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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Le pouvoir royal chez les celltes... par Thierry Jolif.

    Union Royaliste Bretagne Vendée Militaire

    Antenne Pays de la Loire :. Richard d'Amphernet
    Tel : 06 81 35 53 69. mail : jrap@wanadoo.fr

    Les Conférences de l’URBVM

     L’URBVM vous invite à la conférence- cocktail de Thierry Jolif :

    le Pouvoir royal chez les Celtes

    le vendredi 11 décembre à 19h30, à la Taverne du Château,

     place de la Duchesse Anne - 23 Allée du Commandant Charcot - 44 000 Nantes.

    Insciption obligatoire avec un chèque de 10 € à envoyer à Julien de Courcelles, 
    94 rue de l'Ouche Quinet, 44230 Saint Sébastien sur Loire

    Thierry JOLIF.

    Thierry Jolif,  36 ans, chanteur et auteur breton, créateur de la “cyberevue” bretonne Nominoë et du blog Tropinka, a étudié la civilisation celtique, le breton et l’irlandais à l’Université de Haute-Bretagne. Il a étudié  la civilisation celtique  dans ses aspects  préchrétiens et  chrétiens  dans les domaines de la religion, les  arts :  musique et  poésie. Il est l’auteur de Mythologie celtique, Tradition celtique, Symboles celtiques et Les Druides dans la collection B-A. BA. des éditions Pardès.

     Orthodoxe, ayant étudié la théologie, il s’est particulièrement penché sur les aspects théologiques, mystiques et ésotériques du Graal, ainsi que sur l’étude du symbolisme chrétien, de l’écossisme maçonnique, de la philosophie religieuse russe et de l'histoire et de la mystique de l'empire «byzantin», il est actuellement le directeur de deux collections des éditions AVATAR (Orientations et Tropinka). T. Jolif a également dirigé les ouvrages collectifs : Evola, envers et contre tous !, Que vous a apporté René Guénon ? (avec David Gattegno) et Être royaliste, aux éditions Dualpha.

     Thierry Jolif a fondé et animé pendant plus de dix ans l’ensemble musical  Lonsai Maïkov. Il collabore a plusieurs revues aux Etats Unis et en Europe.

     Participation au frais (cocktail : 10 €); Réponse par mail : urbvm@hotmail.com

    thierry jolif.JPG
  • Le mythe fondateur de la Révolution : une tribune libre de Christian Vanneste...

    vanneste,republique,révolution,erreur...intéressante, en tant que nouvelle illustration du processus de dé-révolution dans les esprits; on sera frappé, à la lecture de ce texte, par les renvois qu'il suggère irrésistiblement vers ces deux documents qui sont à disposition permanente sur lafautearousseau :

    1. Le premier est un de nos 33 Grands Textes (le XXXIIème), écrit par Yvan Blot : La démocratie est-elle la fille de la Révolution française ? 

    2. Le second se rapporte à quelqu'un de bien différent, Edgar Morin, et se trouve dans notre Catégorie Vidéos. Ce document se subdivise, en réalité, en deux vidéos, accompagnées de nos rapides commentaires, dans lesquelles Edgar Morin (comme Yvan Blot) dit des choses qui rejoignent exactement celles que souligne ici Christian Vanneste : La très remarquable évolution d'Edgar Morin

    Dé-mythifier, dé-mystifier, oui, évidemment. On ne peut qu'apprécier le pas important fait par Christian Vanneste en ce sens...

    La contradiction qu'on lui apportera ne sera donc pas sur cette idée-là, mais bien plutôt sur son refus de la phrase de Clemenceau ("La Révolution est un bloc") et sur sa dernière phrase : "se libérer du mythe révolutionnaire pour acquérir la sagesse des réformes conservatrices".

    "Se libérer du mythe révolutionnaire", oui, bien sûr, mais celui-ci étant une religion, une idéologie, ne peut être amendé. C'est bel et bien un "bloc", cohérent dans sa malfaisance, mais dont aucune pièce ne peut être retirée, par aucune "sagesse des réformes conservatrices", sous peine de voir s'écrouler l'ensemble, idéologique donc abstrait. Léon Daudet a déjà répondu à Christain Vanneste: "...étant réellement d'opposition, c'est-à-dire prêchant ouvertement la subversion du Système"... 

