Au Cinéma : Kompromat, par Guilhem de Tarlé
A l’affiche : Kompromat, un film français de Jérôme Salle, avec Gilles Lellouche (Mathieu Roussel) et Joanna Kullig (Sveltana).
Kompromat… Sous la réserve que le véritable « héros » du film ne s’y reconnaît pas et indique ne pas avoir été associé à son élaboration, il s’agirait de l’histoire vécue par Yoann Barbereau, nommé directeur de l’Alliance Française à Irkoutz en 2011, qu’il raconte dans son livre Dans les geôles de Sibérie, publié en 2020.
Quoiqu’il en soit, Kompromat, ce sont, en russe, des documents compromettants, véritables ou fabriqués.
Selon Wikipédia, le mot et le procédé ont été inventés par le KGB du temps de l’URSS… mais on conviendra qu’ils tombent à ravir pour l’utiliser contre Poutine. On en connaît d’ailleurs beaucoup qui aimeraient fabriquer des Kompromat pour dénoncer ce « nouveau tsar »,
Désolé, mais dans ce Kompromat… le spectacle d’ouverture du nouveau théâtre de l’Alliance Française, présenté par Mathieu Roussel, illustre malheureusement « l’art dégénéré » et « la décadence de l’Occident », et on ne peut que donner raison aux autorités russes d’avoir quitté la salle. Malheur à celui par qui le scandale arrive, et Mathieu est coupable de n’avoir pas respecté la culture, les mœurs, l’état d’esprit du pays dans lequel il a la charge de représenter la culture française et non pas ses poubelles.
Mathieu Roussel est un idiot ou un provocateur qui ne mérite pas notre soutien,
même si évidemment la violence et la calomnie qu’il subit sont iniques, et si l’on partage à ses côtés ses douleurs et ses angoisses au cours de cette course-poursuite haletante.
Un bon film pour une mauvaise cause.