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  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    Un CSA aux ordres et "lèche-bottes" a fait exclure Zemmour de l'une des meilleures émissions de France, sur CNews, alors que Macron se "paye" une soirée télé pour lui tout seul ! Éric Ciotti a raison, et avec lui le très grand nombre de Français ulcérés par le fait :

    Eric Ciotti
    "Macron se fait ouvrir la 1ère chaîne de France en pleine élection présidentielle quand ses concurrents ont 5 min de duplex. C’est un acte de campagne. Le temps de parole relève du candidat pas du président. Le CSA doit rétablir l’égalité du temps de parole et l’équité démocratique."

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    Grand entretien du président de la République ce mercredi 15 décembre sur TF1 et LCI : qui va parler : le Président ou le candidat ? Poser la question c'est, évidemment, y répondre.

    Non seulement Tartufe n'est pas mort, mais il est au pouvoir !

    1. Naufragée, en perdition, n'intéressant manifestement personne, cette pauvre Anne Hidalgo en est réduite à dire n'importe quelle énormité pour essayer de faire parler d'elle. Elle vient de déclarer, après tant et tant d'insanités, que les musulmans d'aujourd'hui c'est (sic !) les juifs d'hier : évidemment, cela n'a pas raté, Gilles-William Goldnadel a taclé le scandaleux propos d'Anne Hidalgo, avec une grande justesse :

    "Venir expliquer que les musulmans d’aujourd’hui sont les juifs d’hier c’est doublement ignominieux..."

    (extrait vidéo 1'19)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1470478286979584002?s=20

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    2. Immigration, chômage, finances : Le Figaro a vérifié certaines déclarations d'Éric Zemmour... :

    https://www.lefigaro.fr/politique/immigration-chomage-finances-nous-avons-verifie-certaines-declarations-d-eric-zemmour-20211209

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    3. ...et toujours pas de réaction du "clan" Macron à l'ignoble déclaration du Docteur Antoine Choteau - gendre par alliance du semble-président... - qui a souhaité la mort d'Éric Zemmour par un crash et donc en conséquence de toutes les personnes qui l'accompagnent lors de ce vol.

    Pourtant, il y a bien, là, motif de radiation du Conseil de l'Ordre et d'une procédure judiciaire pénale...

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    4. Agnès Verdier-Molinié dénonce le coût scandaleux des mineurs non accompagnés qui viennent en France... :

    (extrait vidéo 1'41)

    https://twitter.com/EPLF_fr/status/1470359066358816774?s=20

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    Un très grand nombre (la plupart ?...) ne sont ni "mineurs" ni "non accompagnés"...

     

    5. En cinquante cinq secondes, cette Sénatrice révèle quelque chose d'intéressant (et, surtout, de scandaleux) : 60 millions d'euros sont prélevés chaque mois sur le budget des Hôpitaux pour contrôler le Passe sanitaire ! Un vrai scandale ! Une aberration...

    https://twitter.com/EnModeMacaron/status/1470463472219611141?s=20

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    Beaucoup d'argent qui serait, évidemment, bien mieux employé ailleurs...

     

    6. Après l'agression des catholiques à Nanterre, Charlotte d'Ornellas revient sur cette question : le vivre ensemble est-il toujours possible ? :

    "Le traitement médiatique varie en fonction des agresseurs et des victimes. Les chrétiens sont les plus persécutés dans le monde et on traite cette réalité avec beaucoup trop d'indifférence."

    (extrait vidéo 1'35)

    https://twitter.com/ChdOrnellas/status/1470433112089931777?s=20

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    Cliquez sur l'image pour pouvoir lire le texte...

     

    7. Une majorité d’Algériens, des traitements psy, du VIH et même des PMA ! Et 66% d’avis favorables... L’immigration médicale est une réalité ! Ils la vomissent en parole, la détestent, lui crachent dessus mais, pour se faire soigner gratos, les Algériens disent volontiers : Y'a bon, la France !... (source Le Figaro, article de Jean-Marc Leclerc : "La France, terre d’asile médical… quoi qu’il en coûte"

     
    Une étrangère reçoit des soins dans un centre médical de Nantes en avril 2018. 

    DÉCRYPTAGE - Issus de 127 pays, près de 26.000 étrangers malades ont voulu, l’an dernier, selon l’Ofii, bénéficier du système de santé tricolore, le plus généreux au monde.

    L’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) dit tout ou presque sur les étrangers qui réclament un titre de séjour en France pour raisons médicales. Le Figaro a pu accéder à son dernier rapport sur la «Procédure d’admission au séjour pour soins». Un document remis tous les ans au Parlement, comme la loi l’exige, mais qui, curieusement, ne fait jamais l’objet d’un débat en commission des affaires sociales. Truffé de chiffres, d’analyses et de recommandations, il éclaire pourtant utilement les conditions et l’étendue de la prise en charge sur le territoire national des étrangers malades.

    Les premiers à frapper au guichet français en 2020 étaient Algériens (2712 demandeurs, soit 10,4% des dossiers), Ivoiriens (1764 demandeurs), Congolais (1603), Camerounais (1476), Guinéens (1442), Géorgiens (1174), Maliens (1131), Comoriens (1084), mais aussi Haïtiens, Marocains, Tunisiens ou Russes. Pas moins de 127 nationalités. Où l’on trouve même quelques ressortissants japonais, saoudiens…

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir...

     

    À BIENTOT !

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  • Société [Economie & Politique ...] • Si Versailles m’était compté

     

    Par Françis Bacque

    L’opération séduction d’Emmanuel Macron auprès des grands patrons étrangers, à grand renfort de symbolisme monarchique, mais aussi d’argent public, a-t-elle été une réussite  ?

    macron_versailles.jpgVersailles, 22 janvier. Au lendemain d’une date si importante pour ce lieu, Emmanuel Macron recevait les grands patrons étrangers en chemin vers le forum de Davos. Que le lecteur se rassure, nous ne crierons pas au blasphème  : ce n’est pas notre genre – et puis, tout ce qui est national est nôtre, y compris en économie. C’est donc au cours d’un dîner de prestige que notre président a vanté les mérites d’une France «  de retour  », pendant trois heures, et intégralement en anglais – si blasphème il devait y avoir, ce serait bien plutôt ici.

    Téléthon économique

    L’objectif était de convaincre cette centaine de grands patrons d’investir en France et de contribuer ainsi à la création d’emplois. Objectif atteint si l’on en croit le Gouvernement et la majorité des médias. Mais cette opération séduction visait aussi – surtout  ? – à séduire les Français. Le dîner de Versailles restera-t-il comme une belle opération d’affaires (pardon, de business) ou comme un coup de com’ savamment orchestré  ? Évidemment, un peu des deux. Côté économie, on recense un montant global d’investissements de 3,5 milliards d’euros sur cinq ans promis par des multinationales telles que SAP, Novartis, Facebook, Google ou Toyota, avec près de deux mille cinq cents emplois à la clé. De quoi réjouir les marcheurs, rassurer les sceptiques et clouer le bec aux réacs. Certains se sont malgré tout émus que le président dépense 600 000 euros de deniers publics pour des «  ultrariches  ». Notons que si deux mille emplois sont réellement créés, cela revient à 300 euros par poste  : c’est tout de même largement moins qu’un contrat aidé. Pourtant, à y bien regarder, l’opération n’est pas si mirobolante  : 3,5 milliards rapportés à deux mille cinq cents emplois sur cinq ans, cela fait aussi plus de 20 000 euros par emploi et par mois. D’une part le chiffre de deux mille cinq cents apparaît vite ridicule lorsque l’on s’y attarde un peu, et que l’on se rappelle que le même jour, Carrefour annonçait la suppression de deux mille quatre cents postes… D’autre part, une partie de ces investissements et emplois avaient déjà été annoncés et ne doivent donc rien à la beauté de Versailles ni au talent de Macron. Bilan assez mitigé donc pour l’aspect économique de l’opération, mais beaucoup plus intéressant vis-à-vis de l’opinion. Le discours, construit sur la base du «  choose France  » (choisissez la France), visait en effet aussi à justifier les récentes (et futures) réformes portant sur la flexibilité du travail et l’attractivité de notre pays. D’ailleurs, Bruno Le Maire et Muriel Pénicaud étaient intervenus l’après-midi même pour expliquer les réformes économiques et sociales, histoire de bien faire comprendre aux Français le lien de cause à effet entre lesdites réformes et le succès de l’opération. Et puis, Emmanuel Macron s’est bien empressé d’ajouter qu’il avait été élu pour cela  : «  J’ai reçu un mandat très clair des Français avec tous les moyens de procéder à des réformes qui ne seront pas remises en cause.  » Puisqu’on vous le dit  !

    La promesse du retour

    L’épisode nous laisse même un goût amer tant il donne l’impression que les entreprises françaises licencient et délocalisent pendant que l’on fait venir les investisseurs étrangers en France. Un drame que corrobore hélas le rapport des emplois créés aux montants investis. Même Christophe Barbier se montre lucide, craignant que le président «  réussisse à redresser l’économie du pays sans régler le problème du chômage  ». Quant à l’attractivité, elle ne se situe pas totalement dans la réforme du Code du travail ou dans les politiques de rémunération. La France, avec son haut niveau de dépense publique, est un marché peu risqué pour les entreprises et les capitaux étrangers. En période de croissance, elles peuvent compter sur un potentiel de consommation important  : niveau de vie, salaire moyen et population en croissance donnent des perspectives solides à moyen terme. En période délicate, l’effet crise est amorti par la dépense publique, ce qui est un élément d’attractivité sans doute plus intéressant que la rupture conventionnelle collective ou le référendum d’entreprise. Toyota sait qu’en 2009 l’État est venu au secours des constructeurs automobiles qui affichent aujourd’hui une forme insolente, et Novartis peut compter sur le système de la Sécurité sociale pour assurer à ses médicaments une commercialisation massive et continue.

    La France de retour  ?

    Loin de nous toutefois l’idée de hurler avec les loups pour se satisfaire d’une critique systématique. Nous ne nous plaindrons jamais que le régime fasse son travail quand il le fait bien, ou à peu près  ; en revanche, nous continuerons inlassablement à en dénoncer l’hypocrisie et les méthodes mercatiques. «  La France est de retour  », a clamé notre président à cette occasion  ; gageons que nous pourrons rapidement en dire autant à notre sujet. Et venant de nous, ce n’est pas une promesse en l’air.  

