UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : radio ville marie

  • Histoire • Marie-Thérèse d’Autriche

     

    par Anne Bernet

     

    938307326.pngPour un Français, peu de noms émergent de la longue liste des souverains Habsbourg et, leur poserait-on la question, sans doute serait-ce celui de Marie-Thérèse qui leur viendrait d’abord à l’esprit. Peut-être parce que l’impératrice, épouse d’un duc de Lorraine, fut la mère de Marie-Antoinette et qu’elle exerça sur sa fille, comme sur tous ses enfants, -elle en eut seize- une influence fâcheuse. Montée sur le trône en 1740, la jeune femme n’avait pas été préparée à régner par son père, Charles VI, qui espérait la naissance d’un fils et négligea l’éducation politique d’une princesse prête à hériter d’un empire amputé de l’Espagne, revenue aux Bourbons, et d’une partie de ses territoires italiens et balkaniques. Si la France demeurait hostile, le vrai péril venait désormais de la Prusse de Frédéric II. Les premiers mois du règne furent désastreux, au point que tout sembla perdu. Mais Marie-Thérèse fit face, avec une détermination étonnante. Lorsqu’elle s’éteignit, en 1780, elle avait préservé ses possessions et, au prix de retournements d’alliances spectaculaires dont elle fut l’unique bénéficiaire, repris sur la scène internationale une place prépondérante. Pour y parvenir, elle avait froidement sacrifié sa progéniture, fidèle à la devise ancestrale : « les autres font la guerre ; toi, heureuse Autriche, marie-toi ! »

    Jean-Paul Bled donne de la vie et de l’œuvre de l’impératrice une analyse remarquable, qui éclaire toute l’histoire du XVIIIe siècle. Travail d’autant plus nécessaire qu’il n’existe pratiquement aucune biographie française de ce personnage crucial. 

    Marie-Thérèse dAutriche, de Jean-Paul Bled, Perrin Tempus. 

    Politique magazine -  Consulter ... S'abonner ...

  • Activisme féministe ou retour des tricoteuses ?, par Marie Delarue.

    De l’année 1793, l’Histoire a gardé une image terrible : celle de femmes assoiffées de sang et de vengeance, accros à la guillotine tranchant la tête des « ennemis de la Révolution » ; on les appelait « les Tricoteuses ». Loin de la tendresse, la fragilité et la soumission dont on prétend toujours affubler l’éternel féminin, elles ont aujourd’hui des héritières. Des féministes tendance virago qui pensent que la justice – leur justice – se fait dans la rue.

    11.jpgC’est Le Parisien qui rapporte la chose. Lundi soir, alors que se tenait le premier conseil de rentrée dans la mairie du XVIIIe arrondissement de Paris, une trentaine de féministes issues de diverses associations sont venues vociférer, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Pas de violeurs d’enfants payés par nos impôts », « La honte ! », « Pédo en commun », « Déni à la mairie de Paris », « Pas d’adjoint à la culture du viol ».

    Leur cible : , ex-adjoint à la Culture d’Anne Hidalgo, « démissionné » avec fracas, le 23 juillet dernier, en raison de ses liens avec l’écrivain Gabriel Matzneff et, depuis – opportunément ? –, accusé de « viol par personne ayant autorité » pour des faits qui remonteraient à 1990, donc prescrits. La révélation vient, cette fois, des États-Unis, le violé ayant entretenu avec son violeur une relation d’une dizaine d’années, commencée lorsqu’il avait quinze ans.

    Si Christophe Girard a démissionné de son poste d’adjoint à la Culture, il a conservé ses mandats de conseiller à la mairie de Paris et la mairie du XVIIIe. D’où la fureur des féministes qui réclament que les élus accusés de viol ne perçoivent pas d’indemnités. « Nous ne faisons pas justice, nous réclamons justice. Nous respectons la présomption d’innocence. Nous demandons simplement que les élus accusés de viol soient suspendus de leurs fonctions le temps d’une enquête, qu’ils ne perçoivent pas d’indemnités. Ça s’appelle de la déontologie, de l’éthique, de la logique », déclare, au Parisien, Amélie Hennes.

    Cette dame est la fondatrice du collectif Les Attentives, « visant à défendre les droits des femmes à travers le théâtre ». Pas « au théâtre », comme je l’avais lu trop vite, mais « à travers » le théâtre. J’imagine que Les Monologues du vagin est sa pièce fétiche…

    Je n’ai aucune affection particulière pour Christophe Girard que la justice, jusqu’ici, n’a reconnu coupable de rien. Je n’en avais pas plus que pour l’ex-candidat LREM aux municipales Benjamin Griveaux. Si je cite ce zozo qui n’a rien trouvé de mieux que d’envoyer la photo de son anatomie à une jeune femme diplômée en droit, c’est parce que son cas est exemplaire. Non pas d’inconscience et de bêtise, hélas, ces deux maladies étant fort répandues, mais parce que la plaignante, Alexandra de Taddeo, demande aujourd’hui l’annulation de l’enquête. En vertu de quoi « l’activiste » Piotr Pavlenski (petit ami officiel de Mlle de Taddeo qui a balancé les photos sur Facebook) pourrait échapper à toute poursuite.

    L’ex-porte-parole du gouvernement, ex-candidat à la mairie de Paris, a disparu de la scène. Si j’osais une vilaine blague, je dirais bien qu’il est rentré dans son pantalon. Entre nous, je n’ose imaginer l’atmosphère familiale durant le confinement qui a suivi le scandale… Benjamin Griveaux a retrouvé son siège à l’Assemblée nationale, début juin, assorti d’un poste à la BITD (Base industrielle et technologique de défense). Interrogée par Libération, Mlle de Taddeo déclarait alors : « J’ai eu une minute de célébrité, même pas un quart d’heure… Ma vie n’est pas détruite du tout, je suis hyper contente de cette affaire. »

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne
     
  • Sur le Collectif Nemesis, Marie sur le projet de loi sur le séparatisme.

    Aujourd’hui Marie, militante du collectif Némésis nous parle du projet de loi sur le séparatisme qui sera voté demain à l’assemblée nationale. #separatisme #separatismeislamiste

  • Marie Antoinette, encore et toujours, par Hilaire de Crémiers.

