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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Impact sur la France de la Révolution islamiste de 1979, par Philippe Germain.

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    La France, habi­le­ment pas­sée par les frères musul­mans du sta­tut de « pays de la Guerre » à « pays de la trêve », la Répu­blique laïque aurait dû dor­mir sur ses deux oreilles. C’est même ce que croyaient les nigauds du centre-droit sous le sep­ten­nat libé­ral de Gis­card d’Estaing (1973 – 1980). Voi­là pour­quoi, forts du sou­tien de Jean-Paul Sartre pas­sé au maoïsme, les appren­tis sor­ciers démo­crates pro­té­gèrent l’Iman Kho­mei­ny, guide poli­tique et reli­gieux des chiites d’Iran.

    philippe germain.jpgPro­fi­tons de l’occasion pour rap­pe­ler aux afi­cio­na­dos de l’explication du monde par la clé eth­nique, que l’Iran ( la Perse !) est un pays de souche indo-euro­péenne, tout comme les celtes. Enva­his par les arabes, les indo-euro­péens ira­niens adop­te­ront l’Islam, mais en le trans­for­mant.

    Mais reve­nons au chiisme.

    C’est une scis­sion des par­ti­sans d’Ali, récu­sant la légi­ti­mi­té du « cali­fat », c’est-à-dire la direc­tion poli­tique et spi­ri­tuelle des sun­nites. D’où « l’imanat » des chiites dans lequel l’Iman est le des­cen­dant d’Ali et le guide infaillible de la foi. Le chiisme est une reli­gion natio­nale qui a per­mis à l’Iran de sau­ver son iden­ti­té. C’est la reli­gion des pauvres, en révolte contre les exac­tions de leurs maitres arabes. Elle parle au cœur et prend des formes mys­tiques et cha­ris­ma­tiques plus sédui­sante que le juri­disme sun­nite.

    Igno­rant super­be­ment l’Islam, en 1978, les démo­crates du pays légal jouèrent donc avec le feu. Leur reli­gion laïque ido­lâ­trant le Pro­grès sans limite, les pous­sa à sou­te­nir la contes­ta­tion pro­gres­siste du pro­lé­ta­riat intel­lec­tuel ira­nien. Celui-ci avait été crée par le Shah pour dif­fu­ser le règne des Lumières en Méso­po­ta­mie. Erreur, le Shah devint l’arroseur arro­sé. Conscient de ne pou­voir entrai­ner les masses popu­laires, les intel­lec­tuels ira­niens pro­gres­sistes s’allièrent contre le Shah avec le cler­gé chiite, seul capable de fédé­rer les mécon­tents, les pauvres et … les femmes ( et oui, et oui ! ). Bien enten­du les révo­lu­tion­naires pro­gres­sistes, une fois le Shah ren­ver­sé, enten­daient se débar­ras­ser de l’allié reli­gieux deve­nu inutile. Le génie de l’Iman Kho­mei­ny fut de ren­ver­ser le sché­ma habi­tuel des révo­lu­tions occi­den­tales. Contre le par­ti intel­lec­tuel et le libé­ra­lisme bour­geois, il prit la tête des pauvres et une fois réus­sie la Révo­lu­tion, mis en pri­son les gau­chistes et les libé­raux pour qui l’islam doit être dis­so­cié de la poli­tique. Tu parles, Kho­mei­ny lui, pen­sait tout le contraire car «  Si l’islam n’est pas poli­tique, il n’est rien ». Rete­nons bien, chers com­pa­triotes, l’islam est poli­tique ou n’est rien !

    Bien enten­du les démo­crates fran­çais n’y com­prirent rien. Lorsqu’ils entendent Islam ils pensent islam et donc uni­que­ment reli­gion ; laï­ci­té répu­bli­caine quand tu nous tiens… De toute façon les démo­crates fran­çais pen­saient que les socié­tés musul­manes s’orientaient vers un pro­gres­sisme ins­pi­ré du kéma­lisme turc, du baa­sisme syrien et ira­kien, du nas­sé­risme égyp­tien, de l’américanisme du Shah d’Iran ou du socia­lisme algé­rien et voi­là qu’ils assis­taient hébé­tés à une incroyable renais­sance musul­mane. On ne leur avait pas ensei­gné une telle pos­si­bi­li­té sur les bancs répu­bli­cains de l’E.N.A. Mais pour apprendre la vraie vie, l’E.N.A. n’est pas la meilleure école. Alors, bètes comme leurs pieds, nos démo­crates éclai­rés pré­dirent l’effondrement éco­no­mique de l’Iran, un peu comme celui de la Grande-Bre­tagne suite au Brexit… En 2020 le régime ira­nien tient tou­jours !

    Entre temps la Répu­blique ira­nienne ( grâce à un réfé­ren­dum, oui, oui, à 98%) a vic­to­rieu­se­ment lan­cé des enfants fana­ti­sés contre les blin­dés des sun­nites ira­kiens ( guerre : 1980 – 1988). La Répu­blique ira­nienne s’est même offerte une sucre­rie en humi­liant les États-Unis par le siège de leur ambas­sade (52 amé­ri­cains rete­nus en otages pen­dant 444 jours). L’U.R.S.S. a même du s’embourber dans le guê­pier afghan pour évi­ter qu’un régime com­mu­niste allié ne soit ren­ver­sé par les bandes kho­mey­nistes.

    Devant de tels suc­cès l’Iman déci­da de trans­for­mer la « France – mai­son de la trêve » en base arrière pour la conquête du Magh­reb.

    Il recru­ta dans les mos­quées et les centres cultu­rels musul­mans ins­tal­lés en France, les mili­tants des­ti­nés à chas­ser les « hypo­crites » qui gou­vernent à Tunis, Alger et Rabat. En trans­for­mant la France en sanc­tuaire ter­ro­riste, la Répu­blique ira­nienne a ain­si confir­mé la vieille loi de l’empirisme orga­ni­sa­teur comme quoi « la Répu­blique en France est le règne de l’étranger ».

    Dans les années Mit­ter­rand, cette « stra­té­gie d’infiltration de l’immigration » mise au point par l’Iman Komé­nie était-elle cré­dible ? Nous ver­rons pro­chai­ne­ment que oui et quelles en sont en 2020 les consé­quences inat­ten­dues mais dra­ma­tiques pour les fran­çais.

    Ger­main Phi­lippe

    Pour lire les pré­cé­dentes rubriques de la série «  L’Islam enne­mi n° 1 bis », cli­quer sur les liens.

    1. France, mai­son de la guerre
    2. Mai­son de la treve et ter­ri­toires per­dus de la Repu­blique

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Val-de-Marne: des petits caïds qui n’impressionnent personne ?, par Elisabeth Lévy.

    Après l'attaque dont ont été victimes leurs collègues dans la nuit du 10 au 11 octobre, des policiers manifestent devant le commissariat de Champigny sur Marne le 12 octobre. © MARTIN BUREAU / AFP.

    Le camp de la fermeté déplore que les policiers ne ripostent pas

    À Champigny-sur-Marne, le commissariat a été attaqué par une quarantaine d’individus le week-end dernier. Les policiers n’ont pas riposté. Cet épisode démontre que l’État se refuse à faire respecter son autorité.

    Si on en croit le ministre de l’Intérieur, « les petits caïds n’impressionnent personne ». Gérald Darmanin se trompe. Après l’attaque du commissariat de Champigny à coups de projectiles joliment appelés « feux d’artifice de mortiers », c’est-à-dire de feux d’artifice customisés en bombes incendiaires, toute la France est saisie d’effroi – et avec elle, une bonne partie des policiers, ce qui est encore plus inquiétant.

    Certes, les agressions ou traquenards de policiers par des jeunes des cités sont monnaie si courante que la plupart du temps, on n’en parle même pas. Sauf que maintenant, c’est avec intention sinon de tuer, au moins de blesser et de terroriser. On se rappelle les policiers brûlés vifs dans leur voiture à Viry-Châtillon ; la semaine dernière, deux autres étaient « massacrés » à Herblay ; et on apprend dans Le Figaro que l’attaque de Champigny est au moins la neuvième contre un commissariat depuis le début de l’année. Alors oui, on a quelques raisons d’être impressionné.

    Même la gauche est gênée

    On est surtout lassé d’entendre et de prononcer les mêmes mots.
    Bien sûr, on a droit aux  habituelles variations excusistes sur le thème « tout ça c’est parce que la République n’a pas tenu ses promesses ». On nous expliquera encore qu’il faut repeindre les cages d’escalier, financer des associations et instaurer des quotas. On a repeint des milliers de cages d’escalier – sans doute pour le bien-être des dealers. On a financé des milliers d’associations – pour la grande joie des islamistes. Quant aux quotas, ils arrivent plus ou moins masqués, de France télévisions à l’ENA. Tout cela ne semble pas calmer ces pauvres victimes de la France raciste et coloniale.

    Il est vrai que ce discours, qui n’a qu’un rapport lointain avec la réalité, est de plus en plus minoritaire – même à gauche, il commence à gêner.

    Comme d’habitude, le camp de la fermeté, y compris votre servante, déplore donc en chœur la crise de l’autorité et la faiblesse de la réponse pénale qui nourrit le sentiment d’impunité. Gérald Darmanin veut interdire par une loi la vente au public des mortiers d’artifice. J’ai d’abord cru à une blague, tant cette mesure semble dérisoire alors que des kalachs circulent. Cependant les policiers semblent assez preneurs de cette prohibition. Espérons simplement que l’État a d’autres tours dans son sac.

    L’État a cédé le monopole de la violence aux voyous

    Bien entendu, le ministre a également promis que les coupables seraient châtiés. Encore faut-il qu’on les attrape, et si on les attrape, qu’on les condamne. Dans notre État de droit, on ne condamne pas sans preuve. Tant mieux. Mais il n’est pas simple de prouver l’implication directe d’éventuels suspects.

    Derrière cette demande unanime de fermeté, le bossuetisme bat son plein (pour ceux qui séchaient le français, on déplore les effets dont on chérit les causes). Les mêmes hurlent si on note trop sévèrement leur enfant et se lamentent sur la crise d’autorité. Les partisans de l’accueil inconditionnel des migrants pleurnichent parce que le nombre de familles monoparentales ou totalement destructurées explose. Ceux qui manifestent tous les quatre matins contre les violences policières s’émeuvent aujourd’hui du sort des policiers attaqués. Bref, si nous commençons à entrevoir ce que nous voyons, il n’est pas certain que nous soyons prêts à nous attaquer aux racines du mal français.

    En attendant, le sentiment qui domine chez les Français, c’est l’incompréhension. On nous répète que ce sont des minorités qui prennent des quartiers en otage. Comment expliquer l’impuissance de l’État face à cette violence ?

     

    Il y a déjà une dissymétrie structurelle entre l’État et les voyous : l’État est contraint par ses lois. C’est notre grandeur.

    Mais à celle-ci, s’en ajoute une autre, fort problématique. On dirait que le monopole de la violence n’appartient plus aux représentants de l’État mais à ceux qui transgressent les lois, pourrissent la vie des pauvres et cassent du flic. Une situation résumée par la situation de policiers terrés dans leur commissariat derrière des portes blindées. Que se serait-il passé si les assaillants avaient réussi à pénétrer dans le bâtiment ? La hiérarchie leur aurait-elle ordonné de sortir les mains en l’air en agitant un drapeau blanc ?

    Osons l’autorité

    La vérité, c’est que l’usage de la force ne semble plus être une option. Et la France est sans doute la seule démocratie où il en va ainsi. Même quand ils sont agressés, les policiers ne se servent presque jamais de leur arme. La consigne est « pas d’effusion de sang », quoi qu’il en coûte. On sait donc par avance que les policiers ne se serviront pas de leurs armes. Ce qui revient à céder à un chantage qui n’est pas toujours implicite : si un jeune est blessé dans des affrontements avec la police ou se tue en moto en essayant de lui échapper, vous aurez des émeutes. Or, depuis 2005, l’émeute est le cauchemar de nos gouvernants. Même la Justice subit cette intimidation : dans l’affaire Traoré, tout le monde redoute les conséquences d’un éventuel non-lieu, qui serait assez logique dès lors que les gendarmes n’ont même pas été inculpés (ce qui prouve que les juges n’ont vraiment rien trouvé à leur reprocher).

    Il y a déjà une dissymétrie structurelle entre l’État et les voyous : l’État est contraint par ses lois. C’est notre grandeur.

    Mais à celle-ci, s’en ajoute une autre, fort problématique. On dirait que le monopole de la violence n’appartient plus aux représentants de l’État mais à ceux qui transgressent les lois, pourrissent la vie des pauvres et cassent du flic. Une situation résumée par la situation de policiers terrés dans leur commissariat derrière des portes blindées. Que se serait-il passé si les assaillants avaient réussi à pénétrer dans le bâtiment ? La hiérarchie leur aurait-elle ordonné de sortir les mains en l’air en agitant un drapeau blanc ?

    Osons l’autorité

    La vérité, c’est que l’usage de la force ne semble plus être une option. Et la France est sans doute la seule démocratie où il en va ainsi. Même quand ils sont agressés, les policiers ne se servent presque jamais de leur arme. La consigne est « pas d’effusion de sang », quoi qu’il en coûte. On sait donc par avance que les policiers ne se serviront pas de leurs armes. Ce qui revient à céder à un chantage qui n’est pas toujours implicite : si un jeune est blessé dans des affrontements avec la police ou se tue en moto en essayant de lui échapper, vous aurez des émeutes. Or, depuis 2005, l’émeute est le cauchemar de nos gouvernants. Même la Justice subit cette intimidation : dans l’affaire Traoré, tout le monde redoute les conséquences d’un éventuel non-lieu, qui serait assez logique dès lors que les gendarmes n’ont même pas été inculpés (ce qui prouve que les juges n’ont vraiment rien trouvé à leur reprocher).

  • Le plan d’islamisation culturelle de la France, par Philippe Germain.

    Nous n’allons pas prendre plai­sir dans la des­cente aux abimes de l’Islam moderne. Le voyage du « par­ler vrai » pour pen­ser clair, n’est pas de tout repos. Pour­tant il n’est pas d’autre che­min pour com­men­cer d’interrompre le pro­ces­sus de la conquête musul­mane. Repre­nons donc le fil du récit isla­mique en France.

    philippe germain.jpgVers 84 – 85, lorsque l’Iman Kho­mei­ny recru­ta des beurs fran­çais pour mener le Dji­had ter­ro­ristes contre les « rené­gats » sur les sols d’Algérie, Tuni­sie et Maroc, ce fut la panique dans la « mai­son de la paix » sun­nite !

