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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • L'Action Française face à la question sociale. Partie 3 : Dépasser la lutte des classes, par Jean-Philippe Chauvin.

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    Si l’on s’en tient à l’histoire des manuels scolaires ou du « politiquement correct », l’Action Française est, sur le plan social, conservatrice plus que sociale, et son monarchisme ne serait que la volonté de revenir à un ordre ancien constitué de privilèges et de hiérarchies établies une fois pour toutes en des temps lointains, voire immémoriaux : la réalité n’est pas si simple et l’AF encore moins simpliste, malgré les caricatures que certains, y compris se revendiquant du maurrassisme, ont pu donner d’elle.

    jean philippe chauvin.jpgIl lui est même arrivée de frayer avec les syndicalistes révolutionnaires des années 1910 ou avec des « insurgés » des années 30 qui prônaient un véritable renversement du « désordre établi » et de la « démocratie capitaliste et bourgeoise », sans pour autant renoncer à une organisation « corporée » de la société du travail français, évidemment prioritairement dans le cadre national...

    L’Action française ne s’arrête pas à la défense de la nation pour préserver les travailleurs : elle prône la fin du libéralisme du « renard libre dans le poulailler libre » par la mise en place d’une organisation sociale corporative qui rende aux producteurs leur juste place dans la société et leur assure la garantie de leur insertion dans la société, non comme simples consommateurs indifférenciés mais comme producteurs reconnus pour leurs qualités et dans leurs particularités professionnelles et sociales. Dans cette conception corporative, les classes sociales ne sont pas niées mais elles sont appelées à la conciliation, dans le cadre de la production et de la nation : le refus de la lutte des classes comme principe moteur de la société et des avancées sociales en faveur des travailleurs ne signifie pas que La Tour du Pin et ses successeurs de l’Action française méconnaissent l’égoïsme possible des classes dirigeantes ou dominantes, au contraire ! La Tour du Pin n’hésite pas à évoquer, comme Maurras après lui, la possibilité pour l’État de « tordre le bras » à celles-ci, si la justice sociale l’exige… Ce dernier, qui se veut disciple du premier, est d’ailleurs fort sévère avec une part de la bourgeoisie qui peut être aveugle sur la question sociale : « La bourgeoisie ne comprend pas la question ouvrière, et cela, faute de la voir ». Mais il ne s’agit pas, au contraire des marxistes, d’en appeler à la disparition des classes bourgeoises ou possédantes : « Je ne crois pas qu’il faille flétrir la bourgeoisie ni désirer qu’elle disparaisse. A quelque classe qu’on appartienne, on doit en être comme de son pays (…). Les classes moyennes composent, par le nombre et aussi par l’activité, l’élément prépondérant de notre patrie. (…) S’il faut faire mea culpa (ndlr : à propos de la Révolution et de ses conséquences sociales contemporaines), qu’on le fasse en commun et sans se renvoyer la balle. Il ne s’agit pas de récriminer, mais de réparer. » Cette volonté d’aller de l’avant et de « réparer » marque la différence d’avec l’esprit révolutionnaire (jacobin ou marxiste) qui, lui, veut « du passé, faire table rase ».

     

    Dans cette conception maurrassienne des classes sociales et de la recherche d’une concorde nationale, et dans le cadre d’une monarchie à instaurer et enraciner, « les classes peuvent devenir des corps », selon La Tour du Pin, et la monarchie royale doit être cet État minimal garantissant une société libre et corporée, ainsi que l’exercice des libertés locales et professionnelles, et reconnaissant la légitimité de l’organisation des travailleurs, en syndicats ou à travers des corporations (ou associations professionnelles au sein d’un même corps de métier), sans que l’État ne soit autre chose qu’un initiateur, un arbitre suprême au-dessus des intérêts particuliers et le protecteur du bien public national (celui du Travail français sous toutes ses formes productives, industrielles, agricoles ou commerçantes).

     

    La justice sociale n’est pas, alors, un alibi mais un élément fort de la légitimité nouvelle de la Monarchie, comme le signalait Marcel Bianconi dans la presse d’AF il y a près de cinquante ans : « Il le faudra bien s’il veut que se refasse, entre le peuple et lui (le roi), ce solide mariage d’amour et de raison auquel nous devons les plus grandes heures de notre histoire ». C’est aussi tout le sens de la phrase célèbre de Firmin Bacconnier : « la monarchie sera populaire, ou elle ne sera pas ! ».

     

    (à suivre)

  • Baguette & Musette - TDNP#5 - Le Béarn (Aquitaine n°3).

    2737274333.71.jpgEn contact avec le groupe Baguette et Musette, voici les liens de leur page FB et de leur chaîne YouTube :

    https://www.facebook.com/Baguette-Musette-100306598290197/

    https://www.youtube.com/channel/UCD0D7CMu4FE1VmSgO3IHuwQ/videos

     

    Voici la 5ème vidéo d'un groupe "avec une ligne patriote et royaliste" qui se fixe pour but "l'enracinement local sur les régions et identités françaises".

    Ce groupe nous signale ses intentions : "Nous essayons de faire un condensé des cultures locales en parlant de plusieurs domaines comme l'architecture, la danse, la gastronomie, la langue, le chant, l'histoire, les paysages et les savoir-faire".

    Cette 5ème vidéo traite du Béarn

    Les suivantes traiteront d'autres Provinces et terroirs.


     

    Terre de nos Pères sur le Béarn

     

    Illustration de Ernest Gabard :

     

    Ernest Gabard, né à Pau le 19 mai 1879 et décédé à Pau le 7 avril 1957, est un sculpteur et aquarelliste français.

    Il connaît la célébrité avec son personnage dessiné, créé en 1907, Caddetou, naïf et roublard, nez busqué, menton en galoche, cheveux blancs et béret vissé sur la tête, représentant le paysan béarnais avant la guerre de 1914. Après guerre, il réalise une quinzaine de monuments aux morts dont certains de facture pacifiste.

     

    Extrait du début :

     

    The Iconic French Beret is Going Nowhere Fast (1999)

    https://www.youtube.com/watch?v=O4SZk...

     

    Introduction

     

    Les paysages du Béarn 0:52

    Le Béarn en monuments, les églises à protéger 02:04

    Les transformations du paysage béarnais et les espaces préservés 02:59

    La langue béarnaise 03:50

    L’Histoire du Béarn 04:54

    Quelques monuments remarquables, la cathédrale Sainte-Foy de Morlaas et le château de Pau 05:53

    L’habitat rural béarnais 09:59

    La gastronomie local 11:05

    Les costumes traditionnels de la région 16:05

    Exemples de fêtes populaires béarnaises 19:30

    Légendes Locales 21:01

    Pause musicale 22:07

     

    Musique à la fin :

     

    Nadau - Mon Dieu que j'en suis à mon aise (Version Studio)

    https://www.youtube.com/watch?v=JP4jO...

     

    Termes spécifiques employés dans la vidéo :

     

    Calendretas : École de langue béarnaise

    La Garbure : Ragout du Béarn

    La coulade ou charbro : Le Fait de finir sa soupe ou son bouillon en le mélangeant à du vin

    Le pêche roussane : Fruit typique du Béarn

    Jurançon et Madiran : Vins du Béarn

     

    Nota Bene : Le jambon de Bayonne bien que basque est souvent salé avec le sel des salines de Salies-de-Béarn.