    L'Action Française 2000 du 1er février 2018

  • Même les militants pro-migrants constatent que ce n’est plus possible !

     

    Par Dominique Monthus

    2293089609.14.jpgUn sympathique article qui dit la vérité sur certaines situations de fait évidemment intolérables. [Boulevard Voltaire, 12.02] La République française s'avère toujours plus incapable d'y porter remède et les laisse s'aggraver jusqu'à ce qu'une explosion survienne.   LFAR 

     

     

    a85f6c9b9fad047f6b095db1e7325e82.jpgSur les ravages de l’immigration en Europe, les yeux s’ouvrent les uns après les autres, les dominos tombent, et les forteresses que l’on croyait les plus inexpugnables s’effondrent. Devant la réalité des faits.

    Ainsi, la semaine dernière, dans deux pays européens, deux acteurs d’institutions ou d’associations « migrants-friendly » ont fait leur coming out pour dire différents aspects très concrets de l’impasse migratoire.

    En Allemagne, c’est une militante engagée dans l’aide aux réfugiés qui a confié à la presse polonaise et allemande l’amer savoir de son expérience au plus près des migrants musulmans. Elle s’appelle Rebecca Sommer. Pensant d’abord que « les visions médiévales des Arabes changeraient avec le temps », elle s’est rendue à l’évidence et a déclaré qu’il était « presque trop tard pour l’Allemagne ». Elle analyse le problème ainsi :

    « Les réfugiés musulmans ont grandi avec un système de valeurs complètement différent du nôtre, ont subi un lavage de cerveau religieux depuis l’enfance et n’ont aucun désir de s’adapter à la vie occidentale. »​‌

    Elle a constaté que l’aide que l’Allemagne leur a accordée était regardée avec « arrogance et mépris ». Elle affirme avoir été traitée de « stupide salope allemande ». Rebecca Sommer tire de son expérience personnelle, de ce qu’elle a vu sur le terrain, deux enseignements : d’une part, l’islam prend une importance croissante dans la culture allemande, dans les institutions et les écoles ; d’autre part, les cultures européennes, si elles veulent survivre, doivent s’affirmer et se défendre. Rebecca Sommer a, en particulier, encouragé les Polonais à rester « inflexibles » dans leur opposition à la politique de l’Union européenne :

    « Aucun peuple, ni groupe, que ce soient les Italiens, les Français, les Allemands ou les Polonais, ne pourront subsister en tant que nation, s’ils ne défendent pas de façon raisonnable leurs intérêts. »​‌

    Rebecca Sommer : un nom à retenir.

    En France, on ne compte plus les déclarations de personnalités ou d’institutions culturelles en faveur des migrants, depuis le ministre de la Culture qui, complètement irresponsable, veut leur offrir des places gratuites de ciné ou de théâtre…

    Or, la semaine dernière, la présidence de l’université Paris VIII, dont un bâtiment est occupé par une trentaine de migrants, après les avoir accueillis, découvre que ce n’est plus possible.

    D’abord, elle déplore le manque de dialogue de la part de ces migrants et de ceux qui les soutiennent. Ils perturbent le fonctionnement normal de l’université, pénalisent les étudiants et se mettent en danger. Eh oui, les universitaires découvrent que trente migrants, cela crée des problèmes d’intendance. Si cette petite expérience pouvait les aider à mieux réfléchir quand ils brasseront, dans leurs statistiques et leurs réflexions, non plus une trentaine mais des millions de migrants, qui sait, peut-être leur vision du monde, de l’Europe, de la démocratie, de la culture en sera-t-elle un peu modifiée… 

    Le communiqué de la présidence continue ainsi :

    « Si nous nous efforçons de répondre systématiquement aux demandes formulées, force est de constater que la réciproque n’existe pas ».​‌

    Tiens, des migrants fermés au dialogue… Il y est même question d’« impasse ».

    Bien sûr, elle rappelle qu’au début, elle a soutenu l’occupation « par humanité », mais déclare à présent :

    « Nous en appelons à la raison à notre tour. Tout le monde sait qu’il n’est pas dans les pouvoirs d’une présidence d’université d’obtenir des titres de séjour. »

    Un peu tard, non ?

    Cette affaire d’une présidence d’université prise à son propre piège est emblématique du problème idéologique français face à l’immigration : la raison n’arrive qu’à la fin, quand c’est le chaos, quand ce n’est plus possible.

    Cette idéologie de gauche irresponsable, tiers-mondiste par réflexe soixante-huitard et qui est toujours là, à la tête de nos institutions éducatives et culturelles, bêlante, pour appeler à l’ouverture à tous et partout, a été incapable d’inventer un humanisme de la raison et nous lègue une situation violemment déraisonnable. De deux choses l’une : qu’elle se taise enfin ou qu’elle se convertisse comme Rebecca Sommer.  

  • Le nouveau régime libre-échangiste

     

    Par  Mathieu Bock-Côté 

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgCe que Mathieu Bock-Côté écrit ici dans son blogue du Journal de Montréal [ 26.04] nous paraît de première importance, plus, peut-être, que jamais. Il s'agit d'une recension d'un ouvrage de Simon-Pierre Savard-Tremblay qui s'intitule Despotisme sans frontières, qui vient de paraître et dont le titre dit presque tout. Mathieu Bock-Côté en fait une remarquable synthèse, juste, forte et savamment équilibrée. Nous n'y ajouterons presque rien. Il faut la lire. Nous aussi avons écrit que le libre-échange des biens, des hommes et des idées, qui date de la nuit des temps, doit se régler selon les circonstances, les époques et les lieux. En fonction des biens-communs particuliers des peuples et des Etats. Mais il devient despotique et destructeur lorsqu'il se mue en idéologie ou prétend s'imposer comme dogme universel. Il nous semble que c'est ce que démontre ici brillamment Mathieu Bock-Côté. Et cela est important parce qu'il s'agit de notre destin et même de notre survie.   LFAR   

     

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    Il est courant, aujourd’hui d’affirmer que la mondialisation est en crise et que son système s’est profondément déréglé. L’heure est à la révolte contre la mondialisation, et elle s’exprime de nombreuses manières, comme on l’a vu avec le référendum grec contre l’austérité, la résistance wallonne contre le CETA, la victoire du Brexit ou l’élection de Donald Trump. Cette révolte est à la fois portée par la gauche et par la droite, si ces catégories veulent encore dire quelque chose dans les circonstances. Mais contre quoi se révolte-t-on, exactement? Contre un mouvement historique irrépressible, condamnant cette révolte à n’être qu’un baroud d’honneur? Ou contre un régime politique qui ne dit pas son nom mais qui s’est mis en place sur une cinquantaine d’années et qui a transformé radicalement notre rapport au monde ?

    C’est à cette question que Simon-Pierre Savard-Tremblay a cherché à répondre dans Despotisme sans frontières, un très intéressant opuscule qu’il vient de faire paraître chez VLB. Et sa réponse est claire: la mondialisation telle que nous la connaissons est un régime qu’il faut nommer comme tel et combattre comme tel. C’est-à-dire que la mondialisation s’est installée au fil des décennies à coup d’accords internationaux de plus en plus secrets et de plus en plus contraignants, généralement au nom de l’idéal d’un libre-échange globalisé, qui serait l’expression naturelle et bienheureuse de l’humanité enfin délivrée du politique, des frontières et des souverainetés, qui diviserait l’humanité contre elle-même et la soumettrait au règne de l’arbitraire. Elle représenterait une mutation du cosmopolitisme le plus radical, prenant le relais, à sa manière, de l’internationalisme prolétarien. Le nouveau régime du libre-échange domestique les États, qui n’ont désormais plus qu’une mission centrale: aménager leur pays de manière à le rendre le plus compatible possible avec les exigences de la mondialisation. En fait, c’est la démocratie qui est domestiquée, puis neutralisée, car condamnée à l’insignifiance. L’État ne gouverne plus: il n’est que gestionnaire.

    Mais SPST insiste : le libre-échange tel qu’on le pratique aujourd’hui n’est pas le libre-échange en soi, qui ne saurait se laisser enfermer dans une définition aussi idéologiquement contraignante. Il y a une différence fondamentale entre favoriser le commerce entre les nations et créer un environnement juridique supranational favorable au règne des corporations, qui consacre en fait l’hégémonie de ces dernières, au point même de leur permettre de poursuivre les États devant les tribunaux lorsqu’ils jugent qu’une politique ou un règlement les empêche de tirer un profit optimal de leurs investissements. Et on ne saurait assimiler au protectionnisme la remise en question du moindre accord de libre-échange, quel qu’il soit. Notre monde ne doit pas choisir entre l’ouverture et la fermeture, comme le prétendent les idéologues mondialistes que notre auteur ne cesse de remettre en question. Les hommes politiques auraient tout avantage à se délivrer de cette propagande qui étouffe la réflexion dans une fausse alternative entre le bien et le mal. On ne saurait assimiler le bien politique à la perspective glaçante du sans-frontiérisme.

    0bc2a567-fd9a-48ea-9b53-fa426d1c1cb9_ORIGINAL.jpgSPST insiste: il ne s’oppose pas au libre-échange en soi mais à une forme de radicalisation du libre-échange qui vise à homogénéiser juridiquement et socialement la planète en programmant la dissolution des États et des nations. «Le «nouveau libre-échange» vise à ce que les pays du monde aient des législations quasi identiques pour que le capital puisse circuler d’un territoire à l’autre en ayant droit au traitement princier» (p.13). Mais à la différence des critiques habituels de la mondialisation, qui basculent tôt ou tard dans une forme de fantasme socialisant, SPST demeure sur terre et pose un objectif politique réaliste: le retour graduel, mais résolu, à l’État-nation, au nom d’un projet qu’il nomme à la suite de plusieurs la démondialisation. Il cherche à nous montrer de quelle manière on pourrait s’y engager et nous rappelle qu’il n’est en rien contraire à une grande coopération entre les peuples. SPST contribue ainsi, notons-le en passant, à une redéfinition nécessaire du souverainisme québécois, pour lui permettre d’entrer dans une nouvelle époque. Les souverainistes ne gagneront rien à toujours vouloir se plier à la définition médiatique de la modernité.