    Le gou­ver­ne­ment algé­rien fut le pre­mier à réagir pour bar­rer la route à la stra­té­gie de Dji­had ter­ro­riste de Kho­mei­ny. Il envoya chez nous (je veux dire la France) des pré­di­ca­teurs sun­nites, des ins­ti­tu­teurs et des mili­tants asso­cia­tifs afin d’encadrer l’immigration musul­mane pour bar­rer l’influence chiite. Il vou­lait fixer les beurs en France pour évi­ter des atten­tats kami­kazes en Algé­rie. La France devint ain­si un enjeu dis­pu­té entre des Etats étran­gers, Chiites et sun­nites. Alors oui rabâ­chons : la Répu­blique c’est le règne des pays étran­gers qui règlent leurs comptes sur le vieux sol fran­çais.

    Ces contre-feux algé­riens béné­fi­cièrent des pétro­dol­lars d’une l’Arabie Saou­dite crai­gnant que son tour ne vienne. Ils per­mirent aux sun­nites de faire de la sur­en­chère reli­gieuse pour reprendre la main sur les chiites. Le but étant de détour­ner les beurs de la ten­ta­tion d’une révo­lu­tion au Magh­reb. Les états arabes répu­tés modé­rés déci­dèrent de les mobi­li­ser sur un autre objec­tif : Res­ter en France afin de l’islamiser.

    Ouvrons bien les yeux, la menace du ter­ro­risme isla­mique sur notre sol ne doit pas nous dis­si­mu­ler qu’un plan de conquête cultu­rel musul­man – que nous allons exa­mi­ner – s’est mis en place, grâce aux énormes moyens finan­ciers des Saou­diens.

    Oui, des mil­lions de pétro­dol­lars sont dis­pen­sés chaque année pour orga­ni­ser une l’immigration isla­mique, laquelle, sou­mise à la pres­sion des mœurs occi­den­tales, était mena­cée de se dis­soudre. Ain­si se déve­loppe une ins­ti­tu­tion­na­li­sa­tion de la guerre cultu­relle isla­mique se tra­dui­sant par­tout par la construc­tion de mos­quées, de salles de prières, de centres isla­miques, la mul­ti­pli­ca­tion d’organismes cultu­rels de sou­tien (avec accès aux médias), la sau­ve­garde du sta­tut per­son­nel musul­man, l’affichage pro­vo­ca­teur de signes exté­rieurs comme le port du voile, les menus halal dans les can­tines, la recherche de bou­che­ries et de cime­tières propres aux musul­mans…

    Fran­çais, il faut par­ler avec cou­rage, les immi­grés musul­mans ne s’installent plus seule­ment pour pro­fi­ter d’avantages sociaux qu’ils ne trouvent pas chez eux, nous assis­tons à l’invasion (même pas peur des mots justes !) d’une armée de mis­sion­naires cultu­rels qu’encadrent pré­di­ca­teurs, ins­ti­tu­teurs, agi­ta­teurs dégui­sés en étu­diants. La com­mu­nau­té a reçu l’ordre de faire beau­coup d’enfants qui devien­dront auto­ma­ti­que­ment citoyens fran­çais, donc élec­teurs. L’invasion isla­mique est une ques­tion de patience et les conver­sions (110.000 fran­çais conver­tis) rac­cour­ci­ront le délai. En 1986, le R.P. Boor­mans – dépê­ché par le Saint-Siège à l’assemblée plé­nière des évêques de France – l’avait expli­qué « Qui plus est, la conver­sion d’Occidentaux à l’Islam donne à ces dia­spo­ras un rôle d’avant-garde et une mis­sion d’islamisation qui n’est pas sans emprun­ter quelques notes de triom­pha­lisme. »

    Ensuite, car ce n’est pas tout, les sun­nites favo­risent l’arrivée du plus grand nombre pos­sible de musul­mans ou de res­sor­tis­sants du tiers-monde sus­cep­tibles d’être rapi­de­ment isla­mi­sés comme les afri­cains noirs, dont les cultures ne sont pas en mesure de faire contre­poids.

    Et puis, et puis… il faut assu­rer l’emprise des bons musul­mans sur les tièdes, les ré-isla­mi­ser en uti­li­sant les asso­cia­tions du Dji­had huma­ni­taire.

    Enfin l’Islam dit à la France : Tu dois t’habituer au fait musul­man dont les femmes voi­lées sont le porte-dra­peau. Et chaque jour l’Islam ira un peu plus loin, juste un peu pour obte­nir de plus en plus de déro­ga­tions au droit fran­çais comme la poly­ga­mie ou l’excision.

    Alors s’instaurera en France la socié­té mul­ti­cul­tu­relle sou­hai­tée par les démo­crates et même cer­tains évêques. Il ne res­te­ra plus qu’à offi­cia­li­ser cer­tains ter­ri­toires per­dus de la Répu­blique en place de sureté à l’image de celles concé­dées aux pro­tes­tants au XVI° siècle. Ce sera alors la vic­toire de cette stra­té­gie de la « peau de léo­pard » isla­mique.

    Voi­là en quelques prin­cipes, non pas le « grand rem­pla­ce­ment » mais le plan de conquête cultu­rel de la France, mené par les frères musul­mans, les wah­ha­bites saou­diens et les sala­fistes. Et il fonc­tionne !

    Et, me direz-vous… dans tout cela… Que fait-on de la bar­ba­rie ter­ro­riste de l’Islam radi­cal ? Nous y vien­drons pro­chai­ne­ment.

    Ger­main Phi­lippe (à suivre)

    Pour lire les pré­cé­dentes rubriques de la série «  L’Islam enne­mi n° 1 bis », cli­quer sur les liens.

    1. France, mai­son de la guerre
    2. Mai­son de la trêve et ter­ri­toires per­dus de la Répu­blique
    3. Impact sur la France de la révo­lu­tion isla­miste de 1979
    4. Les beurs et la kalach­ni­kov

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Ne pas subir*, par Bernard Lugan.

    Réac­tion de bon sens de notre ami Ber­nard Lugan, alors que la France subit non seule­ment ce racisme insi­dieux qui avance mas­qué par un soi-disant anti­ra­cisme éter­nel­le­ment vic­ti­maire. Nous ne sup­por­tons plus de subir les insi­nua­tions et insultes contre ceux qui se battent en Afrique pour empê­cher des mas­sacres alors que nous pleu­rons encore cinq jeunes morts fran­çais dont une femme , depuis le début de cette année 2021. (NDLR)

    bernard lugan.jpg« Selon que vous nais­siez homme blanc ou femme noire en Afrique ou en France, vous savez que vous avez plus de chance » vient de décla­rer sur LCI,Madame Eli­sa­beth More­no, native de la Répu­blique du Cap-Vert, et pré­sen­te­ment ministre fran­çais en charge de « l’Egalité entre les femmes et les hommes ». A quand un minis­tère de l’Egalité entre les petits et les grands, les gros et les maigres, les blonds et les roux ?

    Madame le ministre en charge de « l’Egalité entre les femmes et les hommes », vient donc de faire un constat qui avait jusque-là échap­pé à l’esprit humain. A savoir que la popu­la­tion qui a créé un pays depuis des siècles ou même des mil­lé­naires, celle des indi­gènes, des pri­mo-occu­pants, de ceux qui, par défi­ni­tion, sont de « souche », est natu­rel­le­ment davan­tage chez elle que les péré­grins. Un « pri­vi­lège » uni­ver­sel qui est « jaune » au Japon ou en Chine, « noir » en Afrique et arabe en Arabie… 

    Ques­tion inci­dente à Madame le ministre fran­çais en charge de « l’Egalité entre les femmes et les hommes »: au Cap-Vert, et plus géné­ra­le­ment en Afrique, y‑a-t-il beau­coup de pré­sen­ta­teurs blancs, d’hommes poli­tiques blancs et pour­quoi pas de femmes blanches ministres en charge de « l’Egalité entre les femmes et les hommes » ?

    Plu­tôt que ces inces­santes et arro­gantes jéré­miades qua­si quo­ti­dien­ne­ment assé­nées par cer­tains néo-Fran­çais sem­blant être à ce point maso­chistes qu’ils paraissent n’être venus en France que pour s’y faire « dis­cri­mi­ner », ne serait-il pas plus juste et hon­nête de leur part de dire :

    « D’être venu vivre chez vous m’a pri­vi­lé­gié car j’ai pu avoir accès à un sta­tut que je n’aurais pas eu chez moi. J’ai en effet pu pro­fi­ter des infra­struc­tures nées du labeur et des sacri­fices de vos géné­ra­tions pas­sées. Celles de ces pay­sans blancs qui ont défri­ché et boni­fié votre terre, celles de ces mineurs de fond blancs qui mou­raient de mala­die avant 40 ans, celles de ces cen­taines de mil­liers d’ouvrier blancs qui ouvrirent vos routes, vos canaux et vos voies de che­min de fer à la pioche, celles de ces mil­lions d’hommes blancs morts pour défendre la terre de leurs ancêtres, et dont les des­cen­dants ont aujourd’­hui pour der­nier « pri­vi­lège » celui de devoir payer des impôts pour finan­cer la CMU et pour loger, nour­rir, édu­quer, soi­gner, habiller, un nombre indé­ter­mi­né de « citoyens du monde » venus, tels des cou­cous, pro­fi­ter de nids qu’ils n’ont pas bâtis.… »
    Mais il y a aus­si un « pri­vi­lège noir ». C’est celui de pou­voir cra­cher sur un foot­bal­leur blanc sans que cela pro­voque de réel émoi… Ima­gi­nons l’inverse !!! Ou de pou­voir, comme Madame Afsa Aksar, vice-pré­si­dente de l’UNEF dire :

    - « On devrait gazer tout (sic) les blancs (resic) cette sous race.
    - « Tout ce que j’ai à dire c’est les blancs (sic) arrê­tez de vous repro­duire ».
    - « Non à la mixi­té avec les blancs (sic)»
    - « Je suis une extré­miste anti-blanc »
    - « Le monde serait bien mieux sans les blancs (sic) » etc.,

    Ou encore, comme Madame le dépu­té Obo­no qui a légi­ti­mé la for­mule « Nique la France », et à laquelle l’on pour­rait légi­ti­me­ment poser la ques­tion de savoir ce qui arri­ve­rait à un Blanc qui, au Gabon, son pays de nais­sance, s’aventurerait à dire « Nique le Gabon »… 

    Là est le vrai « pri­vi­lège ». Celui d’être au-des­sus des lois, de ne pas être « inquié­té » pour de tels pro­pos par les ligues « anti­ra­cistes » sub­ven­tion­nées par les impôts des « pri­vi­lé­giés » blancs, ni pour­sui­vi par cer­tains juges dont la prin­ci­pale acti­vi­té semble être de guet­ter le moindre « déra­page » ver­bal des hommes et des femmes blancs, et de « droite », afin de pou­voir les traî­ner devant les tri­bu­naux… Celui aus­si, d’être recru­té, non plus au mérite, mais selon ces dis­cri­mi­nants quo­tas « raciaux » non offi­ciels, et qui écartent de bons can­di­dats mal­heu­reu­se­ment nés leu­co­dermes, au pro­fit de médiocres impé­trants ayant eu la chance, eux, de naître méla­no­dermes en France…

    Mais tout cela aura une fin le jour où se lève­ra un chef qui, tel Cicé­ron devant le Sénat romain, ose­ra dire aux arro­gants forts de notre fai­blesse et parce que nous sommes à genoux : « Quo usque tan­dem abu­tere, Cati­li­na, patien­tia nos­tra ? (Jusques à quand, enfin, Cati­li­na, abu­se­ras-tu de notre patience ?». L’église pour­ra alors être remise au centre du village…

    Ber­nard LUGAN
    http://bernardlugan.blogspot.com/

    *Ne pas subir, devise du maré­chal de Lattre de Tassigny

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    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Allons-nous vers une révolution économique et monétaire ?, par François Schwerer.

    Nous sommes entrés dans une économie de la dette où tous, nations, entreprises et individus, pourraient vivre à crédit. Ou ne s'agit-il pas de passer à une monnaie électronique universelle, plus sûr moyen de contrôle jamais inventé ?

    6.jpgÀ la faveur de la crise sanitaire qui occupe les médias et inquiète les esprits, les divers gouvernements ont pris des mesures économiques et financières qui laisse augurer d’un changement en profondeur de tout le système monétaire mondial. Dans la partie qui se joue sous nos yeux, si le président français se préoccupe d’abord de la « déconstruction » du système actuel, ces homologues américains, allemands, russes et chinois avancent leurs pions tout comme les géants du commerce électronique et des communications.

    La crise des subprimes n’a-t-elle été qu’une répétition générale ?

    La crise économique de 2007/2008 a commencé aux Etats-Unis avec l’éclatement de la « bulle » des subprimes. On a beaucoup glosé sur ses causes et ses conséquences mais on a souvent laissé dans l’ombre l’enchaînement technique des événements. Or, dans le déroulé du processus trois éléments principaux sont à prendre en considération : une utilisation inconsidérée des crédits par des emprunteurs qui n’avaient pas les moyens de les rembourser, un taux variable de ces crédits présentés comme particulièrement bas pour être attractifs (et augmentant brutalement au bout de deux ou trois ans) et un équilibre provisoirement assuré par une augmentation non justifiée par la réalité économique de la valeur des actifs servant de garantie aux opérations. En un mot, l’enrichissement individuel n’était plus recherché dans la production économique mais dans la spéculation financière.

    Le système a explosé parce qu’il existe une incompatibilité entre l’augmentation des taux d’intérêt et celle des actifs financiers. Si les taux augmentent la valeur des actifs diminue (et inversement) ; dès lors l’augmentation des taux des crédits devaient fatalement conduire à une baisse de la valeur des actifs donnés en garantie. Les emprunteurs ne pouvant rembourser leurs dettes, les prêteurs se sont retrouvés à la tête d’actifs dévalorisés. Plutôt que de venir en aide aux petits emprunteurs imprudents et d’assainir le marché immobilier, les pouvoirs publics ont œuvré pour sauver les prêteurs en inondant les marchés de liquidités et pour restaurer artificiellement la valeur des actifs confisqués du fait du jeu des garanties.

    Si ces mesures ont donné l’apparence d’un redémarrage du système économique, elles ont créé les conditions d’une nouvelle crise beaucoup plus grave. En effet, les emprunteurs ne sont plus des particuliers dont l’horizon se limitait à se loger mais des États voulant maintenir des systèmes sociaux fondés sur un mécanisme de Ponzi[1] et des groupes financiers multinationaux qui veulent dominer le marché mondial. Les taux d’intérêt sont maintenus artificiellement bas par des banques centrales qui accompagnent le système et la valeur des actifs donnés en garantie s’envole au gré des échanges boursiers spéculatifs.

    Les économistes en vue expliquent que ce nouveau système est sans risque puisque l’on a changé le paradigme financier ; les taux ne sont pas destinés à augmenter, ils sont durablement maintenus bas par un consensus politique mondial. Cependant, ils font le pari que d’une part il n’y aura pas d’accident sur le marché boursier international, lequel viendrait ruiner brutalement la confiance dans la valeur des actifs donnés en garantie, et que d’autre part aucun État ne sera jamais tenté d’augmenter les taux d’intérêt.