    Voici le texte (intégral) de la tribune libre de Christian Vanneste :

    Le mythe fondateur de la Révolution, Tribune libre de Christian Vanneste (ancien député UMP du Nord)

    En ce lendemain de 21 janvier qui fut en 1793 le jour de l’exécution de Louis XVI, celui où, selon Ernest Renan, en coupant la tête de son roi, la France commit un suicide, il peut être instructif de se pencher sur le rapport qu’entretient l’idéologie dominante dans notre pays avec ce concept de Révolution. La prise de la Bastille symbolise la chute de l’Ancien Régime et la mort du roi est le point culminant de ce qui a été présenté comme une rupture avec le passé, et comme la naissance de la nation française. La gauche, en particulier, a tendance à voir dans la Révolution le début de notre histoire. La domination de l’idéologie socialiste, et souvent  marxiste, dans l’enseignement, de l’histoire notamment, a eu un triple effet : d’abord, elle a presque toujours suscité une sympathie assez scandaleuse et dépourvue de discernement pour les révolutionnaires et leurs régimes liberticides, comme encore pour la vanneste,republique,révolution,erreurdictature castriste de Cuba. Elle a, ensuite, fait naître une conception erronée et dangereuse du progrès fondée sur des confrontations dures, voire violentes entre le parti éclairé et les résistances obscures de l’ordre établi, plutôt que sur des réformes lentement élaborées dans le souci du Bien Commun. Enfin, elle a entraîné cette arrogance ridicule du modèle français, universellement envié, parce que la France aurait tracé avec sa Révolution la voie pour les autres pays vers le paradis des Droits de l’Homme.

    Dans la situation qui est la sienne, la France ne doit pas se livrer à d’absurdes repentances mais seulement à une cure de lucidité et de modestie. L’Angleterre, qui est toujours une monarchie a créé une démocratie exemplaire, régulièrement réformée, dans un régime stabilisé après deux révolutions dont la dernière a eu lieu un siècle avant la nôtre. Si la France a su donner à sa déclaration des Droits de l’Homme une portée universelle, les idées en étaient présentes auparavant dans les Constitutions des États Américains, dont la vieille monarchie française a assuré l’indépendance. Dès le début de la Révolution, c’est un britannique, Burke, qui attira l’attention de ses compatriotes et des contemporains sur les risques pour la liberté de ce qui se passait en France. L’enthousiasme soulevé chez de nombreux Européens sera vite déçu par la dérive terroriste d’abord puis par la succession au pouvoir de la corruption politique et de la dictature militaire. C’est pourquoi, comme l’avait fait François Furet, il faut « penser la Révolution », déconstruire le mythe et s’en approprier la réalité.

    « La France a maintenant une ardente obligation de se libérer de son mythe révolutionnaire pour acquérir la sagesse des réformes conservatrices. »

    D’abord, il faut se délivrer des deux erreurs suivant lesquelles la Révolution serait une naissance nationale et aurait été « un bloc », selon le mot de Clemenceau. Marc Bloch, comme Renan, après 1870, pense la France avec lucidité, après 1940. Il écrit, cet historien de gauche : « Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France, ceux qui qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims; ceux qui lisent sans émotion le récit de la Fête de la Fédération. » Notre pays s’est construit en 1 000 ans de monarchie, et celle-ci aurait pu se transformer dans un consensus national, si la Révolution, qui avait atteint ses objectifs essentiels, s’était arrêtée le 14 Juillet 1790, avant ce dérapage dont les Jacobins seront la force motrice. Sont présents à ce moment les mauvais génies qui vont inspirer les idées fausses qui pèsent encore sur notre pensée actuelle, par exemple l’idée qu’un parti, une minorité agissante, est le dépositaire éclairé de l’intérêt du peuple, le moyen d’expression légitime de la volonté générale. Regardons le mépris avec lequel le pouvoir socialiste traite les opposants au « mariage »homosexuel, en faisant semblant d’ignorer la possibilité d’un référendum, pourtant introduite par la réforme constitutionnelle de 2008. C’est le même qui animait la haine revancharde des radicaux contre l’Église et qui les faisait s’opposer, sans doute au nom du progrès (?), au vote des femmes. Cette idée fausse a atteint son paroxysme chez ceux qui ont vu dans la Révolution française, vanneste,republique,révolution,erreurbourgeoise, la préfiguration de la vraie, la prolétarienne de 1917. Aujourd’hui que celle-ci a dévoilé la réalité de ses goulags, de son désastre économique, de ses pouvoirs confisqués par une caste, et que son Empire a éclaté, les « intellectuels » communistes et leurs compagnons de route jouissent trop souvent dans notre pays d’une considération pour le moins déplacée. Politiquement, Sartre était un crétin dangereux, par exemple. D’autres crétins, encore, ont magnifié l’entrée des Khmers rouges à Phnom-Penh.