    Cet ouvrage est une belle réussite. La matière en elle-même est extrêmement complexe et SPST parvient à la rendre intelligible en la ramenant vers ce qu’on pourrait appeler les fondamentaux de la science politique: il pose la question du régime, il se demande qui commande, il cherche à identifier les intérêts sociaux qui tirent avantage des institutions, et ceux qui sont laissés dans les marges. En d’autres mots, l’objet de son livre est moins économique que politique, et c’est ce qui fait sa force. Personne ne croit qu’on sortira demain de la mondialisation, et qu’il faille la rejeter en bloc. Mais il s’agit, pour chaque nation, de reconstruire sa souveraineté, de lui redonner de la substance, car elle-seule est garante de la possibilité d’une expérience démocratique authentique. En fait, SPST veut nous convaincre que le nouveau régime du libre-échange s’accompagne d’une civilisation dégradée, qui abime notre humanité, nous déracine et nous condamne à la sécheresse existentielle: celle du consommateur absolu. Il s’agit, pour emprunter ses mots, «de recréer un mode de vie sain qui nous reconnecte à notre humanité» (p.126). Il veut nous convaincre, et nous convainc.  •   

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

  • Anniversaires et impostures

    Samedi 5 « la fête à Macron »

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

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    M. Macron fête aujourd’hui son premier anniversaire à l’Elysée. Il avait, paraît-il, envisagé de commémorer (pour d’aucuns « célébrer ») le cinquantenaire des événements de Mai 68. Il y aurait renoncé.

    Dans les faits, d’autres s’en chargent à sa place et à leur façon, c’est-à-dire dans un alliage confus de violence, de mensonge et de vulgarité - sans qu’on sache trop si cela est dû à l’arrivée du printemps, à une sorte de manoeuvre politicienne ou, plus simplement, à cette manie de certains de penser qu’ils peuvent tout dire et tout faire en toute impunité. 

    Certains étudiants, fort peu nombreux au demeurant, ont voulu rejouer Mai 68 en occupant des locaux universitaires. Grand écho dans la presse de gauche où, militantisme oblige, on a substitué la formulation volontairement mensongère  « les étudiants » à la bonne, c’est-à-dire « des étudiants ». Quelques « crasseux » donc (le mot est de Mme Le Pen), quelques gauchards minables réclamant une bonne note sans examen (pour eux, bien entendu, le seul moyen de l’obtenir, à en juger par le niveau zéro de leurs banderoles), quelques voyous colportant dehors de faux témoignages après avoir cassé et dégradé dedans tout ce qu’ils pouvaient : les étudiants bourgeois de mai 1968 avaient cru - c’en était grotesque - qu’ils rejouaient les barricades de 1848 ; ceux de 2018 n’ont fait jusqu’à présent que singer des singes. 

    D’aucuns arguëront que les douze cents black blocs du 1er mai sont la preuve qu’un mouvement sérieux et dangereux existe. Ce n’est pas si sûr. Derrière la logorrhée d’extrême gauche, on devine une « dimension carnavalesque » (l’expression est de M. Boulouque, historien de l’ultra-gauche). De fait, les propos tenus sous couvert de l’anonymat par certains participants renvoient à un comportement infantile de jeunes adultes pensant bien participer à un jeu video grandeur nature. Et, comme d’habitude, il est avéré que les révolutionnaires en noir sont de bons bourgeois bien installés dans l’existence comme le montre le profil de ceux qui ont été arrêtés (reportage de France Info). 

    Les syndicats paraissent a priori plus respectables. Voire ! Ces organisations nullement représentatives (taux de syndicalisation autour de 10%), donc indûment qualifiées de « corps intermédiaires » par une presse inculte, sont plutôt de riches entreprises propriétaires d’importants biens fonciers (et autres), financées par l’Etat et assurant à leurs nombreux permanents des revenus plus que corrects. Ils jouissent pourtant du privilège exorbitant d’organiser des grèves fort préjudiciables pour le pays, dans le cadre d’un système socio-politique qui les privilégie au détriment de l’intérêt général. Les grèves actuelles montrent que certains sont prêts à aller beaucoup trop loin, oubliant qu’il y a des limites - comme le prouve la disparition de la S.N.C.M.* victime, entre autres choses, d’une emprise syndicale meurtrière. 

    Et comment ignorer ici les politiciens dits « insoumis ? On sait que M. Mélenchon, conforté en cela par l’admiration béate de certains médias (la même qu’ils vouaient et pour les mêmes raisons à Mme Taubira, la culture, si peu qu’on en ait, en imposant toujours aux ignares), se prend pour Victor Hugo parce qu’il donne à ses interventions et ses vaticinations une dimension historique et littéraire. En ce mois de mai, son compère, M. Ruffin, fils d’un bourgeois de Calais, qui a eu le privilège de faire une partie de ses humanités chez les jésuites d'Amiens (dans le même établissement que M. Macron) mais se veut, comme il se doit, « un homme du peuple », lui fait écho en s’auto-proclamant porte-parole des obscurs, des petits et des sans grade. Au nom de quoi il a organisé, samedi 5 « la fête à Macron », manifestation dont le seul intitulé fleure bon la violence vulgaire, au moins verbale (ceux qui en douteraient n’ont qu’à consulter un dictionnaire) en contradiction totale avec l’interprétation bon enfant donnée par son promoteur (« une manifestation pot-au-feu »). 

    Pendant ce temps-là, M. Macron voyage(ait) aux antipodes. A Canberra, il aurait été question « d’un axe Paris-New Delhi-Canberra […] pour faire contrepoids à ce qui pourrait bientôt devenir l’hégémonie chinoise en Asie » (M. Guetta, France Inter). Voilà qui, contredisant son idéologie mondialiste, pourrait ne pas être de mauvais augure. En tout cas, vu de là-bas, Mai 68 paraît bien loin.   

    * Société nationale Corse-Méditerranée

  • Action Française - Histoire • Marseille 25 octobre 1968 : Pierre Debray et Gustave Thibon parlent de Maurras pour son ce

    Gustave Thibon et Pierre Debray

     

    2293089609.14.jpgNous sommes en Provence, en 1968. L'on y commémore le centenaire de Maurras .

    D'abord à Martigues, Chemin de Paradis, sous la conduite de Jacques et Nicole Maurras. De multiples autorités y participent, différentes institutions sont parties prenantes, dont l'Académie française.  

    A Marseille, le 25 octobre 1968, c'est une évocation de Maurras plus militante qui est organisée. Une réunion se tient au Château des Fleurs à l'initiative de l'Union Royaliste Provençale, c'est à dire de l'Action française en Provence, que préside Pierre Chauvet. Les deux orateurs sont Pierre Debray et Gustave Thibon. Le premier apporte à l'école d'Action française de l'époque ses analyses des évolutions de la France contemporaine. Elles actualisent et prolongent la pensée de Maurras. C'est l'une des premières fois où Thibon participe à une manifestation de l'Union Royaliste Provençale. Il devait y prononcer par la suite chaque année de nombreuses conférences et prendre la parole pendant plus de vingt ans au Rassemblement Royaliste de Montmajour puis des Baux de Provence.     

    Le Méridional est alors l'un des deux grands quotidiens régionaux. L'Action Française y a des amis. Le compte-rendu qui suit paru dans Le Méridional est signé de Robert Oberdorff, l'un d'entre eux, le plus proche ...  Document d'histoire de notre mouvement.  LFAR  

     

    debray thibon - Copie (3).jpgGustave Thibon et Pierre Debray ont parlé de «  Maurras toujours présent » 

    Il y avait grand monde au « Château des Fleurs » pour entendre Gustave Thibon et Pierre Debray parler de « Maurras toujours présent », à l'invitation de la section marseil­laise de la Restauration natio­nale. placée, comme on le sait. dans la droite ligne de l'Ac­tion française.

    Après l'entrée en matière de M. Pierre Chauvet, président de l'Union royaliste provençale, heureux de souligner la présence d'une nombreuse jeunesse enthousias­te, Gustave Thibon évoqua le Maurras religieux et poète, cet « éternel blessé du mystère et de la divinité », dont il eut le bonheur immérité d'être l'ami.

     « Avant tout, Maurras était un poète et c'est en poète qu'il s'est jeté à la défense du rem­part par amour de la cathédrale. On l'a dit insensible. Rien ne fut plus faux. N'est-ce pas Maurras qui a dit de l'insensibilité qu'elle était mère des déraisons ? En fait, démontra Gustave Thibon, Maur­ras, « l'homme de la mesure, fut tout le contraire des utopistes idéalistes, des fanatiques de la raison ». Et de conclure, au terme d'un propos cons­tamment émaillé d'abondantes citations ne mémoire : « L'œuvre de Maurras est un témoignage  qui affecte l'homme éternel. Maurras reste un guide pour la jeunesse. Il ap­porte aux jeunes des valeurs qui ne meurent pas et un idéal transcendant leur permettant de rester jeunes toute la vie.

    Les lois du réel

    Apres le philosophe, volon­tiers humoriste, vint le doc­trinaire royaliste en la person­ne de Pierre Debray, journa­liste à l'hebdomadaire « As­pects de la France », qui traita du Maurras politique.

    Gus­tave Thihon s'était élevé con­tre « un certain silence », Pierre Debray proteste con­tre « un certain mensonge » ... On a défiguré totalement l'œuvre et la pensée de Maurras. On a voulu les figer. Rien n'est plus inexact. « Maurras n'a pas trouvé du premier coup sa foi et n'a pas attendu Marcuse ou Cohn-Bendit pour saisir toute la tragédie de la société de consommation »... « S'il a forgé une méthode, l'empirisme organisateur l'a mené au nationalisme intégral ; s'il a construit une si vaste synthèse, c'est parce qu'il a retrouvé les lois du réel, abolit tout présupposé, tout préjugé et a su regarder les choses comme elles étaient. »

    !I a compris que « les peu­ples ne se ressemblaient pas ». Et au bout de ce cheminement, lui qui un temps fut nihiliste, s'est découvert « fils d'un sol, fils d'un peuple », dont la monarchie lui a semblé être le système naturel. C'est pour­quoi le génial fils de Marti­gues, né voici cent ans dans sa Provence bien-aimée, s'est fait royaliste, mais pas roya­liste figé, car « les corps vi­vants se transformant sans cesse dans la continuité », il fut et s’en fit une gloire, « à la fois un homme de conserva­tion et de progrès ».  

