PMA sans père et GPA : quand les enfants subissent les désirs des minorités, par Afonso Chaby.
Après deux ans de débats, l’Assemblée nationale a, mardi 29 juin, voté en lecture définitive l’adoption du projet de loi Bioéthique, dont la mesure phare est l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules. Mais sous couvert de « progrès », de quoi parle-t-on réellement ?
Les malheurs de la vie font qu’un enfant qui n’a pas de père (ou pas de mère) peut réussir à grandir avec parce que personne n’y peut rien : le père est peut-être mort ou parti, mais l’enfant a éventuellement des souvenirs, photos, voire des cadeaux de son papa. Il a une histoire, des origines. Il s’inscrit dans une lignée, devenant par conséquent le témoin vivant des générations précédentes et de leurs histoires.
N’est-on pas d’accord pour dire qu’on ne souhaite à personne d’être orphelin ? Eh bien, le projet de loi Bioéthique vise à étendre la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules. En d’autres mots : priver des enfants volontairement de père. Avec l’adoption de cette loi, il faudra dire, dans quinze ans, à ces jeunes fabriqués par la science : « Tu n’as pas de papa car, il y a quinze ans, une loi en a décidé ainsi. » On crée alors une injustice monstrueuse, parce que s’il y a bien une égalité au monde, c’est que nous sommes tous nés d’un père et d’une mère.
En outre, la PMA sans père mène directement vers la gestation pour autrui (GPA) dont l’abandon est le principe initial. En effet, une fois le droit à l’enfant accordé à toutes les femmes, au nom de l’égalité, les mêmes revendications viendront de la part des hommes. On tombe dans la marchandisation et le commerce du corps des mères porteuses. La suite, inévitable, est désastreuse, non seulement pour les droits des enfants, mais également pour la dignité humaine. Pendant la grossesse, la mère et l’enfant sont connectés par un ensemble de liens affectifs et sensoriels, vivant ainsi en harmonie.
Nombreux sont ceux pour la PMA sans père et qui s’opposent à la GPA ; mais il faut comprendre que si la première passe, la deuxième passera également. Tout sera, alors, une question de temps pour que des esprits déjà si « ouverts » s’ouvrent encore plus jusqu’à ce que leurs cerveaux s’échappent définitivement. Mais cette machine idéologique constamment en quête de « progrès » peut être stoppée. C’est à ceux qui n’ouvrent pas leurs esprits, mais plutôt leurs cœurs, de se battre pour la famille et refuser le droit à l’enfant. Vouloir un enfant est un désir parfaitement légitime, mais ce dernier n’est pas un droit, et encore moins une marchandise que l’on loue.
Le gouvernement cherche à répondre aux désirs des minorités qui pensent, à tort, représenter la voix majoritaire de la nation (selon l’IFOP, en 2019, « 83 % des Français pensent que l’État doit garantir à l’enfant né par PMA le droit d’avoir un père et une mère »). Nous assistons, depuis de longues années, à une idéologie selon laquelle toute avancée des droits de l’homme est un progrès, et cela, au détriment de valeurs et institutions traditionnelles qui guident les hommes depuis la nuit des temps. Les politiques successives de François Hollande et Emmanuel Macron se sont toutes deux inscrites dans une perspective gauchiste « progressiste » qui divise les Français. Et c’est la famille qui en paye le prix, car le modèle familial et les repères traditionnels sont supprimés au profit d’un clientélisme non seulement politique, mais également égoïste, qui cherche à répondre à des désirs d’adultes et met de côté les droits des plus vulnérables : les enfants.