    Le livre est intéressant. Le sujet est archi-traité. Il s’agit d’un essai biographique qui se veut essentiellement psychologique, voire psychanalytique : une sorte de portrait moral à dimension politique et sociale qui donne de la reine Marie-Antoinette une image plus complète, donc plus nuancée, hors des clichés trop partisans. Car tout a été dit, le pire comme le meilleur, sur cette reine qui, en raison de sa destinée tragique, reste à jamais « la reine » par excellence.

    hilaire de crémiers.jpgTelle est la marque des livres de Cécile Berly qui portent sur la même personnalité ou sur la même époque. Elle connaît son XVIIIe siècle et elle l’appréhende comme une femme qui en ressent toutes les impressions, avant, pendant et après la Révolution, cette Révolution qui reste toujours et malgré tout la grande rupture de l’histoire moderne. L’exquis y rejoint l’insane, le plus raffiné y côtoie le plus atroce, le plus mièvre s’y fait le plus cruel, telle fut cette fin de siècle qui s’acheva en drame historique.

    Mais, à force d’insister sur les libelles, les pamphlets, les campagnes de rumeurs infâmes, le risque est de s’imaginer que toute la société était gagnée par la même haine et partageait les mêmes jugements. La Révolution bien analysée fut essentiellement, à tous les niveaux de la société, l’œuvre de coteries, à la vérité de sales et sottes coteries. Certes, Marie-Antoinette fut plus qu’imprudente, et Louis XVI plus qu’imprudent de la laisser à son imprudence. Cependant, il faut le redire avec force : la reine ne trahissait pas quand elle défendait son roi et sa famille. Jamais Marie-Antoinette ne fut une femme sans mœurs et sans principes ; et quand elle dut affronter l’adversité, elle sut montrer sa grandeur d’âme dont l’héroïsme tranche singulièrement avec les comportements des misérables qui l’ont poursuivie de leur haine ignoble et ont voulu tuer en elle et la Reine et la Mère qu’elle demeure, du coup, à tout jamais dans l’imaginaire historique français et même mondial. Et c’est très bien ainsi.

    Marie-Antoinette, Cécile Berly. PUF, 2020, 180 p., 14 €.

    6.jpg

    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Restaurants clandestins : la France a des remontées acides…, par Marie Delarue.

    Ce week-end, les Français avaient des aigreurs d’estomac. Des remontées acides de déjeuners et dîners alors qu’il leur avait fallu renoncer au barbecue avec la tante Adèle et au petit verre de rosé sur la plage des Flots bleus.

    8.jpgLes Français voudraient bien faire la fête, hélas, ne l’oublions pas : nous sommes en guerre… Et fidèle à la tradition, le marché noir s’organise. Toutefois, la difficulté, aujourd’hui, n’est pas de trouver du cochon ni de lui faire traverser de la rue Poliveau à la rue Lepic, c’est de le cuisiner et de pouvoir le manger entre amis.

    D’aucuns (c’est de bonne guerre) ont ouvert leurs salles au nez et à la barbe de la Kommandantur. Heureusement, les commissaires politiques de Mediapart et de M6 étaient là, planqués sous la nappe, pour dénoncer devant la en mal de terrasses les puissants qui se gobergent.

    La semaine passée a été tout entière occupée des soupers royaux au palais Vivienne. Le marquis de Chalençon à la perruque poudrée a eu beau démentir, le ministre Darmanin n’a rien voulu entendre : cinq heures de garde à vue en attendant les conclusions d’une enquête qui pourrait lui coûter cher. C’est qu’on ne joue pas comme ça avec la jalousie du petit peuple : se taper un couscous dans un clandé du XIXe arrondissement, oui ; des ortolans sous les ors et les lambris du Grand Siècle, non.

    Comme toujours aussi, il y a les collabos du régime pour traquer les déviants. Des Robespierre et des Fouquier-Tinville aux yeux chafouins et à l’épaisse moustache, furieux sans doute de ne plus pouvoir se taper la cloche aux dîners du Siècle, dans les salons de l’hôtel Crillon. Grâce à eux, fouille-miettes, la place de la Concorde pourrait bien voir renaître l’échafaud.

    Les sieurs Hortefeux, ex-ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy, et Alain Duhamel, chroniqueur à vie de la chose politique, ont ainsi dîné en tête à tête « dans un appartement privé du VIIIe arrondissement parisien, transformé en restaurant clandestin et tenu par le chef Christophe Leroy », a-t-on appris samedi. Mediapart était sous la table. C’était à l’insu de leur plein gré. « Je croyais que ce serait soit chez lui, soit chez un de ses amis, et puis je suis monté dans ce truc-là. […] Et puis je me suis aperçu qu’il y avait des gens qui déjeunaient. On m’a emmené tout de suite dans une petite salle à manger au fond, où nous étions trois », a confié Alain Duhamel à la presse.

    Même stupeur chez , à qui un ami de confiance avait donné l’adresse : « Cette personne me dit : il y a beaucoup de monde qui passe, des entreprises, des élus… Quand vous savez cela, vous vous dites que vous êtes dans les clous. » « Si ça n’est pas légal, j’ai été abusé », a dit l’ancien ministre de l’Intérieur sur France Info.

    Mediapart n’ayant pas révélé le nom du troisième convive, on se demande qui cela peut être…

    Confidence : j’irais volontiers au restaurant, moi aussi, comme des millions de Français sans doute. D’ailleurs, ils sont de plus en plus nombreux à s’y rendre. Au péril de leur porte-monnaie pour l’instant. M. Darmanin se félicite, en effet, d’avoir mis la pression sur les contrôles : depuis fin octobre, « 7.345 ont été contrôlés […] 300 contraventions pour ouverture irrégulière ont été dressées » et « 1.000 clients de restaurants ayant ouvert de manière illégale » ont été verbalisés. Rien que de dangereux terroristes à punir : 135 euros par convive et jusqu’à un an de prison et 15.000 € d’amende pour « mise en danger de la vie d’autrui ».

    Mais dormez tranquilles, bonnes gens, « la traque aux clients et restaurants clandestins s’intensifie ». L’État sanitaro-policier veille sur vous. Vive la et vive la France !

