivant au Quai d’Orsay, on l’a privé de son tout-puissant directeur de cabinet, Cédric Lewandowski. En échange, on a livré à Balard un membre éminent de la coterie « utratlantiste », Martin Briens. Un des chefs de file des néoconservateurs à la française. Un obligé de Washington.

    Florence Parly, d’ailleurs, se tait. Celle qui a pris la tête de l’hôtel de Brienne annonce en pleine crise des sous-marins la mort d’un chef djihadiste dans le Sahel. Elle s’envole pour Niamey comme si de rien était. Ou plutôt pour montrer aux Américains que la France continue de “faire le job”. Elle reporte simplement une réunion avec son homologue britannique. Son chef d’état-major de la marine, qui justement était en tournée aux États-Unis auprès de « nos alliés », interrompt sa visite. Mais pas question de quitter le comité militaire intégré de l’OTAN. Elle ose même se féliciter de la reprise très rapide du dialogue franco-américain dans un entretien au Monde, dès le 24 septembre : « Nous n’avons évidemment pas l’intention de quitter l’OTAN. Nous sommes des partenaires fiables au sein de l’OTAN ». Quitter l’OTAN, la grande crainte des états-majors et des think-tanks français.

    Après les Mistral à la Russie

    Le tout-Paris de la recherche stratégique s’était engouffré dans la brèche australienne ouverte par Le Drian en 2016. La Fondation pour la recherche stratégique, avec François Heisbourg et Bruno Tertrais, avait mis en musique doctrinale le concept anglo-saxon d’Indo-pacifique. Concept typique du Quad, l’alliance fondée par les faucons de l’administration Bush jr, entre le Japon, l’Inde, l’Australie et les États-Unis pour contrer la Chine. La France, qui a toujours peiné à valoriser stratégiquement ses positions Outre-mer, pense alors tenir la pierre philosophale. Grâce à l’alliance indo-pacifique américaine, la France va pouvoir exporter son modèle et déployer son influence dans le monde. L’élection de Joseph Biden conforte les espérances. Avec le parti démocrate et Anthony Blinken, la France est main dans la main avec Washington. Le temps où François Hollande était obligé par Barack Obama à renoncer à la vente des Mistral à la Russie est oublié.

    La diplomatie gaullienne est oubliée aussi, quand la France reconnaissait la Chine de Mao, s’opposait à la guerre du Vietnam, quittait le comité militaire intégré de l’OTAN. Quand le général de Gaulle voyageait triomphalement à Moscou, en pleine guerre froide, défiant Lyndon Johson, la France était écoutée en Afrique, en Asie, en Amérique. Elle était crainte en Europe et Londres suppliait Paris de pouvoir être des Six.

    Aujourd’hui, c’est Londres qui quitte “les vingt-sept” et forme AUKUS. Londres a repris le grand large et remplace la France dans la stratégie indo-pacifique des États-Unis. Rule Britannia ! Paris implore et supplie ses partenaires européens mais l’Union Européenne est devenue une grosse technocrate bouffie par ses circulaires allemandes. Hors de l’OTAN, point de salut ! Boris Johnson est parti goguenard et triomphe. Londres est à nouveau le premier vassal des États-Unis.

    Les Hurons, France-Amérique un divorce raté, Cerf, octobre 2020.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    Un CSA aux ordres et "lèche-bottes" a fait exclure Zemmour de l'une des meilleures émissions de France, sur CNews, alors que Macron se "paye" une soirée télé pour lui tout seul ! Éric Ciotti a raison, et avec lui le très grand nombre de Français ulcérés par le fait :

    Eric Ciotti
    "Macron se fait ouvrir la 1ère chaîne de France en pleine élection présidentielle quand ses concurrents ont 5 min de duplex. C’est un acte de campagne. Le temps de parole relève du candidat pas du président. Le CSA doit rétablir l’égalité du temps de parole et l’équité démocratique."

