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Rechercher : qu'est-ce que le Système

  • A la découverte de l'homme Maurras (4) : Les changements du lieu, d'hier à aujourd'hui...

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : les changements du lieu, d'hier à aujourd'hui...

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    Cette vue aérienne, regardée juste après la précédente photo, permet de mesurer les différences !
    On voit parfaitement la maison de Maurras et son jardin, dans le quartier de Ferrières, juste en face du bord inférieur gauche du stade.

    Le grand bâtiment rond sur la droite, en quatre "parties" est la nouvelle Mairie de Martigues. C'est là que nous fûmes reçus - mal - lorsque nous accompagnâmes Franz-Olivier Giesbert, qui voulait visiter la maison de Maurras avant de passer chez Ardisson.

    Entre Ferrières, le quartier de Maurras, au premier plan, et Jonquières, au fond, se trouve, évidemment le quartier de "l'Île" : vous y voyez un long canal rectiligne : c'est devant ce canal que se trouve la toute petite maison natale de Maurras...


    Pour le reste, dire que tout a été bouleversé, par rapport au paysage que montrait la photo précédente relèverait de l'euphémisme...

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    Autre vue aérienne (ci dessus), proposée par Google, en arrivant de Marseille :

    - on a d'abord, tout en bas, le quartier de Jonquières;

    - puis, l'Île (la maison natale de Maurras se trouve, en gros, là où est le point noir marqué "Martigues");

    - et, en haut, le quartier de Ferrières, où l'on voit le stade (en phase de pré-démolition, pour vieillissement irrémédiable) : la maison de Maurras se distingue à l'angle supérieur gauche de ce stade; c'est plutôt l'espace libre, le grand carré laissé par le jardin, que l'on voit...

  • A la découverte de l'homme Maurras (8) : Un épisode révélateur de l'enfance heureuse...

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui  (8) : Un épisode révélateur de l'enfance heureuse...

    Nous l'avons dit hier : Maurras, qui voulait devenir marin, était irrésistiblement attiré par la mer, c'était dans ses gènes (par son grand-père maternel Garnier); il passait des heures et des après-midi à se baigner dans "son" étang; il pratiquait très volontiers l'apnée, peut-être trop; là est sans doute la cause du fait qu'il soit devenu fortement mal-entendant (mais jamais sourd, contrairement à ce qui se dit souvent) : coup de froid après une baignade trop prolongée, pendant l'arrière-saison ? Otite, forcément mal soignée à l'époque ?...

    Voici donc, pour illustrer ceci, une image inattendue, d'un Maurras inattendu : une baignade dans l'Etang :

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    C'est l'image qu'a choisi Pierre Boutang, le disciple fidèle, l'ami de toujours, pour illustrer son monumental "Maurras, la destinée et l'oeuvre".


    C'est l'occasion de rappeler un souvenir d'enfance de Charles Maurras à propos de cet étang.


    Il a raconté dans l'une des Quatre nuits de Provence comment, en 1885, au soir d’une journée de plage sur les bords de l’étang de Berre avec frère et ami, une tempête d’une rare violence menaça de faire sombrer leur barque et de les noyer; ils ne durent leur salut qu’au sang-froid de Charles, qui en imposa ce jour-là à son compagnon, fils de marin pourtant :

    "Je dévouais à nous défendre tout ce qu’il fallait pour tenir, pour durer et persévérer. C’était fort peu, sans doute, car il y avait peu à faire, mais enfin le poing adhérait à la rame... Nous n’avions mérité qu’un éloge : nous n’avions pas quitté le bateau et nous le ramenions sans avoir perdu un agrès..."

  • A la découverte de l'homme Maurras : Dans le jardin, la mémoire de Gérard Tenque (II/III)...

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : Dans le jardin, la mémoire de Gérard Tenque (II/III)...

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    Statue de Gérard, au fronton de l'église de Jonquières

     

    "Le portrait somme l'oratoire.


    A mi-hauteur de l'édicule, sur un bandeau qui en fait le tour, se lit une attestation adressée à notre corps municipal de 1727, et tirée des archives de la Mairie.
    Elle est signée d'une autorité compétente :

    "N'ignorant pas que ce grand homme est originaire de votre ville, nous voyons avec satisfaction que sa naissance vous paraît la chose la plus glorieuse pour votre patrie", signé Manoel, grand maître de l'Ordre de Malte...


    Dans l'intervalle de ce titre fondamental et du masque supérieur une table de marbre porte un texte provençal de ma composition.

    "Benesi, Ounoura, glourifica Siegue longo mai grand prouvencau, Maje martegau, lou benurous Gerard, nascu sus noste ribeirès, l'an dou sant Crist MXL, et que l'an MCXX mouriguè dins Jerusalèn, ounte avié coungreia animous, ufanous, pietadous, sis Espitalié de Sant Jan de Jerusalèn, d'abord mounge, piéi chivalié de Santo Terro e per bello finido quouro de Rodo en Mauto aguèron navega, endevengu segnour e mèstre de la mar."

