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"Le gouvernement est fort avec les faibles et faible avec les forts": Michel Onfray critique les incohérences du confinement.

Michel Onfray, qui se remet de formes sérieuses du Covid-19, a livré son point de vue sur la crise sanitaire ce vendredi sur RMC.

Touché personnellement par le Covid-19, Michel Onfray a témoigné de son expérience ce vendredi sur RMC. Aujourd'hui guéri, il a témoigné sur d'autres médias qu'il a été plutôt gravement atteint avec des fortes douleurs cardiaques, fièvres et quintes de toux. Le philosophe essaie de "rester dans l'instant" et assure que sa vision de la crise sanitaire n'a pas changé malgré sa maladie.

"Il faut se protéger, le masque fonctionne très bien. La preuve, quand on ne l'utilise pas, la maladie vient vite à nous"

"En tant que philosophe j'essaie de penser dans le réel. Je ne me dis pas que c'est une maladie pour les autres et pas pour moi. Je suis parti en Arménie faire un film, il n'y avait pas de masques, les restos ouverts... C'est dans ces conditions la que je l'ai choppé. Il faut se protéger, le masque fonctionne très bien. La preuve, quand on ne l'utilise pas, la maladie vient vite à nous."

l se montre toujours aussi critique du gouvernement et du président Emmanuel Macron qu'il juge "démagogue" quand il dit que c'est dur d'avoir 20 ans aujourd'hui. Il reste fidèle à sa ligne et réclame moins de verticalité.

"On critique parce qu'on est Français, qu'on râle tout le temps et qu'on n'est jamais d'accord"

"Il faut évidemment une autorité, du civisme, une politique de santé publique. Mais pas comme ça fonctionne. Pas avec un chef de l'Etat au sommet de la grande pyramide avec un logique jacobine qui décide tout seul avec autour un espèce de conseil scientifique.

Il faut travailler avec maires et présidents de région capables de voir ce qu'il se passe sur le terrain et ponctuellement rendre possible des ouvertures. (Dans le monde) Aucun modèle ne fonctionne bien, on bricole dans l'incurable. On critique parce qu'on est Français, qu'on râle tout le temps et qu'on n'est jamais d'accord."

Il reconnaît tout de même qu'on laisse les Français et qu'il faudrait peut-être être plus durs.

"Je suis plus pour le civisme que pour l'autorité. Quand j'ai été détecté positif, je n'étais pas en état de sortir de mon lit, mais on m'a donné un coup et on m'a laissé faire. J'aurais pu continuer à sortir. Si on était des gens plus lucides, autonomes, responsables, on n'aurait pas besoin de police, de tribunaux etc.."

"Le gouvernement est fort avec les faibles et faible avec les forts"

En revanche il comprends la colère des Français face à cette crise.

"Je comprends la colère car il y a de l'incohérence, les gens veulent de la cohérence, de l'autorité. Le gouvernement est fort avec les faibles et faible avec les forts. On voit des gens à la télévision manifester contre des violences dites policières et certains dans des petits villages prennent 135 euros d'amende en faisant 200 mètres à pieds.

C'est facile dans un village de 500 habitants de se planquer et d'aller chercher quelqu'un qui n'aura pas porté son masque, on sait très bien que cette personne va payer et que ça va lui coûter cher. Donc il y a un sens de l'injustice qui ne va pas (aux Français). On a un grand peuple en France. Simplement il y a de l'incohérence, quand on voit les stations de ski fermées mais les supermarchés ouverts... Enfin si, il y a une cohérence: quand il s'agit de toucher aux grands groupes il n'y a pas de problème on est fort avec les faibles et faibles avec les forts."

J.A.

Source : https://rmc.bfmtv.com/

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