     

    Les costumes ossalois :

     

    Chez la femme:

     

    Cothilon : Jupe de laine rouge du costume féminin ossalois

    Le demandau : Tablier porté sur le cothilon

    Ua cinta : Ceinture de rubans servant à décorer le costume féminin ossalois

    La Còha : Sous-coiffe ou bonnette placée sous le capulet

    Le Capulet : Drap en laine rouge porté sur la tête par les femme de vallée d’Ossau

    Le Saint Esprit : Bijou religieux enrubanné

     

    Chez l’homme:

     

    La camisa : Chemise à long pans et à col droit

    La culòta : Pantalon de velours noir arrivant aux genoux

    Lo gilet : Gilet en flanelle écrue et découpé comme une veste, cintré sur le devant et fermé par quatre boutons blancs.

    La vèsta : Veste en laine rouge aux manches d’une autre textile.

    Las caucas : Les chaussures

    Lo bonet: Bèret généralement marron les jours de fête et noir ou bleu marine au quotidien.

     

    La Faranla : Fête populaire où l’on danse sur des bransles chantées et non instrumentalisées, à la suite d'un carnaval où l'on a fait brûler la mascotte de la fête.

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITES DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS REEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    Après avoir appuyé la grande manif du 6 octobre, lafautearousseau appuie les suivantes : Manifestations contre la PMA les 17 mai et 14 juin 2020...

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    Y aurait-il, même venant de loin, pour l'occasion, des personnes désireuses de venir se faire "expliquer", même de dehors, dans la rue et devant le portail fermé, l'ensemble "maison/jardin/l'homme Maurras" : lafautearousseau peut vous recevoir et vous fournir toutes les explications nécessaires...

    Ces rencontres calmes, pacifiques, seraient l'occasion de manifester, sereinement mais publiquement, devant le portail de la maison de Maurras :

    1. Pour demander la ré-ouverture de la maison et la possibilité de la visiter, ou alors que la Mairie donne publiquement la raison de la fermeture du site, et un calendrier pour les travaux et sa réouverture à la visite...

    2. Pour demander le libre accès au jardin, en permanence...

    3. Et pour demander l'inscription de la très belle "maison de Maurras" au réseau des Maisons des Illustres, afin qu'elle devienne un grand centre intellectuel - national et international - de recherches sur Maurras, sa vie, sa personnalité, son oeuvre...

    Il vous suffit de nous contacter, et nous organiserons la chose ensemble, aussi souvent que des groupes se manifesteront...

     

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    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCYlZgfsklLOeodytYauQONQ

    https://www.youtube.com/user/Politiquemag

     

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    • Le Café Actualité d'Aix-en-Provence

     

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    • Le Café Histoire de Toulon

     

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    Pages FB : https://www.facebook.com/publegraal/

     

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    https://www.facebook.com/profile.php?id=100014739032951

     

    2) Vous trouvez ci-joint la vidéo ( merci à notre ami Hervé Cuesta) de la belle causerie de l'abbé de Servigny et d'un extrait des questions auxquelles il a bien voulu nous apporter des réponses : cliquez ici les cathos sont-ils de retour ?
     
     

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    • GROUPE D'ACTION ROYALISTE (GAR)

     

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    Site Officiel : http://www.actionroyaliste.fr/

    Page FB : https://www.facebook.com/GroupeDActionRoyaliste/

    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/user/SACRvideos/videos

     

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    • Les Mercredis de la NAR

     

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    Site Officiel : http://nouvelle-action-royaliste.fr/

    Page FB : https://www.facebook.com/La-Nouvelle-Action-Royaliste-1447199795498393/

    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCRms3CbECdnZlqdHXM1TGkg/videos

     

    A Paris, chaque mercredi, débat avec un conférencier, personnalité politique ou écrivain

    La conférence commence à 20 heures très précises (accueil à partir de 19h45 - Entrée libre, une participation aux frais de 2 € est demandée), elle s'achève vers 22h. 
    Un dîner amical est alors servi pour ceux qui désirent poursuivre les discussions (participation aux frais du dîner : 7 €).

    Au siège, 38, rue Sibuet 75012 Paris, Métro: Picpus, Bel-Air (ligne 6). Tél : 01 42 97 42 57 - Courriel : info@nouvelle-action-royaliste.fr
     

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    Un nouveau numéro de “Royaliste” (numéro 1189, daté du 04 mai 2020) vient de paraître.

  • Décentralisation ou autonomie régionale, par Frédéric Poretti-Winkler.

    « Ce qui me frappe, c'est qu'à la variété des paysages cor¬respond une diversité de tempéraments régionaux qui, ras¬semblés, constituent la France. Chaque province a ses traditions, qui sont le produit d'une histoire spécifique et qu'il nous faut préserver. C'est d'ailleurs ce qu'ont tou¬jours fait les Capétiens. Notre pays est un puzzle dont les rois ont associé les pièces à force de patience, en veillant à respecter les identités régionales.

    frédéric winkler.jpgLa conception que les jacobins ont de la nation est toute différente : ils en ont une idée désincarnée, dont le triomphe supposerait l'éradication des traditions locales et des convictions person¬nelles. Ils ont voulu changer l'homme pour construire une nation selon leurs vœux, alors que les Capétiens ont tou¬jours considéré qu'on ne pouvait pas rassembler le pays sans en respecter les hommes : leur projet est fondé sur les réalités physiques et humaines que je décrivais à l'instant. La France n'est pas seulement une idée à laquelle il suffi¬rait d'adhérer pour devenir instantanément français. C'est une construction fragile, dont il faut respecter l'histoire et la culture. Ce que l'on nomme aussi son génie. » (Jean de France, Un Prince Français). En effet, beaucoup plus que la nécessité industrielle ou économique, la véritable raison du phénomène de désincarnation de la nation réelle est la centralisation dont souffre tout notre pays. Celle-ci conduit, par la force de la loi, toutes les activités à se regrouper autour de quelques grands centres administratifs. Déconcentrer certaines prérogatives de l'Administration centrale au niveau de quelques grandes villes, ce n'est pas réellement résoudre le problème, c'est le déplacer. Il est urgent que toutes les communes de France puissent se développer librement selon leur vocation spécifique.( Signalons l’intervention du sénateur-maire de Lyon, M. Collomb, qui parlait de « l'État français hyper jacobin »). Mais les grandes villes elles-mêmes, sur lesquelles pèsent des charges de plus en plus lourdes, sont loin d'être dotées des moyens financiers et de l'indépendance budgétaire qui seules assureraient leur développement harmonieux. Nos villes n'ont donc les moyens ni d'enrayer l'inquiétant processus de métropolisation (couplée avec une rurbanisation envahissante qui « mange » les campagnes avoisinantes) qui les hypertrophie, ni de le dominer par les mesures, c'est-à-dire par les investissements appropriées. Il s'agit donc de poser deux questions essentielles :
    - Doit-on se contenter d'accepter la prétendue fatalité de cette double incapacité à stopper la concentration et à dominer le phénomène urbain et ses suites rurbaines ?
    - Doit-on s'intégrer sans discussion dans les cités monstrueuses construites ?
    - Mais, d'autre part, un Etat central dont les seuls éléments de continuité et d'unité, si artificiels soient-ils, résident dans son administration et sa bureaucratie, peut-il réellement par tendance, par nécessité renoncer à son emprise financière et administrative ?
    - Peut-on sérieusement imaginer qu'il prenne la tête de la « Révolution communale » que la réalité sociale d'aujourd'hui appelle comme une urgente, une impérieuse nécessité ?
    On l'a vu, nos régions se sont développées fort inégalement, pour une bonne part en raison de ressources naturelles inégales, mais aussi pour une part, la plus large, en raison de données administratives et politiques tout à fait injustifiées. De plus, à la centralisation parisienne semble bien désormais s'ajouter une centralisation européenne tout aussi dévorante et plus inhumaine, plus technocratique et lointaine. Signalons qu’au niveau des régions, on pourrait compléter en parlant de la centralisation grandissante amorcée sous Sarkozy qui ôtait la plupart des moyens financiers mis à leur disposition. Elles ne maîtrisent plus que 12% de leurs recettes et les communes ont eu l'obligation de rejoindre des intercommunalités avant le 31 Mai 2013, sous peine de le faire de force sous l'autorité du préfet…Ainsi, nous avons là une décentralisation sans autonomie, malgré les nouvelles féodalités locales et ses figures parfois caricaturales telles que, dans les années 2000, Georges Frèche.
    F. PORETTI - Winkler (Projet de Société, à suivre)

  • Bravo à RMC Découverte pour son magnifique hommage à ”Louis XIV, roi bâtisseur”

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    C'est Pierre Debray qui a raison, lui qui a prononcé ces mots, lors d'un des Rassemblements royalistes de Montmajour : la Royauté était "la flèche du progrès...", et c'est pour cela que nous voulons la ré-instaurer aujourd'hui, pour en finir avec ce Système idéologique de décadence ininterrompue, qui déclasse inexorablement la France, dans tous les domaines, la fait reculer sans cesse, et dilapide le magnifique héritage que nous ont laissé les "quarante Rois qui, en mille ans, firent la France"...