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne
    Marie Delarue
     
  • À la découverte du fonds lafautearousseau (37) : Marie Marvingt...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : Marie Marvingt...

    (tiré de notre Éphéméride du 20 février)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    À la découverte du "Fonds lafautearousseau")

     

    lfar espace.jpg

     

    1875 : Naissance de Marie Marvingt

     

    20 fevrier,chateaubriand,napoleon,academie française,moissan,fluor,guadeloupe,bernanos

     

    Celle que l'on appelait "la fiancée du danger" est sans aucun doute, pour reprendre l'expression de François Bluche, la plus illustre des françaises... méconnues !

    Pionnière de l’aviation, l'une des meilleures alpinistes de son temps, infirmière, licenciée ès lettres et parlant sept langues, Marie Marvingt est la femme la plus décorée de l'histoire de France, comptabilisant trente-quatre décorations, dont la Légion d'honneur et la Croix de guerre avec palmes : déguisée en homme, elle est dans les tranchées pendant presque six semaines, dans le 42ème Bataillon de Chasseurs à pied. Découverte, et chassée, le maréchal Foch l'autorise à rejoindre le 3ème Régiment de Chasseurs alpins en Italie, dans les Dolomites !...

    Sa devise étant "Je décide de faire mieux, encore et toujours", elle est également détentrice de dix-sept records mondiaux.

    En 1899, elle devient l'une des premières femmes titulaires du permis de conduire, puis passe quatre brevets de pilote :

    • pilote de ballon en 1909,
    • pilote d'avion et d'hydravion en 1910,
    • pilote d'hélicoptère en 1961,
    • ainsi que pilote de dirigeable.

    Elle effectue son premier vol accompagné dès 1901, et son premier vol en solo le 19 juillet 1907. Le 26 octobre 1909, elle devint la première femme à piloter un aérostat (L'Étoile filante) entre la France et l'Angleterre.

    En 1908, elle pose sa candidature pour participer au Tour de France cycliste : devant le refus des organisateurs, elle fait le même parcours que les hommes, en prenant le départ plus tard qu'eux.

    Elle invente l'aviation sanitaire en 1910.

    Est-ce à cause de son patriotisme fervent qu'elle est si injustement oubliée aujourd'hui ? Ou parce qu'elle était l'amie de ce grand royaliste que fut Lyautey ? Ou encore parce qu'elle était aussi une admiratrice du grand pape Pie X, qui lui offrit une médaille qu'elle portera toute sa vie autour du cou, jusqu'à sa mort, le 14 décembre 1963 ?

    Cette Éphéméride se propose, modestement, de contribuer à faire connaître cette figure, littéralement extra-ordinaire...

    20 fevrier,chateaubriand,napoleon,academie française,moissan,fluor,guadeloupe,bernanos

    https://histoireparlesfemmes.com/2016/02/22/marie-marvingt-la-fiancee-du-danger/

  • MARIANNE vs MARIE-ANNE, par Guy Adain

    1A.jpg

     

     

     

    1AA.jpg

    L’une est Là, et c’est là le Hic…L’autre prie pour la France…

    Dans la première, « chez Marianne », nous retrouvons les cinq grands partis, qui tous veulent le mieux pour les Français et les Gens de France, tous sont sincères, dévoués, et prêts à servir. Tous ont une idée précise pour faire notre bonheur, mais…Ce n’est pas la même !

    Cinq doigts, mais pas de la même main !

     

    Chez « Marie-Anne », nous sommes en face, invisibles parce que de l’autre coté du miroir, et nous aussi avons notre idée et notre idéal, nous pensons que tous ces Français ont leur place, leur droit d’être différents et pourtant complémentaires.

    Les Français sont divisés en ces cinq coteries souhaitant :

    • La Reconquête de la France perdue.
    • Le Rassemblement des Français de tribord.
    • La République du centre, ni à Hue ni à
    • La Renaissance du style macaronique
    • L’Union Populaire des Camarades.

     

    Les Présidents de la République se targuent de représenter tous les Français ! Mais c’est totalement faux, ils ne représentent que leurs électeurs ; et même là, c’est aléatoire, car les Français votent Pierre pour faire barrage à Paul…Le Président ne représente que ses séides.

    Voilà donc pour les aficionados de Marianne.

     

    Pour nous, royalistes, la vérité est là : le Roi de France, est réellement le roi de tout : de ses Sujets (titre dont nous nous enorgueillissons), du Royaume, de sa Nature et de sa Faune.

    Le Royaume de France n’est pas une idée, mais une réalité charnelle, et je préfère être Sujet que citoyen.

    Il est de notre Devoir de convaincre nos compatriotes du « Club des Cinq » de nous rejoindre, et de prier la Providence de nous garder sous sa tutelle.

    • Notre seul désir c’est la gloire de la France,
    • Notre espérance c’est la Paix entre tous les Français,
    • Notre voeu le plus cher, c’est que Vive la France !

    1AAAA.jpg

  • Affiches qu'on voit en ce moment dans nos villes...

    saint francois.JPG

    saint francois 1.JPG

    Ouevre d'assistance aux bêtes d'Abattoirs - Fondation Brigitte Bardot - Fondation Assitance aux Animaux - Protection Mondiale des Animaux de ferme - Conseil National de la Protection Animale - Société Nationale pour la Défense des Animaux - Confédération Nationale des SPA de France 

  • Deux réactions sur la ”Fête” du PSG : II, Peur sur la ville…, par Nicolas Gauthier, Journaliste, écrivain.

    psg emmeute coupe.JPG

    Hier soir à Paris, 15.000 amateurs de foot n’étaient pas à la fête, alors que c’était censé être la fête du foot, titre de champion de France du PSG oblige. Au final des courses : « Voitures calcinées, arrêts de bus vandalisés, cafés saccagés », lit-on dans Le Monde, sous le titre : « Au Trocadéro, la grand-messe du PSG vire à l’émeute. » Et même au pillage en règle, un car entier de touristes ayant été dévalisé, nous dit TF1.

    Mardi matin, on dénombrait donc une trentaine de blessés et 21 arrestations, tandis qu’une bonne partie du XVIe arrondissement évoquait le Beyrouth des grandes années.