    Ensuite, parmi les erreurs funestes léguées par la période révolutionnaire, il y à le « sinistrisme », cette idée que le sens de l’histoire ne peut s’écrire et se déchiffrer que de droite à gauche, par une égalité toujours plus nivelante, la conquête de nouveaux droits et l’effacement de valeurs jugées archaïques. Après un siècle de hoquets révolutionnaires, la France de 1914 n’était pas parvenue, pourtant, à un système social plus généreux que celui de l’Allemagne laquelle n’avait subi aucune révolution victorieuse. Aujourd’hui encore, imbibée profondément par la pensée de gauche même lorsque la « droite » est apparemment au pouvoir, la France s’entête à imposer ses marottes à la réalité. La diminution du temps de travail, traduction légale du « droit à la paresse » de Paul Lafargue, le gendre de Marx, dans la semaine, l’année, la vie se heurte aux murs de la démographie, de la compétitivité et de la diversité des tâches. La lutte contre les discriminations, la reconnaissance du droit à la différence, la revendication de l’égalité réelle, la discrimination positive, c’est-à-dire compensatoire soulèvent des contradictions insolubles et engagent l’action politique dans des impasses. Ce sera le communautarisme, la limitation de la liberté d’expression, l’affaiblissement de la nation et de la citoyenneté, du mariage et de la famille, la disparition dans notre pays de la volonté de se distinguer par l’effort, le courage et le mérite. Paradoxalement, les « avancées » revendiquées ont donc un point commun : elles détruisent les acquis positifs de la Révolution ! Notre vieux pays n’est pas né en 1789. Il a connu de grands moments où l’ordre restauré, et non la Révolution, lui a permis de véritables progrès, de Richelieu à de Gaulle. Il a maintenant une ardente obligation de se libérer de son mythe révolutionnaire pour acquérir la sagesse des réformes conservatrices.

  • Le grain de sel de Scipion : Touche pas à mon gâteau !

    grain de sel 1.jpgJe me suis longtemps demandé ce qui provoquait chez les dirigeants de la droite dite républicaine ce rejet haineux du Front national, que l’on ne constate pas pour autant parmi leurs militants et sympathisants de base.

    Peur du nazisme, du fascisme, du racisme, du retour des heures-sombres-de-notre-histoire, qu’ils disent… Imaginent-ils sincèrement Marine Le Pen ouvrant des chambres à gaz, rétablissant l’esclavage ou allant dessouder tel ou tel dignitaire politique ? Roland Dumas lui-même écrit dans son dernier livre que ni le père ni la fille Le Pen « ne menacent la République » et qu’il entretient avec la seconde des relations normales.

    Alors quoi ? Certains vous diront que c’est l’aversion des grandes obédiences maçonniques pour les valeurs qu’incarne le FN, patrie, famille, opposition à l’avortement, à l’euthanasie ou au mariage homo, voire quelques références à la religion chrétienne, qui fonde ce rejet. Mais il y a aussi au FN des Frères-la-gratouille, comme les appelait Mitterrand.

    Alors quoi ? Les frères ennemis UMP-UDI ont trouvé une nouvelle réponse : Ce qui nous sépare du FN, c’est son refus de l’Europe, na ! Mais ils ont bien accepté dans leur comité de coordination un Philippe de Villiers qui a exactement la position du FN sur l’Europe !

    Alors quoi ? Eh bien, je pense que c’est tout simplement la peur de devoir partager le gâteau des sièges de parlementaires, ministres, présidents de collectivités territoriales, maires et autres fromages associés. Depuis des décennies, ces bonnes places se répartissent entre deux grands blocs flanqués de leurs petits-satellites auxquels, par bonne conscience démocratique, on concède quelques strapontins. Cela vaut bien un front républicain de temps en temps et quelques grimaces de dégoût télévisé aux journaux de 20 heures, n’est-ce pas ?

  • LIVRES • Progrès, révélation ou catastrophe

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    Lafautearousseau a déjà rendu compte de la parution de cet important ouvrage. Il se trouve qu'Hilaire de Crémiers en donne ici une analyse qui doit être lue et publiée.   

    Apocalypse du progrès, tel est le titre du dernier essai de Pierre de La Coste. Puissant, remarquable, dans la veine de ses précédents essais. Il poursuit sa quête intellectuelle sur ce qui justifie cette idée de progrès que l’époque contemporaine a doté d’une majuscule comme une divinité. Pierre de La Coste, en une synthèse aussi forte que nourrie, passe en revue non seulement l’idée mais aussi le fait qui se trouve sous l’idée, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours ; il montre comment l’idée prit son essor, essentiellement dans la révélation chrétienne, pour se stabiliser sur une double courbe de la grâce et de la volonté en permanente tension dans l’Occident chrétien depuis saint Augustin et Pélage, plus exactement entre l’augustinisme et le pélagianisme, double courbe qui rebondit avec la Renaissance et le calvinisme, et qui, par la suite, bifurque dans la modernité à travers les philosophies des Lumières, de l’histoire à la Hegel, de l’accomplissement de l’Humanité jusqu’à sa divinisation dans l’Absolu des théories, pour s’effondrer dans l’horreur, le doute, le matérialisme le plus plat, le plus technologique, le plus financier, le plus commercial, le progressisme religieux lui-même s’essoufflant à courir derrière cette chimère qui s’achève en effroi.

    Apocalypse au sens de « révélation » en ses débuts, cette apocalypse du progrès se termine aujourd’hui sur des visions catastrophiques dans l’autre acception du terme. L’idée chrétienne est devenue folle, selon le mot de Chesterton. Pierre de La Coste connaît tout son monde philosophique, religieux, politique, nous promenant d’Héraclite à Auguste Comte, de saint Augustin au cardinal de Lubac, de Platon à Maurras… Étourdissant de culture vraie et, au fond, merveilleux de sagesse : car si l’homme est fait pour le salut à venir, il ne lui appartient pas d’en déterminer la course, sagesse païenne, sagesse chrétienne, sagesse vraiment catholique. 

