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  • Action française • Images du 1er Rassemblement Royaliste de Montmajour le 8 juin 1969

     

    3578948983.jpgVoici quelques images du premier rassemblement royaliste de Montmajour, il y a près de cinquante ans, le 8 juin 1969. Images fort anciennes, donc. Elles n'ont pas la qualité technique d'aujourd'hui. Il s'agit plutôt d'un document d'archives, à regarder comme tel. Précieux parce qu'il restitue un moment d'histoire du royalisme français, un instantané de l'histoire de l'Action française, au sortir des événements de mai 68. Et à la fin de l'ère gaulliste.  LFAR  

     

    Rassemblement Royaliste Montmajour 1969 - Lafautearousseau- Vimeo 

     

    Après les désordres de mai 68, l’Action Française apparaît comme le seul mouvement à pouvoir contrer le marxisme tout en contestant le système dans ses bases mêmes. Réunions publiques et meetings s’enchaînent pendant toute l’année. On utilise les affiches, les tracts et tous les moyens de communication de l’époque. L'Action française multiplie les activités et se fait entendre partout. 

    581613045.jpgEt les royalistes provençaux décident d’organiser un rassemblement royaliste qui a lieu le 8 juin 1969 à Montmajour, dans le majestueux site de l’abbaye du même nom, près d’Arles, près de la Camargue, près de la Vendée provençale. 

    Des milliers de tracts et d’affiches sont diffusés dans toute la Provence et l’action porte ses fruits. Le jour dit, le public est nombreux à se rassembler sur le plateau de Montmajour. 

    Le site a été préparé par les responsables et les militants de l’Union Royaliste Provençale. Les orateurs annoncés sont présents. 

    Les journalistes sont frappés de voir les visiteurs et les militants tirer à la carabine sur Marianne et sur les politiciens du moment. Certains quotidiens en feront leur titre. 

    Des panneaux d’information montrent l’intensité militante de l’année écoulée. 

    La réunion est ouverte par Pierre Chauvet, président de l'Union Royaliste Provençale, qui lit les nombreux messages de soutien reçus. 

    Xavier Vallat dénonce la stupidité du suffrage universel appliqué à la désignation du chef de l’Etat. 

    Pierre Pujo, directeur d’Aspects de la France, l'hebdomadaire de l'Action française, pointe les échecs désastreux des diverses républiques. 

    Hilaire de Crémiers rappelle que nous sommes royalistes parce que nous en avons assez du pouvoir de l’Argent et que nous voulons que le travail français soit protégé. 

    Pierre Debray dénonce la technocratie au pouvoir qui veut détruire la France pour réaliser son rêve européiste. 

    Gérard de Gubernatis appelle chacun à l'engagement, dans la ligne de l'Action française et l'esprit des camelots.

    Ce rassemblement sera le premier de trente-cinq autres couvrant une large plage de l'histoire de l'Action française. 

    Quelques personnalités ou militants reconnaissables par ordre d'apparition dans ce document ...

    Jacques Davin - Thierry Laurens - Fabrice O'DRISCOLL - Jean LAVOËGIE - Alain BOURRIT - Xavier Vallat - Gérard LECLERC - Pierre DEBRAY - Didier ARNOUX - Pierre CHAUVET - Suzanne IMBERT (Reine du Félibrige, à la tribune avec Xavier VALLAT) - Pierre PUJO - Hilaire de CREMIERS - Gérard de GUBERNATIS - Bernard LUGAN - Patrice BERTIN.

    Lire aussi sur Lafautearousseau ...

    Action française • A propos d"une affiche qui devint un symbole

    Symboles & Traditions • Les tee-shirt du service d'accueil des rassemblements royalistes en Provence

  • Jeanne d’Arc et le Titanic, par Aristide Renou.

    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

    La France, dévorée vive par l’État bureaucratique, sous les applaudissements des Français, est-elle capable de se sauver en se réformant ?

    Il est des bilans que l’on doit répugner à tirer. Parce qu’on doit répugner à dire du mal de son pays et de ses compatriotes. Parce qu’en politique le pessimisme tend à être une prophétie autoréalisatrice. Parce que l’autodénigrement est une passion bien française, qui ne produit que de mauvais fruits.

    Pourtant, en dépit de toutes ces raisons pressantes, vient néanmoins un moment où il faut reconnaître notre position, et essayer de déchiffrer le présent. « Où suis-je ? et, Quelle heure est-il ? telle est de nous au monde la question inépuisable », écrit Claudel, et cette question il faut essayer d’y répondre, ne serait-ce que de manière provisoire, même en se défiant de son propre jugement.

    Commençons par le plus simple, par la puissance publique. Le bilan est simple car il est entièrement négatif. Un cinéaste américain – peut-être est-ce John Huston – aimait à raconter la plaisanterie suivante : un metteur en scène, un scénariste et un producteur de cinéma sont perdus dans le désert. La chaleur est atroce, la soif les torture. Soudain, le scénariste découvre, à moitié enfouie dans le sable, une boîte de jus d’orange en conserve. Il la brandit triomphalement et s’écrie : « Regardez ce que j’ai trouvé ! Nous allons pouvoir boire ! » Le metteur en scène s’exclame : « C’est formidable ! Et j’ai justement dans ma poche un ouvre-boîte qui va nous permettre de l’ouvrir ». Alors le producteur, qui était resté en arrière, se met à courir pour les rejoindre et leur crie « Attendez ! Surtout ne faites rien avant que j’aie pissé dedans ! »

    Vous pouvez remplacer le scénariste et le metteur en scène par ces Français ordinaires qui ont tenté d’apporter des solutions pragmatiques aux problèmes de l’heure et le producteur par l’État français : vous aurez une image assez fidèle de notre réalité.

    Imprévoyance, improvisation, indécision et confusion

    Je tiens, de manière générale, la puissance publique pour un mal nécessaire. « Pourquoi donc le gouvernement a-t-il été institué ? Parce que les passions des hommes ne se conformeront pas sans contrainte aux exigences de la raison et de la justice », écrit Publius, l’auteur du Fédéraliste. « Si les hommes étaient des anges, aucun gouvernement ne serait nécessaire. Si des anges gouvernaient des hommes, aucun contrôle externe ou interne sur le gouvernement ne serait nécessaire. » Les hommes ne sont pas des anges (et pas des démons non plus), il en a été ainsi depuis que l’être humain est apparu sur la terre et il en sera ainsi tant qu’il hantera la surface de cette planète. Par conséquent le gouvernement est un mal qu’il faut supporter pour en éviter de plus grands, mais, en ce qui concerne l’État français ici et maintenant, force est de constater que son caractère maléfique est devenu beaucoup plus évident que son caractère nécessaire.

    Imprévoyance, improvisation, indécision et confusion d’un côté, lorsqu’il s’agirait d’être d’une aide quelconque pour les Français, et de l’autre rapidité, efficacité et même allégresse dès lors qu’il s’agit de mettre en branle l’appareil répressif, d’édicter des interdictions et de faire pleuvoir des amendes, voilà le visage que nous a offert la puissance publique depuis le début de l’épidémie.

    Le confinement lui-même n’a jamais eu pour but premier de protéger la population contre le virus mais de protéger le gouvernement contre la population. Le confinement généralisé, c’est le gouvernement qui ouvre le parapluie, qui cherche à couvrir les conséquences de son impéritie en enfermant tout le monde.

    Puisqu’elle a peu à peu renoncé à ses fonctions légitimes et nécessaires de protection des droits naturels des individus et de la communauté nationale, la puissance publique est devenue chez nous presque exclusivement tracassière, moralisatrice, infantilisante, destructrice. Sa seule ambition semble désormais être que rien ne puisse se faire hors de son contrôle et sa nullité avérée n’est qu’une raison supplémentaire de superviser toujours plus étroitement les individus : c’est le seul moyen de se rendre indispensable lorsqu’on ne sert à rien.

    Servilité foncière des Français

    De ce point de vue, il est tout à fait approprié que la levée du confinement ait coïncidé avec l’adoption de la loi Avia. Une loi tyrannique, portée par une Africaine au tempérament tyrannique, et qui prétend policer jusqu’à nos sentiments au nom du « vivre-ensemble » et des « valeurs de la République », quel plus parfait symbole y a-t-il de ce que l’État est devenu en France ?

    Malheureusement, à cette puissance publique maléfique, il ne paraît pas possible d’opposer un peuple vertueux, ou même simplement raisonnable et qui ne demanderait qu’à ce qu’on « cesse de l’emmerder », pour reprendre le souhait formulé un jour par le président Pompidou.

