Au cinéma : L'Ours, par Guilhem de Tarlé
A l’affiche : L’Ours, un film français de 1988, repris en octobre 2022, réalisé par Jean-Jacques Annaud,
adapté du roman Le Grizzly (1916) de James-Oliver Curwood.
Commençons par rappeler, du même réalisateur, l’excellent docufiction Notre-Dame brûle sorti en mars de l’année dernière.
L’Ours… On sait depuis La Fontaine « qu’il ne faut jamais
Vendre la peau de l’ours qu’on ne l’ait mis par terre ».
Cuwwood en aurait fait personnellement l’expérience qu’il raconte dans son livre, et que le film nous montre magnifiquement, quand, à la chasse, il s’est trouvé seul, désarmé, devant un ours debout, vindicatif, qui, après lui avoir exposé sa supériorité, lui a tourné ostensiblement le dos.
Mon épouse voulait absolument revoir ce film… pour la 3ème fois, et c’est vrai que les scènes se succèdent toutes plus touchantes et émouvantes les unes que les autres, pour les adultes comme pour les enfants, sous la réserve que ceux-ci ne soient pas trop impressionnables (la mère morte, les animaux tués et déchiquetés, les grognements et les mâchoires de l’ours, etc.).
Il se conclut par une citation du roman : « Il est un plaisir plus grand que celui de tuer, c’est celui de laisser vivre ».
D’aucuns en tirent un argument contre la chasse… je ne le pense pas, qui constate que celle-ci fut, avec la cueillette, le premier moyen de nourrir l’Homme, et qu’elle est à la fois une tradition, respectable comme telle, et un élément d’équilibre de la nature.
Il ne s’agit pas moins d’une morale à méditer à notre époque qui bafoue le respect de la vie.