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Coronavirus : les moutons de Panurge, par Jeanne Estérelle.

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Même si la propagation du virus est naturelle et qu’aucune main ennemie du genre humain ne l’a sciemment diffusé, l’épidémie est survenue à un moment si opportun qu’elle semble le résultat d’un montage.

Quand la dette enfle démesurément et affaiblit l’empire, quel timonier ne saurait imiter la ruse de Panurge ?

Et, surtout, quel marchand étranger saurait y résister ?

Il aura suffi de jeter un mouton à la mer, sous prétexte de sécurité, pour que tous se jettent à l’eau ! Voici la cargaison mondiale perdue ! Le chômage imposé par les états moutonniers l’a noyée.

Cette dernière considération nous empêche de rire comme les premiers lecteurs de Rabelais. S’ajoute au mercantilisme, résultat d’une passion bestiale, la servitude inouïe de tous les peuples privés de la liberté de travailler. Ici, l’empirisme organisateur ne peut plus être appliqué puisqu’il n’existe pas d’antécédent historique. La raison ne peut plus se fonder sur la mémoire pour tirer une leçon du passé. Comme ce fait défie la raison, il ne résulte pas d’un calcul politique mais de l’esprit de vertige.

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