    Ce qui signifie :

    "Béni, honoré et glorifié soit à jamais grand provençal, plus grand citoyen de Martigues, le bienheureux Gérard, né sur notre rivage l'an du Saint Christ 1040 et qui, l'an 1120, mourut dans Jérusalem où il avait groupé ses courageux, glorieux, charitables Hospitaliers de saint Jean, d'abord moines, bientôt chevaliers de la Terre Sainte et, pour belle couronne, lorsque de Rhodes à malte ils eurent navigué, devenus les seigneurs et maîtres de la mer".

    lafautearousseau

  • A la découverte de l'homme Maurras (17) : le plan du jardin, dessiné par Roger Joseph

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui  (17) : dessiné par Roger Joseph, le croquis du jardin permet de comprendre ce qu'y a fait Maurras...

    Nous allons maintenant nous intéresser au jardin de la maison de Maurras, afin de bien comprendre les transformations qu'il a souhaité y apporter, et pour quelles raisons il a voulu le transformer (du moins, en partie)

    Voici d'abord le plan du jardin, dressé par Roger Joseph :

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    On constate, en le comparant avec le "plan masse" précédent, l'excellence du croquis de Roger Joseph.


    On entre donc dans le jardin, depuis le Chemin de Paradis - tout en bas du croquis - en franchissant (à droite et à gauche du portail central) la double et symétrique Allée des philosophes, plantée de cyprès. On est plein sud, ce sud vers lequel regarde la façade...

    Reculée de quelques mètres, suite à l'élargissement du Chemin, il y a quelques années, la double Allée des philosophes a été restituée dans son intégralité.

    Dos au chemin, on est alors en face de cette belle bastide, l'un des plus anciens bâtiments civils de Martigues (du XVIIIème avec des éléments XVIIème).

    On est frappé - comme on l'a vu avec les photos précédente... - par le dénivelé du terrain : cette topographie, en pente, existait déjà avant l'intervention de Maurras.

    Celui-ci n'a fait transformer que la partie supérieur gauche du jardin, lorsqu'on regarde la maison, en l'architecturant, en quelque sorte. Toute la moitié inférieure et le quart supérieur droit n'ont pas été touchés par les transformations voulues par Maurras. C'est dans cet endroit "non transformée" que se trouvent les oliviers, les roses et le "myrte fidèle" dont parle Maurras dans son poème Où suis-je ?

  • A la découverte de l'homme Maurras : Commençons la visite de la partie architecturée du jardin...

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : Commençons la visite de la partie architecturée du jardin...

    A partir de maintenant, une bonne quantité de choses ayant été expliquée, nous allons nous intéresser pendant plusieurs jours à la partie "architecturée" du jardin, transformée par Maurras en "lieu de mémoire" ("mon jardin qui s'est souvenu" écrit-il dans les Oeuvres capitales)

     

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    Nous allons donc visiter la partie Nord-ouest du jardin : la maison étant orientée Nord-Sud, il s'agit donc de la partie en haut et à gauche sur le plan de Roger Joseph, vu précédemment...

    Et nous le ferons en suivant les indications de Maurras, dans son jardin - comme l'on suit celles du roi soleil dans les siens... - ce qui nous fera passer successivement par trois zones bien distinctes, quoique réunies dans un seul esprit et par une même volonté : rendre hommage et faire mémoire....

    1. D'abord, la mémoire de Gérard Tenque (en bas, à gauche);

    2. Ensuite, la mémoire de l'ensemble des gloires de la Cité de Martigues : c'est le Mur des Fastes (tout en haut, fermant la perspective);

    3. Enfin, la mémoire des grandes amitiés de la vie de Maurras, célébrées par les quatre stèles (qui seront finalement cinq), et qui est située dans la partie médiane...

     

    Vous l'avez vu vendredi dernier :  Maurras aurait aimé "offrir à la municipalité de Martigues la statue ou le buste de ce fameux Gérard, gloria civitatis, gloire de la cité, dit une inscription, pour avoir été fondateur des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, les futurs chevaliers de Rhodes et de Malte"...
    "Je ne l'ai pu faire sur la place publique, j'ai dû agir entre les haies de mon jardin".

    "Il y a fort longtemps aussi que je rêve de n'être plus le simple et oiseux possesseur de mes myrtes et de mes roses, et veux y aménager quelque chose qui le fasse servir à la communauté".

    C'est en 1942/1943 que Maurras a mis son projet à exécution, aidé de l'architecte Henri Mazet, qui avait déjà dessiné les corbeilles rustiques de buis et d'agaves....

    lafautearousseau

  • Fabrice Hadjadj : Questions-Réponses essentielles et critiques sur notre époque [4]

    Guerre des sexes ?