    Au nombre des ces rois, bien sûr, l'immense Louis XIV, à qui la magnifique émission d'hier soir a rendu l'hommage qu'il méritait...

    Imaginerait-on aujourd'hui une France sans le Roussillon, la France-Comté, l'Alsace, la Flandre ? C'est-à-dire (entre autres) sans Perpignan, Besançon, Strasbourg, Valenciennes, Dunkerque, Lille ? Sans le Canal du Midi ou les cent soixante forteresses de Vauban ?

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    Imaginerait-on aujourd'hui un Paris sans les Invalides, sans le Jardin des Tuileries, sans l'Observatoire, la Place Louis-le-Grand (Vendôme) ou la place des Victoires, sans la Cour carrée du Louvre et sa sublime Colonnade, sans ses "grands Boulevards" édifiés à la place des anciens remparts, car la France, riche et puissante, ne craignait plus aucune attaque ennemie ? Sans ses portes Saint Denis et Saint Martin ? Et sans son nom de "ville lumière", héritée de la décision du Grand roi de placer dans la ville plus de mille cinq cents lanternes et flambeaux (à l'époque, en dehors des torches enduites de poix, il s'agissait de bougies, ce qui coûtait fort cher, mais il fallait endiguer la criminalité) ?

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    Les maîtres-mots de l'émission furent "modernisme", "progrès", "une première", "prouesse technologique", "innovations/nouveauté(s)/novateur(s)"... et c'est là qu'on en revient à Pierre Debray : oui, notre Royauté, dont nous sommes fiers, a, d'abord, fait la France; puis, elle en a a fait la première puissance du monde, en gérant les choses et les gens, bien sûr - car la Royauté est aussi, forcément, un Régime, et même un Système, qui met les mains dans le cambouis... Mais qui ne s'est pas contenté de gérer les choses et les gens, comme le font (pardon : essayent de le faire, en y arrivant si mal !) nos technocrates/bureaucrates d'aujourd'hui. Non, la Royauté, dans notre Royaume si puissant, si riche, si bien géré dont parle François Bluche dans son magistral Louis XIV, a mené en parallèle une authentique politique de civilisation, visant à guider le Peuple de France vers le Vrai, le Beau et le Bien; vers les choses d'en haut, de l'Esprit.

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    Voilà, essentiellement, pourquoi nous sommes royalistes, et pour quoi nous proposons inlassablement à nos compatriotes, malgré les apparences qui nous sont contraires, de re-brancher la France, si l'on peut dire, à la source de sa grandeur, de sa beauté, de sa puissance. C'est, tout simplement, parce que notre Royauté, avec ses bienfaits,  est prouvée par l'Histoire : il suffit de regarder l'émission d'hier soir pour comprendre ce que cela signifie, prouvée par l'Histoire : nous ne méconnaissons ni ses pages sombres, ni ses erreurs, mais nous constatons simplement que, sur la durée, en mille ans, et malgré ces erreurs ou pages sombres, la Royauté a fait de la France ce qu'elle était au moment où la funeste et catastrophique Révolution a brisé net notre élan : la flèche du progrès, la première puissance du monde, le pays où le chef (le Roi) ne s'abaissait pas "aux désirs de la masse, mais... soulevait cette masse de la poésie, de la noblesse de son chef", pour reprendre l'heureuse formule de Jean de La Varende.

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    Concluons par ces quelques mots, en félicitant et remerciant RMC Découverte pour cette inoubliable soirée :

    • De Voltaire : "Non seulement il se faisait de grandes choses sous on règne, mais encore c'était lui qui les faisait"

    • De Sacha Guitry :

    "On nous dit que nos Rois dépensaient sans compter,

    Qu'ils prenaient notre argent sans prendre nos conseils;

    Mais, quand ils construisaient de semblables merveilles,

    Ne nous mettaient-ils pas notre argent de côté ?"

    • De La Rochefoucauld :

    "Les grandes âmes ne sont pas celles qui ont moins de passion et plus de vertu que les âmes communes, mais celles seulement qui ont de plus grands desseins"

     

    De plus grands desseins : voilà ce qu'il faut à notre pauvre France d'aujourd'hui, elle, si forte et si haute hier, avec ses Rois, et que le Système a placé si bas, aujourd'hui, et qu'il ne cesse de faire descendre encore et encore et toujours...

    De plus grands desseins que de nous adapter à une mondialisation qui nous ruine et nous asservit, tandis que, à l'intérieur, "de l'autorité des princes de notre race, nous avons passé sous la verge de marchands d'or" (Maurras)...

    Voilà "pourquoi", et "pour quoi", nous sommes et nous restons royalistes; menant "une action réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Régime" (Léon Daudet)

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  • Le prince Jean d’Orléans au chevet de Louis XVI, par Frédéric de Natal.

    Source : http://www.monarchiesetdynastiesdumonde.com/

    Un des deux prétendants au trône de France, le comte de Paris , Jean d’Orléans, s’est précipité au chevet de la statue de Louis XVI, partiellement endommagée au cours de violentes manifestations à Louisville dans le Kentucky, le 29 mai. Dans un tweet, sur son compte officiel, le descendant du roi Louis-Philippe Ier a «regretté cet incident qui ne reflète pas l’esprit américain».

    «Je regrette vivement que des manifestants américains s’en soient pris à la statue de Louis XVI dans le Kentucky» a déclaré hier soir et très rapidement sur son compte Twitter le prince Jean d’Orléans, comte de Paris et prétendant au trône de France. Un tweet repris par l’Agence France Presse aux Etats-Unis, pays que connaît bien le prince Jean d’Orléans, et qui survient dans le cadre des émeutes qui ont suivies la mort de l’afro–américain George Floyd.

    C’est en Californie que le prince Jean a obtenu une maîtrise en administration des affaires (MBA) à Azusa Pacific University dans la ville de Los Angeles, en 1994. Une expérience qui l’a «préparé au monde du travail» avait déclaré en 2009 le comte de Paris au cours d’un entretien et qui lui a permis de visiter les Etats-Unis, dont l’histoire se mêle à celle de l’actuelle maison royale de France.

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    C’est en effet en l’honneur du régent Philippe d’Orléans que l’état de Louisiane doit son nom. Roi des Français, Louis-Philippe Ier avait effectué lui-même un voyage d’initiation «authentiquement aventureux» dans cette jeune démocratie qui influença largement ses idées d’après, songeant un temps à s’installer là-bas comme le précise une lettre datée de 1807. A noter que ce voyage fut l’objet d’un chantage de la part des révolutionnaires qui contraignit le fils du célèbre Philippe Egalité à partir en Amérique du Nord en 1796, en échange de la libération de ses deux frères. Premier comte de Paris et prétendant au trône de France, Philippe VII d’Orléans s 'est engagé (avec son frère) aux côtés des troupes nordistes au cours de la guerre de sécession et dont le nom reste gravé dans les annales militaires des Etats-Unis. Il est d’ailleurs l’auteur d’une «Histoire de la Guerre civile en Amérique». 