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    Grand entretien du président de la République ce mercredi 15 décembre sur TF1 et LCI : qui va parler : le Président ou le candidat ? Poser la question c'est, évidemment, y répondre.

    Non seulement Tartufe n'est pas mort, mais il est au pouvoir !

    1. Naufragée, en perdition, n'intéressant manifestement personne, cette pauvre Anne Hidalgo en est réduite à dire n'importe quelle énormité pour essayer de faire parler d'elle. Elle vient de déclarer, après tant et tant d'insanités, que les musulmans d'aujourd'hui c'est (sic !) les juifs d'hier : évidemment, cela n'a pas raté, Gilles-William Goldnadel a taclé le scandaleux propos d'Anne Hidalgo, avec une grande justesse :

    "Venir expliquer que les musulmans d’aujourd’hui sont les juifs d’hier c’est doublement ignominieux..."

    (extrait vidéo 1'19)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1470478286979584002?s=20

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    2. Immigration, chômage, finances : Le Figaro a vérifié certaines déclarations d'Éric Zemmour... :

    https://www.lefigaro.fr/politique/immigration-chomage-finances-nous-avons-verifie-certaines-declarations-d-eric-zemmour-20211209

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    3. ...et toujours pas de réaction du "clan" Macron à l'ignoble déclaration du Docteur Antoine Choteau - gendre par alliance du semble-président... - qui a souhaité la mort d'Éric Zemmour par un crash et donc en conséquence de toutes les personnes qui l'accompagnent lors de ce vol.

    Pourtant, il y a bien, là, motif de radiation du Conseil de l'Ordre et d'une procédure judiciaire pénale...

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    4. Agnès Verdier-Molinié dénonce le coût scandaleux des mineurs non accompagnés qui viennent en France... :

    (extrait vidéo 1'41)

    https://twitter.com/EPLF_fr/status/1470359066358816774?s=20

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    Un très grand nombre (la plupart ?...) ne sont ni "mineurs" ni "non accompagnés"...

     

    5. En cinquante cinq secondes, cette Sénatrice révèle quelque chose d'intéressant (et, surtout, de scandaleux) : 60 millions d'euros sont prélevés chaque mois sur le budget des Hôpitaux pour contrôler le Passe sanitaire ! Un vrai scandale ! Une aberration...

    https://twitter.com/EnModeMacaron/status/1470463472219611141?s=20

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    Beaucoup d'argent qui serait, évidemment, bien mieux employé ailleurs...

     

    6. Après l'agression des catholiques à Nanterre, Charlotte d'Ornellas revient sur cette question : le vivre ensemble est-il toujours possible ? :

    "Le traitement médiatique varie en fonction des agresseurs et des victimes. Les chrétiens sont les plus persécutés dans le monde et on traite cette réalité avec beaucoup trop d'indifférence."

    (extrait vidéo 1'35)

    https://twitter.com/ChdOrnellas/status/1470433112089931777?s=20

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    Cliquez sur l'image pour pouvoir lire le texte...

     

    7. Une majorité d’Algériens, des traitements psy, du VIH et même des PMA ! Et 66% d’avis favorables... L’immigration médicale est une réalité ! Ils la vomissent en parole, la détestent, lui crachent dessus mais, pour se faire soigner gratos, les Algériens disent volontiers : Y'a bon, la France !... (source Le Figaro, article de Jean-Marc Leclerc : "La France, terre d’asile médical… quoi qu’il en coûte"

     
    Une étrangère reçoit des soins dans un centre médical de Nantes en avril 2018. 

    DÉCRYPTAGE - Issus de 127 pays, près de 26.000 étrangers malades ont voulu, l’an dernier, selon l’Ofii, bénéficier du système de santé tricolore, le plus généreux au monde.