     

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    Fabrice Hadjadj publie un recueil de chroniques où il mêle des réflexions inspirées de la vie quotidienne sur le sexe, la religion, la technique et le travail. Entre Houellebecq et Chesterton, il nous livre une profonde critique de l'époque ... Ces réflexions sont importantes et ne sont pas à prendre à la légère. Elle traitent de l'essentiel, de l'avenir de notre société et des personnes qui lui appartiennent par la naissance et par la tradition. Nous publions ces réponses de Fabrice Hadjadj à Eugénie Bastié [Figarovox, 21.12.2017] comme une suite, en plusieurs journées. Lafautearousseau

     

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    Vous terminez votre recueil par un «conte de Noël». À l'heure où la consommation a pris le pas sur le rite, quel sens peut encore avoir cette fête chrétienne ?

    Nous en arrivons à la consommation des siècles. Notre système est très fragile. La collapsologie est devenue une science très en vogue. La dinde aux marrons peut grossir jusqu'à nous boucher la vue, le fait est là : la pie-grièche à ventre rose disparaît du territoire français. Nous n'en sommes qu'au début de la disparition des espèces et des énormes flux migratoires consécutifs au réchauffement climatique.

    Le black-out n'est pas loin qui éteindra toutes les illuminations des artères commerciales : heureux ceux qui auront encore des bougies ! Quant aux cyborgs, qu'on nous présente comme des immortels, ils ne trouveront plus à recharger leurs prothèses ou à changer leurs pièces, et ils tomberont en panne.

    En fait, je ne suis ni décliniste ni progressiste. Je suis très simplement apocalyptique. Nous sommes les premières générations à être assurées non seulement que « les civilisations sont mortelles », comme disait Valéry, mais que l'espèce humaine est vouée à l'extinction - à plus ou moins long terme.

    Quel est le sens de cette certitude ? Et pourquoi continuer, dès lors, avec l'aventure humaine ? Il faudra bien, une fois que les écrans ne s'allumeront plus, que l'on se pose pour de bon la question. Alors on apercevra peut-être l'étoile au-dessus de l'étable de Bethléem: ce bébé juif qui paraît au milieu de la nuit, entre sa mère, son père, le bœuf et l'âne, l'adoration des bergers et des rois, c'est l'Éternel qui nous dit qu'il est bon d'être humain, d'avoir un corps, de travailler de ses mains, de parler du ciel à travers les simples choses de la terre, et que même si le monde devait disparaître demain - la figure de ce monde passe, dit saint Paul - il faudrait encore tenir notre poste, planter des arbres, élever des enfants, leur transmettre la poésie de la louange et de la supplication. Ce mystère de l'Incarnation sera le dernier rempart contre le transhumanisme, l'islamisme, l'animalisme, le spiritualisme et toutes les autres formes contemporaines de la désespérance.  •   Suite et fin.

    Directeur de l'université Philantropos. Il publie « Dernières nouvelles de l'homme (et de la femme aussi) », Taillandier, 352 p., 18,90 €.

     

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    Eugénie Bastié

    Journaliste Débats et opinions

    Twitter : @EugenieBastie

    A lire dans Lafautearousseau ...

    Fabrice Hadjadj : Questions-Réponses essentielles et critiques sur notre époque [1]

    Fabrice Hadjadj : Questions-Réponses essentielles et critiques sur notre époque [2]

    Fabrice Hadjadj : Questions-Réponses essentielles et critiques sur notre époque [3]

  • Famille de France • Prince Jean : Mise au vert, conversations sur les questions agricoles, lecture de la presse américa

     

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    Mise au vert 

    Nous rentrons après quelques jours à la montagne pour retrouver notre chère ville de Dreux.

    1-Les-Alpes-Bernoises-sous-la-neige-et-le-soleil-c-Gens-de-France-e1520978508323-768x1024.jpgNous étions partis dans les Alpes Bernoises. Un petit coin charmant aux petits villages étalés et aux pentes douces. Un joli endroit et paisible par-dessus tout, très agréable pour une famille avec des enfants en bas âges.

    Bien sûr nous avons mis à profit ces quelques jours pour améliorer notre niveau de ski, excepté Joseph. Pour ma part, j’ai eu l’occasion, grâce à de très bons amis de Philomena, de pouvoir suivre un professeur de ski, ce que je n’avais pas fait depuis longtemps, ayant passé une partie de mon enfance à la montagne, lorsque nous habitions près d’Annemasse.

    2-Montée-en-alpage-en-famille-300x225.jpgCe professeur de ski s’avérait être un agriculteur de la région. Il possédait une petite exploitation de vaches à lait spécialisée dans la production de fromages ayant remporté des prix internationaux. Nous avons donc abordé la question agricole, notamment la question des marchés de plus en plus globalisés avec de nombreux concurrents de grandes tailles. La seule solution pour lui passait par la production d’un lait d’une qualité irréprochable, avec une exploitation soumise à une comptabilité stricte et un système sanitaire avec des moyens de contrôle des plus avancé scientifiquement et techniquement. Nous avons aussi abordé la question écologique, notamment la pression sur les troupeaux d’une population de lynx toujours plus nombreuse. Un peu ce que nous commençons à avoir chez nous avec les loups. Une discussion de bon sens faisant plaisir à voir, loin des idéologies avancées par des personnes qui malheureusement, souvent, n’y connaissent rien.