    La pensée économique est fondamentalement viciée

    Intellectuellement, force est de constater le vice de la pensée économique contemporaine qui affirme que plus les liquidités sont abondantes, plus le crédit est bon marché et plus la croissance économique réelle est élevée. Il justifie que l’on soit passé d’une économie de capitaux à une économie d’endettement et que l’on ait appliqué aux « marchés » du crédit les mêmes règles qu’aux marchés des produits et services. Mais le marché du crédit ne fonctionne pas comme celui des biens et services. Sur le marché des crédits, « l’offre et la demande augmentent en même temps. Les prêts sont perçus comme sûrs puisqu’ils sont garantis par une richesse qui s’apprécie. Ce n’est pas le cas dans la production industrielle, par exemple : lorsque l’offre augmente plus que la demande, il se produit un ajustement des prix à la baisse. Pourquoi ? Parce que la demande est indépendante de l’offre. Au contraire, en matière de crédit, offre et demande vont dans le même sens parce que toutes deux sont attirées par un facteur commun qui est la perspective de hausse de la valeur des actifs, ce qui empêche le taux d’intérêt, régulateur du crédit, d’atteindre un équilibre. […] Le crédit est fait pour les promesses d’enrichissement futur, et elles sont les mêmes pour le prêteur comme pour l’emprunteur. D’où l’effet de boule-de-neige » [2].

    En fait, le vice fondamental de la pensée économique est de considérer que la sphère économique et financière obéit à des lois mathématiques que l’on peut piloter grâce à des algorithmes et que la science maîtrise. Il occulte le fait qu’elle est en réalité une « science humaine » c’est-à-dire une sphère qui dépend de décisions individuelles multiples elles-mêmes influencées par des considérations psychologiques, des équilibres sociologiques et des intérêts politiques. C’est le même vice qui conduit les conseillers de Joe Biden à expliquer que dans la théorie monétaire moderne, le niveau du crédit n’est pas un problème pour un État qui contrôle sa monnaie… tant que le phénomène inflationniste est contenu !

    Nos hommes politiques en profitent pour communiquer sur le fait que, la science économique ayant fait des progrès et le monde étant plus uni qu’autrefois, nous savons désormais comment surmonter toutes les difficultés. La preuve ? Nous sommes sortis de la crise des subprimes ! On peut donc continuer à vivre à crédit, à consommer sans travailler, à bénéficier de soins gratuits, à distribuer des subventions sans augmenter les impôts. Et, en même temps, à « offrir » aux épargnants des taux d’intérêt négatifs !

    Le système actuel est-il pérenne ?

    On peut non seulement en douter, mais encore on peut penser que nos hommes politiques aussi en doutent. Chacun sent bien que les réactions humaines peuvent être imprévisibles et donc que le système économique n’est pas un moteur bien réglé qui peut tourner indéfiniment sans qu’aucune usure ne vienne le gripper. Chacun sait bien que les épargnants ne vont pas voir leur pouvoir d’achat s’éroder sans rendre les banques dans leur ensemble responsables de ce qu’ils considèrent comme un vol. Chacun comprend que la « croissance » derrière laquelle on court depuis des années et la reprise économique sans cesse retardée ne vont pas d’un coup de baguette magique annuler les montagnes de dettes accumulées. Alors comment expliquer une telle attitude qui, à première vue, paraît suicidaire ?

    Les géants de l’Internet d’abord et certains chefs d’État ensuite commencent à lever un coin du voile sur la révolution monétaire qu’ils appellent de leurs vœux : la monnaie électronique. Si la Chine et la Russie veulent une monnaie électronique garantie par l’État, si Madame Merkel veut une monnaie électronique garantie officiellement par l’Union européenne, il semble que les États-Unis soient plus tentés par une monnaie électronique dont la solidité technique soit garantie par la qualité des programmes informatiques qui la soutiendraient et la solidité économique par le caractère universel de son usage.

    Pour passer en douceur vers ce nouveau système, on apprivoise les agents économiques en faisant circuler électroniquement la monnaie fiduciaire [3] actuelle tout en les poussant à se méfier des banques qui ne sont plus capables d’en garantir ni la valeur ni la circulation universelle. Et pour imposer le nouveau système de référence, les États se livrent à une lutte sans merci dans laquelle ils cherchent à montrer que celui qu’ils veulent construire est le plus sûr. C’est pourquoi les États-Unis mettent en avant leur aura dans les logiciels informatiques et la présence internationale de leurs groupes de sociétés tandis que la Chine s’appuie sur sa capacité de production en tant qu’usine du monde et sur son emprise sur les matières premières.

    Une fois le système bancaire discrédité et le montant des dettes devenu insupportable, il faudra pour assainir la situation passer à une nouvelle forme de monnaie dont l’objet principal sera d’assurer un « lien social » entre tous mais dont la fonction de réserve de valeur aura totalement disparu. En présentant le projet chinois de « monnaie numérique », le Wall Street Journal a, cependant, le 20 avril 2021, souligné ceci : « On s’attend à ce qu’elle donne au gouvernement chinois de nouveaux outils importants pour surveiller à la fois son économie et sa population. […] La monnaie elle-même est programmable. Pékin a testé des dates d’expiration pour encourager les utilisateurs à dépenser rapidement lorsque l’économie a besoin d’un coup de pouce. Cette monnaie est également traçable, ce qui ajoute un nouvel outil à l’arsenal de la surveillance d’État ». Le système américain concurrent donnerait ces outils aux officines de marketing pour permettre de mieux cibler les clients potentiels. En l’état actuel des choses, on ne voit pas bien une monnaie numérique européenne pouvoir s’immiscer d’une façon quelconque dans ce jeu des puissances économiques mondiales.

     

    [1] Système de cavalerie financière dans lequel les nouveaux entrants financent les sortants.

    [2] M. Aglietta, « Capitalisme et désordres financiers », in Géopolitique, n° 102, juillet 2008, p. 24.

    [3] F. Schwerer, « De la circulation électronique des monnaies scripturales vers la monnaie électronique universelle », in Actes du Colloque de droit des affaires consacré au « Droit des affaires au XXIe siècle », Deauville, 27 et 28 juin 2000.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • « Le pape François restreint la célébration de la messe traditionnelle, les prêtres devront demander l’autorisation », p

    Par le motu proprio Traditionis custodes, le réduit fortement l’usage de la selon la forme extraordinaire. Il rappelle que le seul rituel de la messe en usage dans l’Église latine est celui du Concile II et non le missel de 1962 (dit de saint Pie V).

    Réaction, au micro de Boulevard Voltaire, d’Odon de Cacqueray, qui estime que ce texte pourrait rompre le dialogue et provoquer le départ de catholiques « en dehors de l’Eglise ».

    https://soundcloud.com/bvoltaire/odon-de-cacqueray-1

     

    Emmanuel s’est rendu à Lourdes et a visité le sanctuaire. Certains catholiques se réjouissaient, d’autres se demandaient ce qu’il faisait et certains de ont rappelé que c’était le premier chef de l’État depuis le Maréchal Pétain à se rendre à Lourdes en faisant des liens que vous devinez. Comment interprétez-vous cette visite ?

     

    J’ai interprété cette visite comme une bonne nouvelle malgré les nombreux désaccords entre le chef de l’État et les catholiques. Je pense que la visite d’Emmanuel Macron à Lourdes est d’abord un signe d’apaisement et une volonté d’avoir des relations pacifiées avec l’Église catholique, même s’ il y a de la présidentielle derrière. Comme catholique et croyant, je suis mû par l’espérance que dans ce lieu de prière Emmanuel Macron puisse être touché par la grâce.

     

    L’autre nouvelle est la publication du Motu proprio du pape François intitulé « Traditionis custodes ». Le pape avait libéralisé un peu plus largement les messes en rite dit « extraordinaire » c’est-à-dire en latin.  Le pape François a restreint cette autorisation. Que contient cette lettre ?

     

    Cette lettre apostolique parue aujourd’hui que l’on pourrait traduire par « gardiens de la tradition » vient annuler la décision de Benoît XVI qu’il avait posée en 2007 suite à une première décision de Jean-Paul II dans les années 80 qui est la possibilité d’avoir recours plus facilement à la messe selon le missel de Saint-Pie V. En effet, elle est souvent assimilée à la messe en latin. La messe comme on la rencontre dans toutes les paroisses peut aussi être célébrée en latin. C’est pour cette raison que je fais la différence sur les missels. Il a autorisé plus largement l’utilisation du missel de Saint-Pie V. Pour une partie des catholiques qui étaient très attachés à cette tradition, c’est très important. Le pape François annule cette autorisation et apporte énormément de restrictions à la possibilité de la célébration de cette messe. Il rend l’évêque beaucoup plus puissant dans son diocèse avec la possibilité de restreindre la célébration de cette messe-là. Les prêtres devront demander l’autorisation. Ceux qui ont déjà cette autorisation vont devoir faire une nouvelle démarche d’autorisation pour célébrer la messe comme elle était célébrée avant le Concile Vatican II.

     

    Pour expliquer à nos auditeurs, le passage de la messe Saint-Pie V à la messe Paul VI avait provoqué un schisme, le départ de monseigneur Lefebvre qui a ordonné des évêques et qui a créé la Fraternité sacerdotale Saint Pie X.  Là encore, c’est extrêmement compliqué, on ne rentrera pas dans le détail. Ce schisme, cette séparation a eu lieu à cause de l’abandon de la messe Saint Pie V au profit de la messe Paul VI. Le pape François qui avait pourtant fait beaucoup d’efforts pour l’unité de l’Église ne risque-t-il pas d’attiser les divisions en mettant fin à cette expérience qui marchait plutôt bien ?

     

    C’est effectivement ce qui inquiète une bonne partie des prêtres et des fidèles catholiques attachés à la célébration la plus traditionnelle. Le Motu proprio est une forme particulière que le pape souhaite donner à un texte. Du plus profond de son cœur le pape pense qu’il y a un problème au niveau de l’unité de l’Église. Ce problème a été créé par l’existence de deux formes qui cohabitent au sein d’un même rite romain. En effet, on sait qu’il existe d’autres rites orientaux. Le pape casse un peu ce qui existait c’est-à-dire l’existence de deux formes au milieu d’un même rite. Et maintenant, il n’y a plus une forme ordinaire et une forme extraordinaire, mais un usage antique qui est la messe en latin, un rite ancien. Il y a donc un rite ancien en latin dont l’utilisation sera très restreinte et très compliquée et un rite actuel romain en forme ordinaire qui devient la norme. Le pape explique bien dans son texte que l’objectif est qu’à terme, les derniers réfractaires à la messe de Paul V y arrivent.

     

    Ce Motu proprio est une marche pour permettre une forme de transition et qu’à la fin tout rejoint la forme ordinaire. Peut-on interpréter cela comme un problème assez franco-français ?

    Il me semble que dans le reste du monde la messe Paul VI a été globalement bien acceptée. Il n’y a qu’en France et un peu sur le continent américain qu’une forte communauté de gens est attachée à la messe traditionnelle. Le pape a-t-il raisonné en tant que pape de toute l’Église catholique ?

     

    Je crois que la lecture est complètement différente. C’est au contraire parce qu’il y a de fortes tensions en partie aux États-Unis, mais aussi en France et bien sûr en Italie que plutôt de s’occuper de tout ce qui intéresse la majorité des catholiques, le pape vient trancher sur un point de détail qui n’était pas un point de foi. C’est incompréhensible pour la grande majorité des catholiques français, italiens et américains. L’objectif est vraiment de régler une épine dans le pied de beaucoup d’évêques. Comme le pape le dit dans sa lettre qui accompagne le Motu proprio destinée aux évêques, « j’ai bien entendu ce que vous m’avez dit et donc je viens répondre à votre aspiration qui est une limitation de la messe en forme extraordinaire puisque vous évêques, me dites qu’elle empêche l’unité dans le diocèse ».

    Ensuite, il liste une partie des problèmes qu’il constate, entre autres des abus liturgiques. Les abus liturgiques comme on les connaît dans l’Église catholique sont très rarement du côté de la célébration de la forme extraordinaire, mais communément admis dans la célébration de la forme ordinaire. Je ne manque pas pour autant, de respect à tous les prêtres qui s’attachent à la célébration de la messe en forme ordinaire de la façon la plus carrée possible, mais force est de constater que la puissance des abus liturgiques dans la forme ordinaire a fait qu’une bonne partie des ces abus sont aujourd’hui monnaie courante et même considérés comme étant de droit là où ils sont des aberrations.

     

    Les traditionalistes ne craignent-ils pas qu’en s’arc-boutant comme cela sur cette forme de la messe de devenir des épiciers qui gardent leur boutique et qui s’en fichent des évolutions de leur liturgie ?

     

    Bien souvent les personnes pensent que le missel de 1962, celui de la messe en latin s’est arrêté en 1962, mais c’est une erreur. Ce missel a connu de nombreuses évolutions. La tradition est quelque chose qui évolue et qui s’améliore perpétuellement. Le pape lui-même a enrichi le missel de 1962. Il n’y a pas une façon de faire d’une époque qui est gardée ou défendue. C’est une tradition donc c’est une évolution perpétuelle de la liturgie pour toujours mieux servir Dieu. C’est cela le missel de 1962 et c’est aussi cela le missel de Paul VI.

    Il y avait jusqu’ici une façon de faire qui me paraissait bonne et qui permettait aux deux formes du même rite d’évoluer positivement. Ce dialogue fonctionnait plutôt bien. J’ai peur avec ce texte du pape que le dialogue soit en partie rompu et que l’on assiste à des départs de l’Église catholique. Je pense que cela ira jusque là pour aller rejoindre des mouvements plus ou moins en dehors de l’Église.

     

    Odon de Cacqueray

    Journaliste à l'Homme Nouveau
     
  • Michel Maffesoli: «la peur de la mort n’empêche pas de mourir, mais de vivre», par Jérôme Blanchet-Gravel.

    Le sociologue Michel Maffesoli sur le plateau de LCI, 2011 © IBO/SIPA Numéro de reportage : 00620381_000002

    Entretien avec le sociologue sur son livre "L’ère des soulèvements" (Cerf, 2021)

    Entretien avec le sociologue sur son livre, L’ère des soulèvements (Le Cerf, 2021). Propos recueillis par Jérôme Blanchet-Gravel

    6.jpgCauseur. La plupart des opposants au tout-sanitaire estiment que le Covid-19 signe l’entrée dans un monde du contrôle aseptisant, alors que vous annoncez plutôt la fin de ce monde, après une série de révoltes. C’est une différence notoire. À l’heure du passeport sanitaire, comment justifiez-vous ce constat?

