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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • L’année 2018 sent plus l’apocalypse à venir qu’un simple krach

     

    Par Marc Rousset 

     

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    Le centriste Macron ne fait rien en matière régalienne (immigration, sécurité) et rêve en matière économique, ne pensant qu’Europe et jeunes pousses. Alors que certains s’effraient d’un cataclysme économique à venir, Macron, comme sœur Anne, ne voit absolument rien venir.

    Et pourtant, les faits sont là. Nous aurons au minimum un krach style 1929. Les Bourses et le bitcoin montent dans le monde entier mais vont bientôt s’effondrer. L’indice de Shiller, qui indique la surchauffe des marchés, est actuellement à plus de 31, alors qu’il était pourtant inférieur à 30 en 1929 et qu’il ne doit jamais dépasser ce chiffre. Cet indice, mis en place par le professeur à Yale et prix Nobel d’économie Robert Shiller, consiste tout simplement à diviser le cours de Bourse par le bénéfice par action, mais en ajustant techniquement les données.

    Cette fois-ci, ce sera plus grave qu’en 1929 et qu’en 2008, où l’on a soigné un patient drogué perclus de dettes en augmentant sa dose. Parler de la Grèce, de la dette publique américaine de 20.000 milliards de dollars, de la dette française de 2.000 milliards d’euros est d’un classicisme ringard dépassé. Il faut, en réalité, parler de la dette mondiale totale publique et privée, qui a doublé depuis 2006 pour atteindre 230.000 milliards de dollars. Mais à ce chiffre, il convient d’ajouter les engagements hors bilan des gouvernements et des agents économiques, soit 250.000 milliards de dollars. Et il faut enfin ajouter le volume des produits bancaires et boursiers dérivés, soit 1.500.000 milliards de dollars. La somme totale astronomique de la dette mondiale est donc de deux millions de milliards de dollars, soit ce que les Anglo-Saxons appellent deux quadrillions de dollars !

    Les banquiers prétendent benoîtement qu’il ne faut pas raisonner en valeur absolue du montant des contrats passés pour les produits dérivés et qu’il faut seulement s’intéresser au montant net des transactions, mais encore faut-il que les contreparties puissent répondre à leurs obligations contractuelles. Kerviel, à lui tout seul, a bien failli faire sauter la Société générale !

    Avec Trump, la dette publique américaine va continuer à croître sur la lancée d’Obama. Le Bureau central du budget américain estime la dette publique américaine à environ 40.000 milliards de dollars en 2024, soit le double de la dette actuelle. Il n’est pas possible que les choses restent en l’état et que les taux actuels d’environ 1,25 %, compte tenu des risques démentiels encourus, ne retrouvent pas bientôt les sommets de 19 % des années 1981. 

    Lorsqu’on prend conscience, enfin, à quelle vitesse et d’une façon subite s’est détériorée la situation en Allemagne à partir de janvier 1922, il faut se méfier de l’eau qui dort ! Une once d’or coûtait 3.976 marks en janvier 1922 et 87.000 milliards de marks le 30 novembre 1923.

    Un autre facteur géopolitique, bien plus préoccupant que la Corée du Nord, est le coup d’État réalisé par le prince héritier Mohammed ben Salmane en Arabie saoudite. Les États-Unis, suite à leur défaite en Syrie, sont en train de perdre la main au Moyen-Orient et lorsqu’on a beaucoup d’ennemis des princes du sang, un assassinat est toujours possible dans ces pays. Il suffirait également que l’Arabie saoudite passe au « pétro-yuan » pour que le dollar, dont la domination repose sur le pétrodollar, s’écroule !

    De plus, toutes ces émissions de crypto-monnaies (bitcoin, ethereum), avec l’augmentation vertigineuse des cours, sentent le soufre et l’écroulement d’un système à la Ponzi qui pourrait déclencher le début de l’apocalypse ! Joseph Kennedy, le père du président John Fitgerald Kennedy, fit sa fortune en vendant en 1929 avant tout le monde car, disait-il, « quand votre cireur de chaussures vous parle d’actions, il est temps de vendre ».  • 

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    Économiste

    Ancien haut dirigeant d'entreprise

  • Action française Bordeaux : adhérer c'est militer !

    Adhérer est le premier acte militant. Afin de soutenir la cause de la France en cette nouvelle année n’hésitez pas à prendre votre adhésion !
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  • Mardi 13 Novembre : Charles Maurras, raison et passion françaises, par Hilaire de Crémiers

    MAURRAS 12.jpgDepuis la journée d'hommage du premier septembre dernier à Martigues, on a beaucoup parlé de Charles Maurras.
    Rappelons, surtout aux jeunes, étudiants, lycéens... la seconde conférence du cercle Histoire, Culture et Patrimoine, qui aura lieu à la salle Henry de Seilhac de l’ASIEM,  6, rue Albert de Lapparent, Paris 7ème :
    Hilaire de Crémiers, Délégué général de la Restauration Nationale, Directeur de Politique Magazine, y parlera de : Charles Maurras, raison et passion françaises.
    Sur son Blog, Hilaire de Crémiers propose, non seulement sur l'actualité au sens large, mais - en l'occurence - sur Charles Maurras en particulier, des études et une réflexion approfondie et originale : par exemple une interprétation tout à fait passionnante des Contes cryptés du Chemin de Paradis...
    Ce n'est donc pas d'une conférence de plus qu'il s'agit ici, mais d'une occasion à ne pas rater de découvrir Charles Maurras, ou d'approfondir la connaissance que l'on en a...

     

  • Les rassemblements royalistes de Provence ... 35 ans d'action politique

     

    Retour, ce dimanche, sur cette frange de 35 ans d'histoire du royalisme français et d'histoire de l'Action française, qui a laissé des traces et des souvenirs durables dans le Midi et au delà. 

    L'aventure des Rassemblements Royalistes de Provence commence, sous la présidence de Pierre Chauvet, le 8 juin 1969, entre les deux tours de l'élection présidentielle, à l'abbaye de Montmajour, dans la plaine d'Arles.

    L’Union Royaliste Provençale osait organiser une réunion populaire ! Elle reprenait la tradition des rassemblements d’avant-guerre et faisait revivre le midi royaliste.  

    Le pari fut réussi. L'expérience pouvait se renouveler. Le Rassemblement avait désormais un retentissement national. L’aventure s’est prolongée pendant plus de 35 ans [1969-2005]. 

    Les Rassemblements royalistes de Montmajour, Saint Martin de Crau, les Baux, donnaient lieu à une action de communication dans tout le Sud-est, grâce à une mobilisation militante importante. Certaines années, 25.000 affiches sont collées; 100.000 tracts sont distribués; des disques, des manifestes, des brochures, des journaux  sont édités. La presse écrite, la radio, la télévision sont présentes.

    Les présidents du comité d'honneur : En 1969, ce fut   Jacques MAURRAS; en 1970, le duc de LEVIS-MIREPOIX, en 1971, Thierry MAULNIER qui envoyait un message à la foule, en 1972, le duc de Castries, trois académiciens français …  

    Le  « Manifeste de Montmajour » analyse  royaliste de la société contemporaine, fut publié en 1971.  

    Saint Martin de Crau accueillit le Rassemblement en 1972, l'État ayant pris entièrement possession de Montmajour. Malgré la pluie, ce fut une grande foule qui s'y rassembla.  