    L’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) dit tout ou presque sur les étrangers qui réclament un titre de séjour en France pour raisons médicales. Le Figaro a pu accéder à son dernier rapport sur la «Procédure d’admission au séjour pour soins». Un document remis tous les ans au Parlement, comme la loi l’exige, mais qui, curieusement, ne fait jamais l’objet d’un débat en commission des affaires sociales. Truffé de chiffres, d’analyses et de recommandations, il éclaire pourtant utilement les conditions et l’étendue de la prise en charge sur le territoire national des étrangers malades.

    Les premiers à frapper au guichet français en 2020 étaient Algériens (2712 demandeurs, soit 10,4% des dossiers), Ivoiriens (1764 demandeurs), Congolais (1603), Camerounais (1476), Guinéens (1442), Géorgiens (1174), Maliens (1131), Comoriens (1084), mais aussi Haïtiens, Marocains, Tunisiens ou Russes. Pas moins de 127 nationalités. Où l’on trouve même quelques ressortissants japonais, saoudiens…

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir...

     

    À BIENTOT !

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  • Société [Economie & Politique ...] • Si Versailles m’était compté

     

    Par Françis Bacque

    L’opération séduction d’Emmanuel Macron auprès des grands patrons étrangers, à grand renfort de symbolisme monarchique, mais aussi d’argent public, a-t-elle été une réussite  ?

    macron_versailles.jpgVersailles, 22 janvier. Au lendemain d’une date si importante pour ce lieu, Emmanuel Macron recevait les grands patrons étrangers en chemin vers le forum de Davos. Que le lecteur se rassure, nous ne crierons pas au blasphème  : ce n’est pas notre genre – et puis, tout ce qui est national est nôtre, y compris en économie. C’est donc au cours d’un dîner de prestige que notre président a vanté les mérites d’une France «  de retour  », pendant trois heures, et intégralement en anglais – si blasphème il devait y avoir, ce serait bien plutôt ici.

    Téléthon économique

    L’objectif était de convaincre cette centaine de grands patrons d’investir en France et de contribuer ainsi à la création d’emplois. Objectif atteint si l’on en croit le Gouvernement et la majorité des médias. Mais cette opération séduction visait aussi – surtout  ? – à séduire les Français. Le dîner de Versailles restera-t-il comme une belle opération d’affaires (pardon, de business) ou comme un coup de com’ savamment orchestré  ? Évidemment, un peu des deux. Côté économie, on recense un montant global d’investissements de 3,5 milliards d’euros sur cinq ans promis par des multinationales telles que SAP, Novartis, Facebook, Google ou Toyota, avec près de deux mille cinq cents emplois à la clé. De quoi réjouir les marcheurs, rassurer les sceptiques et clouer le bec aux réacs. Certains se sont malgré tout émus que le président dépense 600 000 euros de deniers publics pour des «  ultrariches  ». Notons que si deux mille emplois sont réellement créés, cela revient à 300 euros par poste  : c’est tout de même largement moins qu’un contrat aidé. Pourtant, à y bien regarder, l’opération n’est pas si mirobolante  : 3,5 milliards rapportés à deux mille cinq cents emplois sur cinq ans, cela fait aussi plus de 20 000 euros par emploi et par mois. D’une part le chiffre de deux mille cinq cents apparaît vite ridicule lorsque l’on s’y attarde un peu, et que l’on se rappelle que le même jour, Carrefour annonçait la suppression de deux mille quatre cents postes… D’autre part, une partie de ces investissements et emplois avaient déjà été annoncés et ne doivent donc rien à la beauté de Versailles ni au talent de Macron. Bilan assez mitigé donc pour l’aspect économique de l’opération, mais beaucoup plus intéressant vis-à-vis de l’opinion. Le discours, construit sur la base du «  choose France  » (choisissez la France), visait en effet aussi à justifier les récentes (et futures) réformes portant sur la flexibilité du travail et l’attractivité de notre pays. D’ailleurs, Bruno Le Maire et Muriel Pénicaud étaient intervenus l’après-midi même pour expliquer les réformes économiques et sociales, histoire de bien faire comprendre aux Français le lien de cause à effet entre lesdites réformes et le succès de l’opération. Et puis, Emmanuel Macron s’est bien empressé d’ajouter qu’il avait été élu pour cela  : «  J’ai reçu un mandat très clair des Français avec tous les moyens de procéder à des réformes qui ne seront pas remises en cause.  » Puisqu’on vous le dit  !