    Michel Maffesoli. Voilà de nombreuses années que j’analyse la césure existant entre l’opinion publique et l’opinion publiée, entre le peuple et les élites, ceux qui ont le pouvoir de dire et de faire. Très clairement, la crise du Covid est utilisée comme une tentative d’imposer une tyrannie sanitaire, mais on peut constater, au-delà ou en deçà de la servitude volontaire imposée par la peur, un grand nombre de révoltes. Non pas une révolution, mais de multiples soulèvements aux formes variées.

    Bien sûr, ces mouvements s’inscrivent dans des formes tout à fait nouvelles de rassemblement. Ce ne sont plus des contestations du pouvoir, mais plutôt un pas de côté, une manière d’être ensemble sans finalité, une communion émotionnelle qui s’épuise dans l’instant même. Les flash mob « Nous voulons continuer à danser ensemble » en étaient une illustration joyeuse et revigorante, comme les nombreuses fêtes « sauvages » qui traduisent un besoin profondément humain de relations sociales, de contacts physiques, de rites de retrouvailles. Il ne s’agissait pas d’un divertissement égoïste comme on a voulu le faire croire, mais de l’expression anthropologique de ce qui fonde l’humain, l’humanisme. La manifestation physique, sensorielle, sensible de l’essence de l’homme : un animal social.

     

    L’une des originalités de votre thèse est d’affirmer que le confinisme repose sur un individualisme exacerbé, alors que le discours médiatique insiste sur le caractère altruiste et collectif des mesures. Doit-on parler d’une novlangue sanitaire?

    L’idéologie du « service public » est depuis longtemps le fait pour les gouvernants de faire le bien des gens contre leur gré, ou en tout cas, sans qu’ils puissent définir ce bien. J’ai analysé ce « totalitarisme doux » dans un de mes premiers ouvrages, en 1979, La Violence totalitaire. Toutes les tactiques déployées durant cette crise visaient à empêcher les rassemblements, les relations sociales, les rapprochements. Au profit d’un bien commun défini par l’État, de manière abstraite. Les conséquences de la gestion de la crise ont été l’isolement des personnes, parfois jusqu’à leur mort, et le développement de comportements antisociaux : distance, repliement et mise à mal des solidarités de proximité, voire agressivité et délation. Le discours dit altruiste prétendant justifier la vaccination de masse, outre le fait qu’il est « scientifiquement » non prouvé, se fonde sur une conception étatiste et collectiviste du bien commun : une solidarité abstraite. Cela est d’autant plus infondé que les gouvernants nous avertissent que la vaccination ne fera pas disparaître les gestes barrières, c’est-à-dire l’empêchement de se toucher, de s’embrasser, de manifester corporellement ses sentiments, pas plus d’ailleurs qu’elle n’a mis fin à l’isolement barbare et cruel que nous faisons vivre aux personnes âgées, acculées à mourir seules.

     

    Vous parlez à la fois d’une « domestication stricte des masses » et de rébellions imminentes. N’y a-t-il pas une tension ?  

    Oui bien sûr, vous avez raison : on assiste à un asservissement parfois volontaire et la majorité des citoyens paraît se conformer aux injonctions gouvernementales et jouer le jeu de la guerre contre le virus. Mais le pouvoir aurait tort de penser qu’il a dompté le peuple. Trop d’imposition finira par pousser à la révolte même les plus dociles, et d’ores et déjà on voit se multiplier les points de révolte. Non pas un grand mouvement révolutionnaire, mais des séquences de soulèvements, dans lesquels les personnes tentent de retrouver un plaisir d’être ensemble. Les diverses manifestations qui se tiennent maintenant de manière récurrente à Paris, à Londres, à Sao Paolo, à Montréal, mais également dans nombre de petites villes de France, voire des villages, témoignent de ces rébellions pour l’heure non violentes, mais qui risquent de se durcir si elles sont empêchées trop violemment. On n’agite pas le spectre et les mots de la guerre impunément. À force de jouer au chef de guerre au nom d’un rationalisme insensible et d’une science scientiste, le pouvoir met en marche des forces souterraines qu’il peinera à terme à maîtriser.

     

    Il n’y a vraiment plus d’issue pour la classe politique, même pour les politiciens dits populistes qui s’adressent aux laissés-pour-compte?

    Ce que j’analyse dans L’ère des soulèvements, ce sont des mouvements de fond qui parcourent la société contemporaine depuis plusieurs décennies. La déconnexion des élites par rapport au peuple se manifeste de diverses manières: abstention lors des élections, protestations diverses, mais aussi multiplication d’ilots de résistance, occasionnels ou plus pérennes. Toutes ces manifestations ont en commun de privilégier le présent immédiat, le plaisir d’être ensemble, le besoin de communions émotionnelles plutôt que de viser une « prise de pouvoir » à long terme. Les formes traditionnelles des forces politiques, le parti, le syndicat…, sont dépassées, saturées, au profit de formes de rassemblements plus spontanés, plus horizontaux, plus affectifs. C’est pourquoi les politiciens dits populistes qui incarnent une vision souvent très conventionnelle du clientélisme sont aussi dépassés que les forces traditionnelles, par rapport à des mouvements comme les Gilets jaunes, ou comme les divers soulèvements en réponse à une gestion de la crise sanitaire hygiéniste et autocratique. Dans cet ouvrage, je montre comment la crise des Gilets jaunes et la crise Covid traduisent cette césure entre le peuple et toutes les élites.

    Force est de constater que durant cette crise, les médias mainstream, les politiques de tous bords, les hauts fonctionnaires, les notabilités dites scientifiques ont témoigné à l’égard de ceux qui n’adhéraient pas à leurs analyses d’un mépris et d’une arrogance sans nom. Le dernier discours du président de la République est illustratif de cette condescendance de l’élite technobureaucratique à l’égard du petit peuple « non éduqué ».

     

    Le 15 mai dernier, dans l’émission L’heure des pros sur les ondes de CNews, vous avez confié avoir reçu un vaccin contre le virus, alors que votre femme y était opposée. Vous ne craignez donc pas le vaccin comme tel, mais ce qu’on pourrait appeler « l’idéologie du vaccin » ?

    Je n’ai de compétences ni médicales ni scientifiques. Je pense que ma femme qui comme ancienne inspectrice générale des affaires sociales a suivi ces questions très précisément depuis le début de la crise, a sans doute raison de s’inquiéter de vaccins pour lesquels on a rapporté de nombreux effets secondaires. Elle est avant tout opposée à la vaccination des jeunes et bien sûr des enfants. Mon collègue Laurent Mucchielli, en bon sociologue quantitativiste, a analysé les chiffres de la pharmacovigilance de manière très convaincante sur son blog et dans une vidéo sur France Soir.

    Mais en même temps, je pense que face aux impositions d’un pouvoir surplombant, il faut ruser. J’ai envie de revoir mes amis au Brésil, en Italie, au Québec… Et je suis un vieux monsieur qui en tout état de cause ne va pas vivre éternellement. J’ai donc choisi de me faire vacciner, sans vraie conviction. Comme l’ont fait de nombreux amis autour de moi dans mon petit village de l’Hérault. On fait avec, on n’en pense pas moins. De manière plus universelle, il faut prendre en compte la finitude humaine. Une société équilibrée est celle qui sait ritualiser la mort sans la dénier. Ne l’oublions pas : la peur de la mort n’empêche pas de mourir, mais empêche de vivre.

     

    Auteur et journaliste. Dernier livre paru: La Face cachée du multiculturalisme (Éd. du Cerf)
  • Des antivax? Non, des citoyens inquiets, par Jonathan Sturel.

    Manifestation contre la politique sanitaire, Bordeaux, 21 août 2021 © UGO AMEZ/SIPA Numéro de reportage : 01034507_000031

    Passe sanitaire: éloge du scepticisme

    Récemment, Pierre Cormary a publié dans Causeur un article particulièrement agressif contre les opposants au passe sanitaire, qu’il a évidemment amalgamé avec les « antivax » afin de mieux réussir son opération de dénigrement.

    1.jpgJe suis moi-même un opposant au passe sanitaire, pas hostile au vaccin tant qu’il s’agit d’une décision individuelle, libre et éclairée, mais tout à fait sceptique quant à la politique de vaccination industrielle. Le texte qui suit est la réponse d’un citoyen français représentatif de quelques millions d’autres qui, lorsqu’ils sont insultés, méritent bien d’être ensuite défendus. 

    Dans la mesure où les opposants au passe sanitaire, à la vaccination comme thérapeutique de masse et même au vaccin lui-même ont été rangés dans le coin des obscurantistes, des illuminés et des arriérés, il convient de commencer par rétablir une vérité : une étude menée par le prestigieux MIT révèle « qu’une partie importante du scepticisme en matière de santé publique est très informée, scientifiquement instruite et sophistiquée dans l’utilisation des données. Les sceptiques ont utilisé les mêmes ensembles de données que ceux ayant des opinions orthodoxes sur la santé publique ». L’idée que seuls les amoureux du passe sanitaire et du vaccin lisent les études est un mythe répandu par ceux qui ont besoin de faire passer leurs adversaires pour des semi-fous incultes. À l’inverse, il faudrait plutôt faire une grande enquête pour savoir si les amoureux du passe et les vaccinolâtres sont, en nombre, plutôt des auditeurs de BFM ou des lecteurs du Lancet. Mon petit doigt me murmure que les résultats d’une telle enquête pourraient en surprendre plus d’un.

    L’opposition au passe sanitaire n’est pas l’opposition au vaccin, encore moins aux vaccins en règle générale. Le passe sanitaire est un sujet politique et social, le vaccin est un sujet médical. Parmi les opposants au passe, il y a des vaccinés (j’en transporte moi-même deux ou trois par samedi dans ma voiture lorsque nous nous rendons aux manifestations) qui le sont pour raisons personnelles et médicales, mais qui refusent par principe de faire de leur état vaccinal une occasion de jouir de droits supplémentaires dont on priverait les autres. La vérité est qu’il est moralement très difficile de dire à des gens qu’ils ont tort de se plaindre que la liberté n’est plus la même entre tous les citoyens selon qu’ils sont ou non vaccinés. Voilà pourquoi certains malveillants font mine d’amalgamer ces citoyens à des « antivax », parce qu’il est bien évidemment plus facile d’attaquer et de ridiculiser un homme qui rejette la science plutôt qu’un homme qui rejette Olivier Véran. Cet amalgame volontaire est d’ailleurs un aveu involontaire des militants du QR-Code : s’ils pensaient sincèrement que notre opposition au passe suffisait à nous faire passer pour des déments, ils n’auraient pas besoin de rajouter le volet « antivax » pour nous discréditer.

    « Antivax » ou citoyens inquiets ?

    Et d’ailleurs, qu’est-ce qu’un « antivax » ? J’ai effectivement croisé quelques personnes qui considèrent de longue date que les vaccins sont un poison. Ceux-là n’ont pas abandonné cette idée à l’occasion du dernier vaccin en date. J’affirme cependant qu’ils sont une ultra minorité que je ne rencontre d’ailleurs jamais ni dans les manifestations ni dans mes nombreuses discussions avec toutes sortes de personnes sur les réseaux sociaux ou dans « la vraie vie ». Par contre je vois beaucoup de gens qui manifestent une crainte sincère et un doute honnête à l’endroit des nouveaux vaccins. Mais cette crainte est légitime ! Pour plusieurs raisons :

    Nous nous souvenons des déclarations du professeur Éric Caumes (pas connu pour son complotisme) qui le 10 décembre 2020 s’inquiétait de la fréquence inhabituellement élevée des effets secondaires du vaccin Pfizer ; nous nous souvenons aussi des premières déclarations du professeur Alain Fischer qui, intervenant en direct le 3 décembre 2020 aux côtés de Jean Castex, admettait au moment de lancer la grande campagne de vaccination qu’il n’existait aucune étude scientifique sur les vaccins mais seulement des données du fabricant, et que nous n’avions pas de données réelles sur l’efficacité du vaccin en matière de protection et d’infection ; nous n’avons pas oublié la médiatisation des cas de paralysies faciales ou des cas de thromboses observés après des injections. Nous avons vu également, toujours en gros titres dans les médias, les annonces anxiogènes de ces multiples pays européens qui, les uns après les autres, suspendaient la vaccination avec AstraZeneca. Cerise sur la gâteau et couac ultime : le 14 mars 2021, le Premier ministre Jean Castex disait textuellement «il faut avoir confiance dans le vaccin AstraZenaca », or dès le lendemain 15 mars la France suspendait temporairement l’utilisation de ce vaccin… Et surtout, nous avons tous remarqué qu’après avoir longuement commenté ces cas de paralysies faciales et de thromboses, subitement ce sujet a disparu purement et simplement des médias. Alors que le nombre d’injections augmentait au fur et à mesure des semaines, ce qui aurait dû entraîner mécaniquement une augmentation des effets secondaires, les médias ont du jour au lendemain observé un mutisme déroutant qui a beaucoup contribué à nourrir la suspicion.

    Ceux que l’on appelle trop légèrement des « antivax » sont avant tout, pour l’immense majorité d’entre eux, des citoyens qui ne savent plus sur quel pied danser face à tellement de retournements, d’informations contradictoires et d’opacité. Il suffit pourtant d’aller à leur rencontre pour s’en convaincre : le vaccin, ils ne demandent qu’à y croire comme ils croient à la chirurgie, aux antibiotiques, aux antalgiques et à l’alimentation équilibrée. Pourquoi ces Français qui ne rejettent rien de l’arsenal médical auraient subitement à l’endroit des vaccins en particulier une position irrationnelle et démente ? Les pourfendeurs « d’antivax » ne répondent jamais à cette question. Ils préfèrent constater qu’il existe des sceptiques et les insulter au lieu d’interroger les raisons du scepticisme. Il faudra bien un jour qu’ils nous expliquent pourquoi cette haine que je trouve, personnellement, bien plus irrationnelle que le scepticisme vaccinal.

    Attaquer les fauteurs de scepticisme plutôt que les sceptiques

    Comme a dit le professeur Raoult devant Laurence Ferrari le 23 août 2021 sur Cnews : « Ce qui a fait naître les “antivax” partout dans le monde, ce sont les erreurs politiques. Il y a toujours des gens qui étaient un peu contre la vaccination mais c’était marginal […]. Si on force les gens, plus on les force, plus ils se méfient et plus ils se demandent ce qu’il se passe ». Aux erreurs politiques, nous pouvons ajouter comme explication du scepticisme l’attitude des journalistes qui, en se taisant soudainement sur un sujet sensible qu’ils avaient commencé à aborder, ont forcément encouragé involontairement l’idée qu’une omerta avait été décidée par eux tous, ce qui n’est jamais fait pour rassurer l’opinion.