    Le Rassemblement s’est tenu aux Baux de Provence, à partir de 1973. Cette année-là, pendant quinze numéros, « L'Ordre Provençal » devint quotidien (avec prises de position sur l'actualité, échos de la campagne des Baux, enquêtes). 

    Les Rassemblements à thème débutèrent en 1974. Cette année-là, ce fut : « Pour une contre-révolution globale ». En 1975, les royalistes s’attachèrent à défendre l'armée, alors vivement attaquée. Le thème de l'année suivante fut : « ni libéralisme, ni collectivisme, réaction populaire ». Jean   DUTOURD adressa aux participants une lettre où il s'affirmait pour la première  fois royaliste.                                                       

    En 1979, le Comte de Paris publia ses « Mémoires d'exil et de combat ». Les Baux prirent pour thème : « instaurons la Monarchie ». Le thème du Rassemblement de 1981 fut : « Résister », première réaction à l’arrivée de la gauche au pouvoir. 1983 et 1984 contribuèrent à la défense de l'école libre. En 1985, Gabriel Domenech, rédacteur en chef du grand quotidien régional Le Méridional, vint dire son accord avec les idées royalistes. 1987 commémora avec ampleur le Millénaire Capétien. Une étude de deux militants marseillais, fut alors publiée : « Pour la monarchie de demain ».

    Les Rassemblements de 1989 & 93 ont été ceux du bicentenaire de la Révolution, du martyre de LOUIS XVI, de la Vendée, des années de Terreur. Malgré les mythes officiels, ce furent, en réalité, les premières manifestations du totalitarisme moderne. Ce thème fut brillamment traité aux Baux.          

    En 1995, les royalistes des BAUX manifestèrent leur scepticisme après la toute récente élection de Jacques Chirac à la tête de l'État. En 1996, le thème fut : « Pour   défendre l’identité chrétienne et royale de la France ». La   réunion de 1997 (« demain sauver la France ») manifestait  l’opposition des royalistes à l’Europe de Maastricht. 

    Les Rassemblements Royalistes de Provence devenus une tradition ont souvent eu un grand écho médiatique. Ils ont été une tribune pour les idées royalistes en même temps qu’un moyen de discuter, de prendre des contacts, de s'informer des activités royalistes en Provence et dans toute la France. Ce fut aussi une fête amicale (stands de livres, d'objets d'art, de jeux, bar, buffet, animations) et le point de départ des actions militantes de l'année qui suit. 

    Un changement important s’annonçait lors du Rassemblement de 1999 qui développait l’idée d’un nouveau « projet   national royal ». Ce projet s’incarne en effet dans un prince qui est annoncé en 2000 : “Un rendez-vous de l’Histoire qui se prépare”. Et en 2002, le Prince Jean de France, duc de Vendôme, accompagné de son frère, le prince Eudes, duc d’Angoulême, et de son épouse, choisit Les Baux comme lieu de la première rencontre publique entre la famille de France et les royalistes depuis des dizaines d’années.  

    Une « métamorphose » des Rassemblements prend forme en 2005 avec la création d’une journée de « débat royaliste » où des intellectuels de haut niveau analysent les problèmes contemporains, présentent nos positions et où l’on travaille, ensemble, aux progrès du projet national royal.

    Ce sont trente-cinq ans d'Action française, d'engagements politiques, que résume ce bref rappel historique. Après 2005, nos activités ont pris des orientations nouvelles, adaptées aux situations et aux techniques d'aujourd'hui. Rien n'empêche toutefois qu'en temps opportun l'aventure des rassemblements royalistes de Provence soit reprise, sous une forme ou sous une autre. La plus propre à servir l'idée nationale et royale. 

     

    Ils ont pris la parole dans ces rassemblements, parmi beaucoup d'autres ... 

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    [Dans l’ordre des photographies] 

    Pierre BOUTANG  - Pierre DEBRAY - Gérard de GUBERNATIS - Marcel JULLIAN - Gérard LECLERC - Jean RASPAIL - Michel de SAINT-PIERRE - Jean SEVILLIA - Gustave THIBON - Jacques TREMOLET de VILLERS - Jean Marc VARAUT - Vladimir VOLKOFF


    1798463737.jpg« 
    L'aventure des rassemblements royalistes de Provence » : pour visiter l'album, cliquez sur l'image ci-contre. 

     

     

  • Histoire • « Jeanne d’Arc enflamme les cœurs »

     

    Un monumental Dictionnaire encyclopédique de Jeanne d’Arc vient de paraître : travail de fourmi, enquête passionnée, il livre aux curieux une masse impressionnante de documents qui sans cela auraient risqué de tomber dans l’oubli. Entretien avec Pascal-Raphaël Ambrogi.

    Propos recueillis par Philippe Mesnard

    Votre ouvrage est à la fois une œuvre scientifique et un « dictionnaire amoureux de Jeanne d’Arc ».

    Il offre au lecteur ce que l’on sait de Jeanne, ce que l’on a dit d’elle et ce qu’elle a inspiré et inspire encore. Mis à la portée du plus grand nombre ces documents, ces analyses, ces synthèses, ces catalogues, cette anthologie, ce livre qui est tout à la fois, organisé en dictionnaire, sert à chacun ce qu’il savait sans doute déjà et tout ce qu’il n’avait jamais imaginé trouver. Jeanne d’Arc ! Plus on l’étudie, plus l’émerveillement croît.

    Quelle a été votre plus belle découverte en vous lançant dans cette entreprise ?

    Jeanne est une découverte perpétuelle tout comme une source d’inspiration inépuisable. Un personnage historique parmi les plus documentés de l’Histoire, un enjeu, un symbole, un héros. Je n’imaginais pas un tel potentiel d’admiration, de foi et d’énergie créatrice. L’actualité permanente de la « libératrice de la France » ne se traduit pas uniquement par la parution d’ouvrages littéraires ou historiques. C’est dans pratiquement tous les domaines d’expression qu’elle est présente et qu’elle bat aussi souvent des records. Il faut évoquer ici quatorze mille livres, de vint à trente millestatues rien qu’en France, quatre cents pièces de théâtre déjà répertoriées en 1922, cen trente-neuf films ! Des mangas, des morceaux de rock et de hard metal… Ces derniers dans le monde entier au cours des années récentes. Une pièce de théâtre est annoncée pour 2017, une autre pour 2018. Un film sortira à l’automne, consacré à l’enfance de Jeanne. Une statue sculptée par le russe Boris Lejeune pour la ville de Saint-Pétersbourg sera bientôt élevée. Une sienne statue a déjà été placée, en 2013, à Bermont, près du village natal de Jeanne. Une Pietà de Jeanne d’Arc a été placée, en 2006, à l’entrée d’une caserne près de New York : Jeanne porte un soldat mort sur ses genoux. Ce qui est poignant et unique.

