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  • Le vendredi noir ? Une américanisation forcée des esprits, doublée d'une arnaque bien réelle : à interdire d'urgence...

    Les initiatives se multiplient contre le Vendredi noir, ses promotions souvent trompeuses et son impact sur la planète. Cette folle journée de soldes  a été importée en 2013 des États-Unis, comme l'a été cette soi-disant "fête" (!) des citrouilles/sorcières et compagnie que l'on a cherché et cherche encore à nous imposer en lieu et place de nos Toussaint et célébration des Défunts...
     
    Mais une offensive s'organise contre cette journée d'hyper-consommation "noire pour le porte-monnaie et la planète", avec l'impact écologique désastreux des livraisons liées à ces soldes (1 million l'an passé rien qu'à Paris le lendemain du Vendredi noir et beaucoup de retours dans la foulée).

    Et aussi pour mettre fin aux promotions qui "trompent les consommateurs sur les prix"; de nombreux rabais sont truqués et se révèlent finalement ridicules (2 % en moyenne sur les Smartphones, les téléviseurs, les ordinateurs…).
     
    Un exemple, donné hier soir sur BFM/TV (votre radio préférée !...) : une directive de Bruxelles permet aux commerçants de fixer leur prix pour telle ou telle marchandise à partir d'une "grille de prix de référence".
     
    Mais ce que le client ignore, et c'est là qu'est l'arnaque, c'est que la grande surface ou la chaîne qui va lui vendre un frigo, un téléviseur ou toute autre marchandise ne lui fait aucun rabais ce jour-là. Si la "grille de référence" indique au commerçant que le prix suggéré va de 400 à 600 euros, par exemple, le commerçant va vendre toute l'année son frigo ou sa marchandise à 400 euros. Et, le jour ou la semaine du Vendredi noir, il va afficher sur sa vitrine "Ici vous paierez 400 euros au lieu de 600", mais bien sûr ce prétendu rabais est "bidon", puisque c'est le prix habituel auquel le client trouve l'objet toute l'année... CQFD !
     
    Le Vendredi noir ? Une importation à retourner à l'expéditeur, d'urgence !
     
    lafautearousseau
  • Unité nationale éphémère ? par Gérard Leclerc

    L’émouvante cérémonie qui a eu lieu, hier après-midi, dans la cour de l’hôtel des Invalides, a rassemblé toute la nation en un rare moment d’unanimité nationale. Comment pourrait-il en être autrement ? Qui pourrait ne pas participer à ce sentiment de gratitude collective à l’égard de treize jeunes hommes qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la nation. Pourtant, nous assisterons bientôt à une grève nationale qui s’annonce de très grande ampleur et risque de rompre très vite cette impression d’unité du pays, d’autant que le mouvement pourrait se prolonger sans qu’on sache ce qui pourrait mettre fin à un mécontentement très partagé.

    13584804_1050497325039319_7100176010205014433_o.jpgIl semble, par ailleurs, que les désaccords actuels mettent en cause la sociologie profonde du pays. L’excellent analyste qu’est Jérôme Sainte-Marie parle même de « bloc contre bloc », pour caractériser le jeu politique dont Emmanuel Macron est le principal acteur. Il y a le bloc rassemblé autour du président de la République qui réunit la part la plus aisée du pays, et en face de lui un bloc d’opposition qui se constitue face aux intérêts et à la domination de l’élite. Sainte-Marie parle aussi de l’opposition frontale entre une France qui réussit et croit aux vertus de la mondialisation et une France périphérique en déshérence. En gros, celle qui s’est reconnue dans la révolte des Gilets jaunes.

    Un tel fractionnement politico-social ne comporte-t-il pas des dangers dans le sens d’un affrontement direct bloc contre bloc, qui nous renvoie à la dialectique de la lutte des classes ? Mais il y a aussi une menace d’un autre genre, que Jacques Julliard traitait dans Le Figaro d’hier en désignant l’explosion des intolérances : islamisme, indigénisme, communautarisme sexuel. Avec tous ces extrémismes, le débat tourne au pugilat, l’intimidation tient lieu d’argument. Et de fait, les exemples d’intolérance ne manquent pas. Beaucoup dégénèrent même en affrontement physique. C’est un climat de guerre civile qui se développe alors, selon Julliard. Oui, nous sommes très loin de l’unanimité nationale qui régnait hier dans la cour des Invalides. Saurons-nous en faire une valeur suprême, au-delà de toutes les causes de division ?

