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  • A la découverte de l'homme Maurras : Achevons la ”lecture” du Mur des Fastes...

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : Achevons la "lecture" du Mur des Fastes, avec le grand "oublié" de ces inscriptions...

    Le grand "oublié" du Mur des Fastes....

    Il s'agit de Sébastien de Luxembourg-Martigues : une erreur, ou plutôt un oubli, ne venant pas de Maurras mais du sculpteur, est cause que ce Sébastien de Martigues, Amiral de Charles IX s'est donc retrouvé exclu du Mur des Fastes....
    "Si l'on excepte cette lacune - dit Maurras, en parlant de l'inscription en général - tout le reste est bel et bon..."

     

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    Blason des Comtes et Ducs de Penthièvre

     



    Rétablissons-donc Sébastien de Luxembourg-Martigues, dit le chevalier sans peur, dans cette liste des Fastes, où il aurait dû figurer...

    Vicomte de Martigues il fut nommé duc de Penthièvre par le roi Charles IX le 15 septembre 1569. Son premier fait militaire d'importance est sa participation au Siège de Metz où, assiégés par le duc d'Albe, les Français résistèrent quatre mois avant que les Espagnols ne se replient en janvier 1553.
    En 1558, il aide le duc de Guise à reprendre Calais puis Guines. En 1559-1560, il participe à l'expédition française en Écosse destinée à soutenir Marie de Guise, régente pour sa fille Marie Stuart.
    L'expédition compte environ 1 800 hommes.
    Les Français, très inférieurs numériquement, furent contraints à la capitulation à Leith.

    Pendant les Guerre de religions, en 1562, Sébastien de Luxembourg fut nommé colonel-général de l'infanterie puis se distingua à la bataille de Dreux où il porta une attaque décisive contre l'amiral de Coligny.
    Il devint gouverneur de Bretagne en 1565.

    Après de multiples actions militaires, souvent héroïques, le roi de France éleva pour lui le comté de Penthièvre en duché-pairie.
    Il participa encore à la victoire catholique de Montcontour où il enfonça deux fois l'avant-garde protestante le 3 octobre 1569.
    Il trouva la mort quelques jours plus tard à Saint-Jean-d'Angély où il fut tué d'un tir d'arquebuse à la tête.
    Son corps est inhumé dans l'église des Cordeliers à Guingamp.

    lafautearousseau

  • Sur Sacr TV : L'Education nationale, l'usine à républicains


    Dans « La Révolution française n'est pas terminée » publié en 2008, Vincent Peillon ancien ministre de l’Education Nationale du gouvernement Ayrault écrivait :

    « D’où l’importance de l’école au cœur du régime républicain. C’est à elle qu’il revient de briser ce cercle, de produire cette auto-institution, d’être la matrice qui engendre en permanence des républicains pour faire la République, République préservée, république pure, république hors du temps au sein de la République réelle, l’école doit opérer ce miracle de l’engendrement par lequel l’enfant, dépouillé de toutes ses attaches pré-républicaines, va s’élever jusqu’à devenir le citoyen, sujet autonome. C’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Église, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi. » (« La Révolution française n'est pas terminée », Vincent Peillon, éd. Seuil, 2008, p. 17)

     

    Il a au moins le mérite d’être franc et clair !

    Néanmoins cela peut être et rester des propos inadmissibles, pour ceux qui pensent encore que l’école républicaine est neutre, faite pour forger des esprits indépendants, tout en transmettant un savoir riche et utile ! Mais le pire, c’est que Vincent Peillon n’invente rien dans sa vision de l’école. En bon républicain franc-maçon qu’il est et qu’il assume d’être, il ne fait que retranscrire la logique idéologique de l’école républicaine au regard de ceux qui la forgèrent, depuis l’origine de ce système. Le ministre socialiste René Viviani, lors des débats sur le vote de la loi de 1905, avoua que :

    « Il faut en finir avec la neutralité scolaire et user de contrainte légale à l'égard des familles. On vous parle de neutralité scolaire, mais il est temps de dire que la neutralité scolaire n'a jamais été qu'un mensonge diplomatique et une tartuferie de circonstance. Nous l'invoquions pour endormir les scrupuleux et les timorés, mais, maintenant, il ne s'agit plus de cela, jouons franc-jeu. Nous n'avons jamais eu d'autre dessein que de faire une Université antireligieuse, et antireligieuse d'une façon active, militante, belliqueuse » (René Viviani. Déclaration de 1906. Cité in E. Barbier, « Histoire du catholicisme libéral et social », t.V, p.117)

     

    Le très socialiste Marcel Sembat disait en 1909 :

    « Donner à l’enfant des connaissances sans lui enseigner la foi, c’est la lui ôter. L’école sans Dieu est l’école contre Dieu. Nous n’y pouvons rien ; c’est la force des choses », (Revue de l’enseignement primaire, 21 novembre 1909.)

     

    L’inspecteur d’Académie, M. Dequaire-Grobel déclara en 1896 :

    «Le but de l'école laïque ce n'est pas d'apprendre à lire, à écrire, et à compter ; c'est de faire des libres penseurs. L’Ecole laïque n’aura porté ses fruits que si l’enfant est détaché du dogme, s’il a renié la foi de ses pères. L’Ecole laïque est un moule ou l’on jette un fils de chrétien et d’où s’échappe un renégat. » (« Naufrageurs de la foi : du neutralisme à l'apostasie »(1968) - Par Renée Casin - Editions NEL – page 80).

     

    Eugène Spuller, ministre de l'Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes, disait dans une réunion de la ligue de l’enseignement à Reims :

    « On ne peut fonder la république qu’en renouvelant l’état mental de la France ; ce n’est pas avec des cerveaux monarchiques, qu’on fondera la république, c’est avec des cerveaux républicains. » (Revue des Deux Mondes - 1883 - tome 56 – page 950)

     

    C’est une autre mentalité, un autre état d’esprit qu’il faudra imposer mais surtout susciter pour relever l’école en France.

    Cet état d’esprit sera celui du sens du travail, de l’effort, de l’apprentissage des fondamentaux, de la discipline et du mérite, de la rigueur dans la bienveillance : nombre de professeurs montrent déjà l’exemple, et depuis longtemps, et cela malgré l’organisation kafkaïenne de l’Education Nationale, et ils démontrent que, si on le voulait bien et si l’Etat changeait de perspective et de desseins, nous pourrions retrouver notre place de puissance intellectuelle et de créatrice de matière grise que la terre entière nous a souvent enviée.