    La promesse du retour

    L’épisode nous laisse même un goût amer tant il donne l’impression que les entreprises françaises licencient et délocalisent pendant que l’on fait venir les investisseurs étrangers en France. Un drame que corrobore hélas le rapport des emplois créés aux montants investis. Même Christophe Barbier se montre lucide, craignant que le président «  réussisse à redresser l’économie du pays sans régler le problème du chômage  ». Quant à l’attractivité, elle ne se situe pas totalement dans la réforme du Code du travail ou dans les politiques de rémunération. La France, avec son haut niveau de dépense publique, est un marché peu risqué pour les entreprises et les capitaux étrangers. En période de croissance, elles peuvent compter sur un potentiel de consommation important  : niveau de vie, salaire moyen et population en croissance donnent des perspectives solides à moyen terme. En période délicate, l’effet crise est amorti par la dépense publique, ce qui est un élément d’attractivité sans doute plus intéressant que la rupture conventionnelle collective ou le référendum d’entreprise. Toyota sait qu’en 2009 l’État est venu au secours des constructeurs automobiles qui affichent aujourd’hui une forme insolente, et Novartis peut compter sur le système de la Sécurité sociale pour assurer à ses médicaments une commercialisation massive et continue.

    La France de retour  ?

    Loin de nous toutefois l’idée de hurler avec les loups pour se satisfaire d’une critique systématique. Nous ne nous plaindrons jamais que le régime fasse son travail quand il le fait bien, ou à peu près  ; en revanche, nous continuerons inlassablement à en dénoncer l’hypocrisie et les méthodes mercatiques. «  La France est de retour  », a clamé notre président à cette occasion  ; gageons que nous pourrons rapidement en dire autant à notre sujet. Et venant de nous, ce n’est pas une promesse en l’air.  

    L'Action Française 2000 du 1er février 2018

  • Même les militants pro-migrants constatent que ce n’est plus possible !

     

    Par Dominique Monthus

    2293089609.14.jpgUn sympathique article qui dit la vérité sur certaines situations de fait évidemment intolérables. [Boulevard Voltaire, 12.02] La République française s'avère toujours plus incapable d'y porter remède et les laisse s'aggraver jusqu'à ce qu'une explosion survienne.   LFAR 

     

     

    a85f6c9b9fad047f6b095db1e7325e82.jpgSur les ravages de l’immigration en Europe, les yeux s’ouvrent les uns après les autres, les dominos tombent, et les forteresses que l’on croyait les plus inexpugnables s’effondrent. Devant la réalité des faits.

    Ainsi, la semaine dernière, dans deux pays européens, deux acteurs d’institutions ou d’associations « migrants-friendly » ont fait leur coming out pour dire différents aspects très concrets de l’impasse migratoire.

    En Allemagne, c’est une militante engagée dans l’aide aux réfugiés qui a confié à la presse polonaise et allemande l’amer savoir de son expérience au plus près des migrants musulmans. Elle s’appelle Rebecca Sommer. Pensant d’abord que « les visions médiévales des Arabes changeraient avec le temps », elle s’est rendue à l’évidence et a déclaré qu’il était « presque trop tard pour l’Allemagne ». Elle analyse le problème ainsi :

    « Les réfugiés musulmans ont grandi avec un système de valeurs complètement différent du nôtre, ont subi un lavage de cerveau religieux depuis l’enfance et n’ont aucun désir de s’adapter à la vie occidentale. »​‌