    Car si notre État est devenu despotique, il est juste de reconnaître qu’il l’est devenu à la demande d’une grande partie des Français eux-mêmes, qui sont tout prêts à abandonner leurs libertés si cela leur permet de commander parfois autrui, et qu’il est devenu omniprésent parce que trop de gens attendent tout de lui.

    Si le gouvernement s’est protégé par le confinement c’est aussi parce que, comme l’a confirmé l’épidémie, trop de gens se conduisent comme si les pouvoirs publics leur devaient l’immortalité et les tiennent pour responsables de toutes les morts qui « auraient pu être évitées » avec « plus de moyens », un peu comme les enfants qui se fâchent lorsque leurs parents refusent de leur décrocher la lune parce qu’ils ne veulent pas entendre que leurs parents ne sont pas tout-puissants.

    Avec quelle facilité nous nous sommes laissés enfermer et dépouiller de nos libertés essentielles au nom de notre santé !

    On me dira sans doute qu’en agissant ainsi les Français ont fait preuve de civisme et qu’il se sont souciés de ne pas mettre en danger la vie des plus vulnérables d’entre nous. Peut-être. Pour certains cette explication est probablement la bonne. Mais ce que j’ai lu et entendu depuis deux mois m’incline à penser que les motifs du plus grand nombre ont été beaucoup moins nobles, mélange de peur de la mort et de cette passion bien française pour l’égalité, dont les corollaires sont l’envie et l’exigence que tout le monde souffre, même inutilement, même au détriment de l’intérêt collectif. Force est de constater que l’alacrité du gouvernement pour nous enfermer a bien vite trouvé un allié dans les pulsions dénonciatrices et punitives d’un nombre non négligeable de nos concitoyens. Force est de constater que la communication absurdement anxiogène des pouvoirs publics, destinée à justifier leurs mesures despotiques, n’a eu aucun mal à faire perdre tout sens commun à nombre d’entre nous, et à les persuader que, sans cet enfermement généralisé, les gens tomberaient comme des mouches.

    Il n’est pas jusqu’à ces applaudissements quotidiens destinés, officiellement, à manifester soutien et gratitude aux personnels soignants qui ne m’aient laissé un sentiment très mitigé. La gratitude est une belle chose et nous devons certainement de la reconnaissance aux personnels soignants qui ont fait preuve d’une grande conscience professionnelle durant cette crise sanitaire, mais la gratitude ne devrait pas exclure la lucidité. Se persuader que les soignants auraient fait preuve d’héroïsme en cette circonstance – tels des soldats surgissant de la tranchée pour se jeter sur les mitrailleuses ennemies – revient, me semble-t-il, à exagérer grandement la gravité du danger auquel ils étaient (et sont toujours) exposés et auquel nous sommes nous-mêmes exposés. Peut-être ai-je l’esprit mal tourné, mais ces séances d’applaudissements m’ont surtout semblé manifester, soit de la naïveté, soit un désir de se persuader de la très grande dangerosité de cette épidémie. Applaudir au balcon, n’était-ce pas aussi une manière de s’applaudir soi-même, de faire de son enfermement contraint un combat et de sa passivité imposée une vertu ? N’était-ce pas affirmer implicitement la parfaite légitimité des mesures despotiques prises par le gouvernement ?

    Sans doute cette épidémie a-t-elle été l’occasion de gestes de dévouement, de compassion vraie, de courage même peut-être de la part de certains, mais, collectivement, il ne me semble pas, pour dire le moins, que la France et les Français sortent grandis de cette épreuve, qui a plutôt mis en lumière nos défauts et nos déficiences que nos qualités et nos atouts.

    Quel prix sommes-nous prêts à payer ?

    Quant à l’avenir, je peine à voir ce qui pourrait en sortir de bon. Je ne crois notamment pas que les bonnes leçons seront tirées de ce qui s’est passé.

    On a, par exemple, fait beaucoup de reproches aux Agences Régionales de Santé, reproches certainement justifiés mais qui ne doivent pas nous faire oublier que ces agences n’existent pas par hasard. Ces bureaucraties coûteuses et paralysantes sont la conséquence inévitable de la déresponsabilisation des acteurs de santé dans un système entièrement socialisé comme l’est celui de la France. Étant donné que, dans le système de santé « à la française », les patients n’acquittent pas le coût de leurs soins et que les médecins n’ont pour ainsi dire pas à se soucier du coût de ce qu’ils prescrivent, il est naturel que les dépenses croissent indéfiniment, puisque le désir de vivre est illimité. Il ne reste donc plus qu’à essayer de « réguler » l’ensemble en lui ajoutant des couches successives de bureaucraties qui, conformément à leur nature de bureaucratie, ne parviennent à limiter les dépenses qu’en générant des pénuries et des aberrations.

    Allons-nous sortir de ce cercle infernal ? Allons-nous rendre de la liberté aux médecins et aux patients ? Allons-nous essayer d’introduire un peu de responsabilité individuelle dans un système qui en manque si cruellement ? Il semblerait plutôt que ce soit le contraire qui se dessine, que les Français ressortent de cet épisode épidémique plus attachés que jamais à leur système socialisé qui a pourtant si cruellement montré ses limites et que leur demande quasi unanime soit qu’on accorde simplement « plus de moyens » à l’hôpital public, soit, à peu près, que l’on verse davantage d’eau sur le sable.

    Si notre État est devenu despotique, il l’est devenu à la demande d’une grande partie des Français eux-mêmes.

    Les Français ont été choqués de découvrir l’état de désindustrialisation de leur pays, notre incapacité à produire rapidement et en grande quantité des choses apparemment aussi simples que des masques (y compris de simples masques en tissu !) ou du paracétamol. On parle de mettre fin à cette dangereuse dépendance vis-à-vis de l’étranger, de rapatrier certaines industries, bref on semble redécouvrir que la notion d’indépendance nationale, finalement, a encore quelque pertinence. Tout cela est excellent, mais les industries n’ont pas quitté la France par hasard et elles ne reviendront pas simplement parce que les Français en ont envie. Notre désindustrialisation a des causes objectives : coût du travail (c’est-à-dire poids des cotisations sociales de tous ordres), fiscalité, réglementation… Sommes-nous prêts à toucher à tout cela ? Sommes-nous prêts à desserrer les contraintes que nous faisons peser sur notre appareil productif, et notamment les contraintes « écologiques » ?

    Sommes-nous prêts à poser franchement la question du coût du travail, c’est-à-dire la question du coût et du mode de fonctionnement de notre « État social » ? La bonne réponse est très vraisemblablement : non. Les Français, à mon sens, restent plus que jamais entichés de leur « modèle social » et de la « transition écologique » et refusent de faire le lien entre l’une et l’autre et les maux dont, à juste titre, ils se plaignent. « Dans la dernière période, écrit Pierre Manent, notre régime a connu une corruption qui a affecté toutes les classes : les riches, car il a favorisé la finance et la rente, en particulier immobilière, et a incité la haute technostructure à se détourner de la nation jusqu’à perdre parfois le sens du bien commun ; les pauvres et les modestes, car il a découragé le travail par des prestations sociales indiscriminées. Les fonctions dites régaliennes – armée, sécurité, justice – ont été privées de ressources. Donc, ou bien nous procéderons à la réallocation des ressources en faveur des fonctions régaliennes et de la rémunération du travail, ou nous nous immobiliserons de plus en plus dans l’administration par l’État de ressources de plus en plus rares, tandis que se poursuivra notre étiolement politique et moral. »

    Telle est en effet l’alternative qui s’offre à nous, mais je crains fort que ce soit la seconde branche, celle de l’immobilisation et de l’étiolement, qui soit choisie et que la seule conséquence de cette crise soit d’ouvrir encore un peu plus le robinet de l’endettement pour, surtout, ne toucher à rien de fondamental.

    « Où suis-je ? Et quelle heure est-il ? » À ces questions j’aurais fort envie de répondre que nous sommes dans l’océan Atlantique, la nuit du 14 au 15 avril 1912, et que l’orchestre va bientôt s’arrêter de jouer. Mais les nations ne coulent pas comme les navires. Personne ne peut dire lorsque la voie d’eau est irréparable et le naufrage certain. Un sursaut totalement inattendu, ou un miracle, restent toujours possibles.

    Alors, peut-être sommes-nous au printemps 1424, lorsqu’une jeune fille de treize ans entendait un ange lui raconter la grande pitié qui était au royaume de France.

    Illustration : Une passion française, une valeur républicaine, la servilité

  • La Royauté serait une dictature. Questions, réponses à cette objection stupide.