    Nous avons les intelligences, nous avons les bonnes volontés, mais c’est bien la République qui stérilise trop souvent toutes ces potentialités françaises.

  • La petite République, par Frédéric Wrinkler

    Que dit l'histoire ?

    « Pauvres mais gentilshommes, ayant moins d'or que d'aïeux. » (Chanson des étudiants de Salamanque). L'histoire est un puits d'expériences ou toute mauvaise loi donne telle conséquence, ou tel acte gouvernemental donne tel effet, ou tel système donne tel résultat... La démocratie dans la Grèce Antique fut grande, mais elle puisait dans l'héritage monarchique savamment accumulé au fil des temps, avant de sombrer dans le chaos lorsqu'elle oublia les leçons politiques de sa propre histoire. Le monde Romain, quant à lui, mourra dans un étatisme étouffant et dans l'effondrement de ses valeurs originelles...

    4_n.jpgLa Révolution détruisit l'Europe monarchique et l'équilibre européen en permettant l'unité de l'Allemagne. La paix européenne qui était tissée depuis longtemps par nos rois avec les mariages et le « Traité de Westphalie » fut détruite avec des conséquences guerrières qui se firent atrocement sentir jusqu’au vingtième siècle...

    Signalons au passage que sous l’Ancien régime, au plus fort du XVIIIème siècle, la levée des milices en France, prit 10.000 hommes pour la guerre, 300.000 pour la Révolution en 1793, sans parler de Napoléon qui prit même des plus jeunes, puisqu'à court d'hommes... Et en août 1914, 3.780.000, en pleine moisson, chose impensable sous l'Ancien Régime !

    Avec la République, nous eûmes les effets secondaires de la Révolution et de ses principes, en particulier les invasions de notre sol comme l'Occupation étrangère, le plus souvent allemandes... En 1918, la République s'acharna à envoyer, une année de plus, dans les charniers sanglants, la jeunesse de France, parce qu'elle désirait détruire la monarchie Autrichienne, alors que celle-ci désirait négocier, par l’intermédiaire des Princes de Bourbon. Mais les « va-t’en guerre » républicains et nationalistes ne l’entendaient pas de cette oreille, quel gâchis, quel carnage ! La guerre de 1914 fut le tombeau de la jeunesse comme de l'Intelligence françaises et, au-delà, le suicide de l’Europe, selon les propos du royaliste Lyautey.

    La République était déjà antisociale en détruisant les saines lois et organisations corporatives d'avant 1789 qui, vieillissantes, ne demandaient pourtant qu'à être réformées mais pas détruites ! La préservation des protections ouvrières était essentielle mais pas prioritaire pour les « parvenus bourgeois » de la finance, alors que la « Révolution industrielle » allait être le « Pain noir » dont les sombres pages de Zola hantent encore nos mémoires.

    De plus, la République était criminelle par sa responsabilité dans les guerres qui suivirent 1792, jusqu’à celle de 14 évoquée, puis de 1939-1945, sans parler des révoltes, révolutions et massacres ouvriers (Conlie, La Commune, Draveil 1908…). La République née dans le sang du peuple de France, depuis sa naissance, entraîna les guerres d'enfer qu'elle imposa à toute sa population : « Levée en masse » des guerres de la Révolution, populicide vendéen et massacres sur tout le territoire, conscription impériale, occupations…


    Bref, depuis, par manque de cohérence, nous servons des intérêts qui ne sont plus ceux de la France, apparaissant trop souvent, comme supplétifs d'un nouvel ordre mondial, désirant imposer son modèle de gouvernement dit démocratique, en jouant aux gendarmes du monde ! Nos soldats se font tuer en terrains extérieurs, parce que la République, sans stratégie véritable, s'arroge le droit de s'immiscer dans la politique des autres pays, au nom du « droit d'ingérence » théorisé par quelques idéologues ou « philosophes » occidentaux...

    Notre diplomatie comme toute notre politique d'ailleurs est souvent au service de « Lobbies » internationaux, principalement liés à l'exploitation des matières premières, ce qui n'est guère rassurant au regard de notre image comme de notre identité propre. Sans doute serait-il plus utile de se concentrer sur nos devoirs d'assistance à nos traditionnels partenaires, amis de la Francophonie et, sur la défense finalement de nos propres intérêts géopolitiques : « Il est normal, aussi, que l'argent public ne soit pas dissipé aux quatre coins de la planète : c'est un principe de responsabilité par rapport à l'effort réalisé par le contribuable, surtout en temps de crise. » (Jean de France, Un Prince Français).

  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français...

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Du début février au 23 mars (fin de la première partie de notre campagne de sensibilisation pour la sauvegarde de la maison de Maurras) nous présenterons divers textes ou documents relatifs à Maurras, sa vie, son oeuvre... 

    Ensuite, après les élections, nous verrons quelles orientations donner à notre campagne  pour la réhabilitation/réouverture au public de la maison/jardin de Maurras...

    : Nous passerons cette semaine (du lundi au vendredi) en bonne compagnie, avec Axel Tisserand, qui nous parlera de... Maurras, naturellement ! (1/5)...

    Entretien avec Axel Tisserand : pour Maurras, naturellement

    Propos recueillis par Gabrielle Monthélie, Le Bien Commun, n° 7, mai 2019.

    Axel Tisserand continue son travail d’exploration de la pensée de Charles Maurras et publie ces jours-ci, aux éditions Téqui, un livre qui fera date : Actualité de Charles Maurras, Introduction à une philosophie politique pour notre temps.

     

    1. Maurras ne va pas de soi. Interdit de commémoration, voué aux gémonies, il impressionne par la persistance de l’influence qu’on lui prête tout en bannissant son nom. Vouliez-vous rétablir un ordre juste sur son œuvre en écrivant ce livre ?