    Elle a constaté que l’aide que l’Allemagne leur a accordée était regardée avec « arrogance et mépris ». Elle affirme avoir été traitée de « stupide salope allemande ». Rebecca Sommer tire de son expérience personnelle, de ce qu’elle a vu sur le terrain, deux enseignements : d’une part, l’islam prend une importance croissante dans la culture allemande, dans les institutions et les écoles ; d’autre part, les cultures européennes, si elles veulent survivre, doivent s’affirmer et se défendre. Rebecca Sommer a, en particulier, encouragé les Polonais à rester « inflexibles » dans leur opposition à la politique de l’Union européenne :

    « Aucun peuple, ni groupe, que ce soient les Italiens, les Français, les Allemands ou les Polonais, ne pourront subsister en tant que nation, s’ils ne défendent pas de façon raisonnable leurs intérêts. »​‌

    Rebecca Sommer : un nom à retenir.

    En France, on ne compte plus les déclarations de personnalités ou d’institutions culturelles en faveur des migrants, depuis le ministre de la Culture qui, complètement irresponsable, veut leur offrir des places gratuites de ciné ou de théâtre…

    Or, la semaine dernière, la présidence de l’université Paris VIII, dont un bâtiment est occupé par une trentaine de migrants, après les avoir accueillis, découvre que ce n’est plus possible.

    D’abord, elle déplore le manque de dialogue de la part de ces migrants et de ceux qui les soutiennent. Ils perturbent le fonctionnement normal de l’université, pénalisent les étudiants et se mettent en danger. Eh oui, les universitaires découvrent que trente migrants, cela crée des problèmes d’intendance. Si cette petite expérience pouvait les aider à mieux réfléchir quand ils brasseront, dans leurs statistiques et leurs réflexions, non plus une trentaine mais des millions de migrants, qui sait, peut-être leur vision du monde, de l’Europe, de la démocratie, de la culture en sera-t-elle un peu modifiée… 

    Le communiqué de la présidence continue ainsi :

    « Si nous nous efforçons de répondre systématiquement aux demandes formulées, force est de constater que la réciproque n’existe pas ».​‌

    Tiens, des migrants fermés au dialogue… Il y est même question d’« impasse ».

    Bien sûr, elle rappelle qu’au début, elle a soutenu l’occupation « par humanité », mais déclare à présent :

    « Nous en appelons à la raison à notre tour. Tout le monde sait qu’il n’est pas dans les pouvoirs d’une présidence d’université d’obtenir des titres de séjour. »

    Un peu tard, non ?

    Cette affaire d’une présidence d’université prise à son propre piège est emblématique du problème idéologique français face à l’immigration : la raison n’arrive qu’à la fin, quand c’est le chaos, quand ce n’est plus possible.

    Cette idéologie de gauche irresponsable, tiers-mondiste par réflexe soixante-huitard et qui est toujours là, à la tête de nos institutions éducatives et culturelles, bêlante, pour appeler à l’ouverture à tous et partout, a été incapable d’inventer un humanisme de la raison et nous lègue une situation violemment déraisonnable. De deux choses l’une : qu’elle se taise enfin ou qu’elle se convertisse comme Rebecca Sommer.  

  • Le nouveau régime libre-échangiste

     

    Par  Mathieu Bock-Côté 

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgCe que Mathieu Bock-Côté écrit ici dans son blogue du Journal de Montréal [ 26.04] nous paraît de première importance, plus, peut-être, que jamais. Il s'agit d'une recension d'un ouvrage de Simon-Pierre Savard-Tremblay qui s'intitule Despotisme sans frontières, qui vient de paraître et dont le titre dit presque tout. Mathieu Bock-Côté en fait une remarquable synthèse, juste, forte et savamment équilibrée. Nous n'y ajouterons presque rien. Il faut la lire. Nous aussi avons écrit que le libre-échange des biens, des hommes et des idées, qui date de la nuit des temps, doit se régler selon les circonstances, les époques et les lieux. En fonction des biens-communs particuliers des peuples et des Etats. Mais il devient despotique et destructeur lorsqu'il se mue en idéologie ou prétend s'imposer comme dogme universel. Il nous semble que c'est ce que démontre ici brillamment Mathieu Bock-Côté. Et cela est important parce qu'il s'agit de notre destin et même de notre survie.   LFAR   