    Cet intérêt pour Jeanne n’est pas nouveau. Il remonte en réalité aux heures mêmes de son épopée. C’est là ma plus grande découverte. Nous avons évoqué les nombreux documents contemporains, significatifs à cet égard. Et s’il faut attendre le XIXe siècle pour assister à ce que l’on pourrait qualifier de « frénésie johannique » ou d’« engouement johannique » – entre 1870 et 1900, par exemple, paraissent cent une biographies consacrées à Jeanne d’Arc, destinées au grand public et à la jeunesse – il n’en reste pas moins que le « messie de la France » (a dit Henri Martin) est loin d’être absent de la scène. Il suffit de consulter les articles « Musique », « Poésie » ou « Théâtre » du Dictionnaire encyclopédique de Jeanne d’Arc pour s’en rendre compte. La Ballade contre les Anglais, de 1428, y fait déjà allusion. Évoquons la Ballade des dames du temps jadis, de François Villon. L’article « Musique » mentionne une œuvre pour les XVe et XVIe siècles, trois pour le XVIIe siècle et douze au XVIIIe siècle. L’article « Poésie » recense huit œuvres au XVe siècle, treize au XVIe siècle, vingt au XVIIe siècle, quatorze au XVIIIe siècle. Quant à l’article « Théâtre », il répertorie une pièce du XVe siècle, le Mystère du siège d’Orléans, daté de 1439, deux pour le XVIe siècle, une bonne douzaine pour le XVIIe siècle, et dix-sept pour le XVIIIe siècle. Cette production est donc loin d’être négligeable.

    C’est un Anglais, William Shakespeare, qui relance Jeanne, avec son Roi Henry VI, de 1592. Il en donne une vision scabreuse et va contribuer à répandre le mythe de Jeanne la sorcière. Voltaire, avec La Pucelle d’Orléans, érotise Jeanne, dans les multiples versions de son œuvre, qui connaît un succès fou (cent vingt-cinq éditions entre 1755 et 1835) et est apprise par cœur par certains, y compris à l’étranger. Schiller porte Jeanne à la scène avec la Jungfrau von Orleans, de 1801. Il brode en inventant une idylle amoureuse entre Jeanne et un beau soldat anglais. Schiller s’assurait ainsi un succès durable. Sa pièce est imitée par de nombreux auteurs, tels que Charles-Joseph Loeillard d’Avrigny et Alexandre Soumet en France ; Roberto de Simone, Nicolas Vaccai et Salvatore Vigano en Italie, Destouches en Allemagne ; elle est mise en musique par Max Bruch, Joseph Klein, Leopold Damrosch, Johann Schulz, Carl Wagner, Bernhard Weber en Allemagne ; Manuel Tamayo y Baus en Espagne, Mario Bossi, Giuseppe Verdi en Italie ; Tchaïkovski en Russie ; Ignaz Moscheles, auteur tchèque. Elle est portée au cinéma en RDA, en 1976, se retrouve au Japon dans des manga de Wakuni Akisato et de S. Muchi.

    Nous avons dit que le phénomène se poursuit. Comment l’expliquer ? Jeanne d’Arc est la figure emblématique par excellence de l’héroïne qui défend son pays de l’envahisseur, en même temps qu’il émane d’elle une aura particulière du fait de sa jeunesse (elle entame sa carrière politique et militaire à dix-sept ans !), de sa fraîcheur, de la « trahison » du roi Charles VII aussi et de sa mort atroce, brûlée vive sur un bûcher à Rouen, le 30 mai 1431.
    Jeanne d’Arc bénéficie ainsi d’un capital de sympathie qui perdure et continue d’enflammer les cœurs. Son personnage est aussi entouré d’un certain mystère, du fait que Jeanne est avant tout une mystique. Elle ne prend pas ses ordres auprès des hommes.

    jeanne-darc-418576_1280.jpg« J’ignore la conduite de la guerre », déclare-t-elle. Or, selon l’auteur de la Geste des nobles français, du 6 juillet 1429, dès son arrivée à Chinon, Jeanne décrit à Charles et à son conseil, « les manières de guerroyer des Anglais » avec une telle précision qu’ils en sont fort ébaudis. Elle déclare : « Par l’aide du ciel, je sais chevaucher et conduire une armée. » Comment l’expliquer, si ce n’est qu’elle jouit de l’assistance continuelle de son conseil divin, dont elle parle avec tant d’assurance, qui « lui avait mis dans l’esprit des clartés de tout ce qui regardait la guerre, et lui fournissait, au moment voulu, les suggestions utiles » ? Ce que nul chef chevronné n’a vu ni compris, elle s’en rend ainsi compte et le saisit sur-le-champ.

    Comment expliquer, devant la masse des faits, que d’aucuns cherchent encore à mythifier Jeanne d’Arc en imaginant qu’elle n’est pas morte sur le bûcher ou qu’elle était d’ascendance royale ?

    Jeanne d’Arc, un mythe ? Comment l’expliquer ? Jeanne est un mystère qui balance entre une incarnation – la jeune fille de Domremy, ce « Bethléem de la patrie » – et un mythe désormais universel qu’elle a bien involontairement suggéré et qui la dépasse sans la détruire. Or, contrairement à la plupart des héros dont la mythification n’intervient que tardivement après leur mort, Jeanne fut un mythe vivant, rappelle Colette Beaune. Dès son apparition, le mythe fut consubstantiel à son histoire. La France et les Français attendaient une intervention divine. Jeanne revêtit les habits du Sauveur tant espéré. Sa capture imprima au mythe d’autres formes. Au messianisme triomphal des années 1429 succéda dans son camp l’image de la souffrante puis de la martyre.

    L’épopée de la Pucelle d’Orléans est certes légendaire, en ce sens qu’elle est inscrite de façon indélébile dans l’histoire de l’humanité et qu’elle est devenue une référence universelle. C’est ainsi que nous avons recensé cinquante-quatre femmes qualifiées de Jeanne d’Arc dans trente-trois pays, dont plus d’une au cours des années récentes. Ce sont les Jeanne d’Arc des États-Unis, de Colombie, de Russie, du Japon, de Côte d’Ivoire, de Chine, du Brésil, etc.

    Mais l’épopée de notre héroïne nationale n’est pas une légende au sens d’une construction artificielle bâtie après coup quelques faits épars. Avec Jeanne d’Arc, nous sommes en présence du personnage de l’humanité, après notre Seigneur et la très Sainte Vierge, le plus documenté de tous les temps. Jugeons-en. Enquête théologique à Poitiers, en mars 1429, qui décide le dauphin Charles à faire crédit à la Pucelle, avec un examen de virginité et une enquête à Domremy et à Vaucouleurs. Procès de condamnation de janvier à mai 1431, avec enquête à Domremy et deuxième examen de virginité ; procès de relapse fin mai 1431, condamnant Jeanne à être brûlée vive. Enquête officieuse de 1450, à la demande du roi Charles VII. Enquête officielle à Rouen en 1452. Ouverture en 1455 du procès de nullité de la condamnation, avec enquêtes à Domremy, Vaucouleurs, Orléans, Tours, Paris, Poitiers, Compiègne, Saint-Denis, Sully-sur-Loire, Lyon, soit cent quarante-quatre auditions, le tout aboutissant à casser, en 1456, la première sentence. Puis procès de béatification, avec examen de l’héroïcité des vertus de Jeanne, examen de trois miracles, procès des raisons pouvant s’opposer à la béatification. Engagé en 1869, à la demande Mgr Dupanloup, évêque d’Orléans, il débouche sur la béatification, le 18 août 1909. Procès de canonisation enfin, avec la reconnaissance de trois nouveaux miracles. La cérémonie officielle a lieu en la basilique Saint-Pierre de Rome, le 16 mai 1920. Nous disposons ainsi d’une documentation de première main vraiment unique.