    Il est vrai que Maurras n’est aussi souvent cité qu’à proportion qu’il est honni. Déjà, en 2012, ouvrant un colloque pour les 60 ans de sa mort, je remarquais : « L’aversion à l’égard de Maurras est inversement proportionnelle à son éloignement historique. Plus il devient une figure de l’histoire, plus il est honni. Nous sommes passés d’une condamnation de sa doctrine à une damnation de tout ce qu’il représente… ou plutôt de tout ce qu’on lui fait endosser, de ce à quoi on le réduit. »

    J’ai pu reprendre ce propos, mot à mot, dans l’introduction de mon livre, puisque, en 2018, le 150e anniversaire de la naissance du Martégal l’a montré, la situation ne s’est pas améliorée, bien au contraire : cet anniversaire a donné lieu à des anathèmes médiatiques et des palinodies officielles, qui n’ont honoré ni le politique ni l’intelligence. Le fantôme de Maurras continue de hanter la mémoire nationale. Comme un remords ? On sait que Maurras, de l’aveu même de ses adversaires les plus intelligents (Mauriac ou Étiemble, et ne parlons pas de l’admiration que lui vouait le résistant Jean Paulhan) a été condamné pour des raisons strictement politiques. Allez sur le site de l’INA visionner le court reportage de janvier 1945 sur le procès de Lyon : le commentaire est édifiant. Quand on sait, en plus, que le dossier d’accusation fut confié à un faussaire…

    Ce que j’ai voulu, c’est non seulement en finir, sur des points cruciaux, avec le « mannequin Maurras », mais, plus encore, mettre en valeur la dimension anthropologique de sa philosophie politique, une dimension d’une actualité criante à l’heure du transhumanisme et de l’homme augmenté, c’est-à-dire… privé de son humanité.

    En quelque sorte, poursuivre dans la même veine que le Un autre Maurras de Gérard Leclerc, même si la comparaison peut paraître présomptueuse. C’est la raison pour laquelle j’ai également décidé de confronter la pensée de Maurras à plusieurs intellectuels contemporains importants, pour mieux montrer toute l’actualité de sa pensée...

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  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français...

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Du début février au 23 mars (fin de la première partie de notre campagne de sensibilisation pour la sauvegarde de la maison de Maurras) nous présenterons divers textes ou documents relatifs à Maurras, sa vie, son oeuvre... 

    Ensuite, après les élections, nous verrons quelles orientations donner à notre campagne  pour la réhabilitation/réouverture au public de la maison/jardin de Maurras...

    : Nous passerons cette semaine (du lundi au vendredi) en bonne compagnie, avec Axel Tisserand, qui nous parlera de... Maurras, naturellement ! (3/5)...

    Entretien avec Axel Tisserand : pour Maurras, naturellement

    Propos recueillis par Gabrielle Monthélie, Le Bien Commun, n° 7, mai 2019.

    Axel Tisserand continue son travail d’exploration de la pensée de Charles Maurras et publie ces jours-ci, aux éditions Téqui, un livre qui fera date : Actualité de Charles Maurras, Introduction à une philosophie politique pour notre temps.

     

     

    3. Vous insistez dans vos recherches sur l’importance de la politique naturelle dans le legs maurrassien. Mais Maurras ajoute-t-il vraiment quelque chose à ce que les thomistes ont développé avant et après lui ?

    Maurras, je viens de le dire, se situe explicitement dans la tradition aristotélo-thomiste. Jean-Louis Lagor (Jean Madiran) avait montré, au sortir de la guerre de 1945, la compatibilité entre le thomisme et la pensée maurrassienne dans un travail remarquable que Maurras avait salué dans une longue lettre-préface.

    Mon objectif est différent : j’ai souhaité montrer combien la pensée du Martégal est imprégnée, pour le fond comme pour la forme, d’aristotélo-thomisme. Maurras n’a pas pour dessein d’ajouter quelque chose au legs de cette tradition mais de la relire pour son temps, et pour le nôtre, après la rupture anthropologique des Lumières et la volonté de créer un homme nouveau que partagent toutes les versions de la modernité totalitaire – non seulement le communisme ou le national-socialisme, mais le libéralisme contractualiste, qui en est, de ce point de vue, la matrice.

    Les sociétés occidentales, avec la remise en cause de toute loi naturelle et la volonté non plus de créer un homme nouveau mais de dépasser l’humanité elle-même, en vivent les ultimes conséquences. Pour Maurras, agnostique, il s’agit, avec l’empirisme organisateur, « compromis laïc », d’édifier une philosophie provisoire, au sens cartésien du terme, dont il observe qu’elle correspond en tout point aux exigences de la doctrine sociale de l’Église et aux présupposés thomistes.

    Ainsi Maurras admet-il ouvertement que le compromis qu’il suggère, par une sorte de ruse métaphysique, est compatible en tout point avec la philosophia perennis...

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    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Du début février au 23 mars (fin de la première partie de notre campagne de sensibilisation pour la sauvegarde de la maison de Maurras) nous présenterons divers textes ou documents relatifs à Maurras, sa vie, son oeuvre... 

    Ensuite, après les élections, nous verrons quelles orientations donner à notre campagne  pour la réhabilitation/réouverture au public de la maison/jardin de Maurras...

    : Nous passerons cette semaine (du lundi au vendredi) en bonne compagnie, avec Axel Tisserand, qui nous parlera de... Maurras, naturellement ! (5/5)...

    Entretien avec Axel Tisserand : pour Maurras, naturellement

    Propos recueillis par Gabrielle Monthélie, Le Bien Commun, n° 7, mai 2019.

    Axel Tisserand continue son travail d’exploration de la pensée de Charles Maurras et publie ces jours-ci, aux éditions Téqui, un livre qui fera date : Actualité de Charles Maurras, Introduction à une philosophie politique pour notre temps.

     

     

    5. Vous intitulez votre conclusion : « l’aïeul absolu ». Alors, Maurras, prophète du passé ?

    Cette expression est de Pierre Boutang, dans Aspects de la France, à la mort de Maurras. Aïeul ici reprend le sens latin de pater, qui signifie non seulement le père mais aussi le fondateur. Maurras est avant tout, absolument, un fondateur : il a fondé une école et consacré toute sa vie à édifier une défense et illustration des conditions de la pérennité de la France.


    « Le combat qu’il soutint fut pour une Patrie, / Pour un Roi, les plus beaux qu’on ait vus sous le ciel. » Il n’y a donc là aucune allusion à un passé qui serait mort, enterré, passé, comme on le dit d’une couleur.

    Du reste, je cite ce mot de Maurras dans Romantisme et Révolution : « Ce n’est pas parce que la Révolution a prétendu au sceptre de la raison que la contre-révolution devrait le lui céder pour se confiner dans une vérification a posteriori qui ne prophétiserait que le passé. »

    D’ailleurs, on ne saurait à la fois reprocher à Maurras son modernisme, comme cela a été parfois fait de sa conception de la monarchie comme nationalisme intégral et ne voir en lui qu’un homme tourné vers le passé à moins de considérer a priori que toute défense de la monarchie après 1870 fait de vous un prophète du passé.