    Pourquoi faire tous ces rappels ? Même pas pour dire que les vaccins contre le Covid sont nocifs, dangereux ou qu’ils vont provoquer une hécatombe car je ne le pense pas. Je fais ces rappels parce qu’ils justifient à mon avis le scepticisme, qu’ils l’expliquent et j’ose le dire : qu’ils le rationnalisent. Ce qui, je le dis encore, ne veut pas dire qu’il faut avoir peur du vaccin : je dis qu’il n’est pas étonnant et même qu’il est normal que des gens aient peur après qu’autant d’éléments soient venus leur apporter autant de raisons (fondées ou non) d’avoir peur. À cause des attentats, beaucoup de nos compatriotes ont peur lorsqu’ils croisent dans la rue ou dans le train un homme à longue barbe et djellaba. Dans l’immense majorité des cas, cet homme ne va pourtant pas les assassiner, néanmoins peut-on reprocher à un citoyen qui connaît la menace terroriste d’avoir peur lorsqu’il croise ce qui ressemble d’aussi près à un terroriste tel qu’il apparaît dans les médias depuis des années ? La gauche a pris l’habitude d’appeler « raciste » le citoyen français qui craint pour sa sécurité. Ne commettons pas l’erreur d’appeler bêtement « antivax » le citoyen qui craint lui aussi, et tout aussi légitimement, pour sa sécurité.

    Qui plus est, depuis dix-huit mois nous assistons à une gestion de crise chaotique où erreurs, imprécisions, ratés et couacs se succèdent. Sur la seule partie dite de la « première vague », j’ai eu assez de matière dans ce domaine pour commettre tout un livre. Si j’avais poursuivi ce travail, j’en serais au quatrième tome tant il y a à dire. Ce que nos dirigeants paient aujourd’hui, ce n’est pas le prix d’une défiance populaire irrationnelle et incompréhensible, c’est la facture de toutes leurs erreurs. Et on ne peut décemment pas reprocher à la main qui s’est fait mordre plusieurs fois de ne plus vouloir s’approcher de la gueule du loup.

    Finalement, la macronie a joué un coup politique bien habile en réussissant à créer dans la population les conditions d’un clivage autour du passe sanitaire : de cette manière, au lieu que tout le monde exige des comptes aux véritables responsables de ce désastre, voilà que la classe des privilégiés fabriqués par le passe sanitaire se retourne contre les gueux irréductibles, contre les manifestants pouilleux et les « antivax » incultes pour déverser sur eux une colère qui prend trop souvent la forme de la haine. Si j’observais la situation depuis la fenêtre d’un ministère, je me frotterais les mains. Divide et impera, toujours.

     

    Auteur, éditeur.

    Source : https://www.causeur.fr/

  • LE DÉBAT PERMANENT ? ET APRÈS ?

    Par Hilaire de Crémiers 

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    Il a beau dire, Macron n'est jamais qu'un politicien comme un autre. 

    Emmanuel Macron s'est engouffré dans son grand débat.

    C'est qu'il s'imagine qu'il trouvera une issue au bout de ce tunnel. Personne n'y voit rien ; et qui sait comment ça va finir ? Lui, il a la foi ; il a même la vision. Tout, dit-il, va se clarifier. Il en vient maintenant à estimer que le tunnel en lui-même est une issue ! Aussi a-t-il déclaré péremptoirement qu'il veut rendre le débat « permanent », le prolonger indéfiniment, mieux encore : « l'institutionnaliser ».

    La France ou le débat ?

    Après l'étape du mois de mars où seront censés mis en ordre et présentés les voeux et les doléances des Français sur les sujets proposés au débat d'aujourd'hui, après même le référendum qui se profile à l'horizon comme hypothèse la plus prévisible, il est dès maintenant question de continuer, de relancer encore et encore le débat. Pas la France, pas le projet national, pas une politique de sauvegarde de notre pays. Non, le débat, vous dis-je !

    Le chef de l'État, l'homme qui en principe décide, c'est-à-dire qui se doit précisément de clore tout débat par sa décision, souhaite donc que la France et les Français soient en débat perpétuel. Car, de là, affirme-t-il, les idées ne cesseront de jaillir qui seront comme autant de solutions à tous les problèmes des Français. Et lui-même alors ? Problème ? Solution ? Pourquoi ne pas en débattre, après tout ? Mais non ; justement non ! Et pas non plus ce qu'il a acté ! Alors ? En fait, dès le départ, Macron a ignoré la France et ses intérêts. Il ne pensait qu'à l'Europe de ses rêves et au monde futur de son imagination. Il a méprisé les attentes et les besoins des Français. Il n'a jamais débattu que pour faire valoir ses conceptions « progressistes », seules acceptables, seules acceptées !

    Ce n'est pas un homme politique, absolument pas. Cet énarque n'a que des idées, aussi vagues que sa philosophie ; et en revanche, ou « en même temps », il a la précision du technocrate qui vous accable de ses combinaisons d'administration et d'organisation aussi implacables que vaines et destructrices. Dans son esprit, le débat conduira au triomphe de telles combinaisons qui s'imposeront par leur caractère nécessaire. Ainsi les logorrhées du débat auront la vertu cathartique d'apaiser les passions ; là crise débouchera d'elle-même sur des solutions, les siennes évidemment !

    Le débat, vous dis-je ! Il suffit d'aller de l'avant, de marcher, de parler, de débattre. N'est-ce-pas la formule même du candidat qu'il fut à l'élection présidentielle avec son En Marche ? E.M. comme Emmanuel Macron, souvenez-vous ! C'était lui déjà qui indiquait le sens, celui du « progrès » à l'encontre de tous les « conservatismes ».

    maxresdefault.jpgAujourd'hui il reprend l'opération, mais avec en plus l'autorité du chef de l'État. Il décide du débat, des termes dans lesquels il est contenu, et s'il en fait nommer des garants en principe indépendants mais inféodés au système, c'est bien lui qui en détermine le sens général dont l'achèvement mènera à des conclusions incluses dans les prémisses. Celles qu'il a lui-même posées. Admirable tour de passe-passe d'un sophiste qui prétend parvenir à ses fins de gouvernement par l'habileté intellectuelle de ses brillants raisonnements dont l'irrémédiable défaut est tout uniment de n'être pas en accord avec la vérité des choses, la simple et si complexe réalité. Tel est Macron, tel il a toujours été. Un moderne Gorgias qui se croit maître de la cité par sa parole toute puissante, créatrice de fictives et futures réalités !

    Le maître d'oeuvre

    Alors, il est vrai - et on le comprend fort bien - qu'il a pris à bras-le-corps ce grand débat qu'il a programmé, tel un jeune lutteur enthousiaste, comme au premier temps de sa campagne électorale d'il y a deux ans. Il l'anime lui-même et presque seul. Son Premier ministre, ses ministres s'y essayent quelque peu ; il les encourage sur sa lancée ; mais en fait ça ne prend pas vraiment. Et ne parlons pas des députés de La REM, tous plus gourdiflots et godichons les uns que les autres.

    Macron en est réduit à faire le chef et la troupe. C'est ainsi qu'il a toujours fonctionné. Il est plus solitaire que jamais. Le voilà donc en bras de chemise devant les maires ; au fond des régions, à l'improviste et en impromptu toujours bien calculés, avec chacun, avec tous, Gilet jaune à ses côtés. La proximité, quoi ! Des heures d'affilée, toute question épuisée jusqu'au dernier iota technique. Il a réponse à tout ; il sait tout ; il prévoit tout. On s'étonne de telles prestations qui tournent à la performance. Les braves gens sont censés en ressortir ébaudis et convaincus.

    Après les territoires qu'il prétend reconquérir, voici le tour des jeunes et, mieux encore, des banlieues. Il ose affronter ; il reste persuadé que sa dialectique qui s'adapte à tous les milieux l'emportera. Il annule des rendez-vous internationaux et le fait savoir pour répondre aux exigences populaires. Ce qui ne l'empêche pas de réunir à Versailles « en même temps » de potentiels investisseurs étrangers, car s'il prend en charge le souci des Français, il n'abandonne pas pour autant sa croyance aux bienfaits essentiels de la mondialisation. Il est à noter que, dans ses réponses, n'est jamais énoncée la pensée que la France, en tant que nation, pourrait reprendre son destin en main. Tout son art consiste à faire croire que ses vastes conceptions ne sont en rien contradictoires avec l'intérêt de chacun des Français ; il se met à parler de « peuple », de « nation », un vocabulaire qui lui était jusqu'à présent étranger, voire odieux. Il ne faut pas s'y tromper : il est toujours ce même homme qui a prononcé le discours de Davos, celui qui a signé le pacte de Marrakech sur les migrations le u décembre dernier et le traité sur la coopération et l'intégration franco-allemande d'Aix-la-Chapelle le 22 janvier. Macron persiste, signe et resigne.

    Il sera le dernier en Europe à toujours miser sur l'Europe de Bruxelles, de Junker et de Moscovici au point de lui remettre à l'avance tous les attributs de la souveraineté. Son discours est ambigu parce qu'il ne renonce à rien de ses visées, tout en étant obligé de composer avec les réactions violentes qu'elles suscitent naturellement dans le peuple français.

    Un référendum ?

    D'où cette idée que Macron laisse germer dans l'opinion pour la reprendre à son profit, celle d'un référendum qui serait la réponse appropriée au grand débat et lierait « en même temps » le problème français et la question européenne.

    Déjà la date du 26 mai est annoncée, malgré la brièveté de l'échéance ; les Français seraient appelés « en même temps » à voter pour les élections européennes et à répondre au référendum proposé et qui porterait essentiellement sur les réformes constitutionnelles en trois ou quatre points, tirés prétendument du grand débat et censés améliorer la démocratie participative : référendums, proportionnelle, non-cumul, nombre de députés, loi de fiscalité...

    ob_d92ffa_gilet-jaune-macron-demission.jpgLe tour serait joué. Il fut prévu dans ces colonnes dès le mois de décembre. Ce n'est pas encore fait, tant c'est énorme. Macron pense ainsi obtenir une plus large participation et, selon sa stratégie éprouvée au cours des deux années passées, être le seul adversaire en face du Rassemblement National, évincer ses autres concurrents, battre le populisme, clore l'épisode des Gilets jaunes, éliminer l'opposition, faire passer sa réforme constitutionnelle sans faire appel au congrès et poursuivre sa politique dite progressiste qui va s'ouvrir bientôt aux questions dites sociétales.

    Il voudrait duper tout le monde, une fois de plus. Cependant, peut-il y réussir ? Les résultats ne sont pas là ; ce n'est qu'un plan et tout s'y oppose, jusqu'aux règles constitutionnelles. L'Europe aujourd'hui est celle de la viande avariée, de la migration continue, du Brexit impossible, de l'Italie qui s'en moque jusqu'à risquer sa survie financière, des pays de l'Est et du Nord qui n'en veulent plus, d'une Allemagne inquiète et fragilisée politiquement et économiquement au point de n'être plus fiable. La France concrètement est un paquet de dettes, une économie poussive qui traîne un chômage de masse, un ensemble de prélèvements qui pèsent près de la moitié de son PIB, les plus lourds des pays de l'OCDE, une société totalement éclatée avec des zones entières irrécupérables où pas un homme politique n'irait se promener, un pays où les services publics se dégradent et qui paye à haut prix des politiques d'État contradictoires où le citoyen se sent continuellement bafoué.

    Non, Macron n'en a pas fini. Et le débat ne saurait être une solution. Le débat n'est pas un sauveur ni un salut. Macron, non plus. La France est orpheline et malheureuse. Les Français l'expriment en quelque sorte confusément. Ils ne se sentent ni gouvernés ni représentés. Jusqu'où faudra-t-il descendre pour qu'ils comprennent ?  

    Hilaire de Crémiers

  • C’est bien le régime qu’il faut changer ! Édi­to­rial de Phi­lippe SCHNEIDER (La Lor­raine Royaliste).

    Sui­vant l’actualité, il m’est reve­nu un vieux sou­ve­nir. C’était il y a une ving­taine d’année. Je ren­con­trai pro­fes­sion­nel­le­ment mon nou­veau chef. Il me dit – entre autres – une chose : quand vous m’apportez un dos­sier, évi­tez qu’il soit dans une che­mise verte si vous vou­lez que je le regarde posi­ti­ve­ment. Vous savez, je suis du sud et le vert était la cou­leur des pirates bar­ba­resques venant nous piller.

    Aujourd’hui, il ne s’agit plus de pirates venant sur leurs galères. Ils ont plu­sieurs figures : ter­ro­ristes venant de l’étranger ou vivant en France mais au ser­vice de groupes isla­mistes pour les plus vio­lents. D’autres veulent s’installer en « colo­ni­sant » notre pays et y impo­sant petit à petit une loi étran­gère à nos mœurs et nos tra­di­tions appe­lée la « cha­ria ». Elle s’applique déjà dans cer­tains quar­tiers de nos villes, voire com­plè­te­ment dans cer­taines com­munes. Et ils ont sou­vent la com­pli­ci­té d’autres « verts », des éco­lo­gistes qui les aident pour mieux détruire notre socié­té comme on le voit dans cer­taines villes. Ces pseu­dos éco­lo­gistes sont de vrais révo­lu­tion­naires ce qui les fait fort jus­te­ment com­pa­rer à des pas­tèques (verts à l’extérieur, rouge à l’intérieur). C’est, je crois, Jean-Marie Le Pen qui le pre­mier employa cette juste com­pa­rai­son. Il s’agit bien évi­dem­ment du rouge révo­lu­tion­naire et non du rouge royal, cou­leur du l’étendard de Saint Denis ! D’ailleurs, nous retrou­vons à leurs côtés tous les révo­lu­tion­naires habi­tuels : com­mu­nistes, gau­chistes de diverses obé­diences… Quant à nos gou­ver­nants et les par­tis dits « de gou­ver­ne­ment », ils sont com­plices ou laissent faire, se taisent « pour ne pas faire de vagues » selon la for­mule consa­crée. Et puis, ce qu’ils veulent n’est-il pas « l’Europe », le « mon­dia­lisme » et l’existence même de la France est un obs­tacle pour eux. Ils sont objec­ti­ve­ment des « alliés ».  Ain­si « déco­lo­niaux », « racia­listes », « isla­mistes » ont la voie libre. Même si tous n’ont pas le même but à long terme mais le même aujourd’hui : la dis­pa­ri­tion de notre pays. C’est la rai­son pour laquelle ils favo­risent aus­si  tous l’immigration de masse pour notre mal­heur et celui des immi­grés.  Je parle de notre pays mais ce phé­no­mène existe dans beau­coup d’autres sus­ci­tant plus ou moins de réactions.