    Documentation d’autant plus exceptionnelle que, vu l’importance politique de la condamnation et de l’exécution de Jeanne d’Arc pour l’Angleterre, le roi Henry VI a pris grand soin de faire rédiger cinq copies authentiques des actes du procès qu’il a envoyées à divers destinataires.

    Nous avons recensé en outre, délaissant les délibérations et les comptes de plusieurs villes, cent cinquante-six documents contemporains parlant des exploits de la Pucelle. Par contemporains, j’entends ceux allant du début de l’épopée, le 22 février 1429, à la sentence de nullité de la condamnation, le 7 juillet 1456. Ils émanent aussi bien du camp Armagnac que des adversaires de Jeanne, ou de simples observateurs, comme les marchands italiens installés en France. « Nous devons d’autant plus prêter foi à tous ces faits, écrira l’Allemand Guido Görres, qu’ils ont été consignés par ses ennemis mortels [certains d’entre eux du moins], qui ont tout fait pour les falsifier et les déformer au détriment de Jeanne : car c’est une preuve irréfutable de son innocence, que, selon les vœux de la Providence, ses persécuteurs devaient donner au monde futur ».

    Citons-en quelques-uns. Le plus ancien document semble être une lettre du 22 avril 1429 d’un ambassadeur de Philippe de Brabant. Notons que Jeanne n’entrera dans Orléans que sept jours plus tard. Nous trouvons des annotations du 9 mai, deux jours après la levée du siège d’Orléans. Le 14 mai, Jean Gerson, chancelier de l’université de Paris, écrit un Traité sur la Pucelle. Vers le 15 mai, le duc de Bedford, régent d’Angleterre, prend des mesures contre les désertions qui se multiplient dans son camp. Le Ditié, un poème de Christine de Pisan, date du 31 juillet. Dès qu’il apprend la prise d’Orléans, l’empereur Sigismond de Luxembourg commande un tableau représentant Comment la Pucelle a combattu en France.

    Tout cela est donc très sérieux et historiquement très sûr. Et absolument unique. Ce qui est de nature à ôter tout doute sur le caractère historique des quatre cent vingt-sept jours de l’épopée de Jeanne, quatre cent vingt-sept jours seulement qui suffisent à rétablir la situation, à faire échec aux Anglais, à libérer Orléans et le royaume de leur présence indésirable, à faire sacrer le roi et lui restituer sa légitimité, et à modifier de fond en comble l’art de conduire la guerre.

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    Pascal-Raphaël Ambrogi et Dominique Le Tourneau, Dictionnaire encyclopédique de de Jeanne d’Arc, éditions Desclée de Brouwer, juillet 2017, 2 012 pages, 49 euros.

    Philippe Mesnard

     

    L’ouvrage est considérable, et le spécialiste y trouvera son compte, mais on sent que vous l’avez conçu pour qu’on s’y plonge, et même s’y perde, au hasard des articles savants et inattendus : « Chesterton », « Mythes », « Entrevue du signe », « Charles Maurras », « Féminisme et Jeanne d’Arc », « Front national », « Mission de Jeanne d’Arc », « Symbole de la Résistance »…

    Le Dictionnaire encyclopédique de Jeanne d’Arc ne se borne pas à relater l’histoire d’une femme tout à fait unique dans l’histoire. Il retrace une histoire qui est celle de la France et qui la déborde même. Il faut bien saisir, en effet, la portée réelle de la mission de l’« Ange de la patrie » (card. Amette).

    En effet, en apparence, entre Charles de Valois et Henri de Lancastre, la querelle est purement dynastique. En réalité l’enjeu est tout autre. En attribuant au sacre une valeur constitutive, Jeanne conteste le principe même du honteux traité de Troyes par lequel, à l’instigation de la reine Isabeau de Bavière, le roi Charles VI avait conclu, en 1420, qu’à sa mort le royaume de France passerait au roi d’Angleterre.

    Ce traité établissait la renaissance du droit païen dans l’ordre de la succession au trône. Il ignorait la consécration religieuse si caractéristique du monarque français : le pouvoir, la direction de l’État devait se transmettre alors comme un bien réel, le monarque adoptant l’héritier de son choix. « Ainsi, ce qui est en jeu, écrira Jean de Pange, c’est le caractère même de la royauté française. Dans l’ancienne tradition dont Jeanne est l’héritière, il n’y a d’autre souverain que le Christ, dont le lieutenant est le Roi Très Chrétien. » Or, poursuit-il, « Jeanne d’Arc s’efforce de réaliser l’idéal de l’Église […]. Sa mission doit donc avoir un caractère universel et dépasse les intérêts du pays auquel elle appartient. Elle ne vient pas pour faire la guerre, mais pour apprendre aux Français à s’aimer. À ses yeux, le rôle du roi est celui d’un médiateur. Comme lieutenant de Dieu, il est beaucoup plus que le souverain d’un pays. Son autorité n’est pas limitée à un territoire. Il représente “la nation très chrétienne”, et par-dessus les frontières de la France, il s’adresse à tous les serviteurs de la foi catholique ».

    D’où l’importance d’un épisode peu connu, appelé la triple donation. Nous sommes à Saint-Benoît-sur-Loire, le 21 avril 1429, vers 16 heures. Jehanne s’adresse à Charles : « Sire, me promettez-vous de me donner ce que je vous demanderai ? » Le dauphin hésite, puis consent. « Sire, donnez-moi votre royaume. » Stupéfait, il hésite de nouveau ; mais, tenu par sa promesse et subjugué par l’ascendant surnaturel de la jeune fille, il répond : « Jehanne, je vous donne mon royaume » (première donation). La Pucelle exige qu’un acte notarié en soit solennellement dressé et signé par les quatre secrétaires du Roi ; après quoi, voyant celui-ci tout interdit et embarrassé, elle dit : « Voici le plus pauvre chevalier de France : il n’a plus rien. » Puis aussitôt, très grave et s’adressant aux secrétaires : « Écrivez : Jehanne donne le royaume à Jésus-Christ » (deuxième donation). Et immédiatement après : « Jésus rend le royaume à Charles » (troisième donation). À partir de ce moment, Charles se décide à entreprendre la campagne du sacre. « Si Charles VII et ses successeurs avaient compris, dira l’historien jésuite Jean-Baptiste Ayroles, ils auraient fait enchâsser le merveilleux parchemin dans l’or et dans la soie ; ils l’auraient entouré de pierres précieuses, car ils n’avaient pas dans leur trésor de diamants comparables. Ils l’auraient relu et médité tous les jours. Non seulement ils seraient aujourd’hui sur le trône, mais l’univers serait dans les bras de Jésus-Christ et ce serait la France qui l’y aurait placé. »

    En outre, l’historien Jules Michelet assurait qu’au cours de l’histoire, la vérité, la foi et la patrie ont eu leurs martyrs. Mais ici, dans le cas de l’« Épée de la France », expression de Mgr Touchet, évêque d’Orléans, une enfant forgea en son cœur l’idée d’exécuter la chose que les hommes ne pouvaient plus faire : sauver son pays.

