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Feuilleton : "Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu"... : Léon Daudet ! (189)

 

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 (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

Aujourd'hui : "...Un jeune lionceau", pour Jacques Bainville...

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ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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 La "Une" du "Libertaire" du dimanche 8 juin 1919. Il s'agit du journal anarchiste dans les locaux duquel le jeune Philippe s'était rendu avant sa mort, comme il s'était rendu dans la boutique louche de Le Flaouter, libraire spécialisé dans les ouvrages obscènes, et indicateur de police...

 

(Tiré de "La vie et la mort de Philippe", par Madame Léon Daudet - surnommée "Pampille" - page 183) :

"J'ai vu naître Philippe.
Je l'ai vu grandir.
Je l'ai vu jouer dans le sable au bord de la Loire et s'appliquer à ses premiers thèmes latins.
Il devenait un petit jeune homme tout semblable à ce qu'il était petit garçon.
Il n'était pas compliqué du tout. C'était un enfant bon, dévoué et consciencieux.
Parfois, il venait à l'Action française.
On le trouvait lisant dans le bureau de son père et levant les yeux de son livre dès qu'il s'agissait d'autre chose que de la "cuisine" du journal.
C'était pour lui une récompense de passer une heure dans la maison où son père a attaché sa vie.
Et Léon Daudet était à envier d'avoir un fils qui participait à ses idées et qui marchait à ses côtés comme un jeune lionceau.
Il y a chez l'enfant une chose qui ne trompe pas. C'est le regard.
Le regard de Philippe se posait sur son père comme sur un ami menacé et qu'il eût aimé à défendre.
On sentait au fond de lui un besoin de dévouement, de sacrifice, de chevalerie.
Et c'est, j'en ai bien peur, ce qui l'a conduit au lieu tragique où, un sombre dimanche, je l'ai revu pour la dernière fois, une tache sanglante au front..."

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