    1A.jpgSource : https://www.facebook.com/GroupeDActionRoyaliste/

    Certains de nos contradicteurs nous disent, sans complexe : « La Monarchie, c'est la dictature, tout le contraire de la République... ». Voici quelques éléments de réponse à cette affirmation absurde !


    Dans l'histoire comme dans le projet contemporain, et c'est de la France dont il s'agit ici, la Monarchie n'est pas une dictature et n'a pas vocation à le devenir, même si la tentation d'un régime autoritaire a pu exister de la part de quelques royalistes lors du premier XXe siècle, furieux de la déliquescence d'une IIIe République qui laissait la voie ouverte à la puissance germanique.

    Sous l'Ancien régime, la Monarchie était plus fédérative que centraliste, et les provinces, les villes, les métiers avaient de nombreuses libertés, des « franchises et privilèges » disait-on alors, au point que l'historien Funck-Brentano a pu parler d'une « France hérissée de libertés ». Cela n'empêchait pas la construction d'un État central qui s'imposait peu à peu à tous, à un rythme lent mais sans discontinuer et sans, sur le fond, attenter aux « libertés traditionnelles », cherchant plutôt l'équilibre que la démesure. Bien sûr, la nécessaire lutte contre les féodalités ne se faisait pas toujours dans la délicatesse et la raison d’État, en devenant un élément important de l'exercice et de l'essence même de l’État, a parfois justifié des mesures qui ressemblent à celles d'un état d'urgence contemporain. Comme tous les régimes humains, la Monarchie n'est pas « parfaite », en particulier parce qu'elle reconnaît, justement, l'imperfection des hommes, et qu'elle s'en contente sans vouloir forger un « homme nouveau », vieux rêve des utopies que les républicains de 1793 voudront mettre en application, obligés alors d'instaurer un régime de Terreur qui préfigure les totalitarismes du XXe siècle...

    La Monarchie, aujourd'hui, ne serait pas plus une dictature qu'elle ne l'a été avant 1789 et de 1814 à 1848, cette dernière période étant celle de l'installation définitive d'un système parlementaire qui, sous les Républiques suivantes, a dégénéré en parlementarisme, au moins jusqu'en 1958 et l'instauration d'une République plus « monarchique » que les précédentes sans aller jusqu'à son terme institutionnel logique...

    S'il y a l'exemple des Monarchies européennes, plus symboliques que décisionnaires, elles ne sont pas forcément représentatives des espérances monarchiques françaises. Mais elles montrent à l'envi que l'idéal monarchique n'a rien de dictatorial, et, dans le cas de l'Espagne, la royauté a permis et a mené une « révolution tranquille » qui, si elle peut parfois nous surprendre, voire nous choquer, a inauguré véritablement une pratique du débat politique décomplexé et un régime parlementaire classique selon les canons européens... Ce dernier exemple ne signifie pas que cette forme de la Monarchie soit exactement adaptée à la France, mais il montre les possibilités démocratiques offertes par une Monarchie locale.

    La Monarchie « à la française », par son essence même, est le meilleur antidote à la dictature, y compris à celle de l'Opinion publique, souvent versatile et parfois inflammable : en ancrant la magistrature suprême de l’État dans le temps et dans les habitudes, au-delà des intérêts particuliers (et antagonistes, souvent) du moment et d'un lieu, elle peut jouer ce rôle de représentation diplomatique nationale et celui d'un trait d'union entre les diversités françaises, d'un arbitrage permanent et mesuré sans être omnipotent et hyperactif... En somme, tout l'inverse d'une République trop centralisée ou (et ?) trop féodaliste (partitocratique, entre autres) dont l'état d'urgence apparaît désormais comme la défense maladroite, celle d'un régime qui ne croit même plus en sa légitimité propre...

  • Une fausse reprise économique en K qui finira très mal en 2021, par Marc Rousset.

    Le repli des grandes valeurs technologiques américaines a fait chuter, vendredi, de plus de 4 % l’indice NASDAQ, qui a enregistré sa plus lourde chute hebdomadaire depuis fin mars. Entre le vendredi 4 septembre et le mardi 8, le NASDAQ 100 avait déjà dégringolé de plus de 10 %. La correction à Wall Street n’est pas terminée ; le doute s’est désormais installé et la volatilité est de retour.

    marc rousset.jpgLes investisseurs se demandent si le secteur de la tech peut continuer à monter jusqu’au ciel pour soutenir l’ensemble du marché. Les 5 entreprises GAFAM représentent un quart de la valeur du S&P 500 et plus de la moitié de celle du NASDAQ 100. Le fabricant de camions électriques et à hydrogène Nikola, dans lequel General Motors vient de prendre une participation, a plongé, le jeudi 10 septembre, de 11,3 %, suite à des accusations de « fraude ».

    Tesla est le symbole de la « bulle » financière à Wall Street. Avec une capitalisation boursière de 400 milliards de dollars, les marchés apprécient à plus de 800.000 dollars pièce chaque Tesla vendue, contre 16.500 dollars pour une Toyota et 1.840 dollars pour une Renault. Tesla, qui va affronter une concurrence mondiale, affiche toujours une hausse de plus de 300 % depuis début 2020, mais a plongé de 33 % depuis le 1er septembre. En cas de krach, la Fed achètera cette fois-ci des actions, ce qui représentera la dernière folle mesure, avant l’explosion et l’effondrement monétaire, pour sauver la Bourse et le marché obligataire. Des mesures de soutien direct aux populations avec l’argent que la Fed n’a pas (monnaie hélicoptère) seront aussi adressés aux Américains en cas de chômage important.

    La dette publique et l’endettement global des États-Unis augmentent à une vitesse vertigineuse pour atteindre, aujourd’hui, respectivement 27.000 milliards de dollars et 80.000 milliards de dollars. Pour l’année fiscale 2020, le déficit public américain dépassera les 3.500 milliards de dollars, soit pratiquement le PIB annuel de l’Allemagne. Les actifs du bilan de la Fed qui s’élevaient à 2.000 milliards de dollars en 2009, après avoir doublé par rapport à 2008, ont de nouveau presque doublé en dix ans pour atteindre 3.800 milliards de dollars en 2019, et auront de nouveau pratiquement doublé pendant la seule année 2020, pour atteindre plus de 7.000 milliards de dollars. Mais tandis que le bilan de la Fed augmente, la vitesse de circulation de la monnaie a diminué de moitié puisqu’elle est passée de 1,96, en 2008, à 1, en 2020. Le PIB américain, lui, progresse à la vitesse de l’escargot pour atteindre péniblement les 20.000 milliards de dollars.

    On aura tout vu puisque c’est maintenant la Fed, et non plus seulement Trump, qui encourage le Congrès à dépenser plus. Il y a une fusion de la Fed et du Trésor américain pour pratiquer la fuite en avant, du jamais-vu depuis la création de la Fed. Le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin, face à la gravité de la situation, envisage même des annulations de remboursements de prêts aux petites entreprises. De plus, la Fed est dans l’incapacité de relever les taux pour soutenir le dollar car elle mettrait en danger mortel la reprise économique. Les risques d’inflation aux États-Unis peuvent devenir un jour très sérieux. La réalité, c’est que les États-Unis, comme l’Europe, sont en train de devenir un nouveau Japon. Nixon, en annulant la convertibilité de l’or en 1971, n’avait pas réalisé que cela conduirait, à terme, à la désindustrialisation des États-Unis.

    La reprise économique artificielle a, en fait, la forme d’un K dont la barre ascendante représente le luxe en France, les GAFAM aux États-Unis ainsi que les bulles immobilières et boursières, tandis que la barre descendante représente le chômage et les secteurs en régression. Christine Lagarde doute même de la reprise en 2021 « car très dépendante de l’évolution de la pandémie ». Quant au président faucon de la Bundesbank Jens Weidmann, il enjoint les dirigeants européens de mettre fin au soutien budgétaire de l’économie afin d’éviter « une sorte d’illusion de la dette ».

    Seule l’intervention des banques centrales empêche le krach dans l’immédiat, mais chaque jour qui passe, la perte de confiance dans les monnaies actuellement thésaurisées augmente, et gare au jour où plus personne ne voudra de la monnaie ou du papier financier, ce qui conduira à l’effondrement monétaire, économique et probablement politique du Système.

     

    Marc Rousset

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • Plaidoyer pour un retour de la monarchie !, par Fré­dé­ric de Natal.