    Robert OBERDORFF

    Illustration dans le texte, Le Méridional

    Les deux photos :

    De gauche à droite : MM. Gustave Thibon, Pierre Chauvet, Pierre Debray. 

    Une vue de l'assistance.

  • Double victoire énergétique de Poutine en Europe et en Turquie !

     

    Par Marc Rousset

    Une analyse qui prend tout son relief après la charge frontale de Donald Trump, lors du sommet de l'OTAN, contre l'Allemagne accusée d'enrichir la Russie, d'en être prisonnière et d'être complètement contrôlée par elle. Les relations internationales ont changé de ton. Nous avons changé d'époque. Il faut le savoir.  LFAR   

     

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    Lors de la récente réélection d’Erdoğan, Poutine, adepte de la « Real Politik », a été un des premiers à le féliciter, en insistant sur le classement prioritaire des grands projets énergétiques avec la Turquie.

    La Russie aura fini de construire en 2023 la première centrale nucléaire turque d’Akkuyu, soit quatre réacteurs d’une capacité de 4.800 MW avec une durée de vie de 60 ans, d’une valeur de 20 milliards de dollars. Tout cela alors qu’elle aura avancé à la barbe des États-Unis, le déploiement, inopérable dans le cadre de l’OTAN, du redoutable système anti-missile russe S-400.

    La Russie continuera de construire également le gazoduc « Turkish Stream », lancé en juin 2017, qui livrera sous la mer Noire le gaz russe à la Turquie. Divisé en deux branches, il livrera du gaz aux consommateurs turcs, mais en acheminera aussi vers les pays du sud et du sud-est de l’Europe tels que la Bulgarie. Ce projet avait été annoncé en septembre 2014 en remplacement du gazoduc russo-européen « South Stream » sous la mer Noire, empêché par Bruxelles, qui devait alimenter le Sud-Ouest européen jusqu’en Italie et vers l’Europe Centrale.

    Bruxelles et les États-Unis étaient, en effet, fous de rage de voir que le projet européen concurrent Nabucco, qui devait relier l’Iran et l’Europe centrale en passant par la Syrie et la Turquie, avait dû être annulé suite à la guerre en Syrie ! L’itinéraire des gazoducs et des oléoducs est un facteur important de la géopolitique, une autre raison cachée de la guerre en Syrie. De plus, Poutine, habile stratège et tacticien a réussi à faire du sultan d’Ankara son obligé. Si les Américains, comme ultimes représailles, se refusent à livrer les chasseurs F-35 déjà commandés par la Turquie, Erdoğan leur a déjà fait savoir qu’il a d’autres fournisseurs intéressés pour les remplacer.

    Vainqueur en Turquie et dans le Sud-Est européen, Poutine semble aussi avoir déjà remporté la bataille pour la construction du gazoduc Nord Stream 2, qui doit relier directement, via la mer Baltique, la Russie et l’Europe. Les travaux préparatoires dans la baie de Greifswald en Allemagne ont déjà commencé. Trump, avec sa politique « Amérique d’abord » est de plus en mal placé pour donner des conseils désintéressés à l’Europe sur sa sécurité énergétique, alors qu’il veut vendre en fait égoïstement du gaz naturel liquéfié américain. Malheureusement, comme l’a rappelé Poutine, 25 % à 30 % plus cher que le gaz russe. Le projet Nord Stream 2 devrait donc aboutir en 2019 et permettre d’augmenter les capacités de livraison de gaz russe par la route baltique de 50 milliards de mètres cubes. Afin de calmer l’Ukraine, la Russie pourrait s’engager à livrer 20 à 30 milliards de m3 par les tuyaux ukrainiens, mais seulement « si c’est économiquement pertinent », a précisé Poutine.

    Les États-Unis ont même envisagé de renoncer à leurs taxes sur l’acier et l’aluminium européen contre l’abandon par l’Allemagne du projet Nord Stream 2. Le projet est, en effet, considéré par l’OTAN comme une menace pour l’Ukraine et la Pologne, cette dernière le comparant au Pacte germano-soviétique de 1939 ! Comme ultime tentative, les États-Unis ont été amenés à lancer l’ITM, l’Initiative des Trois Mers (Baltique, Mer Noire, Adriatique) qui consiste tout simplement à vendre leur gaz de schiste liquéfié à la Pologne. Ils ont ameuté tout un ensemble hétéroclite de pays : la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie et la Croatie, qui représentent 22 % de la population de l’UE, mais seulement 10 % du PIB.

    La Pologne vient donc de signer deux gros contrats d’une durée de 20 ans, pour couvrir un quart de ses besoins en gaz, soit 5,5 milliards de m3, avec du GNL américain après 2022, date de la fin des contrats russes actuels, à partir de terminaux gaziers au Texas et en Louisiane, à destination du port polonais de Świnoujście, en mer Baltique.

    L’heureuse réalité, nonobstant les efforts de l’Amérique, c’est que la consommation de gaz russe en Europe ne cesse de croître, sa part de marché représentant, en 2017, 35 % dans l’UE et 60 % en Allemagne !  •  

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    Économiste

    Ancien haut dirigeant d'entreprise

  • Vannes enfin déclarée “Zone de liberté LGBT”, par Didier Desrimais.

    Image d'illustration Unsplash

    Une décision qu’on nous présente comme historique!

    En politique, il peut être avantageux de se jeter corps et âme dans des combats sans risques…

    2.jpegAprès quelques pleurnicheries dans l’air du temps, la ville de Vannes se déclare ainsi “Zone de liberté LGBT”. Guillaume Auffret, conseiller LREM de Vannes et initiateur de la chose, est fier d’avoir grillé la politesse à des villes plus importantes : « Vannes se positionne en pointe de la lutte contre les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle, avant Rennes, Nantes ou Brest. » Ces dernières seraient-elles encore des lieux où une homophobie décomplexée autoriserait une discrimination affichée des « personnes homosexuelles, bisexuelles, trans, queer, intersexes, asexuelles » ? Ou, plus simplement, le conseiller municipal a-t-il voulu montrer à sa hiérarchie politique qu’en matière d’opération de communication et de pêche aux voix, les représentants LREM de Vannes sont plus vifs que ceux de Nantes ou Brest ? 

    La politique n’est plus que communication

    Car il s’agit bien de cela et de rien d’autre : un coup de com. Qu’il existe des crétins homophobes en France, personne n’en doute, même s’ils se font heureusement plus rares qu’avant. Mais inventer une “Zone de liberté LGBT” à Vannes sous-entend que la France ne serait rien d’autre qu’un vaste territoire dans lequel les homosexuels seraient privés de liberté et où la bonne ville de Vannes deviendrait une sorte de refuge labellisé, estampillé “sans discriminations” et en avance sur les autres villes françaises. 

    Ne reculant devant aucune facilité, Guillaume Auffret se plie volontiers à l’exercice de l’autosatisfaction en écrivant des tweets grandiloquents et remâchés : « Grande fierté d’avoir participé à cette étape historique pour notre ville. C’est un symbole fort de tolérance d’une ville plus que jamais en phase avec son temps ! » (Tweet du 6 juillet). Cela aurait pu être écrit par Anne Hidalgo ou Éric Piolle. Et ça le sera sûrement lorsque Paris et Grenoble deviendront à leur tour des “zones de liberté LGBT” – ce qui ne saurait tarder.

    La théorie du genre matin, midi et soir

    Comme Vannes, ces villes en profiteront pour souligner leur opposition aux dernières mesures hongroises à propos desquelles il faut rappeler qu’elles ne visent pas les personnes homosexuelles mais la “promotion” de l’homosexualité et de contenus pornographiques auprès des mineurs. En France, la promotion de la théorie du genre accolée à la “lutte contre les stéréotypes” est assurée dans certains manuels scolaires, dans des livres de lecture conseillés dès 2014 aux professeurs des écoles pour les élèves des CP et CE1 par le syndicat enseignant SNUipp-FSU (Papa porte une robe et J’ai deux papas qui s’aiment), ou grâce à des associations « expertes dans l’animation de modules d’intervention sur les questions liées à l’orientation sexuelle et aux transidentités » (Site eduscol de l’Education Nationale). Cette promotion, y compris auprès des mineurs, répond aux incessantes requêtes de l’UE qui, sous la pression de lobbys puissants, contribue activement à la destruction de cette famille traditionnelle qui fait tache dans le merveilleux monde du consumérisme numérique, du divertissement, de la “fluidité” sexuelle et de l’individualisme forcené. L’UE menace d’ailleurs la Hongrie qui refuse le diktat des mouvements LGBT. La ville de Vannes ne craint rien : son geste symbolique et électoraliste la met à l’abri des foudres de Mme Ursula von der Leyen, laquelle trouve en France des alliés jusque dans les studios de la radio publique. Sur la bien-pensante France Culture, lors de son journal de 12h30 (7 juillet), le journaliste Thomas Cluzel a asséné son sentiment personnel à propos des récentes mesures hongroises : « Viktor Orban a choisi de faire de la communauté LGBT sa nouvelle cible politique. Non seulement personne n’est dupe de la procédure fallacieuse […] mais cette loi est, bien entendu une aberration culturelle et juridique dangereuse. » 

    Bien entendu, le journaliste Thomas Cluzel n’a pas demandé au militant Cluzel Thomas de plus amples explications puisque, bien entendu – et à l’inverse de Saint Thomas qui douta même de la résurrection du Christ – Saint Cluzel ne doute absolument pas de la vérité descendue du ciel bruxellois et, berger parmi les croyants européistes, n’hésite jamais à ramener les brebis égarées dans l’enclos progressiste.

    Des associatifs ramassent beaucoup d’argent

    Quimper et Vannes devenues “Zones de liberté LGBT”, les homosexuels n’y seront ni plus ni moins libres ; en revanche, les activistes LGBT savent maintenant qu’ils pourront y imposer toutes les lubies d’une association politique dont l’acronyme ne cesse de s’étendre et dont le véritable but est de renverser la réalité d’une hétérosexualité majoritaire pour la remplacer par ce relativisme fluide qui n’est que « la fiction d’une nature sans genre » échafaudée par « une poignée de pseudo-scientifiques lesbiennes des universités nord-américaines, imitées par des militants qui s’appuient sur la figure du transsexuel pour établir un modèle universel ! » (Benoît Duteurtre, Ma vie extraordinaire). 

