A Dieu, cher Jean Raspail...
Notre ami Jean Raspail vient de nous quitter, à quelques jours de son 95ème anniversaire.
Hospitalisé à l’hôpital Henry-Dunant à Paris, il avait reçu vendredi les derniers sacrements et est mort "entouré des siens", a indiqué son fils Quentin...
Avec Jean Raspail, ce sont les "puissances du sentiment" qui s'exprimaient.
On le voit ici, aux Baux, en 1983, avec - à sa gauche - Pierre Chauvet, Pierre Pujo et Gérard de Gubernatis.
Ecoutez-le parler aux Baux : Raspail au Rassemblement Royaliste des Baux de Provence, autour de 1980 ....
Mon premier contact avec lui ne fut pas personnel, stricto sensu : ce fut la lecture de ce livre que j'ai immédiatement trouvé admirable, Le jeu du Roi.
Ensuite, je l'ai interrogé à Paris, par une belle matinée ensoleillée (nous étions deux, qui interrogeâmes, ainsi, une bonne trentaine de personnalités) : son urbanité, sa gentillesse, son élégance et, bien sûr, ses positions, m'avaient fortement impressionnées... Vous trouverez ici l'entretien : Quand Jean Raspail répond aux questions de François Davin et Pierre Builly...
Puis, il est venu aux Baux; puis nous l'avons retrouvé à Paris, lors d'un Colloque de la RN : au repas du soir, il nous a raconté, justement, sa présence aux Baux, et l'impression que lui avait laissé Gérard de Gubernatis, qui faisait trembler la tribune !...
Ensuite, nous l'avons encore retrouvé à Senlis, lors de ce beau mariage du prince Jean et de la princesse Philoména...
Lui qui a si souvent parlé, et magnifiquement, de royaumes, de Royaume, voilà qu'il vient d'entrer dans le vrai Royaume : très certainement, il dira "C'est grand, on me l'avait dit je l'ai cru, mais je ne savais pas que c'était aussi grand; c'est beau, on me l'avait dit, je l'ai cru mais je ne savais pas que c'était aussi beau..."
A Dieu, et merci, cher Jean Raspail...
François Davin
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PS 1 : notre hommage à Jean Raspail continue demain et lundi...
PS 2 : sur la vidéo que nous vous proposons, après Jean Raspail, vous pouvez entendre Gustave Thibon puis Gérard de Gubernatis. Derrière lui, on aperçoit Marcel Jullian, et on verra Pierre Debray à droite de Gustave Thibon. Et bien sûr, en fond, le drapeau historique de L'Action française Section de Marseille. "La Royale" finale est lancée par Pierre Chauvet aux côtés de qui on reconnaît le regretté Franck Lesteven, Jean-Marc Montoya et, à l'extrême droite, votre serviteur...
lafautearousseau
Commentaires
Un grand nous a quitté.
Que le Seigneur l'accueille en son Royaume.
Paix à son âme.
Un grand écrivain visionnaire
La dernière fois que je l'ai vue et échangé quelques mots, c'était au mariage du prince JEAN à SENLIS. Il portait l'uniforme d'officier de la Royale, car je crois qu'il était peintre de la Marine. Condoléances émues et attristées à sa famille.. Ce Grand Monsieur va rejoindre au Paradis d'autres personnalités illustres
Oui, Setadire, j'y étais aussi : quelle classe, avec cet uniforme qu'il portait si bien ! Quelle élégance, quelle distinction distinction !...
Jean Raspail nous a quitté. C'est un grand vide au Roycoland, il était une des rares personnalités françaises à avoir percé sous la bannière royaliste fièrement déployée, mais son roi était "de vitrail", il avait du mal avec les rois-bourgeois d'aujourd'hui. J'ai le sentiment diffus d'être un peu abandonné, entre les hésitations dynastiques et les timidités palatines. C'est sûr que sa mort nous jette à terre.
A sa sortie , la lecture du " Camp des saints " saisissait , même sans savoir , les engagements de l' écrivain .