    En 1890, les Etats-Unis d’Amérique ont fait frappé une médaille en hommage au comte de Paris afin de remercier la maison royale de France dans son implication dans sa lutte contre l’esclavagisme sudiste. Le prince Jean a déjà donné plusieurs «conférences, notamment aux États-Unis pour la French Heritage Society», organisation américaine à but non lucratif qui se consacre à la «préservation, à la restauration et à la promotion du […] patrimoine français aux États-Unis et en France».

    .«Mes voyages en Louisiane m’ont montré une image bien plus chaleureuse du peuple américain, si grand quand il le veut» a conclu le comte de Paris qui s’est porté au chevet de la mémoire de Louis XVI, en depit de diverses remarques d'internautes qui se sont indignés de cette prise de position de la part du prétendant au trône de France.

    Copyright@Frederic de Natal

  • Éric Zemmour : « Paris n'est vraiment plus Paris »

      

    thUKZO41O8.jpg« Pendant des siècles, les classes sociales se mélangeaient dans les quartiers, les rues et les immeubles. Nous vivons la fin de cette histoire, regrette notre chroniqueur. » C'est ainsi que Le Figaro présente ce bel article. (Figaro Magazine du 22.03). Mais Zemmour dit beaucoup plus. Avec nostalgie et nous l'éprouvons aussi. Avec lucidité, de surcroît. Et il a, hélas, raison. ... LFAR  

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    « Paris a fait la France pendant mille ans. Elle la défait désormais sans état d'âme. »

    C'est pour une fois un titre mondial dont on se serait passé. Paris est - avec Singapour et Hongkong - la ville la plus chère du monde.

    Dans les palmarès précédents, qui ne prenaient en compte que l'immobilier, Paris était la plupart du temps devancée par Londres ou New York, mais cette fois, les auteurs de l'étude de l'EconomistIntelligence Unit (EIU) ont aussi tenu compte du prix d'autres produits et services, tels la nourriture, les voitures,ou les loyers. Cette étude sort quelques jours après le saccage de l'avenue des Champs-Elysées par des bandes de militants gauchistes militarisés, sous l'œil passif, et parfois même approbateur, de « gilets jaunes » qui investissent samedi après samedi « la plus belle avenue du monde ».Cette conjonction d'événements n'est sans doute pas fortuite. Paris faisait jadis les révolutions ; aujourd'hui, elle les subit. Le Paris populaire des faubourgs se révoltait et menaçait le pouvoir ; aujourd'hui, la France populaire des périphéries vient dans Paris menacer le pouvoir.

    AVT_Philippe-Aries_1987.jpgPendant des siècles, les classes sociales se mélangeaient dans les quartiers, les rues et les immeubles. Les distinctions sociales s'exprimaient dans ce monde sans ascenseur par la hauteur des étages où les pauvres devaient se hisser. L'historien Philippe Ariès [Photo] nous a appris qu'à partir du XIXe siècle, la bourgeoisie, refusant la promiscuité avec les « classes laborieuses, classes dangereuses », avait pris ses quartiers dans les nouveaux immeubles de l'ouest de la ville. Nous vivons la fin de cette histoire : les classes populaires ont été chassées de toute la cité, y compris de l'est de Paris, remplacées par les « bobos » et les immigrés, les « très aisés » et les « très aidés ».

    La volonté des « gilets jaunes » de défiler sur les Champs-Elysées est le symbole d'une réappropriation des cœurs des grandes villes d'où la mondialisation les a chassés: la mondialisation du haut par le coût de la vie ; la mondialisation du bas par l'immigration venue du sud de la planète.

    Une ville-monde

    PHO5255b03a-284b-11e4-975e-a3dfdd16c4d0-805x453.jpgToutes les métropoles du monde connaissent le même sort. C'est là qu'arrivent les flux de richesses et c'est là que se noue l'alliance entre les « vainqueurs de la mondialisation » et leurs « domestiques », immigrés venus servir les nouveaux maîtres du monde, garder leurs enfants, leur apporter des pizzas, ou travailler dans les cuisines de leurs restaurants, au détriment des peuples occidentaux.

    Paris y ajoute une particularité : elle fut la capitale de l'Etat-nation le plus centralisé du monde. Les élites de tout le pays se concentraient dans quelques rues. Désormais, Paris est une ville-monde, plus vraiment une ville française. La maire de Paris, la socialiste Anne Hidalgo, est l'incarnation de ce nouvel état d'esprit cosmopolite, qui se sent plus proche de ses collègues de Londres, de New York, que de Tarbes ou Montauban. Elle est citoyenne du monde et s'empresse de multiplier les camps de migrants. Paris a fait la France pendant mille ans. Elle la défait désormais sans état d'âme.   

  • Écoutez bien, lisez bien ! C'est un condensé de l'idéologie dégoûtante qui tue l'Europe ! Et que nous combattons !

    Eglise accueillant des migrants à Madrid © Getty / Mario Gutiérrez 

     

    Mardi 20 novembre 2018, 7h20 - L'ÉDITO CARRÉ

    par Mathieu Vidard

    Manifeste migrations

    2 minutes 

     

    Et si visionner ne vous suffit pas, voici le texte. Tout y est. Rien n'y manque. Sans commentaires... Vous les ferez !

    Complément d'information en cours de journée : Inutile de regarder la vidéo. Sans en changer le titre, France Inter l'a fait disparaître d'Internet, et l'a remplacée par une autre anodine et banale, datant du 18.12.2017 ... Y-a-t-il eu des critiques, des protestations ? Lire le texte, tout simplement. Scripta manent.  LFAR 

    « Ce matin dans l’édito carré la publication d’un manifeste consacré aux migrations.

    400x400_vidard_mathieu.jpgEt c’est le Muséum National d’Histoire naturelle qui est à l’initiative de cet opuscule de 80 pages dont l’ambition est d’apporter un éclairage scientifique sur ce thème universel des migrations qui suscite beaucoup de fantasmes. 

    Le Muséum a donc réuni une douzaine de scientifiques dans des disciplines allant de la génétique à la démographie en passant par l’archéologie, l’anthropologie et la sociologie pour faire le point sur les résultats de la recherche avec des faits et des chiffres vérifiables autour des formes très diverses de migrations. 

    Un travail très utile lorsque les loupes médiatiques et politiques nous parlent à longueur de journée de la « crise migratoire » en cours. 

    Et c’est l’occasion de se rappeler que s’il existe une propriété spécifique à tous les êtres vivants, c’est bien leur propension à se propager dans l’espace et dans le temps. La mobilité est même une condition au maintien de la vie sur terre. Et qu’il s’agisse des plantes, des animaux ou des hommes, la nature et les sociétés se sont construites sur un équilibre entre les déplacements et la stabilité. 

    Et que nous apprend ce manifeste sur les migrations humaines ? 

    Eh bien ! d’abord que le phénomène est une constante dans notre histoire. 

    Les femmes et les hommes bipèdes ont passé l’essentiel de leur temps à se déplacer. Nous sommes d’infatigables voyageurs. Et cela ne date pas d’hier. Il y a 1,8 millions d’années, les premiers représentants du genre homo ont quitté le berceau africain pour migrer vers l’Eurasie.

    Ces déplacements qui n’ont plus cessé depuis, nous ont beaucoup enrichis biologiquement et culturellement. 

