Au Cinéma : Entre ciel et terre, par Guilhem de Tarlé
Art et Essai : Entre ciel et terre, Un film polonais réalisé par Michal Kondrat et diffusé par SAJE Distribution.
Entre ciel et terre... Je n'ai pas vu le film franco-americain de 1993, réalisé par Oliver Stone, qui portait déjà ce titre et racontait l'histoire d'une jeune femme "pendant et après la guerre du Vietnam".
Entre ciel et terre... il y a le Purgatoire, et c'est le sujet de ce nouveau long-métrage.
Je suis sans doute un mécréant, je ne suis pas du tout mystique et je n'éprouve aucun attrait pour ce type de documentaire dont le prosélytisme me met même presque mal à l'aise.
Déjà, j'avais été très critique à propos de Lourdes, en 2019, même si je m'étais incliné devant l'objectivité et le courage des réalisateurs, Thierry Demaiziere et Alban Teurlay. qui se qualifiaient d'agnostique ou athée. Je m'étais surtout copieusement (co-im-pieusement) ennuyé en allant voir Le Coeur de l'homme, d'Eric Esau, présenté en 2018 par ce même SAJE distributeur, spécialiste de films d'inspiration chrétienne, et j'en ai vu des passionnants et des magnifiques que je ne saurais trop recommander.
Entre ciel et terre... De ce catéchisme expliqué, et illustré, mais assez brouillon, qui veut peut-être trop en dire, avec une succession de monologues longs et parfois soporifiques, je pense néanmoins avoir retenu l'essentiel, difficile à entendre :
Ne pas pleurer les morts mais prier pour les âmes du Purgatoire afin de les sauver en même temps qu'on se sauve soi-même, sachant l'obligation du pardon des fautes subies pour bénéficier de la miséricorde divine et du pardon des fautes commises.
C'est vrai que j'adhère davantage à cette "voie étroite" qu'à celle d'un Christ "copain" et une religion bisounours - Tout le monde, il est beau, tout le monde il est gentil - On ira tous au Paradis.
Il n'empêche que le cinéma ne me semble pas le média idoine pour transmettre ce message tellement pessimiste, dénué de toute Espérance.
D'ailleurs nous avons vu un couple quitter la salle au bout d'un quart d'heure, et encore nos deux voisines, quelques minutes plus tard, lors de la scène de la femme battue qui pardonne à son bourreau.
Eh bien, moi non plus, ce film ne me sanctifie pas, au contraire, et je pense à Georges Brassens, "Je suis la mauvaise herbe",
et à La Ballade des pendus de Clément Marot :
"Mais priez Dieu
que tous nous veuille absoudre".