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 3 décembre 2019

     

  • L’Action française et la Grande guerre

     

    20181111-grande-guerre.jpgAprès avoir dénoncé les faiblesses de la politique étrangère de la IIIème République (notamment à travers ce chef-d’œuvre qu’est le Kiel et Tanger de Maurras, qui faisait l’admiration du président Pompidou), après avoir contribué puissamment par ses campagnes au vote de la loi des trois ans, qui allongeait la durée du service militaire, l’Action française participa sans réserve en 1914 à l’Union sacrée et jeta toutes ses forces dans la guerre.

    Toutes les forces du talent de Bainville, Daudet et Maurras d’abord, qui ne cessèrent de soutenir l’effort de guerre. Le procureur Thomas au procès de Maurras à Lyon en 1945 le reconnut lui-même en ces termes : « Je suis le premier à reconnaître qu’en 1914-1918, Maurras a été un très grand patriote, qu’il a rendu des services signalés à la France, qu’il a été un grand Français, qui, à ce moment, chassa la trahison, qu’il a expurgé certains membres du gouvernement qui n’avaient pas fait leur devoir, qu’il a donc été un grand citoyen, un grand Français. » Toutes les forces de ses cadres et de ses militants ensuite, qui périrent hélas par milliers sur l’autel de la patrie. Parmi ces innombrables héros, dont plusieurs monuments aux morts de section conservent la mémoire, citons notamment Henri Vaugeois, le co-fondateur de l’AF avec Maurice Pujo, Léon de Montesquiou, Octave de Barral, l’admirable poète Jean-Marc Bernard, le jeune prodige Henri Lagrange, qui écrivit ses premiers articles dans l’AF quotidienne à 16 ans, Pierre David, ce jeune patriote juif qui écrivit à Maurras une lettre magnifique devenue un référence…

    Il faudrait des volumes entiers pour les évoquer tous. Pensons aussi à ceux qui revinrent mutilés comme le sculpteur Maxime Real del Sarte, chef des camelots du roi. Leur sacrifice, comme celui de tous les autres Français de 14, ne doit pas être dilué dans le discours contemporain qui occulte la Victoire au profit de la seule compassion pour les souffrances (certes immenses !) des soldats ou d’un pacifisme européiste qui nie les raisons mêmes pour lesquelles ils se sont battus avec tant de courage : la patrie, la nation, la sauvegarde de nos frontières et la reconquête des provinces perdues.  

    ACTION FRANÇAISE
    11 novembre 2018
  • Éoliennes: «Vent de fronde», par Étienne de Montety.

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

    Ils ont poussé ces vingt dernières années, ces hauts mâts blancs, comme l’«oiseau langoureux et toujours irrité» dont s’étonnait Apollinaire. Après le temps des centrales thermiques, après l’opprobre jeté sur le nucléaire, les éoliennes sont apparues, blanches, élancées, innombrables. Bientôt, elles ont couvert la France, massivement : l’expression « champ d’éoliennes » dit assez bien la chose.

    Aujourd’hui, il n’est guère de projet d’installation qui ne rencontre une vive opposition. La résistance ne prend pas forcément une forme spectaculaire, mais des recours se multiplient, déposés par des associations résolues : l’impression d’excès est générale, et les riverains sont excédés. Des sites naturels, des joyaux architecturaux sont menacés par l’arrivée intempestive de ces tristes hérons au long bec emmanchés d’un long cou. Un vent de fronde souffle sur le pays, non pour entraîner les lourdes pales mais au contraire pour les arrêter.

    Devant ces flèches, peut-être gracieuses de loin, assurément affreuses de près, les populations concernées sont perplexes : pourquoi cette frénésie ? Sont-elles rentables au regard du coût de leur installation ? Inoffensives pour les oiseaux et les chauves-souris ? Leur sifflement nuirait gravement à la santé…

    À leurs doutes une même réponse est faite, qui tient lieu d’argument d’autorité : l’éolien est « propre ». Ce qui est le plus agaçant, souvent, c’est le discours qui accompagne une technologie, la porte, l’impose. « Propre », soit, mais qu’est-ce à dire ?