    Hilaire de Crémiers

     

    Apocalypse du progrès, de Pierre de La Coste, préface de Frédéric Rouvillois, Libres perspectives, 22 euros.

    Politique Magazine  

  • CINEMA • Les patries de cœur de Cheyenne Carron

     

    par Raphaël de Gislain

    Nul doute que ce film ne bénéficiera d’aucun relais officiel ni d’aucune promotion d’envergure. En dehors du Balzac à Paris, sa diffusion sera sûrement réduite. Il faudra pourtant tout faire pour le voir quitte à le commander en cliquant ici.

    Patries est de ces films portés de bout en bout par une lumière, par une clarté qui transcendent littéralement leur sujet. Il aborde de front l’un des tabous qui fait trembler les adeptes du prêt-à-penser, le racisme anti-blanc, thème dont il s’empare avec une humanité qui envoie valser les utopies de bonne conscience, assenées à longueur d’Intouchables dès qu’il est question de banlieue et d’intégration au cinéma.

    L’histoire est celle d’une famille « de race blanche » qui quitte la campagne pour venir s’installer dans une périphérie dévastée par la crise. Le père est aveugle, la mère travaille et Sébastien, le fils, essaye de se faire des amis. Ils veulent croire à un nouveau départ. Le jeune homme sympathise avec Pierre, un Camerounais qui tente de le faire entrer dans son cercle.

    Mais il se heurte au rejet, puis à la menace, puis à la violence du groupe… Cheyenne-Marie Carron signe ici son meilleur film, réalisé, comme les précédents, de façon totalement indépendante, en marge du CNC et de ses subventions. Bien plus abouti que L’Apôtre, dont la forme laissait à désirer, la maîtrise de l’image y est réelle, le noir et blanc épousant idéalement la réflexion, portée par un ton libre et naturel qui flirte avec le documentaire.

    Le propos dépasse la simple confrontation culturelle ; il souligne l’échec des politiques d’intégration menées depuis trente ans en insistant sur une idée essentielle : les immigrés ne doivent pas être traités comme des enfants abandonnés ; des racines, une culture, une patrie les imprègnent. Une part de leur mal-être provient de l’ambition naïve et illusoire d’une assimilation républicaine totale, source d’inévitables conflits identitaires.

    Les déchirures apparaissent au sein de cette famille camerounaise, si belle à l’écran, qui a tout sacrifié pour venir en France. A la différence de ses sœurs, le fils ne pense qu’à retrouver le pays de ses ancêtres qui gronde en lui mais qu’il ne connaît pas. La France n’est pas nécessairement cet Eldorado qu’elle a la prétention d’incarner… 

    Patries, de Cheyenne-Marie Carron, en salles et en DVD ici.

  • Retour à Maurras : « Ce pays-ci n'est pas un terrain vague ... »

      

    L’hospitalité 

    Il s'agit de savoir si nous sommes chez nous en France ou si nous n'y sommes plus ; si notre sol nous appartient ou si nous allons perdre avec lui notre fer, notre houille et notre pain ; si, avec les champs et la mer, les canaux et les fleuves, nous allons aliéner les habitations de nos pères, depuis le monument où se glorifie la Cité jusqu'aux humbles maisons de nos particuliers. Devant un cas de cette taille, il est ridicule de demander si la France renoncera aux traditions hospitalières d'un grand peuple civilisé. Avant d'hospitaliser, il faut être. Avant de rendre hommage aux supériorités littéraires ou scientifiques étrangères, il faut avoir gardé la qualité de nation française. Or il est parfaitement clair que nous n'existerons bientôt plus si nous continuons d'aller de ce train. (…) Ce pays-ci n'est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens nés par hasard au bord d'un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie.

    (…) La jeune France d'aujourd'hui est en réaction complète et profonde contre ce double mal. Elle rentre chez elle. Ses pénates intellectuels, ses pénates matériels seront reconquis. Il faut que l'ouvrier français, le savant, l'écrivain français soient privilégiés en France. Il faut que les importations intellectuelles et morales soient mises à leur rang et à leur mérite, non au-dessus de leur mérite et de leur rang. L'étiquette étrangère recommande un produit à la confiance publique : c'est à la défiance du pays que doit correspondre au contraire la vue de tout pavillon non français. Qu'une bonne marque étrangère triomphe par la suite de cette défiance, nous y consentons volontiers, n'ayant aucun intérêt à nous diminuer par l'ignorance ou le refus des avantages de dehors, mais l'intérêt primordial est de développer nos produits en soutenant nos producteurs. Le temps de la badauderie à la gauloise est fini. Nous redevenons des Français conscients d'une histoire incomparable, d'un territoire sans rival, d'un génie littéraire et scientifique dont les merveilles se confondent avec celles du genre humain.  