    3-LAmérique-de-D.-Trump-c-The-Hill-Getty-Image-300x168.jpgL’autre activité de ces quelques jours a été pour moi la lecture des journaux américains : le Financial Times, le Wall street journal, le Herald Tribune. Deux sujets ont particulièrement retenu mon attention. Le premier intitulé « Government spending discourages work » de E. Lazeard (professeur d’économie à l’Université de Stanford et président de l’Association des Conseillers Economiques de la Présidence Américaine) présentait un tableau qui corrélait la proportion d’impôt dans le PIB et les heures travaillées. Plus la proportion d’impôt dans le PIB était importante, moins il y avait d’heures travaillées. L’autre, plus politique, s’attachait à analyser la présidence de D. Trump. L’auteur, Joseph Epstein, sous le titre « The only good thing about Donald Trump is all his policies » y disait approuver à peu près tout ce qu’il avait fait (la nomination de Neil GORSUCH à la Cour suprême, le transfert de l’ambassade américaine vers Jérusalem, la suppression des lois contraignantes pour le commerce, la réforme fiscale) et désapprouver à peu près tout ce qu’il avait dit.

    Je trouve toujours intéressant de regarder ce qui se dit ailleurs. C’est souvent loin de ce qui se dit chez nous. Je pense en tout cas que ça permet de prendre un peu plus de recul.      

      

    Jean de France, duc de Vendôme
    Domaine Royal de Dreux le 13 mars 2018

    Le site officiel du Prince Jean de France

  • Société • Sous un pont coule Hidalgo

     
    Par Serge Federbusch
     
    « Il faut faire gaffe quand on touche au cœur vibrant d’une ville » est-il noté a juste titre dans cette excellente tribune [Boulevard Voltaire, 18.11]. Et à fortiori quand on touche au coeur battant d'une société, d'une nation, comme les nôtres, agressées de multiples façons par un Système qui les détruit. C'est ce que Lafautearousseau dénonce et combat depuis 10 ans. Il nous plaît de lire sujet par sujet le même souci sous des plumes autres que les nôtres.  LFAR 
     

    3af848790b790352caeda6d328964904.pngComme à chaque fois qu’elle parle d’elle-même et de ses actions, Anne Hidalgo est dithyrambique. Sujet du jour : trois futures passerelles sur la Seine, censées abriter des commerces et même quelques logements ou bureau.

    Cette grande innovation architecturale n’est que la reprise d’une tradition urbaine d’Ancien Régime qui survit à l’étranger, notamment en Italie avec le Rialto à Venise ou le Ponte Vecchio à Florence.

    À ce sujet, j’émets une hypothèse historique : les travaux engagés sous Louis XVI, qui ont abouti à remanier le centre de Paris et faire disparaître les maisons d’habitation qui occupaient les ponts centraux, ont mis sur le pavé des centaines et peut-être des milliers de gens qui ont formé comme le terreau, le ferment des émeutes du début de la période révolutionnaire.

    Il faut faire gaffe quand on touche au cœur vibrant d’une ville.

    Quoi qu’il en soit, on est manifestement en présence d’une offensive de com’, d’une de ces initiatives de « fort-en-gueulisme » propres à Hidalgo dans le sillage de Delanoë. 

    Déclarer sans rire que ces minces colifichets urbains (désignés comme des passerelles et même pas de ponts) sont « une révolution architecturale pour la capitale… le projet sera porté par le C40, l’organisme international, présidé par la maire, des villes mondes qui tentent de lutter contre le réchauffement climatique, notamment. Des annonces dans tous les pays sont également programmées » est du plus haut comique. 

    En quoi trois passerelles vont-elles lutter contre le réchauffement climatique ? Autant démontrer que la course du rat parisien dans le square Saint-Jacques provoque un tsunami à Tokyo, pour reprendre la célèbre formule relative au vol d’un papillon en l’actualisant.

    Ces gadgets ne feront pas oublier aux Parisiens et à tous ceux qui visitent la ville l’état de délabrement des rues et l’augmentation de la pollution due aux aménagements incessants de la voirie qui coûtent une fortune.

    Enfin, Hidalgo ne prend pas beaucoup de risque : ces projets ne verront certainement pas le jour avant 2020.

    D’ici là, le mouvement citoyen qui se dessine pour la chasser de la mairie aura, espérons-le, porté ses fruits.  

    Homme politique
    Élu conseiller du 10ème arrondissement de Paris en 2008
  • Gérard Leclerc : Un amour heureux ?