    Car une population isolée sans apport migratoire est une société qui s’appauvrit génétiquement au fil des générations. A l’inverse, lorsque les populations se dispersent, se différencient et échangent leur patrimoine génétique avec l’arrivée de nouveaux arrivants ; l’évolution adaptative s’en trouve favorisée. 

    La dispersion des graines chez les plantes ou des individus chez les animaux est un phénomène dynamique indispensable au maintien des populations. Particulièrement en cas de changement environnemental. Et ils ont été nombreux au cours de l’évolution. 

    D’autres faits intéressants dans cet ouvrage ? 

    Oui par exemple pour les phobiques des mouvements migratoires le manifeste précise que 97% des humains, vivent sur terre dans leur pays de naissance et que ce chiffre est étonnamment stable depuis plusieurs décennies. 

    Il nous rappelle aussi que les termes hospitalité et hostilité ont la même origine sémantique précisant que l’hospitalité est une crête sinueuse où entrent parfois en collision la nécessité d’ancrage des sociétés à des territoires pour construire des identités individuelles et collectives mais aussi la nécessité morale de responsabilité envers autrui fondée sur la conviction d’une humanité commune. 

    L’éthique de l’hospitalité figure dans l’article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme signée en 1948. Son 70e anniversaire sera célébré le 10 décembre prochain. 

    En attendant le Manifeste du Muséum, sur les migrations sort jeudi dans les librairies et je vous le conseille chaudement.  

     
    NDLR - Nous avons corrigé une foultitude de fautes d'orthographe et de langue, en tout cas celles  que nous avons vues. Si, compte-tenu de leur foisonnement, d'autres nous ont échappé, les rédacteurs de Lafautearousseau ayant accès au bureau les corrigeront ou bien nos lecteurs nous les signaleront. A noter que c'est un texte à prétention culturelle et scientifique !
  • Éric Zemmour : « Quand le brasier de Notre-Dame enflamme les mémoires »

    L’incendie de Notre-Dame a bouleversé les Français comme les étrangers - Photo Starface   

    thUKZO41O8.jpgEn introduction à ce très bel article Le Figaro écrit : Face à Notre-Dame de Paris en flammes, toutes les querelles sur « les racines chrétiennes de la France » sont vaines et ridicules.(Figaro Magazine du 19.04).

     

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    « ceux qui ne pleuraient pas sur la flèche en flammes n’étaient pas français. » 

    « Qu’il aille ou non à l’église, le Français a les Évangiles dans le sang. » En contemplant le spectacle dantesque de la cathédrale Notre-Dame de Paris en flammes, cette formule d’André Suarès prenait soudain tout son sens.

    C’était la France qui brûlait devant nos yeux incrédules et bouleversés. Notre histoire millénaire, notre « fille aînée de l’Eglise », des générations d’ouvriers français qui avaient mis des siècles à édifier cette œuvre d’art, tous nos rois qui défilaient en humbles pénitents, et notre Empereur qui s’y faisait sacrer ; et nos républiques qui venaient y quérir le secours de la Providence pour nos armées. Soudain, toutes les querelles sur «les racines chrétiennes de la France» devenaient vaines et ridicules. Si évidentes que tout argument paraissait superflu. Pour les étrangers qui se lamentaient, c’était une réalité qui ne se discutait pas. Pour paraphraser la formule de Marc Bloch, qui expliquait que ceux qui ne vibraient ni au sacre de Reims ni à la fête de la Fédération ne comprendraient jamais l’histoire de France, on pouvait dire que ceux qui ne pleuraient pas sur la flèche en flammes n’étaient pas français.

    La plupart l’ont compris. Pourtant, certains essayaient de biaiser, à l’instar de Jean-Luc Mélenchon qui, avec son habituel talent de rhéteur, emportait la cathédrale loin de sa foi catholique pour insister sur le rationalisme de ses ingénieurs qui, par le génie des calculs mathématiques, s’arrachaient à la tutelle de la superstition. Faire de la cathédrale le symbole de la lutte des hommes contre l’opium du peuple, il fallait le faire! Mélenchon l’a fait, en occultant soigneusement les ravages causés par la piétaille révolutionnaire ; en ne comprenant pas surtout, ou en faisant mine de ne pas comprendre, que ce style gothique, qui monte fièrement vers le ciel, incarne justement la quintessence de la synthèse chrétienne du Moyen Âge, qui met la raison au service de la foi, pendant que, de l’autre côté de la Méditerranée, à la même époque, on refusait que la raison vînt interférer dans la foi. Les deux civilisations s’éloignaient irrémédiablement l’une de l’autre.

    Sur les réseaux sociaux justement, des musulmans exultaient sans pudeur, en appelaient à la vengeance d’Allah sur ces infidèles qui, quelques jours plus tôt, s’étaient, paraît-il, moqués de La Mecque. Il faut préciser que certains de leurs coreligionnaires les sommaient de se taire. L’Union des mosquées de France appelait les musulmans à prier pour la cathédrale. Cette ambiance tendue nous rappelait que l’incendie de Notre-Dame n’était pas le premier, mais l’apothéose d’une succession de saccages d’églises intervenus depuis des mois et qui ne scandalisaient personne. Un Pakistanais était arrêté et condamné pour des destructions d’objets sacrés de la cathédrale Saint-Denis ; la police suivait une piste criminelle après l’incendie de Saint-Sulpice ; la justice condamnait une djihadiste, Inès Madani, qui avait tenté de mettre le feu à une voiture remplie d’explosifs devant la cathédrale Notre-Dame de Paris. C’était en 2016. Déjà.    

    Les-pompiers-annoncent-que-la-structure-de-Notre-Dame-de-Paris-est-sauvee.jpg

    Éric Zemmour

  • NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE...

    A partir du vendredi 19 juillet, et jusqu'à la fin du mois d'août, nous vous proposerons de découvrir, ou de mieux connaître, mais aussi de faire découvrir à d'autres (par le jeu des partages) l'immense Jacques Bainville, par le biais d'une photo quotidienne tirée de notre "Album Jacques Bainville" (lafautearousseau vous propose également un "Album Léon Daudet" et un "Album Charles Maurras").

     

     

    Aujourd'hui : 22. Belgique : le dernier cadeau de la monarchie...

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XIX, La Monarchie de juillet :

    "...Déjà, une grave question était posée. Avant les journées de Juillet, les Belges s'étaient soulevés contre la domination hollandaise. Les événements de Paris les avaient encouragés à se délivrer de leurs maîtres et ils étaient portés à chercher aide et protection du côté de la France. Le moment n'était-il pas venu de terminer, dans les meilleures conditions, une des plus grandes affaires de notre histoire, celle qui n'avait jamais pu être résolue, celle des Flandres ? N'était-ce pas l'heure de réunir la Belgique, puisqu'elle semblait le demander ?

    Mais pas plus alors qu'en 1792 ou à n'importe quelle autre date, l'Angleterre n'eût permis cette annexion, et si la foule méconnaissait cette loi, comme la Révolution l'avait méconnue, Louis-Philippe ne l'ignorait pas. Il avait tout de suite envoyé comme ambassadeur à Londres l'homme que Louis XVIII avait choisi pour le Congrès de Vienne : Talleyrand devait encore trouver la solution, concilier la paix avec la sécurité et la dignité de la France. Tâche rendue difficile par le « parti ardent » qui agitait Paris. On a comparé avec raison la diplomatie de Louis-Philippe et de Talleyrand à celle de Fleury qui, un siècle plus tôt, malgré les cabales, l'indignation, les mépris, avait sauvegardé la paix.