     

    Charles Maurras  

    L’Action française, 6 juillet 1912

  • Éric Zemmour : « La guerre de Syrie est bel et bien notre guerre d’Espagne »

     1936 - 1939 La guerre d'Espagne

     

    Dans sa dernière chronique sur RTL [9.02], Éric Zemmour établit  une comparaison en effet parlante - un parallèle de fait saisissant - entre la guerre de Syrie et la guerre d’Espagne dont on commémorera le 18 juillet 2016 le 80ème anniversaire. Le « soulèvement national » qui marqua son déclenchement est du 18 juillet 1936, la victoire franquiste du 1er septembre 1939 et le début de la 2ème guerre mondiale du 1er septembre de la même année.

    frontiere_syro_turque2.jpgCertes, les rapprochements n'ont pas valeur absolue car rien ne se répète à l'identique en Histoire. Ils ne sont pas non plus à ignorer car rien n'y est radicalement nouveau. A l'esprit d'analyse et de finesse, au devoir de réalisme et d'observation de faire leur travail ... Le moins que l'on puisse dire c'est que la diplomatie française a singulièrement manqué de ces qualités élémentaires ces dernières années. •  LFAR 

     

     

    Le résumé de RTL 

    L'offensive de l’armée syrienne appuyée par l’aviation russe porte ses fruits. Pour le journaliste, c'est un tournant dans la guerre.

    "C’est une nouvelle et terrible leçon pour les donneurs de leçons. Une claque sur la joue déjà rougie des droits-de-l'hommistes, pacifistes, utopistes. Un camouflet de plus pour les rois nus des conférences internationales, des hôtes à vie du Lac Léman, des seigneurs vains du quai d’Orsay et de l’ONU", déclame Éric Zemmour, qui cible "les anti-Poutine, les anti-Assad, tous les BHL sur papier glacé et grand écran, qui ont rêvé de transformer la Syrie en une seconde Libye".

    "Des bombardements, des destructions, des massacres, des enfants qui meurent, des civils qui fuient : partout, cela s’appelle la guerre", poursuit-il. "La guerre civile qui devient guerre régionale, et la guerre régionale qui devient guerre internationale, selon le schéma de la guerre d’Espagne pendant les années 30", décrypte-t-il. "Car cette guerre de Syrie est bel et bien notre guerre d’Espagne", analyse Éric Zemmour. "C'est toute la région qui est à redessiner", assure-t-il. "Cela mériterait sans aucun doute une belle conférence internationale. A Genève, bien sûr. Le lac Léman est beau en toutes saisons", conclut Zemmour. 

  • La formidable leçon de Jeanne d'Arc ... et celle de Philippe de Villiers

    Philippe de Villiers publie dans quelques jours le Roman de Jeanne d’Arc aux éditions Albin Michel. Formidable trait d’union entre le ciel et la terre, Jeanne demeure aux yeux de tous les Français une héroïne extraordinaire. Mais pour Philippe de Villiers, Jeanne est aussi une figure politique actuelle.

    Elle sut tenir bon face aux élites (politiques, économiques et spirituelles) qui trahissaient la France. Le parallèle avec la trahison des "élites" d'aujourd'hui est clair. "La France aurait besoin de plusieurs Jeanne d’Arc !" affirme-t-il en souriant : "elle nous explique qu’il faut aimer la France", l’aimer envers et contre tout. "Les élites doivent retrouver l’idée de France et les Français doivent croire en la France."

    Mais, surtout, dans cette vidéo pour Famille chrétienne, Philippe de Villiers définit l'actualité de Jeanne d'Arc par la conception du Pouvoir qu'elle incarne et pour laquelle elle combat : "Pour Jeanne, le pouvoir doit être imprégné de pérennité et de sacralité. (...) Et puis enfin, il y a l'idée que la vérité peut conduire au martyre. Ce fut le cas de Jeanne. Aujourd'hui, la vérité est minoritaire. Plus que jamais !". Ici, Philippe de Villiers définit l'idée d'un Pouvoir (pérenne et sacral) radicalement différent de celui qui, aujourd'hui, détruit la France.

     

     

    « Pour Jeanne d’Arc, ce qu’un pays ne fait pas pour lui-même, personne ne le fera à sa place »

    « Jeanne d’Arc était plus savante que tous les érudits parce qu’elle aimait la France. » C’est la conviction de Philippe de Villiers, auteur d’un Roman de Jeanne d’Arc bientôt publié aux éditions Albin Michel. Aujourd’hui comme hier, les élites ont la tentation de trahir la France. Or, seul le fait de renouer avec son identité et son histoire permettra à la France de se relever et de rayonner dans le monde.  ♦

    Vidéo : Famille chrétienne.