    Maurras a inventé, au sens archéologique du terme, c’est-à-dire découvert, les lois qui, après avoir été à son commencement, commandent la pérennité de la France.

    À l’heure des élections européennes, que vous inspire Maurras ?

    Rappelons-nous ses mots, dans Votre Bel Aujourd’hui  : « Je ne dis pas du tout comme les Allemands que ma Patrie soit le vrai, le beau, le bien. Mais mon culte de la patrie me met naturellement en règle avec les grands objets de la connaissance du beau et du bien. » C’est en cela que le nationalisme peut ouvrir sur l’universel. Dépasser les nations, aujourd’hui, c’est lui tourner le dos. Ne nous laissons pas duper par les faux prophètes d’une Europe qui n’a jamais existé.

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  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français...

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    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Du début février au 23 mars (fin de la première partie de notre campagne de sensibilisation pour la sauvegarde de la maison de Maurras) nous présenterons divers textes ou documents relatifs à Maurras, sa vie, son oeuvre... 

    Ensuite, après les élections, nous verrons quelles orientations donner à notre campagne  pour la réhabilitation/réouverture au public de la maison/jardin de Maurras...

    : Nous passerons cette semaine (du lundi au vendredi) en bonne compagnie, avec Axel Tisserand, qui nous parlera de... Maurras, naturellement ! (4/5)...

    Entretien avec Axel Tisserand : pour Maurras, naturellement

    Propos recueillis par Gabrielle Monthélie, Le Bien Commun, n° 7, mai 2019.

    Axel Tisserand continue son travail d’exploration de la pensée de Charles Maurras et publie ces jours-ci, aux éditions Téqui, un livre qui fera date : Actualité de Charles Maurras, Introduction à une philosophie politique pour notre temps.

     

     

    4. Vous décidez d’affronter la douloureuse question de l’antisémitisme maurrassien. Ne fallait pas plutôt mettre cette question sous le boisseau ?

    Il ne faut jamais rien mettre sous le boisseau ! Comme l’Évangile nous l’enseigne, c’est même totalement inutile !

    Du reste, d’une manière totalement anachronique et réductrice, Maurras est devenu aujourd’hui un écrivain « antisémite », voire le paradigme de l’écrivain antisémite, alors qu’il était connu auparavant pour être le doctrinaire du nationalisme intégral, c’est-à-dire de la monarchie.

    Il fallait donc aborder la question de front, ce que j’ai essayé de faire. Je ne saurais trop remercier Pierre-André Taguieff pour la lecture attentive qu’il a bien voulu faire de mon chapitre sur la question, de ses observations et des textes qu’il m’a fait connaître.

    Oui, Maurras était antisémite, oui, son antisémitisme est la conjonction de l’antijudaïsme chrétien et de l’antisémitisme social propre au XIXe siècle, qui n’a épargné aucune tradition politique de l’époque.

    Non, Maurras n’a jamais professé un antisémitisme racial – le racisme lui a toujours fait horreur – , non l’antisémitisme n’est pas central dans sa doctrine. Comparer Drumont et Maurras est, de ce point de vue, un contresens complet.

    L’enkystement intellectuel de Maurras sur la question antisémite permet, paradoxalement, de le localiser dans sa doctrine, pour mieux l’en extirper. L’antisémitisme n’a produit dans sa pensée aucune métastase : il ne constitue pas, aux yeux de Maurras, une explication du monde, contrairement à Drumont. Son antisémitisme est intégré à la question des quatre États confédérés, qui est un refus, avant l’heure, des effets délétères du communautarisme.

    On peut, on doit regretter cet enkystement sur la question de l’antisémitisme : on ne saurait s’en servir pour condamner dans son ensemble l’œuvre de Maurras pour la simple raison que, de son vivant même, on a pu être maurrassien sans être antisémite : Bainville, qui déclarait devoir tout à Maurras, excepté la vie, en est un exemple frappant. C’est d’ailleurs Maurras qui a éloigné le jeune Bainville de toute tentation raciste.

    C’est l’antitotalitarisme qui est central chez Maurras : c’est pourquoi j’ai aussi écrit un long chapitre sur sa lecture d’Antigone, figure qui l’a accompagné toute sa vie...

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  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français...

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    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Du début février au 23 mars (fin de la première partie de notre campagne de sensibilisation pour la sauvegarde de la maison de Maurras) nous présenterons divers textes ou documents relatifs à Maurras, sa vie, son oeuvre... 

    Nous avons passé la semaine dernière en bonne compagnie, avec Axel Tisserand; nous passerons celle-ci en bonne compagnie également, cette fois avec Jean-François Mattéi et son intervention - le samedi 1er septembre 2012 - lors de la journée d'hommage à Charles Maurras, dans le jardin de sa maison de Martigues, pour le soixantième anniversaire de sa mort...

    MATTEI 1.jpgLe Chemin de Paradis (III/V)

    C’est sans doute aussi le chemin de Maurras fasciné par une mort qui serait le chemin pour conduire au Paradis.

    Un suicide analogue est celui d’Eucher de l’île, le pécheur de Martigues, ou de Mastramèle pour lui rendre son nom romain. Il a remonté de la mer le corps d’un jeune homme d’une merveilleuse beauté. Le mort va lui parler, toujours comme dans le « Colloque de Monos et Una », et lui conter comment il s’est tué pour échapper aux ravages du temps. Eucher le pécheur, après s’être identifié au mort, se laissera donc glisser dans l’eau, comme Mireille dans le poème de Mistral, pour en finir avec une vie qui doit le mener vers l’au-delà.

    L’inspiration de ces contes philosophiques est doublement tissée d’amour et de mort. On reconnaît de nouveau l’influence d’Edgar Poe qui, dans son sonnet Al Aaraaf, écrivait :

     

    « Je n’ai pu aimer que là où la Mort

    Mêlait son souffle à celui de la Beauté. »

     

    Cette inspiration est plus platonicienne que chrétienne et rappelle l’enseignement du Banquet, un dialogue qui fascinait Maurras, et dont il place un extrait en épigraphe de « La Reine des Nuits ». C’est un hymne amoureux à la Lune, Phœbe la Brillante, qui se métamorphose dans les trois femmes que le narrateur a aimées, Hélène, Sylvia et Lucie. Toutes les trois se confondent dans le « miroir magique » de la Lune en « l’essence féminine » ou « l’essence de la beauté » à laquelle le narrateur n’abordera qu’en un rêve. L’élan amoureux vers l’idée de Beauté passe nécessairement par l’épreuve de la mort, la vie ne pouvant satisfaire cette exigence platonicienne d’absolu.