    Louis-Philippe et Talleyrand ont réglé l'antique problème belge, cette « pierre d'achoppement de l'Europe », de la manière la plus satisfaisante pour tous. Malgré la Belgique elle-même, oubliant alors, par haine et crainte de la Hollande, qu'elle n'avait jamais tenu à devenir province française, ils lui donnèrent d'être une nation. Le Congrès national belge voulait un prince français, le duc de Nemours, ou, à son défaut, le fils d'Eugène de Beauharnais.

    Le duc de Nemours fut élu roi le 3 février 1831 et Louis-Philippe refusa cette couronne pour son fils. L'acceptation eût été une réunion déguisée, la guerre certaine avec les puissances. Déjà il était assez difficile de retoucher sur ce point les traités de 1815, de soustraire la Belgique à la domination hollandaise. Si une insurrection des Polonais n'eût éclaté à ce moment-là, paralysant la Russie et, avec elle la Prusse, il n'est même pas sûr que les Belges eussent été affranchis; la Pologne fut écrasée, mais sa diversion avait sauvé la Belgique comme elle avait, sous la Révolution, sauvé la France - La Belgique indépendante était fondée. Elle l'était, parce que la monarchie de Juillet, à la Conférence de Londres, avait joué le même rôle, suivi la même politique que la Restauration au Congrès de Vienne.

    Les puissances avaient voulu que la Belgique libre fût neutre, et sa neutralité garantie par l'Europe pour interdire à jamais aux Français de l'annexer. Cette neutralité était dirigée contre la France; elle devait, dans l'esprit du traité d'Utrecht, servir de « barrière » à nos ambitions. Louis-Philippe l'accepta, la signa, la respecta. Et, quatre-vingts ans plus tard, c'est la Prusse, signataire et garante aussi, qui l'a violée. Alors la précaution prise contre la France s'est retournée contre l'Allemagne, elle a déterminé l'Angleterre hésitante à intervenir et, en fin de compte, nous a profité. Il a fallu près d'un siècle pour que le service rendu par Louis-Philippe fût compris et apprécié...."

     

    Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)

  • NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE...

    A partir du vendredi 19 juillet, et jusqu'à la fin du mois d'août, nous vous proposerons de découvrir, ou de mieux connaître, mais aussi de faire découvrir à d'autres (par le jeu des partages) l'immense Jacques Bainville, par le biais d'une photo quotidienne tirée de notre "Album Jacques Bainville" (lafautearousseau vous propose également un "Album Léon Daudet" et un "Album Charles Maurras").

     

     

    Aujourd'hui : 20. Bainville critique tout aussi frontalement le président des Etas-Unis, Wilson, dont l'action fut terriblement néfaste pour la France

    Sur Thomas Woodrow Wilson...

    De "Les conséquences politiques de la paix", pages 118/119/120 :

    " En 1917, la fin, une meilleure fin, eût été possible. Quiconque avait le sens de la politique songeait à la dislocation de la coalition ennemie. Le roi d'Espagne ne se bornait pas à la conseiller. Il s'offrait pour l'entreprendre. Incapacité, frivolité, inexpérience, préjugé : il y eut de tout. Le fil tendu ne fut pas saisi. La vie de milliers de Français tués depuis cette date et l'avenir de ceux qui restent ont tenu à une maladresse qui ne peut plus être réparée.
    Enfin l'ennemi s'agenouille. Des heures, des jours au plus sont donnés aux vainqueurs pour profiter de la victoire. Hésitations, incertitudes. L'armée allemande, avec ses armes, repasse le Rhin. Tandis que la foule insouciante se réjouit, pousse un grand "ouf", soulagée du poids de la guerre, des moments uniques s'enfuient sans retour. 
    Et plus tard encore, il arriva une chose fantastique. Quelques homme s'étaient réunis pour établir la paix. Leur pouvoir était immense, tel qu'on n'en avait jamais vu. Ils disposaient de l'humanité. Ils créaient à leur gré ou renversaient des Etats. Et le plus puissant de ces hommes pareils à des dieux, celui qui était obéi parce qu'il semblait parler au nom de cent millions d'individus, il était, à ce moment même, désavoué par son Sénat souverain. 
    Et non seulement son autorité était factice, mais peut-être déjà ne gouvernait-il plus tout à fait son esprit. Rentré dans sa capitale, le dictateur s'abattit. On craignit pour sa raison.
    "Est-ce là cet homme qui ébranla la terre, qui fit tomber les empires ?".
    Six mois plus tôt, cette hémiplégie eût changé la physionomie et l'avenir du monde. Cette prodigieuse histoire se trouve mêlée à notre histoire nationale. 
    Il n'y a rien d'aussi cruel dans Candide et dans Gulliver..."

    Illustration : Elu Président deux fois de suite, le 4 mars 1913 et le 4 mars 1917, Wilson vit le Congrès refuser de ratifier "son" Traité de Versailles. Il entreprit alors une tournée dans les Etats-Unis, afin de promouvoir cette ratification, à partir du 4 septembre 1919. C'est durant cette tournée qu'il eut sa première attaque cérébrale. Mais il termina cependant son mandat, affaibli et diminué, avant d'être atteint également par la paralysie et un début de cécité...
    Il avait, malheureusement pour nous, fait preuve de cécité politique tant qu'il était valide, et avait eu le temps de "ficeler" le mauvais Traité de Versailles, et d'y faire triompher ses "nuées", ce qui nous donna Hitler, et tout ce qui s'ensuivit...
    "Incapacité, frivolité, inexpérience, préjugé..." : c'est, évidemment, à Wilson que pense surtout Bainville...

     

    Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)

  • Une époque de dérèglement des esprits, avant la crise économique qui vient… par Marc Rousset

    La justice rendue d’une façon officieuse en France au nom d’Allah ou de l’humanité en lieu et place du peuple français, comme le remarque Éric Zemmour, des hélicoptères monétaires de la BCE demandés publiquement par les médias, des taux d’intérêts négatifs, du jamais vu dans l’histoire économique qui commence à préoccuper de nombreux responsables éclairés de grandes banques internationales…

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    Sans être un sachant infaillible politiquement correct, un citoyen normalement constitué, avec le plus élémentaire bon sens, peut se demander si nous ne vivons pas une époque d’esprits déréglés avec des idées saugrenues, ce qui caractérise toujours les périodes en ébullition pré-révolutionnaires ou de changement de régime politique, les krachs économiques les plus marquants dans l’histoire du monde.

    Comme l’ont remarqué de nombreux chroniqueurs, les militants de Génération Identitaire qui avaient manifesté pacifiquement avec des pancartes « Défendre l’Europe », ont été condamnés injustement en première instance à 6 mois de prison ferme et 75 000 euros d’amende pour avoir soi-disant « créé une confusion avec la fonction publique » du contrôle de la frontière franco-italienne, au col de l’Échelle, ce qui est inexact.

    Par contre la Cour de cassation a cassé la condamnation de Cédric Herrou, passeur d’immigrés clandestins, à 4 mois de prison avec sursis, prononcée par la cour d’appel d’Aix-en-Provence, suite à un recours devant le Conseil constitutionnel qui a reconnu, en se fondant sur les préambules de 1946 et 1958, « un principe de fraternité » d’où découlerait « la liberté d’aider autrui dans un but humanitaire ».

    En matière économique, l’ubuesque règne aussi de nos jours en maître ! Alors que l’économiste Milton Friedman dans son ouvrage « The optimum quantity of money » avait pris comme symbole imagé un hélicoptère qui pourrait lâcher de l’argent au-dessus d’une ville pour relancer l’économie, cette idée est reprise le plus sérieusement du monde sur BFM TV, par l’économiste Daniel Cohen dans Les Échos, par l’économiste Moritz Kraemer dans le Financial Times, par le vice-président Philipp Hildebrand du géant de gestion d’actifs Black Rock… L’idée, pour tirer d’affaire les décadents incapables en faillite, est de reconstituer le miracle de Jésus-Christ avec la multiplication des pains !