    Les “Zones de liberté LGBT” ne changent donc fondamentalement rien, ni dans un sens ni dans l’autre, mais ça fait joli dans le tableau du progressisme ambiant. Certaines mairies mettent la main au porte-monnaie du contribuable : le conseil de Paris vient de voter à l’unanimité des subventions pour… 34 associations LGBT. Des “Centres d’archives LGBTQIA+” (sic) voient le jour un peu partout. Plus roués que leurs prédécesseurs, les activistes de ces mouvements ne se lassent plus de débusquer de nouvelles et minuscules discriminations, de dénoncer le “système hétéronormatif”, de voir dans l’urbanisme un agencement “hétéronormé” ou “genré”. Comme Alice Coffin, ils refusent « tout ce discours de la complémentarité entre les hommes et les femmes. » À Rouen, cette militante LGBT s’est vu “agresser” par des hommes qui se sont agenouillés devant elle pour lui offrir un bouquet de fleurs en lui demandant les raisons de sa misandrie. Il est grand temps que Rouen devienne à son tour une “Zone de liberté LGBT” dans laquelle les lesbiennes n’auront plus à redouter des comportements aussi abjects !

     

    Amateur de livres et de musique. Auteur de Lettre sur les chauves (éditions Ovadia, juin 2021) et de Les Gobeurs (éditions Ovadia, juin 2021).
  • Le despotisme sanitaire à l’ombre d’une “démocratie” bienveillante !, par Christian Vanneste.

    Plus que jamais la lecture de Tocqueville devient la seule véritable urgence. Il faudrait que tous les Français soient invités à lire, sans recevoir bien sûr un pass- démocratie après l’avoir fait, le passage hallucinant de clairvoyance qui se trouve dans le chapitre VI du second tome de “La Démocratie en Amérique” : “Quelle espèce de despotisme les nations démocratiques ont à craindre ?” 

    christian vanneste.jpgAu lendemain d’une nouvelle réduction des libertés qui serait imposée par l’urgence sanitaire, cette lecture permet en effet de mesurer les risques politiques que cachent l’obsession covidienne et la soumission au couple de la santé et de la science médicale censé l’assurer. Manifestement la pandémie grossie à l’extrême par les médias est une opportunité de rêve, une “divine surprise” pour certains pouvoirs, celui qui s’est installé en France dans des conditions douteuses en 2017, notamment. On pouvait douter de la légitimité démocratique d’un président élu par défaut à l’occasion d’un coup d’Etat judiciaire éliminant le favori des sondages. On doit maintenant constater que la dérive despotique dont parlait Tocqueville est à l’oeuvre.

    Alexis de Tocqueville cherchait un mot pour désigner cette nouvelle forme d’oppression inconnue dans l’histoire. Encore aujourd’hui les mots “despotisme” ou “dictature” sont rejetés avec des sarcasmes quand ils visent le régime subi par la France. Tocqueville décrit d’abord un peuple qui est devenu une foule d’individus, “d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs”. Comment décrire autrement ce peuple qui ne va plus voter, mais loue son bon seigneur lorsqu’il desserre un peu l’étreinte, ouvre les terrasses et les restaurants, supprime le confinement et efface le couvre-feu ? Quand il conditionne ces menus plaisirs à l’obligation vaccinale, la majorité de se dire : l’essentiel est de conserver cette façon de jouir de la vie, et pas de pitié pour les récalcitrants. La foule est devenue un troupeau, la bête des Gilets Jaunes a été domptée. Elle est désormais prête à obéir à tout si on lui préserve ses petits bonheurs.

    Qui va le lui assurer ? Tocqueville répond encore : “Un pouvoir… qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance.” La crise sanitaire permet à Macron de se lover dans cette niche : veiller à ce que les hommes soient privés de leur autonomie et de leur responsabilité mais pour leur bien. Les médecins n’ont pas pu soigner comme ils le voulaient, les Français ont été enfermés, muselés, contrôlés, taxés, mais c’était pour assurer leur santé à tout prix. Maintenant qu’on les libère un peu, beaucoup baisent la main qui veille sur eux de manière omnipotente.

    “Il dérobe peu à peu à chaque citoyen jusqu’à l’usage de lui-même…. Il couvre la surface d’un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule ; il ne brise pas les volontés, mais il les amollit, les plie et les dirige.” Et oui, il faudra savoir qui devra posséder le passeport sanitaire, où il sera obligatoire, par exemple selon la jauge de la salle ou la durée du trajet, ce qui le délivrera, vaccin ou test. A chaque instant, le citoyen se retrouvera en position de sujet doutant de ses droits et peut-être coupable d’une infraction entraînant une amende immédiate, sans procédure judiciaire. Ce que vivaient les automobilistes, la peur d’être piégé par le dépassement d’une vitesse qui ne cesse d’être réduite et qui est souvent variable sur quelques kilomètres, s’étend à toute la population. Le masque inutile est devenu obligatoire. Le vaccin expérimental dont le nombre de doses nécessaires ne cesse d’augmenter va le devenir aussi. Excellente nouvelle pour les laboratoires, et pour un pouvoir qui en deux ans aura remplacé l’imprévision et les cafouillages par une mainmise apparemment bienveillante mais liberticide sur le corps et l’esprit des gens. On imagine déjà les collabos, ceux qui dénonçaient les “sans-masque” : “M’sieur, vous n’avez pas vérifié si le gars de la table à côté a son pass ? ”

    Tocqueville dit encore : “L’égalité a préparé les hommes à toutes ces choses : elle les a disposés à les souffrir et souvent même à les regarder comme un bienfait.” Le pouvoir “gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation a n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger”….” Ils se consolent d’être en tutelle, en songeant qu’ils ont eux-mêmes choisi leurs tuteurs. Chaque individu souffre qu’on l’attache, parce qu’il voit que ce n’est pas un homme ni une classe, mais le peuple lui-même, qui tient le bout de la chaîne. Dans ce système, les citoyens sortent un moment de la dépendance pour indiquer leur maître, et y rentrent.” C’est bien ce qu’envisage la Macronie : maintenir la pression renouvelée périodiquement par la valse des variants pour que le peuple “sorte un moment” pour renouveler son protecteur et bienfaiteur.  Mais là où Tocqueville se trompe c’est que l’égalité a désormais disparu du paysage. La “sécurité” sanitaire cache l’insécurité, celle qui a frappé récemment Théo poignardé pour un litige sur une facture par un “sexagénaire”, comme dit “Libé”, en oubliant qu’il est sénégalais et vit en France sans avoir abandonné des moeurs incompatibles avec la vie dans notre pays. On pourrait ainsi sans cesse allonger la liste des privilèges accordés à des minorités pendant que la majorité perd sa liberté.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Demain, 15 Août, pas de notes sur lafautearousseau...

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    Ce dimanche, jour de l'Assomption, pas de notes sur lafautearousseau, qui fait "relâche", comme les jours de Pâques et de Noël...

    "À la Grèce, nous devons surtout notre raison logique. À Rome, nos maximes de droit et de gouvernement. Mais à l’Évangile nous devons notre idée même de l’homme. Si nous renions l’Évangile, nous sommes perdus !" disait avec raison Jean de Lattre de Tassigny.

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    Et Chateaubriand écrivait "...Après Alexandre, commença le pouvoir romain; après César, le christianisme changea le monde; après Charlemagne, la nuit féodale engendra une nouvelle société; après Napoléon, néant : on ne voit venir ni empire, ni religion, ni barbares. La civilisation est montée à son plus haut point, mais civilisation matérielle, inféconde, qui ne peut rien produire, car on ne saurait donner la vie que par la morale; on n'arrive à la création des peuples que par les routes du ciel : les chemins de fer nous conduiront seulement avec plus de rapidité à l'abîme..." (Mémoires d'Outre-tombe, tome II, p.261). 

    Pourquoi ce "néant" dont parle, avec raison, Chateaubriand, après Napoléon, le sabre, l'héritier, le continuateur de la Révolution ?

    Parce que la Révolution est d'abord et avant tout anti chrétienne; qu'elle s'est pensée, voulue et accomplie, en dehors, sans et contre l'héritage millénaire de la France chrétienne; un héritage qu'elle a voulu effacer et qu'elle prétend remplacer par elle-même, puisqu'elle se conçoit comme une nouvelle Religion, la Nouvelle Religion Républicaine.

    Mais cette Nouvelle religion est inféconde : elle n'a su qu'affaiblir considérablement - sans le détruire  complètement - le christianisme et avec lui l'âme, l'esprit Français. Et, aujourd'hui, les Français - des-éduqués par une Ecole sectaire qui les a voulus "sans Dieu et sans Roi" - pour reprendre le mot de Jules Ferry - se retrouvent désemparés face à un Islam conquérant - lui - ou alors face au "vide", au "néant" dont parlait Chateaubriand.

    Et cela parce que ses soi-disant "valeurs" ne sont que des mots, des abstractions et des incantations vaines, des formules creuses, qui ne pèsent d'aucun poids devant les réalités. La République idéologique n'a su et pu que détruire, sans rien construire à la place de ce qu'elle effaçait...

    Le 8 novembre 1906, René Viviani prononça un discours fleuve à l'Assemblée (extrait) :

    lfar viviani.jpg"...Nous sommes face à face avec l’Église catholique... La vérité, c’est que se rencontrent ici... la société fondée sur la volonté de l’homme et la société fondée sur la volonté de Dieu... Les Congrégations et l’Église ne nous menacent pas seulement par leurs agissements, mais par la propagation de la foi... La neutralité fut toujours un mensonge.

    Nous n'avons jamais eu d'autre dessein que de faire une université antireligieuse... de façon active, militante, belliqueuse...

    ...Nous nous sommes attachés dans le passé à une œuvre d'irreligion; nous avons arraché la conscience humaine à la croyance...

    ...Ensemble, et d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des lumières qu'on ne rallumera plus...

    ...Nous ne sommes pas seulement en présence des congrégations, nous sommes en face de l'Eglise Catholique, pour la combattre, pour lui livrer une guerre d'extermination..."