    Simone de Beauvoir

    par Gérard Leclerc

     

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    Puisque le feuilleton a pris possession de l’opinion publique au travers des médias, reprenons-le aujourd’hui encore. Et distinguons deux éléments : il y a d’une part les révélations qui continuent à se bousculer. Et de ce point de vue, on ne peut que reconnaître à la parole libérée sa part bienfaisante. Il faut que certaines choses soient dites, il faut que les jeunes filles et les jeunes femmes soient averties de ce qui les menace, surtout lorsque le harcèlement sexuel s’est érigé en système, comme cela semble être le cas dans certaines organisations politiques ou syndicales. Même si le déferlement peut parfois déraper, il a sa justification. Mais il y a l’autre côté des choses, la contrepartie du déferlement. Sur quoi va-t-il déboucher ? La honte doit changer de camp, a dit le président Macron. Je préfère cette formule à celle qui s’est plusieurs fois énoncée : la peur doit changer de camp. Dans cette acception-là, il est entendu que nous sommes engagés dans une lutte camp contre camp, une lutte que remportera celui qui aura réussi à établir le meilleur rapport de force.

    Certes, on ne peut être angélique : en ignorant ce qu’il y a de domination dans certaines relations entre les sexes, on s’expose à une naïveté coupable. Mais par ailleurs, n’envisager le problème que sous l’angle des rapports de force, c’est risquer de s’enfermer dans une impasse. Veut-on la guerre perpétuelle entre les sexes, ou veut-on créer un climat favorable à la concorde et, éventuellement, au bonheur commun ? C’est en ce sens que j’ai plaidé, ces jours derniers, en faveur d’un nouvel imaginaire social, qui pourrait nous tirer de nos difficultés actuelles. Inutile de se cacher que la tâche est particulièrement ardue. Elle l’est à cause, notamment, de la conception que l’époque a de la sexualité. Lorsque celle-ci s’exprime sur le mode compulsif de la pornographie, il ne faut pas s’étonner des dégâts. Dans le même sens, ne sommes-nous pas dominés par un pessimisme inspiré par une conception nihiliste de l’existence ?

    Songeons au message ultime d’une Simone de Beauvoir, grande initiatrice du féminisme contemporain, qui considérait, au terme de sa vie, qu’elle avait été « flouée ». C’était bien la peine d’avoir répandu le feu de la contestation et de la libération ! S’il n’y a pas une lumière d’espérance pour les hommes et les femmes, il n’y a qu’amertume dans leurs relations. C’est pourquoi il faut imaginer autre chose. Et pourquoi pas un amour heureux ?  

    Gérard Leclerc

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 29 novembre 2017

  • Après notre « Lundi » - « La fabrique de l’islamisme » - l'avis de Gérard Leclerc : « L’islam aujourd’hui »

     

    par Gérard Leclerc
     

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    C’est la seconde fois que l’Institut Montaigne sonne l’alarme.

    Après une première enquête de septembre 2016, d’où il ressortait que 28 % des musulmans de France adhéraient à un islam « de nature sécessionniste et fondamentaliste », le même institut publie une étude alarmante sur l’influence grandissante de l’islamisme, notamment salafiste, à l’égard d’une opinion musulmane grand public par l’intermédiaire des réseaux sociaux. Le Figaro lui donne le plus large écho, notamment dans deux pages où sont représentées les filières d’une sorte d’araignée étendant sa toile sur le monde. C’est proprement accablant, d’autant que les figures dites modérées de l’islam sont écrasées en terme d’influence et de rayonnement. Et ce sont principalement les jeunes qui subissent cette propagande qui appuie sa conception du monde sur les moyens les plus modernes. En ce sens, il est bien vrai que l’islamisme, pourtant réputé rétrograde, est à la pointe de la communication contemporaine.

    Comment lutter contre pareil phénomène ? L’auteur de cette étude est un intellectuel particulièrement brillant, dont Le Monde trace le portrait, en rappelant son parcours impressionnant. N’aurait-il pas l’oreille d’Emmanuel Macron, cet Hakim El Karoui, qui fut la plume de Jean-Pierre Raffarin ? Il a son plan en tête. Pour contrer l’islamisme en France, il entend tout bonnement prendre le pouvoir par l’argent, c’est-à-dire réguler le culte musulman par le contrôle des finances. En collectant des fonds par une redevance sur le hallal et les voyagistes qui organisent le pèlerinage à la Mecque, un islam indépendant aurait la maîtrise de la formation des imams et de la construction des mosquées.

    Ce projet m’a rappelé une longue conversation que j’avais eue autrefois avec le cardinal Lustiger. Il ne croyait pas du tout à la possibilité de l’organisation de l’islam par l’État. Aurait-il été convaincu par cette idée d’autorité indépendante ? J’en doute fortement. Ce n’est pas la laïcité qui réformera un système religieux qui a sa propre logique. La réforme d’une religion ne peut se faire que par des forces endogènes à cette religion. Or les forces endogènes de l’islam sont, pour le moment, mobilisées par le fondamentalisme. ■ 

    Gérard Leclerc

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 11 septembre.

     

    A lire aussi dans Lafautearousseau ...