    Les promoteurs ont oublié dans leur magnifique rhétorique un très vieux mot : le beau. L’énergie produite par le vent est renouvelable, tant mieux, non polluante, à la bonne heure ; cependant, ces considérations ne doivent pas en occulter une autre : l’harmonie d’un paysage, d’un horizon, qu’il soit naturel ou sculpté par le génie humain, participe de la paix intérieure de chacun, nécessaire à sa vie. Tout le monde a le droit d’être dignement éclairé et chauffé, mais – faut-il le graver au fronton des édifices ? – la beauté est un chef-d’œuvre en péril. Or, elle aussi, elle d’abord, est une condition de notre bien-être. 

  • Allocution de Macron : au moins quatre fautes...

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    Jupiter a parlé ! Bien sûr, les petits commerces sont contents (et ils ont raison); mais, pour d'autres, ce sont les fourches qui vont bientôt parler...

     

    1. Commençons par le plus important : le spirituel. Qu'est-ce que c'est que cette grotesque limite de "trente personnes" pour une Messe ? Trente personnes dans des gigantesques cathédrales - comme à Marseille ou Amiens - et trente aussi dans la minuscule église romane Saint Vincent des Baux de Provence (minuscule autant qu'elle est émouvante, touchante, propre au recueillement, à la méditation, à l'élévation des coeurs) ? RIDICULE !

    2. Continuons par les stations de ski : qu'elles aient encore quinze à vingt jours pour achever leurs préparatifs, elles qui ont tout fait, tout imaginé, tout mis en place pour que le public vienne se refaire une santé physique et mentale dont tout le pays a le plus urgent besoin, oui; mais pourquoi ne pas les laisser ouvrir pour les vacances ? Ce sont des milliers de personnes et une filière qui "pèse" plusieurs milliards qu'on assassine ! TOTALEMENT INCOMPRÉHENSIBLE ET INJUSTIFIÉ !

    3. Continuons encore par les Salles de sport : les métros, bus, trams (et certains trains) vont rester bondés, comme les cantines des écoles - même si on a diminué le nombre d'élèves - et les salles de sport, où l'on n'a enregistré que 207 contaminations pour 27 millions d'entrées vont rester fermées ? Alors que les Français vont mal, psychologiquement (presque un quart de la population "déprime") alors que la moyenne, en temps habituel, tourne autour des dix/onze pour cent. Là aussi : ABERRANT !

    4. Enfin, la mort sans phrase(s) pour les Restaurants ! Le 20 janvier ! Ce n'est rien d'autre qu'une mise à mort, un assassinat, des dizaines et des centaines de milliers de personnes directement ou indirectement condamnés à mort. Et un rude coup à l'économie couplé à une envolée du chômage effarante. Là aussi, pourtant, les restaurateurs avaient joué le jeu, et rien, absolument rien, ne prouve scientifiquement que, dans le strict respect des contraintes sanitaires qu'ils s'appliquaient volontairement, les restaurateurs soient des contaminateurs.

    Évidemment, il est plus facile de les fermer, eux, que de "fermer", par exemple, les innombrables points de vente de drogue, qui continuent de plus belle dans près de deux milles Cités et zones pudiquement appelées "de non-droit (et, là, pour le coup, en l'absence totale de la moindre "geste barrière")

     

  • Un Dieu intempestif ?, par Gérard Leclerc.

    Dieu serait-Il de retour ? Par des voies imprévisibles, parfois redoutables comme celle de l’islamisme, mais qui nous obligent à réfléchir à sa véritable nature. Même la revendication pour la messe qui le font envisager par certains comme un intrus. Mais un intrus qui nous réveille pour notre plus grand bien.

    gerard leclerc.jpgPourrait-on dire que, décidément, Dieu est de retour dans notre bel aujourd’hui ? Malheureusement, pourrait-on ajouter. Que ce soit à cause du terrorisme islamiste n’a rien de rassurant. Qu’est-ce que ce Dieu qui exige la mort de celui qu’on qualifie d’impie ? Les vrais connaisseurs du sujet avancent que, précisément, le propre des islamistes est de ne pas avoir de théologie au sens direct du terme. La théologie consiste en un discours sur Dieu, sur la connaissance que nous pouvons avoir de sa nature et sur ses relations avec nous. Or, pour les islamistes, il est l’inconnu. Sans doute, Dieu est-il le Tout-Autre. Il n’est pas la projection de nous-mêmes au risque que nous l’approprions. Mais ce Tout-Autre est aussi celui qui se révèle à nous. Du moins, c’est ce que nous enseigne la Bible. Et saint Augustin va jusqu’à écrire dans ses Confessions que Dieu est intimior intimo meo, plus intime que ma propre intimité. Paul Claudel a traduit : « Un Dieu qui soit plus moi-même que moi. »