    Ce constat, celui de l’immense popularité de Jeanne, s’impose aussi à l’étranger. Le monde entier loue avec ferveur la sainte et salue l’héroïne. Elle a inspiré les êtres engagés et les poètes qui voient en elle « le personnage le plus merveilleux, le plus exquis, le plus complet de toute l’histoire du monde », selon l’anglais John Sterling. C’est bien le cœur de Jeanne que l’on sent battre « dans le souvenir reconnaissant du peuple français et de tous les peuples, car, écrit l’allemand Joseph Görres, il appartient à celui-là par le sang et à tous les autres par ses nobles actions ».

    Jeanne relève donc du patrimoine universel de l’humanité. En témoigne le fait que, aujourd’hui encore, elle est la référence reconnue pour les femmes qui luttent pour libérer leur patrie d’un envahisseur ou d’un dictateur, le symbole de la résistance, comme je le rapportais voici un instant. Certes, elles ne sont appelées la Jeanne d’Arc de leur pays que de façon purement analogique. Certaines d’entre elles ont fait le coup de feu et, surtout, aucune n’a reçu une mission divine, ni réuni les conditions à la fois humaines et spirituelles qui font de Jeanne d’Arc un être vraiment d’exception. Mais le fait est que Jeanne se présente aux yeux de tous comme l’archétype de l’ange providentiel.

    Il s’agit d’un dictionnaire à vocation encyclopédique. Le principe qui a présidé à sa rédaction est donc celui de l’universalité au sens de description de tous les domaines dans lesquels Jeanne est présente sous quelque angle que ce soit. C’est pourquoi l’on peut trouver dans le Dictionnaire encyclopédique de Jeanne d’Arc des entrées telles que « Communes » au nom de Jeanne, « Manuels scolaires », « Philatélie », mais aussi d’abondantes citations des discours et panégyriques prononcés lors des fêtes johanniques, à Orléans depuis 1429, à Rouen et à Reims, et un peu partout dans le monde.

    L’on verra également comment l’« Envoyée de Dieu » a été louée et encensée par tous les partis politiques, chacun la revendiquant. Maurice Barrès déclarait déjà, en 1920, l’année de la canonisation de Jeanne et par l’Église catholique et par la République laïque : « Il n’y a pas un Français, quelle que soit son opinion religieuse, politique ou philosophique, dont Jeanne d’Arc ne satisfasse les vénérations profondes. Chacun de nous peut personnifier en elle son idéal. Êtes-vous catholique ? C’est une martyre et une sainte, que l’Église vient de mettre sur les autels. Êtes-vous royaliste ? C’est l’héroïne qui a fait consacrer le fils de Saint Louis par le sacrement gallican de Reims. Rejetez-vous le surnaturel ? Jamais personne ne fut aussi réaliste que cette mystique ; elle est pratique, frondeuse et goguenarde, comme le soldat de toutes nos épopées… Pour les républicains, c’est l’enfant du peuple qui dépasse en magnanimité toutes les grandeurs établies. […] Enfin les socialistes ne peuvent oublier qu’elle disait : “J’ai été envoyée pour la consolation des pauvres et des malheureux.” Ainsi tous les partis peuvent réclamer Jeanne d’Arc. Mais elle les dépasse tous. Nul ne peut la confisquer ».

    Pourquoi accordez-vous une place importante à la spiritualité de Jeanne, dont peu d’historiens parlent ?

    La question de la spiritualité de Jeanne me paraît essentielle, car elle porte sur le point capital de la mission de la « Bonne Lorraine ». La patronne secondaire de la France est avant tout une mystique. C’est parce qu’elle est mystique qu’elle est combattante. C’est parce qu’elle est mystique qu’elle est patriote. Mgr Touchet, évêque d’Orléans, d’exhorter en ces termes : « N’approchez pas de l’incomparable enfant comme on approche d’un être commun ; même comme vous approcheriez de Duguesclin, même comme vous approcheriez de Saint Louis, quoique ceux-ci, à des degrés si différents, s’élèvent si haut au-dessus du vulgaire. Duguesclin est bien Duguesclin, Saint Louis est bien saint Louis, Jeanne est à peine Jeanne. C’est à peine elle qui délivre Orléans, qui triomphe à Patay, qui couronne le roi à Reims. Pour ces œuvres, elle n’est que l’instrument : l’ouvrier, c’est Dieu. Dieu est l’auteur principal de l’épopée qui s’ouvre à Domremy et se clôture à Rouen. Jamais à ma connaissance il ne s’est montré plus clairement dans l’histoire. »

    Jeanne d’Arc n’est, en effet, qu’un exécutant des ordres venus d’En-haut. Au moment d’entreprendre son épopée et de traverser, de Vaucouleurs à Chinon, une région aux mains des Bourguignons, ennemis du dauphin Charles, elle peut déclarer : « Si les ennemis se présentent, moi, j’ai mon Seigneur qui saura m’ouvrir la voie pour arriver au Dauphin, car je suis née pour le sauver. N’ayez peur, mes Frères du Paradis et mon Seigneur m’ont déjà dit depuis quatre ou cinq ans qu’il me fallait guerroyer pour reconquérir le royaume de France. J’agis par commandement. Vous verrez à Chinon comme le Dauphin nous fera bon visage. »

    Et une fois qu’elle a identifié le dauphin caché dans la foule de ses courtisans, elle lui dit avec assurance : « Gentil Dauphin, je suis venue pour donner secours au royaume de France et à vous. Et vous mande le roi du ciel par moi, que vous seres lieutenant à Luy qui est vray roi de France. Employez-moi. La partie sera bientôt allègre. Orléans sera pris… »

    Elle n’agit que « par commandement ». Les visions dont elle est gratifiée, depuis le 13 mai 1424, à l’âge de treize ans, vont se multiplier au point de devenir rapidement quotidiennes. C’est dire que si Jeanne est une paysanne vigoureuse, ayant les pieds bien sur terre, possédant un gros bon sens non dépourvu d’un humour qui éclate en des formules étonnantes, son cœur, sa tête sont déjà au ciel. Elle entretient un commerce habituel avec ses « voix », comme elle les appelle. Elle n’entreprend rien sans leur avis. La seule fois où elle agit de son propre chef et tente de s’évader du château de Beaurevoir, en sautant de la tour dans laquelle elle est enfermée, elle faillit se tuer. Mais le reste du temps, Jeanne s’en remet à ses voix et les consulte en cas de doute.

    Mystique, Jeanne est une âme de prière. Certes, elle ne connaît que le Pater, l’Ave et le Credo. Mais elle peut nous en remontrer par sa foi ardente. Ses concitoyens de Domremy nous livrent des témoignages concordants. Ils déclarent au procès de nullité qu’elle fréquentait souvent l’église, communiait presque tous les mois après s’être confessée, pratiquait dévotions, jeûnes et prières pour les besoins du peuple. Haumette, une amie d’enfance, témoigne : « Que de fois j’ai été chez son père, et couché avec elle, de bonne amitié. […] C’était une bien bonne fille, simple et douce. Elle allait volontiers à l’église et aux lieux saints. […] Elle se confessait souvent. Elle rougissait quand on lui disait qu’elle était trop dévote, qu’elle allait trop à l’église. »