    « La solu­tion dynas­tique aurait l’avantage de faire dis­pa­raître la riva­li­té quais struc­tu­relle entre le pré­sident de la répu­blique et le pre­mier ministre et de rééqui­li­brer la consti­tu­tion gaul­lienne selon la lettre et l’esprit du texte de 1958 (…) ».

    Crise iden­ti­taire, éco­no­mique, sociale et poli­tique, la France fait désor­mais face aux menaces d’une dérive auto­ri­taire du gou­ver­ne­ment, qui pro­fite de la crise du covid-19 pour s’octroyer qua­si­ment les pleins pou­voirs. Une situa­tion inquié­tante et anxio­gène pal­pable chez les fran­çais et qui pour­rait plon­ger l’Hexagone dans une guerre civile. Sys­tème ins­ti­tu­tion­nel encore pré­sent dans de nom­breux pays, dont l’Europe, la monar­chie appa­raît de nou­veau  comme une alter­na­tive cré­dible à une Vème Répu­blique éta­ti­que­ment épui­sée et sur son lent déclin. Avec trois pré­ten­dants au trône, deux Bour­bons et un Napo­léon, les fran­çais ont le choix du roi !

    Mena­cée par le ter­ro­risme et la remise en cause de sa paix civile,  au bord de la catas­trophe finan­cière, la France est un vol­can citoyen qui gronde depuis plu­sieurs mois. Face à un gou­ver­ne­ment qui n’arrive pas à endi­guer une crise morale qui frappe de plein fouet les fran­çais ni à trou­ver des solu­tions à la crise sani­taire, liée à la pan­dé­mie covid-19, qui secoue l’Hexagone, nos com­pa­triotes se cherchent une alter­na­tive.  « La monar­chie consti­tu­tion­nelle est une bana­li­té en Europe, que ce soit au Royaume-Uni, au Dane­mark, en Nor­vège …alors pour­quoi pas chez nous ?». Inter­viewé par le maga­zine l’Express en 2019, le prince Jean d’Orléans, héri­tier des Capé­tiens, pose cette ques­tion per­ti­nente qui com­mence à faire débat par­mi la classe poli­tique, quoique prompte à cri­ti­quer ou pro­fi­ter de toute la pompe monar­chique qui carac­té­rise la Vème répu­blique et sa consti­tu­tion taillée sur mesure pour un roi. Raillée, sem­pi­ter­nel­le­ment cari­ca­tu­rée,  mal­me­née par l’histoire offi­cielle, avec presque un mil­lé­naire d’existence,  la monar­chie fran­çaise a pour­tant un bilan dont elle ne sau­rait rou­gir et sur lequel ont mar­ché ample­ment les répu­bliques qui se sont suc­cé­dées depuis 1870.

    La suite sur Monar­chies et dynas­ties du monde

    Relayé par le blog national RN/CRAF.

    https://www.actionfrancaise.net/

    https://www.actionfrancaise.net/2020/11/26/plaidoyer-pour-un-retour-de-la-monarchie/

  • L’or et les réalités économiques se vengeront des illusions boursières, par Marc Rousset.

    Le Dow Jones a franchi momentanément, pour la première fois, la barre des 30.000 points, à Wall Street. Depuis l’investiture de Donald Trump, le 20 janvier 2017, il a grimpé de plus de moitié. L’indice parisien est parti pour boucler son meilleur mois de novembre depuis plus de trente ans.

    marc rousset.jpgLe sentiment dominant des boursiers, avec la probable nomination au Trésor de Janet Yellen, ancienne présidente de la Fed, est que des solutions vont être trouvées pour tous les problèmes des sociétés occidentales.

    Cette euphorie nouvelle repose, en fait, sur les potentiels des vaccins, sur l’assurance que tous les gouvernements dans le monde vont continuer à s’endetter de plus belle, sur les certitudes que les injections monétaires de la Fed et de la BCE vont continuer, que les taux resteront à des niveaux planchers pendant des années. En 1980, il fallait briser l’inflation ; aujourd’hui, il faut briser la déflation, quitte à choisir l’option démagogique de la théorie monétaire moderne et des hélicoptères monétaires.

    Les réalités économiques présentes devraient, cependant, interpeller les boursiers. L’Italie maintient l’emploi sous perfusion avec interdiction de licencier et chômage partiel jusqu’au 21 mars 2021, afin d’éviter 600.000 licenciements. Aux États-Unis les banques alimentaires concerneraient 50 millions de personnes et plus de 7 millions d’enfants dans une extrême pauvreté.

    La dette totale publique et privée des États-Unis devrait s’élever à 80.000 milliards de dollars à fin 2020, soit une augmentation de 9.000 milliards par rapport à 2019. En zone euro, la dette globale a augmenté de 1.500 milliards de dollars en neuf mois et s’élève à 53.000 milliards de dollars à fin septembre. Comment l’économie mondiale pourra-t-elle se désendetter à l’avenir sans des conséquences impossibles à supporter ? Le remboursement paraît impossible à l’économiste Jean-Jacques Rosa : « Je pense que nous assisterons à des défauts de paiement de pays et d’entreprises. Des accidents très sérieux sont devant nous. »

    Quant à la BCE, elle alerte sur la vulnérabilité des banques européennes. La pandémie accroît le risque d’insolvabilité des entreprises et des ménages, ce qui fragilise leurs créanciers. Les banques vont bientôt faire face à 1.400 milliards d’euros de crédits à risques, susceptibles de mettre en péril le système financier. Plus les banques prêtent, avec un niveau de profitabilité trop faible de 2 %, plus elles prennent des risques pour leur propre stabilité. En Italie, les dettes souveraines représentent 19 % des actifs totaux des banques. Ce ne sont pas les vaccins qui vont faire disparaître tous les avis de tempête sur l’économie.

    L’or vient de baisser à 1.800 dollars l’once, ces deux dernières semaines, soit une baisse d’environ 10 %. Cependant, de nombreux établissements financiers voient l’or à 2.300 ou 2.500 dollars l’once, en 2021. Selon un modèle très sérieux du rapport 2020 In Gold We Trust faisant intervenir des hypothèses de croissance de la masse monétaire et des ratios différents de couverture en or par les banques centrales, l’or devrait coter 4.800 dollars, en 2030, avec un maximum possible à 8.900 dollars l’once. La réalité hallucinante, c’est que les Bourses s’envolent, fin 2020, alors que nous sommes dans une période de crise ! Tout cela se terminera par la récession et la déflation ou, beaucoup plus probablement, par l’hyperinflation. Que ce soit en matière boursière, économique, politique ou migratoire, l’inconscience et l’irresponsabilité caractérisent les sociétés occidentales.

     

    Marc Rousset

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • Artsakh : La Russie pourrait bientôt intervenir alors que les Azéris et les Turcs commencent à installer 4.000 terrorist

    Des sources proches du gouvernement de la République Arabe Syrienne ont réussi à obtenir des informations selon lesquelles la Turquie, en coopération avec l’Azerbaïdjan, a fourni des documents pour l’installation légale du premier groupe de pas moins de 4 000 Turkmènes (venus en Azerbaïdjan en tant que terroristes et mercenaires) qui s’installeront bientôt dans les villes et villages du sud du Haut-Karabakh.

    4.jpgCes villes et villages étaient autrefois peuplés d’Arméniens, qui ont été contraints de quitter la région après l’attaque azérie du 27 septembre. Comme ces « colons » sont pour la plupart des terroristes et des extrémistes qui ont combattu au sein d’organisations djihadistes telles que Jabhat al-Nusra et l’État Islamique, la formation de bastions wahhabites dans la zone frontalière avec l’Arménie, en particulier à sa frontière sud-est, ne peut être exclue.

    En plus d’être un danger potentiel pour les troupes arméniennes du Haut-Karabakh, ainsi que pour les soldats de la paix russes le long de la Ligne de Contact, ces terroristes sont également susceptibles d’entrer en contact avec les troupes arméniennes régulières en Arménie même, ainsi qu’avec les gardes-frontières russes qui aident l’Arménie à protéger ses frontières contre deux voisins turcs extrêmement agressifs et expansionnistes.

    Il est très probable que cela conduise à une nouvelle guerre et que la Russie se retrouve dans une situation où elle devra choisir entre apaiser la Turquie et l’Azerbaïdjan ou s’engager dans une confrontation à grande échelle pour sauver non seulement ce qui reste du Haut-Karabakh, mais aussi l’Arménie elle-même. Et c’est loin d’être impossible, car même les Azéris sont tristement célèbres pour leurs crimes de guerre odieux contre les Arméniens et leur patrimoine.

