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Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : La confession.

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A la télévision :  La confession, un drame de Nicolas Boukhrief avec Romain Duris.

guilhem de tarlé.jpgCommençons par dire que je n’ai pas lu le roman Léon Morin, prêtre, ni vu le film qui en a été tiré avec Jean-Paul Belmondo ; mon « commentaire » porte donc exclusivement sur cette nouvelle version.

En règle générale, je préfère savoir ce que je vais voir afin de bien comprendre, dès les premières images, ce que nous montre le réalisateur. Cette fois-ci au contraire, j’ai regretté de connaître le sujet en considérant le caractère factice des scènes introductives. Il y a même eu un moment où j’ai trouvé par trop « téléphonée » une séquence… qui n’a pas eu lieu !

 

Ce « remake » « pose des questions », comme on dit maintenant : de l’indifférence volontaire et hostile initiale, avec quel objectif Barny est-elle allée rencontrer ce prêtre ?  S’est-elle imaginée, ensuite, de façon diabolique, pouvoir « convertir » Léon Morin à l’inexistence de Dieu, avant de lui rétorquer violemment – poussée dans ses retranchements – que ça change tout si Il existe…

Et enfin le mystère final : a-t-elle voulu rencontrer Dieu par le média du prêtre ou – à nouveau de façon diabolique – se sert-elle de Dieu pour rencontrer le prêtre ?

 

J’aimerais disposer du dialogue qui me permettrait d’entrer dans l’échange des deux protagonistes… Je sais m’être interrogé pendant la séance sur l’orthodoxie de certains propos de l’abbé Morin, notamment lorsqu’il évoque « les chemins de la vérité »… Le Christ n’a-t-il pas dit une fois pour toutes : « Je suis Le chemin, La vérité (et La vie) » ?

Je ne suis pas convaincu, non plus, du droit de ce prêtre d’entendre Barny se confesser d’un péché dont, sans être coupable, il avoue lui-même être coresponsable (« responsable mais pas coupable »), car c’est un fait qu’il a manqué à la vertu cardinale de prudence ! Et il y manque encore lorsqu’il accepte de répondre à ce qu’il ferait s’il était protestant. Non seulement, il oublie le « Est est, non non » évangélique qui lui permettait d’évacuer la question -« Je ne suis pas protestant » - mais, bien au contraire – c’est le « sermon sur la montagne » -  en admettant l’hypothèse il commet l’adultère « dans son cœur ».

 

Enfin, au risque qu’on m’accuse de toujours tout ramener à Brassens – reductio ad Brassensum -, j’ai pensé au Mécréant lorsque, à leur première rencontre, le Père Léon invite Barny à s’agenouiller pour prier n’importe quel dieu :

« Mettez-vous à genoux, priez et implorez,

Faites semblant de croire, et bientôt vous croirez ».

 

Bref un très bon film qui, quand les églises se vident, relève sans doute de la « nouvelle évangélisation » permettant d’atteindre les « périphéries ».

 

  Pour mémoire :

appréciations

Titre

Scènes violentes ou scabreuses

Date

Art et Essai

Distributeur

Il aurait été très dommage de ne pas le voir

Les fleurs bleues

non

06/03/2017

oui

KMBO

Une excellente soirée

La fin du jour

Non

10/03/2017

Oui

 

Un très bon film

La confession

Non

16/03/2017

Non

 

Un bon film

RAID Dingue

Non

26/02/2017

non

Pathé Distribution

Peut-être faut-il le revoir ?

Jackie

oui

09/02/2017

oui

Bac Films

J’aurais pu ne pas le voir

Split

Oui

14/03/2017

oui

 

Je m’y suis ennuyé

Live by night

oui

29/01/2017

non

Warner Bros

Je ne regrette pas de l’avoir vu mais je ne le recommande pas

Ma vie de Courgette

oui

10/01/2017

oui

 

Je regrette d’être allé le voir

Alibi.com

oui

03/03/2017

Non

Studio Canal

Le film de l’année à jeter dans les poubelles du cinéma

Rock’n Roll

Oui

23/02/2017

Non

Pathé Distribution

Si je ne devais retenir qu’un seul film depuis le 1er janvier 2017

Silence

oui

21/02/2017

oui

Metropolitan Film

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