    Est-ce vraiment cette figure qui ressort de notre actualité ? On peut aussi envisager la question avec la revendication pour la messe, que certains déclarent injustifiable eu égard au droit commun. D’une certaine façon, oui, c’est Dieu qui s’impose à la République. On peut le trouver dérangeant et incommode. Mais en même temps, ne nous oblige-t-il pas à sortir de nos conformismes pour lever la tête au-delà de l’immédiat ? Dans un excellent papier du Figaro, Benoît Schmitz, montre comment la revendication pour la messe est libératrice : « Le vrai culte libère de l’idolâtrie, il mine la tyrannie plus efficacement qu’une révolution. Par la célébration du culte, César, Pharaon, Créon, Macron sont remis à leur juste place. » Il faut prendre cela avec une dose d’humour bien sûr, mais en pensant que ce Dieu-là pourrait être vraiment notre libérateur.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 19 novembre 2020.

    Sources : https://www.france-catholique.fr/

    https://radionotredame.net/

  • Sur Valeurs Actuelles, les commerçants répondent à Guillaume Meurice.

    Guillaume Meurice, journaliste sur France Inter, a dressé dans un article un portrait au vitriol des petits commerçants. Il les décrit comme des donneurs de leçon égoïstes, des petits propriétaires avares et sans scrupules n'hésitant pas à déloger leurs locataires en difficulté. Qu'en pensent les principaux intéressés ?

    Le texte en question de Guillaume Meurice :

    "Alors? Je rêve ou tu chouines ? Ton business est en train de couler alors tu demandes de l'aide à L'État? Ah bon? Je croyais que dans la vie, il fallait se débrouiller tout seul. Que quand on veut, on peut. Qu'il ne faut pas donner du poisson mais apprendre à pêcher, ou je ne sais quelle autre connerie inventée pour justifier ta petite position dominante. Tu disais que quand on est au chômage ou à la rue, c'est notre seule et unique responsabilité; qu'il faut se bouger pour rebondir et ne rien attendre des autres. Mais si, rappelle-toi: t'as voté Fillon ou Macron au premier tour en 2017 contre l'État providence que tu conchiais. T'as changé ? D'un coup, tu serais devenu un affreux défenseur de la solidarité nationale. C'est un symptôme du coronavirus? Il y a des gènes de marxisme à l'intérieur ? Qu'est-ce qui t'arrive ? Respecte-toi un peu. Tu ne vas pas devenir un putain d'assisté. Tu vas t'en sortir tout seul. Comme un grand qui n'a besoin de personne. Avec tes petits muscles et ton petit cerveau rempli de bouillie libérale. Ou alors tu crèveras, mais comme un grand aussi. Quoi ? Les huissiers sonnent à ta porte ? Et cette fois-ci, c'est pas toi qui les a appelés pour déloger tes locataires au RSA qui n'avaient plus de quoi payer ton loyer, ou pour ta résidence secondaire squattée ? Ils viennent pour toi. Ah bah merde! Je croyais qu'ils ne s'en prenaient qu'aux parasites. À moins que... tu en sois devenu un? Allez, j'arrête. Je ne te veux pas de mal. C'est pour ça que je ne t'aiderai pas, ça te déresponsabiliserait. Ciao, loser!'

  • Le culturel et le cultuel, par Gérard Leclerc.

