Deux réactions sur la "Fête" du PSG : II, Peur sur la ville…, par Nicolas Gauthier, Journaliste, écrivain.
Hier soir à Paris, 15.000 amateurs de foot n’étaient pas à la fête, alors que c’était censé être la fête du foot, titre de champion de France du PSG oblige. Au final des courses : « Voitures calcinées, arrêts de bus vandalisés, cafés saccagés », lit-on dans Le Monde, sous le titre : « Au Trocadéro, la grand-messe du PSG vire à l’émeute. » Et même au pillage en règle, un car entier de touristes ayant été dévalisé, nous dit TF1.
Mardi matin, on dénombrait donc une trentaine de blessés et 21 arrestations, tandis qu’une bonne partie du XVIe arrondissement évoquait le Beyrouth des grandes années.
Ils devaient être contents, les Qataris, qui investissent massivement dans les banlieues, de voir certains de leurs petits protégés dévaster ce cœur de Paris dans lequel ils investissent tout aussi massivement… Ce n’est certes pas à Doha qu’on verrait ça ; bienvenue en douce France.
Enfin, que l’on se rassure, rien de bien grave à en croire Bertrand Delanoë qui, selon Paris Normandie, déplore la présence « d’une poignée de perturbateurs », tandis que Manuel Valls, sur le site du Point, se contente d’évoquer des « bousculades ». Il n’est pas sûr que les riverains aient eu la même vision des « bousculades » en question… Est-ce à dire que ces deux hommes ne lisent même pas Le Monde ?
Plus sérieusement, dans Le Figaro, Marine Le Pen dénonce un « déferlement de racailles ». Elle est plus sévère encore avec Manuel Valls :
Le problème de ce ministre de l’Intérieur, c’est que, comme ses tristes prédécesseurs de l’UMP, il cultive un véritable laxisme d’État. (…)
J’en appelle à un sursaut face à cette gangrène : il faut sévir et appliquer la tolérance zéro contre ces racailles qui se croient tout permis sur notre territoire.
Mais pour cela, encore faudrait-il qu’il y ait des hommes d’État à la tête de ce dernier.