    La BCE se transformerait en Père Noël qui distribuerait 1 000 euros pour chaque Européen, en créant en plus du « quantitative easing » non conventionnel par achat de titres obligataires pour les banques, davantage de fausse monnaie, sans aucune contrepartie à l’actif du bilan, qui serait distribuée directement aux Européens. Ceci, afin de relancer l’économie et si possible l’inflation, voire même l’hyper-inflation, afin de diminuer le poids de la dette des emprunteurs. Cet argent distribué représenterait la bagatelle de 340 milliards d’euros ! IL y aurait immédiatement une perte totale de confiance dans la monnaie, plus personne ne voulant garder ses euros qui deviendraient progressivement des bouts de papier sans valeur, semblables aux « Deutsche Mark » de 1923 dont les Allemands tapissaient leurs murs !

    Tout aussi grave est le cri d’alarme des banquiers qui commencent à mettre en avant la folie des taux d’intérêts négatifs en Europe, les États-Unis s’y refusant jusqu’à ce jour. Ces taux négatifs et bas correspondent à un vol annuel pur et simple de 160 milliards d’euros pour les épargnants. Lors d’un séminaire organisé le 4 septembre par Handelsblatt à Hamburg, Christian Sewing, DG de Deutsche Bank a contesté l’idée émise par Christine Lagarde de continuer à baisser les taux d’intérêt négatifs, car cela devient trop dangereux pour les banques et car cela n’aurait pas de conséquences positives pour l’économie. Le plus grave, c’est que Sergio Ermotti, DG d’UBS, la première banque suisse, partage cette opinion. Sewing a même pu dire : « À long terme, les taux d’intérêt négatifs vont ruiner et mettre à bas le Système » !

    Sont également du même avis : le Norvégien Yngve Slyngstad, DG de Norges Bank Investment Management, le Hollandais Kees van Djikhuizen, DG de la célèbre banque ABN Amro Bank NV aux Pays-Bas et Martin Zielke, DG de la très grande banque allemande Commerzbank. Pendant ce temps Macron ne fait rien contre l’invasion migratoire ni pour diminuer les dépenses publiques d’une France en faillite et se préoccupe du réchauffement climatique non provoqué par le C02 humain ainsi que des feux en Amazonie moins nombreux que les années précédentes, afin d’amuser la galerie !

  • Journées du Patrimoine : la Maison de Maurras toujours fermée, le scandale continue à Martigues (II/II)

    Retour sur un événement "mi Don Camillo, mi scandaleux" : la visite de Franz Olivier Giesbert - accompagné par nous - à Martigues...

     
    Le vendredi 9 février 2018, Franz-Olivier Giesbert est à Martigues, pour la chaîne C8. Il doit y réaliser un court reportage sur Charles Maurras destiné à l'émission de Thierry Ardisson Salut les terriens programmée le surlendemain dimanche en soirée.
     
    Franz-Olivier Giesbert souhaite visiter, sinon la maison,officiellement en travaux, du moins le jardin de Maurras, chemin de Paradis...

    Il se rend à la mairie de Martigues pour en obtenir l'accès - dont il sait par avance qu'il lui sera refusé. A lui, à son cadreur et à nous trois, qui l'accompagnons.  La mairie lui refuse effectivement l'accès au jardin : Franz-Olivier Giesbert filme donc la maison et le jardin de Maurras de l'extérieur...
     
    Dans ce refus de la municipalité de laisser libres d'accès la maison et le Jardin de Maurras, il y a bien évidemment un déni de réalité, qui porte sur bien des éléments littéraires, poétiques, historiques, dont la mairie de Martigues semble ignorante. Mais un déni de réalité qui porte aussi sur l'histoire municipale elle-même.
     
    Notamment sur les circonstances même du transfert de propriété de la maison de Maurras, de sa famille à la municipalité de Martigues. 
     
    Racontons donc les choses, comme elles se sont passées, pour instruire ceux qui ne savent pas, et pour rappeler à ceux qui "font semblant" que, nous, nous savons très bien ce qui s'est passé, et que nous saurons le dire et le rappeler, à temps et à contre-temps...
     
    Le transfert de la Maison de Maurras à la Mairie de Martigues - voulu par Maurras lui-même - eut lieu le 27 septembre 1997, au cours d'une cérémonie tenue dans les jardins de la maison du Chemin de Paradis, en présence de Paul Lombard, maire (communiste) de Martigues (de 1968 à 2009), de Jacques Maurras, neveu de Charles Maurras et de Michel Déon, de l'Académie française. Michel Déon avait été secrétaire de Charles Maurras à Lyon pendant l'Occupation. Il était de l'Académie française, institution à laquelle Maurras avait appartenu. De nombreuses personnes,  assistaient à la cérémonie dans le jardin dont l'actuelle équipe de Lafautearousseau
     
    Des allocutions furent échangées entre Jacques Maurras et Paul Lombard qui fit part de la qualité de ses relations avec Jacques Maurras. Paul Lombard était sans-doute un homme intelligent, cultivé et dénué du sectarisme dont font preuve ses successeurs, ou une partie d'entre eux. Michel Déon prononça enfin un superbe discours, de pleine fidélité au maître de sa jeunesse. Ce discours, Paul Lombard l'entendit. Il y a de nombreux témoins de cet après-midi de septembre 1997 qui ne laissait pas présager l'ostracisme de tout ou partie de l'actuelle équipe municipale.
     
    Une plaque apposée sur la maison (ci-dessous) commémore cette journée.
     
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    Nous rappelons cela parce qu'il faut refuser l'interdit jeté sur Maurras et sur sa maison à Martigues, et s'employer activement à ce qu'il soit levé.
     
    Voici les articles que nous avons déjà publiés à  ce sujet sur lafauteraousseau : 
     
     
     

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    Refuser que Maurras soit rejeté de Martigues sous divers prétextes, que sa maison du Chemin de Paradis, si chargée de symboles et d'histoire, soit interdite aux visiteurs, que l'accès en soit refusé même aux équipes de télévision et aux journalistes, que l'existence de cette maison puisse être menacée, le tout en raison du sectarisme d'une certaine partie de l'équipe municipale (communiste), nous paraît être un devoir et une urgence, non seulement envers la mémoire de Charles Maurras, mais surtout envers les lettres françaises et le patrimoine philosophique et politique de notre pays. Enfin, envers Martigues dont Maurras est l'un des fils les plus illustres.

    Nous élever contre ce sectarisme qui voudrait exclure Maurras - et sa maison - du patrimoine de Martigues nous paraît s'imposer comme une réaction d'honnêteté et d'intelligence. Cette question a-partisanne - axée sur le seul respect dû à Maurras, à son oeuvre et à sa demeure de Martigues - ne doit pas manquer d'être  posée, dans cette période préélectorale des municipales de 2020.

    Nous la posons et la reposerons, ici.

    Mais sans-doute sera-t-elle aussi soulevée sur place, sur le terrain à Martigues, en Provence et ailleurs.

    Par tous les moyens, même légaux !...  

  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français : réponse à quatre reproches (V/V)

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    4. Le soutien à Vichy

    Dernier des grands reproches adressés à Maurras : son soutien à Vichy.

    Nous n'avons pas l'intention de traiter longuement de ce sujet. Est-il encore pertinent ? Vichy est sans postérité. Il ne laisse ni héritage ni héritiers et n'est qu'un épisode tragique de notre histoire, conséquence incise du plus grand désastre national que la France moderne ait connu et qui aurait pu la tuer.

    Il est absurde de définir Maurras comme « pétainiste ». Il était royaliste et contre-révolutionnaire.