  • Prêchi-prêcha

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    La déferlante migratoire qui sabat sur lEurope, mêlant dans un flux continu prétendus réfugiés politiques et authentiques fuyards économiques - quil est vain de vouloir distinguer puisquau bout du compte tous restent -, oblige à jeter les masques. Mme Merkel, au nom dune Allemagne toujours dans lexcès dune repentance qui ne regarde quelle, veut accueillir près dun million de personnes et créer par là même les conditions dun cataclysme désormais annoncé. Et M. Hollande de faire sienne la proposition allemande de quotas « obligatoires ». LUnion dévoile ainsi un peu plus son véritable visage, autoritariste et bientôt inquisitorial. Il suffit de voir comment sont traités ceux qui prétendent résister, non seulement les pays dits « de lEst » (Pologne, Tchéquie, Slovaquie, Hongrie), mais aussi la majorité des Français dont on stigmatise quotidiennement dans les médias « le coeur de pierre » (lexpression est de M. Aphatie, journaliste).

     

    Cest quon a des valeurs, voyez-vous. Tous nous jouent désormais la même musique - de M. Valls à Calais invoquant « les valeurs de la République » à M. Fabius faisant la leçon aux Hongrois sur « les valeurs de lEurope ». Cest oublier que nous nous devons dabord de respecter, au nom de tous les morts de ce pays et de tous les vivants à venir, le principe même de notre existence, laquelle passe par la défense de ce que nous sommes. Personne ne nous convaincra jamais qu’« accueillir » en Europe des centaines de milliers, voire des dizaines de millions, d’êtres totalement « étrangers » à lhistoire et à la culture européennes ne nous fait pas courir un danger mortel.

     

    Une telle politique dimmigration massive est dailleurs menée sciemment en France depuis des dé

  • Retour à Maurras : « Ce pays-ci n'est pas un terrain vague ... » Voilà ce qui doit guider notre politique de l'immigrati

      

    L’hospitalité 

    Il s'agit de savoir si nous sommes chez nous en France ou si nous n'y sommes plus ; si notre sol nous appartient ou si nous allons perdre avec lui notre fer, notre houille et notre pain ; si, avec les champs et la mer, les canaux et les fleuves, nous allons aliéner les habitations de nos pères, depuis le monument où se glorifie la Cité jusqu'aux humbles maisons de nos particuliers. Devant un cas de cette taille, il est ridicule de demander si la France renoncera aux traditions hospitalières d'un grand peuple civilisé. Avant d'hospitaliser, il faut être. Avant de rendre hommage aux supériorités littéraires ou scientifiques étrangères, il faut avoir gardé la qualité de nation française. Or il est parfaitement clair que nous n'existerons bientôt plus si nous continuons d'aller de ce train. (…) Ce pays-ci n'est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens nés par hasard au bord d'un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie.

    (…) #La jeune France d'aujourd'hui est en réaction complète et profonde contre ce double mal. Elle rentre chez elle. Ses pénates intellectuels, ses pénates matériels seront reconquis. Il faut que l'ouvrier français, le savant, l'écrivain français soient privilégiés en France. Il faut que les importations intellectuelles et morales soient mises à leur rang et à leur mérite, non au-dessus de leur mérite et de leur rang. L'étiquette étrangère recommande un produit à la confiance publique : c'est à la défiance du pays que doit correspondre au contraire la vue de tout pavillon non français. Qu'une bonne marque étrangère triomphe par la suite de cette défiance, nous y consentons volontiers, n'ayant aucun intérêt à nous diminuer par l'ignorance ou le refus des avantages de dehors, mais l'intérêt primordial est de développer nos produits en soutenant nos producteurs. Le temps de la badauderie à la gauloise est fini. Nous redevenons des Français conscients d'une histoire incomparable, d'un territoire sans rival, d'un génie littéraire et scientifique dont les merveilles se confondent avec celles du genre humain.  

     

    Charles Maurras 

     

    L’Action française, 6 juillet 1912

     

  • Vous avez dit : « s'en prendre à une église, c'est l'essence même de la France qu'on a sans doute voulu viser » ? La po

     

    Avant-hier soir, Valls s'est laissé aller à prononcer quelques paroles évidemment choquantes pour son ami Alain Bauer, le Grand Orient de France, les intellos de Terra Nova et quelques autres encore.

    "Ce qui aurait pu arriver est un choc pour tout le monde", a déclaré Manuel Valls, qui a affirmé que "les chrétiens, les catholiques de France" étaient les premiers visés par le projet d'attentat déjoué.

    Banalités ? Oui, mais la suite, télévisée, l'était nettement moins :   

    "Vouloir s'en prendre à une église, c'est s'en prendre à un symbole de la France, c'est l'essence même de la France qu'on a sans doute voulu viser". Et encore : « aller à la messe, la plus belle des réponses à apporter au terrorisme. » 

     

     

    Le rappel à l'ordre des laïcistes n'a pas tardé.