    Et même si les Turcs sous le mini-sultan néo-ottoman Recep Tayyip Erdogan et leurs demi-vassaux azéris sous Ilham Aliyev parviennent à empêcher une guerre ouverte (à condition même qu’ils veuillent maintenir le statu quo actuel), il est très peu probable qu’ils empêchent (encore une fois, à condition qu’ils le veuillent en premier lieu) de véritables terroristes de faire ce pour quoi ils ont été formés : le terrorisme.

    D’un autre côté, c’est peut-être précisément ce que veut la Turquie, car Erdogan a été désagréablement surpris par l’intervention de la Russie qui a empêché la victoire complète des néo-ottomans et un nouveau massacre des Arméniens sur leurs terres ancestrales. La signature du traité de paix trilatéral entre la Russie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan a laissé la Turquie en dehors, malgré le fait que l’implication de la Turquie était cruciale pour l’Azerbaïdjan.

    La stratégie consistant à installer les terroristes si près du flanc sud critique de la Russie, à proximité directe du Caucase du Nord, toujours volatil, pourrait conduire à mettre la Russie au pied du mur, ne lui laissant d’autre choix que d’intervenir directement, ce qui conduirait inévitablement à une défaite du néo-otomanisme, car l’Azerbaïdjan (et même la Turquie elle-même) est, militairement parlant, un nain par rapport à l’imposante armée russe.

    Et avant que quiconque ne suppose que l’Azerbaïdjan et la Turquie seraient en mesure de répéter le succès des drones israéliens et turcs de conception occidentale, qu’ils ont utilisés contre l’armée désuète de l’Artsakh, le déploiement récent par la Russie de systèmes de guerre électronique avancés dans la région annulera très certainement cet avantage. En dehors de cela, la Russie elle aussi connaît un énorme succès dans le développement de ses propres drones armés.

    Sources : https://fort-russ.com

    https://reseauinternational.net/

    traduit par Réseau International

  • Les « emmerdes » volent en escadrilles …, par Jacques Myard.

    Ô surprise, le gouvernement découvre que les « emmerdes » volent en escadrilles. Il est vrai que la vie politique n’a jamais été un long fleuve tranquille et ne le sera jamais.

    Néanmoins, il y a une grande différence entre des événements fortuits qui tracassent le politique, l’interpellent et l’alarment en survenant de manière inopinée et ceux qui s’inscrivent dans la logique de l’action gouvernementale et en sont les conséquences directes.

    1.pngRegardons les faits en face :

    est élu sans le soutien d’un réel mouvement politique, il l’emporte essentiellement en raison de l’affaire Fillon savamment manigancée, sans oublier les propres fautes et propres pièges de ce dernier.

    – Les députés de la Macronie élus sont des députés « hologrammes » élus sur le seul nom du Président, et surtout sans corpus politique réel en dehors du fameux « en même temps », soit le paroxysme des contradictions érigées en système politique…

    – Les projets slogans succèdent aux projets slogans, notamment la suppression de la taxe d’habitation qui prive les collectivités de leurs ressources et provoque les gilets jaunes par l’augmentation des taxes sur les carburants créées pour compenser, et la réforme des retraites à points : un chef-d’œuvre de technocratie qui étatise tous les régimes privés et provoque manifestation sur manifestation.

    Pour faire face, le gouvernement utilise et réutilise les forces de l’ordre, police et gendarmerie, qui, samedi après samedi, font face à de multiples violences et accusations.

    Les attentats terroristes, la pandémie du Covid-19 accroissent la tension sur les policiers et gendarmes qui ne supportent plus d’être vilipendés sur les réseaux et craignent pour leurs familles mises en danger.

    C’est dans ces conditions que le gouvernement estime opportun de présenter un projet de loi pour interdire la diffusion des images des policiers prises lors du maintien de l’ordre, projet jugé par les journalistes, des avocats et professeurs comme une atteinte inadmissible à la liberté d’informer.

    On ne peut nier qu’il y a nécessité de protéger les hommes et les femmes des force de l’ordre ; il reste à savoir comment.

    C’est dans ce contexte très simplifié, en oubliant les bons mots et le sempiternel pathos du Président, que surviennent des épisodes non prévus : des policiers passent à tabac un compositeur noir ; 24 heures après, c’est un CRS qui est également passé à tabac par des Black Blocs.

    Tout part alors en vrille médiatique, la crise politique éclate, le préfet de police sera-t-il le fusible ou est-ce le ministre de l’Intérieur lui-même qui doit partir pour sauver la Macronie ?

    La réalité est beaucoup plus grave, la crise est plus profonde, elle a pour racines le Président lui-même, dont l’absence de vision politique construite à partir des réalités nationales est totale ! Sa majorité « hologramme » se fracture, car sans cohésion politique réelle. Elle perd jour après jour des députés.

    Le roi est nu, sans prise politique sur la nation. Sans cohérence d’action, le roi Jupiter se « hollandise » à grands pas !

    Il ne peut alors gouverner que par le diktat technocratique, il ne peut se protéger que par les forces de l’ordre, seul et dernier rempart des institutions.

    Et, cerise sur le gâteau, le Conseil d’État censure une mesure, prise par décret, qui restreignait la liberté du culte, malmenée par une interdiction non proportionnelle : une gifle sans appel pour ce gouvernement prisonnier de son idéologie technocratique !

    Aucun gouvernement ne peut perdurer dans ces conditions, la crise politique évolue vers une crise de régime.

     

    Jacques Myard

    Homme politique
    Maire de Maisons-Laffitte
  • La catastrophe énergétique qui vient, par Jean-Marc Frenove.

    Le niveau des revenus et la stabilité de la société ne se maintiendront pas dans un monde à énergie décroissante.

    On a stoppé Fessenheim, qui produisait deux gigawatts électriques. Cette décision de Macron, d’une bêtise effrayante, montre la misère intellectuelle de cet homme et de ceux qui l’entourent, dans le domaine des sciences et de la technologie.

    5.jpgQue se passerait-il si les 300 passagers d’un Airbus découvraient en vol que leurs pilotes n’ont aucun diplôme de pilotage et qu’ils ne vont donc pas savoir poser l’avion ? C’est exactement la situation des Français avec le , car les équilibres énergétiques et la quantité de CO2 (gaz carbonique) ne relèvent pas du domaine des opinions mais du domaine de la science. Nous avons, en France, les meilleurs ingénieurs du monde, et nous confions le pilotage de l’énergie à des saltimbanques comme Hulot, à des béotiens, voire à une parfaite incompétente. Or, l’énergie nucléaire zéro fumée, zéro CO2, c’est l’énergie qui a fait le moins de morts dans l’Histoire de l’humanité. On peut dire que les anti-nucléaires nous ont bien bourré le crâne, mais ils mènent toute l’humanité à la catastrophe.

    Il faut prendre conscience que nous vivons dans un monde fini. Notre terre a 12.700 km de diamètre et ne grandira pas. Or, la théorie économique postule que la croissance est illimitée. Cette théorie anthropocentrée (centrée sur l’homme) dit que la production dépend du capital et du travail. Le produit intérieur brut n’a donc pas de limites. Ce postulat est repris en chœur par toutes les instances internationales européennes, onusiennes, etc., et il est complètement faux.

    Remémorons-nous la représentation de l’univers avant Copernic : on imaginait la Terre au centre de l’Univers (géocentrisme). Cette erreur fondamentale rendait impossible la compréhension et la prévision du mouvement des astres. Eh bien, la théorie économique avec laquelle nous tirons des plans depuis deux siècles est aussi fausse que la théorie de l’Univers avant Copernic.

    Elle est fausse parce que l’homme ne fournit pratiquement aucun travail au sens physique du terme, il ne fait que concevoir et conduire des machines beaucoup plus puissantes que lui.

    Ces machines fabriquent et transportent tout ce que nous consommons et elles ont un besoin absolu d’énergie : combustible ou électricité. Sans énergie, tout s’écroule et vous revenez au temps où 90 % de la population cultivait la terre à la main pour survivre. Autrement dit, le PIB, qui mesure la production, est une fonction quasi linéaire de la quantité d’énergie disponible.

    L’humanité affronte une terrible contrainte :

    D’abord l’épuisement des ressources ; la production de pétrole et de gaz a passé son pic il y a une dizaine d’années. Désormais, elle reculera sans cesse.

    De plus, il faut se passer des énergies à CO2 : le gaz, le pétrole, et le charbon.

    Le plus simple serait, déjà, de ne pas recarboner l’électricité. M. Macron l’a compris (?), qui a fermé Fessenheim, relancé quatre centrales à charbon (chacune 100.000 tonnes de CO2/jour) et commandé à l’Allemagne la construction d’une centrale à Landivisiau (40.000 tonnes de CO2/jour). Un bon pilote !

