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Remaniement: «Le défi de l’autorité», par Vincent Trémolet de Villers.

Source : https://www.lefigaro.fr/vox

L’inconnu habite à Matignon. Édouard Philippe prenait trop la lumière, Emmanuel Macron, pour le remplacer, a choisi un homme de l’ombre. Si une pointe d’accent du Sud-Ouest, la généalogie politique (l’un descend de Juppé, l’autre de Sarkozy), une différence de silhouette - boxeur britannique pour l’un, rugbyman des Pyrénées pour l’autre - distinguent les deux hommes, beaucoup de choses les rapprochent: politique locale, Science Po, ENA, droite modérée, sens de l’État…

1.jpgNombre de Français qui avaient appris à connaitre et à apprécier Édouard Philippe s’interrogent encore sur la nécessité de ce remplacement. Il faut que le premier ministre change pour que rien ne change, a considéré le président de la République. Dont acte.

Sur TF1, des millions de Français ont découvert le nouveau chef du gouvernement. Enracinement, simplicité, rondeur : si la Cour des comptes succède au Conseil d’État, la proximité affable doit l’emporter sur la retenue technocratique. Sur le fond, l’éloge du travail, une relative modération fiscale, le refus du virage à gauche revendiqué par une partie de la majorité comme de l’écologie décroissante sont un premier soulagement.

En temps troublés, pourtant, le bon sens économique ne peut tenir lieu de politique. « Responsabilité, laïcité, autorité », le nouveau premier ministre s’est défini par ce triptyque. C’est engageant. Tout indique depuis quelques semaines – manifestations violentes, scènes de guerre à Dijon, policiers découragés, enragés qui veulent déboulonner l’Histoire, abstention
spectaculaire aux élections municipales, lois bioéthiques (aux conséquences vertigineuses) votées à la sauvette… – que la France se disloque.

L’État est faible, et plus seulement dans certains quartiers : partout, la charpente de la maison commune donne d’inquiétants signes d’effondrement. Plus encore que la décentralisation, la transition énergétique, la crise sanitaire ou la crise sociale, le plus grand défi de Jean Castex sera de restaurer ce, qui s’est dissous dans l’eau tiède des accommodements : une autorité ferme, équitable, constante.

Commentaires

  • Je ne le connais pas, donc pas de commentaires stériles, par contre pour moi il est M. DECONFINEMENT, et là c'est encourageant, et comme disent les Britanniques: WAIT and SEE

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