    La fabrique de l’islamisme

  • Urgence politique, par Jean-Baptiste d'Albaret

    2301381958_3.jpgIl y a urgence. Urgence à réformer. En cette période estivale qui s'ouvre, tous les indicateurs sont au rouge. Au plan économique, rien dans les mesures prises par le gouvernement n'a permis à la croissance de réapparaître. Des entreprises ferment tous les jours. La barre des 5 millions de chômeurs a été franchie au mois de mai et l'Insee ne prévoit pas de baisse du chômage pour l'année zor4. Au plan politique, les querelles intestines et les scandales qui éclaboussent l'opposition achèvent de déconsidérer la classe politique. La récente mise en examen de Nicolas Sarkozy pour « corruption active » est le dernier épisode en date du jeu de dupes qui se joue autour de l'Élysée. Le chef de l'État est totalement discrédité et sa majorité ressemble à une cour de fin de règne où tous les couteaux sont tirés. La vie politique française, sur fond de dérives économiques et de scandales politiciens, donne ainsi l'impression d'un délabrement rarement atteint. 

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    À gauche, les deux cinglants revers électoraux des municipales et des européennes n'ont fait qu'ajouter l'indécision à l'improvisation. Passées les peu coûteuses - mais politiquement suicidaires - réformes sociétales, on bricole un redécoupage administratif sans prendre la peine de consulter les principaux citoyens concernés. Et tandis que la majorité parlementaire se déchire sur le sujet, ce qui était plus que prévisible, on apprend que les ABCD de l'éducation seraient finalement abandonnés... tout en comprenant par ailleurs qu'ils seront, en fait, généralisés sous une autre appellation à la rentrée 2014 ! Pendant ce temps, à droite, les rebondissements de l'affaire Bygmalion n’ont pas fini de produire leurs effets. Au point que l’avenir même de I'UMP est incertain. Juppé, Fillon, Sarkozy se disputent la propriété d'un cadavre qui ressemble de plus en plus à un squelette, décharné de tout projet d'avenir. 

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    Dans ce paysage politique dévasté, seul le FN tire son épingle du jeu. Il est même devenu l'unique parti d'opposition à un gouvernement moribond. Mais que veut-il ? Sauver le régime ? Au vrai, c'est tout un système vermoulu qui s'effondre comme un château de cartes. La Ve République, qui n'est plus représentée que par des dirigeants à la légitimité contestée, est atteinte dans son existence même. Tout est à reconstruire. L'État, la justice, la diplomatie, l'éducation et même, à l'heure où les Français semblent surtout dégoûtés de leur classe politique, l'esprit public. Amis lecteurs, c'est ce que vous lirez dans les pages de ce magazine qui a osé inscrire au fronton de sa « une » le mot « Politique ». Ce numéro d’été propose des réflexions qui, pour ne pas être en forme de futur programme, entrent dans le vif du sujet. Car tous les scénarios deviennent envisageables. À commencer par l'émergence d'une formation politique d'alternance capable d'assumer le pouvoir au pied levé. 

    « La politique consiste à rendre possible ce qui est nécessaire », disait le cardinal de Richelieu. Dans ce contexte de pourrissement avancé de la sphère publique, une restauration du politique est possible et donc nécessaire : c'est à une réforme en profondeur que la France est appelée.

     

    Jean-Baptiste d'Albaret, rédacteur en chef de Politique magazine

     

  • Livres & Histoire • Jean Sévillia : « La famille royale en prison »


    Par Jean Sévillia

    Une recension à lire parue dans la dernière livraison du Figaro magazine [31.08]. Une remarquable leçon d'histoire

     

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    Trois jours après que les Tuileries eurent été prises d'assaut, en août 1792, la famille royale, déchue, était conduite au Temple.

    Elle devait y loger dans le donjon médiéval qui était inutilisé depuis des lustres.

    Dans ce lieu sinistre sont donc enfermés Louis XVI et Marie-Antoinette, Madame Elisabeth, la soeur du roi, ainsi que les deux enfants royaux, Louis et sa soeur Marie-Thérèse.

    Le roi, la reine et Madame Elisabeth finiront sur l'échafaud, tandis que le petit Louis XVII, n'ayant pas résisté aux mauvais traitements, mourra de maladie et d'épuisement. Seule la fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, remise aux Autrichiens au début du Directoire, survivra à la Révolution.

    Entre le 13 août 1792, date de l'incarcération des Bourbons au Temple, et le 19 décembre 1795, jour du départ de Marie-Thérèse, plus de trois années se sont écoulées. Un laps de temps plus long que la Convention, plus long que la dictature de Robespierre ou que la Terreur elle-même. La captivité de la famille royale forme par conséquent une séquence historique en soi, dotée d'une logique propre qui interagit avec le développement de la Révolution.

    C'est à analyser cette relation que s'est attaché Charles-Eloi Vial, un jeune historien dont les premiers travaux - une étude de la Cour à la fin de la monarchie et une biographie de Marie-Louise - étaient extrêmement prometteurs.

    534911836d0abb463780f58d8c9c9b04.jpgSur un sujet en apparence rebattu - qui ne connaît les adieux de Louis XVI à sa famille, le départ de Marie-Antoinette pour la Conciergerie ou le martyre de Louis XVII, scènes déchirantes qui ont eu le Temple pour cadre - l'auteur, recourant à des archives inexploitées, parvient encore une fois à offrir des perspectives nouvelles en reconstituant la vie des prisonniers royaux, mais également l'enjeu politique qu'ils ont représenté jusqu'au bout.

