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L’Europe dans la course aux vaccins: «Machine à perdre», par Philippe Gélie.

L'Union européenne avait une occasion historique de prou ver à ses citoyens son utilité irremplaçable. Face au péril universel de la pandémie, elle allait montrer la force de son unité en négociant collectivement l’achat, aux meilleurs prix et délais, de 2,3 milliards de doses de vaccin anti-Covid. Que n‘eût-on dit si les Vingt-Sept s’étaient livrés à une foire d'empoigne pour accaparer plus de précieux sérums que le voisin?

Non : on allait bientôt célébrer la même photo prise simultanément du premier vacciné dans chaque pays.

Cette promesse de puissance et d’harmonie était trop tentante pour que les capitales refusent de transférer à la Commission de Bruxelles une prérogative qu’elle n’a pas. Mais c’était compter saas la machine à perdre que semble être irrémédiablement devenue la bureaucratie européenne. Lourdeur, incompétence, aversion au risque : le mastodonte, aux volontés duquel devaient se plier les laboratoires pharmaceutiques, passe après tout le monde ou presque - États-Unis, Royaume-Uni, Israël. La Chine, la Russie et l'Inde font mieux elles aussi en s’appuyant sur leurs propres capacités de production. Donald Trump et Boris Johnson ont investi massivement (de quatre à sept fols plus quel’UE) en prenant tous les risques depuis un an. Ils se sont engagés dès les premières étapes de la recherche vaccinale, devenant parties prenantes d’un processus industriel lourd.

L'UE s’est contentée d'être simple cliente des laboratoires

À Bruxelles, on s’est contenté du statut de sim-ple client, soumis au bon vouloir de ses fournisseurs. Et la photo que l'on partage en Europe est celle de centres de vaccination fermés par manque de doses. Dans un régime démocratique, la démission de la présidente Ursula von der Leyen serait dans la balance. Opacité des contrats, faux pas diplomatique majeur à la frontière des deux Irlandés : l’obligation de résultat d’une « Europe de la santé » n’est pas tenue. Alors que les premiers versements du fonds de relance européen se font toujours attendre, on frémit à l’idée que cette administration doiveadouber chaque projet national. VDL avait promis une « Europe qui protège », elle préside une Europe démunie et déclassée.

Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

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