    Ils devaient être contents, les Qataris, qui investissent massivement dans les banlieues, de voir certains de leurs petits protégés dévaster ce cœur de Paris dans lequel ils investissent tout aussi massivement… Ce n’est certes pas à Doha qu’on verrait ça ; bienvenue en douce France.

    Enfin, que l’on se rassure, rien de bien grave à en croire Bertrand Delanoë qui, selon Paris Normandie, déplore la présence « d’une poignée de perturbateurs », tandis que Manuel Valls, sur le site du Point, se contente d’évoquer des « bousculades ». Il n’est pas sûr que les riverains aient eu la même vision des « bousculades » en question… Est-ce à dire que ces deux hommes ne lisent même pas Le Monde ?

    Plus sérieusement, dans Le Figaro, Marine Le Pen dénonce un « déferlement de racailles ». Elle est plus sévère encore avec Manuel Valls :

    Le problème de ce ministre de l’Intérieur, c’est que, comme ses tristes prédécesseurs de l’UMP, il cultive un véritable laxisme d’État. (…)

    J’en appelle à un sursaut face à cette gangrène : il faut sévir et appliquer la tolérance zéro contre ces racailles qui se croient tout permis sur notre territoire.

    Mais pour cela, encore faudrait-il qu’il y ait des hommes d’État à la tête de ce dernier.

  • La petite ville britannique de Rotherham, dans le Yorkshire ... Par Pierre de Meuse

    policier-britannique-illustration_4533176.jpg

     

    PdM AG DREUX 026.jpgLa petite ville britannique de Rotherham, dans le Yorkshire, a été rendue tristement célèbre ces derniers temps par les affaires de viols et de proxénétisme sur des adolescentes, voire des petites filles de 11 ans. Les victimes de ces crimes font presque exclusivement partie de la classe ouvrière anglaise, conduites à la pauvreté par l’état de crise qui laisse sur le pavé des centaines de milliers de chômeurs sans espoir. Il n’appartient pas de décrire pour Lafautearousseau le degré d’abjection extrême dans lequel sont tombées de pauvres gamines, vendues comme du bétail et subissant des tortures indescriptibles. Ce qui mérite un  examen approfondi, cependant, c’est la durée pendant laquelle ces actes ont été commis et le nombre de viols pour lesquels des plaintes ont été déposées. Pour la seule commune de Rotherham, environ 1400 cas de prostitution avec violence sur des mineures ont été constatés,  s’échelonnant sur une période de 16 ans et jusqu’à aujourd’hui, où les crimes continuent. On pourrait se demander comment de telles atteintes à l’enfance ont été possibles pendant une telle durée sans que les services sociaux et la police intervinssent. Pourtant de nombreuses plaintes ont été déposées tout au long des années. Alors pourquoi a-t-il fallu attendre tant d’années pour poursuivre et punir les responsables ? La réponse est que les autorités de Rotherham étaient paralysées par les injonctions du politiquement correct.  Police, municipalité et travailleurs sociaux étaient réticents à dénoncer ces crimes et plus encore de s’y atteler pour les empêcher.  

    En effet, si les victimes étaient dans leur immense majorité anglaises de souche, les auteurs étaient dans la même proportion membres de la communauté d’origine pakistanaise, quoiqu’ayant très majoritairement la nationalité britannique. Or, le dysfonctionnement interminable des services publics s’explique par trois vices substantiels, trois tares mortelles :

     

    D’abord un mépris granitique des autorités pour les classes ouvrières blanches, considérées d’emblée comme  inintelligentes et incapables de discernement. Les « beaufs » locaux, présumés alcooliques et brutaux, ne devaient pas être « réveillés » parce que ces inculpations auraient pu encourager des attitudes « racistes » collectives de la communauté blanche. La même attitude existe dans d’autres villes du Sud-Yorkshire : Bradford, Oldham, Blackbun, entre autres. Surtout ne pas favoriser les violences raciales comme celles que l’Angleterre a connues en 2002. La police a tellement peur de se trouver à nouveau confrontée à de tels évènements qu’elle préfère fermer les yeux sur l’exploitation de l’enfance et des personnes vulnérables. 

     

    Ensuite la crainte justifiée d’être lourdement sanctionné pour avoir désigné des personnes appartenant à une même communauté comme coupables, car si la vérité est considérée comme raciste, la vérité doit être punie. Plusieurs fonctionnaires de police ont été sanctionnés pour avoir attiré l’attention sur ces dérives. Les rapports remis aux services sociaux ont été détruits, les plaintes ont été systématiquement enterrées. Chose significative, une assistante sociale qui avait osé attirer l’attention de la presse sur les menaces de mort qui pesaient sur les victimes, a reçu à la fois un avertissement pour avoir mentionné l’origine ethnique des coupables, et l’ordre de suivre un stage de sensibilisation à la multiculturalité. Même le conseil municipal a émis une délibération intimant l’ordre de ne pas mentionner les noms des violeurs. 

     

    Enfin, conséquence du vice précédent, les services publics ont obstinément refusé de voir combien ces comportements ignobles étaient considérés comme légitimes par des musulmans qui n’avaient que mépris (parfois justifié) pour l’éducation laxiste et abrutissante des enfants britanniques. Le juge Gerald Clifton déclare ainsi aux prévenus  en 2012 : « chacun de vous a traité [les victimes] comme si elles étaient sans valeur et indignes de respect […] parce qu’elles ne faisaient pas partie de votre communauté ethnique ou religieuse. » Parmi eux, un professeur de religion islamique qui n’était pas gêné de demander à l’une des victimes âgée de 15 ans de lui amener des amies plus jeunes. Novopress mentionne même l’apostrophe lancée au juge par un des condamnés :« Vous, les Blancs, vous entraînez vos filles à boire et à faire du sexe. Quand elles nous arrivent, elles sont parfaitement entraînées. »

     

    Tant que les peuples d’Europe continueront à être méprisés à la fois par leurs élites – qui les ont fait tels qu’ils sont – et par les allogènes que ces mêmes élites ont encouragés à se déverser sur nos nations, tant que ces peuples ne déchireront pas l’addition de la colonisation, et ne se débarrasseront pas du cancer de l’antiracisme, ils seront en danger d’avilissement et de disparition.