    Elle priait en entendant sonner l’Angélus. Le Fumeux, servant d’autel à Vaucouleurs, devenu prêtre, témoignera qu’il voyait Jeanne le visage levé vers la Sainte Vierge ou prosternée devant le crucifix, comme transfigurée dans son oraison : « J’étais alors jeune clerc, à la chapelle de la Bienheureuse Marie de Vaucouleurs, et j’ai vu souvent Jeanne elle-même, dite la Pucelle, qui venait à ladite église moult dévotement. Dans cette même église, elle entendait les messes matinales, et s’y tenait beaucoup en prière. Je l’ai vue aussi dans la crypte des Voûtes sous ladite église, se tenant à genoux devant la Bienheureuse Marie, tantôt le visage baissé, tantôt le visage droit. » Lorsque les cloches sonnaient le soir, Jeanne se mettait à genoux, et, quand elle était aux champs, elle revenait pour entendre la messe. « Le besoin de prier sans cesse, à toute heure, en tout lieu et en toute circonstance, apparaît comme le trait le plus caractéristique de la vie de la Pucelle dans son pays natal. »

    À Poitiers, l’épouse de Jean Rabuteau, qui l’hébergeait, déclara « qu’elle la voyait tous les jours à genoux pendant longtemps, l’après dinée ; qu’elle la voyait aussi à genoux la nuit ; que le jour, elle se retirait très souvent dans un petit oratoire qui était dans la maison, où elle restait très longtemps en prière ». Marguerite Touroulde, son hôtesse à Bourges, témoigne, elle aussi, que Jeanne se confessait très souvent, aimait la messe, et lui demanda plusieurs fois de l’accompagner à matines, qu’elle pratiquait largement l’aumône et donnait aux indigents, car elle avait été envoyée pour leur consolation.

    La « Patronne du laïcat » (Jacques Maritain) avait demandé au frère Pasquerel, son confesseur, de faire, « pour rassembler les prêtres, une bannière sur laquelle serait peinte l’image de Notre Seigneur crucifié. Une fois faite, Jeanne elle-même chaque jour deux fois, le matin et le soir, lui faisait rassembler les prêtres qui chantaient des hymnes à la Vierge Marie. Avec eux était Jeanne interdisant de se joindre à eux les hommes d’armes s’ils ne s’étaient confessés ce jour, les avertissant qu’à cette condition ils pouvaient assister au rassemblement. » Se rendant de Blois à Orléans, « Jeanne fit rassembler les prêtres derrière leur bannière et précédant l’armée. Ainsi rassemblés, ils passèrent par la Sologne chantant le Veni Creator Spiritus et diverses antiennes. » Essayez d’imaginer la scène. C’est absolument grandiose. « Ainsi avancèrent-ils tout le jour dans les champs et le jour suivant et arrivèrent auprès d’Orléans ». Le convoi passe sans encombre devant les positions ennemies, les Anglais étant comme pétrifiés. C’était le 29 avril 1429.

    À l’heure des vêpres ou au crépuscule, la Pucelle avait pour habitude de se retirer dans une église et d’y faire sonner les cloches pendant une demi-heure, rassemblait les religieux mendiants, se mettait en prière et faisait chanter une antienne à la Vierge Marie. Les jours de fête, elle entendait la grand-messe et participait aux autres offices, se contentant de la messe basse les autres jours, si possible tous les jours. Elle cherchait à amener les gens d’armes à fréquenter eux aussi les sacrements, au moins avant de partir au combat. Partout elle agissait ainsi, aussi bien à Chinon au milieu d’une cour guère portée à ce genre d’exercices, qu’à Poitiers pendant ses interrogatoires, qu’en campagne.

    « La pureté de son idéal, la charité de ses motifs, sa piété parfaitement à la portée de tous, conviennent tout à fait à l’instruction spirituelle de notre époque », dira le cardinal américain Wright. D’où l’article « Sainte laïque », au sens où Jeanne d’Arc peut être donnée comme modèle de sainteté dans la vie ordinaire et dans l’exercice du travail professionnel.

    Benoît XVI devait déclarer que « cette sainte avait compris que l’Amour embrasse toute la réalité de Dieu et de l’homme, du ciel et de la terre, de l’Église et du monde. Jésus est toujours à la première place dans sa vie, selon sa belle expression : “Notre Seigneur premier servi” ».

    C’est sans nul doute ce qui explique la justesse, la finesse et l’exactitude des réponses fournies à ses juges. D’ailleurs, elle s’était confectionné une prière à cet effet : « Très doux Dieu, en l’honneur de votre sainte Passion, je vous requiers, si vous m’aimez, que

  • Action française Perpignan, réponse au collage ”Déroitisez votre ville” à Perpignan.

    Dernièrement nos affiches ont été recouvertes d'un slogan "Déroitisez votre ville". Cela est une réponse à notre présence régulière sur les panneaux d'affichage perpignanais.
    L'Action française - Perpignan est consciente que ses collages ont un réel impact. Notre but est d'afficher publiquement nos idées et témoigner de notre présence.

    Les rois ont rythmé l'histoire de Perpignan. Entre 1276 et 1344, Perpignan connaît son âge d’or par la monarchie. Notre ville est la capitale du royaume de Majorque comprenant les îles Baléares, le Roussillon, la Cerdagne et Montpellier. La population et la surface quadruplent en moins d’un siècle. C’est l’époque des grands chantiers, ceux de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste et du palais des rois de Majorque.
    Le roi de France Philippe III le Hardi meurt à Perpignan le 5 octobre 1285.
    "Déroitisez Perpignan" c'est effacer l'Histoire de notre ville !
    Pour que vive la France, vive le Roi ! 
  • L'Action française s'est établie dans le Vexin !

    Terre d'Histoire, Terre agricole, Terre de culture, Terre vivante. Le Vexin est une Terre que nous aimons, une Terre que nous défendons.
    Motivés, nous avons à cœur de nous rencontrer, d'échanger et de nous organiser pour la défense des intérêts de notre territoire et des Vexinois, au même titre que ceux de notre si belle Nation.

    Formations intellectuelle et sportive, actions de terrain, réseau d'entraide font partie de nos nombreuses activités. 
    Alors n'attendez plus et rejoignez le mouvement !
    Pour que vivent le Vexin et la France, vive le Roi ! 
  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (39)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Les quatre stèles (II/V et III/V)

     

    1. La deuxième stèle...

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    2 : la deuxième salue les grandes amitiés de sa vie :


    "Après Maurice Barrès, les fondateurs de l'Action Française dont Léon Daudet, Jacques Bainville, Lucien Moreau, Robert de Boisfleury, Maurice Pujo furent reçus dans ce jardin par Madame Maurras et par ses deux fils"

     

    2. La troisième...

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    3 : la troisième rappelle la visite, en 1845 ou 1846 du Prince de Joinville.


    Le grand-père de Maurras (Garnier, père de sa mère) était marin (d'où la première vocation de Maurras) et naviguait avec l'Amiral de Joinville, fils de Louis-Philippe, qui lui rendit un jour visite au Chemin de Paradis...

     

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  • Grandes ”Une” de L'Action française : Janvier/Février 1910, dans Paris inondé, les Camelots du Roi au secours des sinist

     

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

     

    Voici la "Une"  du Mercredi 26 Janvier 1910 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k756793p

    Le niveau de l'eau monte toujours... comme la quantité des informations qui s'y rapportent : maintenant, en page deux, les quatre premières colonnes sont intégralement consacrées aux crues, à Paris et dans les provinces...

