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«Gauche morte, droite piteuse» L’éditorial du Figaro, par Vincent Trémolet de Villers.

Gauche morte, droite piteuse Rose fanée, pétales à terre, épines toujours piquantes : quarante ans après l’entrée de François Mitterrand à l’Élysée, voilà à quoi ressemble la gauche française. Frappée, comme toutes ses cousines en Europe, par la fin d’un cycle historique, elle est condamnée à alterner bouffées nostalgiques et discours fanatiques.

Race, genre, identité - ce triangle des Bermudes de l’intelligence - remplace désormais les anciennes luttes sociales. Une forme sophistiquée du nihilisme, le «wokisme», tient lieu d’imaginaire. 

Asymétrie morale

Les derniers tenants de la social-démocratie redistributive en sont les premières victimes. L’écologie politique, elle aussi traversée de courants troubles, voudrait emporter ce qu’il reste du rafiot. Sur nombre de thèmes
autorité, immigration, laïcité -, la poussée de l’opinion contredit avec force l’angélisme de ceux qui voulaient changer la vie. Le paradoxe est que cette large majorité reste minoritaire dans le débat. Un Persan qui viendrait s’installer en France et n’écouterait que la radio publique pourrait penser que Benoît Hamon représente deux tiers des citoyens. «La gauche : le Bien. La droite ; une maladie», écrivait drôlement Jean Cau. Cette asymétrie morale persiste et se renforce même à mesure que le poids électoral des socialistes et de leurs satellites décline. La droite, malgré tout, reste timide, presque honteuse. L’erreur serait, une fois encore, de se contenter des notions (indispensables) de compétence et de performance pour abandonner l’atmosphère culturelle à ceux
On demande une vision, un programme, un chef qui se proclament progressistes. Legrand dérèglement contemporain qui protège l’impunité et désarme l’autorité doit trouver une réponse intellectuelle et morale. L’équivoque entretenue par le président de la République n’en est pas une. Les palinodies de Renaud Muselier en Paca non plus. Les revirements opportunistes du Rassemblement national encore moins. On demande une vision, un programme, un chef pour que la gauche morte ne laisse pas derrière elle, en ultime méfait, la droite la plus bête du monde.

Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

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