     

  • Changer les noms des rues et des places des villes : une très sale habitude républicaine

    Place du marché à Thionville

     

    Par Pierre de Meuse

     

    4172691570.jpgLe conseil municipal de Thionville en Lorraine a décidé de changer la dénomination de la place du Marché située au centre de la ville, et de la nommer dorénavant « Place Anne Grommerch », du nom du député du lieu, décédée en avril dernier après avoir été maire de 2015 à 2016. Et ce, contre l’avis d’une grande partie des habitants de cette ancienne cité, qui se sont mobilisés pour refuser cette modification arbitraire. En effet, cette place se nomme ainsi depuis sa construction, à l’époque où Thionville était terre d’Empire, et les pouvoirs successifs à travers les annexions depuis 1559 ont conservé cette appellation, symbole d’identité et de permanence de cette ancienne commune foraine.

    Changer les noms des rues et des places des villes est une très sale habitude républicaine, qui a pour origine l’arrogance des démiurges, ceux qui veulent refaire le monde à partir de zéro. Les hommes de parti adorent s’attribuer une renommée éternelle et obliger les administrés à prononcer leur nom alors même que leur mémoire s’est effacée, le plus souvent à juste titre. Or les anciens noms des voies furent adoptés spontanément par les habitants, dans un usage commun, qui combine la nécessité, la commodité, la fierté ou même l’humour. Leur origine est populaire, et leur permanence séculaire est une richesse dont personne ne devrait avoir le droit de les déposséder. Les noms sont suggestifs, quelquefois pittoresques, ils évoquent un passé lointain, en bref, ils sont un élément d’enracinement, une tradition vivante. Cette valeur est malheureusement méprisée par nos élus qui, depuis deux siècles, s’ingénient à affubler nos villes des patronymes des hommes politiques de leur couleur. Des généraux qui ont plus souvent perdu que gagné des batailles, des députés qui se sont signalés par leur sectarisme, des chefs d’Etat étrangers ou des écrivains « engagés » reçoivent ainsi une consécration formelle, qui affirme la victoire définitive d’un parti sur l’autre. Combien d’avenues Henri Barbusse, ou Général Sarrail, ou Waldeck Rousseau, ou Armand Bédarrides ? Et des lieux urbains acceptés et retenus par tous, débaptisés injustement comme Le Cours La Reine, ou L’Etoile, ou la Plaine, la Madeleine ou le Sablon ? C’est avec ce type d’attitude que les noms des villes et même des nations sont modifiés. Tsaritsyne est devenu Stalingrad puis Volgograd. Ourga est devenu Oulan Bator ; Chemnitz est devenu Karl-Marx stadt. Pendant bien longtemps, les français ont accepté cette dépossession sans mot dire. Il semble que cela soit en train de changer. C’est pourquoi cette initiative frondeuse des habitants de Thionville nous paraît positive. Nous ne nous soucions pas de savoir s’il y a des motivations partisanes dans cette campagne pétitionnaire. L’important est qu’elle se réfère à une identité historique incontestable et dénuée de sectarisme. C’est pourquoi, afin de permettre l’institution d’un référendum, je recommande la pétition Change.org.mairie-de-thionville-je-veux-que-la-place-du-marché-garde-son-nom. Si les édiles veulent une immortalité illusoire, qu’ils la concrétisent en baptisant des voies dans les ZAC, ZUP et autres quartiers enviables qui témoignent pour les générations futures des merveilles de la modernité triomphante, mais non dans le centre historique de nos villes. 

     

    Change.org.mairie-de-thionville-je-veux-que-la-place-du-marché-garde-son-nom

  • La fin des villes-monde et la revanche des ploucs ?, par Georges-Henri Soutou.

    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

    Se souvient-on des nombreux colloques depuis le début des années 2000 autour du thème de la « ville dense », luttant contre la tendance à la prolifération des zones résidentielles éloignées des centres urbains, pour favoriser et simplifier les déplacements et les économies d’énergie ? Ce qui a valu à Paris quelques nouveaux projets de gratte-ciels.

    6.jpgSe souvient-on aussi de la première rencontre entre Anne Hidalgo et Sadiq Khan, alors tout nouveau maire de Londres, et de leurs déclarations vantant les villes-monde, pionnières de la globalisation, de l’innovation, de la lutte contre le réchauffement climatique et de l’inclusivité multiculturelle, vibrante et apaisée ? « Le XIXe siècle était celui des empires, le XXe celui des États-nations et le XXIe est celui des villes », déclara le Britannique. C’était en août 2016. Anne Hidalgo allait prendre pour trois ans la présidence du C 40, réseau de grandes villes mondiales axé sur la lutte contre le changement climatique.

    Capitales déconnectées

    Effectivement, pour prendre le cas de trois villes que je connais, New York, Londres et Paris, elles devenaient depuis les années 1990 de plus en plus déconnectées de leur environnement national, sur le plan économique mais aussi humain, culturel et politique. C’est particulièrement vrai pour Londres et Paris, elles représentent, grâce aux services, un pourcentage considérable de leur PIB national respectif (75% dans le cas de la région parisienne, dans un pays largement désindustrialisé). Et elles concentrent un pourcentage considérable des centres de recherche et de la matière grise en général. C’est particulièrement vrai pour la région parisienne, selon une tendance séculaire, mais très renforcée, et ce très consciemment, par la Ve République.

    Ceci rappelé, il y a des différences : les États-Unis pourraient vivre sans New York, mais pas la Grande-Bretagne sans Londres, et encore moins la France sans Paris. Et l’on parle ici de villes englobées dans les réseaux de la mondialisation : en effet bien des pays connaissent des phénomènes de croissance urbaine démesurée liés à la pauvreté et à l’exode rural, mais il s’agit d’un autre phénomène.

    Constatons cependant qu’un pays peut très bien être plongé en pleine économie mondiale, comme l’Allemagne ou la Suisse, sans avoir développé chez lui une ville-monde. Le Grand Berlin, aussi étendu que l’Île de France mais avec trois millions et demi d’habitants, ne joue absolument pas le même rôle que Paris. Très rares sont les itinéraires professionnels allemands ou suisses qui imposent de passer par Berlin ou Berne !