    Le conte « Les Deux Testaments de Simplice » reprend le modèle du dialogue posthume. Simplice, un gentilhomme provençal, est assassiné par ses deux maîtresses qui vont ensuite se tuer mutuellement. Il a écrit une dernière lettre, la « Lettre d’un ami de la mort », dans laquelle il expose sa conception de l’existence. Il pressent que la vie est « un mouvement qui nous emporte et nous fait toucher un grand nombre de réalités inégales, rudes, pressées, aiguës qui nous froissent et nous déchirent ».

    Telle est sa « cruelle essence » 

    (à suivre)

    lafautearousseau

  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français...

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Du début février au 23 mars (fin de la première partie de notre campagne de sensibilisation pour la sauvegarde de la maison de Maurras) nous présenterons divers textes ou documents relatifs à Maurras, sa vie, son oeuvre... 

    Nous avons passé la semaine dernière en bonne compagnie, avec Axel Tisserand; nous passerons celle-ci en bonne compagnie également, cette fois avec Jean-François Mattéi et son intervention - le samedi 1er septembre 2012 - lors de la journée d'hommage à Charles Maurras, dans le jardin de sa maison de Martigues, pour le soixantième anniversaire de sa mort...

    MATTEI 1.jpgLe Chemin de Paradis (II/V)

    On voit que la critique maurassienne de la démocratie commence dans un conte et s’appuie sur le conte de Poe qui a la forme d’un mythe gréco-latin.

    Monos est un terme grec qui évoque la solitude de l’homme, Una un mot latin qui dit l’unité de l’humanité identifiée ici à une femme.

    Maurras, à la suite de Poe qui était lui-même, bien qu’américain, fasciné par le classicisme gréco-latin, conjoint ici son inspiration méditerranéenne avec sa vision métaphysique de la mort et sa conception politique de la vie.

    Il reprendra à plusieurs reprises cette citation de Poe, qui justifie la hiérarchie cosmique, dans son ouvrage Trois idées politiques. Poe, à son tour, l’avait trouvée chez Shakespeare dans la tragédie Troïlus et Cressida qui remonte à la guerre de Troie. C’est Ulysse, un autre héros mythique de Maurras, qui s’adresse ici aux Grecs :

     

    « Les cieux mêmes, les planètes et ce centre où nous sommes

    Observent avec le rang, la place, et le degré,

    Position, direction, saison, mesure et forme,

    Coutumes et fonctions, en tout ordre donné » (I, 3, v. 85-88).

     

    Le monde nous oriente ainsi vers une hiérarchie des êtres que les hommes devraient suivre, selon l’Ulysse de Shakespeare et selon le Monos de Poe. Il va de soi que cette inspiration mythique et cosmique convient admirablement aux idées de Maurras. Sa critique de la démocratie, qui met en péril l’ordre du monde, est en même temps liée à sa fascination pour la mort.

    Le Chemin de Paradis devait s’appeler La Douce Mort : comment en effet s’engager sur ce chemin de salut sans passer par les portes de la Mort ?

    Un autre conte du même recueil porte comme titre « La Bonne Mort ». Il met en scène un adolescent déchiré entre un goût effréné de jouir et un violent appétit de paix religieuse. Pour se garder d’une mort soudaine qui le condamnerait à l’enfer, Octave se couvre d’un scapulaire de Notre Dame du Carmel. Mais il choisira le suicide pour conquérir le Paradis, joignant ainsi, écrit Maurras, « la terre au ciel ».

    Son chemin aura été mortel, mais il sera libéré et il gagnera le Paradis guidé par la Vierge Marie.

    (à suivre)

    lafautearousseau

  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français...

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Du début février au 23 mars (fin de la première partie de notre campagne de sensibilisation pour la sauvegarde de la maison de Maurras) nous présenterons divers textes ou documents relatifs à Maurras, sa vie, son oeuvre... 

    Ensuite, après les élections, nous verrons quelles orientations donner à notre campagne  pour la réhabilitation/réouverture au public de la maison/jardin de Maurras...

    Nous avons passé la semaine dernière en bonne compagnie, avec Axel Tisserand; nous passerons celle-ci en bonne compagnie également, cette fois avec Jean-François Mattéi et son intervention - le samedi 1er septembre 2012 - lors de la journée d'hommage à Charles Maurras, dans le jardin de sa maison de Martigues, pour le soixantième anniversaire de sa mort...

    MATTEI 1.jpgLe Chemin de Paradis (I/V)

    Nous sommes dans la Maison du Chemin de Paradis. Elle tire son nom du recueil de neuf contes qu’a publié Maurras en 1895 après cinq ans de rédaction, et qui ouvre le tome I des Œuvres capitales. Le jeune écrivain, dont c’est le premier livre important, n’a alors que 27 ans.

    L’ouvrage s’attirera les louanges d’Anatole France et de Marcel Proust.  Il s’inscrit dans la vogue de l’hellénisme fin de siècle, mais le dépasse pour proposer, à partir de ce que Stéphane Giocanti appelle une « poétique méditerranéenne », une réflexion sensuelle et païenne sur l’homme et sur le monde.

    Maurras joue ici de toute une mythologie tissée de réminiscences antiques pour mettre en scène sa philosophie en terre grecque, romaine et provençale. 

    Dans une lettre datée du 10 décembre 1892, il mentionne effectivement la préparation d’« un livre de mythes » qui aurait pour titre La Douce Mort. Le titre changera bientôt en Le Chemin de Paradis. Mais l’énigme de la mort reste présente dans ces contes dont certains sont clairement inspirés par Edgar Poe.

    L’influence de l’écrivain américain ne doit pas être négligée chez Maurras comme d’ailleurs chez son disciple Pierre Boutang. Dans une note sur l’un des neuf contes, « Les serviteurs », l’auteur fait une allusion directe au conte de Poe, le « Colloque entre Monos et Una » et en cite un passage essentiel. Il s’agit d’un dialogue des morts puisque Monos et Una, qui étaient deux amants dans leur vie antérieure, se parlent dans l’au-delà. Monos confie à Una, qui vient de le rejoindre aux portes du Paradis, ce qu’il pense de la condition humaine et du monde moderne. « En dépit de la voix haute et salutaire des lois de gradation qui pénètrent si vivement toutes choses sur la terre et dans le ciel, des efforts insensés furent faits pour établir une démocratie universelle ».

