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Reçu de l'Association Marie de Nazareth : Récit d’une soirée exceptionnelle à Paris, avec Gad Elmaleh...

 
 

Récit d’une soirée exceptionnelle à Paris, avec Gad Elmaleh  

Chers amis,

Samedi 3 décembre, l’Association Marie de Nazareth a eu le plaisir d’organiser, en partenariat avec Saje, une projection du film de Gad Elmaleh, Reste un peu, dans un grand cinéma parisien. La soirée a été un immense succès pour les quelque 500 personnes présentes, pour l’acteur que nous remercions vivement, et pour tous les amis de l’association que nous avons eu la joie de voir. 

Reste un peu, film dont Gad Elmaleh est le personnage principal et le réalisateur, met en lumière un itinéraire spirituel. Né au Maroc à Casablanca, dans une famille juive séfarade, Gad Elmaleh étudie dès son enfance le Talmud, et a sans doute toujours été réceptif à une forme de spiritualité religieuse. Mais l’histoire du film n’est pas axée uniquement sur ce cheminement, elle porte sur la révélation de son attirance pour le catholicisme, suite à une rencontre intime avec la Vierge Marie, alors qu’il n’avait que 6 ans. Il confie lors d’une interview : « Sans l’accord de mes parents alors que leur croyance l’interdisait, j’ai poussé la porte de l’église [Notre Dame de Lourdes à Casablanca] et suis tombé nez à nez devant une représentation gigantesque de la Sainte Vierge qui me regardait droit dans les yeux. » Une rencontre qu’il cache à ses parents qui finissent par apprendre la vérité par hasard en rangeant sa chambre.

Tout au long du film, nous voyons l’interrogation et la souffrance d’un père et d’une mère qui ne comprennent pas cette attirance pour la Vierge Marie et surtout ce détachement de la religion juive. Mais ce film est empreint d’amour. Il s’agit même d'une histoire d’amour entre les membres d’une famille qui ne veulent pas se faire souffrir ; et d’une histoire d’amour entre Gad Elmaleh et Marie. 

À l’exception d’une jeune comédienne, les personnages jouent leur propre rôle. Chacun peut alors imaginer la dimension particulière et l’intensité de dialogues qui avaient été véritablement échangés par les acteurs. Une courte scène a été particulièrement touchante. Après un échange entre le comédien et le père Barthélémy qui s‘apprête à baptiser des catéchumènes, le regard du prêtre se porte sur son ami, il est alors empreint d’une certaine peine mais aussi d’un très grand respect et d’une bonté infinie.

À l’issue de la projection, Gad Elmaleh s’est joint aux spectateurs. Très généreusement, il a accordé une heure d’échanges avec une salle comble. De nombreuses questions lui ont été posées, auxquelles il a répondu avec humour et sérieux. La première fut particulièrement intéressante. L’une de nos invités a fait le parallèle entre le titre du film, Reste un peu, et le dialogue des pèlerins d’Emmaüs, Luc 24 (28-29) : « Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : “Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse.” Il entra donc pour rester avec eux. » Gad Elmaleh, qui a alors découvert ce passage de l’Évangile, a semblé très ému, puisque Reste un peu est inspiré des mots sa maman qui lui demande toujours de rester un peu avant de repartir. Rapprocher le titre de son film aux paroles saintes de l'Écriture l’a profondément marqué.

Quelques questions ont aussi porté sur la figure de Jésus et le rapport que Gad entretient avec le Fils de Dieu. Ses réponses ont été très intéressantes car il n’a pas (encore) vécu une expérience christique et n’a pas la relation quasi charnelle et si maternelle qu’il entretient avec Marie. Mais le comédien a semblé bien conscient que Marie pouvait le mener à son Fils.

Dans un autre échange, Gad a mentionné son papa, convaincu que « tout cela » avait été engendré… à cause d’une porte. C’est alors qu’Olivier Bonnassies, directeur de notre association, lui a fait remarquer que Jésus avait lui-même dit : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. [...] Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage » (Jean 10, 1-9). Une nouvelle fois, ces paroles bibliques ont touché l’acteur.

Nous avons abordé aussi la question de la laïcité, évoquée dans le film, mais qui efface, selon lui, les chemins de la spiritualité (avec ou sans Dieu) et empêche d’aborder le sujet de la religion sans crisper. Enfin, nous avons beaucoup ri lorsque Gad a évoqué sa retraite à l'abbaye de Sénanques et l’étonnement d’un moine qui ne comprenait pas le principe du « selfie », c’est-à-dire, pour l'acteur connu et reconnu, d’accepter de se laisser prendre en photo avec des gens inconnus. 

Nous remercions de tout cœur Gad Elmaleh d’avoir permis aux amis de l’association qui étaient présents de le rencontrer et d’échanger avec lui. Quant à nous, nous étions une nouvelle fois ravis de mettre des visages sur des noms et de vous rencontrer toujours plus nombreux. Merci pour tous vos messages de remerciements et d'encouragements ; cela nous touche beaucoup. Si une suite est donnée à ce film, comme semble le souhaiter le réalisateur, nous serons très heureux de renouveler cette rencontre. Et n’hésitez-pas à consulter régulièrement la page actualité de notre site afin de vous informer sur les prochains événements que nous organiserons !

Bonne entrée dans le temps de l'Avent !

France Andrieux et toute l'équipe de Marie de Nazareth

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