    On ne peut certes pas tout traiter dans l’abstrait : le Grand Paris n’existe pas, ou pas encore, de façon comparable au Grand Londres. Ivillel existe désormais de nombreuses métropoles chinoises gigantesques, mais l’opacité de l’information dont on dispose est telle que l’on devra les laisser ici de côté.

    Mais notre question est de savoir si Sadiq Khan a raison et s’il est vrai que les véritables parties prenantes et acteurs de la mondialisation sont les villes-monde et, si oui, si elles vont le rester ? De plus en plus peuplées et, si on suit les écologistes et la Mairie de Paris, de plus en plus denses, les villes-monde contribuent-elles de façon décisive au développement mondial sous toutes ses formes, et par là aussi au développement de leur pays dans le contexte d’une économie mondialisée, ou ne sont-elles pas plutôt des parasites qui prospèrent sur l’appauvrissement des espaces environnants (c’était la grande thèse de Mao Tsé-toung, on s’en souvient) ? Ou ne procèdent-elles pas des deux schémas à la fois, insertion dans l’économie mondiale et appauvrissement relatif de leur environnement national, dans des proportions variables selon les cas. Des grandes villes africaines qui pompent beaucoup de substance locale, à New York, dont le rôle mondial n’est certainement pas lié à un appauvrissement quelconque de l’économie américaine, le système fédéral interdisant un pompage des ressources au profit de la ville-monde… Tout cela, après tout, se discute, même s’il est clair que le cas français illustre jusqu’à la caricature le très ancien thème de Paris et le désert français (titre du livre du géographe Jean-François Gravier en 1947, ouvrage aux origines très « Révolution nationale », certainement daté et vigoureusement contesté par les partisans des villes-monde à partir de la fin du siècle dernier), thème qui a retrouvé une actualité avec les délocalisations.

    La province réhabilitée ?

    Mais la pandémie actuelle change la donne. Il ne s’agit plus seulement d’optimisation économique. À Paris, Londres et New York, le taux d’infection par la Covid-19 paraît tourner autour de 20%, beaucoup plus élevé donc qu’ailleurs, ce qui n’est pas en soi étonnant avec une population nombreuse et « dense ». S’il s’agit d’un événement isolé dans l’histoire, comme la grippe « espagnole » de 1918, on pourra tourner la page ; il n’en ira pas de même si la maladie se révèle saisonnière ou endémique, au moins tant qu’on n’aura pas mis au point vaccin ou médicament.

    Par ailleurs, l’expérience actuelle montre que les grandes métropoles « denses » sont très difficiles à confiner, et également à déconfiner, de façon ordonnée et disciplinée. Le cas de Paris, où beaucoup d’habitants résident encore dans le centre (à la différence de Londres) dans de petits logements est particulièrement délicat.

    Il est clair que la crise et ses conséquences de toute nature à long terme vont faire évoluer nos systèmes économiques et notre organisation urbaine. Certains vont jusqu’à dire que la montée du télétravail va rendre la concentration urbaine moins inévitable. Je n’en suis pas sûr, car le télétravail a ses limites, mais d’autres tendances de fond vont probablement jouer dans le même sens.

    Sur le plan économique, on évoque de nécessaires relocalisations, la crise ayant souligné ce que les gens informés savaient, c’est-à-dire notre dépendance à 80% de l’Asie pour les principes actifs des médicaments, et pour bien d’autres « chaînes de valeurs optimisées ». Cela conduirait à une réindustrialisation, au recul en pourcentage du poids des services, accompagnant la mise en place de nouveaux circuits économiques, où les provinces joueraient un rôle plus important, correspondant aussi à de nouveaux besoins et à des changements dans les modèles de consommation et les modes de vie… Un exemple pour me faire comprendre : les Allemands aisés possèdent rarement une résidence secondaire. Ils vivent toute l’année dans des villas avec jardin, dans les banlieues agréables, aérées, verdoyantes, de villes comme Munich, Berlin, Francfort. Et ils rejoignent leur lieu de travail sans problème, dans un réseau de villes moyennes non congestionnées, mais dans le centre desquelles ils ne logent pas. Ce modèle est aussi celui des Britanniques, des Suisses, des Belges, dans une certaine mesure des Italiens. La ville-monde dense n’est pas le seul moyen possible d’organisation de l’économie et de l’espace.

    Revitaliser le territoire

    La ville mondialisée est aussi le lieu de projection idéal des tensions sociales, ethniques, etc., toutes rassemblées et se confortant les unes les autres dans une contestation permanente et avec des explosions de violence, le tout commodément placé sous le regard des médias. La très grande difficulté du maintien de l’ordre dans ces conditions et l’affaiblissement des pouvoirs politiques confrontés à ces phénomènes constituent un facteur essentiel de la situation. Notre actualité depuis 2018 me dispense de développer ce thème…

    Bien entendu, il est tout à fait possible que la mondialisation reprenne après le choc actuel et que les Occidentaux renoncent finalement à relocaliser. C’est la conviction et le vœu de la plupart des spécialistes de ces questions, et c’est l’intérêt des groupes dont le chiffre d’affaires et les financements dépendent en partie, souvent croissante, de la Chine. Mais alors ce serait au profit de cette dernière, capable de faire jouer les « chaînes de valeur » dans son sens, face aux grandes métropoles occidentales appauvries, affaiblies, divisées.

    Une autre voie serait évidemment la relocalisation, en tout cas les relocalisations indispensables au vu de la crise actuelle et pour le développement futur de nos économies (informatique, puces, batteries, etc.). Et un rééquilibrage Paris-province avec une revitalisation concomitante de nos provinces, et une vraie revitalisation, pas la simple délocalisation d’administrations centrales, ou, comme cela s’est produit à partir de la loi de décentralisation de 1982, le renforcement des capitales régionales au détriment du plat-pays. Mais, en particulier pour la France, ce serait l’effort d’une génération…

    Illustration : Rats parisiens dans un jardin public.

    1.jpg

  • Enracinnement : l'Action française présente dans 60 villes en France.

    Notre mouvement a ouvert récemment une nouvelle section avec l'Action Française - Pau.
    Une autre section devrait bientôt voir le jour à #Agen.
    Vous vivez à #Dax, #Bayonne, #Périgueux, etc.? Vous souhaitez vous engager dans votre ville ?
    Contactez-nous en message privé.