    (à suivre, demain)

    lafautearousseau

  • Englués, par Philippe Mesnard.

    Nous vivons des moments passionnants. Le système va-t-il exploser ou se maintenir, évoluer ou revenir à son équilibre dément ?

    Cette pandémie est unique par tout ce qu’elle met à nu : les vices de la mondialisation, l’aveuglément des élites humanistes, la crispation idéologique de l’Union européenne, l’incurie française, les mensonges de la technocratie, l’égoïsme des politiques, la fragilité de nos économies, la dictature du sentiment… Car à quoi bon nous faire applaudir des médecins et des infirmières qu’on ne peut pas, qu’on ne sait pas, qu’on ne veut pas équiper ? Pourquoi invoquer sans cesse la science comme boussole quand la même science, ailleurs, indique un nord différent ? Pourquoi avoir nié la crise de longues semaines, de long mois, pour reprocher ensuite aux Français leur inconscience ?

    3.jpgPour justifier que tout change pour que rien ne change. Voilà Macron, encore une fois, capable de nous expliquer qu’il est l’homme providentiel quand il est clair que lui, ses ministres et leurs conseils ont précipité la France dans une telle ornière qu’on n’imagine pas comment en sortir. Les administrations sont incapables de réagir, elles découragent les bonnes volontés privées qui se manifestent, n’imaginent rien de mieux que d’expédier à la campagne les chômeurs, mettent en place des consignes contradictoires et tatillonnes, qu’une police applique, selon les cas, avec une sévère idiotie (cette femme verbalisée pour être allée abreuver ses chevaux en pleine campagne, sous prétexte que ce n’était pas vital !… pour ne citer que ce cas) ou un laxisme nonpareil, comme à Saint-Denis, où les journalistes suisses du Temps décrivent un territoire qui n’est pas régi par les même règles.

    Macron chef de guerre !

    Mais on nous assure qu’il y aura un avant et un après et que cet après ressemblera de très près à l’avant : l’État sera plus féroce, les services publics seront encore mieux déréglés, l’Union européenne sera encore plus forte, la France sera encore plus affaiblie, et tout cela est supposé nous assurer que tout est géré à merveille, la merveilleuse Sibeth expliquant imperturbablement que tout est sous contrôle, mieux, que personne n’aurait su mieux faire, à aucun moment. On aurait dû retrouver le sens des frontières, celui de la souveraineté nationale, celui du bien commun, on aurait dû retrouver le sens commun, mais non ! Le président et ses troupes s’agitent dans un univers parallèle où la justice leur garantit qu’ils sont intouchables, où le régime leur promet l’impunité, où l’opposition politique est paralysée par le souvenir de ses insuffisances et incompétences passées, où l’Union européenne est l’horizon du salut.

    Et Macron s’agite ! Il explique aux Français qu’ils sont en guerre, qu’il est un chef de guerre, qu’il a la stature des illustres qui ont su se dresser face à l’adversité, qu’on va voir ce qu’on va voir, qu’il prépare une « nouvelle initiative importante » avec Trump ! (en gros, les structures déjà en place vont continuer à se réunir…) et qu’il va adresser à l’Europe un de ses sermons qu’elle a appris à goûter si fort – et qui ne produisent jamais aucun effet. L’Europe n’en peut plus de Macron et de la France, de ce pays qui prétend donner des leçons scientifiques et n’est pas capable de comprendre rapidement que fermer ses frontières, dépister les malades et équiper les autres de masques étaient des solutions si évidentes que tous les pays les appliquaient au fur et à mesure que l’épidémie enflait. L’Europe contemple avec effarement ce jeune coq dressé sur son pays confiné dont il achève de ruiner l’économie pour pouvoir prétendre n’être responsable d’aucun mort.

    L’Europe contemple avec inquiétude ce chef d’État qui n’aime ni son pays ni ses compatriotes, qui leur en veut de présenter, depuis bientôt deux ans, le spectacle de leur indiscipline, contrepoint de sa propre incapacité à réformer. L’Europe politique se demande si Macron mesure le caractère aberrant de son ambition européenne, lui qui n’est pas capable d’administrer son pays et n’a toujours pas compris que les Allemands mènent une politique allemande – Merkel a rejeté les “coronabonds” de Macron –, même et surtout à Bruxelles, que les Anglais mènent une politique anglaise, et les Hongrois une politique hongroise, et les Suédois une politique suédoise. Macron n’en a cure. Il avance démasqué, ivre de lui-même et de ses chimères. Qu’importe la France.

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    https://www.politiquemagazine.fr/politique/

  • Coronavirus : l’Etat-nation nécessaire, par Charles Saint-Prot.

    3408130272.3.jpegL’épidémie actuelle due au Covid 19, a au moins le mérite de rappeler le rôle indispensable du service Public. Médecins hospitaliers, infirmiers, aides-soignants, pompiers, éboueurs, enseignants (qui, contrairement à ce qu’affirme Sibeth la bien nommée, continuent à travailler), autres agents publics sont désormais encensés par la population qui redécouvre leur rôle essentiel.

    Aux yeux de beaucoup, il est clair que, loin de protéger les nations, l’union européenne précipite leur abaissement parce que ses réalisations ne sont que le reflet de l’idéologie libérale dont elle est issue : la déréglementation ; la privatisation des missions de service public, y compris les plus régaliennes comme la sécurité confiée à des entreprises privées employant des personnels à la compétence douteuse ; la concurrence conçue comme un dogme sacro-saint et finalement le champ laissé libre à la « finance anonyme et vagabonde ». C’est ainsi que s’instaure la dictature des forces financières au détriment du plus grand nombre, et aux dépens du bien commun car il existe une antinomie cruciale entre l’idéologie libérale et le bien commun.