    Ain­si nous com­pre­nons par­fai­te­ment la réac­tion pour­tant très modé­rée de cer­tains mili­taires disant, entre autres : « Presque tous nous avons connu l’opération Sen­ti­nelle. Nous y avons vu de nos yeux les ban­lieues aban­don­nées, les accom­mo­de­ments avec la délin­quance. Nous avons subi les ten­ta­tives d’instrumentalisation de plu­sieurs com­mu­nau­tés reli­gieuses, pour qui la France ne signi­fie rien, rien qu’un objet de sar­casmes, de mépris voire de haine. » Constat juste qui a pro­vo­qué la fureur de la gauche et du pou­voir. Ces mili­taires ne font pas de poli­tique poli­ti­cienne, ils constatent sim­ple­ment l’état de déli­te­ment de notre pays et le signalent, espé­rant une réac­tion salu­taire du pou­voir légal. Cette réac­tion ne vient pas, au contraire. Quand ils ne sou­haitent pas tout sim­ple­ment cette « déca­dence », ils espèrent seule­ment que tout ne s’écroulera pas quand ils seront au gou­ver­ne­ment, que ce sont leurs suc­ces­seurs qui en subi­ront les consé­quences. Eux, ils auront « pro­fi­té » du pou­voir sans rien faire pour évi­ter la faillite mais ils pour­ront conti­nuer à vivre de leurs rentes, éven­tuel­le­ment auprès des finan­ciers à qui ils auront don­né des gages ( !), du moins le pensent-ils ! Et ils n’aiment pas, mais pas du tout, que des per­sonnes viennent dire ce qu’il en est. D’où les insultes (extrême droite, fas­ciste, com­plo­tiste, etc) parce qu’ils savent que ce qu’ils disent est vrai mais veulent le cacher. Et quand l’un d’entre eux, plus cou­ra­geux que d’autres comme Gérard Col­lomb, l’ancien ministre de l’intérieur, lève un coin du voile, il est tout de suite mar­gi­na­li­sé, on ne l’entend plus, il est « cen­su­ré »  ! Ce qui compte pour eux, c’est uni­que­ment les pro­chaines échéances élec­to­rales, peu importe l’avenir de la France et des Fran­çais. C’est le régime qui favo­rise ce phénomène.

    C’est donc bien le régime qu’il faut chan­ger. L’objectif d’un pou­voir poli­tique ne doit pas être la pro­chaine élec­tion mais l’avenir de la France et des Fran­çais, notre « bien com­mun ». Le Chef de l’État doit béné­fi­cier du temps long et être indé­pen­dant des par­tis et groupes de pres­sion. C’est bien enten­du impos­sible dans la répu­blique. Le Roi légi­time, seul, dis­pose du temps et est libre de ses déci­sions. Il peut agir pour le bien du pays car son inté­rêt, celui de sa famille, est lié à celui du pays et de ses habi­tants. Si nous vou­lons avoir une chance de sau­ver notre pays, il faut convaincre les Fran­çais de réta­blir notre Monar­chie Royale et, en atten­dant, ten­ter au maxi­mum de « limi­ter les dégâts » occa­sion­nés par la désas­treuse république.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • La réflexion sur la décroissance et l'économie : vers la Monarchie ?, par Jean-Philippe Chauvin.

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    Dans la campagne des primaires écologistes des Verts, une candidate a tenu un discours fort intéressant et moins dogmatique que celui habituellement tenu par les représentants d’un « écologisme légal » qui, trop souvent, n’a que peu à voir avec l’écologie réelle et beaucoup plus avec des idéologies venues d’Outre-Atlantique.

    jean philippe chauvin.jpgMême si elle n’a pas accédé au second tour de cette primaire, il n’est pas inintéressant de la relire et, dans certains cas, de la citer en se demandant, d’ailleurs, pourquoi elle ne l’est pas plus par les grands médias, alors même que ses idées peuvent contribuer utilement au débat et à la réflexion. C’est une confrontation courtoise qu’elle a eu avec le président des patrons des petites et moyennes entreprises François Asselin qui a attiré mon attention (débat publié dans Libération du mercredi 15 septembre dernier) et qui me paraît mériter quelques échos et approfondissements.

     

    Delphine Batho, puisque c’est d’elle dont il s’agit, a été ministre de l’écologie sous François Hollande durant environ un an avant d’être mise à la porte sur proposition du premier ministre d’alors, Jean-Marc Ayrault, qui n’avait pas supporté les critiques d’icelle sur un budget qui accordait peu de place à une politique écologique digne de ce nom. Cette mésaventure, qui en dit long sur la duplicité de la Gauche et du Parti Socialiste, en particulier sur les questions environnementales, va peu à peu mener l’ancienne ministre à préciser sa réflexion écologique et à conclure à la nécessité de la décroissance, s’éloignant alors des théories habituelles et conformistes du « développement durable » (sic), dont le théoricien historique de la décroissance Serge Latouche parle depuis fort longtemps comme d’un oxymore. Bien que ce terme de décroissance, aujourd’hui, serve souvent de repoussoir (parce qu’il est, à tort, confondu avec le terme de « récession » et qu’il semble, encore plus à tort, être le contraire de celui de « prospérité »), l’ancienne ministre, désormais présidente de Génération écologie, en a fait son cheval de bataille tout comme Arnaud Montebourg, il y a dix ans, avait enfourché celui de la démondialisation dans une démarche alors aussi disruptive que celle de Mme Batho en 2021. A-t-elle raison ? En tout cas, elle a de bonnes raisons d’employer ce terme et de vouloir le populariser, et elle a, sans aucun doute, pris date pour de prochains rendez-vous politiques et environnementaux, les autres candidats (dont les deux finalistes de cette semaine) ayant préféré éluder ce thème qui, pourtant, mérite au moins réflexion !

     

    Le terme de décroissance, qui a été préféré à celui de « l’a-croissance » il y a une quinzaine d’années (le « a » privatif entraînant, à l’oral, une confusion certaine sur le mot…), est de plus en plus employé dans les milieux soucieux des questions environnementales, quand le journal mensuel qui l’affiche en titre depuis presque vingt ans (2004) l’a popularisé près d’une frange non négligeable des partisans d’une écologie active et pas seulement médiatique ou conformiste, malgré des oppositions fortes et parfois violentes de certains extrémistes, plus de gauche qu’écologistes, et malgré les moqueries, plus grinçantes désormais devant la poussée du terme dans les débats environnementaux, des libéraux et des milieux économiques. L’intérêt du débat entre Mme Batho et M. Asselin publié par Libération est de préciser, en quelques lignes, ce que recouvre la notion de décroissance par celle qui s’en réclame désormais : « La décroissance est (…) un mouvement volontaire et progressif, choisi démocratiquement et mis en œuvre par le dialogue social, de réduction progressive de notre empreinte écologique, c’est-à-dire de la consommation d’énergie et de matières premières. Elle s’entend au sens macroéconomique. Cela veut dire qu’il faut sortir d’un certain nombre d’actifs toxiques et développer ce qui a une utilité sociale, ce qui concourt à atteindre l’objectif de bien-être humain avec une empreinte carbone neutre. » Si la stratégie évoquée ici (« choisi démocratiquement ») peut apparaître encore un peu naïve dans une société de consommation où tout est mis en place pour « consommer sans raison » et dans laquelle les populations sont peu disposées à résister aux sirènes du « consommatorisme », le reste de la définition me paraît crédible sans, pour autant, être complète et sans vraiment plonger dans les racines du mal, c’est-à-dire l’individualisme frankliniste (« le temps c’est de l’argent », à comprendre aussi comme « le temps c’est mon argent »…) et les fondements de l’industrialisme capitaliste et de la société de consommation contemporaine, trop énergivore pour être considérée comme acceptable. Mais cette définition a le mérite de sortir du seul domaine écologique pour entrer dans celui de l’économie, ce qui paraît logique au regard de son interlocuteur et des inquiétudes sociales des populations. La décroissance prônée n’est pas la misère que certains annoncent, mais bien plutôt le retour à une économie équilibrée et ramenée à sa juste place d’utilité sociale, avec des conséquences moins lourdes sur les ressources terrestres et marines que celles de l’actuelle société de « gourmandise et de gaspillage » : il ne s’agit pas de « régresser » mais de privilégier la qualité de vie sur la quantité de dépenses et d’extractions de matières premières, dépenses et extractions souvent trop polluantes et sources de trop nombreux rejets de gaz à effet de serre dans notre atmosphère. En soi, la décroissance est « la raison économique (dans le sens de la mesure contre la démesure, contre l’hubris) accordée à l’écologie », et non la destruction de l’économie : il s’agit de reconnaître que, sans limites environnementales (mais c’est vrai aussi des limites économiques et sociales), l’économie se fourvoie et menace de faire dépérir, non seulement les équilibres socio-économiques, mais aussi et surtout les complémentarités et les équilibres environnementaux. La décroissance n’est pas « l’anti-économie », elle est la « juste économie », intégrée aux milieux naturels comme humains et soucieuse d’une conciliation apaisée entre les uns et les autres : à la fois contre l’économie de prédation et contre celle de l’outrance. En cela, la décroissance fait naturellement plus pour la justice sociale que les appétits d’une croissance qui dévore la planète sans contenter tous ceux qui vivent sur celle-ci. Il est néanmoins à rajouter que le contentement n’est pas toujours synonyme de « satisfaction », celle-ci reposant énormément sur la volonté d’assouvir une tentation, et la société de consommation sait malheureusement jouer sur cette corde sensible près de nos contemporains pour maintenir son hégémonie dans notre monde et sa « société distractionnaire », pour reprendre le beau et terrible mot de Philippe Muray…

    Dans son propos, Mme Batho évoque les « actifs toxiques » : il y a deux manières d’entendre la formule, celle des produits spéculatifs (risqués en Bourse comme périlleux pour les travailleurs considérés alors, dans le cas de cette spéculation, comme de simples variables d’ajustement taillables et corvéables à merci, particulièrement dans des pays qui nous sont lointains) et celle des ressources dangereuses, dans leur extraction-production et leur consommation, leur usage, comme celles qui polluent pour donner, dans le même temps, une énergie nécessaire au transport, au chauffage ou à d’autres aspects de la société technique. Il est à noter que, dans la réalité, ces deux aspects des actifs toxiques peuvent s’appliquer en même temps à certains produits, comme ceux issus du sous-sol ou de l’agroalimentaire, par exemple.

     

    L’enjeu environnemental n’est pas négligeable dans une logique économique pensée à long terme. Mais, en notre société « pressée » (et le qualificatif peut s’entendre, là encore, en plusieurs sens, de la vitesse et de l’immédiateté souhaitées à celui de la pression destinée à tirer le meilleur – ou le plus grand, ce qui n’est pas forcément la même chose - profit des ressources comme du travail, parfois au détriment de la nature et des hommes eux-mêmes…), le long terme est trop souvent « défait » par la logique démocratique commune qui raisonne, en notre pays particulier, en termes d’abord électoraux et, en notre République du quinquennat, de cinq ans en cinq ans… Ce qu’évoque ici Mme Batho ne peut que s’inscrire dans un long terme que, seul, peut permettre un Etat disposant de la continuité, non sur deux quinquennats mais sur trois, quatre ou dix quinquennats : en somme, une suite dynastique ! La décroissance de Mme Batho, pour être efficace et ne pas disparaître au détour d’une élection ou d’une autre qui favoriserait ceux qui prônent un « croissancisme » toujours plaisant pour les consommateurs compulsifs, doit s’inscrire, au faîte de l’Etat, par une continuité qui, si elle ne veut pas pour autant être fixiste, doit s’organiser autour de l’axe intergénérationnel, celui qu’incarne la Monarchie royale, héréditaire et successible, éternellement renouvelable par la célèbre formule : « Le roi est mort… Vive le roi ! »…

    Source : https://jpchauvin.typepad.fr/

  • La coupe est pleine avec l’incapable et va-t-en-guerre Von der Leyen ! par Marc Rousset

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    Von der Leyen se prend pour la Présidente des États-Unis d’Europe lorsqu’elle déplace à Kiev pour déclarer aux côtés de Volodymyr Zelensky : « Vous aurez vos amis européens à vos côtés aussi longtemps qu’il le faudra ». Et le bouquet, c’est lorsque lors d’un entretien avec la chaîne de télévision Bild, elle se permet de plaider d’une façon très narcissique en faveur d’une comparution du président russe, véritable chef d’Etat, ce qu’elle n’est pas, devant la justice internationale : « Il faut que Poutine perde cette guerre et réponde de ses actes, c’est très important pour moi ».

    Von der Leyen est victime de l’hubris des dirigeants occidentaux qui croient qu’une hirondelle fait le printemps : la victoire chanceuse et tactique de l’OTAN plus que de l’Ukraine dans le cul de sac de Kharkiv, sans grand intérêt stratégique véritable, après une défaite sanglante dans la très stratégique région de Kherson, avec en outre 2000 soldats ukrainiens tués et quatre fois plus de blessés à Kharkiv par l’aviation et l’artillerie russe, ne va pas mener les Ukrainiens jusqu’à Moscou !

    MARC ROUSSET.jpgLes paroles guerrières de haine, de guerre totale prononcées par Von der Leyen ne peuvent qu’encourager les Russes à frapper dorénavant des objectifs civils, ce qu’ils s’étaient refusés de faire jusqu’à présent, puisqu’ils considèrent les Ukrainiens comme des Russes ! L’objectif occidental des Etats-Unis et de l’OTAN est donc bien de détruire la Russie ! Tout cela ne peut qu’encourager Poutine, pour calmer ses ultras, à frapper plus fort, voire à utiliser l’arme nucléaire tactique en Ukraine ou sur une base militaire américaine de l’OTAN en Pologne, comme premier avertissement !

    En matière migratoire la droit-de-l’hommiste Von der Leyen, avec son salaire non imposable de plus de 30 000 euros par mois, souhaite la perte de l’identité des nations et se refuse à défendre les frontières de l’UE, à mettre fin à l’invasion migratoire ! Comme Macron dans les campagnes, elle ne sait que répartir les immigrés clandestins à l’intérieur des pays de l’UE, afin de nous pourrir encore davantage l’existence ! De plus, il faut sans doute lui faire un dessin, Von der Leyen ne comprend toujours pas pourquoi les peuples européens se sentent plus proches et souhaitent aider davantage les exilés provisoires ukrainiens que les immigrés extra-européens !

    Von der Leyen se permet, comme Louis XIV, de dire « je veux ! » : « Je veux une Europe où tous les Etats membres prennent leur part de responsabilité face à ce défi commun ». Von der Leyen n’envisage pas une seule seconde de contrôler, d’empêcher les immigrés de rejoindre l’Europe ! Elle veut répartir entre les Etats, afin que son ami Macron continue ensuite le « sale boulot » en répartissant les immigrés envahisseurs dans nos campagnes abandonnées, sans services publics et sans travail, afin de leur apporter encore davantage d’insécurité ! Utiliser la marine de guerre, comme l’ont fait les Australiens avec succès, est tout simplement impensable pour Von der Leyen ! La France doit donc continuer à être victime de l’invasion en cours, à perdre son identité au rythme de 500 000 immigrés supplémentaires extra-européens chaque année, avec des taux de natalité de 70% des populations d’origine extra-européenne en Ile-de-France !

