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Feuilleton : "Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu"... : Léon Daudet ! (179)

 

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 (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

Aujourd'hui : 1922 : Le Stupide XIXème siècle... (1/1)

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ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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Cet ouvrage est un inventaire des idées fausses et "meurtrières" qui ont dominé le XIXème siècle, mises en parallèle avec le désaveu que l’expérience leur a apporté.
Les personnages qui les ont incarnées ne sont pas épargnés non plus.
Il nous a semblé intéressant, et original, de ne choisir qu'un seul thème - le colonialisme - pour montrer, à travers cinq citations, combien les mensonges couramment admis du politiquement et historiquement corrects ne sont que de grossiers travestissements de la réalité.
De Marx, Jaurès, Ferry, Blum et Daudet, c'est bien Daudet qui, sur ce sujet délicat, est le plus "ouvert", le plus "moderne". Quant aux autres !... : que chacun se fasse son opinion !



1. Léon Daudet, "Le Stupide XIXème siècle", 1922 :

"Il est comique de songer que les colonisateurs prétendent apporter le progrès à des populations raffinées, comme celles de l’Indochine par exemple, où les usages de politesse sont infiniment supérieurs à ceux de l’Occident, où tant de très vieilles civilisations sont superposées et fondues, à la façon des strates de laque polie."
À quoi l'on peut rajouter ceci :
"Je trouve scandaleux qu'on n'ait encore rien fait pour les Noirs après ce que les Noirs ont fait pour nous.
Ni humainement, ni politiquement, cette sécheresse n'est digne du gouvernement, ni de la chambre du 16 novembre.
Il faudra absolument réparer cela. La race noire monte, il n'y a pas d'erreur, et elle monte vite.
Gare à ceux qui ne le comprennent pas!" (L'Action française, année 1921 - cité par François Broche : "Léon Daudet, le dernier imprécateur" (Robert Laffont, 1992).

2. Léon Blum, le 9 juillet 1925, à la Chambre des députés, discours sur le budget des colonies :

"Nous avons trop l’amour de notre pays pour désavouer l’expansion de la pensée, de la civilisation française...
Nous admettons qu’il peut y avoir non seulement un droit, mais un devoir de ce qu’on appelle les races supérieures, revendiquant quelquefois pour elles un privilège quelque peu indu, d’attirer à elles les races qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de civilisation.

3. Jules Ferry, devant l’Assemblée nationale, le 28 juillet 1885 :

"Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis à vis des races inférieures....parce qu’il y a un devoir pour elles.
Elles ont un devoir de civiliser les races inférieures."

4. Jean Jaurès, Discours à la Chambre des Députés, 1903 :

"...la France a d'autant le droit de prolonger au Maroc son action économique et morale qu'en dehors de toute entreprise, de toute violence militaire, la Civilisation qu'elle représente en Afrique auprès des indigènes est certainement supérieure à l'état présent du régime marocain.".

5. Karl Marx, "The Northern Star", 22 Janvier 1848.

En gros notre opinion est qu'il est très heureux que le chef arabe Abd el Kader ait été pris.
La lutte des Bédouins était sans espoir, mais bien que la façon dont la guerre a été menée par des soldats brutaux comme Bugeaud soit très condamnable, la conquête de l'Algérie est un fait important et propice au progrès de la civilisation.
Tous ces peuples de Barbares en liberté semblent très fiers, nobles et glorieux, vus de loin, mais vous n'avez qu'à les approcher pour découvrir que tout comme les nations les plus civilisées, ils sont mus par la convoitise du gain; simplement, ils emploient des moyens plus grossiers et plus cruels.
Après tout, le bourgeois moderne, avec la civilisation, l'industrie, l'ordre et les "lumières" qu'il apporte tout de même avec lui, est préférable au seigneur féodal ou au pillard de grand chemin, et à l'état barbare de la société à laquelle ils appartiennent.

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