    Peu de temps avant ce discours, haineux mais au moins clair, c'est Georges Clemenceau qui, le 29 janvier 1891, avait lui aussi été très clair :

    lfar viviani 1.jpg"...La Révolution française est un bloc… un bloc dont on ne peut rien distraire... C’est que cette admirable Révolution par qui nous sommes n’est pas finie, c’est qu’elle dure encore, c’est que nous en sommes encore les acteurs, c’est que ce sont toujours les mêmes hommes qui se trouvent aux prises avec les mêmes ennemis. Oui, ce que nos aïeux ont voulu, nous le voulons encore. Nous rencontrons les mêmes résistances. Vous êtes demeurés les mêmes ; nous n’avons pas changé. Il faut donc que la lutte dure jusqu’à ce que la victoire soit définitive..."

    Ce combat de titans a donc débuté avec la funeste Révolution de 1789, et, depuis l'instauration de la funeste République en 1875, la France subit ce Régime qui la déclasse inexorablement, du point de vue matériel, en même temps qu'il la "vide" intérieurement de sa richesse spirituelle. Après avoir "changé le peuple" dans son mental, son moral, son imaginaire, par l'école, la République idéologique, devenue Système monstrueux, "change le peuple" par une immigration massive et continue : tout, pourvu que meure la France traditionnelle, lentement surgie du fond des âges àlfar flamme.jpg partir de Clovis et de son baptême.

    Nous, au contraire - qui préférons nous appeler "alter-révolutionnaires" que contre-révolutionnaires... - nous nous inscrivons clairement et fièrement dans cet héritage millénaire, chrétien et royal, écrit par nos ancêtres sur cette terre de France, et nous voulons poursuivre "l'aventure France"  en commençant, d'abord, non pas pas "restaurer" un ordre ancien, mais par "ré-instaurer" l'esprit vivifiant et fécond de cet ordre, rénové et adapté aux exigences de notre temps...

    "Pour moi, l'histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui donnèrent leur nom à la France. Avant Clovis, nous avons la préhistoire gallo-romaine et gauloise. L'élément décisif pour moi, c'est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l'histoire de France à partir de l'accession d'un roi chrétien qui porte le nom des Francs" (Charles de Gaulle). 

    Voilà pourquoi - trop rapidement résumé, certes... - lafautearousseau, trois fois par an, manifeste son attachement aux vraies racines de la France, qui sont chrétiennes, plutôt qu'aux malfaisantes nuées d'une Révolution sanguinaire, belliqueuse et génocidaire...

    A Noël, à Pâques et le 15 août, voilà ce que nous voulons dire, en... ne disant rien !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    Zemmour a eu raison de le rappeler, lors de son débat avec Mélenchon :

    "Abandonner le nucléaire, c'est abandonner 200 000 emplois directs et une filière de 400 000 emplois. C'est un abandon de souveraineté..."

    https://twitter.com/ZemmourEric/status/1441686699181060096?s=20

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    https://www.lemondedelenergie.com/avenir-atome-france-nucleaire/2021/03/31/

    1. Le scandale du Salon du livre de Cabourg : il faisait peine à entendre, ce samedi soir, le pauvre maire de Cabourg, "divers droite" mais soutien de Macron, lorsqu'il essayait de justifier sa des-invitation à Zemmour. Plus il parlait, plus il s'emberlificotait dans une interminable justification qui ne justifiait absolument rien. On avait hâte qu'il s'arrête de parler et... qu'il disparaisse de devant les micros ! Il s'est soumis à la dictature du politiquement correct et à la fille de Mitterrand, point.

    https://www.valeursactuelles.com/societe/info-va-face-a-la-pression-de-certains-auteurs-le-maire-de-cabourg-annule-la-venue-deric-zemmour-a-son-salon-du-livre/

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    2. L'évolution triste de Sciences PO ? D'accord avec Céline Pina :

    Céline Pina
    "Avant Sciences Po était une école, aujourd’hui elle promeut des doctrinaires qui décernent des brevets de pureté. On n’est plus dans l’histoire mais dans l’idéologie, plus dans l’enseignement mais dans la rééducation. Toujours triste de voir sombrer la connaissance dans le dogme."

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    3. Et puisque nous sommes avec Céline Pina, restons quelques instants avec elle et relisons son article du 9 septembre dernier dans Figaro Vox, à propos du procès de Salah Abdeslam et du terrorisme islamique, non nommé (à la différence du Procès de Nuremberg, où le nazisme fut jugé és-qualité) :

    "À Nuremberg il n’y avait pas que les accusés qui étaient vaincus, leur idéologie aussi était à terre et n’inspirait plus que l’horreur. La menace islamiste elle continue à susciter l’embarras quand il s’agit de la qualifier précisément. Mon article :"

    https://www.lefigaro.fr/vox/societe/si-salah-abdeslam-est-a-terre-l-ideologie-qui-lui-a-fait-commettre-ses-crimes-est-plus-que-jamais-debout-20210909

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    4. L'imam de Toulouse a appelé à exterminer les juifs. La "Justice" (?) "française" (?) vient de l'innocenter au motif que son appel au meurtre est une sourate du Coran. 

    Réaction de Michel Onfray :

    "Vous avez le droit d'être antisémite pourvu que ce soit au nom de l'Islam."

    Et de Goldnadel, en réponse à Onfray :

    "Non, on peut aussi menacer de mort Zemmour ou des enfants blancs, pourvu que ce soit sur un air de rap. La Justice injuste n’est pas religieuse, elle est raciale."

    https://twitter.com/GWGoldnadel/status/1441897597992677377?s=20

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    ON VEUT LES NOMS DE CES JUGES !

    ON VEUT LA RESPONSABILITÉ DES JUGES POUR LEURS SENTENCES !

    ET, DONC, LE JUGEMENT DES JUGES !

     

    4 BIS. Heureusement, le Parquet a fait appel ! :

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/justice-relaxe-de-l-imam-de-toulouse-poursuivi-pour-propos-antisemites-le-parquet-fait-appel-2260237.html

    Mais, que fait cette personne en France  ? Il faut changer nos lois, étendre le champ de la déchéance de nationalité, si ce monsieur est "Français", du moins, "français de plastique", par la seule grâce d'un petit rectangle plastifié que lui a octroyé le Système, sans jamais demander au Peuple français s'il était d'accord pour que l'on distribue à tour de bras ce fameux "sésame CNI" à la terre entière, et exclure à tour de bras, n'en déplaise à Mélenchon ! Oui, des centaines, des milliers, des centaines de milliers d'expulsion... Ce qui entraînerait - oui aussi, n'en déplaise à nouveau à monsieur Mélenchon - une re-migration de plusieurs millions de personnes...

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    4 TER. Car, Zemmour a raison : "On peut être Français d'où que l'on vienne, mais on ne devient Français que s'il y a une assimilation..." Le reste n'est que littérature ! Oui à des amis venus de l'étranger aimer la France, la servir, en devenir les enfants et lui apporter, pour l'agrandir, le meilleur d'eux-mêmes : c'est la conception de la "patrie humaine", héritée de l'Empire romain, qui nous a façonné. Mais ces étrangers viennent ici pour devenir, selon la belle formule de Jean Messiha : "Français de souche, par naturalisation". Pas pour nous apporter leur Islam et sa chariah, leurs moeurs et autres conceptions des choses et des gens diamétralement opposées aux nôtres

    https://twitter.com/CNEWS/status/1442039128791552000?s=20

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    7. Et l'on terminera, justement, cette série d'aujourd'hui avec le bel exemple de SOS CALVAIRES, qui continue inlassablement sa belle action...

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    Nouveau calvaire de posé en Vendée !

     

     

    À DEMAIN !

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  • Afghanistan Taliban, Islam et fait tribal : petit retour sur quelques confusions médiatiques, par Xavier Raufer.

    Alors que le nouveau gouvernement a été présenté en Afghanistan par les Taliban, la réalité tribale du pays est souvent méconnue. 

    2.jpgÀ l'été 2021, on lit dans les médias dits d'"information" les mêmes sottises sur l'Afgha­nistan, les Taliban, les gentils et méchants régionaux, que vingt ans auparavant.

    Voilà, à titre correctif, l'indéniable réalité régionale, preuves à l'appui. Loin des fariboles médiatiques, connaître cette réalité permet cependant un crucial diagnos­tic, seul capable empêcher, à l'avenir, des désastres pires encore que l'actuel.

    En 1992, Shah Massoud s’empare de Kaboul. Le régime communiste afghan s’ef­fondre, Mohamed Najibullah se terre. Que deviennent les généraux pachtounes de l’ex-armée rouge Afghane et du KGB afghan, le KHAD, qu’ils soient de la fraction Khalk (parti communiste pro-chinois) ou Parcham (prosoviétique) ?

     De 1990 à 1992, ces marxistes-léninistes purs et durs se laissent pousser la barbe et s'engagent discrètement chez le salafiste Gulbuddin Hekmatyar, tous Pach­tounes ! dans les coups durs, la fraternité tribale est une valeur bien plus sûre qu'une religion sur laquelle les occidentaux s’obnubilent. Exemples [1]:

    - Commandant en chef l’artillerie de l’armée rouge afghane, le général Shahnawaz Ta­naï passe chez Hekmatyar en 1990 ; en 1995 chez les Taliban.

    - Le chef Taliban « Mollah Borjan » (aujourd’hui décédé) est l'ex-général "communiste" Turan Abdurrahman.

    - Chefs du service de renseignement des Taliban, Shah Sawar et Mohamed Akbar sont d’anciens patrons, l'un du SR militaire de l’armée rouge afghane, l'autre du KHAD.

    - Mohammad Gilani, général en chef de l’« armée de l’air » des Taliban, provient aussi de l’armée communiste.

    Cette réalité tribale explique le soutien du Pakistan aux Taliban : en 2020, on y compte 20 millions de Pachtounes indigènes, d’abord implantés dans la Province de la frontière du Nord-ouest ou Pakhtunkhwa, plus 3 millions de Pach­tounes-afghans réfugiés - en fait, plus de Pachtounes au Pakistan qu’en Afghanistan même !

    (Gros) arrangements entre... ennemis

    De 1996 à 2001, les Taliban contrôlent 90 % de l’Afghanistan. Seules leur échappent deux enclaves du nord du pays, l’une peuplée d’Ouzbeks, l’autre de Tadjiks ; associées en une branlante « Alliance du Nord ». L'enclave tadjike occupe la vallée du Panshir, isolée par de hautes montagnes, percées de rares gorges. Les méchants Tali­ban y as­siègent de gentils Tadjiks dont l'émir est Shah Massoud, icône absolue des médias oc­cidentaux ; tous deux censés se combattre sans merci.