    Au-delà de leurs fautes personnelles, Louis XVI et les siens ont en effet été condamnés non pour ce qu'ils avaient fait, mais pour ce qu'ils étaient. Leur captivité a donc été le révélateur d'un système prêt à broyer tous les Français aspirant à la liberté. « Ce rapport entre l'intérieur et l'extérieur de la prison, souligne Charles-Eloi Vial, est essentiel à comprendre : la détention au Temple est l'envers de la Révolution. » Une remarquable leçon d'histoire.   

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    La Famille royale au Temple. Le remords de la Révolution, 1792-1795, de Charles-Eloi Vial, Perrin, 432 p., 25 €.  

  • Livres • Gabrielle Cluzel : « Il n’y a rien à sauver du féminisme ! »

     

    par Jean-Baptiste d'Albaret

    Journaliste, rédactrice en chef à Boulevard Voltaire, Gabrielle Cluzel exécute l’idéologie féministe dans un petit livre aux formules ciselées.

     

    Le titre de votre livre est une référence à La Cérémonie des Adieux de Simone de Beauvoir…

    L’œuvre de Simone de Beauvoir puise largement dans la frustration d’être née à une époque qui réservait peu de places aux femmes intellectuelles. D’une certaine façon, le beauvoirisme est un bovarysme ! Comprenez bien que dans la France patriarcale de l’après-guerre, il a bien fallu que le féminisme se nourrisse, pour prospérer, d’un certain terreau d’injustice et de colère… Le problème, c’est qu’après avoir exigé la libération des femmes, il a prétendu libérer la femme d’elle-même et, ce faisant, l’a purement et simplement niée. Il est devenu une idéologie, une sorte d’utopie qui pouvait avoir un impact dans des sociétés riches et prospères mais qui apparaît pour ce qu’elle est dans un monde fragilisé comme le nôtre : une tyrannie plus ou moins feutrée qui prétend occulter le réel en dictant aux femmes – et aux hommes – leur conduite. Adieu Simone : il n’y a rien à sauver du féminisme !

    Où voyez-vous des brèches dans l’idéologie féministe ?

    Les féministes ne peuvent pas éternellement nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Elles font un bruit épouvantable pour imposer que l’on dise « madame « la » ministre » plutôt que « madame « le » ministre », mais on ne les entend plus quand il s’agit de dénoncer de vrais scandales. Qu’elles s’en prennent au laxisme judiciaire qui fait de notre pays une jungle où s’exerce la loi du plus fort. Car, bien évidemment, cette loi s’exerce au détriment des femmes, plus faibles physiquement – et oui ! – que les hommes. C’est d’ailleurs aussi pourquoi elles sont victimes de harcèlement. Encore un brillant « acquis » du féminisme qui, en œuvrant pour la libération sexuelle, a contribué à faire tomber les conventions qui régissaient somme toute assez bien les rapports entre les hommes et les femmes. Et je ne parle même pas du silence radio des féministes sur les risques sanitaires de la contraception et sur la souffrance morale d’une IVG. Quant au traitement dégradant subi par certaines musulmanes, jamais une voix ne s’élève pour le dénoncer. Mais la réalité est cruelle. On l’a vu au moment des événements de Cologne où le Titanic féministe s’est écrasé sur l’iceberg islamique…

    Mais, tout de même, ne faut-il pas se réjouir que la femme soit aujourd’hui l’égale de l’homme ?

    Cela dépend de quoi on parle. Promouvoir des femmes, non pour leurs compétences, mais parce qu’elles sont des femmes, j’appelle cela un système condescendant et odieusement sexiste. Il résume d’ailleurs l’erreur fondamentale du féminisme qui voudrait faire croire aux femmes qu’il leur faut choisir entre leur cerveau et leur désir de maternité. à mon avis, il devrait être tout à fait possible de mener de front une carrière professionnelle et une vie de famille épanouie. On attend le candidat qui proposera une politique familiale intelligente, valorisant les différents aspects de la féminité et de la masculinité. 

    Adieu Simone, de Gabrielle Cluzel, Le Centurion, 127 p., 11,90 euros.

  • Troisième fois en deux jours : on cite de plus en plus Bainville à la télé, et c'est tant mieux !

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    Mardi soir, le 16, c'était Zemmour - mais il est coutumier du fait... - sur C News : il a de nouveau cité "le grand Bainville" et a aussi nommé "Maurras et toute l'Action française" qui, alors qu'Hitler était parfaitement inconnu de tout le monde et n'était qu'un "peintre du dimanche" dénonçait la folie/trahison du Système qui perdait la paix si chèrement acquise par son suicidaire Traité de Versailles...

    Mercredi matin, le 17, ce fut chez Morandini : l'un des intervenants cita à son tour "Jacques Bainville" et la belle phrase qui se trouve au tout début de sa magistrale Histoire de France : "...Le peuple français est un composé. C'est mieux qu'une race. C'est une nation..."  