    Qu'il ait pratiqué l'Union Sacrée en 1914-1918 ne le faisait pas républicain. Pas plus que son soutien au vieux maréchal ne fera de lui un pétainiste. Maurras ne fut pas davantage un "collabo"; il détestait les Allemands, qui le traitèrent en ennemi. Il refusa d’approuver la politique de collaboration. Il fut la cible des plus violentes attaques de la presse collaborationniste de Paris. 

    Entre la politique de Vichy - analogue à celle de la Prusse après Iéna ou de l'Allemagne de Weimar après l'autre guerre ("finasser", à la manière de Stresemann) - et la stratégie gaulliste de lutte contre l'occupant depuis l'étranger, l'on sait aujourd'hui laquelle des deux options l'a politiquement emporté. Ce n'était pas donné, c'était encore très incertain aux premiers jours de la Libération.

    Le grand historien Robert Aron, à propos de la politique de Vichy, pose cette question : "La Prusse après Iéna écrasée par un vainqueur intraitable n'a-t-elle pas su ruser elle aussi pour se relever et reprendre sa place parmi les États victorieux ?" (Robert Aron, Histoire de Vichy, Fayard, 1954)

    Une telle politique ne mérite ni opprobre ni infamie, fût-elle vaincue. C’est pourquoi François Mitterrand, comme nombre de ses pareils, devenu résistant, ne rompit jamais ses amitiés vichystes. Entre les deux mondes, il n’y eut de fossé infranchissable que pour les zélateurs intempérants d’après la bataille…

    Y eut-il des excès de la part de Maurras au cours de la période considérée ? Sans aucun doute. Les maurrassiens sérieux n'ont jamais prétendu qu'il fût infaillible. Excès de plume surtout en un temps de tensions extrêmes où se jouait l’avenir de la Patrie. Croit-on qu'il n'y ait pas eu d'excès dans le camp d'en face ? Sous l’occupation et plus encore à la Libération ?

    Passons ! Car, pour en terminer, notre avis sur cette matière sensible, est que le président Pompidou fit une sage et bonne action lorsque, répondant aux critiques de ceux qui lui reprochaient la grâce qu'il avait accordée à l'ex-milicien Paul Touvier, il déclara ceci qui devrait servir de charte aux Français d’aujourd’hui : "Notre pays depuis un peu plus de 30 ans a été de drame national en drame national. Ce fut la guerre, la défaite et ses humiliations, l'Occupation et ses horreurs, la Libération, par contre-coup l'épuration, et ses excès, reconnaissons-le. Et puis la guerre d'Indochine. Et puis l'affreux conflit d'Algérie et ses horreurs, des deux côtés, et l'exode de millions de Français chassés de leurs foyers, et du coup l'OAS, et ses attentats et ses violences et par contre-coup la répression…  Alors je me sens en droit de dire : allons-nous éternellement maintenir saignantes les plaies de nos désaccords nationaux ? Le moment n'est-t-il pas venu de jeter le voile, d'oublier ces temps où les Français ne s’aimaient pas, s'entre-déchiraient et même s'entre-tuaient ?" (Conférence de presse du 21 septembre 1972).

    Reste alors Charles Maurras, grand penseur, écrivain, poète, félibre, académicien et patriote français qui appartient au patrimoine national.  •  

  • Thomas Flichy de la Neuville : « les manifestations en Iran n’ont rien à voir avec les printemps arabes »

    Manifestations pro et anti-régime à Téhéran
     
     
    par Thomas Flichy de la Neuville 
     
    Le spécialiste de l’Iran, Thomas Flichy de La Neuville, apporte son éclairage sur les manifestations en Iran, leurs spécificités, l’éventuelle influence saoudienne. Indispensable pour comprendre ce qui se passe en Iran [Boulevard Voltaire 3.01]LFAR
     
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    Thomas Flichy, la jeunesse iranienne soutient-elle les troubles que vit le pays actuellement ?

    Effectivement, il y a des manifestations en Iran aujourd’hui où la jeunesse est présente.

    Elles sont parfaitement contrôlées par le régime pour l’instant.

    Nous avons parfois du mal à comprendre ce qui se passe en Iran parce que nous avons tendance à transposer ce que nous sommes sur les Iraniens. Les Iraniens se perçoivent certes comme des cousins des Européens, mais ils sont un peu différents. Lorsqu’on pense aux revendications de la jeunesse libérale iranienne, il faut bien voir, par exemple, qu’elle souhaite une ouverture à la modernité et en même temps conserver les racines religieuses et culturelles de l’Iran.

    Parler de révolution comme on l’a fait avec les printemps arabes serait donc se méprendre sur ce qu’est l’Iran ?

    C’est peut-être une erreur de perspective de vouloir voir dans ces événements aujourd’hui un remake de ce qui s’est passé en 2009 ou bien des printemps arabes.
    Et puis, pour la population iranienne, lorsqu’il y a des troubles, ces troubles sont perçus comme venant de l’extérieur. C’est quelque chose qui nous échappe. L’histoire de l’Iran n’est pas notre histoire. L’Iran a été marqué pendant 1.000 ans par des invasions qui ont généré des réflexes psychologiques qui font que l’on attribue les troubles intérieurs à des puissances étrangères.

    Une tentative de déstabilisation de l’extérieur constitue-t-elle un scénario crédible ? 

    L’Iran est beaucoup plus présent au Moyen-Orient aujourd’hui qu’il ne l’était il y a une décennie. L’Iran s’est glissé dans le vide généré par les contradictions des différentes politiques occidentales, notamment de la politique américaine, qui s’est dissoute dans ses propres contradictions.

    Ensuite, les troubles de 2009 ont été en partie générés de l’extérieur puisqu’ils ont été financés de l’extérieur. Ils ont aussi été relayés médiatiquement de l’extérieur.

    C’est difficile d’identifier pour l’instant un cerveau organisateur de ces troubles, mais on ne peut pas négliger certaines pistes, notamment la piste saoudienne. L’Arabie saoudite est le plus grand rival de l’Iran. Elle est fragilisée aujourd’hui. Elle pâtit de la présence militaire iranienne croissante au Yémen, en Syrie et en Mésopotamie. Par conséquent, elle a intérêt à ce que le régime iranien soit affaibli.

    Sachant que les débuts de la guerre civile en Syrie avaient commencé par des manifestations éparses réclamant plus de liberté, un scénario syrien est-il envisageable en Iran ?

    Si on regarde les émeutes d’un point de vue historique, on doit garder en tête deux grands principes.

    Le premier principe est qu’une révolution n’est jamais spontanée. Elle a toujours un principe organisateur, un cerveau organisateur. Il s’agit de le localiser pour comprendre comment la révolution fonctionne.

    Ensuite, même quand il y a des troubles spontanés, des minorités actives s’emparent très rapidement des troubles ou des émeutiers pour les faire profiter à leur cause. Ce sont donc les minorités organisées qui se hissent très rapidement au sommet d’une émeute ou d’une révolution.

    On peut effectivement peut-être faire un parallèle avec la Syrie. Mais le contexte iranien est un petit peu différent.

    Il semble qu’il y ait déjà des morts depuis ce matin. Est-ce que vous confirmez cette information ?

    En fait, on est assez mal renseigné. Les correspondants étrangers présents en Iran disent que la situation est maîtrisée par le gouvernement iranien. Les journaux français ont montré des manifestations, mais les images qui ont été publiées montraient des manifestations favorables au régime. Lorsqu’on voyait les manifestants, on ne voyait qu’une dizaine de visages, en tout cas dans ce que j’ai pu voir pour l’instant.

    C’est donc très difficile de jauger de l’extérieur l’ampleur des manifestations.  

     

    Enseigne à Saint-Cyr.