    Or durant tout le « blocus », les Taliban eux-mêmes alimentent la vallée du Panshir par le trafic quotidien de centaines, voire de milliers d’ânes chargés de nourriture, pièces détachées, carburant & denrées diverses. Les témoins sont formels : ce n’est ni une ini­tiative locale, ni un trafic à l’insu des responsables du blocus, ni une tolérance ; c'est un système sophistiqué. Tout âne est taxé 10 $US la « rotation » ; en voyant passer 500 d’un coup à la seule passe de Giobah, un témoin admiratif du volume trafiqué qualifie les Taliban de business-friendly...[2]

    Résumons. Pour les politiciens et médias occidentaux, à un bout de la chaîne, les mé­chants ; à l’autre les gentils ; les journalistes narrent le fanatisme et la férocité des uns, la modération et la modernité des autres. Or gentils et méchants partagent en douce les profits du trafic : l’argent déversé sur l’"Alliance du nord" alimente pour part – bien sûr, der­rière le dos des naïfs qui l'entretiennent – le budget du Mollah Omar et d'al-Qaïda.

    Octobre 2001 : les États-Unis attaquent l’Afghanistan et ordonnent aux « com­battants de la liberté » de l’"Alliance du Nord" de capturer Ben Laden, le Mollah Omar et les cadres Taliban et d’Al-Qaida. Grave échec. Comment s’en éton­ner ? « Balance »-t-on un associé, un complice ? Longtemps, la mission de traquer "les djihadistes" sera ainsi confiée à d’analogues caméléons... Voire aux mêmes. Avec le succès qu'on a vu. 


    [1] Voir la révélatrice étude du chercheur Finlandais Anssi Kristian Kullberg, expert de l’Asie Centrale et de l’Afghanistan, Turkistan Bülteni, 19/12/2001.

    [2] Voir : In conquered Kabul, Tim Judah, New York Review of Books, 20/12/2001.

     

    Xavier Raufer

    Docteur en géopolitique et criminologue.

    Il enseigne dans les universités Panthéon-Assas (Paris II), George Mason (Washington DC) et Université de Sciences politiques et de droit (Pékin)  

    Source : https://atlantico.fr/

  • Sécurité globale : quelle politique pour notre pays ? La justice (partie 3), par Philippe FRANCESCHI (Consultant en sécu

    OPINION. 2022 approche et les attentes et inquiétudes des Français en termes de sécurité sont immenses. Conseiller en sécurité, notre contributeur présente les mesures à prendre, selon lui, pour redresser la barre. Deuxième défi : une justice à la hauteur.

    6.jpegLes atteintes volontaires à l’intégrité physique n’ont eu de cesse d’augmenter selon les données officielles fournies par l’Observatoire national de la délinquance, appelé curieusement à disparaître. Les rapports annuels de cet observatoire révèlent que les violences physiques crapuleuses et les cambriolages dans les habitations principales ou résidences secondaires concernent beaucoup plus de personnes que ne le disent les chiffres du ministère de l’Intérieur. En 2019, ça s’accélère. Le ministère de l’Intérieur le reconnaît à demi-mot : coups et blessures en « forte hausse » (+8 %), violences sexuelles en « hausse très nette » (+12 %). En 2020, l’insécurité explose : en septembre, 7 Français sur 10 reconnaissent se sentir en insécurité. C’est 25 % de plus qu’en 2018 ! On constate une augmentation de 8 % des violences en 2020, toutes catégories confondues, dans les zones rurales et périurbaines confiées à la gendarmerie. Les coups et blessures volontaires, alors qu’ils ont stagné l’an dernier en zone police, ont augmenté de l’ordre de 10 % dans les secteurs confiés aux gendarmes. Idem pour les indicateurs cumulés des règlements de comptes, homicides et tentatives d’homicide, expression ultime de la violence, qui ont augmenté de l’ordre de 3 % en zone police et explosé en zone gendarmerie de plus de 15 % par rapport à 2019. L’insécurité est un fléau pour le peuple français, car elle crée des drames dans les vies et les familles et a un coût immense pour la collectivité nationale.

    Une Justice débordée et un système pénal trop laxiste

    Une loi de programmation pour la Justice est indispensable permettant de mettre en œuvre le « zéro tolérance ». Elle devra être axée sur une stratégie d’investissement tant pour les palais de justice que les établissements pénitentiaires, une politique de recrutement réaliste vouée à rattraper le déficit en matière de magistrats, de fonctionnaires de justice et, pour le personnel pénitentiaire, accompagner la création de nouvelles places de prison. La règle doit être la certitude de la peine.

    Renforcer les sanctions contre les délinquants récidivistes

    Depuis le début des années 2000, le taux de récidive légale ne cesse d’augmenter. La moitié des crimes et délits étant commis par 15 % des malfaiteurs, la lutte contre la récidive, non la prévention, doit figurer dans les premières priorités d’une justice refondée. Cela nécessite d’abolir la loi permissive relative à la prévention de la récidive et à l’individualisation de la peine (loi Taubira de 2014) et de renforcer les sanctions contre les délinquants récidivistes, de rétablir les peines plancher s’appliquant aux récidivistes pour les délits et crimes punis de 3 ans de prison et plus, supprimées par la même loi. Les motifs de dérogation devront être mieux encadrés. Par ailleurs, les prestations sociales (aides, logements, RSA, etc.) seront supprimées pour les récidivistes délinquants ou criminels justiciables d’une peine d' un an de prison ou plus,

    Responsabiliser les parents des délinquants mineurs

    Il ne saurait être question de sanctionner pénalement un mineur de 13 ans, mais de faire porter les conséquences de ses actes sur ses représentants légaux comme cela est déjà prévu dans des textes pouvant être utilement complétés. En un mot, responsabiliser les parents par la suppression totale (par exemple en cas de récidive) ou partielle des allocations familiales et sociales. Une suppression prononcée par le parquet à titre provisoire et définitif par le juge. Il est également nécessaire d’accentuer les peines contre les élèves ou parents d’élèves coupables d’agression verbale ou physique contre un enseignant et d’instaurer l’expulsion des parents de mineurs étrangers ayant commis des actes d’une particulière gravité.

    Rétablir la double peine systématique pour les délinquants étrangers coupables d’un crime ou d’un délit

    Il s’agit de systématiser l’interdiction du territoire pour les étrangers condamnés pour un crime ou un délit avec expulsion du territoire à l’issue de leur peine. Une interdiction définitive du territoire français (IDTF) accompagnera la condamnation principale. Il s’agit également d’étendre les catégories d’infractions pouvant entraîner une expulsion du territoire par voie administrative.

    Réformer le sursis et le régime de réduction des peines

    En cas de nouvelle condamnation, les peines de sursis probatoire s’appliqueront automatiquement. Il est également nécessaire de réduire le divorce entre peines prononcées et peines exécutées. Le régime de réduction des peines devra également être revu en supprimant l’automaticité, en l’individualisant et en interdisant toute libération anticipée avant que les 2/3 de la peine soient purgées.

    La perpétuité doit être réellement incompressible. Un référendum déterminera l’instauration de la réclusion criminelle à perpétuité réelle. La notion de période de sûreté n’a donc pas lieu d’être associée à celle de perpétuité. Cependant, après 25 ans de détention, pour se conforter à la jurisprudence de la Cour européenne des Droits de l’Homme, nous devons instituer un mécanisme permettant de solliciter une grâce présidentielle, en vue d’une éventuelle commutation de la peine.

    Mieux lutter contre l’économie souterraine et les trafics de stupéfiants

    Création dans chaque région, sous autorité de l’État, d’une direction de la lutte contre l’économie souterraine. Nous refuserons toute dépénalisation des drogues et accentuerons la répression contre les trafiquants, mais aussi contre les consommateurs de stupéfiants qui doivent être soumis à une obligation de soins,

    Protéger les forces de l’ordre et faciliter leur action judiciaire

    Une répression sévère contre les attaques organisées visant les forces de l’ordre, les secours ou les pompiers et l’aggravation des peines pour les personnes coupables de violences verbales ou physiques contre un représentant de l’autorité de l’État. Il sera instauré une présomption de légitime défense lorsqu’un policier ou un gendarme sera mis en cause, afin d’éviter des gardes à vue injustifiées et dégradantes. Les procédures judiciaires seront simplifiées afin de faciliter le travail des enquêteurs et les temps de garde à vue seront allongés.

     

    Philippe FRANCESCHI
    Consultant en sécurité
    Philippe Franceschi, ancien officier supérieur de gendarmerie et ex-responsable du projet "contre-terrorisme Sahel" de la Commission européenne, est consultant dans le domaine de la sécurité.
     
  • Mathieu Bock-Côté : « Éloge de l'héritage »

    « La grande obsession de Terra Nova est de liquider le vieux monde, comme si nos sociétés devaient renaître en abolissant le principe de continuité ». [Palais du Louvre]

    Par Mathieu Bock-Côté 

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    Terra Nova vient de publier un rapport qui préconise une hausse massive de l'impôt sur les successions. Mais favoriser une fiscalité confiscatoire sur les héritages a sans-doute pour but et aura pour effet de sectionner les liens entre les générations et de lacérer le lien social. De cet article de Mathieu Bock-Côté [Le Figaro, 12.01] nous extrayons trois idées-force qui se rattachent directement à notre école de pensée : « Une société en guerre contre l'héritage est en lutte contre elle-même » ; « Il fallait liquider une France nostalgique de son identité passée et en faire naître une nouvelle, mieux adaptée aux appartenances hybrides, à la fluidité identitaire et à la mondialisation » ; « Un homme ne devrait plus se soucier de sa lignée ou chercher à transmettre plus qu'il n'a reçu ». LFAR

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    Terra Nova s'est fait connaître depuis 2008 à la manière d'un think-tank à l'avant-garde du progressisme.

    On lui doit d'avoir théorisé la stratégie invitant la gauche française à rassembler les différentes minorités identitaires et les élus de la mondialisation dans une nouvelle majorité politico-idéologique, censée convertir la France d'hier au génie de la société diversitaire. Les classes populaires devenues culturellement conservatrices étaient abandonnées. Il fallait liquider une France nostalgique de son identité passée et en faire naître une nouvelle, mieux adaptée aux appartenances hybrides, à la fluidité identitaire et à la mondialisation. Telle serait apparemment la loi de l'hypermodernité: rien ne devrait plus être comme avant.