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    © Daniel Enchev 

    En ce temps de Noël il n’est pas incongru de revenir sur la signification de la crèche. Objet culturel ou objet culturel ? La distinction est légitime mais la culture renvoie nécessairement à la signification religieuse et oblige à poser toutes les grandes questions.

    gerard leclerc.jpgÀ la veille de Noël, je m’étais concentré sur la crèche, en tant que premier lieu d’évangélisation. Peut-être avais-je ainsi fourni un bon motif à ceux qui militent ardemment contre la présence de la scène évangélique dans les lieux publics, au nom des principes de la stricte laïcité ? Il est vrai que sur le sujet, le Conseil d’État, me semble-t-il, a tranché en reconnaissant à la crèche un statut culturel, distinct de son statut cultuel. La distinction est intéressante, non sans laisser place à une interrogation. Car la culture, si elle peut être distinguée du domaine proprement religieux, ne saurait vraiment s’en séparer. Comme objet de culture la crèche renvoie nécessairement à l’événement fondateur qu’elle représente et elle oblige à réfléchir aux données essentielles du christianisme.

    Donner à réfléchir ce n’est d’évidence pas imposer la foi, mais c’est créer une ouverture à la pensée. Qu’est-ce que cette religion qui se fonde sur l’incarnation du Fils de Dieu en ce monde ? Est-il possible que le Verbe se soit fait chair et qu’il ait habité parmi nous ? De la représentation naïve, on est forcément renvoyé aux textes des Évangiles, les Évangiles de l’enfance, saint Matthieu et saint Luc, mais aussi au fameux prologue de l’Évangile de saint Jean : « La grâce et la vérité nous sont venues par Jésus Christ. Nul n’a jamais vu Dieu, le Fils unique qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître. »

    Tout est dit et tout commence. Il est vrai que nous ne pouvons comprendre notre civilisation sans la mémoire chrétienne. Mais cette mémoire, avec la crèche, est une invitation à poser toutes les grandes questions à la lumière de cet enfant qui est la vraie lumière venue en ce monde.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 28 décembre 2020.

    Sources : https://www.france-catholique.fr/

    https://radionotredame.net/

  • Afghanistan : ce qu'il ne fallait pas faire ...mais que les Américains ont fait, comme chaque fois, par Patrice de Plunk

    Sans doute fatigués d’être experts en maladies infectieuses, les accros des réseaux sociaux jouent maintenant aux experts de l’Afghanistan... pour dire à peu près tous la même chose. Mais il y a deux points essentiels dont on ne parle guère :

    ► l’échec américain en Afghanistan, au bout de vingt ans de guerre, a la même cause que tous les échecs américains depuis 1953 (Vietnam, Irak etc) : les Américains ne comprennent pas le monde extérieur mais veulent l’américaniser. Ce n’est pas moi qui le dis mais le général américain McChrystal, qui fut le chef des forces de l’OTAN en Afghanistan. Je le cite :Nous ne connaissions pas l’Afghanistan… La plupart d’entre nous, moi compris, avions à un degré effrayant une vision simpliste de ce pays et de son histoire.” D’où l’erreur tragique, répétée chaque fois depuis soixante ans : s’imaginer qu’on peut “construire une démocratie” dans un pays étranger, qui plus est en l’envahissant et en l’occupant. On voit le résultat une fois de plus…

    ► Autre erreur, dont nos commentateurs télé ne parlent pas du tout : croire que si le jihadisme existe quelque part, c’est qu’il aurait été apporté là par des terroristes internationaux – et qu’il suffit d’éliminer ces terroristes internationaux pour supprimer le jihadisme… C’est une illusion. On ne supprime pas le terrorisme à coups de drones (surtout quand ils se trompent de cible comme le 28 août en Afghanistan). Et si une population soutient des terroristes, c’est toujours pour des raisons locales : raisons qu’il faudrait discerner si l’on voulait avoir la moindre chance d’améliorer la situation. Au lieu de comprendre ce qu’est la société afghane, ou la société irakienne, ou la société vietnamienne, etc, Washington – suivi de ses supplétifs – projette sur ces sociétés une idéologie “effrayante de simplisme” comme dit le général McChrystal. Plutôt que de trouver des réponses locales à des problèmes locaux, on essaie d’américaniser des pays étrangers : quitte à les confier à des gouvernements fantoches et corrompus, faussement élus, qui s’enfuient dès que l’ambassadeur US fait ses bagages.

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    Source : http://plunkett.hautetfort.com/

  • Le pape et le populisme, par Gérard Leclerc.