    Von der Leyen, de plus, tient à instaurer la dictature d’un Etat de droit fédéraliste et droit-de-l’hommiste en s’en prenant à la Hongrie et à la Pologne qui veulent défendre leur liberté d’Etat-nation : institutions judiciaires souhaitées par les Polonais, lutte contre les médias de la pensée unique en Pologne, sanctions économiques contre la Russie, défense des frontières contre l’immigration, « irrégularités » et « carences » dans les procédures de passation des marchés publics en Hongrie !
    Von der Leyen menace même en représailles de priver la Hongrie de 7,5 milliards d’euros de financements européens, une procédure jamais utilisée jusqu’à ce jour. La décision finale reviendrait au Conseil Européen des Etats pour atteinte aux principes de l’Etat de droit. La Pologne est donc venue au secours de la Hongrie puisqu’elle est aussi en conflit avec Bruxelles pour les mêmes raisons de non-respect de l’Etat de droit ! Il n’est pas impossible qu’un compromis soit trouvé, mais la menace est réelle pour la Hongrie et la Pologne, à l’avant-garde de la révolte contre la dictature de l’UE ! ll est probable que l’Italie viendra renforcer le combat de la Hongrie et de la Pologne puisque Giorgia Meloni du parti Fratelli d’Italia souhaite revenir à l’Europe des Etats-nations, avec une politique très musclée pour combattre l’immigration clandestine en Méditerranée , ce qui ne peut conduire qu’à un conflit ouvert avec Bruxelles et Von der Leyen !

    Quant à la politique suicidaire des sanctions menée par Von der Leyen, elle conduit à un véritable suicide économique et énergétique de l’UE qui avait la chance de recevoir du gaz russe à des prix compétitifs dans des gazoducs écologiques ! Avec des prix du gaz naturel supérieurs de plus de 100 dollars par mégawattheure à ce qu’ils étaient il y a un an, les économies des pays de l’UE se dirigent vers une récession profonde, le chômage, une catastrophique désindustrialisation encore plus prononcée, au-delà de l’inflation, de la ruine pour les ménages et le contribuable, nonobstant des coupures très probables d’électricité à venir. La menace d’un krach financier plane sur le monde occidental ! Il semble que ce soient seulement des révoltes populaires qui pourront arrêter Macron, Scholz et Von der Leyen !

    N’oublions pas enfin que cette dame, dernière cerise sur le gâteau, bien que parfaitement francophone pour avoir vécu longtemps à Bruxelles, suite à un scandaleux coup d’Etat linguistique, a de plus imposé l’anglo-américain, sans résistance aucune du traître anglophone Macron, comme seule langue d’usage à la Commission de Bruxelles, ce qui va à l’encontre de tout ce qui a été signé jusqu’à ce jour en matière linguistique dans tous les traités européens depuis l’origine en 1957 !
    « Von der Leyen delenda est ! » : après Draghi, il faut virer Von der Leyen, Macron, Scholz et consorts ! A l’heure où la Suède et l’Italie se réveillent grâce à une Union des droites, Ursula Von der Leyen, mise en place à la tête de l’UE par Macron, se prend pour la présidente des Etats-Unis d’Europe avec une politique anachronique totalitaire, guerrière, irresponsable de soumission totale aux intérêts de l’Amérique. Von der Leyen, considérée de plus par les Allemands comme un très mauvais Ministre de la défense en Allemagne, accomplit un travail tout à fait semblable à celui du traître Jean Monnet, vendu lui aussi à l’Amérique, défenseur de l’incroyable et calamiteux projet de la Communauté européenne de défense (CED en 1954), fossoyeur du Traité de l’Elysée (1963) avec le fameux préambule pro-OTAN imposé par le Bundestag à Adenauer.

    Von der Leyen est à l’opposé de ce que souhaitait De Gaulle, de ce que souhaitent aujourd’hui les Français, forts de l’expérience de la gravissime erreur que fut le Traité de Maastricht (1992), adopté d’extrême justesse avec seulement 51% des voix, suite à un hallucinant battage médiatique, combattu avec force en son temps par le patriote RPR Philippe Seguin. Von der Leyen, dernier spécimen de la lignée bien-pensante, fédéraliste, atlantiste, immigrationniste, droit-de-l’hommiste et totalitaire, est aussi à l’opposé de ce que souhaiteront de plus en plus, avec un effet domino, les peuples européens et les Etats-nations !

    Marc Rousset

    Auteur de « Comment sauver la France /Pour une Europe des nations avec la Russie »

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  • Le faible euro sera remplacé par un franc hyper-dévalué d’ici 3 ans !, par Marc Rousset

    L’euro (0,99 dollar) s’échange désormais à quasi-parité avec le dollar. Début 2022, un euro valait encore 1,15 dollar. En raison des dangers économiques et politiques dans le monde, et suite à la hausse rapide des taux d’intérêt aux Etats-Unis, les investisseurs ont momentanément choisi le dollar plutôt que l’or comme valeur- refuge.

    La mission de la BCE relève de la quadrature du cercle car elle doit combattre à la fois l’inflation dans un environnement caractérisé par un risque très élevé et probable de récession, et tenir compte du risque de dislocation de la zone euro, de la nouvelle politique monétaire très restrictive aux États-Unis.

    L’éclatement à venir de la zone euro est une certitude.

    MARC ROUSSET.jpgL’inflation de la zone euro est aujourd’hui de 9,1 % en hausse constante, rapide, supérieure aux prévisions, d’où la hausse récente et majeure des taux d’intérêt de 0,75% par la BCE. L’euro est faible car les taux aux Etats-Unis sont beaucoup plus élevés ; il a perdu presque 20% depuis un an par rapport au dollar, ce qui renchérit les importations et l’inflation d’autant. Les hausses de taux de la BCE ont donc l’avantage de raffermir l’euro et de diminuer l’inflation importée, puisque, suite à la moindre sortie de capitaux, cela diminue les différences des taux de change par rapport au dollar.

    Mais les hausses de taux à venir de la BCE en octobre et décembre élèveront encore davantage les taux des emprunts obligataires de la France et de l’Italie, ce qui rendra ces deux pays encore plus vulnérables. La BCE pourrait alors inaugurer son nouvel outil présenté cet été, comme susceptible d’intervenir sur les marchés, afin de contrer les attaques spéculatives sur la dette de l’Italie, pays le plus menacé à ce jour. Tout nous laisse penser que cet outil magique et médiatique sera « bidon », inefficace car pas utilisé en réalité.

    Alors que les Etats-Unis réduisent un peu leur masse monétaire en diminuant le bilan de la Fed et les achats de titres de leur dette publique pour combattre l’inflation, la BCE n’a rien fait à ce jour. Si la BCE devait acheter effectivement de nouveau des titres italiens avec son nouvel outil « miracle », elle augmenterait de nouveau la masse monétaire de la zone euro. Ce serait alors incompatible avec une politique anti-inflationniste car augmentant la masse monétaire de la zone euro et illégal car non conforme à ses statuts et obligations, puisque la BCE dépasserait les quotas autorisés d’achats de titres de dette italienne, au détriment d’autres pays de la zone euro.

    Si elle espère casser l’inflation, la BCE se livre à un exercice de funambule. Non seulement ses décisions contre l’inflation seront inefficaces puisque l’inflation n’est pas une inflation de demande, mais d’offre par les coûts suite aux importations plus chères, aux goulots logistiques d’étranglement et à la hausse des cours de l’énergie, mais de plus, ses décisions pourraient saper encore davantage l’activité économique et plonger les Etats dans la récession. A titre d’exemple d’inflation par les coûts, le prix du transport maritime a été multiplié par six en 2021, avec jusqu’à neuf semaines de retard au port de Los Angeles. En outre, la guerre en Ukraine va durer et les craintes sur le non approvisionnement en gaz par la Russie se précisent.

    L’Insee a revu à la baisse ses prévisions pour la France en ce qui concerne le troisième trimestre à 0,2% et à 0% pour le quatrième trimestre. Le risque de récession augmente dans l’UE, suite à la stupide politique des sanctions en boomerang contre la Russie. Selon le commissaire européen à l’économie Paolo Gentiloni « nous pourrions nous diriger vers l’un des hivers les plus difficiles depuis des générations ». Ce danger, la BCE est prête à l’encourir, si l’on en croit Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, lors de son discours à Jackson Hole aux Etats-Unis. La BCE se croit donc obligée de suivre la politique de Jerome Powell, Président de la Fed, qui s’apprête à relever ses taux pour la cinquième fois depuis le début de l’année : « Tandis que les taux d’intérêt plus élevés, une croissance plus lente et des conditions plus souples sur le marché du travail réduiront l’inflation, ils feront également souffrir les ménages et les entreprises. Il s’agit des coûts malheureux de la baisse de l’inflation. Mais un échec à restaurer la stabilité des prix signifierait une douleur bien plus grande ».

    Une fois encore l’Europe est à la traîne, fait le petit singe et suit aveuglément comme un petit caniche l’OTAN et les Etats-Unis.  Il est vrai que la hausse des taux fait baisser la valeur des produits importés, mais entre deux maux, il faut savoir raison garder et choisir le moindre, en pensant à la récession qui vient et au chômage. Selon « Positive Money », cette décision de la BCE est un erreur car « elle est peu susceptible de faire baisser le niveau des prix ». Pour l’’heure, on peut cependant se réjouir que la BCE ne se soit pas encore engagée, comme la Fed, dans la politique monétaire de réduction du bilan.

    Les hausses de taux ne feront rien contre les hausses de prix de l’énergie liées à la politique des sanctions contre la Russie ni contre les pénuries liées à la stratégie zéro Covid en Chine. Elles ne feront rien non plus contre les coûts de la stupide et bien trop rapide politique de transition énergétique et climatique à marche forcée de Macron (folle loi à venir pour faire pousser sans aucune barrière citoyenne, juridique et administrative les éoliennes comme des champignons). Lorsque les matériaux augmentent, il en est de même du prix des pompes à chaleur et des produits isolants pour les façades, fabriqués de plus avec une énergie dont le coût est exponentiel. En augmentant les taux, la BCE va amplifier la récession tandis que les dernières usines en France fermeront leurs portes et que de nombreuses usines en Allemagne feront de même !

    « L’euro souffre d’une perte de confiance » a pu titrer le prestigieux quotidien de Zurich « Neue Zürcher Zeitung » et selon Jean-Pierre Robin du Figaro, il est devenu « une monnaie de singe », comparé au franc suisse. La devise européenne a perdu 40% de sa valeur depuis sa création. Chaque Suisse dispose aujourd’hui d’un PIB de 84 000 francs en moyenne, bien plus du double qu’un Français. Les salaires d’une infirmière ou d’un professeur d’université en Suisse sont le triple à Genève qu’à Paris. Le déficit commercial de la France s’est creusé à 14,5 milliards d’euros en juillet. La Suisse est le miroir de nos rêveries idéologiques socialistes, gauchistes, progressistes.

    La charge de la dette publique pourrait dépasser 100 milliards d’euros en 2027, avec des taux en augmentation de 3% entre 2021 et 2027, soit un taux d’environ 6 % en 2027, alors que les prévisions de Bercy prévoient benoîtement et mensongèrement seulement 0,1% d’augmentation par an ! Selon Villeroy de Galhau, le gouverneur de la France, une hausse de 1% d’intérêt représentera d’ici à une décennie un coût supplémentaire annuel de près de 40 milliards d’euros. Puisque le budget français est de l’ordre, pour ses recettes, de 300 milliards d’euros par an, 6 % de taux d’intérêt représentera donc structurellement à long terme 240 milliards d’euros d’intérêt par an, soit, avis à tous les Français et accrochez vos ceintures, 80% des recettes de l’Etat ! Comment dans ces conditions, Monsieur Macron, éviter la banqueroute du Siècle des Siècles et une faillite inéluctable à venir !

    En bon français, tout cela signifie que les situations économiques et financières de la France, de l’Italie sont désespérées, et que seuls des joueurs de flûte inconscients et irresponsables tels que Macron font comme si tout allait très bien, en endormant les Français avec des sornettes et en créant des inutiles CNR. Les Français de souche subissent en outre un anéantissement identitaire irréversible, suite à l’invasion migratoire extra-européenne, islamique en cours, avec des taux de natalité exponentiels de 70% en Ile-de-France !

    La zone euro, suite à l’endettement dantesque de la France et de l’Italie ainsi qu’à l’augmentation des taux, éclatera d’ici 3 ans au plus tard, avec retour au franc et à la lire italienne, suivi d’une première dévaluation d’au minimum 20% pour la France, puis d’une seconde dévaluation de même montant dans les 6 autres mois qui suivront. Ce sera alors le début de l’hyper-inflation en France, avec une crise économique, monétaire et financière semblable à celle de l’Allemagne en 1923 !

    Marc Rousset

    Auteur de « Comment sauver la France/Pour une Europe des nations avec la Russie »

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  • Éphéméride du 22 janvier

    1751 : Louis XV crée l'École militaire

     

     

     

    1516 : De retour de sa victoire de Marignan, François Premier arrive à Marseille...

     

    Il se rend au petit sanctuaire de la Colline de Notre-Dame, et ordonne plusieurs constructions. Notamment, un fort sur la colline (qui deviendra "de la garde") et la construction d'un fort sur la petite île d'Hypéa, de l'archipel du Frioul, dans la rade de Marseille : le château d'If.

    Celui-ci jouera tellement bien son rôle de défense de la ville que Marseille, attaquée neuf fois auparavant, et souvent pillée, ne subira plus jamais d'attaque venue de la mer : en effet, depuis sa grosse tour ronde, les canons pouvaient tirer à vue sur 360°... 

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    L'archipel du Frioul, à l'entrée de la rade de Marseille, se compose de trois îles seulement : l'île de Ratonneau, que les Grecs appelèrent tout naturellement  "Proté" ("premier", en grec), car c'est la première que l'on rencontre en venant du large; les deux autres, il les distinguèrent par leur taille, et appelèrent "Mésé" ("moyenne") l'actuelle Pomègues, et "Hypea" ("la plus petite") l'actuelle île d'If.
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    Le roi arrive du sanctuaire de la Sainte-Baume, qu'il a visité la veille, et auquel il a fait un royal présent pour sa reconstruction, car il l'a trouvé "fort caduc et démoly" !...
     
    Claude Camous, historien, raconte (dans La Provence, 24/1/2016) :
     
    "...Le lendemain, auréolé de son triomphe de Marignan, le voici dans la cité phocéenne décorée. Les maisons arborent des motifs originaux dont des pommes de pins vertes mêlées au feuillage et des oranges qui allaient jouer un rôle déterminant dans cette visite.
     