    Et rebelotte le même mercredi, mais le soir cette fois, dans cette émission ridiculement appelée Punchline (!!!!) et présentée par une Laurence Ferrari souvent agressive, hostile à tout ce qui n'est pas "politiquement correct" et ne cherchant même pas à le dissimuler : ce n'est pas une présentatrice, mais une militante politique de "gôche/caviar", qui confond carte de presse et carte de parti ! Mais laissons là cette triste journaliste, et revenons à l'essentiel, qui est lui beaucoup plus réjouissant : un Philippe de Villiers excellent durant toute son heure, qui a lui aussi cité Bainville ("...Le peuple français est un composé. C'est mieux qu'une race. C'est une nation...")  et a même élargi le propos en parlant de Kantorowicz et du double corps du roi, et rappelant ce qu'avait dit Macron : le peuple français n'a jamais voulu la mort du roi, et celui-ci manque toujours aujourd'hui...

    Bainville cité donc trois fois en deux jours à la télé : "Pourvu que ça dure !", comme disait Madame mère...

    Profitons-en pour conseiller à tous nos nouveaux lecteurs de découvrir au plus vite cette magnifique Histoire de France, où ils découvriront la Royauté "prouvée" par l'Histoire...

    0269488.jpgFrance info l'a présentée à ses auditeurs dans une petite chronique d'anthologie, de 2'19" : le journaliste, ce jour-là, en a déclaré la lecture "enthousiasmante", ajoutant, sans ambages : "...Autant vous le dire tout de suite : l'Histoire de France est un chef d'oeuvre ! Chef-d'oeuvre d'écriture, de grâce, de finesse... C'est presque du journalisme... Quand l'Histoire est plus contemporaine que jamais, c'est qu'un grand auteur est passé par là... Lisez donc l'Histoire de France de Jacques Bainville : c'est un petit bijou..." :

    France info présente L'Histoire de France de Jacques Bainville

  • Christine Kelly, une « servante » ? Quand on est homme de gauche, tous les propos sont permis !?, par Gabrielle Cluzel.

    Sur le site Arrêt sur images, le journaliste Daniel Schneidermann – passé par Le Monde, Marianne et Libération, où il écrit encore une chronique hebdomadaire – décrit , présentatrice de l’émission « Face à l’info » sur CNews, comme une « femme de couleur », « assignée » à la présentation du show, qui « lance timidement le maître », puis qui « [reste] là, humble, muette, à assister à sa propre humiliation, à la mise en évidence de sa fonction alibi ».

    9.jpegSouvenons-nous, c’était il y a quelques jours, la presse, le monde politique, la France, peut-être la Terre et, qui sait, le système solaire tout entier bruissaient avec indignation du scandale Valeurs actuelles : pour les besoins d’une fiction, avait été représentée en esclave. Daniel Schneidermann en revanche, puisqu’il est homme de gauche – et même d’extrême gauche -, peut tout se permettre et, par exemple, de décrire avec mépris, et cette fois pour de vrai, Christine Kelly en « servante », et en servante « de couleur ». Ne manque plus que le petit tablier blanc. Dans l’imaginaire collectif, la « servante de couleur », c’est Mama dans Autant en emporte le vent. Mais, au moins, Mama savait-elle renvoyer dans ses buts Rhett Butler, tandis que, selon Daniel Schneidermann, Christine Kelly serait extrêmement soumise, voire tétanisée par « le maître ».

    Son raisonnement est très clair, il n’en fait pas mystère, elle n’est là ni pour ses qualités propres ni pour son professionnalisme, mais grâce aux « règles des quotas » : elle est, selon lui, « la démonstration vivante qu’avec un peu de perversité et beaucoup de cynisme, on peut bien s’amuser avec les règles sur les quotas ». Sur la case « fonction » de son CV, elle devrait mettre « alibi ».

    En matière de discrimination, cela s’appelle double strike, sexisme et racisme d’un coup d’un seul. Chapeau, l’artiste ! Pas une seule fois l’idée que Christine Kelly soit là par goût et que son attitude ou ses propos soient le reflet de sa volonté et de sa pensée propre ne traversent son esprit. Elle n’est qu’un quota ambulant instrumentalisé, et forcée de présenter l’émission à grand succès. N’est-ce pas la signification du mot « assignée » ?

    La vérité est que si une « femme de couleur » est ici assignée, c’est à pensée surveillée, forcée de rester, bien docile, dans le droit chemin idéologique qu’on lui a montré, sinon les vopos montrent les crocs.

    La vérité est que si une « femme de couleur » est ici humiliée, c’est dans cet article. Ce qu’il ne peut supporter, ce qui le fait sortir de ses gonds avec méchanceté et grossièreté, c’est la liberté de Christine Kelly.

    Viendra un jour où un historien analysera, c’est certain, dans les détails, cette mise en abyme effrayante et prodigieuse du racisme que l’on appelle antiracisme, et Daniel Schneidermann fera un formidable cas d’école.

     

    Gabrielle Cluzel

     
    Ecrivain, journaliste