Communiqué de la NAR du 1er février 2021 : Vaccination, une situation très préoccupante.
Le président de la République s’était engagé, il a six mois, à renforcer notre souveraineté sanitaire, en développant ou en relocalisant, certaines productions. Or, nous sommes aujourd’hui le seul, parmi les grands pays, à ne développer aucun vaccin en propre et à n’en produire aucun. Le retrait de Pasteur et de Sanofi illustrent cet échec.
Par ailleurs, les retards annoncés par Pfizer, Moderna et maintenant Astra-Zeneca dans la livraison des vaccins interrogent fortement le choix qui a été fait de confier aux institutions européennes le pilotage de ces commandes. Bruxelles, dont les lourdeurs bureaucratiques sont connues, est à l’évidence dépassé par les évènements. Sans parler de la répartition des stocks, qui tend - semble-t-il - à privilégier certains Etats membres.
Enfin, au plan national, la logique très centralisée qui a prévalu lors du premier confinement, et que deux rapports parlementaires ont dénoncé à juste titre, se poursuit. La gestion des stocks par les ARS a provoqué des retard de livraison dans les EPAHD, elle conduit à marginaliser les réseaux libéraux et les collectivités territoriales qui devraient pourtant être en première ligne dans la diffusion du vaccin, comme c’est le cas chez nos voisins.
La NAR estime que les commissions d’enquête parlementaire doivent se saisir au plus vite de cette situation, fournir des réponses aux questions que se posent les Français et faire pression sur le gouvernement pour qu’il révise en profondeur sa politique de vaccination.