    Pourtant, si en "Une" on évoque les "désastres" et "affreuses détresses" que l'on signale un peu partout, on a un article de Daudet sur "La Chambre inondée" qui - s'il parle bien de "la masse humide" - se veut surtout ironique et moqueur, vis-à-vis des Députés, et qui contraste avec le ton vaguement philosophique - voire parfois presque métaphysique - de l'article de Maurras de la veille... 

    • Voici d'abord l'article de Daudet : mais, avant de le lire, il faut se souvenir que la vie de "Léon" se partage, en gros, presque en deux parties égales : une moitié en-dehors de l'Action française et dans le républicanisme, avant d'avoir rencontré Maurras; et une autre moitié dans le royalisme, après sa rencontre avec lui. Dans sa première moitié de vie, "républicaine", Daudet était farouchement anti-sémite; puis, royaliste, il passera plusieurs années à travailler à la même table que Bainville (un seul bureau pour deux : la "table en bois blanc" dont parle Bainville lors de la célébration de son élection à l'Académie : "...Il y a vingt-huit ans, depuis la fondation du journal, que nous sommes assis, Léon Daudet et moi, à la même table de travail. Rue de la Chaussée-d’Antin, rue Caumartin, rue de Rome, rue du Boccador, cette table magique est toujours revenue. Je crois que, si on voulait la scier, elle résisterait comme du granit, bien qu’elle ne soit que de bois blanc....); alors, Daudet, d'abord farouchement anti-sémite, pourra écrire, après tant d'années de fréquentation de Bainville :

    "...En ce qui concerne l'antisémitisme, il y a belle lurette que je m'en suis détaché de toutes manières..." (textes de 1929 et 1930, voir ici et ici)...

    Sans cette précision préliminaire, on ne pourrait lire ce texte de 1910, d'un Daudet fraîchement converti au royalisme, sans étonnement ou répugnance... Les "ondes positives" de Bainville n'avaient pas encore produit leur plein effet !!!!!

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    • Ensuite, après la parenthèse burlesque de l'article de Daudet, la rubrique "Dernière heure" donne la mesure de l'aggravation de la situation et revient au tragique des faits :

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    • Enfin, pour ce qui est de la "Une", le tiers inférieur de la sixième et dernière colonne (de droite) est consacrée au début des informations générales, qui se poursuivront en page deux :

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    • Passons maintenant à la page deux, avec, d'abord, les deux premières colonnes, dans leur intégralité... :

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    • puis des colonnes quatre et cinq, elles aussi dans leur intégralité :

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    Pour lire les articles...

    En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite...

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  • L'Action française Paris a reçu Michel Houellebeck...

    Action Française - Paris
    Vendredi dernier le @CercleDeFlore recevait pour sa dernière conférence de l'année, #MichelHouellebecq. L'occasion pour les auditeurs, très nombreux — que nous remercions autant que l'intervenant — de participer à l'une des plus grandes conférences de l'année !

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    Sur notre Page facebook Lafautearousseau Royaliste

    Publié par Jean-Baptiste Collomb :

    Michel Houellebecq devant l’Action française : « La gauche se sent mourir, donc elle devient méchante »

    https://www.valeursactuelles.com/politique/michel-houellebecq-devant-laction-francaise-la-gauche-se-sent-mourir-donc-elle-devient-mechante?fbclid=IwAR26AY4x9kBCpRkUYVTm8t3BOFj5_VIu-Q8wYS51M6wRCpKI0FzNxjutrns

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (74)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

     

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    Aujourd'hui : 1922 : Malraux écrit la préface de Mademoiselle Monck...

    Le texte que nous publions ci-dessous est une préface d’André Malraux à l’ouvrage de Maurras, Mademoiselle Monck, dans son édition de 1922, Malraux ayant alors 21 ans. A-t-il vraiment changé par la suite ? Certainement, en surface, par son action politique d’entre les deux guerres et maints aspects, en fait négatifs, plus tard, de son action de ministre de la culture.

    Il suffirait pourtant de relire son discours de la Salle Pleyel, en 1948 ("Appel aux intellectuels", postface des Conquérants) pour mieux comprendre ce qui a pu, ou aurait pu, le relier en profondeur à la pensée et à l’œuvre de Charles Maurras.                    

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                                         (à Phnom Penh , 1923)

    C'est bien mal comprendre Charles Maurras que de voir en lui un artiste obligé à des travaux de journaliste; le considérer comme le chef du parti d'Action française se délassant à écrire Anthinéa, c'est le diminuer.

    Né en 1868 il a aujourd'hui 55 ans; et pas une contradiction profonde n'apparaît dans sa vie publique. Aller de l'anarchie intellectuelle à l'Action française, ce n'est pas se contredire, mais construire. S'il eût aimé vivre en Grèce, c'est que les philosophes y avaient accoutumé de mettre en harmonie leur vie et leur philosophie; mais je l'imagine surtout au Moyen Âge, prêtre fervent, confesseur de grands, architecte de cathédrales et organisateur de croisades.

    On a dit : pour lui, toute pensée se convertit en action. Cela est un peu injurieux, et d'ailleurs inexact. Il serait plus juste de dire que son système est formé de théories dont la force que représente leur application fait une partie de la valeur. Son œuvre est une suite de constructions destinées à créer ou à maintenir une harmonie. Il prise par dessus tout et fait admirer l'ordre, parce que tout ordre représente de la beauté et de la force. De là son amour pour la Grèce, qu'il n'a pas découverte, mais choisie. Que sa naissance l'ait incité à ce choix, c'est vraisemblable; mais elle ne l'y déterminait point, et il y a plus de mérite à bien choisir lorsque le choix est facile que lorsqu'il est malaisé. Choisir comme le feraient des esprits simples semble vulgaire; et rien ne peut, plus que le désir de n'avoir rien de commun avec des esprits simples, inciter à l'erreur un esprit supérieur.

    Parler de Comte comme l'a fait Maurras; proposer la soumission de l'individu à une collectivité particulière, n'était point facile; la séduction des différentes anarchies qu'il combat aujourd'hui est profonde et le rôle de directeur pénible souvent et parfois douloureux. Car les hommes ne se résignent point aisément à lutter contre eux-mêmes; et le prix qu'ils donnent à tout ce qu'ils doivent supprimer en eux est si grand qu'ils s'y attachent volontiers plus qu'à ce qui constitue leur valeur réelle.

    La raison est peu puissante contre la sensibilité; c'est seulement grâce à l'aide d'un sentiment qu'elle peut en modifier d'autres. Cette aide, Charles Maurras l'a trouvée dans l'amour de la France. Si sa doctrine ne pouvait exister sans une grande admiration de la France, et surtout sans une préférence pour tout ce qui fut créé par le génie français, c'est que cette admiration était dès l'origine, dans l'ordre esthétique, si profonde en lui qu'il n'eût pu établir un système qui ne reposât point sur elle. Il n'a passionnément aimé, en Grèce et en Italie, que ce qui devait déterminer le mode du génie français.

    Mais la satisfaction complète de ses désirs, il ne devait la trouver que des jardins de Versailles à ces paysages des bouches du Rhône somptueux et tragiques comme des cadavres de rois. Qu'importe, pour son œuvre et pour lui, ce qu'il a voulu supprimer ! Charles Maurras est une des plus grandes forces intellectuelles d'aujourd'hui.