    Interrogé sur RFI, l'ex-ministre de l'écologie, Pascal Canfin a mis en garde le premier ministre en ces termes : 

    « Je voudrais dire un mot sur les propos de Manuel Valls « "c'est l'essence de la France qui a été touchée ». Il n’y a pas plus d’essence de la France qui est touchée lorsqu’il s’agit d’une église que lorsqu’il s’agit d’une synagogue ou d’une mosquée (...) L'essence de la France serait lié à la religion catholique ? (...) On tombre dans la grille de lecture de certains jihadistes et fondamentalistes (...)

    Attention, quand on est Premier ministre de la République laïque, à ne pas dire que d'un côté il y aurait des cultes liés à l'essence de la France et d'autres qui seraient en quelque sorte importés, qui seraient là un peu parce que c'est comme ça, c'est l'Histoire. Non, il y a une République laïque qui reconnaît à égalité tous les cultes et qui doit absolument garder cette neutralité de façon à ne surtout pas laisser penser qu'il y aurait une seule religion plus naturelle. »

    Attention, en effet. Le laïcisme est une religion et elle veille, elle aussi !   

     

  • Nouvelles du blog : du côté des vidéos ... Ordre, classement, accessibilité pour tous

     

    Colloques, conférences, débats, Maurras chez lui à Martigues et l'essentiel de son œuvre ou de sa pensée très sérieusement commenté , rassemblements (Montmajour, Les Baux de Provence) devenus des moments d'histoire du royalisme français, des cafés politiques de haut niveau, des analyses, de très grands noms : c'est tout un monde royaliste, et celui de l'Action française, que vous pourrez connaître, retrouver, plus facilement, désormais, sur Lafautearousseau. A part, et au dessus de tout ce monde, 17 vidéos ont trait à la personne du prince Jean de France.

    Nous avons mis de l'ordre dans nos archives, nous avons classé par thèmes (11) une collection de 131 vidéos d'époques et de contenus divers. Certaines, de qualité technique médiocre, sont à considérer aujourd'hui comme des documents d'archives précieux. Toutes sont d'un grand intérêt. D'autres s'y adjoindront peu à peu.

    L'ensemble est à votre disposition, désormais plus accessible. N'hésitez pas à l'utiliser. Les anciens y trouveront confirmation et développement de leurs convictions. Les jeunes générations aussi mais, en outre, des outils de formation de haut niveau.  LFAR  •

     

    Voici, cités en vrac, quelques uns de ceux (nous en oublierons) dont on retrouvera les interventions au fil de ces 131 vidéos : Jean-Ftançois Mattei, Jacques Trémolet de Villers, Jean-Baptiste Donnier, François Davin, Pierre Debray, Jean Raspail (il y a quelques 35 ans), Gustave Thibon, Gérard de Gubernatis, Michel de Saint-Pierre, Jacques Maurras, Jean-Marc Varaut, Marcel Jullian, les princes Jean et Eudes de France,  Jean Sévillia, Hilaire de Crémiers, Pierre Boutang, René Sédillot, Thomes Molnar, Alain de Benoist, Yvan Blot, Bernard Lugan, Olivier Dard, Sixte Henri de Bourbon Parme, Louis Martinez, Gilbert Collard, Chantal Delsol, Monseigneur Ellul, les pères  Manzano et Zanotti-Sorkine, Pierre Chalvidan, Frédéric Rouvillois, François Reloujac, Hervé Pasqua, Gérard Leclerc, Alain Bourrit, Jean Gugliotta, Gérard Wetzel, Patrick Barrau, Axel Tisserand, Philippe Lallement, Pierre Navarranne, Annie Laurent, Antoine de Crémiers.

     

  • A propos des publications de lafautearousseau, pour mettre nos pendules à l'heure

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    Quelques informations concernant notre fonctionnement et nos nouveautés :

    t  Les lundis de Louis-Joseph Delanglade (politique intérieure et extérieure généralement alternées) reprennent dès demain, lundi. Vous pouvez consulter les chroniques déjà parues, en cliquant sur l'icône les lundis de Louis-Joseph Delanglade, ouvrant le nouveau site où elles se trouvent regroupées. (Page d'accueil, colonne de gauche, partie haute). 

    t  Le Journal inédit de l'année 14, de Jacques Bainville, est mis en ligne au quotidien. Il se continuera jusqu'à la fin de cette année. A ne pas manquer !   

    t  Grands auteurs ou acteurs de l'Histoire, est un site annexe de lafautearousseau (nouveau !). Il s'enrichit, chaque semaine, de pensées et réflexions particulièrement pertinentes. Déjà cités : Edgar Poe, le Dalaï Lama, Tocqueville, Baudelaire, Vaclav Havel, Claude Lévy-Strauss, Charles Péguy, Dostoïevsky, Goethe, Anouilh et Malraux. Bien d'autres grands auteurs éclectiques et profonds sont à venir. N'hésitez pas à consulter cette bibliothèque en construction ! (Icône en page d'accueil, colonne de gauche, partie haute). 

    t  Vimeo vous offre une sélection exceptionnelle de 128 vidéos : Documents d'archives, conférences anciennes et récentes, débats, cafés politiques, évènements et activités, etc.  (Icône en page d'accueil, colonne de droite, partie médiane).  

    t  Enfin, les amateurs de réseaux sociaux, ne manqueront pas de participer à la vie très active de notre page Facebook et de notre compte Twitter. L'un et l'autre très actifs et en plein progrès.  

    t  Dernier point : Pour nous adresser un courriel, vous pouvez cliquer directement sur notre adresse de messagerie lafautearousseau@outlook.fr (Page d'accueil, colonne de gauche, partie haute). 