  • Bérénice Levet : « La ville est devenue le théâtre des obsessions identitaires », par Eugénie Bastié.

    «Nous avons affaire à des individus incarcérés dans la prison du présent, sans épaisseur temporelle, aplanis, sans verticalité, reconduisant toute grandeur à leur minuscule dimension», souligne Bérénice Levet. JULIEN FALSIMAGNE

    ENTRETIEN - Bérénice Levet est philosophe, spécialiste de Hannah Arendt. Elle publiera prochainement L’Écologie ou l’ivresse de la table rase, aux Éditions de l’Observatoire.

    2.jpgLE FIGARO. – La mairie de Rouen envisage de remplacer la statue équestre de Napoléon par une statue de l’avocate Gisèle Halimi, après l’avoir temporairement remplacée par un Napoléon «uberisé», représenté en livreur Deliveroo. Faut-il y voir un symptôme de la «cancel culture» ?

    Bérénice LEVET. – En partie. Le déboulonnage des statues, car c’est bien de cela qu’il s’agit ici, est assurément un symptôme de la «cancel culture», de cette fièvre épuratrice tournée contre notre passé et d’abord contre ses figures d’incarnation. «Qui dira ce que l’avenir fera au passé?» demandait, non sans inquiétude, le philosophe Günther Anders dans les années 1950. Nous le savons désormais, il est effacé, annulé, biffé, décrété nul et non avenu. Napoléon se voit chargé de tous les crimes et notamment celui d’avoir été misogyne, sexiste, symbole d’une société patriarcale, bref de n’avoir pas été féministe. Le remplacer par une femme serait donc une belle vengeance.

    On entend souvent dire que ces procureurs cèdent au péché d’anachronisme, mais cet argument, qui laisse entendre que cette critique aurait quelque pertinence si elle était émise aujourd’hui, ne me semble guère convaincant: je refuse que l’on apprécie l’action d’un homme, qu’il soit d’aujourd’hui, de demain ou d’hier, sur la base de ce seul critère.

    Revenons à Rouen, il faut rappeler que les statues qui jalonnent nos villes ont été érigées comme autant de pages d’histoires destinées à cimenter un peuple français déchiré par la Révolution française. La monarchie de Juillet, soucieuse de recoudre le manteau déchiré, leur attache d’emblée une fonction pédagogique qu’elles conserveront dans l’esprit de ses successeurs. Il faut lire à cet égard les passionnants travaux de l’historien Maurice Agulhon.

    Une ville ne se conjugue pas au seul présent. Les statues sont là pour témoigner de cette sédimentation, de cette épaisseur historique. Des liens tout à fait privilégiés attachaient Napoléon et la ville de Rouen, le peintre Isabey avait immortalisé sa visite à la manufacture des frères Sévène et, d’ailleurs, le tableau avait été reproduit en bas-relief sur le socle de la statue. La statue tissait un fil entre hier et aujourd’hui.

    Mais précisément, nous ne cherchons plus à connaître notre histoire, à la comprendre et à l’aimer, elle ne semble plus destinée qu’à comparaître devant le tribunal des vivants. Que sait-on en effet de notre histoire, sinon qu’elle fut et demeure patriarcale, esclavagiste, coloniale, homophobe, que sais-je encore? Bref, une grande fabrique de victimes auxquelles nous devrions réparation, d’où ces grands programmes de déboulonnage. Qui, de surcroît, aspirerait à continuer une telle chronique, et se donnerait pour mission d’entretenir la mémoire des morts, de ceux qui ont fait la France et qui l’ont fait, quoi qu’on se plaise à en dire, grande ?

    La ville est-elle devenue le terrain de jeu des nouveaux progressistes ?

    Nous avons affaire à des individus incarcérés dans la prison du présent, sans épaisseur temporelle, aplanis, sans verticalité, reconduisant toute grandeur à leur minuscule dimension. Nous confions le destin de nos villes et de la France à des êtres qui ne se regardent plus comme les dépositaires de la mémoire d’une ville ou d’une patrie, comme les obligés de cet héritage, comme les garants de la continuité de cette histoire. Ils deviennent les princes de ces villes, et cela se vérifie dans chacune des municipalités gouvernées depuis juin 2020 par des élus EELV mais auparavant, déjà, à Paris, avec Anne Hidalgo (de la génération précédente, certes, mais synthèse du progressisme de la table rase). Elles ne sont pour eux que de la matière à façonner, selon leur idée du meilleur des mondes possibles.

    La chose est rendue éclatante avec la statue installée en intérim place du Général-de-Gaulle, représentant Napoléon en livreur Deliveroo, vêtu d’un jogging et sur un vélo. Il s’agit de «faire marrer» a dit le plasticien – on tutoie le passé, ce qui est une autre manière de le piétiner. Signe des temps démocratiques aussi, des êtres reconduisant toute grandeur à leurs minuscules proportions.

    Ce que l’on ne supporte pas en outre dans le passé, c’est son altérité, le piquant du fantôme qui vient inquiéter nos évidences. Ce n’est pas le moindre de nos paradoxes, notre époque, qui exalte tant l’autre, n’a rien de plus pressé que de reconduire le passé au même. Toute poussière d’étrangeté est balayée. «Dépoussiérer» les villes comme les metteurs en scène de théâtre et d’opéra dépoussièrent Racine ou Mozart.

    De nombreuses mairies entreprennent de féminiser divers noms de lieux publics de la ville pour rendre l’espace public plus «inclusif» pour les femmes et parlent de la mise en valeur du «matrimoine». Que vous inspirent ces initiatives ?

    Il entre dans ces offensives dirigées contre la langue, dans cette traque obstinée à tout ce qui s’apparente de près ou de loin au masculin, un mélange d’acrimonie et d’infantilisme. «Matrimoine», «femmage» mais aussi, soit dit en passant, ruse de la raison féministe que le point médian de l’écriture inclusive. On la dit illisible, à juste titre, mais que fait-on pour contourner l’obstacle? Nous passons outre le point et ne reste que le féminin. Exemple: citoyen.n.es ; paysan.ne.s…

    Je parlais d’une incarcération dans la prison du présent, et c’est aussi une incarcération dans la prison des identités. Bon nombre de nos contemporains, les plus jeunes notamment, sont incapables de penser et de s’orienter selon d’autres catégories que celles du moment, imprégnés d’idéologie identitaire et diversitaire, c’est-à-dire valorisant les identités, la diversité dans une rupture parfaite avec le génie français. Il faut se figurer que les moins de 50 ans ignorent tout d’un monde où les identités étaient indifférentes. La rupture date des années 1980, avec pour premiers jalons, la Gay Pride, la création de SOS-racisme en 1984, la commémoration de la Révolution française en 1989 avec le défilé du 14 Juillet en hymne au métissage.

