Les délires écolos n’ont plus de limites : ils veulent interdire aux enfants de rêver !, par Marie d'Armagnac.
Souvenez-vous : municipales 2020, EELV remporte plusieurs grandes mairies : Poitiers, Bordeaux, Lyon, Strasbourg, Grenoble. À la faveur d’une abstention très forte, des maires écologistes, rouge-vert, se sont donc retrouvés aux affaires.
On aurait pu imaginer, de leurs points de vue, que cette accession au pouvoir serait l’occasion de montrer leurs capacités de gestion et leur vision politique ailleurs que dans les manifestations « grétinistes » ou les mouvements zadistes. Il était temps de passer de l’agit-prop à la gestion institutionnelle.
Las ! Ils font, depuis six mois, preuve d’incompétence lourde et de cécité politique : ce ne sont que des révélateurs, en creux, de leur idéologie plus verte que rouge, qui flirte non seulement avec tous les délires de l’époque, mais aussi, plus sérieusement, avec l’idéologie islamiste. L’affaire de la mosquée de Strasbourg, que la mairie veut financer à hauteur de 2,5 millions d’euros, en est un exemple.
On rappellera rapidement, également, que les délires écolos ne sont pas seulement loufoques, bizarroïdes et inoffensifs : les bobos écolos n’ont plus rien à voir avec une vision fantasmée d’un flower power revisité. La nocivité de leurs actions, qui sont autant d’insultes au bon sens que d’avancées dans l’entreprise de déconstruction nationale, commence à apparaître. Les premières décisions des mairies EELV ont eu comme conséquence de susciter une belle unanimité… contre elles. À Lyon, par exemple, exit le Tour de France, manifestation éminemment populaire, car jugé trop « machiste et polluant » ; pas le temps, non plus, pour le nouveau maire, Grégory Doucet, de s’inscrire dans la longue tradition du Vœu des échevins à la basilique Notre-Dame de Fourvière, qui remonte à 1643, sous prétexte de laïcité… mais pas le temps, le lendemain, d’invoquer ladite laïcité en se rendant à la pose de la première pierre de la mosquée de Gerland.
On pourrait aussi évoquer la polémique bordelaise sur le sapin de Noël, « arbre mort », dont le maire a privé ses administrés, petits et grands. Il est vrai qu’après l’année passée, ils n’avaient sûrement pas besoin d’inutiles joies simples.
Ces jours-ci, c’est le maire de Poitiers, Léonore Moncond’huy, estampillée EELV, qui supprime les subventions accordées à deux aéro-clubs et n’invoque, comme motif, rien de moins qu’un changement de civilisation : « L’aérien ne doit plus faire partie des rêves des enfants aujourd’hui. » Après la police de l’arrière-pensée déjà bien installée, voici la police du rêve. Si elle a reconnu une maladresse d’expression devant le tollé qu’elle a suscité, on a pu voir sur BFM TV, le 5 avril, Pablo Pillaud-Vivien, responsable éditorial de la revue d’extrême gauche Regards, s’approprier cette réflexion et déclarer : « L’avion ne peut plus faire rêver, car il est intrinsèquement lié au réchauffement climatique […] les rêves, ceux des enfants comme ceux des adultes, sont aussi des constructions sociales et, à ce titre, il est tout à fait légitime que le politique s’attache à les construire ou à les déconstruire. Les politiques n’ont pas la mainmise sur les rêves mais l’imaginaire, c’est aussi ce qui nous permet de faire peuple, c’est ce qu’il faut qu’on co-contruise, pour que ces imaginaires soient plus résilients, moins agressifs envers notre environnement. »
Entre les prêtres mis en garde à vue pour non-respect de la nouvelle morale « covidienne » et la résurgence virulente du maoïsme incarnée par les Verts, on se dit que la France, depuis quelques mois, est en voie de sinisation accélérée.