    Que les esprits pessimistes ou inquiets y trouvent du réconfort : nous ne faisons pas rien ! Nous travaillons dans la nébuleuse lafautearousseau !

    Bonne lecture à vous tous !

     

  • 16 septembre 1914 ... J'ai aperçu aujourd'hui le président Poincaré au fond d'une automobile

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    Il faudra attendre encore longtemps avant de connaître l'histoire de cette guerre. Sur la bataille de la Marne, nous n'avons pour ainsi dire pas d e détails et nous ne savons qu'une chose, c'est que nos soldats l'ont gagnée. Au prix de quels sacrifices, on l'ignore, mais ils ont du être énormes à en juger la proclamation que le général Joffre avait adressée aux combattants : "Il s'agit du salut du pays... Il faudra se faire tuer sur place plutôt que de reculer... Aucune défaillance aujourd'hui ne peut être tolérée." Cet ordre du jour est sublime : toute la France le sait par cœur. D'autre part, le haut commandement allemand avait donné le même mot d'ordre aux armées ennemies. Et ce sont les nôtres qui l'ont emporté. Tout cela est d'une grandeur qui passe ce qu'on a vu même, je crois, en 70, par la simplicité, le calme, le sang-froid dans l'héroïsme. Heureux ceux qui auront vécu ces batailles, remporté ces victoires. Et quelle élite cela nous prépare, pour quel peuple trempé" comme un acier !  

    La vie à Bordeaux est d'une insupportable platitude pour tout ce qui garde un peu de sang dans les veines. Le gouvernement est invisible et muet : il est sûr que la vie s'est retirée de là et le personnel en a lui-même conscience. J'ai aperçu aujourd'hui le président Poincaré au fond d'une automobile : il a vieilli de dix ans depuis la guerre. La fuite à Bordeaux a été une faute énorme dont les effets ne se répareront pas. Mais de quelles angoisses la fuite n'a-t-elle pas dû être précédée !

    On ne songe qu'à regagner Paris : les journaux ni les journalistes n'ont plus rien à faire ici. Nous aurons eu raison de ne publier aucune édition de L'Action française à Bordeaux. D'ici huit à dix jours, le gouvernement restera seul, ne pouvant, par décence, à moins de se déjuger, revenir avant le mois d'octobre - s'il revient !  u   

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  • Loisirs • Culture • Traditions ...

     

    le-trésor-athénien-reconstruit-delphes-grèce-42623605.jpgNous avons hésité à reprendre cette semaine notre formule Lafautearousseau week-end que nous avons instituée il y a plusieurs mois. Avec quelque recul par rapport à l'actualité politique que nous traitons tous les jours de semaine, il y est question de lectures, de voyages, de spectacles, d'expositions, d'art et de ces traditions qui forment notre culture, notre civilisation. Les vraies si possible. Pas cette sorte de déchaînement dit festif, mais surtout vulgaire, qu'exaltent en ce moment à satiété, comme un ersatz de Charlie, presse, radios et télévisions. Pas cette fête servile que Baudelaire fustigeait déjà autour de 1850. Parce qu'elle n'en est pas une et que nous en connaissons les fruits.  

    Mais justement, nous savons que nous allons devoir vivre longtemps avec le terrorisme, ses horreurs et ses morts. Après Paris, il s'en est pris hier vendredi, à Bamako, où, n'en doutons pas, c'était encore d'abord la France qui était visée. Et dans cette guerre sans-doute de longue durée que nous allons devoir mener, ce qui ressort de beaucoup de réflexions largement justes, lues dans la presse ou sur divers sites, c'est bien que nous aurons besoin de toutes les ressources de notre culture profonde, celles de notre littérature, de nos arts, de notre Histoire et de de nos traditions, souvent oubliées ou négligées, mais justement à redécouvrir ou à refonder, pour affronter avec chance de succès le défi barbare qui nous est opposé. Nous savons que la politique, au sens strict, n'y suffira pas. Il y faudra ce que Barrès appelait les puissances du sentiment, et celles de la culture, de la tradition et, pour nombre d'entre nous, de la spiritualité.

    Alors, nous maintenons notre formule weekend même si elle sera inévitablement marquée du reflet des événements que nous vivons. Il ne s'agit pas, en effet, d'opposer à la barbarie islamique une autre barbarie, celle où est tombée ce que nous appelons encore notre civilisation. Avec abus, s'il ne s'agissait pas de la retrouver dans son tréfonds et de la reconstruire.