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    Cette Préface constitue le 12ème texte de notre Catégorie Grands Textes

     GRANDS TEXTES (12) : la Préface de "Mademoiselle Monk", d'André Malraux

     

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  • Grandes ”Une” de L'Action française (8/13): Espagne, 18 Juillet 1936, la Tradition se soulève contre la Révolution...

     

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici la "Une" du Dimanche 26 Juillet 1936  :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7664061

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    Comme celle du Vendredi précédent, elle est quasiment toute consacrée aux affaires espagnoles, avec un Daudet ("L'état de danger de guerre"), un Pujo ("La trahison en panne"), les nouvelles du "front" et les deux premiers des cinq paragraphes de "La Politique", de Maurras...

    Ce sont toujours Blum et Cot qui sont - à juste titre - le plus attaqués : par solidarité idéologique révolutionnaire (!), eux qui n'arment pas la France contre une Allemagne nazie qui se sur-arme depuis des années, essaient d'aider militairement leurs compères du "Frente popular / Frente crapular"...

    Dans ce numéro, l'article de Pujo et les nouvelles du "front" se poursuivront sur la quasi totalité de la page trois; et, en page quatre, Pierre Tuc consacrera à l'Espagne deux des sujets de sa Revue de presse

    Voici la manchette anti-Blum du numéro :

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    1. Voici d'abord l'article de Pujo (avec un "lire la suite en 3ème page), en partie supérieure des deux dernières colonnes de droite... :

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    ... et, donc, la suite et fin de l'article, en haut de la première colonne de gauche de la page trois :

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    2. Daudet est en partie supérieure des deux premières colonnes de gauche de la "Une" :

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    3. Maurras occupe les deux colonnes centrales, avec "La Politique", qui se prolonge dans la partie inférieure des deux dernières colonnes de droite; seuls ses deux premiers paragraphes concernent la guerre d'Espagne :

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    4. Enfin, le début des "nouvelles du front" se trouve juste sous le Daudet, en partie inférieure des deux premières colonnes; elles se poursuivront sur la quasi totalité des cinq colonnes de la page trois (de la deux à la six)...

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    ... passons donc, maintenant, à la page trois, un peu touffue; dans cette page très fournie :

    • les deux colonnes centrales sont confiées à L.F. Auphan :

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    • la suite de la "Une" commence dans la deuxième colonne... :

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    • ... se poursuit tout en bas des colonnes trois et quatre, sous l'article d'Auphan :

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    ...et s'achève dans les colonnes cinq et six, dans leur plus grande partie :

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    5. Et, pour terminer, on ira en page cinq, lire les deux sujets que consacre Pierre Tuc à cette guerre d'Espagne (colonnes trois et quatre) :

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    Pour lire les articles...

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  • Action Française • Un nouveau visuel sur les réseaux sociaux .... Pas très pro-Marianne !

     

    Nous l'avons déjà dit : la nouvelle génération d'Action Française communique beaucoup par les réseaux sociaux (prioritairement Facebook) et, sur ces derniers, notamment, au moyen de « visuels » version moderne des affiches qui, jadis, couvraient les murs et même les platanes. Technique récente et, parfois, langage ancien, voire anachronique, mais toujours véridique, celui des Camelots du Roi des premières saisons. Ici, Marianne, est appelée la Gueuse comme au vieux temps, où tout le monde - in et hors A.F. - savait de quoi il s'agissait. Témoin : ce dernier visuel réalisé par Action Française Bordeaux ... et relevé sur la page Facebook d'Action française Provence. Accompagné du commentaire repris ci-après .... LFAR  

     
    Depuis des années, gauche comme droite jouent un double-jeu face à l'islam radical. Si nos médias mettent en avant la « lutte anti-terroriste » sur le sol français, ils se gardent bien de pointer du doigt nos ententes avec le Qatar qui arme les djihadistes. La République a financé allègrement des milices islamistes en Syrie et pousse le vice jusqu'à participer au financement de mosquées salafistes ...sur notre propre sol. Nos impôts ne sont pas faits pour financer Daech !

    « L'Islam a toute sa place en France, en Europe. C'est un grand défi des années qui viennent : faire la démonstration que l'islam est totalement compatible avec la démocratie, avec la République, avec l'égalité des hommes et des femmes, avec le dialogue. » Manuel Valls à Mayotte le 11 juin 2015.

    « Aujourd'hui, et de manière définitive, l'Islam fait partie intégrante de notre environnement culturel, économique et urbain. » Nicolas Sarkozy, 12 décembre 2008  •
     
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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (86)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Arrivés au terme de ce feuilleton, il nous reste à formuler un "NON !" et un souhait...

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    1. Le "NON !" est pour affirmer que, à lafautearousseau, nous ne souhaitons pas la révision de l'inique procès de Charles Maurras et de la non moins inique condamnation qui s'ensuivit, prononcée par des "magistrats" (?) aux ordres et à la botte de la sinistre re-Terreur que fut la sanglante Épuration, qui dénatura et souilla le beau mouvement de libération du territoire.

    "Intelligence avec l'ennemi" ? Alors que, si le Pays légal avait écouté l'Armée, l'Action française et les patriotes de tous bords, la France victorieuse aurait démembré l'Allemagne en 1918. Clemenceau et le Système ne le voulurent pas et laissèrent intacte une Allemagne qui fondit de nouveau sur nous, vingt ans après, selon la prédiction de Jacques Bainville, dans  L'Action française. Le Système qui nous "donna" donc Hitler, la Seconde Guerre mondiale et ses destructions et horreurs sans nombre (en France et ailleurs : la Shoah...) est le premier responsable et acteur de "l'intelligence avec l'ennemi" : Maurras - qui avait eu raison - était un reproche vivant à l'ineptie criminelle de ce Système qui, lui, avait eu tort. Et ce Système devait donc, soit se faire hara-kiri, soit faire taire Maurras : ce qu'il fit.

    Mais quelle plus belle "Légion d'honneur" que cette condamnation d'un juste par les insensés criminels ? Quel plus beau titre de gloire que d'être condamné par les responsables du cataclysme que fut la Seconde Guerre mondiale ? Par là, Maurras est bien désigné comme l'homme à abattre par ce Système intrinsèquement pervers et malfaisant; non pas "dangereux pour le Système" mais bien "LE SEUL DANGEREUX", et donc, en creux, celui qui en est l'antidote...

    Et puis, à qui viendrait-il l'idée de demander la réhabilitation de Socrate ?

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    2. Le souhait, c'est de voir arriver ces jours où Maurras cessera d'être, odieusement car injustement, ostracisé; où il sera enfin reconnu pour ce qu'il est : l'une de nos gloires nationales. Et où nous pourrons voir son nom (comme ceux de ses amis Bainville et Daudet, et d'autres encore...) donné à des rues, boulevards et avenues, places ou rond-points, bâtiments publics ou lycées etc...

    Comme à Madrid par exemple, où, dans le quartier de Chamartin, la "Rue de Charles Maurras" prend sur le "Paseo de la Castellana" (un temps appelé "Avenida del Generalísimo").
    Elle fut inaugurée le 21 octobre 1953, dans le quartier de Chamartin, au Nord de la ville...

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    Il est vrai qu'on ne peut pas vraiment dire qu'elle soit très belle, cette rue : on devrait arriver, sans mal, à lui trouver, en France, un grand nombre d'endroits plus dignes de lui !...

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