    Dans ces conditions, la question n’est évidemment pas de transférer les pouvoirs de l’Etat à des entités dénuées de toute légitimité. Elle n’est pas d’avoir moins d’Etat mais mieux d’État  ; c’est-à-dire  un État plus fort et disposant de plus de moyens dans ses missions vitales de service publique, de sécurité, de défense, de diplomatie, d’enseignement, de bâtisseur d’avenir, de planification des grandes étapes du redressement économique…

    La crise sanitaire démontre que la mondialisation-globalisation a conduit au pire, notamment en encourageant des délocalisations scandaleuses de secteurs entiers de production stratégique, par exemple les produits pharmaceutiques. Ce qui est en cause est la recherche du profit à tout prix et l’idée fausse que la modernité condamnerait en Occident la production industrielle au profit d’activités post-industrielles – les services, le tourisme…C’est surtout l’idéologie libérale source de tous les vices  : mondialisation, européisme, propagande anti-Etat. Pourtant, rien n’est inéluctable. La présidence de Donald Trump, le Brexit, maints autres événements en Europe, démontrent  qu’un peu partout, les peuples se réveillent du long engourdissement qui leur a été imposé par les discours lénifiants de la bien-pensance mondialiste, c’est-à-dire la grande coalition contre les nations formée par les soixante-huitards, passés «  du col Mao au Rotary  », et les ultra-libéraux, de Cohn-Bendit et Bernard-Henri Lévy à Alain Minc et Emmanuel Macron. Bref tous ceux qui s’affligent du réveil des peuples qu’ils qualifient de «  xénophobie  », de «  passéisme  », ou, horresco referens, de «  souverainisme  », mais qui n’est que la volonté inépuisable de résister à la mort. 

    En somme, il reste une lueur d’espoir, celle d’un véritable renouveau impliquant une véritable transformation de systèmes politiques à bout de souffle

  • Respecter la dignité de nos anciens, par Jean-Philippe Chauvin.

    Le sort des anciens durant cette période compliquée est un motif d’inquiétude mais aussi de colère : dans nombre de cas, le confinement est devenu double enfermement, à la fois physique et social, et notre société individualiste a montré toutes les limites de ses principes… Dans les Maisons de retraite, les pensionnaires de grand âge ont été soumis à une véritable punition, avec l’alibi de la santé et de la sécurité : les exposer, c’était les tuer, en raison, justement, de leur fragilité liée à l’âge, et il a été décidé de fermer ces Maisons, mais de les fermer sur elles-mêmes, avec l’interdiction pour les enfants des pensionnaires de venir les visiter. Mais une fois entré dans ces lieux pourtant confinés, le virus, lui, a tué, abondamment, cruellement, anonymement.

    jean philippe chauvin.jpgCertaines de ces Maisons, déjà bien tristes en temps normal (mais très coûteuses sans que l’on comprenne toujours pourquoi au regard des prestations et des repas servis en leur sein…), sont devenus de véritables mouroirs dans lesquels les dernières visites des familles et les secours de la religion, pour les croyants, étaient interdits. L’humanité a été oubliée, et notre société a détourné les yeux de ces drames silencieux, de ces larmes versées loin des caméras, de ces vieux cœurs brisés de chagrin de devoir disparaître sans le dernier regard aperçu des êtres aimés. Solitude finale de vies livrées à la Grande Faucheuse dans le désamour et l’abandon…

     

    Il faudra un jour faire le bilan de ce désintérêt, et mander quelques uns des responsables de ces Maisons tristes devant le tribunal de la dignité humaine, sans oublier de dénoncer un système qui fait de la vieillesse une rente pour quelques sociétés et actionnaires dépourvus de cette humanité pourtant nécessaire à toute société pour espérer survivre en bonne harmonie. Mais il faudra aussi interroger cette société-là, qu’il faut plutôt nommer « dissociété » comme l’avait déjà évoqué, il y a plus de 50 ans le philosophe Marcel de Corte, et ses fondements individualistes issus de ce libéralisme anglosaxon déjà ancien qui avait trouvé en Margaret Thatcher sa meilleure interprète quand elle affirmait que « la société n’existe pas », prouvant aussi par là-même que la société de consommation n’en est effectivement pas une au sens humain et social du terme, mais plutôt un « assemblage d’individus se côtoyant » et, plus exactement, de consommateurs, ravalant la personne à un simple tube digestif : est-ce si loin que cela du matérialisme marxiste ?

    Rendre aux anciens la dignité de personnes aimées et considérées, non de façon purement utilitariste ou financière mais de façon proprement humaine et conviviale, devra être l’une des missions des générations contemporaines et prochaines. Et commençons dès maintenant en réclamant que les Maisons de retraite se conforment aux règles simples de la charité et de l’entraide, du service des anciens et de leur tranquillité pour une vie digne, même en ses derniers printemps… Je sais que certaines de ces Maisons et nombre de leurs personnels respectent cette dignité des anciens, mais elles ne sont pas, malheureusement, les plus nombreuses comme j’ai pu le constater par moi-même et à travers les témoignages de certains de mes collègues confrontés à l’épreuve du placement de leurs proches âgés dans ces structures. Il faudra bien, le temps du confinement fini, que l’Etat se saisisse de cette question, dans son rôle de protecteur et de Grand justicier qu’il se doit d’assumer. S’il ne le fait pas, ou trop peu, cela nous engagera à le dénoncer et, éventuellement, à le remplacer par un Etat plus digne de ce nom et de sa fonction sociale…

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  • Catastrophe méritée en vue pour une France décadente depuis 45 ans !, par Marc Rousset.

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    Les Bourses, comme en 1929, vont continuer à s’écrouler lentement, après de faux rebonds, tandis qu’un krach ou de fortes baisses de prix dans l’immobilier sont à prévoir en France et aux États-Unis.

    Les coûts du confinement pour la France dépassent, désormais, les avantages sanitaires ; il devient urgent de déconfiner tandis que la lenteur de la reprise du travail inquiète, quitte à réduire l’indemnisation trop généreuse du chômage partiel. C’est la seule façon de diminuer les faillites d’entreprises, les parts de marché perdus à l’export, soit des chômeurs en plus à venir ! Les Français, irréalistes et utopiques, s’imaginent que c’est l’État abstrait avec Macron qui va financer tout ça, alors que ce sont eux seuls, avec leurs impôts, qui devront rembourser les dettes de l’État.

    marc rousset.jpgLe spectre du chômage est d’autant plus inquiétant qu’il guette aussi en Chine où 200 millions de personnes seraient sans emploi, la plupart dans les services, trop de PME tombant en faillite, avec l’épée de Damoclès du retour du virus, comme c’est le cas à la frontière russe, près de Vladivostok. Plus de 10,2 millions de salariés se retrouvent au chômage partiel en France, soit un salarié sur deux du secteur privé, plus 3 millions en arrêt de travail pour garde d’enfants. Le déficit de la Sécurité sociale devrait exploser à 41 milliards d’euros en 2020, soit plus que le budget de la Défense !

