De la guerre à la guéguerre, par Guy Adain.
Tout est perdu fors l’…Horreur !
En abîmant le mot de François 1er, et en remplaçant l’Honneur par l’horreur, on peut pleurer de honte sur notre France !
Non, nous ne sommes pas en guerre, comme il a été dit, c’est faire injure aux Combattants que de comparer La Guerre à cette guéguerre qui donne des premiers rôles à nombre de sommités médicales qui viennent s’exprimer doctement sur les différents 20 Heures de toutes nos chaînes de TV.
Nos Hospitaliers, soignants ou pas, se dévouent activement pour remplir leur mission avec zèle et efficacité. Ils ne sont pas des héros pour autant ! Ils font leur travail, du mieux qu’ils peuvent et avec les moyens qu’ils ont, mais ce n’est que normal !
S’il manque de moyens à l’hôpital, c’est à l’État de les combler, mais pas en jetant des pièces par la fenêtre du carrosse. Ces primes dont on parle tant sont infamantes, c’est mépriser tous ces personnels hospitaliers que de les traiter ainsi. Bien sûr, ils ne vont pas refuser, mais c’est honteux de les traiter de cette façon; après les applaudissements des spectateurs de cirque, on lance des pièces dans l’arène. Et pire encore maintenant, non pas cerise sur le gâteau mais mouche dans le verre de lait, on parle de « Décorations ? »
On va décorer comme des arbres de Noël ces hospitaliers méritants, on va les embellir ?
Mais, Messieurs du Château, nos infirmières sont déjà belles et n’ont pas besoin de guirlandes de Noël…
Et l’on parle déjà du 14 Juillet !
Après le fric, le frac !
Pourquoi pas un défilé sur les Champs Élysées ?
L’Honneur est mort, et c’est l’horreur !
Si nos hospitaliers ont de criants besoins, il faut les satisfaire en réévaluant les dotations et en augmentant les salaires de nos personnels, qui sont en queue de peloton en Europe.
Les « 20 Heures des TV », les cours d’immeubles, les réseaux dits « sociaux » ne doivent pas être les lieux d’examen de ces problèmes.
Les métiers de la Santé valent mieux que cela.
Et c’est bien une horreur que de voir s’agiter devant nos hospitaliers, des sacs de pièces d’euros, des jours de congés à donner, et maintenant des décorations et des « nous sommes tous des infirmières ».
Retrouvons l’Honneur, gardons notre admiration devant nos hospitaliers aimons les ils le méritent, mais ne ramenons pas toujours et tout le temps tout au « Fric » !
Car :
« Le Veau d'Or est toujours debout !
On encense
Sa puissance,
D'un bout du monde à l'autre bout !
Pour fêter l'infâme idole
Roi et peuples confondus,
Au bruit sombre des écus,
Dansent une ronde folle
Autour de son piédestal !…
Et Satan conduit le bal ! »
« Charles Gounod »
Guy Adain
14/V/2020
Commentaires
Parfait article disant tout haut ce que l'on pense tout bas .
Entendu un intervenant de " radio classique " proposer de faire défiler le personnel des hôpitaux à la prochaine revue du 14 Juillet ; qui serait le plus ridicule ou ridiculisé dans une telle parade ?
Parlera t'on un jour de la guerre des compresses ?
Merci pour votre commentaire, et disons-le également, ceux dont on ne parle pratiquement pas, ce sont les malades et les morts ! A part pour annoncer le chiffre !
Ce Gouvernement me fait penser aux supporters des clubs sportifs, il s'approprie la victoire en remettant des médailles, alors qu'il n'y est pas pour beaucoup, Ils ont gagné devient NOUS avons gagné.