    © Antoine Mekary / Godong

    L’encyclique Tous frères est désormais disponible en librairie, et chacun est donc en mesure d’apprécier sur pièce la pensée du pape. Il est vraisemblable que vu la longueur et la densité du texte, les avis des uns et des autres seront contrastés en fonction de ce qui aura le plus polarisé l’attention. Un critique à fait remarquer – et ce n’était pas un compliment de sa part – que le texte de François représentait en volume le triple de la célèbre encyclique Rerum novarum de Léon XIII, qui inaugura l’enseignement social de l’Église catholique.

    gerard leclerc.jpgCette longueur s’explique par le souci de François de donner une analyse exhaustive du monde actuel, celui de la globalisation. Le propos de Léon XIII se rapportait certes à la réalité sociale de la fin du XIXe siècle, mais il était de nature plus normative que descriptive.

    La volonté de décrire le plus exactement possible la complexité de notre monde oblige le pape François à entrer dans des explications qui relèvent de différentes disciplines, avec des aspects multiples. Ainsi, on peut relever ce qui concerne le phénomène populiste jugé très péjorativement. Ce qui peut étonner de la part de celui qui fut marqué dans son pays d’origine, l’Argentine, par l’expérience péroniste que le populisme définit assez adéquatement. Mais ses pires côtés sont ressentis désormais parce qu’il consisterait dans l’exacerbation « des penchants les plus bas et égoïstes de certains secteurs de la population ».

    Cependant, ce jugement très critique a sa contrepartie, parce que le pape refuse également un universalisme niveleur qui ne ferait pas sa place à la diversité et détruirait « la richesse ainsi que la particularité de chaque personne et de chaque peuple ». Le pape est également sévère à l’égard de l’effacement de « la conscience historique », celle qui contient « la richesse spirituelle et humaine qui a été transmise au cours des générations ». Voilà de quoi faire réagir, notamment à l’heure où l’excellent géographe qu’est Christophe Guilluy entend montrer que la résistance populaire, solidaire de tout un patrimoine transmis, manifeste de plus en plus sa voix [1].

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 6 octobre 2020.

    Source : https://www.france-catholique.fr/

  • Laïcité ! Laïcité !, par Gérard Leclerc.

    Le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, doit affronter les nombreuses atteintes à la laïcité que les établissements publics subissent en ce moment. Mais qu’est-ce que la laïcité et comment se posent aujourd’hui les problèmes avec une population d’origine musulmane ?

    gerard leclerc.jpgLa laïcité est sans doute un grand mot, qui renvoie à notre histoire, notamment à la fameuse loi de 1905, dite de séparation de l’Église et de l’État, bien que le mot n’y soit pas prononcé. C’est que le concept est difficile à définir. Il semble être de nature essentiellement juridique, puisqu’il consiste d’abord dans la séparation de l’État et de la société religieuse, ce qui entraîne une obligation d’impartialité et de neutralité de cet État à l’égard des confessions religieuses. Peut-on tirer une philosophie, au sens d’une conception générale du monde et de l’existence, de ce principe juridique ? Émile Poulat, qui fut un des grands historien de la laïcité et notamment de la loi de 1905, se montrait extrêmement réservé à ce propos. Parlant de « notre laïcité publique », il signifiait une démarche pragmatique de la part de l’État, afin de trouver dans ses relations avec les religions la bonne distance possible, les mesures pratiques les plus sages.

    Encore faut-il ajouter que le problème, au début du XXe siècle, concerne fondamentalement les rapports entre la République française et l’Église catholique. Et même si c’est une nouvelle page qui va s’ouvrir, elle ne s’ouvre pas à partir de rien, parce que la France a été profondément marquée par le christianisme et que même les querelles anti-religieuses des XVIIIe et XIXe siècles sont incompréhensibles sans cette imprégnation chrétienne. L’islam est une donnée nouvelle pour la République, et la notion de laïcité lui est particulièrement obscure, n’étant nullement coutumière de cette séparation du spirituel et du temporel.

    C’est pourquoi, lorsque Jean-Michel Blanquer entend se défendre contre les atteintes à la laïcité dans l’école d’aujourd’hui, sa tâche est particulièrement délicate. Et ce n’est pas un mot talisman qui résoudra les difficultés. Les spécialistes nous avertissent de l’infinie complexité de la tâche. Il y a un sacré travail en perspective !

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 14 octobre 2020.

     
  • Une laïcité qui négocie, par Gérard Leclerc.