    Pour résumer d’une formule le monde dans lequel nous sommes venus à vivre, je dirais que l’homme contemporain n’a plus d’âme, il a une identité. Quand Jean Vilar défendait la diffusion des grandes œuvres de l’esprit, c’était au nom de cette âme: «Privez le public (…) de Molière, de Corneille, de Shakespeare: à n’en pas douter, une certaine qualité d’âme en lui s’atténuera.»

    Y a-t-il un lien entre cette quête identitaire et l’obsession de la «visibilité» dans l’espace public?

    L’homme d’aujourd’hui a une identité et une obsession, un prurit même, celui d’«exprimer» cette identité, de la rendre «visible».

    La reconnaissance des identités – ce qui était déjà, parfaitement contraire à l’esprit français – ne suffit plus en effet, les identités réclament la «visibilité». Elles exigent d’investir l’espace public afin d’être pleinement visible en tant que femmes, en tant que Noirs, en tant que musulmans, en tant que «trans», etc.

    Je ne suis pas certaine que l’on ait pris toute la mesure de ce que peut signifier l’apparition de ce petit vocable de «visibilité», plus redoutable encore que celui de «reconnaissance», pour un peuple et pour un pays comme la France qui a, plus que tout autre, élevé la belle et noble vertu de discrétion au rang de vertu commune, de vertu de la vie en commun. Ne pas envahir l’espace public de son moi, pourrait être notre devise.

    De plus en plus d’écoles souhaitent «dégenrer» leurs cours de récréation pour laisser plus de place aux petites filles. Est-ce là une illustration de l’entrisme de la «théorie du genre» dans l’espace public?

    C’est là en effet l’indice de l’extension du domaine du genre et dans la langue d’abord: une partie des journalistes notamment parlent de «budget genré», de «cour de récréation dégenrée» comme s’il s’agissait de mots ordinaires or ce ne sont pas des mots ordinaires, ils sont imprégnés d’idéologie. Ils postulent que les identités sexuées sont entièrement construites et que, en l’occurrence, la «géographie» de la cour de récréation serait un énième indice de la domination masculine qui structurerait nos sociétés. Et chacun d’entonner le sempiternel refrain, écrit par les spécialistes des inégalités et de la «géographie urbaine» des garçons qui, jouant au football et autres activités sportives, occuperaient le centre, reléguant les filles qui n’en peuvent mais, en périphérie. Métaphore et prélude de leur futur destin de victimes de la domination masculine!

    Car, nous disent en substance nos déconstructeurs, ne croyez pas ce que vous voyez: si les petites filles s’adonnent à la causerie, ne pensez pas que ce soit par plaisir, par goût, et qu’elles y soient naturellement portées – la nature n’existe pas, vous répète-t-on! C’est qu’elles n’ont pas le choix, c’est par défaut, les garçons ayant assiégé l’espace. Ne donnez pas non plus audience aux petites filles qui prétendraient préférer «discuter entre copines» que de jouer à la balle, à n’en pas douter c’est le patriarcat qui parle à travers elles – c’est bien connu, l’esclave perd tout dans ses chaînes, jusqu’au désir d’en sortir.

    Donc exit le ballon, exit le football, exit les enjeux traditionnels, trop «virilistes» ; garçons et filles se voueront à la même activité. Voilà ce qu’est une cour de récréation «dégenrée»: une cour de récréation indifférenciée, dont le programme d’activités aura été soigneusement défini par des adultes «woke», c’est-à-dire éveillés à la cause de «l’égalité des femmes et des hommes» et donc pures de toute complicité avec le vieux monde patriarcal et sexiste.

    Or qu’est-ce que le moment de la récréation sinon un moment de liberté, surveillée certes, mais où les élèves déploient leurs propres activités. Nos idéologues n’ont rien de plus pressé que de quadriller chacun des moments de la vie, et dès le plus jeune âge.

    Que répondez-vous à ceux qui affirment que cette politique d’ingénierie sociale est une étape nécessaire pour permettre aux femmes de prendre toute leur place dans la société?

    Ne soyons pas dupes. La chose est éloquente. L’objectif n’est pas que les femmes prennent toute leur place dans la société – et pour une raison simple, elles l’ont déjà et l’on pourrait même dire qu’elles l’ont toujours eue, non dans le domaine professionnel sans doute, mais dans tout le reste de la société, dans les mœurs, dans la langue où elles étaient les arbitres du bon usage (j’invite les lecteurs à regarder du côté de ce que l’on appelait, au XVIIe siècle, les « remarqueurs »).

    L’objectif véritable n’est pas qu’elles prennent leur place, mais qu’elles prennent toute la place.

    Là est d’ailleurs la finalité de la surenchère victimaire, nous faire croire que les hommes et la société tout entière, par complicité, auraient contracté une dette telle à l’endroit des femmes qu’il serait légitime que les hommes s’effacent. Que la préséance soit partout donnée au sexe féminin, comme il ne faut pas dire.  

     

    Bérénice Levet

    Bérénice Levet est docteur en philosophie et professeur de philosophie. Elle a fait paraître Libérons-nous du féminisme !  aux éditions de l’Observatoire, 2018. Elle avait publié précédemment « Le Crépuscule des idoles progressistes » (Stock, 2017) et « La Théorie du genre ou Le Monde rêvé des anges », préfacé par Michel Onfray (Livre de poche, 2016). 

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

  • Sur le Cercle Aristote, Pierre Le Vigan : Métamorphoses de la ville (conférence en ligne).

    Le Cercle Aristote a l'honneur de recevoir l'urbaniste et essayiste Pierre Le Vigan pour une conférence à propos de son ouvrage intitulé "Métamorphoses de la ville : de Romulus à Le Corbusier".