     

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    Il est courant, aujourd’hui d’affirmer que la mondialisation est en crise et que son système s’est profondément déréglé. L’heure est à la révolte contre la mondialisation, et elle s’exprime de nombreuses manières, comme on l’a vu avec le référendum grec contre l’austérité, la résistance wallonne contre le CETA, la victoire du Brexit ou l’élection de Donald Trump. Cette révolte est à la fois portée par la gauche et par la droite, si ces catégories veulent encore dire quelque chose dans les circonstances. Mais contre quoi se révolte-t-on, exactement? Contre un mouvement historique irrépressible, condamnant cette révolte à n’être qu’un baroud d’honneur? Ou contre un régime politique qui ne dit pas son nom mais qui s’est mis en place sur une cinquantaine d’années et qui a transformé radicalement notre rapport au monde ?

    C’est à cette question que Simon-Pierre Savard-Tremblay a cherché à répondre dans Despotisme sans frontières, un très intéressant opuscule qu’il vient de faire paraître chez VLB. Et sa réponse est claire: la mondialisation telle que nous la connaissons est un régime qu’il faut nommer comme tel et combattre comme tel. C’est-à-dire que la mondialisation s’est installée au fil des décennies à coup d’accords internationaux de plus en plus secrets et de plus en plus contraignants, généralement au nom de l’idéal d’un libre-échange globalisé, qui serait l’expression naturelle et bienheureuse de l’humanité enfin délivrée du politique, des frontières et des souverainetés, qui diviserait l’humanité contre elle-même et la soumettrait au règne de l’arbitraire. Elle représenterait une mutation du cosmopolitisme le plus radical, prenant le relais, à sa manière, de l’internationalisme prolétarien. Le nouveau régime du libre-échange domestique les États, qui n’ont désormais plus qu’une mission centrale: aménager leur pays de manière à le rendre le plus compatible possible avec les exigences de la mondialisation. En fait, c’est la démocratie qui est domestiquée, puis neutralisée, car condamnée à l’insignifiance. L’État ne gouverne plus: il n’est que gestionnaire.

    Mais SPST insiste : le libre-échange tel qu’on le pratique aujourd’hui n’est pas le libre-échange en soi, qui ne saurait se laisser enfermer dans une définition aussi idéologiquement contraignante. Il y a une différence fondamentale entre favoriser le commerce entre les nations et créer un environnement juridique supranational favorable au règne des corporations, qui consacre en fait l’hégémonie de ces dernières, au point même de leur permettre de poursuivre les États devant les tribunaux lorsqu’ils jugent qu’une politique ou un règlement les empêche de tirer un profit optimal de leurs investissements. Et on ne saurait assimiler au protectionnisme la remise en question du moindre accord de libre-échange, quel qu’il soit. Notre monde ne doit pas choisir entre l’ouverture et la fermeture, comme le prétendent les idéologues mondialistes que notre auteur ne cesse de remettre en question. Les hommes politiques auraient tout avantage à se délivrer de cette propagande qui étouffe la réflexion dans une fausse alternative entre le bien et le mal. On ne saurait assimiler le bien politique à la perspective glaçante du sans-frontiérisme.