    Quelles sont les énergies sans carbone ?
    – Les éoliennes ? Elles ne produisent qu’un jour sur quatre et ont montré partout (France, Allemagne, Danemark, Espagne) leur incapacité à répondre à la demande. Les éoliennes, c’est faire croire aux nigauds qu’on protège la planète, et derrière, le charbon et le gaz fournissent les trois quarts de l’électricité.
    – Le photovoltaïque ? Très faible, il a la propriété de ne pas fournir d’énergie quand on en a le plus besoin : la nuit et l’hiver.

    La seule énergie forte, durable (1), sans fumée ni CO2, c’est le nucléaire.

    Et il va falloir doubler la puissance du système électrique pour passer aux transports sans CO2 ; on peut douter de la capacité de nos dirigeants à admettre ce changement.

    Et s’ils ne font rien, le manque d’énergie étranglera la production et provoquera des émeutes. Qui veut prendre ce pari ?

     

    (1) Aux calculs actuels, les réserves d’uranium et de thorium autoriseraient environ 1.000 ans d’énergie électrique.

     

    Jean-Marc Frenove

    Economiste et spécialiste des énergies
     
  • 30 et 31 janvier : Manifestations « Marchons Enfants » partout en France contre la PMA sans père, la GPA et le projet de

    Le mouvement social associatif unitaire mobilisé sous le label « Marchons Enfants » dénonce l’irresponsabilité du gouvernement qui impose l’examen du projet de loi « bioéthique » en 2nde lecture au Sénat à partir de la mi-janvier alors même que la crise sanitaire est responsable d’une vie démocratique fortement dégradée et qu’un 3e confinement se profile.

    Alors qu’Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, vient de laisser entendre qu’un 3e confinement est sérieusement envisagé à la rentrée, l’heure est-elle vraiment à la poursuite de l’examen du projet de loi « bioéthique » ? Ce calendrier a été connu le 15 décembre, alors que les Français avaient évidemment la tête à la mise en place du couvre-feu et à l’organisation de vacances de Noël particulières et atypiques. Comment justifier de l’urgence ou de la priorité à accorder à ce projet de loi qui n’est ni bio, ni éthique ? La gêne de l’Exécutif est évidente : pas un mot du Président de la République sur ce sujet, ni du Premier ministre, ni d’aucun des membres du gouvernement.

     

    Un mépris du Sénat et du débat parlementaire ?

    Le processus législatif a pour but de construire dans le temps un texte prenant en compte les enrichissements des députés et sénateurs. Mais pour Emmanuel Macron et Jean Castex, la 2nde lecture du texte au Sénat ne mérite même pas un ministre disponible à 100%. Car qui peut imaginer qu’Olivier Véran, en première ligne sur ce projet de loi, pourra assurer un suivi sérieux des amendements et des débats alors même qu’il doit gérer une crise sanitaire qui n’en finit pas ? Pour l’Exécutif, peu importe le texte qui sera voté par les sénateurs parce qu’il compte sur leur majorité à l’Assemblée nationale. Vision inquiétante de la démocratie et du débat parlementaire, et surtout méprisante pour les sénateurs.

     

    Vers une réécriture en profondeur du texte


    Comme ils l’avaient fait en 1ère lecture, les sénateurs devraient réécrire le texte adopté en catimini par les députés au cœur de l’été. L’enjeu est même d’aller plus loin en supprimant la PMA sans motif médical et effaçant le père. Le respect de la finalité de la médecine comme celui de l’intérêt supérieur de l’enfant conduisent à confirmer le bien-fondé de l’encadrement actuel de l’accès à la PMA.

     

    Mobilisation générale partout en France les 30 et 31 janvier


    Malgré un contexte sanitaire qui met notre système de santé en tension, qui met en péril grave l’économie et qui génère une vie démocratique fortement dégradée, le gouvernement veut avancer sur un projet de loi complexe et clivant, inutile et dangereux. Mais l’impossibilité d’organiser de grandes manifestations nationales n’empêchera pas de le dénoncer dans la rue, comme le 10 octobre dernier où plus de 60 manifestations avaient eu lieu partout en France, rassemblant des dizaines de milliers de personnes.

    Et quel que soit leur avis sur le projet de loi, les Français sont invités à dénoncer ce calendrier inacceptable et irresponsable, et ce d’autant plus que les restrictions des libertés fondamentales se multiplient : libertés de déplacement, d’éducation, d’enseignement, de la presse, de culte… Depuis quelques mois, la tendance est inquiétante.

    Avancer en douce sur ce texte qui divise laisse inévitablement penser aux Français que l’Exécutif profite du contexte et réduit d’autant plus volontiers les libertés fondamentales. De fait, c’est contre le projet de loi « bioéthique » que les plus importantes manifestations ont eu lieu à Paris depuis le début du quinquennat, selon Occurrence, le célèbre cabinet « indépendant », déclaré « expert » en comptage de manifestants.

     

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  • Bientôt des « machines à voter » en France ? Le gouvernement veut instaurer le vote par anticipation en 2022.

    Dans un bureau de vote à New York, le 27 octobre 2020. (Anthony Behar/Sipa USA/SIPA / Anthony Behar/Sipa USA/SIPA)

    Déjà en vigueur dans certains Etats américains, ce système constituerait une première en France.

    Le gouvernement a déposé ce mardi 16 février au Sénat un amendement destiné à permettre le vote par anticipation pour l’élection présidentielle de 2022, ce qui constituerait une première en France s’il est adopté par les parlementaires.

    Cet amendement ajouté au dernier moment à un texte sur l’organisation technique du scrutin présidentiel prévoit un vote par anticipation dans certains bureaux, via une machine à voter, à une « date fixée par décret, durant la semaine précédant le scrutin », indique l’amendement.

    Les électeurs pourront, selon l’exposé du texte, « demander à voter dans une autre commune de leur choix parmi une liste de communes arrêtées par le ministre de l’Intérieur ». Le texte technique sur l’élection présidentielle, déjà adopté par l’Assemblée nationale en janvier, doit être soumis jeudi en séance publique au Sénat, à majorité de droite.

    « Totalement opposé à la tradition française »

    Auparavant, l’amendement aura été examiné mercredi par la commission des Lois qui devrait le repousser, selon la majorité sénatoriale. Il sera ensuite présenté le lendemain au vote de tous les sénateurs.

    Aussitôt le texte déposé, le président des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a affirmé à l’AFP qu’il n’était « pas question que le Sénat puisse prêter la main à ce genre de manoeuvre politicienne ».

     

    « Nous y sommes fortement opposés. D’abord c’est un amendement, ce qui permet au gouvernement de passer sous le radar du Conseil d’Etat, et en dehors d’une discussion parlementaire approfondie. [...] Ensuite, pour l’élection présidentielle qui est la clé de voûte de nos institutions, on ne peut pas faire les choses à la va-vite ».

     

    « Un vote par anticipation est totalement opposé à la tradition française [...] c’est un amendement stupéfiant qui montre la légèreté du gouvernement sur les principes démocratiques », a conclu Bruno Retailleau.

    Bronca contre les machines à voter

    Même tonalité chez les centristes, dont le chef de file Hervé Marseille a qualifié l’amendement « d’Ovni ». « Tout le monde est à peu près convaincu qu’il faut repousser ce machin-là », a-t-il poursuivi auprès de l’AFP. « La majorité sénatoriale ne va pas déférer à un texte comme celui-là, dans les conditions dans lesquelles ça arrive. Ce n’est même plus du mépris ».

    « Soyons vigilants face aux manoeuvres de LREM qui sournoisement souhaite (encore) changer les règles », a renchéri sur Twitter la sénatrice LR Valérie Boyer.

    Le député ex-LREM Matthieu Orphelin s’est pour sa part déclaré favorable au vote par anticipation mais, a-t-il tweeté, « dans des vrais isoloirs et urnes, pas sur des machines à voter ».

    Florian Philippot (ex-FN) a lancé sur Twitter : « Alerte fraude ! » « La semaine avant le scrutin, les électeurs iraient dans un bureau équipé d’une machine à voter, le dépouillement aurait lieu le dimanche. Quel besoin de faire ça sinon frauder ?! »

    Source : https://www.nouvelobs.com/

  • La contre-révolution devient une exigence !, par Christian Vanneste.

