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Le procès Weinstein par Gérard Leclerc

À dire vrai, je me serais bien dispensé, de commenter un événement particulièrement triste et qui me rebute profondément. Mais il revêt une telle importance sociale et morale, il conditionne tellement nos modes de vie qu’il est impossible d’y échapper. Et il y aurait même une sorte de lâcheté intellectuelle à l’ignorer.

13584804_1050497325039319_7100176010205014433_o.jpgEn effet, le procès qui s’ouvre aujourd’hui à New York contre le producteur hollywoodien Harvey Weinstein a bien une dimension hors-normes, pour reprendre l’expression d’une consœur. Non tellement parce que le prévenu risque la prison à perpétuité pour agression et pour viol, mais parce que l’affaire Weinsten est devenue emblématique de ce qu’on appelle le combat des femmes. Avec toutes les conséquences qu’a entraînées la révélation du caractère insupportable d’une domination dont se sont plaintes des dizaines de femmes.

Certes, Hollywood c’est un monde particulier, élitiste, bien au-delà de l’existence ordinaire de la plupart des hommes et des femmes des États-Unis et du monde entier. Mais la révolte qui est née du scandale a pris une allure de guerre généralisée. Ce qu’écrit à ce sujet la romancière Marie Darieussecq dans Le Journal du dimanche, ne peut que faire frémir et même atterrer. Car ce qui nous est décrit comme une réalité universelle ne nous donne, à nous pauvres hommes et forcément animaux de proie, aucune chance. Je cite : « TOUTES, nous avons été touchées contre notre gré, malmenées, insultées, salies. TOUTES, un type nous a mis un sexe sous le nez dans la rue. TOUTES. » Et Marie Darieussecq de poursuivre, implacable : « C’était un monde d’hommes et nous apprenions non à le changer, mais à tenter d’y circuler le plus discrètement possible. »

Certes, les chrétiens pourraient discerner dans pareil propos ce qui résulte de la situation déséquilibrée d’une humanité foncièrement peccamineuse. Certains parleront même de concupiscence invincible, à la suite de Martin Luther. Pour autant, faut-il se résigner à un tel pessimisme mortifère ? Est-il encore possible de réfléchir à ce que la Bible appelle l’Alliance sans laquelle, il n’y a plus de possibilité de vivre ?

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