    © P Deliss / Godong 

    Trois mois après l’odieux assassinat de l’enseignant Samuel Paty, la question de l’emprise islamiste sur l’institution scolaire reste posée. Une enquête réalisée par l’Ifop, à la demande de la fondation Jean Jaurès, est à nouveau l’occasion d’une prise de conscience alarmante, renforcée par de multiples témoignages. 

    gerard leclerc.jpgQuatre professeurs sur cinq assurent avoir été confrontés, au cours de leur carrière à des revendications définies pudiquement comme religieuses. Autant dire que nous sommes confrontés à un défi de civilisation, que l’invocation rituelle à la laïcité est bien en peine de résoudre. J’avoue d’ailleurs chercher, à la lecture de mes confrères, ce qu’il faut entendre par ce mot fétiche, et je suis plutôt dans l’embarras.

    Ce n’est pas que j’estime inopérante cette notion de laïcité, qu’au minimum il faut définir comme distinction du spirituel et du temporel, mais la distinction ne signifie pas l’ignorance mutuelle. La loi de 1905, elle aussi constamment invoquée, part de la distinction et même de la séparation, mais c’est pour établir les conditions pratiques de l’exercice du culte. C’est donc qu’il n’y a pas ignorance mutuelle, mais au contraire confrontation et négociation. Cette négociation, en dépit du climat belliqueux qui existait aux origines de la IIIe République, se faisait en terrain connu, le christianisme étant substantiellement présent dans notre civilisation. Avec l’islam, c’est tout autre chose, c’est beaucoup plus compliqué.

    C’est aussi plus dangereux en raison de la menace islamiste. Mais indépendamment de cela, pour négocier il faut savoir exactement à qui on à affaire. Ce qui suppose au minimum une connaissance théologique du partenaire. Lorsqu’on reproche aux jeunes musulmans de mettre leur religion au-dessus des lois de la République, encore faudrait-il savoir ce qu’est cette religion. Vaste problème.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 13 janvier 2021.

    Sources : https://www.france-catholique.fr/

    https://radionotredame.net/

  • Un colloque maintenu malgré l'ultra-gauche ...

    Jean Gugliotta, président de l'Union Royaliste Provençale ouvre le colloque avec Hilaire de Crémiers, directeur de Politique magazine et de la Nouvelle Revue Universelle, et Christian Franchet d'Espèrey, rédacteur-en-chef 

     

    2293089609.14.jpgNous retrouverons  dès demain la grande actualité, l'actualité politique. Nous aurons le temps d'en traiter. Nous revenons ce lundi sur notre colloque de ce dernier samedi à Marseille. 

    Colloque que la gauche et l'ultra-gauche radicale prétendaient interdire par la menace ou par la force dont ils sont des habitués, et le faire annuler. Ce qui ne s'est pas produit. 

    Nous retraçons plus loin ces circonstances assez particulières et mouvementées parce qu'elles disent  la situation de notre pays ; de notre société.  

    Ce ne sont pas seulement les organisateurs du colloque, mais aussi les participants, qui ont dû s'organiser - ils l'ont fait de grand coeur - pour faire face à une situation qui a quelque chose à voir avec ce qu'en France on a appelé la Terreur, car la chose et le mot ont été inventés par et dans notre pays autour de 1793. 

    Ce qu'a été ce brillant colloque heureusement maintenu, ce qu'est sa teneur, nous ne le dirons pas ici car une vidéo que nous mettrons en ligne assez vite et plus tard des actes seront bientôt disponibles.   

    Disons seulement que ce colloque a été studieux, érudit et brillant. Joyeux aussi, parce que maintenu. Et parce que les équipes de jeunes ont su le prolonger au moment des repas - de midi et du soir - en organisant avec talent et avec dévouement de somptueux buffets où la discussion et l'amitié furent à l'honneur.   

    De beaux moments d'unité maurrassienne dans toute sa profondeur. Il faut en remercier les organisateurs et  les intervenants*. 

    « J'ai mes livres, j'ai mes disciples, j'ai l'avenir devant moi » avait lancé Maurras à ses indignes accusateurs de Lyon...  

    * Hilaire de Crémiers, Christian Franchet d'Espèrey, Stéphane Blanchonnet, Jean-Philippe Chauvin, Jean-Baptiste Donnier, Bernard Pascaud, Gérard Leclerc et Jacques Trémolet de Villers.