    Lorsqu’un pays marche systématiquement sur la tête, favorise tout ce qui le détruit, privilégie ses ennemis et disqualifie ses défenseurs, la solution ne peut plus se faire dans la douceur du passage d’une majorité à l’autre, encore moins dans l’apparent et lâche confort du maintien de celle qui a mis la France dans un tel état, par peur d’un changement trop brutal.

    christian vanneste.jpgEn 2017, les socialistes ont conservé le pouvoir après un bilan désastreux. Plus exactement, la faction “nouvelle-gauche”, favorable aux minorités et plus encline aux réformes sociétales qu’au progrès social, soutenue par l’oligarchie décadente, a pris le pouvoir contre la droite conservatrice et en éliminant le socialisme “historique”. Les quelques arrivistes forcenés, dénués de conviction qui sont venus des Républicains pour troubler l’opinion et renforcer ce pouvoir nocif devront un jour en répondre !

    C’est une exigence de salut public que le macronisme soit chassé du pouvoir ! Son bilan est désastreux sur tous les plans. Seule la complicité des médias et de leurs propriétaires intéressés parvient encore à cacher la triste réalité aux Français. En 2017, on évoquait une grande opération “mains propres”. Quatre ans plus tard les affaires de corruption qui touchent les proches de l’exécutif traînent en longueur, les transgressions sexuelles dévoilées se multiplient dans le milieu des soutiens au régime. Le progressisme sociétal dévoile son vrai visage, ignoble, que la loi “bioéthique”, avec l’allongement du temps de grossesse où l’avortement est possible, institutionnalise. Sur le plan économique, la France s’enfonce dans une impasse, celle des déficits et de la dette, de l’effondrement de notre industrie vendue à l’encan, d’une chute vertigineuse des compétences. La cigale est aujourd’hui condamnée à demander secours auprès de la fourmi sa voisine, c’est-à-dire à vouloir plus d’une Europe, où la France comptera de moins en moins, pour éviter la banqueroute, alors que c’est l’entrée dans l’Euroland avec l’augmentation du coût du travail qui a précipité le décrochage de la France par rapport à l’Allemagne ! Les sinuosités de la dictature sanitaire ont exhibé à la fois l’incompétence de l’oligarchie française, politiciens et haute administration confondus, le recul de notre recherche et de notre production, l’appauvrissement de notre système de santé. L’arrogance seigneuriale, la morgue, aux deux sens du mot, des responsables de la santé ont méprisé et apeuré les Français, dont les protestations et les manifestations, et même les votes ont été noyés dans l’Etat d’urgence.

    Le plus grave se noue dans le régalien. Tandis que des soldats français meurent au Mali faute d’un matériel adapté, les migrants continuent à entrer en nombre dans notre pays dont le gouvernement ne veut pas protéger les frontières par un choix idéologique qui confine à la trahison. Le comble de la forfaiture est atteint lorsque faute de faire respecter la loi on veut interdire, dissoudre, ceux qui demandent qu’on la respecte, qu’on protège nos frontières, qu’on empêche la dissolution de notre nation dans une immigration excessive et inassimilable. Aujourd’hui, on peut attirer des policiers dans un guet-apens, et tenter de les tuer, à Poissy, sans qu’ils tirent, on peut traiter les soldats français de terroristes, on peut injurier la France et les Français, sans risque, mais on ne peut manifester pacifiquement et intelligemment contre l’immigration sans se faire interdire. On laisse un prétendu humoriste accuser Thaïs d’Escuffon de vouloir décapiter les Sarrasins. Mesure-t-on l’abjection du propos ? Non seulement la porte-parole de Génération Identitaire n’a jamais rien dit de semblable, mais la décapitation existe en France : c’est celle précisément que les nouveaux Sarrasins infligent à des Français comme Samuel Paty. On chasse de la télévision Finkielkraut, mais on y laisse Cohn-Bendit et Belattar tandis que Jack Lang continue de se goinfrer à l’Institut du Monde Arabe. Mais, dans quel pays vivons-nous ? Un pays touché par de nombreux virus, mais qui tue ses anticorps au lieu de les protéger et de les faire fructifier !

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Le conservatisme est le défenseur des libertés. (II), par Christian Vanneste.

    Jamais sans doute depuis deux siècles, la Restauration en France et la Sainte Alliance en Europe, le romantisme dans la littérature et les arts, l’opposition entre l’attirance d’un futur qui a révélé ses risques avec la tourmente révolutionnaire et la nostalgie d’un passé qui allait jusqu’à idéaliser le Moyen-âge, n’a été aussi vive qu’aujourd’hui. A ceux qui avec Macron ne cessent de répéter qu’il faut être en marche pour “aller plus loin”, désormais beaucoup voient l’avenir avec l’humour désenchanté de Pierre Daninos : “hier, nous étions au bord de l’abîme, mais depuis, nous avons fait un grand pas en avant.” 

    christian vanneste.jpgLa pandémie surévaluée et surexploitée dans les démocraties que leur population vieillissante expose davantage a fourni les motifs et les moyens du progressisme. La bataille a été livrée par chaque Etat, mais la Commission bruxelloise ayant procédé à des achats massifs de médicaments inopérants et dangereux, et les Etats en dehors des compétences et du fonctionnement de l’UE, ayant pratiqué la solidarité hospitalière, il est aujourd’hui réclamé une Europe de la santé, qui commence à fonctionner pour les commandes et les distributions de vaccins, afin d’obtenir les prix les plus bas. Comme le système montre les signes habituels du monstre bruxellois, lourd et procédurier, le vilain petit canard hongrois a acheté le vaccin russe. Le “quoi qu’il en coûte” macronien creuse le déficit et la dette en même temps qu’il anémie davantage encore notre économie et transforme nombre de travailleurs en assistés. Peu importe puisque cela accélère la fracture du monde entre les premiers de cordée, hommes et entreprises qui vont survoler la crise, et ceux qui ne sont rien pour lesquels se profile à l’horizon le mirage du revenu universel, envisagé notamment dans le “boboland” parisien. Le travail, l’effort, le mérite, la valeur de l’argent se dissipent dans un brouillard d’où l’on ne sortira qu’avec plus d’Europe, un budget pour la zone euro, et un transfert accentué de souveraineté. C’est Einstein qui disait :” La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent.” Une Europe où les peuples abandonnent la maîtrise de leur destin, où la majorité des hommes perdent l’autonomie et la dignité qu’ils possédaient par le plein-emploi, où leur vote est privé de toute signification, où le continent lui-même après avoir dominé et éclairé le monde en est réduit à jouer les maisons de retraite ou les complexes touristiques, et dont la population est peu à peu remplacée, en même temps qu’elle est invitée à la repentance pour une époque qu’elle n’a pas connue, est-ce là notre avenir radieux ?

    Cependant, malgré le bâillon qu’une véritable dictature sanitaire impose à l’opinion publique, des craquements se font entendre, des fissures apparaissent. Face à la difficulté de se procurer les produits qu’impose dans l’urgence une crise, la relocalisation de certaines productions et des savoir-faire disparus creuse une brèche dans la mondialisation heureuse. Le virus, pour circuler, ayant bel et bien besoin d’un passeport pour celui qui en est porteur, les frontières renaissent et les rictus macroniens s’éteignent. Ces frontières désuètes seront bien utiles pour arrêter l’invasion des clandestins camouflés en demandeurs d’asile si possible mineurs jusqu’à 40 ans, et non accompagnés, bien que venus en masse. Le séparatisme est devenu un risque suffisamment évident pour qu’au-delà des lois timorées, l’idée d’une remigration de l’excédent migratoire soit aujourd’hui délivrée de la censure. La contradiction la plus criante du progressisme se situe dans l’illusion écologique. D’une part la protection de la nature appelle à limiter la mondialisation, et l’intense circulation des marchandises, mais d’autre part, les pastèques, ces gauchistes repeints en vert, sont systématiquement partisans de tout ce qui remet en cause l’existence d’une nature humaine, avec ses sexes bien définis, avec son besoin d’identité, cet enracinement dont Simone Weil pensait qu’il était ” le besoin le plus important et le plus méconnu de l’âme humaine”. La grande peur du réchauffement climatique n’a guère de prise dans une France qui est pour une fois le bon élève grâce au nucléaire. Néanmoins, à la sortie de la terreur sanitaire, elle sera à nouveau utilisée pour cacher aux Français les vrais périls qui les menacent, le déclin économique, la décadence civilisationnelle, l’extinction démographique.