    Il faut garder cela à l'esprit quand on se penche sur la nouvelle contribution du think-tank à un « grand débat » dont les termes demeurent étrangement incertains. Terra Nova vient ainsi de proposer dans un rapport une augmentation massive de l'impôt sur les successions, comme le notait Virginie Pradel le 8 janvier dans Le Figaro . Je n'entends pas ici revenir sur les aspects techniques de la proposition de Terra Nova, mais sur l'arrière-fond philosophique qui pousse les « progressistes » à favoriser une fiscalité confiscatoire en matière de succession au nom de la lutte contre les inégalités.

    Dans la perspective progressiste, un monde juste serait un monde mis à plat régulièrement, empêchant que ne se forment au fil des générations des hiérarchies toujours condamnables. On trouve ici une utopie qui sans cesse se recompose, celle d'une société capable de remettre le compteur à zéro à chaque génération, autrement dit qui parvienne à faire table rase en étendant sans cesse l'application du principe égalitaire. On comprend que la grande obsession de Terra Nova est de liquider le vieux monde, comme si nos sociétés devaient renaître en abolissant le principe de continuité.

    Faut-il le dire, c'est aussi dans cet esprit qu'on a assisté, depuis plus d'un demi-siècle, à la déconstruction progressive de l'école et de l'éducation. Selon le vocabulaire consacré, il fallait abolir la figure de l'héritier, comme si la modernité devait correspondre à une perpétuelle nuit (d'abolition) des privilèges. On connaît le résultat: plutôt que relever le niveau culturel des milieux défavorisés, c'est l'idée même de culture générale qu'on a fait exploser. Une société en guerre contre l'héritage est en lutte contre elle-même, et se prépare à se confier à des planificateurs sociaux à l'imagination hasardeuse.

    Mais c'est la nature humaine qu'on heurte ainsi. Le progressisme se laisse aller à une agression anthropologique. Il réduit le désir de transmettre à une forme d'égoïsme pathologique, lié à la persistance de valeurs familiales régressives qui rendraient l'homme étranger au bien commun. Un homme ne devrait plus se soucier de sa lignée ou chercher à transmettre plus qu'il n'a reçu. Il ne devrait plus travailler pour céder un monde meilleur à ses descendants puisqu'il contribuerait ainsi à l'injustice sociale. Pour le dire autrement, il ne devait travailler qu'à l'horizon de sa propre vie. La modernité, ici, révèle sa tentation nihiliste.

    Une véritable ascension sociale

    La transmission du monde est la condition de sa sauvegarde, et rien ne dure sans le désir de durer. Qui veut sectionner les liens entre les générations lacère en fait le lien social. Dès lors, on ne saurait œuvrer consciemment à la neutralisation programmée de la transmission familiale sans condamner la société à un double mouvement de collectivisation aliénante et d'individualisation abstraite. L'individu détaché de ses appartenances, coupé de sa communauté, éloigné de sa famille, se retrouve finalement bien seul devant une administration qui prétend mieux savoir que lui comment gérer sa vie et le voit comme un pion dans son système. Cette société planifiée quadrillant tout le réel pour éviter que quoi que ce soit ne lui échappe est au fond d'elle-même hostile aux libertés les plus fondamentales.

    La lutte contre les inégalités est essentielle et la colère révélée par les « gilets jaunes » rappelle que la réactivation de l'ascenseur social est une nécessité vitale. Le combat pour la justice sociale rappelle aux hommes qu'ils forment une communauté où chacun est appelé au bien commun et qui donne aux enfants de tous les milieux l'occasion d'une véritable ascension sociale. Nul n'est assez bête, non plus, pour croire qu'elle repose sur le seul mérite individuel, sans que ne pèsent sur elle de puissants déterminismes sociaux. Chacun doit contribuer selon ses moyens à la construction d'institutions valables pour tous.

    Mais rien de tout cela ne doit obligatoirement se penser à l'aune de l'utopie de la table rase, qui pousse la quête égalitariste à jeter à terre tout ce qui l'entrave, en créant une horizontalité morne, qui rapetisse l'homme en croyant le libérer.   

    Liens
    Les classes populaires devenues culturellement conservatrices
    Virginie Pradel le 8 janvier dans Le Figaro
    Mathieu Bock-Côté 
    Le-nouveau-regime.jpgMathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (éd. VLB, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (éd. Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (éd. Boréal, 2007). Ses derniers livres : Le multiculturalisme comme religion politiqueaux éditions du Cerf [2016] et le Le Nouveau Régime (Boréal, 2017). 
  • Algérie : « Si Bouteflika est réélu, ce sera l’explosion » avertit Boualem Sansal

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgLes diverses réactions de Boualem Sansal à la crise algérienne sont importantes d'une part à cause de la qualité de ce grand intellectuel algérien, d'autre part à raison de sa connaissance des réalités de son pays. Ses déclarations ont été sollicitées et publiées par la grande presse française, tels Le Figaro, L'obs, L'Express, etc. Et au Maroc, particulièrement concerné, notamment par Le360. En fin d'article, on notera les terribles constats portés sur la situation singulièrement exposée de la France et sur son pitoyable état politique et moral. Pas de quoi rire, vraiment !  LFAR   

    Boualem Sansal, le célèbre écrivain algérien, s'est élevé dans différents médias français contre le 5e mandat que brigue Bouteflika. Au dernier jour du dépôt des candidatures, dimanche 3 mars 2019, il avertit du risque d’explosion si Bouteflika est réélu.

    « Si Bouteflika est réélu, ce sera l’explosion ». C’est ainsi que lBoualem Sansal analyse la situation dans son pays. 

    Dans une interview publiée par L’Obs, l’écrivain explique que lui-même et beaucoup de ses semblables pensaient que le régime algérien n'aurait pas été jusqu'à pousser Bouteflika à briguer un cinquième mandat. 

    hqdefault.jpg« Le 4e mandat s’achevait (si on peut appeler ça un mandat, le président l’a entièrement passé en soins dans sa résidence médicalisée de Zéralda et dans des cliniques à l’étranger). La présidentielle 2019 était dans toutes les conversations. Qui sera candidat, qui a des chances de l’emporter, que décidera l’armée, quid des islamistes, qui sera l’homme des Américains, qui est le favori de la France, etc.? », explique Boualem Sansal. 

    « Le questionnement a viré à la colère lorsque des voix autorisées ont commencé à faire circuler la nouvelle que Bouteflika le moribond allait rempiler et que l’armée le soutenait. On n’y croyait pas, le système n’oserait pas faire ça alors que le pays est au bord du gouffre », analyse l’auteur de « Poste restante : Alger. Lettre de colère et d'espoir à mes compatriotes ». 

    Le 1er mars, dans « Le Figaro » cette fois, Boualem Sansal a affirmé que les manifestations en cours en Algérie constituent « une insupportable humiliation pour le président, ses frères, son armée, sa police, ses députés, ses sénateurs, ses oligarques, ses fonctionnaires, ses milices d’appoint », observant que le pouvoir algérien « n’a pas pour habitude de se laisser impressionner par des foules qui n’ont ni canons ni missiles et qui ne brandissent ni Coran ni rien d’aussi puissant ». 

    Dans un entretien au Figaro, l’écrivain considère que le « silence » du pouvoir « a un air de veillée d’armes qui n’augure rien de bon », affirmant que jamais personne n’a manqué de respect à la « Famille révolutionnaire » sans « le payer de sa vie ». 

    « La mèche s’est allumée » lorsque Bouteflika a fait annoncer par ses missi dominici sa décision de s’accorder un cinquième mandat, rappelle Sansal qui qualifie de « réjouissant » le fait de « voir les gens sortir de leur longue et insupportable léthargie et venir, très civilement, rappeler au pouvoir qu’ils existent et qu’ils veulent vivre ». 

    L’écrivain avoue cependant que « l’inquiétude est plus forte » chez lui que « cet espoir fou qui se répand sur le pays comme au sortir d’un long cauchemar » qu’il s’efforce de ressentir. 

    « Attendons de voir dans quelle direction le vent va souffler. Ça manipule dur derrière le décor », lance-t-il en écartant toutefois que le pouvoir puisse tomber. 

    « Le pouvoir ne tombera pas. Il contrôle totalement le pays et dispose de tous les moyens, et d’abord de la détermination, pour abattre quiconque approcherait de la ligne rouge », explique-t-il. 

    Il a « beaucoup appris du printemps algérien et de la décennie noire qui a suivi, ainsi que des printemps des pays arabes », ajoute-t-il . 

    Selon Sansal, « quand le pouvoir se sentira acculé, il fera ce qu’il a toujours fait quand le peuple bouge et le déborde, il plongera l’Algérie dans le désordre et la violence et, au moment propice, quand les choses seront à point, il fera toutes sortes de bonnes concessions et de beaux cadeaux pour imposer la paix sociale ». 

    Bout-chent.jpgPour l’écrivain algérien, « si Bouteflika n’avait pas eu son AVC, le plan se serait poursuivi tout tranquillement, l’homme a du bagou, il peut vendre du vent à un avare, comme à son arrivée triomphale au pouvoir en 2000, il a en cinq secondes vendu aux gentils Européens son projet de bonheur pour tous ». 

    En réponse à une question sur les conséquences qu’une grave déstabilisation de l’Algérie est de nature à avoir sur la France, Sansal a souligné qu’ « une nouvelle déstabilisation sera terrible » sur le partenaire français. 

    « Dans l’état de fracturation sociale et politique où elle se trouve, elle pourrait éclater et sombrer », affirme-t-il en observant que « la France est à ce point piégée par l’islamisme et le politiquement correct qu’elle ne sait plus qui elle est, sur quel pied danser, quels noms donner aux choses, quelle langue parler…». 

    « Les présidents français pensaient que l’Algérie était "leur cauchemar" mais ils ne le disaient pas, ils souriaient niaisement aux uns et aux autres et les flattaient par de belles paroles, c’est-à-dire des paroles de soumission », indique-t-il.  

    Sources : Le Figaro, L'Obs, Le360 [Mohammed Boudarham - Youssef Bellarbi]