    0bc2a567-fd9a-48ea-9b53-fa426d1c1cb9_ORIGINAL.jpgSPST insiste: il ne s’oppose pas au libre-échange en soi mais à une forme de radicalisation du libre-échange qui vise à homogénéiser juridiquement et socialement la planète en programmant la dissolution des États et des nations. «Le «nouveau libre-échange» vise à ce que les pays du monde aient des législations quasi identiques pour que le capital puisse circuler d’un territoire à l’autre en ayant droit au traitement princier» (p.13). Mais à la différence des critiques habituels de la mondialisation, qui basculent tôt ou tard dans une forme de fantasme socialisant, SPST demeure sur terre et pose un objectif politique réaliste: le retour graduel, mais résolu, à l’État-nation, au nom d’un projet qu’il nomme à la suite de plusieurs la démondialisation. Il cherche à nous montrer de quelle manière on pourrait s’y engager et nous rappelle qu’il n’est en rien contraire à une grande coopération entre les peuples. SPST contribue ainsi, notons-le en passant, à une redéfinition nécessaire du souverainisme québécois, pour lui permettre d’entrer dans une nouvelle époque. Les souverainistes ne gagneront rien à toujours vouloir se plier à la définition médiatique de la modernité.

    Cet ouvrage est une belle réussite. La matière en elle-même est extrêmement complexe et SPST parvient à la rendre intelligible en la ramenant vers ce qu’on pourrait appeler les fondamentaux de la science politique: il pose la question du régime, il se demande qui commande, il cherche à identifier les intérêts sociaux qui tirent avantage des institutions, et ceux qui sont laissés dans les marges. En d’autres mots, l’objet de son livre est moins économique que politique, et c’est ce qui fait sa force. Personne ne croit qu’on sortira demain de la mondialisation, et qu’il faille la rejeter en bloc. Mais il s’agit, pour chaque nation, de reconstruire sa souveraineté, de lui redonner de la substance, car elle-seule est garante de la possibilité d’une expérience démocratique authentique. En fait, SPST veut nous convaincre que le nouveau régime du libre-échange s’accompagne d’une civilisation dégradée, qui abime notre humanité, nous déracine et nous condamne à la sécheresse existentielle: celle du consommateur absolu. Il s’agit, pour emprunter ses mots, «de recréer un mode de vie sain qui nous reconnecte à notre humanité» (p.126). Il veut nous convaincre, et nous convainc.  •   

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

  • Pourquoi l’Action Française voulait une alliance avec l’Italie de Mussolini... Un commentaire à lire.

    « Le fascisme italien, ses racines dans le passé » Léon Daudet

     

    1417414836 - Copie.jpgL'entretien de Frédéric Le Moal avec Eugénie Bastié à propos du fascisme italien - que nous avons publié hier - a suscité un commentaire riche de remarques et de citations intéressantes. En l'occurrence, celui de François Davin. On le lira avec intérêt.  LFAR  

    Le commentaire de François Davin

    Ceux qui hurlent si volontiers, et si hypocritement, contre le fâchisme oublient volontairement - ou alors ils l'ignorent - que Mussolini était un homme de gauche, venu du parti socialiste, et qu'une idéologie totalitaire, quelle qu'elle soit, n'est jamais pour nous, par définition, qu'une théorie intellectuelle et abstraite ; et donc forcément en opposition avec les réalités concrètes et charnelles, héritées de l'Histoire, dont nous partons toujours. […]

    Aucun accord possible, donc, dans le domaine des idées, entre un totalitarisme (ici le fascisme italien) et le « royalisme » venu du fond des âges et « prouvé par l'histoire » que propose l'Action française ; comme le montre bien Léon Daudet dans le court passage que je vous propose plus bas.

    Ceci étant, et pour en revenir au contexte des années 35, la guerre venant, il fallait chercher des alliés contre la puissance allemande qu'un Pays légal républicain criminel, sabotant la victoire si chèrement acquise en 1918, avait laissé se reconstituer.

    Or, Mussolini, malgré ses bravades et fanfaronnades effectivement, parfois, ridicules, pouvait parfaitement - avec toutes les réserves et les reproches que l'on pouvait par ailleurs lui faire sur le plan doctrinal - être « fréquenté » pour créer un large front d'opposition à un Hitler sans cesse plus agressif : n'est-ce pas Mussolini qui s'opposa à Hitler, et le fit reculer, en mobilisant ses troupes sur le Brenner en 1935 ? Hitler venait de faire assassiner le chancelier Dollfuss, en vue de l’annexion de l’Autriche, l'Anschluss. 