    Les hommes politiques du passé sont toujours là pour nous proposer de nouvelles folies à endormir les foules. Mélenchon, référence utopique internationale, n’a rien trouvé de mieux qu’une « monétisation de la dette française » par la BCE avec un système de « dette perpétuelle ». Une dette ne peut être perpétuelle, tout comme les taux d’intérêt ne peuvent pas rester ridiculement bas pour l’éternité ! Placer des dettes irrécouvrables à l’actif de la BCE conduira inéluctablement à la faillite de la BCE et de la France, voilà la réalité.

    L’Italie, c’est la France en pire, avec 12 % de faillites des PME prévues en 2020 et une dette publique systémique, à deux crans au-dessus de la catégorie pourrie (« junk »), de 156 % voire 160 % du PIB, en hausse de 20 %, soit 2.600 milliards d’euros, soit 41.000 euros pour chaque Italien. La BCE s’est engagée à acheter jusqu’à 200 milliards d’euros de dettes italiennes irrécouvrables, sur les 450 à 500 milliards à lever en 2020, avec un déficit public de 10,4 % du PIB et un taux de chômage de 11,6 %. Le taux moyen actuel d’intérêt est de 2,6 % et l’Italie rêve d’emprunter à 0 % en mutualisant les dettes. Faiblesses structurelles, productivité zéro, sous-investissement depuis vingt ans, banques en quasi-faillite, population vieillissante, telle est la réalité italienne.

    La seule façon de nous sauver, ce serait 1.000 milliards d’euros d’emprunts supplémentaires auprès du MES (Mécanisme européen de stabilité), de la BEI (Banque européenne d’investissement), de la Commission, selon Bruno Le Maire, 1.600 milliards selon Thierry Breton, alors que 540 milliards seulement (ce qui est déjà énorme) ont été offerts pour l’instant. L’idée est de se retourner vers la BCE (Banque centrale européenne) pour trouver le solde impossible à emprunter dans le cadre de l’Union européenne, face à l’opposition justifiée de l’Allemagne et des Pays-Bas. Le « QE » pourrait être augmenté de 500 milliards d’euros, soit une augmentation de 1.500 milliards d’euros pour l’année 2020. Les rachats d’obligations par la BCE auprès des banques et des compagnies d’assurance correspondent, en fait, à des financements directs de l’Italie, à la violation de ses statuts. S’ils sont logiques avec eux-mêmes, les Allemands et les Hollandais devraient dire encore non, dans les mois prochains, pour éviter la faillite de la BCE. Mais alors, ce seront les économies de la France et de l’Italie qui s’effondreront et ce sera l’explosion de la zone euro !

    Il est probable que cette explosion aura lieu fin 2020 ou en 2021, avec retour à une simple monnaie commune, et non plus unique. Il y aura, alors, retour au franc et dévaluation des monnaies nationales pour rétablir la compétitivité des exportations, inflation pour alléger la dette et spolier les épargnants d’autant. La dévaluation moyenne des pays de l’Europe du Sud par rapport à l’Allemagne devrait se situer entre 25 et 43 %, selon Jacques Sapir. Les Français et leurs élites irresponsables, en décadence depuis 45 ans, n’auront qu’à s’en prendre à eux-mêmes, pas à l’Allemagne.

  • A la découverte de l'homme Maurras : Joseph Sinisbaldi, quarante fois Consul de Martigues, ”ancêtre adoptif” de Maurras.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : Joseph Sinisbaldi, quarante fois Consul de Martigues, "ancêtre adoptif" de Maurras...

    "...Joseph Scipion Sinisbaldi, dit Pistoye, quarante fois consul, député de Martigues aux derniers États Généraux de Provence fut maître de ce jardin."



    Ces derniers Etats Généraux de Provence, dont parle ici Maurras, sont ceux qui s'ouvrirent le dimanche 25 janvier 1789, à Aix. Mirabeau y fut d'abord exclu de la représentation de la Noblesse, car il n'avait pas de fief (le dimanche 8 février); mais après un retour triomphal à Marseille, en mars, il fut élu à ces mêmes Etats de Provence, cette fois par le Tiers-Etat.

    La grande Histoire a davantage retenu le nom de Mirabeau que celui de ce Pistoye, qui dut pourtant être un administrateur sage et avisé puisque, dit Maurras, il fut "quarante fois consul" !

    De l'Edit d'union des trois quartiers - du 21 avril 1581, signé en l'église de Ferrières - jusqu'à la Révolution, la ville ne fut pas, en effet, administrée par des maires, mais par des consuls.


    Dans son texte sur Les trente beautés de Martigues, Maurras dit qu'ils étaient "si honorés, qu'on a fait ce proverbe :
    « Que toute barbe d'homme s'incline, le prudhomme va parler. » C'est le reste dernier de ces consuls puissants qui, par toutes les pêcheries du Midi, furent renommés, à preuve Calendal à Estérelle, vantant son aïeul :
    — Qui a été consul de Martigues...." (Maurras, Li trento bèuta dou Martegue)

    Ce n'est que le 14 février 1790 que sera désigné, par élection, le premier Maire de la cité : Louis Puech.

    La Mairie sera, longtemps, installée dans l'Hôtel particulier Colla de Pradines, construit au XVIIème siècle, sur un modèle aixois (ci dessous).

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    Bien calé aux angles par des contreforts et des pilastres, la façade s'impose par des proportions équilibrées et par la répartition des baies.


    C'est là que se trouve la Plaque commémorative à la mémoire de Gérard Tenque, inaugurée par Mistral en 1891, dont parle Maurras dans sa première stèle... Hôtel de Ville de 1808 à 1983, l'édifice abrite maintenant le Tribunal d'Instance de Martigues.

    Pour en revenir au "Pistoye" dont parle ici Maurras, et clore le sujet, on trouve dans les dernières lignes de la lettre de Maurras au Curé de Martigues (vers 1950) ces précisions :


    "...Il me restait à vous dire le plaisir que me fait la découverte, dans votre église, de la tombe des Pistoye, mes grands-parents adoptifs, leur dernier couple ayant adopté ma bisaïeule (madame Boyer, mère de ma grand'mère madame Garnier, la mère de ma mère). J'ai gravé dans mon jardin le nom de leur patronyme qui est Sinisbaldi : Joseph Scipion Sinisbaldi, dit Pistoye, député aux Etats de Provence, 40 fois consul de Martigues pour le quartier de Ferrières qui en nommait deux, comme chacun des autres quartiers. Comme à chaque entrée en charge un consul recevait une pièce de velours d'Utrecht il y avait tout un étage de sa maison qui était couvert, les meubles et la muraille, de velours d'Utrecht...."