    Le conservatisme c’est aujourd’hui non pas la conservation des routines et des privilèges, des mauvaises habitudes nationales, mais au contraire la volonté de conserver et même de restaurer cette maîtrise de notre destin et de notre identité, sans laquelle il n’y a pas de peuple, et donc pas de démocratie, pas de liberté souveraine de décider de notre avenir en préservant la liberté d’être soi. Être conservateur, c’est résister, et la résistance est le chemin de la liberté.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Premières secousses de la hausse des taux et de l’inflation, par Marc Rousset.

    Wall Street a terminé en forte hausse, ce vendredi, mais sur le mois, le SP 500 est en baisse de plus de 3 % et le NASDAQ de 8,5 %. Le CAC 40 a connu une semaine agitée, mais a gagné 3 % en un mois et 5 % depuis le début de l’année. Depuis le 5 mars 2020, le taux d’emprunt d’État américain sur 10 ans est passé de 0,91 à 1,55 %, en augmentation très rapide ces derniers jours.

    marc rousset.jpgEn un mois, l’action Apple a décroché de 12 % et Tesla de 30 %. Le dollar s’est envolé et l’euro s’est enfoncé. Les investisseurs ont besoin d’être rassurés sur le fait que la banque centrale américaine (Fed) restera à la manœuvre et qu’elle contrôlera une remontée trop forte des taux.

    La situation de la France en matière de compétitivité et d’endettement est dramatique. La part de la France dans les exportations de la zone euro est passée de 13,9 %, en 2019, à 12,7 %, en 2020. Les Pays-Bas, avec le tiers des habitants, exportent en valeur absolue plus que la France ! La dette publique de la France de 120 % du PIB est au-dessus de la moyenne de 97,3 % dans la zone euro. 23 % de cette dette sont détenus par la BCE. La dette, momentanément, coûte de moins en moins cher (1,4 % du PIB pour les intérêts). Prétendre vouloir annuler la dette française du Covid-19 de 215 milliards d’euros n’est pas très sérieux.

    Bruno Le Maire a reconnu publiquement que le reste de la dette publique, soit environ 2.600 milliards d’euros, qui pèse sur la France depuis des années, est en réalité « une dette chronique liée à un niveau de dépense publique le plus élevé de tous les pays du monde ». Seules des mesures structurelles antisocialistes peuvent sauver la France : réformer l’assurance , réformer les retraites avec passage à 65 ans, inciter les Français à travailler plus longtemps, assainir la dépense publique, passer à l’immigration zéro, ce dont ne parle jamais le gouvernement.

    Il est en effet écrit (ce que nous commençons à vivre en ce moment) que les taux d’intérêt remonteront un jour. De plus, cette remontée des taux peut être brutale et inattendue, comme ce fut le cas pour la Grèce, l’Italie, l’Espagne et le Portugal en 2009. Les taux, tels des tsunamis, finiront par remonter à terme lorsque l’inflation apparaîtra pour de bon, même si les banques centrales font tout pour s’y opposer. Gare, donc, au retour de l’inflation, avec risques de krachs boursiers, et à la faillite de la France !

    Christine Lagarde a déclaré que la BCE empêcherait une hausse prématurée des taux. Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE, a dit également qu’il faudrait des interventions monétaires plus fortes, mais les Allemands ont déjà dit non ! Jens Weidmann, président de la Bundesbank, a déclaré que l’essentiel, c’est la stabilité des prix. Inflation au-dessus de 2 % « verboten » (interdit) ! Un moment critique d’explication pays du Sud/pays du Nord  pourrait bien être en avril-mai 2022, après la fin du programme PEPP (Pandemic Emergency Purchase Programme) en mars 2022.

    La Chine s’inquiète d’un krach à venir sur les marchés occidentaux. Depuis le krach de mars 2020, les marchés financiers européens et américains enchaînent les records. Selon un haut dignitaire chinois, « les marchés financiers sont très hauts et cela va à l’encontre de l’économie réelle. Quand l’écart est aussi grand, une correction aura lieu tôt ou tard. » Le bilan de la BCE dépasse désormais les 7.000 milliards d’euros, soit 70 % du PIB de la zone euro. La dette américaine (19.539 milliards de dollars, fin 2016) s’est creusée à 27.810 milliards de dollars, le 20 janvier 2021, soit une hausse gigantesque de 8.271 milliards en quatre ans avec Trump !

    Le système se dirige, à terme, vers l’inflation galopante ou la stagflation. L’or connaît une forte baisse actuellement en euros, suite à la hausse du dollar et à la hausse des taux aux États-Unis, mais le métal jaune attend son heure : que les taux d’intérêt réels deviennent franchement négatifs avec l’inflation de plus en plus forte. Alors que l’or cote péniblement 1.700 dollars l’once, un directeur de Goehring & Rozencwajg attend stoïquement l’inflation et le prochain cygne noir (la hausse des prix agricoles mondiaux, par exemple ?), en prédisant l’or, en fin de cycle haussier, à 15.000 dollars l’once !

     

    Marc Rousset

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
     
  • Au-delà du quadrillage de la ruralité, par Dominique Paolini.

    La fracture France urbaine/France rurale a engendré une grille de lecture qui utilisée sans discernement est grosse d’une vision duale débouchant sur un clivage sommaire et schématique mais néanmoins très parlant. Mais est-il opératoire ? Peut-on fonder une stratégie sur cette dualité ? On objectera que depuis Mao qui a voulu « encercler les villes par les campagnes » ce type de schéma évoque fortement des formes de conflit peu concevables dans nos sociétés ou précisément le monde rural n’est plus détenteur d’un poids démographique, économique et surtout culturel dominant. 

    Les attributs de la modernité lui échappent et même le Mouvement des Gilets Jaunes, né rural est mort (temporairement !) urbain. Reste que le monde rural - la France périphérique - est aujourd’hui porteur de revendications et, osons le mot, de valeurs qui la dressent contre les Métropoles. Les ouvrages et études sur le sujet abondent. Même si la ruralité redevient un acteur politique il est probable qu’une lutte de front avec le monde urbain tournerait à sa confusion quelle que soit la qualité de ses porte paroles ou de son encadrement par : « Résistons ! » de Jean Lassalle, le Mouvement de la Ruralité ou encore les Coordination et Confédération rurales sans parler des GJ et autres réseaux implantés dans le mode rural. Sans compter que l’élargissement de cette fracture si il peut déstabiliser fortement le système emporte parallèlement une négation de la solidarité nationale et de la cohésion sociale. Dilemme donc ! Comment faire jouer un ressort puissant tout en le maitrisant ? En d’autres termes comment mobiliser le monde rural sans verser dans un affrontement social mortifère ? Comment rendre l’affrontement « positif » ?

    Dans un article diffusé par l’agence ACIP, et repris par divers hebdomadaires régionaux Michel Corcelles évoque une initiative originale, prise au printemps 2020 pour jeter un pont entre les mondes ruraux et urbains en recrutant en zone urbaine des saisonniers pour venir au secours d’une agriculture privée de bras roumains, polonais ou marocains du fait la fermeture des frontières pour cause de Covid. « Parmi les initiatives prises au nom des cohésions sociale et nationale il faut signaler un recours aux jeunes urbains et périurbains. Ainsi de nombreuses associations répondirent-elles à l’appel comme « Laissezles-servir » de Seine-Saint-Denis, dirigés pas capitaine Nouroudine Abdoulhoussen, de Mayesha Espoir (les Comoriens de Marseille) ou encore de l’AICS qui regroupe plusieurs centaines de jeunes parisien des 19ème et 20ème arrondissement. Cette initiative, si elle retint l’attention de nombreuses organisations professionnelles sensibles à son enjeu civique se heurta à des difficultés techniques ou physiques et sans doute à des préjugés. Dans le Vaucluse (sous la pression des producteurs de melons) ou en Alsace les autorités durent céder à la pression d’élus conservateurs qui préfèrent le recours à des travailleurs étrangers plutôt qu’à des jeunes Français issus des banlieues ».

    On le voit donc, les intérêts corporatifs, quoique légitimes, ne vont pas spontanément dans le sens la cohésion sociale et il est cocasse d’avoir vu l’establishment macronien - ministre de l’agriculture en tête - défendre en 2020 (une fois n’est pas coutume) la fermeture des frontières contre une profession et des élus - plutôt « de droite » - qui en l’espèce prônaient l’ouverture. Un combat à fronts renversés qu’on risque de retrouver en 2021 car on peut penser que l’environnement sanitaire et professionnel ne sera guère différant au moins pour les huit premiers mois de l’année.

     

    Quadriller la ruralité, oui, mais sans oublier que ceux qui jetteront les ponts vers le monde urbain et péri urbain, jetteront les ponts qui permettront d’éviter que la fracture ne devienne guerre civile.