    Le 25 juillet, lorsque Mussolini envoya ses deux divisions sur le Brenner, Hitler recula. 

    C'est dans cet esprit que l'Action française souhaitait que l'on s'alliât avec Mussolini : évidemment pas par affinité ou par proximité idéologique, mais uniquement par pur intérêt stratégique, immédiat et pressant.

    Dans la même optique que François Premier s'alliant avec le Grand Turc après sa déroute de Pavie, au moment où il semblait que Charles Quint et les Habsbourgs allaient écraser la France : il est bien évident qu'en s'alliant avec le Grand Turc […] François premier ne songeait nullement à se convertir lui-même à l'Islam, ni à faire de la France une nation musulmane et à la couvrir de mosquées ! […]

    Mutatis mutandis, c'est dans le même esprit que l'Action française envisageait les choses, vis-à-vis de Mussolini, juste avant la guerre : il nous fallait des alliés, fussent-ils, par ailleurs, loin de nous « idéologiquement » : la République préféra, justement pour des raisons idéologiques, jeter finalement Mussolini dans les bras d'Hitler, alors qu'il avait commencé par le combattre ! […]

    De Léon Daudet, dans « Député de Paris », pages 176-177 :

    « La méconnaissance de l'immense mouvement qu'est le fascisme italien, de ses racines dans le passé, de son animateur, comptera comme une des grandes bévues de la République finissante française.

    Nous sommes séparés du fascisme par l'immense fossé de la religion d'Etat - religion politique, s'entend - dont nous a dispensés le régime le plus souple et le plus évolué de l'Histoire, la monarchie française.

    Nous ne croyons pas, organiquement parlant, à la congestion indéfinie du centre, avec anémie consécutive de la périphérie, ou plutôt nous connaissons les dangers de cette forme du jacobinisme et de la politique du poulpe.
    Une des raisons décisives qui m'ont amené à Maurras, c'est sa formule de décentralisation administrative, si décongestionnante et si claire, dont nous n'avons cessé de nous émerveiller, ma femme et moi, depuis les inoubliables articles de la Gazette de France, de 1902 à 1908. 

    Ce que je redoute dans le Syllanisme fasciste, par ailleurs séduisant, c'est la décompression presque fatale d'un tel système, le jour de la disparition de son chef, comme il arriva précisément pour Sylla. 

    A la centralisation étatiste, même louis-quatorzienne, il faut la main d'un homme de génie. 

    S'il s'en va, on risque le jacobinisme ou l'anarchie, ou un fléau dans le genre de Bonaparte, mêlé d'étatisme et d'insanité.

    Je m'excuse de ces considérations qui, touchant à la politique italienne, aujourd'hui rapprochée de l'Allemagne par notre faute, peuvent sembler accessoires. »

    Il est souvent intéressant et instructif - et, parfois, presque amusant, comme ici - de rapprocher des textes émanant de personnes que tout oppose : ainsi, après avoir lu ce passage de Daudet, peut-on trouver matière à réflexion dans ... « Le Populaire » du 25 octobre 1934, où Léon Blum écrit ceci :

    Blum.jpg« Quand on place avant tout autre l'intérêt de la stabilité gouvernementale, on est monarchiste.

    On l'est consciemment ou inconsciemment, en le sachant ou sans le savoir, mais on l'est ! Seule la monarchie est stable par essence, et encore la monarchie totale, où le roi gouverne en même temps qu'il règne. 
    Les dictatures fascistes ne sont pas stables ; même si le dictateur évite les cataclysmes analogues à ceux qui l'ont porté au pouvoir, il reste une cause d'instabilité majeure qu'il ne peut éluder : sa succession
    . »
     

    « Il n'y a jamais eu autant d'antifascistes depuis que le fascisme a disparu » ... Analyses de L'historien Frédéric Le Moal