  • Éric Zemmour : « Mélenchon, un indécrottable  représentant du monde ancien »

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgBILLET - La manifestation populaire du samedi 26 mai, organisée par la CGT et la France insoumise, n'a pas déplacé les foules. En cause, selon Éric Zemmour : Jean-Luc Mélenchon, qui reste figé dans sa stratégie.  [RTL 29.05]. Ce que l'on devra retenir, peut-être, de plus utile et de plus pertinent dans ce billet, c'est une exacte définition du personnage politique singulier qu'est Jean-Luc Mélenchon.   LFAR 

     

    Résumé RTL par Éric Zemmour et Loïc Farge 

    Un échec. Un bide. Un ratage. Il n'y a pas de mots pour décrire l’impression laissée par la manifestation contre la politique sociale du pouvoir. L'année dernière, Mélenchon avait accordé un point à Emmanuel Macron. Cette fois-ci, il faudra qu'il lui accorde le set et le match.

    Jean-Luc Mélenchon a perdu une bataille et la guerre. Non seulement il n'a pas réussi à bloquer la réforme de la SNCF ; mais sa faiblesse est si manifeste que déjà, le pouvoir macroniste plastronne en préparant une nouvelle vague de réformes libérales. 

    Son changement d'attitude vis-à-vis de la CGT n'a rien changé. Son lyrisme historique, que ce soit avec la grande grève de 1995 contre le plan Juppé, ou le Front populaire de 1936, a laissé de marbre ses auditeurs. 

    Si le parti de Macron s’appelle en marche, celui de Mélenchon devrait s'appeler désormais « On ne marche pas ». Bien sûr, le leader maximo de la France insoumise cherchera noise aux médias et à leur présentation ostentatoire des violences ou de Macron grimé en nazi. Il sait mieux que personne que ce n'est là qu'excuses bidon de mauvais joueur.  

    Éric Zemmour

  • Pourquoi le comte de Paris a été reçu par le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, par Philippe Emery.

    Jean d'Orléans, comte de Paris, et son épouse ont déjeuné au Capitole et visité la basilique de la Daurade.

    Article de la Dépêche partagé par notre ami Frédéric de Natal.

    Jean d'Orléans, prétendant en titre au trône royal, et son épouse la comtesse de Paris ont déjeuné avec Jean-luc Moudenc au Capitole ce mardi 2 mars. Une "visite de courtoisie", selon le maire de Toulouse, pour le couple royal qui réside dans l'Aude, visite qui passait aussi par la basilique de la Daurade afin d'évoquer un souvenir de la famille royale. 

    Quand le «comte de Toulouse» rencontre le comte de Paris, qu’est-ce qu’ils se racontent?.. pourrait-on s’interroger sur le mode plaisant de la fameuse chanson de Ray Ventura et ses collégiens, un peu oubliée certes. Des histoires de vicomte? En fait ce n’est que le maire de Toulouse (qu'on pourrait comparer à un de ces Capitouls du temps jadis, peut-être) qui a reçu au Capitole, hier, l’héritier des rois de France pour «un déjeuner de courtoisie sans aucune connotation politique», selon les propres termes de Jean-Luc Moudenc. En fait, le comte et la comtesse de Paris sont venus en voisins dans la Ville rose puisqu’ils résident désormais la plupart du temps dans l’Aude. 
    On ne sait pas si Jean d’Orléans, aîné de la maison d’Orléans, fils d’Henri d’Orléans, duc de France, âgé de 55 ans, et son épouse Philomena de Tornos y Steinhart, d’ascendance espagnole et autrichienne, ont évoqué, entre la poire et le fromage, l’histoire des relations mouvementées des anciens comtes de Toulouse avec le trône de France. Pour digérer ces agapes républicaines, Jean-Luc Moudenc a invité, après le dessert, le couple royal à une visite sans protocole de la basilique récemment rénovée de la Daurade, consacrée à la dévotion de sa fameuse Vierge noire. L’occasion pour le prétendant au trône de découvrir le plus gros ex-voto de l’église, déposé par son arrière-grand-mère, une Habsbourg, qui voulait s’assurer ainsi une bonne grossesse pour l’enfant qu’elle portait.

     

    Philippe Emery

    Source : https://www.ladepeche.fr/