Au Cinéma : L'Avare, par Guilhem de Tarlé
Art et Essai : L’Avare, une retransmission de la pièce de Molière à la Comédie française, le 12 avril 2022, avec Laurent Stocker dans le rôle d’Harpagon.
« La peste soit de l’avarice et des avaricieux »…
Eh bien Non, je m’inscris en faux. Bienheureuse Avarice sans laquelle Molière nous aurait privé de cette pépite.
Certes, la première scène avec Élise et Valère surprend et j’ai craint le pire ;
Certes la mise en scène sur un court de golfe peut ne pas plaire, et personnellement, contrairement à mon épouse, je n’ai pas aimé le personnage de Cléante…
Mais sans doute ces mises en scène « actualisées » sont–elles le plus bel hommage que l’on peut rendre à Molière. Le texte de l’Avare et son humour sont de tous les temps et, jamais, on ne regrette les costumes du XVIIème siècle.
Quelles que soient les trouvailles et les fantaisies du metteur en scène, excellentes ou discutables – et mon épouse et moi-même n’avons pas le même avis sur certaines d’entre elles – on reste envoûté par la comédie, et sa modernité.
C’est du Molière… Vous dis-je
Certes, j’ai sans doute été déçu par la scène du « sans dot » dont la récurrence a été, selon moi, insuffisamment mise en valeur… mais, à l’inverse, l’interprétation d’Harpagon par Laurent Stocker le situe à l’égal des plus grands.
Je ne peux que recommander ce spectacle aux collégiens et lycéens.
C’est du Molière… « cela ferme la bouche à tout » et me conduit à ne pas vous retenir plus longtemps en vous « prêtant » le Bonsoir.