    François premier arrive par la route d'Aubagne, et, à la Porte Royale, reçoit des mains des consuls deux clés d'or nouées d'un "flot de soie". Il accueille l'hommage des premiers magistrats de Marseille et entre dans la ville au milieu du fracas des canons "dont on avait bordé les murailles en très grande quantité". Il est logé rive sud, au "Jardin du Roi", un ensemble de bâtiments appartenant à la couronne de France depuis 1490, non loin 22 fevrier,marignan,françois premier,marseille,chateau d'if,notre-dame de la garde,gassendi,cour des miracles,la reinye,pont de normandie,spotde l'arsenal des galères qui a commencé à se mettre en place progressivement dès la fin du XVème siècle.
     
    Marseille accueillait déjà à cette époque de nombreux navires en provenance d'Espagne, chargés de ces fruits d'or appelés oranges. Les cargaisons étaient déversées à même le quai, avant d'être acheminées dans des sacs à dos d'homme. Une étrange coutume était née alors. Plutôt que de jeter les fruits invendables, les Marseillais, friands de manifestations festives, avaient pour habitude d'organiser des combats d'oranges qui opposaient des équipes ou un quartier de la ville à un autre, et au cours desquels on se bombardait de ces projectiles. Onze mille oranges furent utilisées pour cette circonstance exceptionnelle.
     
    Le Roi-Chevalier est si enthousiasmé par cette singulière bataille qu'il ne se contente pas d'y assister, il veut y participer et n'hésite pas, sous le regard de la Cour, partagée entré l'étonnement et le rire, à se dépouiller de son pourpoint brodé de fils d'or pour se jeter au plus fort de la mêlée. Certes, François en prend plein sa royale figure, mais peu importe, il n'est pas le dernier à en distribuer, et il revient, sous les vivats de la foule en délire, ruisselant d'un jus poisseux comme s'il sortait d'un champ de bataille couvert de sang. Pour qu'il garde le meilleur souvenir possible de son séjour, les Marseillais le déclarent vainqueur..."
     
    Le roi profita également de son séjour dans la ville, et de l'inspection qu'il fit de l'île d'If, pour aller voir un animal étrange et impressionnant, tant par sa forme que par sa force, et que l'Europe n'avait plus accueilli depuis l'Antiquité et la chute de l'Empire romain : un rhinocéros des Indes, à la peau découpée en plaques.
    On était en plein hiver - mauvaise période pour la navigation... - et le galion qui transportait cet animal fabuleux fit une longue escale à Marseille. Ce galion se rendait à Rome, et le rhinocéros était un cadeau diplomatique offert au pape Léon X par le très catholique roi du Portugal, Emmanuel 1er, dit Le Grand. Mais le cadeau n'arriva jamais à bon port : après avoir repris la mer au printemps, le galion portugais fit naufrage au large de la côte ligure, en face de La Spezzia : on retrouva le rhinocéros, qui s'était noyé, échoué sur l'une des plages de la cité !
    Il fut décidé d'envoyer tout de même le présent au pape, mais... empaillé !

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    "Le Rhinocéros de Dürer", gravure sur bois de 1515, l'artiste - qui n'a jamais vu de rhinocéros de sa vie... - s'étant contenté d'une description écrite et d'un bref croquis réalisé  par un inconnu...

     

     

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    1592 : Naissance de Pierre Gassendi
     
     
    Mathématicien, philosophe et astronome, il est le premier  - en 1621... - à décrire scientifiquement le phénomène lumineux qu'il nomme "aurore boréale", en observant, le 12 septembre, près d'Aix-en-Provence, une aurore polaire exceptionnelle.

    Le 7 novembre 1631, il observe un passage de la planète Mercure devant le Soleil. 

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    https://www.gassendi.fr/

     

     

     

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    1703 : Naissance de Jean-Louis Orry, aux origines de la Manufacture de porcelaine de Sèvres

     

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    http://www.sevresciteceramique.fr/site.php?

     

     

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    1732 : Fermeture de la Cour des miracles (le cimetière parisien de Saint-Médard) par ordonnance royale

     

    François Pâris, diacre de Paris, mort en 1727 à l'âge de 37 ans, finit sa vie dans la prière, la pénitence, l’aide aux nécessiteux et le travail manuel (il faisait des bas au métier pour les pauvres). Son frère lui ayant fait ériger un tombeau dans le petit cimetière de Saint-Médard, les pauvres qu'il avait secourus, mais aussi quelques personnes aisées qu'il avait édifiés et quelques femmes qu'il avait instruites, allèrent y faire leurs prières.

    On prétendit qu’il y eut des guérisons : en tout cas il y eut de l’hystérie et des convulsions qu'on finit par trouver dangereuses. Les convulsionnaires de Saint Médard prétendaient qu’ils pouvaient résister à des coups qui, normalement, auraient dû les broyer;  parler des langues ignorées par eux; lire dans les pensées d’autrui ou être capables d’improviser des discours sur la grâce, les maux de l'Église, la fin du monde, etc.

    L'insensibilité physique produite par l'extase donna lieu à des scènes atroces. La folie alla jusqu'à crucifier véritablement des personnes à qui l'on faisait subir dans tous ses détails la Passion du Christ, et ces victimes, le fait est attesté par les témoignages les plus authentiques, sollicitaient les terribles tortures désignées chez les Convulsionnaires sous le nom de grand secours.

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    La guérison des malades s'opérait, soit par le simple attouchement de la pierre tombale du diacre Pâris, soit par la poussière qui se trouvait alentour et que l'on prenait dans une boisson, ou qu'on appliquait sur des ulcères….

    Louis XV ordonna donc la clôture du cimetière, le 27 janvier 1732.  Le lendemain, on put lire sur la porte l'inscription :

    "De par le Roy, défense à Dieu de faire miracle en ce lieu."

    En réalité cet épisode peut être considéré comme s’inscrivant dans le phénomène des Cours des miracles, et probablement comme le dernier d’entre eux      

    Il y eut plusieurs Cours des miracles à Paris, pendant de nombreuses années, et l'épisode de 1732 n'est que l'aboutissement d'une longue lutte entamée plusieurs décennies auparavant par la police contre les milieux interlopes et les fauteurs de troubles.

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    C'est Gabriel Nicolas de La Reinye (ci dessus), le premier Lieutenant général de police de Paris, qui s'attela à cette tâche et commença à en venir à bout.
    D'origine modeste, il fut pressenti par Colbert, en 1667, pour inaugurer la nouvelle charge de lieutenant de police de Paris. Une charge qu’il assumera pendant trente ans, appliquant son principe de base :
     
    "La police consiste à assurer le repos du public et des particuliers, à protéger la ville de ce qui peut causer des désordres".
     
     
     
     
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    1751 : Louis XV crée l'École militaire
     

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    Édit du Roy portant création d'une École royale militaire. Donné à Versailles au mois de janvier 1751.
    Registré en

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (19)

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Un jeune homme insouciant, potache, voyageur...

    Un médecin, dégoûté et éloigné du Corps médical...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    2. Un jeune homme insouciant, potache, voyageur...

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    Illustration : Bas-relief dédié à Asclepios (Esculape), dieu de la Médecine (vers 325 avant J.-C. - Attique).
    Dans un cadre rectangulaire délimité par des pilastres, est représenté à gauche, le dieu Asclépios, assis sur un trône ; derrière lui se dresse sa fille Hygie. Sous le trône du dieu est lové son animal symbolique, le serpent. Devant lui, en taille inférieure, selon la convention, est représenté le couple des dédicants, avec les membres de leur famille (4 enfants); à l’extrémité du relief, une servante porte sur la tête une grande "kisté" (caisse) contenant les offrandes aux deux divinités honorées.

     

    Un médecin, dégoûté et éloigné du Corps médical...

    Préface intégrale de "Devant la douleur", nouvelle Édition "achevée d'imprimer le 6 octobre 1931 par F. Paillart à Abbeville (Somme)".

    Introduction à la nouvelle Edition.

    "De 1885 à 1893, soit pendant neuf ans, j'ai étudié la médecine à la Faculté de Paris, séjourné dans les hôpitaux comme bénévole, externe, puis interne, provisoire.
    Voici mes états de service :
    Hôtel-Dieu, chez Tillaux, comme "roupiou" (étudiant remplaçant un externe dans un hôpital, hdlr), puis comme externe; hôpital Necker, puis Charité, chez Potain, comme externe; hôpital Cochin, chez Gouraud, puis chez Babinsky, comme interne provisoire; entre tant, j'avais suivi les services de Péan (Saint-Louis), de Charcot (Salpêtrière), de Besnier (Saint-Louis), de Budin (Maternité) et, assidûment, les cours de Farabeuf, de Mathias Duval et de Damaschino à l'Ecole de médecine, et les travaux pratiques de Broca (Auguste) et de Poirier; enfin, j'avais été élève d'Artaud, pendant un an, au laboratoire de Gréhaut, au Jardin des Plantes, ancien laboratoire de Claude Bernard.
    C'est dire que j'avais sérieusement travaillé et passé mes examens et concours haut la main (ayant commencé ses études au Lycée Charlemagne, Daudet les poursuivit brillamment au Lycée Louis le Grand, et fut lauréat du Concours général, ndlr); et, en 1893, lors de mon premier mariage, par lequel j'entrai - pour en sortir vite - dans la famille de Victor Hugo, il ne me manquait plus que ma thèse. Je n'ai pas eu le temps, depuis, de la passer. Elle ne m'aurait servi de rien.
    Alors arriva un évènement dont il reste un témoin : mon vieil ami Charles Nicolle, directeur de l'Institut Pasteur à Tunis.
    J'avais eu, au concours de l'Internat, un sujet exceptionnel, auquel ni moi, ni mes camarades n'étions nullement préparés : "Muqueuse de l'utérus, diagnostic différentiel des métrarrhagies". C'était l'année où Arroux fut reçu le premier et Maurice Nicolle, frère de Charles, le second. Ma copie écrite avait été, comme chez tous les concurrents, médiocre. Mais ma question orale (innervation et irrigation de la main) fut très bonne et devait logiquement me rattraper. Comme nos professeurs et examinateurs dissertaient - dans un bureau de l'avenue Victoria - de nos mérites respectifs, je dis à Charles Nicolle : "Viens voir un peu comment ça se passe." Nous montâmes, à pas de loup, l'escalier de bois, dont j'entends encore les craquements humides, traversâmes deux salles encombrées de bancs et de pupitres, et arrivâme à la porte entr'ouverte de l'aréopage. Le moment était bien choisi : Albert Robin, agérégé de la Faculté, non encore professeur, avait la parole et disait ceci, que Charles Nicolle et moi écoutâmes pieusement :
    "Daudet pourrait être titulaire, vu sa composition orale, qui a eu le maximum. Mais son ami, le fils du professeur X... étant recalé, nous ne devons l'admettre que comme provisoire, le premier, si vous voulez."
    J'étais fixé. Je poussai le coude de Charles Nicolle, avec qui j'avais suivi, auprès de Leredde, le grand syphiligraphe, de Grandmaison et de Camescasse, les conférences d'internat, à l'hôpital des Enfants-Malades, rue de Sèvres, et nous redescendîmes l'ecalier moisi.
    Dès le lendemain, indigné, je prenais ma plume, littéraire cette fois, et traçais le scénario des "Morticoles", paru chez Fasquelle en 1894, où j'exhalais, avec ma légitime rancune, ma colère de candidat laborieux, et sacqué pour une raison futile.
    "Les Morticoles", aussitôt signalés par Séverine, Mirbeau et bien d'autres, eurent un vif succès. Trois ans plus tard, comme je faisais mes vingt-huit jours à Grenoble, en qualité de médecin-auxiliaire, puis d'aide-major (1897), mon supérieur immédiat me disait avec ravissement : "Vous avez un fameux toupet ! Mais ce que vous avez écrit est encore au- desous de la vérité."
    On m'a dit cela toute ma vie. Je n'y ai d'ailleurs prêté aucune attention, n'ayant jamais été accessible ni aux compliments, ni aux blâmes. J 'écris ce que je pense, ce que je crois juste, et je me fiche des opinions aléatoires, oscillantes, éphémères, des uns et des autres.
    La médecine, loyalement pratiquée, et en dehors des routines officielles, est une carrière magnifique, je dirai grandiose,, à laquelle il y a un portique de connaissance générale qui n'existe en aucune autre profession : l'internat des hôpitaux.
    Cette institution mal connue - si ce n'est par son bal annuel, qui n'est pas pour les demoiselles - permet à une élite de jeunes gens - de vingt-deux à vingt-six ans (quatre ans de stage), sans compter la prolongation de la médaille d'or - d'acquérir un incomparable "thesaurus" organique, clinique, thérapeutique et, au bout du compte, philosophique.
    Après trente-neuf ans écoulés, je me remémore, encore aujourd'hui, tel cancer, telle cirrhose, tel goître exophtalmique, tel kyste hydatique, tel anévrisme aortique, tel pneumothorax, que j'avais observés, tel lit, tel numéro, pendant l'explication des chefs de clinique, de Petit, Sapelier, Gilles de la Tourette, Babinsky, Foubert, Vaquez et autres.
    Car le chef de clinique est très important, dans le service médical ou chirurgical. Suchard, maître en sa partie, m'a appris ce que je sais d'anatomie pathologique. Esbach, ce que je sais d'analogie. Mathias Duval m'a enseigné ce que je sais d'embryologie. Farabeuf m'a fait connaître l'anatomie et l'accouchement. Avec le génial Potain, j'ai compris ce qu'était un coeur et un rein. J'ai entrevu, aux leçons du mardi de Charcot, à la Salpêtrière, l'abîme béant du sytème nerveux.
    Puis j'ai lu, énormément lu, dans les textes non expurgés, cherchant les changements de route de l'art médical, émerveillé du flux et du reflux des hypothèses scientifiques, de la candeur avec laquelle les professeurs de l'Ecole de médecine juraient s'en tenir au réel, ne rien ajouter, ne rien retrancher. Alors qu'ils pratiquaient le lit de Procuste, et dormaient, depuis trente ans, dans des draps semés de poux dogmatiques.
    Nous connaissons les calamités issues des connaissances chimiques, mécaniques et autres. Nous connaissons moins, ou nous ignorons, les conséquences redoutables des erreurs de la physiologie humaine.
    À côté des médecins et thérapeutes, qui cherchent à guérir, il y a les pontifes, mandarins et autres, qui ne cherchent qu'à donner le change, gagner des grades, des titres, et à faire de l'argent.
    "Devant la douleur" avertit sur les uns et les autres.
    Je n'ai, pour cette nouvelle édition, pas une ligne à changer, ni à retrancher.
    Comme disent les marins bretons : "A Dieu Vat !"

    Léon Daudet."


    Faut-il regretter cette désillusion et cet éloignement de sa vocation première ? Elle lui a permis de devenir ce qu'il était : Léon Daudet...
    On verra pourtant, dans les quatre documents suivants, que le jeune étudiant ulcéré par l'injustice, devenu par la suite le polémiste redoutable que l'on sait, savait admirer ce qui était admirable dans cet "ensemble" qu'il rejetait; et qu'il conserva toute sa vie un souvenir ébloui de plusieurs de ses anciens "maîtres"...